C’est drôle comme j’ai toujours aimé chez les chanteuses celles qui avaient une voix de niaise, de nunuche, de conne décérébrée. Cette attraction est plus esthétique, sincère, qu’ironique. Les pin-up coquines et faussement innocentes, les femmes-enfants, les artistes étrangères, les chanteuses avec un filet de voix, les femmes exotiques avec un timbre « stylé » et kitsch à la Virginie Constantin (choriste de Laurent Voulzy), m’ont toujours attiré. Certainement une passion pour le devenir-objet, un goût pour la bêtise sincérisée et l’infantilisation, un désir caché d’être poupée. La potiche sophistiquée offre, pour celui qui est/a été en panne d’identité, une posture de toute-puissance.