Nous sommes tous abstinents. Plus ou moins sans le savoir. Mais nous sommes tous abstinents. Quand on me fait remarquer agressivement que mon statut d’abstinent est ultra-minoritaire, ne parle à personne, qu’aucun ne pourra s’y identifier et croire que ça rend pleinement heureux, c’est qu’on veut finalement nier la beauté de la liberté humaine. Car tout être humain est amené plusieurs fois dans sa vie à être abstinent génitalement (bébés, enfants, adolescents, célibataires, personnes handicapées, veufs, prêtres, vieillards, et même les hommes mariés ou en concubinage qui ne font pas l’amour 24h/24 à leur compagne)… sauf que certains l’assument et le donnent aux autres (ils s’appellent les continents) et que les autres ne l’assument pas et sont prisonniers de ne pas le savoir (ils s’appellent les frustrés libertins).