Vendredi 24 juillet 2015. Je viens d’aller voir à Cholet avec mon père le film « La Femme au tableau » (« Woman In Gold ») de Simon Curtis, tout juste sorti au cinéma. Un film nord-américain sur le nazisme.
Le synopsis : en Californie, une vieille dame juive autrichienne naturalisée américaine, Maria Altmann, héritière des tableaux de famille réalisés par Gustav Klimt qui ont été volés à sa famille juive lors de la guerre 39-45, se bat, aux côtés de Randy un jeune avocat père de famille, pour récupérer ses biens et obtenir gain de cause auprès de la justice autrichienne.
La malhonnêteté de ce film m’a tellement sidéré que j’en laisse une petite critique maintenant. Comment les réalisateurs d’aujourd’hui peuvent-ils nous/se tromper à ce point sur la Seconde Guerre mondiale ? Comment notre monde va faire pour ne pas reproduire un nouveau conflit international avec des productions « biographiques » mensongères pareilles ? Je me pose sérieusement la question. On aurait pu croire qu’avec les avancées de la science et des études scientifiques, les êtres humains allaient mieux se regarder en face et retenir les leçons de l’Histoire. Pas du tout. Ils se servent du cinéma pour La travestir et Lui faire dire ce qu’ils veulent.
Sans exagérer, « La Femme au tableau » de Simon Curtis nous dresse le portrait des méchants nazis (et de leurs petits-fils autrichiens d’aujourd’hui, tout aussi « nazis » et fermés) vaincus par les gentils Américains. Ça ne va pas chercher plus loin. L’Autriche est présentée comme l’enfer, et les USA le paradis de la justice et de la mémoire. « Les Autrichiens ne lâcheront jamais, et je ne les laisserai pas m’humilier à nouveau. » (Maria, dans un moment de découragement) ; « On n’est pas aux États-Unis, ici… » se plaint Hubertus, l’Autrichien regrettant le système judiciaire à deux vitesses de son pays. Ce film n’a quasiment aucune valeur historique, mais le drame, c’est qu’il en a la prétention et la forme : biopic, légende chronologique attestant en générique final de la véracité des faits relatés, costumes d’époque, reconstitution partant d’une vie fantasmée autour du tableau de Klimt La Femme en or, volonté de rejuger l’Histoire et les crimes impunis, etc.
Comble du mensonge : la non-restitution des œuvres d’art volées par les nazis aux Juifs est mise sur le même plan que la Shoah. Et une telle analogie ne semble choquer personne ! alors qu’on ne parle pourtant pas des mêmes réalités (les êtres humains ne sont pas des objets, que je sache, pas même si ces derniers leur ont appartenus et renvoient à leur mémoire). Elle prouve une chose : la folie idolâtre et fétichiste des bobos (bourgeois-bohème), qui réécrivent l’Histoire à leurs étendards (pro-vieux, pro-féministes, pro-esthétique, pro-droits, pro-désobéissance… mais surtout pas pro-hommes, pro-pères, pro-réel, pro-nation, pro-devoirs, pro-ordre, évidemment) et considèrent leurs sentiments comme des lingots d’or, des droits à réclamer et à collectionner, des reliques sacrées. Et le pire, c’est que cette réécriture se veut commémorative, réparatrice et justicière. « Ce que tu fais est juste. » assure Maria, la grand-mère « héroïque », à son jeune ami avocat Randy ; « Les œuvres d’art volées par les nazis sont les deuxièmes prisonniers de la Seconde Guerre mondiale. » déclare, dans un aveu vibrant, Monsieur Loder à Maria. Le spectateur entend fuser les déclarations d’amour passionnées à l’art, comme tout les bobos qui portent aux nues des artistes soi-disant géniaux/sulfureux qui ne sont en réalité que les « épate-petits-bourgeois » de la pensée unique libérale : Salvador Dalí, Klimt – qui serait l’auteur de « la Joconde autrichienne » (il ne manque plus qu’Egon Schiele, Bernard-Marie Koltès, Lorca et Jean-Luc Lagarce pour que le tableau soit complet…). Pendant toute l’intrigue, les héros se battent plus pour des tableaux et l’application à la lettre d’un testament que pour des personnes concrètes ou pour comprendre les faits réels de la Seconde Guerre mondiale. C’est de l’entêtement matérialiste qui se fait passer pour gratuit et désintéressé. On rêve !
Par ailleurs, tout le film suinte le mauvais féminisme, la déférente galanterie asexuée, inter-générationnelle, misandre, « à l’américaine ». Je dis « mauvais », car il existe un bon féminisme, qui défend les femmes sans le faire au détriment de hommes. Mais dans le cas du film de Simon Curtis, le féminisme idolâtre (la femme est mise sur un piédestal, recouverte d’or : cf. le titre « Woman In Gold ») auréole de gloire une femme inflexible, de fer, vieillissante, acariâtre (quoique touchante), capricieuse, matriarche, blessée, totalitaire, conquérante, n’ayant que le mot « égalité des droits » en bouche, demandant à prendre la place des hommes et de la Justice. Ce n’est ni la femme réelle fragile ni la femme souhaitable. Le matriarcat défendu dans « La Femme au tableau » entend faire plier le soi-disant « patriarcat » fasciste (inexistant dans les faits, car sous la véritable Allemagne nazie, le féminisme battait son plein) : « J’ai toujours pensé qu’il fallait plus de femmes juges. » conclut en a parte Maria au tribunal américain, toute contente de gagner son procès et d’avoir rallié la juge-femme à sa cause.
Je n’ai pas honte de le dire. Ce film est une pourriture de bien-pensance nord-américaine, d’antifascisme moralisant qui ment sincèrement et inconsciemment sur la Seconde Guerre mondiale, et qui ne rend même pas justice aux Juifs.
Depuis si longtemps on nous ment sur la véritable identité de la Seconde Guerre mondiale, sur la véritable identité des « Alliés ».
Le grand secret caché par tous ces pères-la-morale anti-fascistes actuels, ces chantres du progressisme libéral et « démocratiques », c’est que :
1) les « nazis », ce sont eux (d’ailleurs, dans le film, Maria tout comme Randy, avant d’être naturalisés américains, sont d’origine autrichienne). Et historiquement, l’Allemagne et les États-Unis étaient jumeaux en tous points (artistiquement, sexuellement, économiquement, spirituellement) et se disputaient la place de Première Puissance mondiale.
2) la Seconde Guerre mondiale est de la faute des Alliés (autant que des Allemands) et a été orchestrée par eux : pendant la Première Guerre mondiale, ils ont humilié l’Allemagne qui n’avait jamais voulu la guerre, alimentant ainsi le sentiment d’injustice et la soif de revanche de la Seconde Guerre mondiale dans l’esprit des Allemands. Et les pays voisins de l’Allemagne (l’Angleterre – dont la flotte se voyait menacée par la flotte allemande –, la France et la Prusse), par peur de voir cette Première Puissance mondiale empiéter sur leurs territoires et les bouffer tout cru, ont pactisé ensemble (et avec les États-Unis) pour le mettre hors d’état de nuire et l’anéantir.
3) Les antisémites, ce sont eux. Par la Déclaration de Balfour (1917), les Anglais ont décidé arbitrairement que le centre mondial du judaïsme ne serait pas Berlin mais Israël, pour à nouveau réduire l’influence de l’Allemagne – alors que Berlin était le nombril juif de la Planète – et se mettre en avant. Les Alliés ont donc, à l’instar des Allemands, tout autant délogé les Juifs d’Europe ! L’Angleterre a voulu faire mordre la poussière à l’Allemagne par jalousie et cupidité parce que les Allemands devenaient Première Puissance mondiale. Comme par hasard, dans le film « La Femme au tableau », la vieille Maria, l’Américaine Juive Donneuse de Leçons universelle des bobos, ressemble trait pour trait à la Reine Elisabeth II d’Angleterre ! Ça alors… quelle coïncidence…
Fascinant retournement des brebis « victimes » en agnelles carnivores et louves despotiques ! Pendant combien de temps va-t-on nous mentir sur la Seconde Guerre mondiale ? Quand est-ce que nos biographes vont se décider à faire leur travail et à sortir de leur vision manichéenne « les gentils Alliés » contre « les méchants nazis » qui les déresponsabilise tout en diabolisant les Allemands, les Russes, les Autrichiens, bref, « les Blonds de l’Est » ?
La recherche historique (hystérique, je dirais) de la « Récupération » de la Justice ne justifie ni les mensonges vraisemblables ni les représailles vengeresses. Nos moralisateurs nord-américains (pas tous les États-Uniens, heureusement) feignent de pleurer sur eux-mêmes, s’endorment sur un lit de culpabilité mondiale dont le nazisme est la forme historique paroxystique, et surtout qu’ils utilisent comme matraque discursive pour empêcher le Peuple de penser et de se rebeller contre eux. Ce genre de films, par leur manichéisme puant réécrivant l’Histoire en distribuant les bons et les mauvais points, non seulement ne font pas un travail de mémoire, mais reproduisent les conflits mondiaux qu’ils prétendent sincèrement dépeindre et dénoncer. C’est à cause d’eux que notre Humanité se prépare à revivre une autre Guerre mondiale.