C’est un sacré bonimenteur, ce Jean-Marc Veyron Lacroix. Il invente des gros mensonges qui paraissent crédibles aux yeux du public puisque personne ne peut en vérifier l’irréalité : il accuse par exemple les personnes homosexuelles croyantes d’ « imposer l’abstinence » (ce qui est faux) et d’ « avoir dégoûté de la foi les autres personnes homosexuelles » (sur quoi et sur qui se base-t-il? Moi, jamais on ne m’a reproché ça, bien au contraire), il défend l’Union Civile comme nécessaire, il extrémise ceux qui ont le courage de la cohérence que lui ne veut pas avoir (il met d’ailleurs sur le même plan le non-choix de sa tendance homosexuelle avec le soi-disant « non-choix » de sa pratique homosexuelle, alors que ce sont deux choses bien distinctes), il caricature la continence en abstinence et la foi en intégrisme, il remplace la différence des sexes par l’hétérosexualité (Face au public de Sens Comique, il déclare texto : « On n’a pas choisi d’être homos… Vous non plus, vous n’avez pas choisi d’être hétéros.« ). Bref, ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on parle d’homosexualité. C’est bien ce qui transparaît dans le discours des témoins Homovox (Xavier Bongibault, Jean-Marc Veyron Lacroix, Clément Borioli, Jean-Pier Delaume-Myard, etc.), qui jamais ne parlent d’homosexualité, qui censurent toute analyse sur l’homosexualité, qui s’acharnent contre le « lobby LGBT » qu’ils décrivent comme minoritaire (parce qu’ils en adoptent secrètement les pratiques et parce qu’ils n’ont pas compris que le lobby LGBT était tenu par les promoteurs de l’hétérosexualité), et qui donnent aux autres l’illusion de parler d’homosexualité simplement parce qu’ils la traitent sur le registre du témoignage émotionnel et du déterminisme tuant le débat (« C’est comme ça, c’est pas un choix, y’a rien à dire, c’est parce que vous me demandez de l’analyser que j’en souffre »). Ces témoins homosexuels font beaucoup de mal à notre combat, sont d’une grande homophobie (ils tapent sur le « lobby LGBT », sur le « milieu », sur leur propre homosexualité, et empêchent toute analyse) et d’un anticléricalisme sous-jacent (qui, pour le coup, dégoûte les personnes homosexuelles de la foi, justement). Bien que la Manif Pour Tous et Sens Commun puissent leur trouver du courage, je crois qu’ils n’ont que le courage de trahir (ET les pro ET les anti-mariage pour tous).