Une des raisons pour laquelle j’explique qu’il y a largement plus d’hommes qui se disent homosexuels que de femmes, c’est d’une part le fait que l’homosexualité soit davantage à ranger du côté de la pulsion (le désir homo fuit le Réel dont le socle est la différence des sexes, donc il est plus un fantasme qu’une réalité fondamentale de l’individu ; et si vous voulez persuader un être humain qu’il est homo, il vous sera très facile de l’exciter, les yeux bandés, dans le noir, par un homme ou par une femme : l’homosexualité, c’est l’autre nom de l’excitation sexuelle universelle); et d’autre part, le fait que la sexualité des hommes et les sexualité des femmes sont différentes. Chez nous les gars, c’est davantage la pulsion qui stimulera le sentiment (nous sommes enclins à penser que si nous sommes excités sensuellement, nous « aimons » : en gros, « Je bande donc j’aime »). Alors que chez les filles, c’est davantage le sentiment qui stimulera la pulsion (une femme acceptera difficilement de « coucher » si elle n’aime pas). Donc il est plus logique que nous, les hommes, soyons tentés par l’homosexualité. Nous sommes plus parcellaires et animaux dans notre sexualité/génitalité. Nous avons une sexualité plus compulsive, plus hygiénique, plus fétichiste que les femmes (nous aimerons non pas un corps entier mais d’abord des seins, des fesses, … et donc pourquoi pas, pour certains, des poils, des bites, des muscles, à la longue?) quand les femmes, à l’inverse, auront davantage tendance à être globales dans leur sexualité (les femmes dans les sex-shop sont une espèce très rare ! ; les femmes qui ont un grand besoin de se masturber ou de se soulager avec un prostitué aussi ; et les femmes réellement enthousiasmées par un film de boules sont très peu nombreuses). L’homosexualité correspond donc bien plus à la sexualité masculine qu’à la sexualité féminine… même si là encore, il y a des ponts entre les deux.