Ça fait fondre mon cœur, les chemins de la Grâce que Jésus offre à chacun d’entre nous, pour nous montrer qu’Il nous aime et entend nos cris, nos prières, nos plaintes, pour nous donner des consolations très concrètes. Cette semaine a été éprouvante pour moi (plein d’obstacles, de déceptions, de combat, de souffrance de ne pas être entendu et que mon message ne soit pas reconnu à sa juste importance) : je me répétais en moi-même « Seigneur, ça fait 15 ans que j’écris et explique sans cesse la même chose, parce que c’est important et que c’est la clé de notre combat… et je ne suis pas écouté, et les cathos préfèrent suivre scolairement des beaux parleurs qui ne déplacent pas les meubles. J’en ai marre ! » Et ce matin, à la messe de saint Nicolas des Champs (ça faisait un moment que je n’étais pas retourné dans cette église), lors de l’homélie du père Thierry Avalle, j’ai entendu mot pour mot ma plainte de la semaine : « Certains ici se disent peut-être que ça fait 10-15 ans qu’ils disent et rabâchent la même chose, que ça ne porte pas de fruit. Qu’ils ne se découragent pas. La parole de Dieu germée en eux doit prendre le temps de la maturation avant de se déployer, et elle se déploiera en grand pour devenir la plus grande des plantes. » Comme à chaque fois que ce genre de coïncidences absolument pas hasardeuses me touche en plein cœur, je fixe, halluciné, le prêtre, et suis pris entre rire et larmes. Dieu, c’est mieux que le téléphone. Les ponts de la Grâce existent bel et bien.