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La Vigile pascale présidée par Mgr Aupetit, pleine de rebondissements, hier soir à Saint-Sulpice…


 

Si vous n’êtes jamais allés aux messes catholiques, et que ça n’a jamais été votre truc, c’est le moment faste pour commencer. Parce que, plus ça va, plus il y a du spectacle !
 

Pour la Vigile pascale, je devais être à l’église Saint-Sulpice de Paris. Mais au vue de la messe du Vendredi Saint vécue la veille au même endroit, messe glaciale et trop pompeuse à mon goût (habituellement, le Vendredi Saint est la messe de l’année que je préfère : j’y pleure à chaudes larmes ; mais à Saint-Sulpice, l’émotion n’était pas au rendez-vous, et ça ne m’a fait ni chaud ni froid. La maîtrise humaine tue l’âme), je m’étais dit que j’irais finalement dans une autre église plus familiale et plus petite (genre Saint Nicolas-des-champs ou Saint-Roch). Eh puis finalement, j’ai pris sur moi. Comme j’avais mon badge de Saint-Médard, et qu’en plus je voulais faire plaisir au Père Gambart et être solidaire à ma paroisse géographique, je me suis finalement rendu quand même à Saint-Sulpice hier soir. À vrai dire, je ne m’attendais pas à ce que ce soit la Méga Messe cardinalice télévisée, avec des caméras de KTO partout (selon un ami prêtre, il paraît que j’apparaissais à l’écran : à défaut de m’inviter, ces connards de KTO – et attention, j’aime les connards, mais il n’empêche qu’ils le sont quand même – me filment accidentellement). Je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il y ait autant de rebondissements inattendus. Et rien que pour ça, même si j’ai à nouveau trouvé l’atmosphère inhabituellement aseptisée pour une Veillée pascale, je ne regrette finalement pas d’avoir fait le déplacement. Le Seigneur me voulait là, témoin de sa Résurrection et de la corruption de son Église. Ils se sont passées tellement de choses qui montrent qu’en ce moment l’Église de France est infestée par la Franc-Maçonnerie – et donc par le satanisme – que ça avait du sens que je voie ça !

 

Pour commencer, j’ai eu des voisins de compète juste sur mon banc : d’abord une espèce de chef militaire vendéen d’opérette, un hurluberlu qui se prend pour un soldat du XVIIIe siècle, qui ressemblait à Michel Houellebecq avec une perruque de cheveux longs, des grosses bagouzes, une veste de Colonel Sanders maçonnique napoléonienne, des fleurs de lys et un badge doré du Roi Soleil, les gants blancs francs-macs, les ranjos, le chèche royaliste blanc porté en turban frontal… Il avait tout du « croisé » bobo catho anar d’extrême droite qui se vit sa petite foi en égoïste avec Dieu, qui défend l’identité et la civilisation de la « chrétienté », mais qui concrètement déteste tout le monde : j’en ai eu la confirmation car d’après des paroissiens habituels de Notre-Dame, il se mettait régulièrement devant et à genoux à la Cathédrale de Paris, donnant en spectacle ses mortifications de « serviteur » adoubé, ne parlant à personne, et se montrant extrêmement désagréable voire agressif quand il n’avait pas les conditions de sa mise en scène de martyre. Et quand je lui ai demandé gentiment son nom pour faire connaissance, il m’a jeté comme un malpropre : « J’ai pas envie de vous le dire. » Mais bizarrement, je reste persuadé que ce catho lunaire n’est pas aussi bourru et rigide qu’il n’en donne l’air, car à un moment donné, pendant la messe, nos deux culs se sont percutés accidentellement au moment de nous rasseoir, et la scène était tellement cocasse/clownesque que même lui n’a pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire. Quant à mes deux voisines de gauche, deux groupies (aveuglées) de l’archevêque de Paris Monseigneur Aupetit, elles étaient adorables. J’ai eu de la chance de les avoir pour vivre cette célébration dans la joie de Pâques. C’étaient mes deux mamans. L’une m’a prêté la parka kaki qu’elle venait d’acheter pour sa nièce l’après-midi même, parce que je grelottais de froid (comme un idiot, j’avais rappliqué seulement en chemise). L’autre a fait le trajet retour jusqu’à mon quartier à pied après la messe avec moi. Et c’est en lui parlant cash de mes livres qu’elle m’a avoué qu’elle avait passé trois années en Franc-Maçonnerie (à la GLFGrande Loge Féminine), qu’elle était montée jusqu’au 3ème grade (juste avant d’en sortir il y a quelques années), et qu’elle y avait croisé énormément de « catholiques » à ses yeux « extrêmement pratiquants ». No comment.
 

– Ensuite, concernant la Messe pascale à proprement parler, j’ai vu qu’il se passait des choses bizarres. Le Christ avait beau être là (de toute façon, Il passe même par les mauvais prêtres ; et puis il y avait de saints prêtres hier soir puisqu’il y avait au moins le Père Gambart), j’ai eu des illustrations que la Franc-Maçonnerie sacerdotale rôdait dans les parages. D’ailleurs, même si on n’a pas vraiment eu le temps d’en parler, et encore moins en ces termes, j’ai croisé dans le fond de l’église à la fin de la messe le Père Gambart (qui a le charisme de prophétie et de lecture des âmes, je crois), et lui-même a senti qu’il se passait des anormalités. Il a mis ce cafouillage sur le compte de l’organisation précipitée d’une messe d’ordinaire notredamiste – donc réglée au cordeau – mais inadaptable à la logistique plus aléatoire de Saint-Sulpice… mais en tout cas, il a ressenti une agitation et une tension surnaturelles.
 

 

– Déjà, pendant toute la messe, nous étions entourés de cameramen de KTO (dont pas mal de bobos barbus ; certains bâillaient et avaient vraiment l’air de se faire chier comme des rats morts) : l’Église est de plus en plus peuplée de techniciens qui n’en ont rien à faire de la Foi, et d’évêques starisés, flattés d’être sous le feu des projecteurs. Mais je pense que le visage et le discours maçonniques transparaissait surtout à travers Mgr Aupetit (dont j’avais déjà identifié par le passé le discours franc-maçon : défense de l’Union Civile dans Paris-Match, discours sur l’amélioration et la construction architecturale lors des États Généraux de bio-éthique, etc.). Ça n’a pas loupé hier soir : homélie indigente (bien que rassurante parce que christo-centrée à la Cardinal Sarah), avec une phrase de conclusion que les initiés francs-maçons n’auraient pas reniée : Mgr Aupetit a dit aux catéchumènes (futurs baptisés) – juste après leur avoir prodigué le « sacrement d’initiation » (1h35) – que c’était à eux « d’écrire l’histoire des hommes, pour que cette histoire devienne une histoire d’amour » (1 h 30). Pouète-pouète. Mais le clou du spectacle franc-maçon offert par l’archevêque est arrivé au moment de la demande collective de renonciation au diable. Mgr Aupetit a fait un lapsus énorme (1 h 51’ 55) – que je pense personne n’a remarqué – qui montre ses sympathies pour la Franc-Maçonnerie : « Après avoir terminé l’entraînement du Carême, renouvelons la relation… euh… la renonciation à Satan, que l’on fait lors du baptême. » Moi, perso, je surkiffe les lapsus révélateurs.
 

 

– La suite, c’est-à-dire le pétage de plombs d’Amina, la première catéchumène qui devait se faire baptiser et qui s’est mise à gloser – face à l’archevêque, n’était qu’une réaction logique (1 h 54’35). Effectivement, à la surprise générale, cette femme noire, sans doute infestée par des démons, a créé le show en interrompant le rituel baptismal, en refusant de se faire baptiser, en se tournant face à l’assemblée pour se donner en spectacle. Elle parlait tout haut en mode glossolalie (vaguement dialectale), comme une personne sous emprise vaudou. Déjà, quelques minutes avant son numéro, elle semblait prise de convulsions, et ses lèvres tremblaient (1 h 44’ 22). Évidemment, les journalistes de KTO, avec leur « courage » légendaire, ont jeté un voile pudique sur la scène… mais comme c’était du direct, ils ont été pris de court et ont filmé quand même. Amina a tenté de refaire parler d’elle un peu plus tard, au moment du « Notre Père », en se dirigeant comme une automate vers l’archevêque et l’autel, mais cette fois-ci, le service d’ordre s’est chargé de la dégager. (J’avais assisté à une scène similaire à la Cathédrale d’Abidjan en Côte d’Ivoire, en 2014, lorsque pendant une homélie, une femme de la chorale, au premier rang, était sortie de ses gonds pile au moment où elle avait entendu le curé prononcer le mot « Franc-Maçonnerie », et s’était mise à hurler et à se débattre comme une dératée).
 

– La Veillée pascale s’est ensuite poursuivie sans encombres (nous ne savions pas qu’à l’autre bout du monde, au même moment, c’était la boucherie dans des églises chrétiennes du Sri Lanka : quelle tristesse). C’était Monseigneur Ribobo-Dumas qui m’a donné la communion. Si j’avais su, j’aurais mis mon badge rainbow flag : peut-être qu’alors son regard aurait pétillé. Qui sait ?

 

Bref, vous l’aurez compris, c’était une vraie Vigile pascale de Fin des Temps occidentale.
 

Mon départ du mouvement Unité Nationale à cause de leur refus de mon article sur Joséphine ange gardien et l’Europe, et surtout de ma défense de l’universalité de la divinité de Jésus et de l’Unité autour de Lui


 

Je viens de quitter par la petite porte le mouvement Unité Nationale suite à leur refus de mon article sur les liens entre la série Joséphine ange gardien et l’Europe, destiné à leur prochain Mag’ de juin 2019, à l’occasion des élections européennes. Que je sois catho, homo, continent, et même opposé au « mariage gay », passe encore (et même très bien ! : c’est exotique, c’est figure puissante de diversité et de singularité)… mais que je me fasse le promoteur de l’universalité de la divinité de Jésus et que je défende l’Unité autour de Lui et non l’Unité en soi, là, Vade retro !! Le simple fait que je demande aux responsables d’Unité Nationale autour de qui se fait cette « Unité » si merveilleuse et que je tique sur l’interdiction qui m’est faite de poser cette question ou d’exiger une réponse – car en réalité, l’unité que les fondateurs de ce mouvement flou prônent est recherchée pour elle-même, et ils imposent qu’il n’y ait surtout personne derrière – m’a valu non pas une exclusion/éviction explicite (c’est moi qui claque la porte : ils sont suffisamment futés pour ne pas avoir à éjecter quiconque eux-mêmes) mais un simple refus de publication ainsi qu’un procès (en coulisses) pour haute trahison (je me suis fait traiter de « Judas »).
 

Ça serait arrivé tôt ou tard. Je le sentais venir, quand j’ai vu que ce mouvement était plébiscité par pas mal d’initiés francs-maçons, et que, même sans ça, il adoptait scolairement/inconsciemment tout le jargon classique de la Franc-Maçonnerie mondialiste actuelle sans même s’en rendre compte (lumière/architecture/humanisme intégral). La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est quand j’ai dit que, dans le roman Le Père Élijah de Michael O’Brien, le mouvement international créé par l’Antéchrist s’appelait Unitas : là, c’en était trop ! Je savais qu’un jour ou l’autre, on allait se friter sur la question centrale de l’Unité. C’est ce qui vient de se produire par l’intermédiaire de Jo (dont je mettrai l’article en conclusion de ce billet).
 

J’ai donc décidé de me retirer d’Unité Nationale, mouvement qui a le vent en poupe en ce moment, et qui est en train de doubler tous les partis politiques en France (je dis bien TOUS : même Macron, Marine Le Pen et Wauquiez leur ont envoyé leurs vœux de Bonne Année et les courtisent ! ) car je crois qu’il incarne – à sa grande surprise – la future et prochaine Gouvernance Mondiale, l’étape politique logique subséquente au cuisant marasme des gauches et des droites « démocratiques » internationales. Car qui, aujourd’hui, peut s’opposer au rouleau compresseur « apolitique » et « anational » de l’UNITÉ ? Désormais, plus personne à part Jésus et Marie.
 

 

Le concept de « gouvernance populaire d’Unité » fait déjà des petits dans d’autres pays européens (Unité Nationale s’exporte), et très bientôt, ce mouvement français est amené à s’étendre dans toutes les autres nations, impatientes de se débarrasser de leurs partis politiques. C’est inéluctable : notre monde se dirige unanimement vers la construction d’un Gouvernement universel spiritualiste (il n’est même pas question, selon ses concepteurs, de « religion ») d’Unité internationale. Pour leur survie, les partis politiques et les religions institutionnelles ne pourront pas y couper. Et ce mouvement est inattaquable puisqu’il n’a pas de chef identifié, accueille apparemment tout le monde, n’a pas d’ambition d’argent ni de pouvoir, pas de visées électorales ni politiciennes, prétend tout accepter et tout accueillir, faire de la place à chacun, être une grande Maison Commune où tout le monde aurait sa place et où personne ne serait ennemis. La devise spéculaire et narcissique de l’Unité Nationale (et finalement Internationale), c’est « Notre idéal : défendre le vôtre ! ». Autrement dit, c’est celle du serpent génésique dans la Bible : contenter tout le monde et dire à chacun « Ton désir individuel est notre ordre et notre roi. Tu seras comme un Dieu et tu seras ton propre chef. Ta volonté et ta perception individuelles sont reines. Paix et Unité, mon frère. Namasté. ». La règle qu’ils arborent fièrement comme une loi intangible et juste, c’est l’auto-détermination : tu as carte blanche* ! (* … à partir du moment où tout ce que tu demandes, tu ne te l’imposes qu’à toi-même). Et l’interdit tacite, c’est la recherche et la proposition d’une Vérité unique universelle et d’un chef clairement identifiable.
 

 

La carte blanche qui m’a été donnée contre toute attente par l’Unité Nationale à mon arrivée il y a quelques mois (car je rappelle que je suis ignoré et viré de toutes les maisons d’édition, de toutes les paroisses et de tous les médias dits « cathos »), c’est ce qui m’a séduit au départ quand j’ai écrit trois contributions pour leur Mag’ (une sur l’unité, l’autre sur la dignité, et une troisième sur la nation). Je me suis dit « Waou ! Ils n’ont pas froid aux yeux ! Tant qu’ils me laissent dire ce que je veux, y compris des choses hyper risquées pour leur image – je représente tout de même l’Église Catholique, la communauté homosexuelle et l’opposition au « mariage gay », donc des sujets explosifs et impopulaires qui pourraient largement entacher leur image de marque –, c’est qu’ils sont non seulement inoffensifs, mais de surcroît, plus audacieux, ouverts, aimants et vrais que les catholiques qui m’ont fermé leurs portes ! ».
 

Mais l’os, c’est qu’ils n’accueillent le catholicisme que comme un particularisme individuel, un folklorisme de diversité qui ne doit surtout pas dépasser les autres particularismes. Leur ennemi n°1, c’est l’UNIVERSALITÉ DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS. Ils tolèrent que nous soyons catholiques, et même que nous croyions que Jésus est Dieu, à partir du moment où nous privatisons cette croyance, et à la condition que nous nous en fassions détenteurs et que nous la désuniversalisions. Si nous commençons à leur dire que l’universalité de la divinité de Jésus ne nous appartient pas plus à nous qu’à eux mais qu’en revanche elle les concerne et leur est aussi offerte (car Jésus aime tous les Hommes et est le Dieu unique de tous les Hommes sans exception), si nous soutenons que cette divinité universelle dépasse la croyance personnelle et qu’elle existerait même sans cette dernière, que Jésus est notre unité à tous, là, ça ne passe plus du tout ! On est traînés en procès de fondamentalisme, de dogmatisme, de prosélytisme, d’intégrisme, de haute trahison, de superstition ! On est même taxés tacitement de diables (même s’ils n’emploieront pas le terme car ils ne croient pas au diable ni au mal). Selon eux, on a le droit d’être cathos ; mais on ne peut pas être TOUS cathos, ni appelés (au nom de l’Amour universel de Jésus) à le devenir. C’est inconcevable ! Il ne faut pas que Jésus soit Roi unique et Dieu unique (d’Amour) de l’Humanité et de l’Univers tout entiers. Ça, NON !!
 

L’Unité fasciste défendue par ces unitaires « sans étiquette », et à laquelle tout le monde va être sommé de se plier prochainement, tenez-le-vous pour dit, est la Nouvelle Gouvernance mondiale, et également la Nouvelle Religion mondiale, fondée peu ou prou sur le zoroastrisme, une philosophie venue de la Perse (Iran), présentée comme la première spiritualité monothéiste authentique au monde (elle aurait devancé chronologiquement le judaïsme, le christianisme et l’Islam), et défendue (comme par hasard) par l’un des philosophes les plus anticléricaux et nihilistes que le monde des idées ait porté : Nietzsche. C’est exactement ce que j’explique concernant l’axe Ukraine-Iran dans le chapitre III de mon livre Homo-Bobo-Apo sur la Fin des Temps et la Bataille d’Armageddon. Le zoroastrisme – mais plus largement la Nouvelle Gouvernance mondiale – est une spiritualité antithéiste (c’est-à-dire contre l’Église-Institution Catholique et contre Jésus en tant que Dieu unique et Fils de Dieu) mais quand même déiste (ces adeptes gnostiques, les zoroastriens, croient en un « Dieu » énergétique, une entité de lumière, une connaissance transcendante supérieure). Si vous vous intéressez à son contenu, cette philosophie ressemble exactement, dans son discours, à la spiritualité éthérée, poétique, sans substance, sans incarnation, sans visage, décrite dans Le Maître de la Terre de Robert Hugh Benson (par exemple, l’Esprit Saint est remplacé par le « bon esprit », Jésus ou Dieu le Père par le terme « Seigneur », etc. ; le diable ou le mal n’existeraient pas).
 

Je vous laisse à présent avec mon article sur Joséphine ange-gardien et l’Europe, qui m’a valu d’être non pas banni mais traîné en procès de « traîtrise » à la déesse Unité. Joséphine, je savais que je pouvais compter sur toi. #JoséphineForever.
 

 
 
 
 

JOSÉPHINE ANGE GARDIEN, LA SÉRIE TYPIQUEMENT EUROPÉENNE

Qu’elle plaise ou non, qu’on la juge beauf ou innocente, la série Joséphine ange gardien, diffusée sur TF1, et popularisée par l’actrice naine Mimie Mathy, fait incontestablement figure d’exception dans le paysage télévisuel français, ne serait-ce que par son incroyable longévité : 20 ans.
 

C’est sur les raisons de ce « succès » que Philippe Ariño, intellectuel catholique et homosexuel, auteur du livre Homo-Bobo-Apo et blogueur de l’Araignée du Désert, s’est penché, en choisissant deux angles d’analyse : l’homosexualité et la Franc-Maçonnerie. Par cette insoupçonnable paire de lunettes, il démontre que Joséphine est d’une part l’ambassadrice du téléphone portable (puce électronique subcutanée), d’autre part l’ambassadrice de la Nouvelle Religion mondiale fondée sur l’héliocentrisme (culte du Soleil). Autrement dit, le monde actuel tente de remplacer Jésus par les dieux « Électricité » et « Soleil », bref, par la magie technologico-énergétique alchimique.
 

Série européenne dans son contexte d’apparition

Joséphine ange gardien et l’Europe : quel est le rapport ? me direz-vous. Je me suis « tapé » tous les épisodes et il n’est quasiment jamais question d’Europe. Qu’est-ce que c’est que ce délire ? Mais en y regardant de plus près, c’est incroyable tous les trésors qu’on peut trouver sur ce lien. D’abord, la série est apparue en 1997, deux ans pile avant l’arrivée de la monnaie euro : elle lui a servi de marchepied, en quelque sorte. Par exemple, dans l’épisode 91 consacré à la Coupe du Monde 1998, elle revient sur sa genèse historique contextuelle : l’ange gardien stagiaire Ismaël s’amuse de redécouvrir l’existence des billets en francs (à l’effigie de Saint-Exupéry) qu’il avait oubliés. Ensuite, la série Joséphine s’exporte particulièrement dans les pays européens les plus stratégiquement décisionnaires au niveau de l’Europe : la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. Et les premiers épisodes sont des coproductions avec la télévision belge (pays du Parlement Européen), et même l’épisode 5 (traitant de la prostitution) est tourné in situ à Bruxelles. Enfin, la société de production de la saga joséphinienne est le groupe Lagardère Entertainment, tenu entre autres par Denis Olivennes, directeur d’Europe 1. Cette radio co-produit Joséphine. D’ailleurs, dans l’épisode 7, ce sont les caméras d’Europe 1 et de TF1 qui couvrent la mutinerie d’usine de teinture présidée par l’héroïne. Sans compter que pour fêter les 20 ans anniversaire du téléfilm (en octobre 2017), c’est la radio Europe 1 que Mimie Mathy a choisie comme tribune principale.
 

Joséphine, Ambassadrice rigolote de l’Europe

Concrètement, dans Joséphine ange gardien, il est beaucoup fait référence à l’Europe, même si l’héroïne ne s’y déplace quasiment pas, excepté dans les épisodes 5 (Belgique), 53 (Suisse) et 54 (Écosse)… encore que, pour la troisième destination, on puisse douter de l’enracinement british du lieu fictionnel : quand on sait que les scènes oxfordiennes du film « Guillaume et les garçons à table ! » de Guillaume Gallienne ont été tournées à la Cité Universitaire de Paris, il faut s’attendre à tous les artifices avec les réalisateurs d’aujourd’hui !
 

En revanche, les Européens, en tant que visiteurs ponctuels de la France ou bien immigrés – clandestins et/ou assimilés – occupent une place confortable dans la série : la Grèce (épisode 76), la Pologne (épisode 24), la Russie (épisodes 18 et 58). Certains pays européens ne jouissent pas d’une excellente réputation (l’Allemagne, ce sont les méchants Nazis, dans l’épisode 49 ; la Russie et la Pologne sont présentées comme le goulag ou les terres des mafieux, dans les épisodes 24, 49 et 66 ; l’Italie est représentée par les ritals magouilleurs, forains machos de deuxième génération, dans l’épisode 63).
 

Joséphine instaure avec les pays européens un rapport mi taquin mi moqueur, en imitant les parodies vivantes de leurs natifs – imitations construites de toute pièce par la subculture mondialiste franchouillarde – de manière tellement grossière que parfois ça passe, parfois ça casse : par exemple, dans l’épisode 33, elle feint d’entretenir une discussion téléphonique avec Camila, une amie anglaise imaginaire ; dans l’épisode 37, elle se fait passer pour la prof d’anglais de Camille, mais elle finit par être démasquée ; dans l’épisode 39, elle imite une touriste allemande perdue dans Paris afin de distraire un groupe d’entrepreneurs.
 

En général, le contact de Joséphine avec l’Europe est distant, bourgeois, folkloriste, vestimentaire (dans l’épisode 73, elle porte un foulard de Merlin l’Enchanteur avec des étoiles blanches sur fond bleu roi, presque comme le drapeau européen), consumériste (dans l’épisode 33, elle se lance sans peur dans un karaoké au resto italien), onirique (dans l’épisode 58, elle dit qu’elle s’est déjà rendue en Russie il y a plusieurs siècles ; et à la toute fin, elle exprime une forte envie de partir en Espagne : « Une p’tite mission à Séville, ce serait trop top ! »). D’ailleurs, lorsque notre ange débarque sur terre et se croit dans un pays européen, ça sent très vite l’intox : « Apparemment, je suis pas en Hollande… parce qu’en bas, c’est pas les tulipes. » marmonne-t-elle du haut du toit du cabaret du Moulin Rouge à Paris, au début de l’épisode 17.
 

Série européenne dans le sens mondialiste et spiritualiste du terme

Joséphine, c’est un peu le nain d’Amélie Poulain. Le cortège de déplacements européens qu’elle effectue n’est qu’un décor en carton pâte ou une succession de diapositives défilant derrière elle et traduisant son immobilisme. On en a la preuve dans l’épisode 5, quand elle déroule fièrement son énorme collection de passeports multinationaux. Joséphine est la Citoyenne du Monde, et non l’Européenne pure souche, enracinée dans un territoire réel. L’Europe que la série dépeint est le monde, ou plutôt une certaine idée mondialiste du monde : un espace transnational, à la merci de la Finance et de l’Internet. L’européanisme transnational qu’illustre Joséphine ange gardien transparaît déjà à travers le nom d’un des éditeurs du téléfilm : les Éditions Europe Images International.
 

Mais en écoutant les dialogues de la série, on retrouve également cette Europe-Monde. Joséphine est un feuilleton propagandaire d’uniformisation-alignement des normes à la législation de l’Union Européenne en matière de technologie (épisodes 72 et 82), de sécurité (épisodes 63 et 78), de santé (épisode 7 et 77), de procréation (épisodes 34, 55 et 58), d’écologie (épisodes 10 et 83), de Droits de l’Homme (épisodes 12 et 32) et d’« amours » (épisode 8). Par exemple, dans l’épisode 51, notre héroïne se présente comme « experte en biodynamique naturelle » et dit qu’elle « a été mandatée par le Conseil de l’Environnement Européen Planétaire, le CEEP, afin de faire une étude sur les potentialités des exploitations bios » (et, de son propre aveu, elle est un agent aveugle de ce programme européano-international : « Je comprends rien à ce que j’ai dit… »). Dans l’épisode 62, elle intègre une multinationale vendant des produits cosmétiques partout sur la planète et qui s’appelle Privela Europe : elle tient l’antenne canadienne. Dans l’épisode 68, Joséphine débarque en Thaïlande et travaille en tant que « coordinatrice » pour une « agence » de détectives privés chargés de retrouver des gens pour des clients : en fait, elle est un agent double européen qui s’ignore, puisque son ordre de mission lui est fourni dès son arrivée à l’aéroport sous la forme d’une serviette d’Europ Assistance (ça ne s’improvise pas !) avec un téléphone à l’intérieur qui la relie à sa boss (Clara Milton) pilotant son opération depuis l’Europe.
 

Joséphine ange gardien nous mène en bateau – ou plutôt en train ! – vers la Nouvelle Religion mondiale : celle que les ingénieurs de la Tech élaborent en ce moment pour nous, en lien avec le culte luciférien de l’énergie (émotionnelle, cérébrale, électrique, internétique et solaire) présentée comme divine. La série-phare de TF1 propose en ce sens un retour étonnant aux civilisations héliocentriques (hélios, c’est le « soleil » en grec), en particulier égyptienne (épisode 71) et inca (épisodes 52).
 

Exemple truculent. Dans l’épisode 92, Jérémie ressort de son grenier un vieux train électrique qu’il refait marcher pour son fils. Comme par hasard, celui-ci est aux couleurs des cinq bandes de pouvoir aurique du rite inca déclinées par Alberto Villoldo (blanc, argent, jaune, rouge et noir… couleurs que l’on retrouve presque systématiquement dans les derniers épisodes). « J’ai retrouvé mon vieux train électrique. Ça intéresse quelqu’un ? » Oui !!! Nous !!! Et pourquoi ? Je vous le donne en mille : le train s’appelle « Inter Europe »…
 

Européanisation angéliste et luciférienne du monde

La nature angélique et mondialiste de Joséphine ange gardien pose de plain-pied la question de la Nouvelle Gouvernance mondiale luciférienne. Tant pis si je sors les grands mots qui font « complotistes, conspirationnistes et paranoïaques ». Mais après tout, on est libres, à l’Union Nationale ! L’Antéchrist (l’ennemi luciférien qui, dans l’Apocalypse de saint Jean, au chapitre 13, est décrit comme le « Prince » qui conduira notre monde juste avant l’arrivée ultime et victorieuse de Jésus à la Fin des Temps) compte se servir de l’Europe comme laboratoire et tour de contrôle mondiale. Par exemple, dans le roman Le Maître de la terre (1907) de Robert Hugh Benson, Felsenburgh (l’Antéchrist) est nommé « Président de l’Europe » et se fait « élire à la présidence des deux Amériques » : l’Amérique des USA et l’Amérique européenne. Dans le roman Le Père Elijah (1996) de Michael O’Brien, l’Antéchrist occupe la fonction de « nouveau président pour la Fédération des États Européens », sorte d’Amérique européenne. Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, « ‘l’homme-qui-vient’ est élu à la quasi unanimité président à vie des États-Unis d’Europe. On le nomme Empereur romain. » C’est un prélude à l’hégémonie atlantiste de l’OTAN
 

Ce n’est pas que de la fiction. Beaucoup d’hommes politiques actuels se revendiquent « européens ». Mais il faut bien comprendre dans quel sens ils emploient l’adjectif : ce n’est pas celui d’Europe physique, ni même d’Union Européenne, mais d’idéologie surnaturelle et ultralibérale mondialiste, de patrimoine spirituel où triompheront l’Optimisme et la Liberté digitale. « Je suis lucidement libéral, résolument social, et profondément Européen » disait encore il n’y a pas si longtemps Pierre Méhaignerie, l’ancien ministre de la Justice français à Orvault, le 26 octobre 2016. Les néo-européistes ne se réfèrent pas à l’Europe réelle mais à une allégorie, une grande Cité d’or franc-maçonne, un royaume fantasmé : l’Europa de la mythologie grecque, assise sur son taureau cornu.
 

Comme le dévoile Philippe de Villiers dans son autobiographie Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu (2015) à propos de son expérience politique en tant que député européen, en évoquant « l’erreur de Maastricht », les fondateurs de la Nouvelle Europe entendent « dissoudre les nations » et l’Espace Schengen, fonder « une Cité sans frontière et sans racines ». Il souligne également la prédominance de l’idéologie hétéro-bisexuelle à la gouvernance de l’Europe actuelle : « Il y a deux tiers du Parlement Européen qui sont membres du LGBT, quand même ! »
 

L’européisation du monde est l’autre nom de la mondialisation antéchristique. Le plan de l’Antéchrist et de son cercle de diplomates, c’est de défendre l’Europe comme entité internationale, comme espace a-national… même si chaque pays continuera, par pur nominalisme et folklorisme, d’exister. « L’Europe veut actuellement se repenser en moteur de la construction du Nouvel Ordre Mondial. » (Malachi Martin, Windswept House, 1996, p. 340). L’Antéchrist joue sur l’amalgame entre européanité et universalité pour instiller « l’esprit européen global » (Soloviev, p. 99), imposer l’« égalitarisme indifférencié » et construire « le monde civilisé, ou européen, qui croît peu à peu et s’agrandit pour finalement embrasser tous les Peuples en retard sur ce mouvement historique et les inclure dans un unique ensemble pacifique, international et solidaire. L’instauration de la Paix internationale éternelle » (idem, p.123). Autrement dit, l’adjectif « européen » devient synonyme de « Citoyen du Monde » et de « Paix universelle ».
 

Depuis les Traités de Rome (1957) qui ont donné naissance de la Communauté Européenne, l’Antéchrist et son Gouvernement travaillent à une unification des États-Unis et de la France (la French American Foundation). Le président américain George H. W. Bush parlait déjà de son Amérique comme d’une « puissance européenne ». Emmanuel Macron, lors de la visite du président nord-américain Donald Trump à Paris en juillet 2017, a scellé solennellement ce pacte préparé par ses prédécesseurs atlantistes en réaffirmant l’éternité de l’alliance entre la France et les États-Unis : « Rien ne nous séparera jamais. » L’Antéchrist sait qu’idéologiquement, intellectuellement, artistiquement, politiquement, historiquement, religieusement, l’Europe est le berceau de tous les autres continents, et que s’il y installe son pouvoir, il entraînera tous les autres pays à sa suite : « Les Américains, les Africains et les Asiatiques s’étaient toujours rangés derrière les Européens » (Malachi Martin, p. 353).
 

Les européistes antéchristiques ont deux leitmotiv : « l’ouverture » d’abord, « l’unité » ensuite. Ils veulent d’« une Europe ouverte » (idem, p. 256). Cette ouverture n’est qu’une façade : ils cassent quelques frontières pour en construire le double, et de surcroît dans un matériel plus invisible et flatteur car ce sont des miroirs narcissiques numériques s’habillant d’anticonformisme rebelle (ex : le mouvement altermondialiste d’extrême gauche des « No Border »). Dans le roman Le Père Elijah, le mouvement mondial créé par l’Antéchrist s’appelle comme par hasard Unitas, et abrite même les représentants des trois religions monothéistes.
 

L’invocation de l’« unité » est à l’« ouverture » ce que l’« égalité » est à l’idéologie hétérosexuelle de la « diversité » : son pendant fusionnel destructeur. User de ce mot rassembleur qu’est l’« Unité » dispense les européistes de dévoiler autour de qui ils se rassemblent : l’Antéchrist. Derrière l’union invoquée, il y a l’idée que ce sont les nationalismes/patriotismes et les religions qui « clivent » et qui sont les ennemis de l’Europe-Monde, et donc les bêtes à abattre… même si l’Antéchrist ne va pas les éradiquer tout de suite et se servira plutôt de leurs conflits internes pour qu’ils se bouffent les foies entre eux : « Ces gens veulent construire une nouvelle Europe de l’Atlantique à la Mer du Japon, mais sans la foi de la bonne vieille Europe. » (idem, p. 568) ; « La souveraineté nationaliste ou religieuse constituait dorénavant une menace pour la survie et un ennemi du progrès dans l’habitat nouveau et harmonieux de l’humanité. » (idem, p. 162). L’Antéchrist va profiter du vieux conflit « entre les euro-atlantistes et les eurocentristes » (idem, p. 263), c’est-à-dire entre les Macronistes et les Lepenistes isolationnistes, ou, si vous préférez, entre « ceux qui veulent vivre dans un monde transnational » (idem, p. 271) et les euro-sceptiques aspirant au protectionnisme nationaliste, pour s’imposer. Cela s’appelle « diviser pour mieux régner » ! Et finalement, on voit bien que le fédéralisme du Front National (aujourd’hui Rassemblement National), anti-Union Européenne, rentre dans cette même logique de l’internationalisation par l’européanisation : pendant l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2017, Marine Le Pen entendait remplacer l’Union Européenne par une « Alliance Européenne des Nations Libres et Souveraines »… ce qui revient à en faire une constellation mondialisée. Macron globalise une masse de nations ; Le Pen a le nez collé sur la mosaïque des nations folklorisées, sans voir que chaque morceau indépendant qui la compose (et qui se vaut d’un Brexit, d’un Frexit et compagnie) dessine également une masse globalisée.
 

 

Les catholiques et leurs chefs religieux ne sont pas en reste dans la consolidation du projet civilisationnel de l’Antéchrist. La majorité des évêques et cardinaux, par intérêt personnel et passéisme piétiste, bref par romantisme, se sentira investie de la « noble » Mission de reconstituer la Vieille Europe chrétienne et ses racines dans un continent menacé d’apostasie et de démembrement généralisés. Le pape Pie XII nous a prévenus de la terrible Europemania qui gagnera le clergé, et qui parfois prendra même la forme d’une opposition frénétique à cette même Europemania : « Le jour où ce Saint Siège sera attelé à la nouvelle Europe des diplomates et des politiciens, à l’Europe centrée sur Bruxelles et Paris, ce jour-là, les malheurs de l’Église commenceront pour de bon. » (idem, p. 6). L’idée de l’Antéchrist, c’est d’« englober la société des nations et l’Église Catholique Romaine en tant qu’institution internationale. » (idem, p. 554), « de créer un lien de sang entre les évêques catholiques du cœur de l’Europe et les puissants Commissaires de la Communauté Européenne » (idem, p. 143). Le Gouvernement Mondial tentera en réalité de soudoyer les évêques, de les flatter dans leur rôle de « fondateurs d’Unité (européenne-chrétienne) », de les transformer en clergymen diplomates avec micro-cravate, attaché-case et soutane, si besoin est par la valorisation et la béatification de figures européennes catholiquement correctes telles que Robert Schuman. Je l’observe déjà chez les jeunes curés français carriéristes que je connais : défendre l’Europe et le procès de béatification de Schuman revient à booster sa carrière ecclésiale. Ça fait engagé, moderne et traditionnel à la fois (bobo, quoi). Ça fait « missionnaire aux périphéries ». Par ailleurs, l’Antéchrist essaiera d’habiller son rêve européen d’historicité et d’un vernis de culturalité spirituelle rassurant aux yeux des fidèles catholiques, en proposant au Pape « quelque chose au sujet de l’Europe qui devrait retourner à ses racines chrétiennes » (idem, p. 260). Dans ce contexte de grande confusion, cela risque d’être très très dur pour le vrai catholique de « s’opposer à l’Europe pour les bonnes raisons », et surtout de défendre les Européens et l’identité de Fille de Dieu de la véritable Europe ! Heureusement, Joséphine est là pour veiller sur nous, pauvres pécheurs.

11e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « La Bataille finale d’Armageddon et des 4 Armées »

Nouvelle interview « La Bataille finale d’Armageddon et des 4 Armées », réalisée avec la journaliste Nathalie Cardon. Elle fait suite à la vidéo sur la « Bête Hétérosexualité ». Elle se partage en 6 points :
 

1) La Bataille d’Armageddon annoncée dans l’Apocalypse et les Saintes Écritures :

2) La Bataille d’Armageddon annoncée par les sanctuaires dédiés à l’Archange saint Michel

3) La Bataille d’Armageddon annoncée bizarrement par les films actuels promouvant l’homosexualité

4) Le détonateur : la bombe en Iran ?

5) Description des 4 armées

6) Le dénouement de la Bataille d’Armageddon
 

Elle nous permet de rentrer pleinement dans la Fin des Temps et avec confiance.
 

 
 

Vous pouvez retrouver la version écrite de cette vidéo sur ce lien. En compléments de cette vidéo, voici aussi un lien vers mon livre Homo-Bobo-Apo entièrement consacré à la Nouvelle Religion mondiale. Vous pouvez également retrouver toutes les autres vidéos tournées avec Nathalie Cardon : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.

Deux épisodes de Joséphine pour expliquer le processus alchimique

Voici les deux images de l’épisode 91 d’avant-hier, sur la Coupe du monde, où l’on voit (alors que ça n’a rien à voir avec les thèmes de l’intrigue) en deux secondes l’ange-gardien Ismaël (pris pour un gay) en train de colorier une statue de Bouddha.

 

Par ailleurs, je vais m’appuyer sur les deux derniers épisodes de Joséphine ange-gardien (« Graine de Chef » + « 1998-2018 : Retour vers le Futur ») pour décrire avec précision toutes les étapes du processus hermétique, luciférien et franc-maçon de création alchimique de la matière, de l’Amour, de l’Humain, de la Divinité (cosmique).
 


10e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « Hétérosexualité : la Bête de l’Apocalypse »

Nouvelle interview « Hétérosexualité : la Bête de l’Apocalypse », réalisée avec la journaliste Nathalie Cardon, et qui est capitale pour comprendre la dangerosité du terme « Hétérosexualité », mais aussi pour ne pas fuir l’explication de ce dernier, car elle nous permet de rentrer pleinement dans la Fin des Temps et avec confiance :
 

 

Nous sommes allés au CŒUR du problème mondial (l’idolâtrie actuelle pour la Différence). Pluie de grâces pour ceux qui la diffuseront et oseront la partager sur les réseaux ! Vous pouvez retrouver la version écrite de cette vidéo.
 

En compléments de cette vidéo, voici aussi un lien vers mon livre Homo-Bobo-Apo entièrement consacré à la Nouvelle Religion mondiale. Vous pouvez également retrouver toutes les autres vidéos tournées avec Nathalie Cardon : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.

Bienvenue dans le monde et l’Église 2.0 !


 

J’ai l’impression que, même si je ne le décidais pas, c’est la fin des conférences et des témoignages publics pour moi. Quand je vois la misère et l’interrogatoire néo-nazi/néo-stalinien que subissent les rares amis soutenants qui essaient de me faire venir dans leur aumônerie, leur paroisse, leur pays, et qui entendent de la part de leurs interlocuteurs soi-disant « catholiques » et les prenant eux aussi pour des « excessifs et des dangereux » ce genre de discours (« Je suis allé faire un tour sur le blog de Philippe Ariño, sur sa page Facebook : il est hors de question de faire venir cet individu dans une aumônerie ou dans la paroisse : ses propos sur la Franc-Maçonnerie, sur le cardinal Sarah, sur l’Église, sur la Fin des Temps, sont complotistes, sont trop polémiques et risquent d’être mal compris… »), je me dis plusieurs choses : 1) Pour que je sois traité comme un odieux criminel, c’est que vraiment c’est bientôt la Fin des Temps ! ; 2) Mes amis véritables souffrent aussi et je ne suis pas le seul à être persécuté… alors je me sens moins seul (donc JOIE !) ; 3) La majorité des catholiques est en train de devenir aussi lâche et aussi méchante que mes ennemis pro-gays athées ; 4) Je me vois presque acculé à Internet, à l’écriture solitaire sur mon blog, ou à des initiatives vidéos privées, si je veux m’exprimer ; 5) Concernant le sujet de l’homosexualité, maintenant, si on veut en parler publiquement et en Vérité, il ne nous reste plus que les catacombes et des espaces hors champ de caméra qui respectent non seulement l’anonymat de ceux qui parlent mais aussi l’anonymat de ceux qui simplement viennent écouter.
 

Bienvenue dans le monde 2.0 d’aujourd’hui et dans l’Église 2.0 !

Le dieu « Liturgie sobre » du cardinal Sarah (étude de la Franc-Maçonnerie dans son pamphlet en l’honneur du chant grégorien)


 

La conférence du cardinal Robert Sarah « Le chant grégorien : du silence de l’âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa Gloire », qu’il a prononcée les 22-23 septembre 2018 dans l’Ain, a été publié le 2 octobre sur le site L’Homme Nouveau. Évidemment, ce journal traditionaliste pharisien, porteur d’un spiritualisme intégral christocentré et maçonnique identique à celui du cardinal, ne tarit pas d’éloges à son sujet, et n’y voit que du feu. Mais comme nous ne sommes pas tous aveugles, j’ai décidé de vous proposer cette petite étude de texte qui corrobore mes autres observations sur le cardinal Sarah et son appartenance inconsciente à la Franc-Maçonnerie (je dis « inconsciente » puisqu’il prétend ne pas en faire partie, et qu’il croit même être l’un des seuls prélats de la Curie romaine à la combattre). Je vous renvoie à mon article 1 et article 2.
 

Mes mots pourront paraître trop forts. Mais le cardinal Sarah fait exactement comme le traître Judas dans la Bible dans la scène de l’onction de Béthanie : il sacralise la liturgie comme un esthétisme (doré, soyeux, filandreux et délicat) de la pureté, de la pauvreté, de l’humilité, de la simplicité, de la déférence à Dieu, comme un travail de couturier de la haute ET du peuple d’en bas. Il fait du chant et du « silence d’adoration pour le Christ » (comme il le dit lui-même) une posture et une loi esthétiques, un formalisme « mélodieux » avec plein de règles strictes dont il détiendrait la recette, la perception, et dont il surveille scrupuleusement l’application. Le culte formel du Christ, les règles de bienséance et du « bien prier » – en l’occurrence ici, du « bien chanter » –, les vices de forme, semblent recouvrir plus d’importance à ses yeux que le Christ Lui-même et l’amour des gens désobéissants et bruyants.
 

Ce lyrisme de la simplicité silencieuse et pieuse est d’autant plus suspect et hypocrite qu’il sent la rétention d’une révolte intérieure et d’une exaspération réelles étant donné le contexte ecclésial explosif actuel. C’est comme si on était en plein champ de bataille et que le cardinal nous proposait une recette de cuisine, pour détendre l’atmosphère. Le calme et l’extase béate du cardinal Sarah, en plus d’être inappropriés aux besoins et aux urgences de notre temps, sentent la haine comprimée, la cocotte-minute sur le point d’exploser… explosion imminente dont il laisse quand même échapper déjà quelques gaz d’aigreur qui le trahissent : il étrille la musique « contemporaine », « commerciale », et notamment le « jazz » ; et vomit sur son époque et ceux qui ne vénèrent pas comme lui (« cette cécité », « cette surdité », « verbiage », « notre immersion dans un monde profane et sécularisé, sans Dieu et sans foi, saturé de bruits, d’agitation et de fureur mal contenue », « cet assemblage artificiel, ce magma informe mondialisé et dominé par l’argent et le pouvoir, qui est celui du nivellement si caractéristique du monde profane et sécularisé », etc.). Ce texte, en apparence rassurant, flatteur, positif, résonne comme un avertissement et une menace. Il est la parfaite illustration de ce que j’écris depuis un certain temps sur l’infiltration de la Franc-Maçonnerie dans la Réacosphère et dans l’Église Catholique côté conservateurs et traditionalistes, puisqu’on y retrouve les trois champs lexicaux de la Franc-Maçonnerie : 1) la lumière-tissu ; 2) l’architecture ; 3) l’humanisme intégral (hétérosexualité, pacifisme intégral), parfois déguisé en son extrême-inverse, le spiritualisme intégral (formellement christo-centré). Nous allons voir maintenant où se trouvent ces trois champs lexicaux, et à chaque fois, je conclurai les chapitres par un texte d’Évangile illustratif.
 

1) Tissu lumineux :

Dans le discours du cardinal Sarah, c’est la fête du tissu lumineux, des vendeurs d’étoffe rutilante, des scribes alchimistes et des orfèvres !
 

On retrouve le lexique du vêtement et du tissu : « revêtons » ; « sa parure visible et splendide », « au fil des siècles », « revêtir la Parole », « parement », « la châtelaine filant la laine à l’aide du rouet », « en lien », « faire parler les cordes vocales », « revêtu du vêtement royal », « déchirer », « en lambeaux », « toujours revêtu de sa soutane », « déracinés », « valse viennoise », « instrument à cordes pincées, la kora, qui est le luth africain », etc.
 

On retrouve aussi le lexique de la lumière et de l’or : « manuscrit enluminé du livre liturgique », « couverts d’ornements et d’enluminures », « ornements gothiques, armoiries, initiales en or », « les enluminures », « flamboiement », « jaillit » (3 fois), « nimbé de la Lumière incréée », « assortis », « tous les regards des enfants, petits et grands, convergent », « cristalline », « transfigurer », « lumineuse ».
 

On retrouve enfin le lexique du fil de l’écriture, de la calligraphie et de l’inscription (tables de la lois), si cher aux francs-maçons actuels : « lettres ornées », « le manuscrit enluminé », « Sainte Ecriture », « verset », « Bible », « sceau », « premiers manuscrits médiévaux », « incunables », « l’imprimerie », « psautiers », « antiphonaires », « lectionnaires », « évangéliaires », « lettres », « ouvrages », « moines copistes », « transcrire », « scriptorium », « copistes », « inscrite », « ponctue ». Aux scribes (dont beaucoup ont crucifié le Christ : je dis ça, je dis rien…), tous les honneurs !

 

 

Il ne faut jamais oublier que Judas, du temps de Jésus, n’était pas seulement gardien de la trésorerie : il veillait également à la bonne tenue cultuelle du Christ. Il n’était pas pour les effusions improvisées ni bruyantes ni désordonnées. Il fallait y mettre les formes, par respect pour la royauté et la grandeur de Jésus ! Dans l’atelier dentelle et couture du cardinal Sarah, on est très focalisé sur la forme (« formes », « formes les plus variées », « forme »), le décorum, l’image d’Épinal, l’exotisme pieux, la vitrine folklorique de la pauvreté. C’est la vitrine version bobo (bourgeoise-bohème) d’extrême droite : « dépouillée, élégante et raffinée », « à la fois les plus ordinaires et les plus nobles ». En gros, ça doit chic et élitiste, mais il ne faut pas que ça se voie. Il faut juste que ce soit suggéré et mâtiné de pudeur, d’humilité, de piété, de sobriété, de nostalgie pastorale (au sens littéraire du terme : les contes folkloriques pastoraux, avec le berger beatus ille et la bergère – « cantiques en langue bretonne », « la danse », « danse bretonne », « valses de Vienne », « pâturages », etc., Sarah adore !). Et puis surtout, chuuuut, les ouvrières doivent se taire dans l’atelier d’orfèvrerie. Ce n’est quasiment pas un travail fait de mains d’Homme, enfin ! C’est plutôt l’ouvrage de demi-dieux et d’anges !
 

Avec le discours du cardinal Princesse Sarah, on se retrouve face à du pur fétichisme, à un matérialisme cultuel, en fait. C’est de la bondieuserie et de la flamboyance rococo. Dieu le Père est transformé en Veau d’or : « le Père siégeant sur son Trône de Gloire, fait de jaspe – d’une couleur étincelante et transparente – et de sardoine – de couleur pourpre -, environné de l’arc-en-ciel de la fidélité de Dieu » (De qui parle-t-il ? Du vrai Dieu, ou du Pape qu’il veut être ? Là, j’ai un doute, tout d’un coup…). Le Christ est transformé en gravure de mode : « revêtu du vêtement royal ». Il devient plus un super-héros, un super-roi, une icône merveilleuse et une énergie, un enfant de crêche pastorale, qu’un homme pas encore ressuscité dans l’éclat complet de sa Gloire : « l’Agneau immolé, mais debout », « flamboiement de sa Gloire », « la Gloire de l’Éternel », « Jésus souverain »., « (Christ) représenté », « le Christ Pantocrator dans l’art byzantin », « Crucifié ressuscité », « la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange », « Cœur de l’Agneau pour la vie éternelle ». L’Esprit Saint, quant à Lui, est transformé en publicité pour eaux thermales ou parfums : « l’Esprit Saint, source et fleuve d’eau vive jaillissant du Trône », « pureté », « cristalline », « une vague qui porte la voix », etc. Rien n’est trop beau pour la Trinité, pour sa Majesté… pour « la personne créée à l’image de Dieu Trinité » ! Mais la Croix, concrètement, est absente. Et l’Humanité aussi.
 

Diaprures, belles lettres, dentelles, falbalas, bougies, soutanes et habits religieux, orchestre philarmonique ou petit chœur traditionnel épuré, imposantes cathédrales, cérémonies bien ciselées et réglées comme du papier à musique… : je ne suis pas sûr que Jésus demande toute cette gloire matérielle. Il veut de la simplicité et de l’Amour : pas un esthétisme (matérialiste) de la simplicité et de la piété/dévotion/adoration/sacrifice/obéissance, pas une onction « pour les pauvres » sans les vrais pauvres.
 

 

Les propos du cardinal sont similaires à l’attitude de Judas au moment de l’onction de Béthanie : Marie la pécheresse verse du parfum sur les pieds de Jésus…et Judas récrimine : « Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où était Lazare qu’il avait ressuscité. Là, on lui offrit un repas; Marthe servait et Lazare était parmi ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie prit un demi-litre d’un parfum de nard pur très cher, en versa sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas l’Iscariot, [fils de Simon,] celui qui allait le trahir, dit : ‘Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres?’ Il disait cela non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce que c’était un voleur et, comme il tenait la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Jésus dit alors: ‘Laisse-la! Elle a gardé ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous, tandis que moi, vous ne m’aurez pas toujours.’ » (Jn 12.1-11) Version cardinal Sarah, ça pourrait donner : « Nous aurions pu donner la richesse de la délicatesse de la liturgie au Christ et à la pauvreté du silence ! »
 

2) Architecture :

 

Le cardinal Sarah joue aussi le grand architecte du culte christique, le maître d’œuvre !
 

On retrouve dans ses mots le lexique de la construction, de la pierre, de l’architecture : « à l’ombre des cloîtres », « cette double porte de l’âme », « son support visuel », « représentaient », « représentée, figurée », « la châtelaine », « la salle», « la cellule », « sanctuaire de l’abbatiale », « cristalline », « l’autel, la pierre du Saint Sacrifice », « tout l’espace intérieur de l’église abbatiale, entre les colonnes, tout au long de la nef », « autour de l’autel », « Devant l’autel du Saint-Sacrifice », « sa cellule », « la Croix », « nombre d’abbatiales, comme à Sénanque, Bonneval ou Quimperlé », « la clef », « accéder », « à coup de haches », « partie forte », « nos églises », « comme une digue cède sous la pression d’un torrent de boue », « abimer », « démolir », « la terre », « un humus », « labours », « dans la terre », « glèbe », « la crèche splendide d’une église de Bretagne », « L’Abbaye sénégalaise de Keur Moussa, fondée par Solesmes en 1962 », « monastère Saint-Joseph de Séguéya », « la glèbe et la poussière de notre terre », « ta maison », « salle », « nous faire franchir pour que nous puissions entrer dans cette communion infrangible et lumineuse, celle de l’Eglise catholique, une demeure aux multiples visages », etc. En gros, le cardinal vénère davantage l’église-bâtiment que l’Église-Cœur.
 

On retrouve également le lexique de la règle, de la Loi pour la Loi, du plan, du processus , du savoir-faire : « éléments essentiels», « double fondement », « Il est établi », « ont élaboré », « l’Arche », « l’élaboration lente et progressive », « constitue », « le modèle de l’élaboration des autres formes de musique et de chant liturgiques », « le rythme syncopé », « la mesure » (deux fois), « la formation », « formation liturgique de qualité », « trois temps », « rythme à trois temps », « troisième pas », « rythme », « instrument », « au premier plan de la liturgie », « ce troisième pas », « cet assemblage », « le critère » (3 fois), « l’atelier », « fabrication », etc.
 

On retrouve enfin le lexique du corporatisme des métiers et de la hiérarchie pyramidale institutionnelle : « l’association Pro Liturgia » (fondée en 1988 qui milite pour « l’application exacte des décisions du Concile Vatican II »), « armes », « la cuirasse », « casque », « travail » (trois fois), « travailler », « travaille », « griots, ces musiciens messagers, conteurs et poètes, historiens et chroniqueurs », « responsable de fabrication des koras », « bibliothécaire », « près de sa stalle », « la main parfois posée sur la miséricorde », « réalisatrice », « véritable ardeur à transmettre un patrimoine immémorial à des enfants trop souvent déshérités et déracinés », « souffle du laboureur hersant la terre », « le laboureur, l’artisan, le ménestrel », « le moine », « des lames de bois que l’on percute avec des baguettes », « le paysan africain », « roi David », « votre président, M. Denis Crouan et, par son entremise, à chacun d’entre vous », « l’abbé, le prieur, le sous-prieur et le bibliothécaire », « des évêques, et celle des prêtres, leurs collaborateurs », « séminaristes, des novices et aussi, bien évidemment, des fidèles », « chefs de chœur », « les choristes et les musiciens », « les membres des équipes liturgiques », « responsables du choix des chants liturgiques », « sous la conduite de leur curé », « le recteur », « le Père Luc Bayle, moine de Keur Moussa, et successeur du Frère Michel Meugniot dans la direction de l’atelier », etc. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sens du protocole et de la déontologie sont là !

 

Avec le cardinal Sarah, on a affaire à une sorte de « Discours de la méthode » musicale christique, très codifié et protocolaire : « Rite romain », « liturgie catholique », « la liturgie monastique », « la liturgie des moines », « le phrasé cantillatoire », « la prosodie » (deux fois), « caractère modal », « respecte le rythme de la prosodie », « le rythme », « prière monastique », « silence comme condition du chant liturgique authentique », « chant liturgique », « la manière », « certaines formes », « faire prier », « promouvoir la liturgie en langue latine », « Le rythme est donc un élément très important », « beaux chants liturgiques », « Constitution Sacrosanctum Concilium », « Concile Vatican II » (comme ça, on ne pourra pas le suspecter de conspirationnisme sédévacantiste…), « reconnaissance par l’Église », etc. C’est son rôle, me direz-vous. Mais il y en a qui se prennent pour leur rôle (et là, c’est désastreux) et d’autres pas (exemple : le Pape François).

 

Le dandy des abbayes déambulant silencieusement dans leurs allées et leurs cloîtres rejoue toujours la même balade des gens pieux (Je viens te chanter la balade, la balade des gens pilleux…). Notre Drama Queen cardinalice s’extasie sur le travail musical et admirable de son chœur de tailleurs de pierres, sur le travail patient et minutieux de son cercle de petits artisans, de moines copistes et de religieuses chanteuses contemplatives. « C’est admirable : j’aime beaucoup de que vous faites. Même dans l’ombre (du silence, de l’invisibilité de la prière). Moi, je sais le voir… » promet-elle.
 

Le cardinal Sarah, encore une fois, défend un patrimoine culturel, des racines, une identité et une tradition de chrétienté, une civilisation grandiose, un Temple de pierres, et non Jésus : « véritable ardeur à transmettre un patrimoine immémorial à des enfants trop souvent déshérités et déracinés », « dépositaires de la mémoire culturelle de l’Afrique et de sa tradition orale », « culture ». Comme les francs-maçons écolos, il sacralise la création au détriment du Créateur : il parle par exemple de la « Merveille de la création », de « la réalité d’un humus doté d’une âme immortelle », des « plantes, des fruits, des animaux[…] oiseaux multicolores s’élançant vers le ciel, poissons dans l’onde bienfaisante de la rivière », « l’univers tout entier ». Dans un holisme panthéiste ampoulé, il évoque à plusieurs reprises (3 fois) « l’adoration du Dieu vivant », vénère le Vivant et ce qui « rend vivants » (c.f. je vous renvoie au code bobo « Je suis vivant » dans mon livre Les Bobos en Vérité). Il verse dans le millénarisme naturaliste et spiritualiste, où le formalisme et la Nature prennent la place du Christ : « ce rythme ‘ternaire’, sorte de ‘trinité’ naturelle inscrite profondément dans l’âme de chaque homme », « rythme ternaire est naturel », « l’authenticité du rythme qui respecte la nature humaine, et donc l’âme, dans sa relation silencieuse et aimante avec Dieu, son Créateur et Rédempteur », etc. Au passage, chez le cardinal Sarah, ce naturalisme christique et nataliste se déchainera contre le Gender et définit l’homosexualité comme « contre-nature ».
 

Il est d’ailleurs étonnant de voir comment, dans sa conférence, Sarah a déifié/personnifié l’outil que devrait rester le chant grégorien, pour en faire le nouveau Christ : « cette liturgie céleste », « silence sacré », « un silence absolu », « l’Office Divin », « déambulation processionnelle », « cette ronde majestueuse », « le beau déploiement de la liturgie de l’Église», « encore en chemin vers son accomplissement », « la genèse du chant grégorien », « sainte Liturgie », « le chant grégorien doit occuper la première place » (phrase qu’il détourne de son contexte d’énonciation pour l’isoler en Vérité dogmatique), « place éminente, la première », « la valeur intrinsèque inégalable de ce chant, inspiré par l’Esprit Saint », « chant liturgique jaillit », « chant liturgique constitue cette gestuelle », « l’Église dans sa sainte Liturgie », « Tolérer n’importe quelle musique ou chant, continuer à abimer la liturgie, c’est démolir notre foi, », « ce silence sacré », « son rythme ternaire », « la kora est l’apanage sacré des griots ». C’est le chant ou le silence ou le rite formel qui sont auréolés de sainteté ; très peu le Christ et les personnes de chair et de sang. L’expression « chant grégorien » est répétée 38 fois : c’est le personnage principal du discours sarahien (Jésus, à côté, est très peu cité, et c’est loin d’être le roi que sert le cardinal Sarah). À en croire le prélat, Dieu, comme dans les égrégores de la Franc-Maçonnerie, serait davantage le résultat et le produit d’une technique pour L’atteindre qu’un don gratuit de Dieu qui rejoint même celui qui n’a pas de technique : « le fruit de leur méditation silencieuse », « Seule la qualité du silence et de la prière personnels peuvent rendre sublime et profonde la prière communautaire. », « exténuant, mais régénérateur et sanctifiant », « compréhension profonde », « une ferveur sans pareille », « notre chant », « qui aboutissent au silence de l’adoration », etc. Incroyable inversion.
 

Le chant grégorien, c’est Dieu ; ce n’est plus un outil pour servir Dieu, ni un simple accompagnement : c’est Dieu ! Et le récepteur capable d’accueillir Dieu devient aussi un substitut de Dieu. On est vraiment dans l’égrégore : c’est le rituel qui créerait la divinité, et non l’inverse. Dans le discours du cardinal Sarah, le moyen a pris la place du But. Il y a un réel problème dans le sens de la prière. C’est presque unilatéral. Ça va de l’intérieur vers l’extérieur, et non, comme cela devrait être le cas, prioritairement de l’extérieur vers l’intérieur. C’est le priant qui, par la qualité de prière et sa docilité au rite méditatif silencieux, ferait advenir la divinité, et non l’inverse : « Du silence de l’âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa gloire », « naît du silence et conduit au silence », « prière monastique qui commence toujours dans l’intimité de la cellule et se poursuit jusqu’au sanctuaire de l’abbatiale. Seule la qualité du silence et de la prière personnels peuvent rendre sublime et profonde la prière communautaire. » « chant grégorien qui monte depuis l’autel, la pierre du Saint Sacrifice », « mouvement ascensionnel : qui monte », « le silence comme condition de la Parole, celle de Dieu », « C’est de l’intérieur du silence que Dieu parle, qu’il crée le ciel et la terre par la puissance de son Verbe. D’ailleurs, la Parole ne prend son importance et sa puissance propre que lorsqu’elle sort du silence… mais la réciproque est également vraie ici : pour que le silence ait sa fécondité et sa puissance réalisatrice, il faut que la parole s’énonce dans une élocution exprimée. », « La liturgie est comme une vague qui porte la voix, facilite le chant, rend la relation à Dieu plus profonde », « notre chant, uni à celui des anges et des saints, jaillit de ce silence sacré qui nous fait entrer dans la communion avec la Très Sainte Trinité. » On assiste à un glissement pervers et à un dévoiement de la prière… et le pire, au nom de la qualité de la prière ! L’Esprit Saint, telle une colombe libre, ne se laissera jamais mettre en cage.
 

Pour vous illustrer l’orgueil bâtisseur du cardinal Sarah, je reprendrais bien volontiers la parabole du pharisien et du publicain (qu’on pourrait aussi renommer « La parabole du silencieux et du bruyant » pour l’occasion) : « Jésus dit encore, à l’adresse de certains qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici : ‘Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : ‘Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j’acquiers.’ Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis !’ Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l’autre non. Car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18,9)
 

3) Humanisme intégral

En bon humaniste intégral qui se respecte, le cardinal Sarah salue des capacités, des qualités, des valeurs et des vertus humaines, que représente parfois le Christ mais qui ne sont pas le Christ : « prière », « l’écoute », « amitié », « fidélité », « soutien », « l’ouïe, et aussi la vue », « à l’ouïe et à la vue », « la foi », « la charité », « l’espérance du salut », « le silence », etc. C’est étonnant mais il reprend exactement les revendications du monde communiste et agnostique : « encouragement », « reconnaissance », « votre détermination », « engagement », « défendre », « défense », « défendez », « efforts », « réfléchissions ensemble », « unie », « promouvez », « avec ardeur », « chanté en commun », « communautaire, unanime, prononcée à voix haute, à pleins poumons, durant huit heures par jour », « culture », « l’éducation de l’enfant », « enseigne », « notre monde », « tout un peuple », « digne », « l’homme », « humaine », « essentiel », etc. Y compris pour dénoncer les « droits de l’homme », il se met à en créer des nouveaux. Il se situe du côté des soi-disant victimes (car ce sont plutôt des râleurs que des victimes) dont le droit-à-assister-à-une-messe-valide a été bafoué (« Telle est la souffrance qu’expriment tant de fidèles à la sortie de certaines Messes » (avec majuscules dans le texte : c’est dire s’il personnifie et sacralise le rituel christique à la place du Christ !), « vraie agression », « intrusion violente », « effraction de l’âme où Dieu s’entretient avec sa créature, comme un ami avec son ami », « cette violation d’un droit essentiel », « ce droit élémentaire de la rencontre de la personne humaine avec Dieu », « qu’on nous restitue d’abord le silence »), des victimes qui défendraient non seulement leur liberté d’expression, de culte et de croyance, mais surtout leur « choix et donc de la sélection des chants liturgiques » (ça, c’est la « liberté » défendue par le cardinal Sarah… On n’a pas la même notion de la « liberté » ni même l’objet de liberté…).
 

Autre détail d’humanisme intégral qui n’en est pas du tout un, en réalité : c’est la présence de l’hétérosexualité. L’hétérosexualité (ce culte de la diversité et des différences en soi, qui est le socle de la Franc-Maçonnerie, et le diable déguisé en différence des sexes) est très présent dans les mots du cardinal : « formes les plus variées », « aussi divers », « oiseaux multicolores », « splendide variété dans l’unité en Dieu des cultures », « aux mille voix », « aux multiples visages », etc. Comme je l’explique dans Homo-Bobo-Apo sur la Franc-Maçonnerie, le boboïsme est fondé sur l’intention (même l’intention de prière !). Et comme par hasard, le cardinal flatte dès le départ les intentions de son auditoire catholique (« Je vous assure de ma prière aux intentions qui vous sont chères »).
 

Ce qui frappe dans le discours du cardinal Sarah, c’est aussi le lyrisme échevelé. On retrouve exactement le style ampoulé et emphatique de la bourgeoise qui s’extasie : il emploie pléthore de superlatifs (« si délicate », « si méritants », « toujours plus fructueux », « très sainte de Dieu », « si délicate et subtile », « très humble », « les plus variées », « éminemment », « très lente », « la Très Sainte Trinité », « la communion avec la Très Sainte Trinité », « plus profonde », etc.), des listes d’adjectifs laudatifs (cette adjectivation frise la flatterie puante et la grandiloquence infantilisante : « crèche splendide », « visible et splendide » « délicate et subtile », « sa capacité irremplaçable », « au cours de sa lente et patiente éclosion », « présence réelle, visible, tangible, substantielle », « la place exceptionnelle et incomparable », « immense et cruciale », « ce merveilleux instrument à cordes pincées », « splendide », « légèreté diaphane »), un registre de langue touffu et désuet (vous savez ce que ça veut dire, « glèbe », « scories », « pantelant » ou « cantillation » ? vous savez ce que c’est que tous les termes techniques du monde monacal ? Moi, j’avoue que non… Et est-ce vraiment utile à la croissance de notre Foi ? Non. Le cardinal Sarah ne semble garder de la foi que l’aspect technique, gnostique, précieux et élitiste, extérieur… même s’il parle beaucoup de l’intériorité), des formules convenues de bienséance dans les sphères catholiques (« En vous assurant de ma prière », « profonde gratitude », « vos efforts si méritants »). Judas Junior sait où il met les pieds et sait se comporter en homme du monde (monde religieux, bien religieux), en parfait ambassadeur. Et toujours avec cette fausse humilité qui se dit trop elle-même pour rester véritablement humble : « très humble », « je n’hésite pas à déclarer avec insistance et humilité : je vous en supplie »). Oh oui… quelle humilité théâtrale !
 

Le problème, c’est qu’à force de jouer le parfait élève, ou plutôt le précepteur, il ne s’entend même plus parler. Il est facile de le prendre en flagrant délit de mysticisme, d’envolée lyrique chantant la magnificence formelle de la technique de prière et de chant : « une danse », « cantiques », « par excellence » (trois fois), « son grand geste », « gestuelle du silence », « balancement », « douce oscillation », « l’expérience ineffable », etc. Il s’envole, comme un ange (il est d’ailleurs fort probable qu’il se prenne pour un ange). Avec lui, on est dans la posture pieuse (simulant la Vision béatifique) : « silence de l’adoration du nouveau-né », « silence de la contemplation », « méditation silencieuse », « méditation », « la méditation et à l’adoration », « contemple » (2 fois), « contemplation silencieuse », « silence intérieur » (2 fois), « le silence dit ‘sacré’ », « un silence sacré », « intime », « l’intimité », « l’intimité de l’âme et de sa relation unique et ineffable avec son Créateur et Rédempteur », « la présence ou de l’absence de la contemplation », etc. Ou alors on est dans le réchauffé : il essaie de nous refaire du saint Augustin (« Chanter, c’est prier deux fois ») mais en raté : « prier, c’est chanter, c’est faire parler les cordes vocales de son cœur ». Il n’y a que les pharisiens anti-Pape-François de la Réacosphère pour trouver ça « beau et profond »…
 

 

Pour illustrer la dérive de l’humanisme intégral, voici un passage d’Évangile dénonçant les valeurs cérémonielles et rituelles spiritualo-mondaines : « Mes frères, ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire. Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme aux vêtements rutilants, portant des bagues en or, et un homme pauvre aux vêtements sales. Vous vous tournez vers l’homme qui porte des vêtements rutilants et vous lui dites : ‘Prends ce siège, et installe-toi bien’ ; et vous dites au pauvre : ‘Toi, reste là debout’, ou bien : ‘Assieds-toi par terre à mes pieds’. Agir ainsi, n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon des valeurs fausses ? Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’auront aimé. » (Jc 2, 1-5)
 

En résumé…

En résumé, le plus paradoxal et dichotomique (le plus bobo, quoi), c’est que le cardinal Sarah d’une part cache le Christ au nom du Christ (autrement dit, il met la forme – le chant grégorien – à la place de Celui qu’elle est censée chanter), et d’autre part fait la promotion d’un chant silencieux (autrement dit d’un chant muet, d’un anti-chant) : il chante dans le même temps les louanges du chant (mot répété 38 fois) ET du silence (mot répété 31 fois). Il faudrait savoir. Pire : je crois qu’au fond, il propose une louange du bout des lèvres et du bout du cœur, une louange comptable. Et il est fort probable que celle-ci déplaise fortement à Dieu.

 

L’Antéchrist est en train de dégager le Pape François


 

Le Pape François est maintenant bel et bien noyauté par l’Antéchrist, lequel est relayé (c’est là le drame) par les médias « catholiques » et certains cardinaux, évêques et prêtres. À quoi on peut le voir ? Parce qu’on n’entend plus le Pape parler directement, et que c’est le Saint Siège qui s’exprime à sa place. Et surtout parce que les prophéties (saint Malachie) annoncent que la signature de l’Antéchrist, c’est que ce dernier se focalisera sur les victimes, et non – comme l’eût fait le véritable Christ, au nom du pardon – sur les bourreaux et les pécheurs à aimer autant voire plus que les victimes. En effet, le scandale de la Croix et de l’Amour du Christ, c’est que le Christ a accepté de mourir non uniquement pour les victimes mais surtout pour leurs bourreaux, les criminels (« alors que nous étions encore pécheurs » 2 Rm 5). Nous sommes donc en train d’assister à une confiscation/spoliation du pouvoir papal en direct. Chaud.
 

 

Le cardinal Sarah est bien franc-maçon et obéit à un christo-centrisme luciférien


 

Deux ans après sa visite à Chartres, le cardinal Sarah récidive. Il a à nouveau servi la même soupe aux catholiques traditionalistes et aux scouts d’Europe, qui ont avalé comme du petit lait son discours radical et guerrier inconsistant. C’était il y a 3 jours au pèlerinage de Chartres, lors de la messe de la Pentecôte. Les catholiques n’y voient que du feu puisque le cardinal parle de tout ce qui a l’air catholique : la Croix, l’Eucharistie, Jésus, la Vierge, les prêtres, l’Esprit Saint. Il salue même le Pape François à la fin de son homélie. Discours très bien huilé.
 

Oui. Il y a un vrai problème dans son homélie, et plus largement dans sa conception du Christ : il fait de Jésus une ampoule, une lumière (lui dira « LA Lumière »). Or, ceci ne sera vrai que dans l’ordre de l’éternité et de la Parousie. Avant, le Christ est mêlé aux ténèbres, au point de s’y identifier. D’un point de vue chronologique, temporel, Jésus n’apparaît pas encore dans l’éclat lumineux de sa Gloire. Il est même mélangé à la boue, au péché, à l’obscurité, à l’ignominie de la Croix des coupables : « Dieu l’a fait péché pour nous. » (2 Co 5, 21) La Lumière de Jésus n’a donc rien à voir avec l’évidence spirituelle et éblouissante que beaucoup d’éclaireurs lancés sur les routes du Martyre Catholique par le cardinal rouge voient en elle avec des étoiles jansénistes et conquérantes dans les yeux. La dialectique lumière/ténèbres du cardinal Sarah, même si elle rassure car elle a l’air clinquante, dynamique, vigoureuse et christocentrée, est en réalité très simpliste, binaire, manichéenne, luciférienne. À l’entendre, il y a ceux qui appartiennent à la Lumière (Jésus), c’est-à-dire lui et ceux qui l’écoutent, et puis les autres, ceux qui sont enténébrés dans l’obscurantisme post-moderne occidental, et qu’il faut d’urgence aller convertir et éclairer. L’égaré, à ses yeux, c’est toujours l’autre. Jamais lui ! Au fond, le cardinal Sarah déteste le monde, notre époque, et nos contemporains, sous le prétexte pourtant très johannique que nous sommes dans le monde mais pas DU monde : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ! » ; « Nous vivons dans ce monde de tumulte, de laideur, de tristesse ».
 

Le cardinal Sarah déroule dans son homélie la plupart des 12 obsessions de la Réacosphère que j’ai développées dans mon article sur le sujet. Par exemple l’obsession pour la lucidité, la Vérité et la Réalité (« Il faut être lucide et réaliste. », « Chemin de la Vérité). On retrouve aussi chez lui l’obsession millénariste et civilisationniste aussi pour « la Force » (mot qu’il répète plusieurs fois : « Vous, les jeunes, vous êtes FORTS ! La Parole de Dieu demeure en vous ! »), autrement dit pour l’énergie et la puissance.
 

De plus, le cardinal Sarah reprend à son compte les trois champs lexicaux les plus courants de la Franc-Maçonnerie (lumière-textile, architecture, et humanisme/spiritualisme intégral) contre laquelle il croit pourtant s’opposer : « Chers pèlerins de France : regardez cette cathédrale. Vos ancêtres l’ont construite pour proclamer leur Foi. Tout, dans son architecture, sa structure, ses vitraux, proclament la joie d’être sauvé et aimé par Dieu. » ; « Toi, Peuple de France, réveille-toi, choisis la Lumière, renonce aux ténèbres ! » ; « La liturgie ne doit pas être une occasion de déchirement. » ; « Le Christ est notre Orient, notre Tout, notre unique horizon. » ; « Laïcs engagés dans la vie de la Cité », « Cher Peuple de France, ce sont les monastères qui ont fait la civilisation de ton pays. Ce sont les personnes – les hommes et les femmes – qui ont accepté de suivre Jésus jusqu’au bout, radicalement, qui ont construit l’Europe chrétienne. Parce qu’ils ont cherché Dieu seul. Ils ont construit une civilisation belle et paisible, comme cette cathédrale. », « Peuple d’Occident, retournez à vos racines ! Retournez à la Source ! Retournez au Monastère ! », etc. On a la totale !
 

Là où j’identifie le plus la Franc-Maçonnerie dans le discours du cardinal Sarah, c’est dans sa révolte et son esprit conquérant. En effet, le catholicisme est fondé sur le renoncement (à soi, au mal). Or le cardinal appelle beaucoup, à l’instar du monde, au non-renoncement, à la désobéissance, à la rébellion, à l’opposition : « N’ayez pas peur ! Ne renoncez pas ! » ; « Soyez de ceux qui prennent la direction opposée ! Osez aller à contre-courant ! ». Il glorifie également la franchise, l’entièreté (« Dites à Dieu un ‘Fiat’ sans condition. » ; « Quand Dieu appelle, Il est radical. Il nous appelle tout entiers, jusqu’au don total ! »), ainsi que la sagesse, l’intelligence (sagesse divine en apparence… mais d’une manière si humaine et zélée qu’elle finit par ressembler à la sagesse humaine défendue par Lucifer, ange qui brille par son intelligence, et qui a voulu précisément remplacer l’Amour par l’intelligence) : « Vous, parents, Dieu nous a fait gardiens intelligents de l’ordre naturel ! » Par ailleurs, la Franc-Maçonnerie vénère la nature. C’est exactement ce que fait le cardinal, même si lui le fera au nom d’une « nature-création de Dieu », d’un familialisme anti-idéologies (Gender) : « Nous devons rejeter ce monde des idéologies qui nient la Nature humaine et détruisent les familles ! » ; « Vous avez vaincu le Mauvais. Combattez toute loi contre-nature que l’on voudrait vous imposer ! Opposez-vous à toute loi contre la Vie et contre la Famille !.
 

Au bout du compte, le cardinal Sarah ne voit pas Jésus comme le crucifié, le faible, mais comme un monument humain victorieusement lumineux à ériger et à célébrer par ses propres actions de vénération muette et « humble » en son honneur. Il en parle comme d’une force énergétique dont il veut souligner, par son exhortation et sa poigne, toute la magnificence et la hauteur (« le souci premier de la Gloire de Dieu »), il en parle comme d’un bâtiment, comme d’un objet et comme d’un esprit tout-puissant. Il évoque « la Grandeur de Dieu », souligne la supériorité du statut sacerdotal, salue plus le cérémonial matérialiste et cultuel de vénération de la Divinité que la Divinité elle-même (« Frères, aimons ces liturgies qui nous font goûter la présence silencieuse et transcendante de Dieu. » ; « La liturgie est le lieu où l’Homme rencontre Dieu face à face. La liturgie est le moment le plus sublime où Dieu nous apprend à reproduire en nous l’image de son fils Jésus-Christ. »). Par exemple, il insiste beaucoup sur la sobriété et la codification du culte (« avec noble simplicité, sans surcharge, sans esthétique factice et théâtrale »), réclame « une célébration liturgique recueillie, pleine de respect, de silence, et empreinte de sacralité », dans le droit fil de la « la Tradition apostolique ».
 

Judas faisait exactement pareil : il était maladivement attaché à la forme, à la mise en scène (y compris une mise en scène de la sobriété) et au matériel, plus qu’au fond. Il était plus soucieux du (je cite le cardinal) « Sens du sacré » (autrement dit, de la sacralité, du cérémoniel) que du Sacré en lui-même (Jésus) : je vous renvoie à l’onction de Béthanie (Jn 12, 5). Le cardinal Sarah est, à mon sens, un nouveau Judas. Il emploie de jolies formules, qui font christiques, évangéliques et sacrificielles, mais derrière se tapit une vénération maçonnique et luciférienne de l’Altérité absolue, autrement dit de l’hétérosexualité, de l’Autre (qui est un des noms bibliques du diable) : « Aimer vraiment, c’est mourir pour l’Autre. ». Jésus n’a jamais dit ça.
 

La lumière que le cardinal Sarah défend avec une froideur et une intransigeance qui lui sont maintenant coutumières, n’est pas le Christ. C’est plutôt la luminescence du frigo. L’électricité ou l’électrochoc injonctif du pharisien ou du chef des prêtres qui harangue leur foule de soldats. La lumière aussi luciférienne, prométhéenne, puisque dans son homélie de Chartres, il est obsédé par l’idée de « porter » la Lumière à « ceux qui l’attendent » (« Toi, laïc, n’aies pas peur de porter à ce monde la Lumière du Christ ! » ; « Vos patries ont soif du Christ ! » ; « Demandons à la Vierge Marie un cœur ardent à annoncer aux Hommes la Bonne Nouvelle ! » ; etc.). Or, le vrai disciple du Christ n’a pas la prétention d’apporter la lumière aux autres pour les éclairer : il attend que ce soit les autres, et Jésus en eux, qui l’éclairent. Le sens de l’illumination et de l’Annonce est complètement inversé ! Donc je vous demande avec insistance de vous méfier du discours et des propos antéchristiques du cardinal Sarah. Je me fous d’être le seul à le dire. Ma conscience et mon amour de l’Amour-Vérité qu’est Jésus m’y obligent. L’Esprit Saint aussi !
 

1er entretien-vidéo avec Nathalie Cardon sur la visite maçonnique de Macron aux Bernardins (avril 2018)

Fruit de mon dernier voyage et tournage à Lourdes, voici la première vidéo (d’une série de 15 entretiens) avec la journaliste et amie Nathalie Cardon, sur les thèmes les plus tabous du moment : ici, nous revenons sur la visite de Macron aux Bernardins, et sur la massive compromission des catholiques avec la Franc-Maçonnerie.
 

 

Vous retrouverez l’article associé sur ce lien.
 

N’hésitez pas à partager cette vidéo, non seulement parce qu’elle a demandé énormément de travail, mais surtout parce qu’elle est claire et peut aider bien des gens, notamment nos évêques et cardinaux. Vous êtes notre seul pub (car vous pensez bien que les médias « chrétiens » n’en parleront jamais).
 

Je compte sur vous pour la relayer, et si besoin, pour vous abonner à la chaîne YouTube, afin d’être alertés pour la sortie des autres vidéos
 

Vous pouvez aussi retrouver cette vidéo par écrit, sur le lien suivant, ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.
 

Bonne Ascension à chacun de vous!