En fait, je commence vraiment à me sentir en complet décalage avec les préoccupations ou les idées exprimées par presque tous nos représentants catholiques (journalistes, chanteurs, prêtres médiatiques, blogueurs, libraires et éditeurs, hommes politiques, etc.). Ça ne date pas d’hier, vous me direz ^^. Mais là, c’est flagrant. Quand bien même j’aimerais « liker » leurs publications pour cultiver la flamme de notre relation, je ne peux plus. Je ne peux adhérer ni à l’objet de leur enthousiasme ou de leur indignation ou de leur colère. Je n’arrive pas à rentrer dans leur trafic de congratulations entre personnes médiatiques peu courageuses. Pourtant, nous sommes à une période où il y a plus que jamais des vérités à dire, des observations à donner, des actions à mener, des blagues et des prières à faire. Mais non: l’esprit d’égarement, la mondanité, la peur, l’ignorance, le découragement, l’absence de pensée et d’esprit critique, se déploient comme une ombre, sur nos porte-paroles y compris cathos. En ce moment, j’avoue qu’il n’y a que les homélies de beaucoup de prêtres parisiens, cueillies çà et là, qui me donnent l’Espérance en l’Église de France et du monde (rien qu’à la messe de ce midi à Saint-Roch, avec le père Michel Bruyère : « Supportez-vous comme je vous ai supportés! »). Mais sur les réseaux sociaux, je me reconnais de moins en moins dans ce qui est partagé et exprimé. Ça brasse du vide. Et c’est de pire en pire. Mes amis de jadis, que je croyais connaître et que je croyais courageux, ne m’offrent que le spectacle pharisien de la sauvegarde de leurs « public relations ». Je le vois. Ça me fiche un coup.