Je suis particulièrement sensible, dans la vie des saints, à leurs échecs, leurs ratés. Ça ne les rend que plus humains, et ne rend leur sainteté que plus accessible. Car nous avons tous fait l’expérience de moments dans notre vie où nous n’avons pas réussi, où nous avons jeté l’éponge, où notre conscience nous accuse, et rien que d’y penser, on se sent mal. Le fait de voir que les saints n’ont pas réussi en tout, et ont vécu même des périodes de honte, de résistance, d’impuissance, des nuits de la foi impressionnantes, est très consolant : sainte Thérèse d’Avila qui a mis 40 ans avant de comprendre l’intérêt de la prière, bienheureuse Mère Teresa qui s’est fait jeter par une partie des autochtones indiens, des voyants d’apparitions mariales qui ont mal viré, soeur Emmanuelle qui a connu son « échec » en Tunisie, etc. Oui, merci à Jésus d’avoir permis à ses chouchous de les rendre, à un moment donné, si minables !