– Écrire un mail court (très peu d’argumentation ou de développement d’explications pour se justifier d’opinions) : un vrai mail d’amour. Net et précis. Pas un mail pénible et trop théorique, ni un débat d’idées.
– Ne quasiment pas employer de « tu » pour que la personne ne se sente pas jugée.
– Ne jamais renoncer à dire le fond de votre pensée (sinon, vous ne serez pas libre ; et vous ne libérerez pas). Le vrai accueil, c’est bien l’alliance de la Charité et de la recherche de Vérité. Et c’est mieux de mettre la Charité avant la Vérité (autrement dit, de rassurer la personne sur l’amour que vous lui portez et sur l’importance de votre relation) pour ensuite lui dire ce que vous pensez de certains de ses actes. Mieux vaut d’ailleurs ne pas parler de ces actes dans un registre manichéen « bien/mal », mais plutôt privilégier le registre « bien/meilleur », avec des formules du style « Je ne suis pas convaincu que ton chemin d’amour soit le meilleur, car il est privé de la différence des sexes – différence qui, quand elle est vraiment accueillie, est la seule qui permette de vivre vraiment l’Amour dans la complémentarité, la simplicité et l’ouverture à la vie », ou bien « Je ne doute absolument pas des bienfaits de votre relation, mais je crois qu’ils seraient tout aussi attribuables à une forte amitié », ou bien « Je ne veux pas te mentir : Je crois que tu as mieux et plus grand à vivre que le couple homo, et que le chemin que tu suis te ‘satisfait’, te ‘convient’, sans te combler pleinement, malgré la sincérité de votre démarche. »
– Encadrer votre mail (ou votre lettre) d’humour d’auto-dérision (l’humour le plus puissant et le plus décomplexant, car le plus humble).
– Éviter de citer la Bible ou des arguments cathos par rapport à l’homosexualité.
– Confier votre lettre et sa réception à saint Joseph (ou à saint Antoine de Padoue !). Il est très bon.