Pas d’unité sans Vérité

« Ce serait bien que Frigide Barjot revienne et que notre mouvement s’unifie à nouveau autour d’elle qui a tant fait. »

 

Frigide Barjot, le visage le plus insoupçonné de l’homophobie gay friendly, qui s’entoure de personnes homosexuelles pour mieux les insulter dans le privé, et qui refuse d’aborder directement les réalités de l’homophobie et de l’homosexualité. J’ai passé un an avec elle. Je sais de quoi je parle ! Elle a eu le loisir de m’écouter de nombreuses fois, de l’été 2011 à mai 2012 (mois où j’ai vraiment pris mes distances avec elle suite à ses propos clairement homophobes à mon encontre, alors qu’ils ne se fondaient sur rien). Non seulement elle n’a rien retenu de mes enseignements sur l’homosexualité, mais à présent, le comble, c’est que, sans aucune preuve, et par le biais de personnes interposées (tel que son mari Basile de Koch dans la revue Causeur tout récemment), elle diffame sur mon compte en me faisant passer par un jusque-boutiste, un « homosexuel refoulé (et refoulant) », un « anti-homosexuels » qui satisferait les « ultras » et les « réactionnaires », autrement dit, selon ses dires, la majorité des troupes actuelles de la Manif Pour Tous (je serais curieux de savoir sur quoi elle se base concrètement pour soutenir que je serais homophobe : je lui souhaite bon courage pour trouver ! Car elle se retrouvera nez à nez avec sa jalousie maladive). Elle est d’autant plus mal placée pour le faire que j’ai entendu de sa propre bouche et de mes propres oreilles des propos d’une homophobie sans équivoque. Alors ne vous faites pas avoir par son discours paranoïco-solidaire « Les homos sont mes amis et je les protègerai des fascistes de mon propre camp ou du camp adverse ». C’est un mensonge et une manœuvre médiatique de plus de cette « fille à pédés » auto-proclamée qui se sert des personnes homosexuelles tout en leur tirant dessus quand les caméras de télé s’éloignent d’elle ou qu’elles ne lui laissent pas la première place. À ceux qui seraient tentés de réclamer son retour sur la scène médiatique et qui lui tressent des couronnes à propos de la forte mobilisation de l’hiver dernier pour défendre le mariage et contre le « mariage pour tous », je me permets de les mettre en garde contre la nocivité toujours très active de cette femme qui a bien plus desservi notre cause qu’elle ne l’a servie, et qui maintenant nous extrémise en cachette pour mieux se frayer un nouveau chemin télévisuel. Méfiez-vous de son homophobie cachée : ce n’est pas du mythe ni une manœuvre pour détourner l’attention sur moi. C’est une réalité qu’il faut connaître. Cette femme a des comptes à régler (un mélange de fascination jalouse et de vengeance) avec les personnes homosexuelles en particulier. Notre mouvement a été beau et restera beau parce qu’il traduit un grand éveil de conscience collectif qui ne fait que débuter. Frigide Barjot n’y est pas pour grand-chose. Elle a juste été « identifiée » par nos mass médias, soucieux de nous décrédibiliser et de trouver leur « conne exotique utile ». Elle a été visible, certes, mais pas pour les bons messages. Et là, elle retente une percée en divisant les troupes, en les faisant douter (« Écoute, Ludo, c’est ridicule… LA PAIX ce soir »), par un nouveau chantage affectif. Ses demandes actuelles de référendum ou d’Union civile, en plus d’être irréalistes, sont dangereuses : car on ne soumet pas le mariage à un référendum (y compris si c’est pour donner la parole au Peuple : le cas français est différent du croate, et le mariage n’appartient pas même au Peuple puisqu’il est de l’ordre du don extérieur à servir) ; et l’Union civile est le premier pas vers la justification sociale de la pratique homosexuelle (pratique qui, je le rappelle, est très violente et déstructurante pour toute société humaine car elle repose sur une discrimination : l’exclusion de la différence des sexes, différence qui nous permet d’exister et d’aimer). Par ailleurs, nous n’avons pas à soutenir son discours typiquement hétérosexuel « Tous nés d’un homme et d’une femme ». Civitas fait de même. Et là encore, la différence des sexes n’a pas à être défendue en soi. Elle ne devient belle que si elle est couronnée par l’amour (si elle est défendue pour elle-même, nous nous mettons à avoir un discours biologiste, naturaliste, sec, qui en plus de cela justifie les pratiques abortives, contraceptives, extra-conjugales, libertines, individualistes de beaucoup de couples qui intègrent la différence des sexes sans l’honorer. Il ne suffit pas de savoir qui sont nos parents biologiques. L’important pour tout être humain, c’est que ces deux parents biologiques s’aiment). Ce qui doit être notre seul combat, c’est la défense de l’alliance désirante entre Nature et Culture, Corps et Amour, et non pas tout l’un ou tout l’autre, ni l’un contre l’autre. On se réveille et on ne succombe pas au discours unitaire de la sirène. Pas d’unité sans Vérité. Pas de compromission ni de recherche de visibilité sans témoin qui vit ce qu’il dit !