Sur la chaîne TMC et un peu sur TF1, l’équipe de chroniqueurs cyniques, coincés et ricanants de Yann Barthès de Quotidien – journal satirique qui se veut anti-Système alors que c’est le bouffon du roi voire le roquet tyrannique et accusateur du roi – sévit depuis plusieurs années à la télé française (depuis Le Petit Journal de Canal + en 2004, pour être précis), et est un rejeton (en beaucoup moins audacieux, moins drôle et plus guindé et politiquement correct) du Petit Rapporteur (1975) de Jacques Martin, des Grosses Têtes (1977) de Philippe Bouvard, du Nulle part ailleurs (1987) de Philippe Gildas, et plus récemment de Touche Pas à Mon Poste (2010) de Cyril Hanouna. La tonalité de Quotidien est ouvertement gay friendly et crypto-gay (d’ailleurs, Yann Barthès est homo ; et les rares chroniqueurs qui ne le sont pas sont au moins tous agressivement gays friendly). Ce programme bobo à prétention « critique » et « analytique » (alors que c’est juste des beaufs gauchistes qui se foutent des soi-disant « beaufs d’extrême droite ») a choisi un logo extrêmement signifiant, car très inconsciemment, il fonctionne comme la Marque de la Bête décrite dans l’Apocalypse de saint Jean (d’où, une nouvelle fois, mon insistance à dire que symboliquement, nous, personnes homos, sommes vos meilleurs guides pour vous faire comprendre le chemin de la Bête, et que vous devez nous écouter). Pourquoi ?
En regardant cet extrait de Quotidien où le vidéaste Michou (pris pour le « gentil beauf des réseaux sociaux » dont on peut se moquer facilement), j’ai trouvé plusieurs significations symboliques potentielles de ce fameux logo. Un peu de sémiologie !
Le « Q » peut représenter :
1 – la première lettre « Q » stylisée du mot Quotidien (pas de Quotient Intellectuel, nan…) : interprétation la plus évidente et plausible.
2 – une mappemonde de « diversité » LGBT (Rainbow Flag complet… ce qui auparavant n’était chromatiquement pas le cas: on n’avait pas, il y a encore 3 ans, les couleurs de l’arc-en-ciel gay sur le logo). Et l’émission se veut maintenant une vitrine de l’actu interlope, une sorte de Têtu démocratisé, un programme d’éducation citoyenne à la bisexualité et à la « tolérance » absolue (sauf de « l’extrême droite »).
3 – un doigt accusateur pointé sur l’invité.
4 – un doigt d’honneur tourné vers le bas, en transversal (eux qui se moquent de la quenelle de Dieudonné voire du salut nazi ne font guère mieux…). Insanité et irrévérence masquées. Alors qu’au départ, ça se voulait être l’index interrogateur et ingénu sur le menton.
5 – le « Q » de « cul » ou de « PQ » (qui, donc, nettoie en même temps que désigne la merde, à savoir l’invité). Et transposé au contexte de la télé, ça donne une promotion des « plans cul », stricto sensu.
6 – un cul sodomisé (ou bien, si ce n’est que le doigt qui pénètre analement, un « simple » fist-fucking…). Genre « Vous allez vous faire enculer par ceux que vous stigmatisez d’enculés ». Et bien entendu, il y a un jeu de mots homophonique possible entre « anal » et « annale » (journalistique)…
7 – une oreille de Mickey (de ridiculisation de l’invité, encore une fois) plantée sur la tête.
8 – On peut aussi y voir une antenne parabolique de lobotomie, genre curetage cérébral d’humain augmenté, extraterrestre. Un lavage de cerveaux.
9 – une main qui harponne, qui s’agrippe. Comme une griffe d’animal. D’où la Marque de la Bête.
10 – une punaise avec tête ronde pour stigmatiser l’invité et le réifier (comme, jadis, la pin-up : symboliquement, pin-up signifie « celle qui est crucifiée, épinglée »).
Voilà mes dix lectures du logo de Quotidien. Vous en pensez quoi?