J’écoute, après les avoir ignorées pendant plus de 10 ans, les émissions des radios dites « LGBT », donc dédiées aux personnes homosexuelles. Radios libres toujours actives (je pense à l’émission « Homo Micro », par exemple, sur Paris Plurielle, où j’ai été chroniqueur pendant 3 ans et demie). Et je suis frappé par leur nullité et leur immobilisme. Il y a très peu de réflexion, très peu d’analyse et de contenu. C’est le vide intersidéral. Quand leurs animateurs et chroniqueurs se risquent à parler de politique, c’est toujours sur le mode de la victimisation (un comble : ils ont imposé ou se sont vu offrir des lois à tout le monde, que d’un côté ils continuent de présenter comme des « victoires » extraordinaires, et d’un autre côté comme des « échecs » à bouder, parce que ces mêmes lois sont d’une vacuité et d’une dangerosité dont ils n’ont pas conscience : le triomphalisme forcé de ces militants devient alors très vite revanchard et manichéen) ; et quand ils se risquent à aborder des sujets culturels et artistiques, c’est toujours sur le registre de la sensualité (soit exaltée, soit déprimée : ils se focalisent sur les effets narcissiques et non sur les faits, sur leurs propres projections ou intentions et non sur l’oeuvre artistique en elle-même). Il n’y a chez eux quasiment aucun travail critique. C’est le degré zéro de l’engagement et de la réflexion. Le degré zéro de la remise en question, aussi. L’impression que ces radios laisse, c’est que leur équipe est composée de dépressifs qui se tripotent la nouille en se croyant très « révolutionnaires », très courageux et constamment victimes des « fachos homophobes ». Et dire que ça va continuer comme ça encore pendant des années…