Un nouveau phénomène mondial de la propagande LGBT (Lesbien-Gay-Bisexuel-Trans) apparaît en force depuis 5 ans sur nos écrans de cinéma : la « biopic » d’une personne dite « homosexuelle ».
Certains cinéastes gays friendly voire carrément homosexuels, soucieux d’émouvoir tout le monde tout en lui faisant la leçon et en le culpabilisant à grand renfort d’anachronismes grossiers et de références pseudo « historiques » et « réalistes » d’une époque et d’un vécu personnel dont le grand public ne connaît rien, déterrent des « grandes » figures universelles de l’homosexualité pour les présenter à la fois comme des grandes victimes d’homophobie et des Génies incompris qui auraient sauvé l’Humanité. Toute cette instrumentalisation et falsification historique a pour but de justifier des fantasmes amoureux asexués et les revendications politiques actuelles du lobby LGBT hétérosexuel que la plupart de ces « homosexuels historiques », portés aux nues comme étendards rainbow, auraient, de leur vivant, désavoués avec véhémence. C’est ça le pire…
La liste des « biopics » LGBT commence à s’allonger : Phillip Morris (« I Love You Phillip Morris » (2009) de Glenn Ficarra), Arthur Rimbaud (« Rimbaud, Verlaine » (1995) d’Agnieszka Holland), J. Edgar Hoover (« J. Edgar » (2012) de Clint Eastwood), Truman Capote (« Truman Capote » (2006) de Bennett Miller), Harvey Milk (« Harvey Milk » (2009) de Gus Van Sant), Allen Ginsberg (« Howl » (2010) de Rob Epstein), Pier Paolo Pasolini (« Pasolini » (2014) d’Abel Ferrara), Jean Sénac (« Le Soleil assassiné » (2003) d’Abdelkrim Bahloul), Yves Saint-Laurent (on en a bouffé matin midi et soir ! : 3 films d’un coup : « L’Amour fou » (2010) de Pierre Thoretton, « Yves Saint-Laurent » (2014) de Jalil Lespert, « Saint Laurent » de Bertrand Bonello), Guillaume Gallienne (« Guillaume et les garçons, à table ! » (2013) de Guillaume Gallienne), les héros si discrets du militantisme « homo » du « passé » (« Philadelphia », « Pride », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Dallas Buyers Club », « Love is Strange », « A Single Man », etc.). Et maintenant Alan Turing dans « The Imitation Game » (2014) de Morten Tyldum.
Pour ce dernier, j’ai halluciné. Le mec était un type objectivement exécrable (c’était de notoriété publique), couchait avec des petits jeunes, vivait un désert affectif incroyable, n’avait ni amis ni femme ni amant solide, a nié son homosexualité toute sa vie, a fini par se suicide… mais NON ! Il est transformé en pauvre victime de l’homophobie, en « génie insupportablement génial », en héros international qui, grâce à sa performance intellectuelle, à son intuition divine (et à la castration chimique), aurait carrément fait reculé la Seconde Guerre mondiale de 2 ans, et sauvé 14 millions de personnes. Rien de moins que ça ! Et c’est écrit noir sur blanc dans le générique final. À part ça, vous ne vous foutez pas un peu de notre gueule ?
Quand on connaît la vraie vie de ces hommes applaudis comme des dieux (alors qu’ils n’étaient ni des saints, ni des diables… mais qu’en général, ils étaient insupportables à vivre et souvent désaxés en « amour » homo), quand on sait qu’ils n’étaient absolument pas militants « homos » dans l’âme, voire même réfractaires à leurs tendances homo-érotiques, puis homophobes parce qu’ils ne voyaient pas leur homosexualité comme un objet de fierté et encore moins comme un « droit » politique à réclamer, on sort de la salle de cinéma assommé par tant de mensonge sincère, tant de bons sentiments, tant d’indécence, tant de travail de sape de la mémoire (travail qui se présente comme « historique » : un comble !), tant de moralisme. Federico García Lorca et tous les autres doivent se retourner cent fois dans leur tombe ! Et une infime minorité de spectateurs semble réaliser que cette propagande pro-gays les roule dans la farine et n’a quasiment rien de réaliste !
Triste époque que la nôtre, qui se choisit des héros parmi des Hommes qui ont tout des anti-héros, qui n’ont pas exécuté de hauts faits, qui ont méprisé le Réel et leur sexualité, qui ont pour la plupart eu une vie amoureuse et sociale catastrophique. L’héroïsme n’est plus lié à la sainteté, à la volonté, à l’Amour des autres et de la différence des sexes, à la fidélité, à l’engagement, au Réel. Il serait accidentel, misanthrope, il serait dû au fait d’être persécuté, malheureux, torturé, marginal, asocial. Et quasiment tout le monde avale cette couleuvre. Vive la biopiquouse !
Rajout du 2 juillet 2015 : Une nouvelle biopic homo arrive sur nos écrans, « Qué viva Eisenstein ! » de Peter Greenaway, sur Sergueï Eisenstein…