Messes filmées ou pas filmées ? (… ou les paradoxes de la « présence »)


 

Je suis de ceux qui ne créent pas de séparation franche et caricaturale entre virtuel et Réel (même si je privilégie le second, et que je dis qu’il y a une distinction entre les 2). Je suis de ceux qui pensent que – si et seulement si la présence réelle n’est pas possible – la présence téléphonique/télévisuelle/internétique est possible, réelle (d’une certaine manière, puisque les personnes d’un bout à l’autre de l’interface technique existent bel et bien!) et peut faire beaucoup de bien. Désolé pour ceux qui diabolisent (à tort) les écrans, qui déshumanisent complètement Internet, et qui font de la présence physique l’alpha et l’oméga de l’authenticité et de la validité sacramentelle (par sacramentalisme ou humanisme intégral, finalement).
 

Je vois circuler déjà des caricatures et des dessins que m’envoient des catholiques qui hurlent hystériquement à la « fin de l’Église », à la « mort de son Incarnation » ! Les Judas modernes auraient vendu Jésus aux Big Data !! Euh… on va se calmer.
 

 

J’avais déjà averti dans Homo-Bobo-Apo sur le danger de cette numérisation de l’Église et de la prière. Néanmoins, il faut savoir distinguer les solutions par défaut TEMPORAIRES des trahisons apostasiques. Voilà personnellement comment je me situerais par rapport aux paroisses qui décident de se filmer (j’ai exprimé mon avis sur le mur Facebook d’un prêtre que j’aime pourtant beaucoup – l’Abbé Pierre – et qui ce matin a décrété qu’il ne filmerait pas ses messes de Pâques, en s’appuyant sur un article de la revue Limite).
 




 

Où sont les âmes ? Elles sont aussi sur Internet. Et Jésus a le pouvoir de traverser les écrans.