Je suis allé voir la comédie musicale Jésus composée par Pascal Obistrot. J’aurais dû me douter, vu qu’elle était encensée par le Padreblog et Koz Toujours (Erwann le Morhedec), que ce n’était pas une réussite. Même si esthétiquement et techniquement elle est parfaite, même si il y a du boulot derrière, et qu’on peut toujours se dire que c’est mieux que rien et que ça peut conduire certains athées à franchir le pas de la foi, il y a trop de simplifications (Romains = méchants Nazis ; Béatitudes rétrécies au lavage ; Judas qui ne se pend pas mais saute dans le vide ; etc.), de contre-vérités bibliques et d’omissions (il n’est même pas question de Résurrection, du Jugement Dernier, de conversions, et quasiment pas des miracles, alors que les 3/4 des paroles de Jésus se réfèrent précisément au Jugement Dernier) pour qu’on puisse s’en satisfaire. De manière très superficielle et bébé, chacun des tableaux qui composent cette « fresque » musicale ne représente pas Jésus mais une émotion, comme au théâtre mélodramatique et tragique : la peur, la colère, la passion, le dilemme, le doute, la nostalgie, la fête, le remord, l’optimisme. Je crois que Pascal Obispo a confondu la Bible avec Plus belle la Vie, et le lac de Tibériade avec la Cannebière.