J’en discutais tout récemment avec un ami prêtre. Il me faisait la très judicieuse remarque que nous vivons à une époque où la notion de « péché » a été remplacée par celle de « norme ». Le problème, c’est que lorsque nous nommions l’acte mauvais « péché », nous pouvions encore l’extérioriser de nous, l’identifier, nous en décharger, ne pas culpabiliser à outrance ou le prendre pour nous… Or maintenant que le mal est appelé « norme », on peut plus difficilement comprendre qu’il est extérieur à nous, surtout les esprits faibles qui pensent incarner entièrement cette norme par tout leur être pour se rassurer, ou pire ceux qui se targuent d’incarner une nouvelle, invisible, et infinie norme baptisée « anti-norme ».