Ce matin, j’observe avec sidération sur les réseaux sociaux le bal des condoléances pour le meurtre du policier hier aux Champs-Elysées. Je dis « sidération » car même si je comprends la peine qu’on puisse éprouver face à une telle injustice et barbarie, je trouve cette émotion sur commande déplacée. Et tant pis si je passe pour un salaud en l’exprimant. Ça m’épate avec quelle soumission certains obéissent au doigt et à l’oeil aux mass médias (qui décident de focaliser sur une atrocité bien politisée… pour en occulter des millions d’autres moins bling-bling: je pense par exemple au drame humanitaire qui se déroule en ce moment même au Somaliland où la population crève littéralement de soif dans l’indifférence générale , ou aux attentats dans les églises coptes égyptiennes, qui n’émeuvent pas la communauté médiatico-politique internationale comme le meurtre d’un seul policier, ni comme l’attaque chimique en Syrie). Un certain nombre d’internautes français se précipitent là où on leur dit de pleurer. Cette docilité (de pleureuses) aux médias m’inquiète. Zéro recul. Et comme il y a quand même eu mort d’homme – donc même ça, ça suffit pour être grave et être pleuré -, je n’ai en théorie rien à dire. Mais je l’ouvre quand même. Car la propagande malhonnête et l’asservissement des masses sont là.
Par ailleurs, entre deux relectures de mon prochain livre (qui avance super bien: je suis arrivé au tiers, et j’ai quasiment fini le 1er chapitre! Alléluia!), j’ai zeuté hier soir le débat des présidentielles sur France 2. Je me contenterai de faire 4 observations :
– Nicolas Dupont-Geignant est vraiment chiant (dans son rôle d’Agnan). En président, il eût été insupportable lol.
– Ça fait chier, mais je le reconnais : Marine Le Pen est sortie du lot lors de sa dernière prise de parole. Elle va (malheureusement) faire un beau score au premier tour.
– Philippe Poutou est incapable de parler à la première personne du singulier. Sa personnalité est totalement absorbée par son groupe d’appartenance (« on », « nous »). Il ne pense pas par lui-même. Il m’a vraiment fait de la peine.
– Le cas le plus inquiétant, ça reste Macron (et en plus, je crois qu’il va gagner la présidentielle). Ses 2 minutes 30 finales reprenaient mot pour mot tout le jargon du Gouvernement Mondial (« progrès », « valeurs », « changement », « éducation », « avenir », « efficacité », « choix », etc.). On dirait un robot « processé » pour sortir tous les mots du grand lavage de cerveaux antéchristique dans le désordre et anesthésier les foules. Flippant, le mec. Et flippant comme les gens semblent se faire avoir, et boivent la hightech novlangue sans broncher. Ce n’est pas « que du vide ». C’est plus grave que ça : c’est un discours programmé, algorithmé, et j’ose le dire, possédé. (Il fait d’ailleurs un énorme lapsus. En réécoutant, je découvre la vidéo, je vois que Macron se qualifie lui-même de « terroriste » : « Les terroristes que nous sommes »… C’est magistral et glaçant, cet aveu. Si le Peuple français ne dormait pas, un tel lapsus aurait suffi à enflammer les réseaux sociaux !).