C’est drôle. Moi qui, pendant l’enfance et l’adolescence, m’annonçais comme un garçon fragile, qui pleurait pour un rien, j’arrive à l’âge adulte à un stade d’endurcissement et de solidité qui m’épate. Je n’ai pas un tempérament dépressif du tout. Je ne me laisse plus aller à la mélancolie. Je suis un battant. Je suis naturellement positif et vois de l’avant. Après les conférences, des hommes et pères de famille viennent maintenant me dire qu’en dépit de mon homosexualité, j’ai l’air « bien plus mecs que bien des mecs ».