Avant-Propos
Ce qui aurait dû logiquement se produire en France (l’effet-bombe de mon analyse et témoignage de l’homosexualité), et qui a été étouffé/remplacé par le feu de paille de La Manif Pour Tous à cause du carriérisme et de l’orgueil des catholiques français (qui n’ont pas voulu s’opposer à l’Union Civile ni à l’hétérosexualité, ni parler d’homosexualité), est arrivé dimanche dernier à Barcelone : un véritable tollé.
Pendant 5 jours, tous les médias espagnols se sont excités sur mon compte et sur la conférence du Café Youcat du dimanche 12 février organisée par l’archevêché de Barcelone dans le cloître de l’église Santa Anna. 23 médias – dont 10 télés – ont couvert l’événement ; 60 journalistes étaient présents à la conférence ; j’ai été contacté personnellement par les 4 télés plus importantes du pays ; une cohorte de juristes et d’avocats était sur le pied de guerre ; le Parlement catalan (la Generalitat) et la maire de la ville de Barcelone ont tout fait pour annuler la conférence (notamment en signant massivement une pétition) ; l’archevêque Monseigneur Omella a dû écrire au Parlement pour faire valoir son droit d’organiser au sein de sa maison les événements qu’il voulait ; 3 mouvements de contre-manifestation (avec une centaine de manifestants) ont tenté d’empêcher l’événement ; 16 000 € ont été jetés par les fenêtres pour assurer la sécurité ; 4 activistes LGBT ont essayé d’interrompre ma conférence dès les 10 premières minutes et ont été expulsés calmement ; la plupart des journalistes sont partis après avoir eu leur moment de « confrontation » ; le passage-télé sur TV3 que je devais assurer le lendemain (lundi 13) a été annulé. Voilà le tableau dans les grandes lignes.
À présent, je vais revenir plus en détail sur cet événement – unique pour moi car je n’avais jamais vécu une telle pression – pour vous dévoiler quelques « scoops » et surtout pour rétablir des vérités essentielles (j’ai été injustement attaqué et je continue de l’être dans les médias : j’ai donc mon droit de réponse) et remercier la formidable équipe de jeunes catholiques du Youcat. Car OUI, nous avons souffert ensemble pour Jésus, pour sa Justice, et cela nous a fait expérimenter à la fois une montée d’adrénaline dont nous nous serions bien passés, à la fois une amitié en accéléré tout à fait incroyable. Cet article vient compléter celui sur les 14 préjugés. La traduction espagnole se trouve ici.
Les 26 « scoops »
Scoop 1 : Je n’ai jamais vécu une pression pareille, même en France. Personne ne s’attendait à un tel déchaînement médiatique. Pas même moi ! Cette mise en scène d’une guerre qui n’a pas eu lieu – puisque le Café Youcat a été une réussite, tant au niveau du contenu que des relations d’amitié qui en sont nées – a été orchestrée uniquement par les médias. Ni moi, ni le père Bruno Bérchez (délégué à la jeunesse au diocèse de Barcelone), ni le Café Youcat ni l’archevêque Omella, n’avons cherché à se faire remarquer, à faire du buzz, à provoquer, à devenir célèbre, et personne n’a convoqué les médias. Ils sont venus tout seuls, et avaient tout planifié pour que leurs fantasmes paranoïaques deviennent réalité. Manque de pot : les ennemis qu’ils rêvaient de coincer, ce n’étaient pas les autres mais eux-mêmes. Au lieu de nous faire venir sur leurs propres plateaux-télé, ils nous ont imposé d’improviser un studio télé dans les locaux d’Église dans lesquels ils sont venus s’enfermer… pour finalement se rendre compte que les intolérants de l’histoire, c’étaient eux et leurs figurants LGBT. Je dis « leurs » figurants, car les 4 assaillants LGBT qui ont tenté d’interrompre ma conférence ont été totalement instrumentalisés et ont obéi à un scénario écrit d’avance : en effet, les journalistes avaient prévu de rester seulement 10 minutes, de prendre des images de moi pour mettre un visage sur l’« odieux gay homophobe qui joue le prophète » (histoire de donner à manger aux voyeurs télévisuels et de justifier qu’ils ne s’étaient pas inquiétés en masse pour rien : dès mon arrivée, ils m’ont mitraillé de flashs en scandant mon prénom « Philippe, Philippe ! »), de me laisser un peu parler (pour traquer LE dérapage langagier), de faire intervenir leur mouvement de contestation à leur place (les 4 assaillants avec leur banderole au message jugé « timide » par le journaliste Carles Cols : « Plaisir anal, contre votre morale ! » : on n’a pas la même définition de la « timidité »…), et de partir enfin comme des voleurs. Ce scénario était tellement absurde qu’ils se sont ridiculisés. Les journalistes et les militants LGBT ont montré au grand jour que leur soi-disant « lutte contre les discriminations et contre l’homophobie » n’était en réalité qu’une homophobie et qu’un libertinage masqués. Même l’homosexualité n’était pas affichée ni défendue par eux. Le happening était à ce point téléphoné qu’il est arrivé juste au moment où précisément je remerciais les manifestants (que je pensais à l’extérieur) de me rappeler de ne pas dire n’importe quoi sur les sujets très importants et délicats de la sexualité, de l’amour et de la foi. J’ai même dit que j’aurais très bien pu faire partie de ceux qui étaient dehors. Les 4 trouble-fête, embrigadés dans une surprise d’anniversaire qui tombe à plat, sont donc sortis de leur gâteau pile au mauvais moment : celui des remerciements. Ça confinait au grotesque. Ils ont loupé leur coup. Vraiment. Par ailleurs, la tension dans le cloître de Santa Anna était telle qu’il y a eu un malaise (crise d’épilepsie) d’un des spectateurs, qui a dû être évacué.
Scoop 2 : Le Happening des 4 assaillants LGBT n’avait rien d’un accident : c’était un consentement d’amour. Les catholiques du Café Youcat ont aimé leurs ennemis et ne se sont pas laissés surprendre ni piéger par eux, contrairement à ce qui a été dit. En effet, les médias malveillants essaient de faire passer les croyants pour d’affreux censeurs fondamentalistes, qui n’accueilleraient que ceux qui pensent comme eux. En réalité, j’ai été moi-même surpris de la diversité du public : les croyants et les non-croyants se sont retrouvés dans un même lieu, ont bu à la même table, se sont mélangés ; et même entre catholiques, toutes les sensibilités étaient représentées. C’était magique à voir. Par ailleurs, certains journalistes ont prétendu que les 4 manifestants qui ont interrompu le début de mon témoignage s’étaient infiltrés secrètement et avaient héroïquement déjoué/bravé le barrage de contrôle des organisateurs. C’est absolument faux. Le staff de surveillance les avait clairement identifiés, et les avait malgré tout laissé rentrer en connaissance de cause. L’attaque des quatre trouble-fête n’a pas été accidentelle ni imprévue : certes, elle n’était ni désirée ni justifiée, mais elle a été consentie. Et ça, c’est fort ! Elle a été un consentement d’amour. Je tenais à le préciser, pour rétablir la Vérité et honorer la grandeur du groupe Youcat. Le fait que le happening ait pu avoir lieu est la preuve de l’immense amour des catholiques pour leurs ennemis… même s’il ressemble à une défaite et à une naïveté de leur côté.
Scoop 3 : Je comptais montrer Jésus. Même si on ne l’a finalement pas vu, je portais un tee-shirt de Jesus loves Paris. J’en ai discuté au préalable avec le père Bruno qui, pour éviter l’effet « beauf » ou « provoc’ », a préféré, sans rien m’imposer, que je ne tente pas le diable, et que je cache mon tee-shirt. Mais Jésus était là, présent quand même. Et finalement, je crois que j’aurais pu le montrer.
Scoop 4 : Mes persécuteurs, au nom de l’homophobie, ont été homophobes. Je pourrais les traîner en procès, si je voulais. Comme je l’explique dans mon livre L’homophobie en Vérité mais également dans mon code « Homosexuel homophobe » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels, l’homophobie est la peur puis l’attaque du même (« homo » en grec signifie « même », puis a fini par signifier « les homos » ou « l’homosexualité : on garde les deux acceptions). L’homophobie n’est pas, comme le laisse entendre les médias, une insulte et un bout de scotch qu’on met sur la bouche d’une personne qu’on veut faire taire (elle est plus grave qu’une étiquette ou qu’une réputation ou qu’une insulte – y compris le mot « discrimination ») ; elle n’est pas non plus toute opposition à une loi qui passe au nom des personnes homosexuelles (celles-ci ne sont pas une loi ni un bout de papier) ; elle n’est pas toute image négative attribuée à l’homosexualité (les personnes homosexuelles, comme tout Homme, peuvent souffrir ou mal agir : elles ne sont pas des anges affranchis du mal). En fait, l’homophobie est une attaque réelle (suicides, harcèlement, violence verbale et physique, viols, meurtres, vols, crimes de guerre…) que les personnes homosexuelles – refoulées ou au contraire trop assumées homosexuellement – se font entre elles (l’agresseur homophobe attaque toujours sa victime homosexuelle parce qu’il ne supporte pas de voir reflété en elle son propre désir homo, sa propre blessure de sexualité, sa propre action homo). J’écris – et je le prouve sans exception – que l’homophobie est l’« identité homo » (la caricature du coming out), est l’« amour homo » (à chaque fois qu’une personne pose un acte homo, elle rejette la différence des sexes, socle de son humanité et de son identité, et donc se rejette elle-même en même temps qu’elle rejette la personne avec qui elle pratique l’homosexualité). Tous les actes homophobes que je connais ont d’ailleurs lieu dans des cadres de pratique homosexuelle : la sphère amoureuse homosexuelle ou bien la sphère prostitutive. Les faits démontrent que les personnes homosexuelles – y compris celles qui se déguisent en « hétéros » – s’attaquent entre elles.
C’est exactement ce qui m’est arrivé à Barcelone : j’ai été attaqué uniquement par des personnes qui se disent « hétéros » (et timidement homos) et qui sont mes semblables. Pour clore également ce chapitre sur l’homophobie, j’ai vraiment eu l’impression, surtout au tout début de ma conférence au Café Youcat, que je rentrais dans un tribunal. J’étais entouré de caméras et de juristes qui feignaient l’« objectivité du rapporteur », qui enregistraient tout ce que je pouvais dire, guettaient la moindre fausse note ou le moindre dérapage linguistique pour vérifier si ce que je disais pouvait tomber sous le coup de la loi. Soit dit en passant, quand bien même j’aurais sorti des propos clairement homophobes, la loi sur l’homophobie en Catalogne n’a pas été votée et donc n’aurait même pas pu faire l’objet d’une plainte pour « homophobie » ou « incitation à la violence ».
Scoop 5 : Je n’ai jamais été condamné pour homophobie en France : Les manifestants LGBT catalans ont fait courir le bruit qu’en France j’aurais été déjà jugé pour homophobie pénalement. C’est faux et c’est de la pure calomnie. Précisément dans mon pays, les collectifs de lutte contre l’homophobie (Yagg, l’Éducation Nationale, S.O.S. Homophobie, etc.), étant homophobes (le même paradoxe s’observe chez les groupes anti-racistes qui deviennent racistes et sectaires, ou encore chez les commandos « écologistes » ou féministes qui deviennent totalitaires et sexistes…), et n’ayant rien pour prouver mon homophobie (parce que concrètement je n’ai jamais attaqué une personne homosexuelle, je n’ai jamais provoqué de « vague de suicides de jeunes », et que je suis le seul au monde à avoir décrit les réels mécanismes de l’homophobie), n’ont jamais pu m’arrêter ni me traîner en procès, malgré leurs tentatives et les nombreuses plaintes qu’ils ont reçues à mon sujet. Dans ce que j’écris ou dit sur l’homophobie, il n’y a pas d’angle mort. Je peux même démontrer que ceux qui m’attaqueraient pour homophobie sont en réalité homophobes.
Scoop 6 : La salle du Café Youcat était pleine de personnes homosexuelles. Peut-être même un bon quart des gens présents. Les médias, une fois les perturbateurs sortis, se sont sans doute crus tout seuls à être pro-gays face à ces jeunes catholiques endoctrinés. Mais ceux qui sont restés ont pu constater au contraire que mon discours avait un écho chez plus d’une personne homosexuelle parmi les auditeurs. L’une d’elle, un jeune homme qui a eu le courage de prendre le micro pour faire son coming out, a dit qu’il était d’accord avec ce que j’ai exprimé et qu’il m’appuyait. Ça m’a vraiment fait chaud au cœur, ce soutien fraternel ! D’autant plus qu’il parlait à la première personne du pluriel (le « nous »), ce qui signifiait qu’il représentait un certain groupe de personnes homosexuelles catholiques désireuses de vivre la continence. C’était très important pour moi. Non seulement parce que je cessais aux yeux de tous de passer pour un extra-terrestre isolé, mais parce qu’en plus, mon chemin universel répond concrètement à une aspiration profonde partagée par beaucoup plus de personnes homosexuelles qu’on ne croit.
Scoop 7 : Les journalistes sont tombés dans leur propre piège et sont les vrais perdants de l’histoire Je suis plus connu à l’étranger qu’en France désormais. Alors que mes opposants en France ont eu la subtilité de ne pas m’attaquer frontalement pour ne pas me faire de publicité (parce qu’ils ne le pouvaient pas, n’avaient pas les moyens intellectuels ni légaux pour cela), les journalistes espagnols m’ont rêvé con, dangereux, homophobe, méchant, sans me connaître, et ont contribué ainsi à offrir une belle tribune à mes idées, mes écrits, à l’Église. Et le tout, sans que nous les ayons convoqués. La censure d’État qu’ils ont mis en place est manifeste et s’est fait connaître y compris dans toute l’Amérique Latine. Ils ont montré à la face du monde leur intolérance. Ils ont été homophobes au nom de la lutte contre l’homophobie. Ils m’ont discriminé au nom de la lutte contre la discrimination. Les parlementaires du Parlement catalan ont prouvé leur immaturité en signant massivement une pétition « contre les discriminations » que tout le monde aurait pu signer (même moi ! Qui est contre la discrimination ? En théorie, personne) et qui aurait pu être écrite par un adolescent. En plus, ils ne dévoilent jamais quels faits et quels mécanismes se cachent derrière le mot « discrimination » qu’ils arborent hystériquement. Car en réalité, ils sont complices de cette discrimination. Leur attaque à mon encontre était tellement infondée que, pendant le Café Youcat, l’un de mes amis de No Temo a surpris une conversation entre deux journalistes qui, tout en pliant bagage, se sont dits « On a perdu notre après-midi…. ».
Scoop 8 : La majorité des journalistes espagnols servent le diable et la franc-maçonnerie Ça, je l’ai découvert en tombant sur un article de presse (ici le pdf : Barcelona El Periodico) qui relatait le Café Youcat de dimanche, celui du Periódico écrit par le journaliste Carles Coles. Dans cet article – le seul que j’ai lu car mon père l’a acheté et me l’a mis sous le nez -, on retrouve tout ce que j’écris à propos du boboïsme (cf. le vernis de culturalité, la diabolisation de l’Église mais avec un jargon pseudo religieux, les références bobos à David Lynch et les citations soi-disant érudites, etc.), tout ce que j’ai écrit à propos du diable (je prouve dans tous mes livres que l’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes… Eh bien Carles Cols, en plus de faire semblant de me citer alors qu’il déforme complètement mes mots, me fait défendre « les couples hétérosexuels » alors que précisément ce sont eux contre lesquels je combats le plus : ce mensonge qui se fait passer pour la réalité, ça, c’est diabolique) et tout ce que j’ai écrit à propos de la franc-maçonnerie (cf. la référence à l’Islam au début de l’article et à la mythologie grecque à la fin : les francs-macs, bien qu’athées autoproclamés, sont très fans des récits mythologiques et des « héros »). Tous les scribes présents au Café n’étaient pas des menteurs si des agents de la franc-maçonnerie comme Carles Cols. J’en ai même vus qui étaient touchés par mon témoignage (et notamment un journaliste du PAÍS, très mignon d’ailleurs ^^), qui sont restés jusqu’à la fin, et qui semblaient être au service de la Vérité… mais ils étaient peu nombreux et plus discrets. Carles Cols, lui, fait partie de la frange journalistique sataniste, cynique et bobo, qui essaie de créer une Église « laïque » et athée, non pas tant pour détruire frontalement l’Église Catholique que pour La singer (il est comme par hasard du côté du père Charamsa)
Scoop 9 : Charamsa est en ce moment même en train de jouer aux fléchettes avec mon portrait. : Charamsa, c’est le prêtre polonais qui avait fait parler de lui lors du Synode sur la famille en 2015, qui maintenant vit à Barcelone avec son « mari », qui vient de publier son nouveau livre (ouvrage qui soutient que l’« amour homosexuel » est divin et que la plupart des curés de l’Église catholique sont homos…) et qui est parfois invité dans certaines églises espagnoles. Apparemment, comme je suis un peu son antithèse au niveau du message, Charamsa n’est pas tendre en ce moment avec moi. C’est ce que m’a rapporté mon papa, qui a l’énergie qu’il me manque pour lire toute la presse et les articles qui sortent sur moi actuellement en Espagne. Et j’avoue, concernant le prêtre polonais défroqué, que si je peux tacler son discours de la désobéissance à l’Église, qu’il développe dans son nouveau livre, j’en serais très heureux !
Scoop 10 : Je pouvais me faire casser la gueule dans la rue : Pour la première fois de ma vie, suite à cette conférence de dimanche, je pouvais être reconnu dans la rue, et vu l’image faussée diffusée, ça aurait pu m’attirer des ennuis. Je n’ai pas connu cette peur en France. Ça ne m’a pas empêché de prendre le métro et de déambuler gaiement dans Barcelone. Le plus rigolo, c’est que pour ne pas me faire prendre de risques ni m’exposer à des gens malveillants qui m’insultent dans la rue, le père Bruno m’emmenait toujours dans des endroits où il était sûr que ce n’était pas LGBT : soit des bars à grands-mères, soit des kebabs ! On se rendait fréquemment prendre un thé entourés de papys et de mamies espagnols ! ^^
Scoop 11 : Mon père est d’un calme olympien. J’ai retrouvé mon papa en Catalogne à partir de la journée du lundi. Je croyais qu’il pourrait assister à la conférence Café Youcat du dimanche mais il est arrivé le lendemain, bien que pendant toute la semaine, il a suivi tout le battage médiatique de près. Moi, ça m’aurait déprimé autant qu’angoissé. Lui, il est resté imperturbable. On traîne son fils dans la boue, mais comme c’est pour le Christ, tout va bien ! Il a vraiment la foi chevillée au corps. Je ne vois pas d’autre explication.
Scoop 12 : Est-ce qu’une telle médiatisation peut se reproduire ? Je ne sais pas. Soit l’Espagne décide d’imiter la France, choisit de m’ignorer et comprend que rien ne sert de me faire de la publicité en me médiatisant vu que mes recherches sont imparables, soit Elle choisit par orgueil – maintenant que le mal est fait – de salir mon nom et d’assumer la médiatisation qu’Elle a enclenchée. Je maintiens cependant que le buzz qui s’est produit en Espagne ne vient pas du thème en soi de l’homosexualité, ni même que celui-ci soit couplé avec la foi catholique. Il vient du fait que moi, personne homosexuelle en chair et en os, propose à tous mes semblables la virginité comme meilleur chemin de bonheur et de Salut, vient du fait que j’obéisse à l’Église Catholique.
Scoop 13 : J’ai eu à Barcelone des confirmations sur le lien entre viol et homosexualité. Mes déclarations sur les liens non-causaux entre désir homosexuel et viol avaient provoqué un tapage juste avant mon arrivée en Espagne. Et pourtant, rien qu’en échangeant en vrai avec des personnes homosexuelles de Barcelone, j’en ai rencontrées trois qui, en privé, m’ont avoué qu’elles avaient vraiment été violées.
Scoop 14 : Le scandale est venu de la Vierge et de Jésus À l’origine du tollé de dimanche dernier, il semblerait que ce soit un activiste catalan connu, avec des boucles d’oreilles, qui aurait pété son câble et déclenché l’intifada. Il semblerait aussi que ce soit l’article de PRISMA qui ait mis le feu aux poudres. Possiblement aussi, le Café Youcat est le rejeton de la soirée No Temo qui a eu lieu en janvier 2015 à l’église de la Medalla milagrosa (Médaille miraculeuse, à Barcelone). Mais en réalité, je crois qu’il faut trouver à la bombe une raison beaucoup plus noble et divine que les simples contextes humains. De manière plus fondamentale et surnaturelle, comme je l’ai expliqué au tout début du Café Youcat, je ne crois pas que ce soit le thème et donc l’homophobie du « lobby gay » la principale cause de l’excitation des médias (même si, bien sûr, il y avait de l’homophobie : m’empêcher, à moi, homosexuel, de parler d’homosexualité, c’est bien de l’homophobie). Je ne crois pas non plus que ce soit d’abord la liberté d’expression (religieuse) qui ait été menacée et qui a soulevé les foules (car j’aurais fait un témoignage sur « Comment être homo et catho », ça ne m’aurait pas attiré tous les journalistes). C’est bien le célibat et son universalité, c’est bien la virginité et l’Église, qui ont été réellement visés. Pour notre monde qui méprise le célibat et le renoncement à certains plaisirs, la continence universelle est une provocation dangereuse, une terrible menace à leur libéralisme copulatoire/hédoniste.
Scoop 15 : Sainte Eulalie défendait la virginité en moi. Le « Jour J » de la conférence, le dimanche 12 février, les trois textes de la messe ont été adaptés à la fête de la patronne de Barcelone, sainte Eulalie, une vierge courageuse. Et c’était marrant comme tout était centré sur la virginité et la persécution. Ce fut providentiel et très beau. À l’église Santa Eulalia, le dimanche matin, le père Bruno a fait une homélie sur la parabole des vierges prudentes et des vierges imprudentes (Matthieu 25) tout à fait remarquable : il a expliqué que l’huile des vierges était la prière. Je n’avais jamais compris ce texte comme ça auparavant. Ça a complètement bouleversé la lecture matérialiste et égoïste du Salut offert par Dieu. Cette messe m’a donné la paix que j’attendais.
Scoop 16 : Le chantier et l’écartèlement sont aussi dans l’Église. La position de l’Église sur l’homosexualité – la proposition du célibat continent pour les personnes durablement homosexuelles – n’est pas source de conflit qu’à l’extérieur de l’Église. Elle divise et est incomprise à l’intérieur aussi. Elle est loin de faire l’unanimité. C’est bien pour ça qu’il serait caricatural de ne voir l’ennemi qu’à l’extérieur. Par exemple, lors de mon arrivée à la paroisse Santa Eulalia, une adorable paroissienne, une mamie avec les cheveux teints en rose, m’a gentiment sorti, pour m’encourager, qu’elle vivait dans un immeuble avec trois couples homos différents et que « ça ne lui posait aucun problème et qu’elle adorait les homos » : « Mes voisins homos sont très gentils ! » (Oui, ai-je pensé, mais c’est pas le problème…). En discutant plus tard avec un responsable de la logistique au sein de la paroisse, il me disait, pour paraître ouvert et gay friendly, qu’il ne voyait pas pourquoi interdire à un « couple » homo catho qu’il connaît et qu’il trouve équilibré de communier. Bref. Le chemin vers la prise de conscience à l’intérieur de l’Église est long.
Scoop 17 : Je suis catalan. … quelque part… C’est drôle comme dans les médias, dans la bouche de mes opposants comme de mes amis barcelonais, très naturellement, en énonçant mon nom, ils le prononçaient « à la catalane » : « Phillip Ariñó ». Avec l’accent tonique sur le « o ». Ils auraient pu le dire en espagnol classique. Mais non. Ils l’ont catalanisé. C’est que j’ai été adopté, vraisemblablement.
Scoop 18 : L’Église m’a vraiment fait aveuglément confiance Cette conférence dominicale n’a pas été préparée. Lorsque, l’avant-veille du Café Youcat (vendredi 10) j’ai dîné à l’archevêché avec Monseigneur Omella, et que ce dernier m’a demandé entre la poire et le fromage si j’avais pensé à un plan pour mon topo, je lui ai répondu que je n’avais rien prévu. Lui, au lieu de me conseiller de penser quand même à écrire quelque chose, au lieu carrément de me dicter le contenu ou d’éviter telle ou telle chose à dire, s’est contenté de montrer son étonnement (« Ah ok ») et de passer à autre chose (Quasiment « Passe-moi le sel. »). Par ailleurs, le père Bruno m’a avoué après le succès de la conférence, qu’il avait parié sur moi sans trop savoir exactement ce que j’allais dire et si ce que j’allais exprimer tenait vraiment la route. Il ne m’avait entendu qu’une fois, en janvier 2015 à No Temo, et c’est tout. Je suis frappé par la confiance qui m’a été faite. Monseigneur Omella est un grand homme, un vrai père : ferme et confiant. Barcelone a de la chance de l’avoir pour archevêque.
Scoop 19 : Je m’évanouis quand je me sens coupable. Il y en a qui vomissent quand ils sont contents. Eh bien moi j’ai découvert à Barcelone que, lorsque je suis pris en faute pour un acte personnel posé dans la sphère sociale, un acte que je croyais juste et qui se révèle accidentellement injuste et lourd de conséquences publiques, je fais un choc émotionnel et tombe dans les pommes ! haha. Ça m’est arrivé seulement trois fois dans ma vie : quand j’ai parlé de la dépression de ma mère lors d’une de mes premières conférences en France et que ça l’avait blessée ; lorsque j’ai reçu un mail d’un ami blessé par la première bouture de ma pièce Vous m’avez beaucoup pédé où j’avais dénoncé toutes les personnes de La Manif Pour Tous de manière un peu bourrine ; et enfin, lorsque j’ai cru – suite à un malentendu – que les signataires du Parlement catalan qui voulaient empêcher ma conférence de Barcelone étaient majoritairement du PP et que je les ai dénoncés sur Facebook… alors qu’en réalité les membres du Partido Popular (équivalent des Républicains en France) se sont abstenus. Lors de la veillée de prière du samedi soir avec le groupe de jeunes de Youcat, qui m’avait pourtant beaucoup apaisé, j’ai commencé à m’évanouir parce que j’ai entendu un des gars du groupe me dire que j’avais sans doute été mal informé en écrivant sur Facebook cette publication sur le PP. Rien de grave finalement : je me suis excusé immédiatement de ce « post » accidentel et finalement sans conséquence (après tout, il a été, malgré lui, l’occasion de faire découvrir à mes opposants que j’étais bien de gauche). Tous mes amis catalans présents ont cru que je m’étais évanoui à cause de la fatigue ou du stress. Mais moi, j’ai compris pourquoi. C’est la culpabilité qui me fait chuter. Cette manière de réagir indique combien je me sens responsable de ce que je fais publiquement, et le point d’honneur que je mets à conformer ma vie privée et ma vie publique à la Vérité de Jésus. Bref, le scoop, c’est que je ne peux pas physiquement être schizophrène et que je ne peux pas mentir/mal agir publiquement longtemps : ça me rend malade ! Je ne tiens pas debout ! lol
Scoop 20 : Cottolengo a remplacé la télé, et franchement, heureusement ! Ma visite à Cottolengo Padre Alegre, immense centre religieux accueillant des personnes fortement handicapées, a remplacé la télé le lundi matin. En effet, TV3 (une des télés les plus importantes de Catalogne) avait prévu de m’inviter. Mais les programmateurs ont décommandé mon intervention la veille, prétextant mon « mauvais niveau de langue ». J’ai su ensuite que, par le passé, ils ont reçu des gens qui avaient un espagnol largement moins bon que le mien, et que la vraie raison, c’est qu’ils n’avaient plus rien à attaquer dans mon discours. J’ai donc rejoint le centre de Cottolengo où m’avait donné rendez-vous le père Bruno. Et franchement, c’était largement mieux que la télé ! Un bain d’amour de la part de tous les habitants. Et paradoxalement aussi, l’impression que cet amour était plus facile à cueillir que l’amour des ennemis… d’où ma découverte que, plus encore que l’amour, plus que la tendresse dans la vulnérabilité, les amis de Cottolengo, rarement capables d’être méchants tant ils sont diminués, m’ont fait l’immense cadeau de me faire connaître mon péché : c’est-à-dire « Je ne pardonne pas assez ceux qui me font du mal ».
En arrivant sur le site, j’ai été frappé de la sainteté de la jeune religieuse voilée qui assurait l’accueil à la réception, et qui prenait tout sur elle, même les petites contrariétés ou remarques désagréables que lui faisaient ses collègues, au point de ne rien laisser paraître et de tout accepter avec paix et douceur. Je crois qu’elle s’appelle sœur Margarita. Ensuite, j’ai été accueilli par le père Bruno et aussi une part de l’équipe soignante. Nous avons commenté le remue-ménage de la veille au Café Youcat. Et tout à notre enthousiasme, je n’ai pas osé dire à la directrice et religieuse en chef le contenu du message obscène de la banderole déroulée par les 4 fauteurs de troubles, pour ne pas heurter ses oreilles chastes.
Après, la visite des lieux a démarré. D’abord la section des plus jeunes, ensuite celle des femmes, et enfin celle des hommes. Je suis rentré dans des salles de classe où les élèves avaient une physionomie parfois improbable (des personnes avec une toute petite tête, par exemple : ce qu’on ne pense voir que dans les films de science-fiction). Je me mettais à fixer – sans voyeurisme aucun mais au contraire très intrigué – des enfants au regard apparemment absent, qui bavaient abondamment, mais qui semblaient m’entendre et cacher le Christ. Le cas d’Hillary, un jeune enfant noir très diminué, m’a saisi. J’ai aussi aimé ces personnes handicapées qui m’ont chanté une chanson, ces personnes trisomiques qui m’ont immédiatement adopté : María par exemple, m’a fait toute une fête ; Sassouan, maghrébine habituellement très joviale, a face à moi été très profonde (à propos de la méchanceté des hommes et l’urgence d’être bon) et m’a fait son coup de blues parce qu’elle se révoltait de sa propre situation de jeune femme prisonnière qui rêve de voir un jour Paris en vrai et qui comprend que son rêve est fortement compromis ; Juan, qui avait perdu son frère jumeau, qui porte le nom de mon vrai frère jumeau, et qui passait son temps à me traiter de « Feo » (« laid » en espagnol) pour me dire qu’il me trouvait beau ; etc. Un grand moment de paix au milieu de la tourmente.
Scoop 21 : À Barcelone, j’ai donné ma conférence la plus complète à l’Université Abad Oliva. C’était le mardi 14 février au matin, devant les psychologues catholiques. Si, lors du Café Youcat je me suis contenté d’une présentation, en revanche, toute l’analyse et le contenu (sur l’homosexualité-l’hétérosexualité-l’homophobie), je l’ai laissé à l’Université. Cette explication en espagnol a été enregistrée, et j’espère qu’elle figurera un jour sur YouTube. Car je n’aime pas partir sans laisser de quoi manger. Et les Espagnols, après avoir vu ma tronche, ont besoin de se former sérieusement sur l’homosexualité et l’hétérosexualité.
Scoop 22 : Le père Bruno n’est pas gay. Je n’ai même pas eu à tester lol ! J’ai su très vite qu’il était attiré par les femmes… et encore plus par l’Église ! Je précise cela car évidemment, comme il a été lui aussi sous les feux de la rampe à cause de l’homosexualité et de l’organisation du « Café Youcat », il a été accusé très vite d’être homosexuel (en même temps qu’homophobe). Par ailleurs, Bruno a dit tant de belles choses devant les médias, des choses tellement justes, et avec une pureté et une paix désarmantes, que je lui suis très reconnaissant de son courage et de son obéissance exemplaires à l’Église. Je suis un peu désolé pour lui – et en même temps nous en avons ri ensemble – de la maladresse démagogique finale qu’il a sortie devant les caméras à la fin de ma conférence, maladresse qui trahissait sa pensée (d’habitude très droite), et qui n’est absolument pas à l’image de l’ensemble de son parcours et de la Vérité de ses propos : en effet, il a donné à croire à la toute fin de mon topo (erreur sans doute liée au stress et au relâchement de la pression) que mon témoignage de continence homosexuelle était « une expérience singulière de l’homosexualité, parallèle aux catholiques homosexuels qui vivaient en couple »… et devant tout le monde (pauvre Bruno !), j’ai dû le corriger en lui disant que mon choix de continence n’avait rien d’« UNE expérience », rien d’un « choix parmi d’autres » mais qu’il était au contraire le meilleur chemin indiqué par l’Église dans le Catéchisme de l’Église Catholique. Ce faux pas, qui pourrait faire passer le père Bruno pour un prêtre mou, relativiste, progressiste, libéral (alors qu’il est tout le contraire !), est un dérapage qui nous a permis de rigoler ensemble (un peu comme le coureur qui était en tête de la course et qui se casse la figure à deux mètres de la ligne d’arrivée !), de montrer devant tout le monde que les catholiques ne sont pas tous d’accord entre eux (notamment avec le sujet de l’homosexualité) et que l’Église est composée de pécheurs, nous a permis de corriger publiquement une tentation et une croyance en « l’amour homosexuel » bien ancrées parmi les catholiques (progressistes ou traditionalistes) aussi, et également de devenir humbles face au succès. Belle leçon que nous a offert le père Bruno malgré lui. Merci à lui. C’est un saint prêtre.
Scoop 23 : Saint Antoine de Padoue est le patron des… amoureux ! C’est nouveau. Ça vient de sortir ! Le samedi 11 après-midi, alors que je cherchais saint Antoine de Padoue pour passer un moment avec lui en prière (et il y avait bien une statue dans l’église de Santa Eulalia à son effigie), un des paroissiens – qui avait entendu mon topo improvisé sur l’homosexualité – a voulu m’aider, mais ne savait pas où se situait la statue, ni ne visualisait qui était vraiment saint Antoine. Il m’a fait rire : « Saint Antoine de Padoue… C’est le patron des amoureux, c’est ça ? » Moi j’aurais plutôt dit le saint qui aide à retrouver les objets perdus… mais bon. Va pour les amoureux !^^
Scoop 24 : J’ai failli devenir hétéro à Barcelone. Je plaisante, évidemment ^^. Mais cela dit, j’ai rencontré dans l’équipe Youcat trois jeunes femmes – Patricia, Marta et María – d’une maturité incroyable et qui ont été mes coups de cœur amicaux du séjour. Patricia, c’était la douceur et la bienveillance incarnées. Marta, c’était mon soutien psychologique et spirituel (en plus d’être mon soutien linguistique !). María, c’était l’humour. Un vrai bonheur de les connaître. Par ailleurs, l’équipe de Youcat dépote : Francesc m’a permis de me refaire un lifting linguistique (Je prenais en note toutes ses expressions idiomatiques ! Il était mon dictionnaire de poche !) ; Ramón et Óscar m’ont offert un media training drôle, efficace et paradoxalement relaxant ; la petite équipe paroissiale de l’église Santa Eulalia qui m’a fait faire une conférence improvisée le samedi après-midi m’a donné une grande confiance en moi (et en mon niveau de langue pour expliquer l’homosexualité) ; les retrouvailles lundi soir avec l’équipe de No Temo pilotée par Mosén Javier, qui m’avait reçu deux ans plus tôt, ont été belles et nécessaires (J’ai expliqué pourquoi que le Gender n’était autre que l’hétérosexualité). J’ai découvert avec beaucoup d’émotion que le couple latino-américain de No Temo qui attendait un enfant il y a deux ans et qui avait été impressionné par mon témoignage, ont donné la vie à un magnifique enfant qu’il a baptisé « Felipe » (Philippe en espagnol). Que de cadeaux vivants ! Le fait d’avoir enduré avec le groupe de jeunes du Café Youcat une semaine de souffrance pour Jésus nous a fait vivre une amitié en accéléré. Et comme en plus, sans le faire exprès, l’homosexualité vécue dans la continence agit comme une sorte de filtre et de lunettes pour connaître le cœur et la sexualité des gens, certains amis catalans pensent que je sais lire en eux : « Toi, tu es un peu sorcier, non ? » m’ont sorti plusieurs d’entre eux, intrigués. En fait, je n’ai aucun mérite. L’homosexualité, c’est mon baromètre, ma boule de cristal ! Il faut bien qu’elle serve à quelque chose ^^.
Scoop 25 : Les catholiques espagnols aiment particulièrement Lourdes. J’ai été frappé par l’étroite relation qui unit les Espagnols à Lourdes. Déjà parce que j’ai rencontré beaucoup d’entre eux qui se sont rendus là-bas. Et d’autre part parce que certains ont lu que l’évêque de Lourdes, Mgr Brouwet, avait été le seul évêque français à m’avoir soutenu publiquement… et j’ai senti que symboliquement, il leur était aussi très cher. Par ailleurs, en donnant ma dernière conférence à 50 prêtres du diocèse de Barcelone, en présence de l’archevêque, le mardi 14 février à la Delegación, j’entendais les mouches voler : j’ai expliqué aux curés que l’homosexualité était un sujet capital pour l’avenir de l’Église Catholique et pour la sauvegarde des sacrements.
D’un point de vue objectif et numérique (même si c’est un cache-misère), l’Église en Espagne est nettement plus puissante et organisée qu’en France : plus de prêtres et de vocations, plus d’argent, plus de reconnaissance sociale, plus d’influence (Il n’y a qu’à comparer deux diocèses équivalents entre la France et l’Espagne – le diocèse de Toulon et celui de Tolède – : c’est le jour et la nuit !). Au moins, en Espagne, même si l’Église est très attaquée, Elle a encore un statut d’Interlocuteur (En France, l’Église a à peine voix au chapitre et est traitée comme une sous-merde : il n’y a qu’à voir comment Mgr Vingt-Trois a été aligné aux autres responsables du culte lors des auditions honteuses d’Erwann Binet au Sénat pendant le « mariage pour tous »…). Cela dit, malgré cette différence marquante entre l’Église espagnole et l’Église française, j’ai été frappé, à Barcelone, de voir combien spirituellement les prêtres espagnols plaçaient beaucoup d’Espérance en la France et qu’ils la percevaient vraiment comme la Fille aînée de l’Église, en étant capables d’aller au-delà des apparences. J’ai trouvé le clergé catalan très lucide, visionnaire et prophétique. Un bonheur de rencontrer des prêtres réellement serviteurs.
Scoop 26 : Je suis arrivé sain et sauf en France. Pourtant, mercredi 15 février, j’ai failli louper mon avion : à deux minutes près, les portes du jet se refermaient ! Je redécouvre l’anonymat et l’indifférence des catholiques français. Mais je m’en fous : j’ai mon mug CAFÉ YOUCAT qui me tient chaud et qui me rappelle mes chers amis catalans ! Et pour mes prochaines actualités, je répondrai dimanche 19 février à 23h en direct à l’interview de Radio María España intitulée « Pourquoi Philippe Ariño gêne-t-il tellement le lobby LGBT ? ». Par ailleurs, l’interview improvisée du journaliste Jordy Solomon, enregistrée le mardi 14 février au soir à l’Hôtel Metropolitan de Barcelone, continue de bien tourner sur le web. Tchin tchin!