C’est facile d’aimer tout le monde. C’est moins facile et plus beau d’aimer son prochain.
C’est facile d’aimer tout le monde. C’est moins facile et plus beau d’aimer son prochain.
La Réalité, c’est l’Amour.
Quand j’entends quelqu’un me dire qu’il ne croit pas en LA Vérité, cela revient à mes oreilles exactement comme un décevant « Je ne crois pas en l’Amour », et même comme un « Je ne t’aime pas ».
Bien souvent, on ne peut pas reprocher à notre monde son manque de zèle pour rechercher la Vérité. Mais on peut en revanche lui reprocher de ne pas associer la Vérité à l’Amour. Il veut d’une vérité 100 % sûre et vérifiable scientifiquement, d’une vérité absolutiste, individuelle, quantitative, négative ; il veut tout savoir, tout goûter, avant de se faire une opinion et de hiérarchiser ses avis pour mieux s’engager et aimer. Mais si on sépare la Vérité du Réel ou de l’Amour, on n’est finalement plus du tout dans la Vérité vraie, on n’approche plus le coeur brûlant de la Vérité. Celle-ci devient froide comme la mort, car elle n’est pas associée à une Personne vivante, à une relation, elle n’est pas don de soi.
On peut vraiment parler de tout du moment qu’on est dans l’amour.
Quand Michel Berger, dans sa chanson Ce que la pop music a fait d’une petite fille, écrit : « L’Amour de nos jours n’est plus rien. Peut-être qu’on l’a trop chanté« , il retranscrit parfaitement ce que je pense des chansons actuelles (telles que « Savoir aimer » de Florent Pagny, ou « L’Important c’est d’aimer » de Pascal Obispo) qu’on nous présente comme « belles » alors qu’elles nous parlent si mal d’Amour puisqu’elles Le vident de désir, d’engagement, de volonté, de durée, d’humour, et que, si on s’y penche un peu, elles ne veulent rien dire. Cette platitude sur le discours amoureux n’est pas circonscrite à ces chansonnettes : elle s’étend à l’ensemble de nos contemporains, y compris chez les blasés de l’Amour qui n’ont pas réellement renoncé à cet amour romantique à deux balles chanté par nos artistes populaires. Le plus sidérant dans l’histoire, et finalement le plus drôle, c’est qu’on se fout ouvertement de notre gueule MAIS avec une sincérité que même celui qui se fout de notre gueule trouve belle et émouvante.
Aimé de Dieu. C’est ça, l’identité profonde de tout être humain.
Je crois qu’on aime vraiment l’autre quand on l’aime dans les moments où il pourrait nous faire vraiment honte.
L’amour est toujours simple et pacifiant (… même s’il n’est pas confortable). S’il devient bizarre ou compliqué, c’est qu’au fond il n’est pas là, et que nous nous imposons de le voir là où il n’est pas exactement : dans la folie, la passion destructrice, la tyrannie, la magie. L’amour ne fait jamais souffrir.