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Notes de La Maison battue par les vents de Malachi Martin

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J’ai achevé ma lecture du roman du père Malachi Martin (1921-1999), La Maison battue par les vents (1996), que j’avais pris à tort pour un livre sédévancantiste (anti-Pape), alors que pas du tout. Il est excellent, et rejoint Le Père Elijah, Le Maître de la terre et tous les romans d’anticipation que j’avais lus sur l’Antéchrist. J’y retrouve de nombreux recoupements. Proche du Pape Jean XXIII, Malachi Martin a eu connaissance du troisième Secret de Fatima, puis il fut démis de ses fonctions sacerdotales sous le Pape Paul VI. Son témoignage est donc de première main pour comprendre l’avenir de l’Église et le Schisme que l’apparition d’Akita annonce. « Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire maintenant, et transmets-le à ton Supérieur. Comme je l’ai déjà annoncé précédemment, SI LES HOMMES NE SE CONVERTISSENT PAS, le Père fera tomber sur toute l’Humanité un grand châtiment. Sans aucun doute ce sera un châtiment plus grave que le déluge, tel qu’on n’a encore jamais vu. Le Feu tombera du Ciel. Par ce châtiment une grande partie de l’Humanité sera détruite. Les Prêtres mourront comme les fidèles. Les hommes qui seront épargnés connaîtront de telles souffrances qu’ils envieront ceux qui sont morts. Alors la seule arme qui restera sera : le ROSAIRE et le SIGNE laissé par le Fils. Chaque jour récitez la prière du Rosaire. Avec la Prière du Rosaire, priez pour les Évêques et pour les Prêtres. L’action du démon a pénétré jusque dans l’Église. Les Cardinaux se dresseront contre les Cardinaux, et les Évêques contre les Évêques. Les prêtres qui M’honoreront seront méprisés, vilipendés, combattus par leurs confrères. L’Autel, l’Église seront saccagés. L’Église sera remplie de gens à compromissions. Par l’action du démon, beaucoup de Prêtres et de Religieuses abandonneront leur Vocation. Le démon s’acharnera tout spécialement contre ceux qui se seront offerts au Père. La perte de beaucoup d’âmes est la cause de ma douleur. » (Message laissé par la Vierge à sœur Agnès le 13 octobre 1973 à Akita, au Japon)
 

Dans La Maison battue par les vents, Malachi Martin défend celui qu’il appelle « le Pape slave », expression qui renvoie évidemment à Jean-Paul II, et se contente de relater les divisions qui secouent l’Église Catholique. Le plus fascinant, c’est l’étonnante actualité de ses descriptions : on a l’impression qu’il parle du Pape François, et que les attaques qui étaient faites contre Jean-Paul II sont les mêmes que subit François, mais puissance 1000. C’est donc très instructif de lire La Maison battue par les vents pour comprendre les forces en présence, les ennemis cachés du Pape, la figure que prend l’Antéchrist, les arguments qui sont employés pour diviser les catholiques entre eux.
 

Je ne ferai pas d’analyse. Je me suis simplement contenté de citer le texte, les passages importants, et de classer le propos selon 7 grands volets :
 

1 ) EUROPE (LA SCHUMANMANIA)

2 ) TROISIÈME SECRET DE FATIMA

3 ) FRANCS-MAÇONS

4) CLERGÉ SCHISMATIQUE COLLABO

5) HOMOSEXUALITÉ DANS LE CLERGÉ

6) ASIE – ORIENTALISME

7) LE PAPE SLAVE
 
 
 
 

1 – EUROPE (LA SCHUMAN-MANIA)

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L’Europe comme un Gouvernement Mondial, ou comme une Église mondialisée et donc antéchristique.

1957 : les Traités de Rome (construction de la Nouvelle Europe). Naissance de la Communauté Européenne.

Sainteté Pie XII : « Le jour où ce Saint Siège sera attelé à la nouvelle Europe des diplomates et des politiciens, à l’Europe centrée sur Bruxelles et Paris, ce jour-là, les malheurs de l’Église commenceront pour de bon. » (p. 6)

« petit delta européen » (p. 43)

Triangle : « Maestroianni avait en tête un plan d’action pyramidal. » (p. 54)

« Le Président américain Bush parlait de son Amérique comme d’une ‘puissance européenne’. » (p. 44)

« La Nécessité Éthique de l’Abandon de la Souveraineté Nationale » (p. 95)

Europe = Église (défendre l’Europe, c’est construire et investir sa carrière ecclésiale) : « les évêques en poste en Europe souhaitent désespérément faire partie de la Communauté Européenne. Ils comprennent que celle-ci va forcément s’agrandir et prendre plus d’importance que les politiques nationales au fil des années. Et, pour employer une nouvelle formule très en vogue, ils ont besoin de se montrer politiquement corrects et socialement acceptables. » (p. 73)

« Si nous réussissions à accomplir le miracle que serait la formation d’un ‘esprit commun’ entre les évêques, nous aurions à notre disposition l’instrument qu’il nous faut. […] la formation d’un tel ‘esprit commun’ entre eux constituerait aussitôt un moyen de pression extrêmement efficace. […] Pour forcer la main au Souverain Pontife. […] Les Américains ont un poids considérable. Et ils représentent une grosse partie de l’argent que perçoit le Vatican. […] Peut-être pourrons-nous en reparler le mois prochain à Strasbourg, lors des célébrations annuelles à la mémoire de Robert Schuman. » (pp. 75-76) ; « De toute façon, les évêques se mutinaient déjà, quoique dans les chamailleries et la désunion. Au contraire, il semblait fort approprié qu’une idée aussi révolutionnaire – ce projet concret visant à faire des évêques un instrument pour promouvoir une nouvelle unité mondiale sans failles – fût examinée parmi les célébrations annuelles honorant la mémoire et les réussites du grand Robert Schumann. Schuman avait été l’un des premiers Européens à concevoir une Europe occidentale unie. […] Vraiment immergé à présent dans la puissante idée de Svensen de fomenter un ‘esprit commun’ entre les évêques. » (p. 76) : situation actuelle

« Les Grecs avaient donné son nom à cette masse continentale : Europa. Les Romains avaient cru la posséder en entier. […] Le vieux rêve d’Europa. » (p. 92)

« Maintenant que cette menace (celle d’une agression soviétique) a été levée, d’autres problèmes sont apparus […] Il existe une énorme incitation à travailler en coopération. Mais les forces du nationalisme, du protectionnisme et du conflit religieux vont dans la direction opposée. Le Nouvel Ordre Mondial doit élaborer un esprit coopératif et trouver un nouveau moyen d’annuler ces forces de division. » (Maestroianni, p. 95-96) ; « Si la religion organisée et l’esprit national pouvaient être expurgés de leur caractère diviseur, il en découlerait à coup sûr un esprit coopératif nouveau et fructueux. » (idem, p. 96)

« constituer parmi les évêques un ‘esprit commun’ favorisant la primauté des principes de la Communauté Européenne sur celle de l’autorité papale. Enfin, Maestroianni se souvint, en appelant Londres, qu’il y avait aussi la question de la réunion confidentielle que Benthoek et lui-même entendaient convoquer comme contribution personnelle à l’héritage de Robert Schuman lors des célébrations annuelles qui auraient lieu à Strasbourg le mois prochain en mémoire du grand homme. » (p. 101)

« la citation de David Rockefeller venait souligner la nécessité d’en finir avec les forces de division à l’œuvre dans le nationalisme et la religion. Un exposé d’une vraie portée spirituelle ! » (p. 101)

« l’établissement d’un lien soigneusement entretenu entre les évêques européens et la Communauté Européenne. Benthoek fut emballé par les perspectives qu’ouvrait cette idée. » (p. 101) ; « Détourner davantage encore les évêques de l’insistance du Pape slave sur la foi comme étant le socle obligé d’une Europe nouvelle. » (p. 102) ; « persuader que leur avenir est avec la Communauté Européenne » (p. 102) ; « Svensen sera aux célébrations de la Journée Schuman à Strasbourg » (p. 102)

« jeter un pont entre les évêques européens et la Communauté Européenne » (p. 116)

Réunion Schuman : « Le but antipapal de la réunion » ; « l’alliance de Strasbourg » (p. 133)

« construire notre pont vers le monde ; nous aider à le franchir » (Cardinal Palombo, franc-maçon, pp. 143)

« idée de créer un lien de sang entre les évêques catholiques du cœur de l’Europe et les puissants Commissaires de la Communauté Européenne. » (p. 143)

« le rétablissement de l’unicité originelle de l’espèce humaine […] l’unicité fût l’objectif de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe. » (p. 158)

« La souveraineté nationaliste ou religieuse constituait dorénavant une menace pour la survie et un ennemi du progrès dans l’habitat nouveau et harmonieux de l’humanité. » (Channing, p. 162)

« la primauté de l’Amérique au sein du nouvel ordre naissant en Europe. » (p. 200)

« l’équilibre international » (p. 203)

« guerre mondiale de l’esprit » (Père Aldo Carnesecca, p. 246)

« Wall était favorable à une Europe ouverte. L’important, poursuivit-il, est que l’Europe que nous connaissons nous, l’Europe dans laquelle nous vivons aujourd’hui, est déjà une relique. Mais nous devons passer à l’Europe telle qu’elle sera bientôt ; telle qu’elle devient. » (Pierce Wall, p. 256)

« Évidemment, le Saint Père, dont nous admirons et révérons tous la personnalité humanitaire et religieuse. […] Toujours conscient de l’histoire chrétienne de l’Europe et inspiré par la certitude de la prospérité et du salut que seul garantit le Sauveur de l’humanité… » (le président Fanny Featherstone-Haugh, p. 259)

Réel/Réalité, racines chrétiennes : « Mais jusqu’où pouvait bien aller ce sentiment papal ? Le Saint Père partagerait-il le point de vie d’Appleyard selon lequel l’Europe était un volant de badminton ? En fait, la pensée du Pontife aurait-elle une base géopolitique réaliste ? Ou Gib s’imaginait-il trop de choses à partir de ce bref passage ? Quelle était l’autre phrase lue par Fanny ? Quelque chose au sujet de l’Europe qui devrait retourner à ses racines chrétiennes. Le cœur du Pape ne saignait-il donc qu’à cause de son aspiration à retrouver les gloires du passé ? Telles étaient les questions dont Appleyard aurait aimé s’entretenir avec le Saint Père s’il en avait jamais l’occasion. Mais du moins y avait-il maintenant des raisons de s’intéresser davantage au Pape slave. » (p. 260) ; « à emprunter les grandes voies de l’histoire » (p. 260)

« Ce paragraphe était chargé d’une électricité spéciale, celle de l’intérêt géopolitique » (p. 261)

conflits « entre les euro-atlantistes et les eurocentristes. » (p. 263)

« l’histoire en train de se faire » (p. 265)

« ceux qui veulent vivre dans un monde transnational. » (p. 271)

Sablier : « tout ce que vous avez besoin de faire, c’est vous montrer fidèle et suivre les traces de pas de notre maîtresse l’Histoire dans les sables du temps humain. […] Et Dieu vous bénisse. » (Benthoek à Paul, p. 278) ; Regard de l’Antéchrist : « Au diable tes yeux, Cyrus Benthoek ! » (Paul, p. 280)

« Quand leurs planificateurs parlent aujourd’hui d’une Grande Europe, il ne fait aucun doute qu’ils comptent bien y inclure non seulement les États initiaux de la CE, mais aussi tous les États européens qui n’en font pas encore partie, plus ceux qui se sont libérés depuis peu de la tutelle soviétique, voire ensuite une partie ou même la totalité des États membres de l’URSS. » (p. 337) ; « La volonté actuelle de l’Europe de se repenser en moteur de la construction du Nouvel Ordre Mondial. » (p. 340)

« Les Américains, les Africains et les Asiatiques s’étaient toujours rangés derrière les Européens. » (p. 353)

« cette vaste politique mondiale de contrôle démographique » (p. 510) ; « les planificateurs américains des méthodes de contrôle démographique ne pourraient trouver de soutien plus puissant que le Pape slave pour leur politique de limitation des naissances. Il comprenait également qu’aucune organisation n’était aussi universelle que l’Église catholique. Il comprenait enfin qu’il n’y avait pas d’autre organisation qu’elle – y compris la Loge – qui fût aussi officiellement opposée aux méthodes de contrôle démographique américaines. » (Appleyard, p. 511) ; « avortoirs » (p. 514) ; « Ce qui compte, c’est sa position publique sur la question du contrôle démographique. Laissez-lui sa chance, dit Gibson d’un ton plus léger. J’y venais justement. Le Pape slave, c’est un fait avéré, est favorable à la limitation des naissances en raison – et je ne plaisante pas – du désastre dont le surpeuplement serait la cause pour l’environnement. » (Gibson, p. 516) ; « Des organisations telles que la Banque Mondiale, le Draper Fund, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) et d’autres encore nourrissaient des desseins ouvertement génocidaires. » (p. 565) ; « Une véritable chaîne industrielle de bébés vivants et parfaitement formés en cours d’avortement. […] Une séquence du début choqua si profondément le Pape qu’il en pleura comme un de ces bébés. […] Le Pape était trop horrifié pour parler une fois le film terminé. Trop horrifié, et aussi trop assommé par le parallèle entre l’invraisemblable abomination, organisée et commerciale, à laquelle il venait d’assister et ce qu’avait prédit – il le savait – le message délivré à Fatima en 1917. Il était convaincu d’avoir vu là les sabots mêmes du diable. » (p. 566) ; « Il y avait là un face à face entre deux absolus inconciliables : l’exigence américaine du contrôle des naissances et l’interdiction pontificale du contrôle des naissances. » (p. 608) ; « la méthode contraceptive privilégiée par l’Église catholique n’entraîne pas la mort d’un enfant. » (p. 660) ; « la conférence démographique du Caire » (p. 724)

« Le monde était vraiment en train de perdre ses frontières, de se transformer en une nouvelle communauté humaine affranchie des frontières nationales, des cultures locales, des systèmes d’enseignement locaux et des traditions locales ; affranchie des liens du sang au sein de la famille ; affranchie de toute attache sociale comme ceux qu’implique le Sacrement du mariage. Une communauté sans localisation géographique. Une communauté sans proximité, dont le caractère communautaire ne tenait qu’au vécu actuel et concret de ses membres et à leurs intuitions débridées. Une communauté coupée de ses sources originelles de savoir, dénuée de personnalités d’arrière-plan possédant plus de présence que ce qui est visible et audible sur le devant de la scène. Bref, une communauté mondiale de phénoménologues. » (p. 546)

« les années écoulées depuis 1989 eussent favorisé la gestation de ce qui était sur le point d’englober la société des nations et l’Église Catholique Romaine en tant qu’institution internationale. » (p. 554)

« la Croix Verte Internationale, sa propre version de l’activité œcuménique en faveur de l’ ‘alliance spirituelle de tous les vrais croyants dans l’habitat terrestre de l’homme’ » (p. 557) ; « Mikhaïl Gorbatchev, fondateur et président de la Croix Verte internationale » (p. 623)

« Quoique athée convaincue, Raïssa Gorbatcheva avait même arboré une croix à son cou lors d’une récente visite au Royaume-Uni. […] Gorbatchev avait deux tâches : promouvoir l’unification politique, monétaire et culturelle de ‘l’Espace européen de l’Atlantique à la Mer du Japon’. » (p. 557) ; « Ces gens veulent construire une nouvelle Europe de l’Atlantique à la Mer du Japon, mais sans la foi de la bonne vieille Europe. Ma récente correspondance avec Mikhaïl Gorbatchev aura été éclairante. Tout a été préparé. » (Pape slave, p. 568)

« ‘Dites-moi, Père Gladstone. Au cours de votre carrière universitaire, avez-vous lu quelque chose au sujet du grand homme d’État français Robert Schuman ?’ Christian en était toujours à vaciller intérieurement en songeant à la manière dont le Cardinal Maestroianni avait été dépouillé non seulement de toute romanité, mais aussi de toute trace de catholicisme. Pas une seule fois dans son péan à la gloire des forces de l’histoire il n’avait mentionné le Christ, et encore moins Sa Sainte Mère, les Apôtres ou les Pères de l’Église. Christian ne voyait absolument pas pourquoi Son Éminence lui posait à présent cette question sur un Catholique aussi éminent que Robert Schuman ; mais il reconnut qu’il n’en savait ni plus ni moins sur cet homme que la plupart des gens. ‘Alors mon cher Père – dit le Cardinal, qui en venait au fait -, vous savez sûrement à quel point Schuman était dévoué au nouveau idéal européen. Et vous en savez donc assez pour apprécier l’importance du rassemblement œcuménique qui a eu lieu à l’occasion des célébrations de la Journée du souvenir en l’honneur de Schuman à Strasbourg, au début de l’an dernier… » (p. 574)
 
 

2 – TROISIÈME SECRET DE FATIMA

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Février 1960 : Le pape Jean XXIII

Fatima : 6 visites de la Vierge. « C’était le souhait de Marie, avait dit Lucie, que le troisième secret fût publié par ‘le Pape de 1960’. » (p. 8) ; « Selon Lucie, la Vierge avait promis que si la consécration était faite, la ‘Russie’ se convertirait et cesserait d’être une menace. En revanche, si son souhait n’était pas accompli ‘par le Pape de 1960’, alors ‘La Russie répandra(it) ses erreurs dans le monde entier’, il y aurait beaucoup de souffrances et de destructions, et la foi de l’Église serait si corrompue qu’au Portugal seulement ‘le dogme de la foi’ se conserverait intact. » (p. 8)

Concile Vatican II : motivé par le 3e secret

3e secret : « Ce n’est pas pour notre époque. » (Pape Jean XXIII)

« Non seulement le Pontife venait de réaffirmer son regrettable penchant pour les voyages piétistes, mais la seule mention de Fatima éveillait chez Maestroianni la plus profonde antipathie professionnelle. […] visions de la Bienheureuse Vierge Marie qui surgissaient partout dans l’Église comme autant de champignons. » (p. 109)

Attentat de 1981. « Plus d’une fois, croyait le Pape slave, cette providence l’avait arraché au désastre. Comme le jour où – à Cracovie, pendant la Deuxième Guerre mondiale, tandis qu’il rentrait chez lui après son travail – il s’était arrêté pour balayer les feuilles mortes qui avaient presque enterré un petit édicule marial se trouvant au bord de la route. Des amis l’avaient rencontré là et averti que la police nazie l’attendait en bas de chez lui. Il avait pu alors se mettre en sécurité. Ou comme ce jour où, sur la place Saint-Pierre, l’image de la Bienheureuse Vierge de Fatima épinglée sur la veste d’une enfant – la fille d’un charpentier – l’avait incité à se baisser pour bénir la petite, mouvement de grâce auquel les balles sorties du browning automatique d’Ali Agca avaient manqué sa tête. » (p. 112)

Question de la fausse sœur Lucie soulevée.

« Depuis les événements initiaux de Fatima, la Vierge Marie avait continué de rendre visite à Sœur Lucie et de lui communiquer des messages. […] Deux Papes – dont le Pape slave – avaient eux-mêmes été favorisés de visites de la Bienheureuse Vierge Marie. Ils savaient que chacune de ces visites avait été indubitablement liée à Fatima. » (p. 134-135) Fausse sœur Lucie : « L’intérêt que l’Église conciliaire avait de la museler et-ou de faire croire à sa survie. » (p. 138)

« la véritable conversion de la Russie, selon les termes de notre Sainte Mère, partira de l’Ukraine, et aussi qu’elle aura lieu à l’occasion de mon pèlerinage à l’Est. » (Pape slave, p. 380)

« Monsieur Gorbatchev avait montré alors un vif intérêt pour le Troisième Secret de Fatima. Il voulait même que je lui en fasse une lecture privée. Bien entendu, j’ai refusé. Mais j’ai compris clairement alors – je peux le dire – qu’il avait étudié la transcription de mes remarques formulées à Fulda en 1981. J’avais déclaré à cette occasion – de manière impromptue – que si le Pape n’avait pas publié le Secret en 1960, c’était parce que cela aurait pu fournir aux Soviétiques un avantage stratégique sur les alliés occidentaux. » (p. 427)

« Ses pensées brumeuses le ramenaient à cette journée du mois d’août 1981 où il se trouvait dans ce même hôpital après qu’Ali Agca lui eût tiré dessus Place Saint-Pierre. La Bienheureuse Vierge Marie lui était apparue ce jour-là ; l’avais mis en garde contre les erreurs de la Russie, lui avait montré le Miracle du Soleil auquel Lucie, Jacinta et Francisco avaient assisté le 13 octobre 1917. Mais aujourd’hui n’était pas un jour à miracles. Aujourd’hui, c’était le silence. L’obscurité. » (p. 537)

« Selon le message de Fatima, le sort du monde dépendait de la Russie. » (p. 571)

« la promesse que la Vierge avait faite à Fatima selon laquelle si le Pape de 1960 consacrait la Russie à la protection de la Mère de Dieu, l’Église serait préservée de terribles persécutions, les guerres cesseraient, et l’humanité jouirait de la paix et de la prospérité. » (p. 594)

« La guerre ne prendra fin qu’au son de la Dernière Trompette. Et peu importe le nombre de batailles que nous aurons perdues d’ici là, car tout s’achèvera avec la victoire du Christ. » (Dominicain Damien Slattery, p. 639)

« La devise même de ce Pape proclamait la dédicace de son pontificat à Marie. […] En cette Russie dont elle avait prédit les erreurs. En cette Ukraine où elle était apparue bien des fois depuis, ‘à la manière de Fatima’. » (p. 641)

« village de Hrushiv […] église en bois de la Sainte Trinité, où – selon des témoignages dignes de foi – la Bienheureuse Vierge Marie était apparue récemment, et à plusieurs reprises, afin de renforcer son message de Fatima » (p. 713)

« Le Pape reconnaît avoir commis de grosses erreurs. Il l’a dit. En fait, c’est peut-être pour cette raison qu’il pense que Dieu et la Vierge en ont assez de lui comme Pape et veulent lui voir remplir une autre fonction. Mais la vérité, c’est qu’il n’en sait rien. Il dit que ce sont maintenant les événements qui doivent le guider. » (Père Angelo, p. 745)

Fatima : « La Vierge vous avait décrit comme ‘le dernier Pape de ces temps catholiques’. N’êtes-vous pas le seul et dernier à pouvoir nettoyer la Sainte Basilique et le Vatican de toute trace de l’intronisation de Lucifer ? » (Christian Gladstone au Pape, p. 760)
 
 

3 – FRANCS-MAÇONS

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« axée sur la fin de l’Église catholique romaine en tant qu’institution pontificale » (p. 13)

« Le but ultime n’était pas exactement de liquider l’organisation catholique romaine. […] Il valait bien mieux faire de cette organisation quelque chose de vraiment utile, de l’homogénéiser et de l’assimiler à un vaste ordre mondial des affaires humaines, de la confiner dans la recherche de grands objectifs humanistes, et seulement humanistes. » (p. 13)

Règle de la Franc-Maçonnerie : « La garantie de notre avenir tient à la certitude actuelle que nous n’existons pas. » (p. 14)

« leurs homologues d’outre-Atlantique » (p. 14)

« La bassine d’osselets. Les Colonnes rouge et noire. Le Bouclier. » (p. 14) Flinnie le chien et Agnès la vierge.

« Turin et Milan, les deux villes d’Europe les plus infestés de satanisme rituel et de possession démoniaque » (p. 60)

Quatorze invocations : Credo maçonnique : « Je crois en un seul Pouvoir. Et son nom est Univers. Je crois au Fils Unique de l’Aube Cosmique. Et Son Nom est Lucifer. Je crois en Celui qui est Mystérieux. Et Il est le Serpent au Venin dans la Pomme de la Vie. Je crois en l’Antique Léviathan. Et Son Nom est Exécration. Je crois en l’Antique Renard. Et Son Nom est Mensonge. Et Son Nom est Vivante Souffrance. Je crois que le Prince de ce Monde sera Intronisé cette nuit dans l’Antique Citadelle et que depuis cet endroit, Il créera une Communauté Nouvelle. Et Son Nom sera l’Église Universelle de l’Homme. » (pp. 21-22) ; « Pour qu’il y ait Une Seule Église. Une Seule Église de la Mer à la Mer, Une seule Vaste et Puissante Congrégation de l’Homme et de la Femme, de l’animal et de la plante. Afin que notre Univers Soit un, sans limites et libre. » (p. 25) ; « Constructeurs de la Maison de l’Homme sur Terre ainsi que dans tout l’Univers de l’Homme. […] le Nouvel Âge de l’Homme.un serment solennel de trahison. Vœu de profaner intentionnellement et délibérément le Sacrement des Saints Ordres par lequel il avait reçu naguère la grâce et le pouvoir de sanctifier autrui. » (p. 26) « Les desseins de l’Église Universelle de l’Homme » ; « Nouvel Ordre Mondial » ; « enfants de Mammon » (p. 43)

« Ne pas se maintenir en retrait. Ne s’aliéner personne. Ne jamais refuser de parler, de négocier. Instaurer le dialogue avec tout le monde et n’importe qui, même si ce dialogue n’est pas souhaité par telle ou telle partie. […] Tous les hommes sont sauvés de facto dans un sens ou dans l’autre. » (Cardinal de Gênes, le « Renard de l’Europe », p. 49)

« La marque du mal, c’est son vide. » (le dominicain Damien Slattery, p. 90)

Focalisation par le Gouvernement Mondial sur la réalité : « Le monde qui stimulait vraiment l’esprit de Son Éminence, le monde réel. » (Mestroianni, p. 91)

Primauté de la Raison dans la Franc-Maçonnerie : « La sagesse. Ç’avait été la clé de tout. » (Maestroianni, p. 93) ; « Ce Pape croyait toujours que la force agissant derrière celles de l’histoire était la main du Christ en tant que Roi de l’humanité et Sauveur de celle-ci vis-à-vis du péché et du châtiment de l’enfer mérité par le péché. » (p. 94) ; « Le vrai rôle de l’Église, comprenait à présent Maestroianni, était celui d’un joueur dans une évolution plus vaste – un Processus plus vaste – que le Pape slave ne semblait pas capable de saisir/ Un vaste Processus – très naturel au demeurant – qui reconnaissait que tous les maux de la famille humaine sont dus en premier lieu non à quelque concept primitif appelé Péché Originel, mais à la misère, à la pauvreté et au manque d’instruction. Un Processus qui débarrasserait enfin l’humanité de ces fléaux, pour harmoniser en définitive l’esprit de l’homme, Dieu et le cosmos. Lorsque le Processus serait pleinement accompli dans le nouvel ordre politique de l’humanité, alors l’Église serait une avec le monde. Car seulement alors, elle prendrait sa fière et juste place au sein du patrimoine humain. Comme facteur stabilisant dans le Nouvel Ordre Mondial. Comme miroir fidèle et radieux de l’esprit serein de Dieu. » (pp. 94-95). « Maestroianni regrettait davantage encore qu’en cette dernière décennie du vingtième siècle, il eût à traiter avec un Pape à la mentalité arriérée qui n’avait aucune notion de la véritable force agissant derrière celles de l’histoire. » (p. 95)

« La Prééminence du Droit et le Nouvel Ordre Mondial » (p. 95)

« ingénieurs-maîtres du Processus » ; « l’Apôtre du Processus » (p. 96) ; « La dévotion de Cosimo Maestroianni pour le Processus » (p. 96) ; « le Processus : mondialisme du vingtième siècle. » (p. 98) ; « Processus : l’objectif ultime de la force de l’histoire – l’objectif de la force derrière toutes les forces -, c’était le système de gouvernement économique et financier d’un monde vraiment unifié. Root voyait qu’il n’existait aucune autre base sur laquelle toutes les nations puissent se rassembler. Le partage organisé de la terre et des richesses, voilà la base de tout ce qu’il y a de bon dans le monde. » (p. 98) ; « Le Processus est le moyen d’action de la force. C’est pourquoi il représente un concept sacro-saint – un mot codé, si vous voulez – pour nous tous qui sommes de vrais mondialistes. […] À tous ceux qui se consacrent à la poursuite du même idéal. » (p. 98) ; « ingénieur-maître. Un parmi ceux qui, à tel ou tel stade du Processus, jouent le rôle particulier consistant à inventer, à raffiner, à guider et à faciliter, le tout dans le droit fil de la force. » (p. 98) « ses fameux ‘Sages’. Les ingénieurs-maîtres, c’étaient eux. » (p. 98) ; « Le but de tous ces ingénieurs-maîtres du Processus était toujours le même : accomplir la destinée foncière de la société des nations en faisant de celle-ci une famille unie ! Une famille humaine ! Une sainte famille nouvelle regroupant l’humanité toute entière. N’était-on pas là en présence de la charité même, de la caritas, de l’agapè prêchée par l’Apôtre Paul ? » (p. 99) ; « C’est doctrinal. C’est même scriptural. Car nous sommes une famille. Toutes les nations forment une famille. Tel est notre destin. Nous sommes tous appelés à redevenir un. » (Benthoek, p. 99) « Œuvrer comme l’un de ces maîtres » (p. 99)

« Maestroianni avait abandonné toutes les images et idées de sa foi initiale, qui l’ulcéraient tant chez le Pape slave : toute cette imagerie de la Royauté du Christ, de la Royauté de Marie, de l’Église assimilée au Corps Mystique du Christ. Aux yeux de l’Archevêque Maestroianni, ‘la force derrière les forces’ de l’histoire avait cessé d’être dans les mains du Christ en tant que Maître de l’histoire humaine. Pour lui, cette ‘force derrière les forces’ était une image remisée dans un mystérieux inconnu ; elle n’était désormais pas plus cohérente que le facteur X, élément capital, mais non identifiable des affaires humaines. Les activités de l’Archevêque provenaient en totalité de la compréhension croissante qu’il avait du Processus ; elles étaient liées aussi à sa vénération croissante de ce mystérieux facteur X, la véritable ‘force derrière les forces’, selon lui. Tout cela s’articulerait à merveille dans son esprit. La seule manière logique de servir cette ‘force’ primale était de passer par le Processus. Il s’agissait d’aider celui-ci à avancer vers l’objectif ultime de la force : l’homogénéisation culturelle, politique, sociale, économique de toutes les nations de la terre. Compte tenu de cet objectif ultime, il allait de soi qu’une des principales cibles de la conquête ‘culturelle’ entreprise par le Processus était forcément l’Église catholique romaine. Ou, pour être plus précis, l’organisation systémique de l’Église catholique romaine. Ce qui n’était pas acceptable – ce qu’il fallait éradiquer dans l’organisation structurelle de cette dernière -, c’était la prétention qu’elle avait toujours eue de détenir une autorité absolue dans les affaires humaines. Car pour l’essentiel, cette prétention ne pouvait être compatible avec les exigences du Processus. De plus, afin d’éradiquer la prétention qu’avait l’Église catholique romaine de détenir une autorité absolue en matière morale, le Processus devait en finir avec l’autorité traditionnelle de la papauté elle-même. » (p. 100) « Le Processus supposait donc inévitablement la ‘dépapalisation’ de l’Église catholique romaine. Une fois ce résultat obtenu, il serait relativement aisé à des réalistes tels que Maestroianni de purger l’Église – à la fois ses structures organisationnelles mondiales, son personnel professionnel et son milliard ou presque d’adhérents – d’une perspective et d’une méthode de comportement qui ne faisaient alors qu’opposer des barrières et des pierres d’achoppement à l’harmonie de pensée et de politique requise dans la nouvelle société des nations. » (p. 100)

« Je vous accorde que Svensen ne sait pour ainsi dire rien du Processus. Mais c’est le cas aussi de toutes les autres personnes que nous avons invitées à la réunion. […] Tout le monde n’a pas à comprendre le Processus pour en servir les objectifs. » (Maestroianni s’adressant à Benthoek, p. 102)

« l’avenir exclusivement humain du nouvel ordre de l’histoire humaine » (p. 118)

Franc-Maçonnerie (ou Comment l’Église sera flattée par le Gouvernement Mondial) : « très francs » (p. 126) ; « Nous sommes concernés par le bien-être de l’Église catholique romaine. Nous apprécions tous cette Église. Et non pas seulement en tant qu’Institution vénérable et millénaire ? Pour la plupart de nos éminents visiteurs de ce soir, l’Église de Rome est l’Église de leur choix. Mais plus encore, cette Église catholique romaine a pour nous tous une valeur inestimable. Une valeur suprêmement importante en tant que facteur de stabilisation sociale, politique et éthique. Par-dessus tout, cette Église est la condition sine qua non de l’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial des affaires humaines. En vérité, mes bons amis. Bien que je ne sois pas moi-même un Catholique romain, je n’hésite pas à dire que si par suite de quelque terrible circonstance, cette Église devait cesser d’exister, elle laisserait à sa place un gouffre béant au sein de la société des nations. […] Alors, s’il vous plaît, mes amis, réjouissons-nous de compter ici parmi nous les membres les plus influents de cette bonne et vénérable institution. » (Benthoek, pp. 126-127) ; « L’Église catholique romaine demeurait essentielle en tant qu’organisation institutionnelle ; comme institution, l’Église n’était donc pas la cible. » (p. 127) ; « mettre de côté les divisions » (p. 127) ; « Soyons francs. » (Coutinho, p. 128) ; « Nous sommes d’accord sur l’essentiel : nous sommes tous d’accord pour dire qu’un changement radical s’impose. Nous avons besoin de nous entendre sur un point essentiel : la nécessité d’un changement radical à la tête de l’Église. » (Cardinal Coutinho, p. 128) ; « Les yeux de Coutinho étincelaient derrière ses lunettes comme des billes d’obsidienne sous verre. » (p. 129) ; « ses yeux de noire obsidienne » (p. 130)

« Aussi bien l’organisation ecclésiale que la société des nations se dirigeait en droite ligne vers une période de châtiment sévère aux mains de la nature et, en définitive, aux mains de Dieu, dont l’amour pour Sa création tout entière était contrebalancé par Sa justice. Car il n’y a pas d’amour possible sans justice. » (p. 134)

Antéchrist, invisible : « Ce fauteuil restait toujours vide, comme s’il était réservé à quelque invisible présence qui aurait fait du groupe plus que la somme de ses douze corps et esprits visiblement vivants. » (p. 147) ; « À eux seuls, ces cinq personnages étaient les artisans souverains du Nouvel Ordre Mondial. » (p. 147) ; « Le Dr Ralph Channing avait fait à Yale des études de religion et de théologie comparées. » (p. 147)

Gouvernement Mondial face à l’Église : « son aptitude à voir dans la religion organisée un facteur socioculturel et politique de portée mondiale. » (p. 148)

« Service du Prince de ce Monde. Chacun avait passé les tests du Feu, de la Souffrance et de la Mort. Chacun avait reçu en son âme le Sceau de la Dernière Parole. Tous étaient des hommes sous serment. » (p. 148)

« une intelligence dont il avait découvert la suprématie sur les êtres humains. » (p. 148) ; « suprême intelligence à l’œuvre dans le Processus, de s’incliner devant elle sur tous les plans les plus concrets et de suivre ainsi les traces de l’histoire. » (p. 148)

« Il eût été impossible de coller aux membres du groupe en question l’étiquette insultante de conspirateurs. C’étaient simplement des hommes se trouvant être tous sur la même longueur d’ondes vis-à-vis des affaires humaines. » (p. 149)

« intervenir à grande échelle dans l’ingénierie sociale et l’action politique. Mais ce n’était ni le pouvoir, ni le succès qui leur donnait le plus de poids. Leur véritable avantage provenait d’une seule chose : la dévotion de chacun à l’Esprit en tant que tel : au personnage qu’ils décrivaient tous comme étant le Prince. Les avantages qu’ils tiraient de ce constant intérêt leur semblaient infinis. Et le simple fait que ce dernier ne fût pas conforme à celui cultivé par les grandes religions signifiait qu’ils étaient aptes à penser de manière plus universelle que cela ne leur eût été possible en tant que Juifs, Chrétiens ou Musulmans. Ils étaient donc plus tolérants, plus humains que quiconque d’autre. Un deuxième avantage résidait dans la capacité qu’ils avaient de comprendre le Processus. Leurs qualifications particulières faisaient d’eux des ingénieurs-maîtres. Ils savaient faire partie des quelques privilégiés à même de comprendre la force et le progrès surhumains qui étaient à l’œuvre dans le Processus. » (p. 149) ; « Le Processus n’était connu que par ses différents mécanismes. Aux yeux de ces ingénieurs-maîtres, il fallait que les mécanismes eux-mêmes évoluent perpétuellement. Le Processus devait croître sans cesse dans le sens de son objectif ultime. En théorie, il fonctionnait un peu comme une réaction en chaîne, la société lui servant de réacteur. […] Le vocabulaire de la politique et de la géopolitique était celui du changement. […] Lorsque le changement devient le slogan et le mot d’ordre de la société tout entière, l’évolution qu’est le Processus se fait de plus en plus acceptable. De plus en plus respectable. De plus en plus inévitable. » (p. 150) = Absolutisme de l’« évolution », du « progrès », du « changement » (#Changerdevie), de la « progression », de la « nouveauté », de la « transformation », du « recyclage », du « développement », de « l’engagement », de la « modernité », de « l’audace » (‪#‎EnMarche‬)… Dictature de l’évolutionnisme dynamique. C’est la phraséologie du Gouvernement Mondial Antéchristique. « Le CHANGEMENT, c’est maintenant ! »

« son Église étant investie d’une autorité absolue, elle peut se permettre d’édicter des décrets doctrinaux interdisant aux Catholiques de se mettre au même pas que leurs concitoyens du monde » (Dr Channing, p. 160-161) ; « l’émergence du Nouvel Ordre parmi les nations. Mais il ne s’agira pas à proprement parler d’un fait économique, social ou politique. Je me bornerai à en dire ceci : ce sera une réalisation humaniste du type le plus spirituel. » (p. 161)

« l’éthique de la franc-maçonnerie, c’était aussi une mystique de l’âme. Appleyard menait une vie où la philanthropie et l’humanisme occupaient une place centrale. Attaché aux principes d’une éducation libérale et à l’usage de la raison éclairée pour la résolution de tous les problèmes, humains et sociaux, il ne déviait jamais de la sainte voie menant à la ‘Pyramide Spirituelle’ de la maçonnerie, au Temple Spirituel de Dieu. […] le Jour de Fête de l’Agneau Pascal […] ne faisaient que le renforcer dans sa conviction que les idéaux de la franc-maçonnerie éclipsaient ceux de l’Église catholique. Il tirait même vanité du fait que c’était son organisation qui avait remis en question l’autorité et la suprématie de l’Église catholique en usant de différents moyens. » (Appleyard, p. 202) ; « Naissance de l’Homme et de la Femme Nouveaux » (p. 202) ; « Appleyard : Catholique romain non pratiquant. » (p. 204)

Fascination de la FM pour le Vatican : « Gib Appleyard ne nourrissait aucun amour pour la papauté impériale et ne désirait certes pas assister à son retour. Mais en tant qu’agent exécutif impartial du Comité présidentiel des Dix, il voulait des réponses aux questions que ces mots avaient soulevées quant à l’état d’esprit du Pape slave. Et ce n’était pas par simple curiosité. Le Saint Siège avait accès à des renseignements que n’importe quelle nation aimerait posséder à tout prix, fût-ce à celui di tiers de son trésor. Et que son Vatican fût divisé ou non, le Pape s’était montré tout à fait capable d’utiliser ces renseignements dans des gambits géopolitiques de tout premier ordre. » (p. 265)

« Vous devez connaître individuellement chacun de ces 29 hommes. En détail. Personnellement. Politiquement. Financièrement. Sachez tout d’eux, renseignez-vous à fond sur leurs associés, leurs assistants, leurs amis, leurs ennemis, leurs amours et leurs haines, leurs faiblesses et leurs forces ; et dans le cas des Ministres, en particulier, sur les relations de travail qu’ils entretiennent quotidiennement avec leurs gouvernements respectifs. Compris ? » (Benthoek s’adressant à Paul Gladstone, p. 276)

« Il n’y a pas à douter de votre loyauté technique envers nous. » (Benthoek à Paul Gladstone, p. 277)

« Tu n’appartiendras à personne ; personne ne se préoccupera de ce qu’il va advenir de toi. Ce démon du vol sans amour, qui te fait voler de plus en plus haut, a toujours été auprès de toi, a toujours fait partie de toi. » (voix démoniaque s’adressant à Paul, p. 277)

« Cyrus Benthoek lui apparaissait maintenant comme le vénérable dépositaire de la vérité nue sur la condition humaine. Comme quelqu’un vivant en un lieu où il n’y avait ni condamnation de l’aveuglement caractéristique de cette condition, ni compassion pour ses faiblesses. » (Paul par rapport à Benthoek, p. 278)

Théorie de la facilitation, par Pensabene : « Les notions d’ ‘agents de changement’ et de ‘facilitateurs supérieurs’. » (p. 290) ; « l’ingénierie sociale » (p. 291) ; « les différentes formes de la philosophie abstraite appelée phénoménologie » (p. 291) ; « Un ‘agent de changement’ a pour but de remplacer les valeurs ‘anciennes’ par des valeurs ‘nouvelles’. […] techniques fondées sur la psychologie et élaborées tout exprès pour épuiser peu à peu les attitudes de résistance. […] L’emploi de ces techniques s’est fait connaître sous le nom de ‘facilitation’. Mais il a toujours pour objet de transformer une mentalité préalable en une mentalité nouvelle et entièrement différente, au point même que celle-ci aurait été jugée haïssable et inacceptable par la précédente. […] Le processus est fascinant. En l’espèce, il est d’ordre pyramidal. Et le pyramidion n’en est autre que l’ ‘agent de changement’. L’ ‘agent de changement’ s’attache à recruter et à regrouper les individus ou organisations semblant les plus susceptibles d’adopter la nouvelle mentalité voulue, qui leur est toujours présentée sous des dehors attrayants. Si l’‘agent de changement’ est capable, ceux qui considèrent la nouvelle mentalité comme perverse ne seront qu’un petit nombre, et ces dissidents pourront donc être laissés de côté. Entre-temps, les diplômés qu’aura produits la tutelle de l’ ‘agent de changement’, armés d’une acceptation totale de la pensée nouvelle – ayant été en quelque sorte ‘facilités’ – peuvent alors être eux-mêmes considérés à juste titre comme des ‘facilitateurs’. Dans son rôle de ‘facilitateur de haut niveau’, l’ ‘agent de changement’ charge le nouveau converti de reproduire tout le processus ; de partir dans le monde et d’y répandre ses nouvelles croyances ; de contraindre le plus d’autres individus possible à adorer ce qui est ‘nouveau’ et à brûler ce qui est ‘ancien’. De même que se forment des strates de plus en plus larges dans la pyramide du changement, de même se forme la ‘nouvelle’ pensée désirée au sujet des valeurs, des croyances, des attitudes et des comportements. » (Cardinal Pensabene, p. 292) ; « contrôle de l’esprit et des émotions par des moyens expérimentaux et non rationnels. Le but est de susciter des émotions plutôt que de stimuler la pensée ou une perception intellectuelle. » (p. 292) ; « pour que ceux qui participent à l’édification d’une pyramide sans cesse croissante parviennent au niveau de persuasion idéologique visé par les ‘facilitateurs de niveau supérieur’ » (p. 293)

Triangle : « élargir la pyramide de la pensée nouvelle » (p. 296)

« se joindre à la compagnie d’hommes engagés dans la construction de la Nouvelle Jérusalem » (p. 322)

Le Christ est remplacé par le MESSAGE qu’on lui attribue : « Durant toute cette journée, Paul, il nous a été rappelé l’importance de l’amour fraternel entre tous les hommes de bonne volonté. Tel est le message de Bethlehem, tel est aussi le message du Calvaire. Mais au pied même de la Croix, à la Basilique du Saint-Sépulcre, il nous a été rappelé également combien ce message échappe aux citoyens de notre monde terre-à-terre. » (Benthoek à Paul, p. 323) ; « perspective universaliste » (p. 323) ; « Vous voilà déjà appelé à des hauteurs où il n’existe pas la moindre friction entre croyances rivales, pas la moindre aspiration mesquine à la préséance, à des privilèges spéciaux ou à l’exclusivisme religieux. […] . Nous vous conduirons sur cette montagne où tous reconnaissent l’existence du même pouvoir divin, de la même autorité divine entre les hommes. Nous vous introduirons dans un monde de parfait œcuménisme. » (p. 323) ; « Comme vous le voyez, l’Étoile de David, la Croix Chrétienne et le Croissant Musulman sont tous trois inclus dans l’équerre et le compas de la franc-maçonnerie. » (p. 324).

Noachisme : « la salle qui faisait penser à une arche miniature » (p. 325)

« prenant conscience de l’unicité de toutes les religions » (p. 326) ; « construction du Temple de la Compréhension entre les hommes » (p. 327)

Franc-Maçonnerie : Le but de ses fondateurs était de réaliser pleinement ce qu’Aldous Huxley a appelé les « potentialités humaines » (p. 336)

« lorsque vient la mort physique et que l’individu est transporté dans une autre dimension par un acte gratuit de Dieu. Telle était la surnature à laquelle aspiraient les Catholiques romains – aspiration partagée par ce Pape, semblait-il – et qui ne cadrait pas avec l’idéal maçonnique moderne consistant à perfectionner la nature de l’homme dans les limites observables et atteignables du cosmos. L’une des nombreuses raisons pour lesquelles Appleyard appréciait la franc-maçonnerie – et aussi le mode de vie maçonnique – était la beauté humaine de sa pensée et de son langage. La maçonnerie n’était pas un système métaphysique. Pas un dogme. Pas la révélation mystique définitive d’une vérité unique et inchangeable. C’était un mode de vie par lequel l’individu était initié aux instruments symboliques qui lui étaient indispensables pour se perfectionner constamment dans la recherche et l’identification de la Suprême Intelligence présente derrière la façade du cosmos. » (p. 342)

« Projet M » (p. 355)

« Toute personne qui enquête sur le culte organisé de Satan met sa vie en jeu. » (Slattery, p. 385)

Les Franc-Maçons réagissent comme le fils aîné de la Parabole du fils prodigue : « Le Souverain Pontife a rejeté nos invites. Lui qui fait bon accueil à tout le reste – athées, animistes, agnostiques, fanatiques, schismatiques -, il ferme la porte aux Fratres ! » (p. 398) Le Pape parle d’eux comme des « bons maçons » : « des hommes de bonne foi, vraiment innocents. Étant inconscients du fait qu’il y avait dans la maçonnerie des ressorts souterrains et une intention plus profonde, ou n’en étant pas persuadés, ils ne voyaient aucune difficulté à combiner leur catholicisme avec les idéaux maçonniques. » (p. 408). « Notre système pluraliste, Sainteté, repose sur des normes acceptables par tous. Par ceux qui aspirent à la patrie éternelle dont parle Votre Sainteté, comme par ceux qui aspirent au temple terrestre et idéal de l’humanité. » (p. 408) Réponse du Saint Père (Jean-Paul II) à Appleyard : « D’un point de vue abstrait, ces normes sont bonnes. La séparation de l’Église et de l’État est une pierre angulaire de votre contrat social américain axé sur la vie, la liberté et le bonheur perçus comme idéaux absolus. Cette conception est utopique, bien entendu. De tels idéaux sont visés sans cesse, mais jamais atteints. Vous-même les partager manifestement ; vous avez foi en eux. Il est pourtant des êtres qui placent la réalisation de ces idéaux sous une bannière bien de ce monde, laquelle ne tolère ni ne veut tolérer ceux qui, comme le Saint Siège, recherchent la patrie éternelle. » (p. 408)

Projet des Francs-Maçons : « le Temple Maçonnique : avec le Trône de Pierre et l’Église de Rome pour colonnes. […] » L’aboutissement serait « Le Temple Spirituel, la Nouvelle Jérusalem » (p. 509) ; « Ce Pape et sa Rome sont en train d’adopter une position qui fera d’eux les colonnes du Temple. » (Gibson, p. 516)

Les Francs-Maçons s’énervent contre « la vieille insistance sur la nécessité pour tout le monde de devenir Catholique romain. » (p. 515)

Humanisme intégral : « un chœur mécanique ‘Homme ! Homme ! Homme !’ » (cauchemar du Pape face à ces cardinaux, p. 538)

« Peut-être qu’il existait une certaine démarcation théorique entre la simple pensée luciférienne et le véritable dévouement au Prince de ce monde. Il n’empêche que la totale uniformité de comportement observable entre ces centaines d’ecclésiastiques pédophiles – dont beaucoup ne se connaissaient pas -, de même que la terrible similitude entre les divers cas d’abus, tout cela impliquait forcément une obéissance quelconque à la volonté d’une intelligence unique et supérieure. » (p. 541)

« Solidarité Mondiale de la Pensée Étique (WOSET) » (p. 604)

Francs-Maçons : « La maçonnerie était universelle » (p. 605) ; « En réalité, cette défaite avait été celle de la maçonnerie ‘spiritualiste’ et ‘théiste’ devant la maçonnerie ‘relativiste’ et ‘athéiste’. » (p. 606) ; « Lorsque le Temple Maçonnique resplendira sur l’univers entier, lorsqu’il aura le ciel bleu pour toit, les deux pôles pour murs, le Trône de Pierre et l’Église de Rome pour colonnes, alors les puissances de la terre lègueront aux peuples cette liberté que nous avons gardée en réserve pour eux. » (p. 606) ; « devenir des ‘Partenaires pour la Paix’ » (p. 606)

Écologie Humaine : « La crise environnementale mondiale est la véritable base de notre nouvel œcuménisme. » (Gorbatchev, p. 623)

Francs-maçons : « architectes et ingénieurs du destin de l’humanité » (p. 649)

« Étant un Rosicrucien et un universaliste, Appleyard croyait qu’il y avait et qu’il y aurait toujours dans l’univers de Dieu une place pour la vraie diversité des croyances et que personne ne devrait être contraint d’adhérer à une idéologie monolithique. » (p. 663)

« Le Nouvel Âge de l’Homme » (p. 712)
 
 

4 – CLERGÉ SCHISMATIQUE COLLABO

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« L’Intronisation de Lucifer, l’Archange déchu, eut lieu au cœur même de la Citadelle catholique romain le 29 juin 1963 […] dès lors qu’un Pape prendrait le nom de l’Apôtre Paul. » (p. 11)

Chapelle Pauline = la Chapelle Cible

« Non contente de s’opposer au Pape slave, cette Rome-là était antipapale. En fait, il y avait plus que cela : elle s’affairait à mettre en place une Église antipapale. Une nouvelle Église et un Nouvel Ordre Mondial. Tel était le but que l’on poursuivait dans la Rome nouvelle. » (pp. 44-45) « les braves francs-maçons qui besognaient dans la chancellerie vaticane. […] une phalange d’ecclésiastiques zélés se tenait aux commandes. […] pour achever la transformation de l’organisation catholique romaine en une servante compétente du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire pour aligner parfaitement l’institution ecclésiale sur la mondialisation de toute la culture humaine. » (p. 45)

« les grondements et tremblements d’une organisation catholique universelle en transit entre un ordre mondial décadent et un Nouvel Ordre Mondial » (p. 52)

« quatre mille évêques de l’Église universelle » (p. 53)

« cette jungle de factionnalisme » (p. 61)

« Les deux tiers au moins des évêques estiment que ce pontificat ne leur offre pas une direction pontificale du calibre dont ils ont besoin. » (Maestroianni sur J-Paul II, p. 110)

« Rite Chrétien Adulte Renouvelé (RCAR) » (p. 114)

« Même le Cardinal Noah Palombo, grand expert en liturgie et droit canonique, s’était détendu au point d’afficher, sur sa physionomie normalement revêche, ce qui pouvait passer pour un sourire » (p. 124).

« L’antipapisme était à présent un trait distinctif des Jésuites. » (p. 115) ; « En 1981, dans le cadre du conflit qui n’avait cessé de s’envenimer entre la Société de Jésus et le Saint Siège » (p. 129)

« Au sein de notre Société, nous sommes entièrement en paix avec notre conscience. Nous sommes tenus par nos vœux envers le Christ. Et nous sommes tenus de servir le Vicaire de Pierre, l’Évêque de Rome. Dans la mesure où nous pourrons le voir se conformer à la volonté manifeste du Christ, telle qu’elle nous apparaîtra dans les événements humains de notre époque, nous serons tenus de le servir. C’est tout ce que j’ai à dire. » (Michael Coutinho par rapport à la position de son Ordre Mondial, p. 130) ; « Il servait maintenant le Pape non en tant que Vicaire du Christ, le Créateur, mais en tant que Vicaire de Pierre, la créature. »

« La raison fondamentale du consensus qui vient de se manifester entre nous n’est autre que la pression, la force des événements humains ; des événements échappant à la portée opérationnelles des hommes d’Église présents ici ce soir. Je veux parler de l’irrésistible aspiration des hommes et des femmes de ce monde à une nouvelle unité ; à un nouvel assemblage entre les nations ainsi qu’entre tous les membres de notre société moderne. Nous ne saurions rester à l’écart de ces événements, de cette force si positive ; nous sommes tenus de nous identifier à elle, de l’embrasser sans réserve. Déjà, cette force a affecté de façon vitale – ou plutôt mortelle, devrais-je dire – l’antique formule de l’Église. […] combien cette force, telle qu’elle se manifeste dans le mouvement charismatique, a permis à des millions de catholiques de sortir de la dévotion prétendument personnelle envers le Christ historique, des innombrables dévotions orientées vers les anges, les saints et la Mariologie. Ces millions de catholiques sont désormais en contact direct et personnel avec l’Esprit.’ Comme s’il était lui-même l’Esprit, Palombo… » (le Cardinal Palombo p. 141-142)

« Nous étions au milieu d’une guerre universelle de l’esprit. Et que la vraie victoire ou la vraie défaite serait une affaire d’esprit » (Père Carnesecca, p. 310)

L’antipapisme d’Amérique latine et d’Afrique : « millions de catholiques refusant de se laisser plus longtemps castrer par une figure sirupeuse du Christ ou une Madone pleureuse et piétiste. Dans ces pays du Tiers-Monde, des générations successives de prêtres à l’esprit impérialiste prêchaient naguère une théologie de la dévotion bien pacifique, bien gentillette. Mais aujourd’hui, des millions d’hommes et de femmes ont rejeté une telle impuissance. Ils ont opté pour une libération politique, économique et financière qui n’avait que trop tardé. Et ces innombrables catholiques se battent maintenant, non avec des rosaires et des neuvaines, mais avec la force de leurs bras. Et aussi avec la force de leurs bulletins de vote. Véritablement – et avant toute chose -, ils se battent avec la force de l’Esprit en eux. » (Cardinal Palombo, p. 142) ; « L’esprit catholique était maintenant libéré de son esclavage encore récent vis-à-vis du papalisme. » (p. 142) ; « Les catholiques ne sont plus affligés de la conviction d’appartenir à quelque groupe spécial que ce soit. Ou encore d’avoir la détention exclusive des valeurs morales et religieuses dans le respect desquelles devraient vivre les hommes et les femmes. » (p. 142)

« En ce moment même, partant de son centre romain, un courant nouveau et différent irrigue chaque diocèse et paroisse, chaque séminaire, université et école portant le nom de catholique. À travers l’Église entière est en train de naître un nouveau type de catholique. Dorénavant, les catholiques sont prêts à s’assimiler au type général d’hommes et de femmes ; ils sont mûrs pour cela. Dorénavant, ils désirent ce que nous désirons. Dorénavant, ils sont prêts à donner vie – en l’habitant – au Nouvel Ordre Mondial dont nous autres ici présents avons l’intention de faire une réalité. » (Cardinal Palombo, pp. 143)

« Jacques Deneuve estime que Rome est une fosse septique. » (p. 146)

« Personne ici n’aime Rome. Tout cet appareillage papal est le pire cloaque de combines et de complots anti-humains jamais conçu par de sales petits bonshommes animés de sales petites idées. » (Clatterbuck, p. 146)

« Certains représentants du Vatican qui se trouvaient à cette réunion n’ont peut-être pas compris jusqu’à quel point pourraient s’étendre les ponts qu’ils proposaient de construire. Qui aurait pu rêver que l’évolution du règne du Prince nécessiterait ce que le Rapport Catégorique appelle une ‘phase de religion’ dans le façonnement évolutionnaire de la société des nations ? Les religions organisées ne sauraient être tout bonnement condamnées et court-circuitées en faveur des pratiques occultes. Toutes font évidemment partie du Processus. Nous réalisons à présent que la religion est une manifestation de l’Esprit. […] Certes, je reconnais que la religion est une manifestation fourvoyée et déformante, mais –et j’insiste là-dessus – ce n’en est pas moins une authentique manifestation. L’Esprit Progressiste implique un progrès dans la religion, et le progrès, comme on le sait, va toujours du particulier et du local à l’universel. Autrement dit et en toute logique, du simple fait que les religions existent, le Processus évolutionnaire de l’humanité doit comporter une phase de religion. Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que nous avons affaire aujourd’hui à un nouveau stade de ce Processus évolutionnaire. Le stade final ! La création d’une religion mondiale, c’est-à-dire libre de tous les nationalismes, de tous les particularismes, de tous les culturalismes du passé. […] En favorisant continûment le Processus, nous venons en aide à chacune des grandes religions du monde pour leur permettre à toutes de se joindre en une seule religion universelle au sein de laquelle aucune ne sera distinguable des autres. Et nous obtiendrons ainsi la parfaite servante du Nouvel Ordre des Âges ! […] Si nous voulons porter la phase religieuse de l’être humain au sommet de son évolution – c’est-à-dire dans l’étreinte complète du Processus -, il nous faut prendre en considération le rôle du Catholicisme romain. Non… Il nous faut plutôt prendre en considération le rôle du Catholicisme papal en général et de la fonction papale en particulier. » (Channing, pp. 150-151)

« l’Avènement imminent du Prince de ce Monde » (Clatterbuck, p. 151) ; « L’obstacle le plus ancien et le plus récalcitrant à l’Avènement a toujours été jusqu’à présent la papauté catholique romaine. Il nous faut bien souligner aussi que nous n’avons rien contre l’autorité en tant que telle. Au contraire, l’autorité est une chose nécessaire. Mais soyons bien clairs également au sujet d’une autorité si complète qu’elle atteint à l’infaillibilité personnelle et à la représentation personnelle de l’Innommable [comprendre : « Jésus »]. Cette autorité personnalisée nous est étrangère, et en définitive, elle est hostile à nos intérêts, parce qu’elle est hostile à l’Avènement. Certains attirails de la fonction papale sont faciles à adapter pour devenir utiles à l’Avènement. Mais la papauté proprement dite constitue un obstacle qu’il nous faut considérer avec crainte. Elle est mortellement redoutable parce qu’on a affaire avec elle à une dangereuse réalité. Une réalité de l’Esprit. Un fragment d’Altérité qui est unique, inconciliable avec le progrès du Nouvel Ordre Mondial que nous envisageons ; et inconciliable en fin de compte avec l’Avènement dont nous sommes les hérauts. […] À cet instant critique de notre guerre, nous qui sommes de l’Esprit devons bien voir que nous sommes en contact avec la réalité de l’Esprit. L’Esprit Contraire, mais l’Esprit quand même. […] Plutôt que de nous garder contre le pouvoir de cette fonction, nous allons le faire nôtre. Voici quelle doit être notre Décision Catégorique, quel doit être l’objet de notre programme de travail au cours des cinq à sept années favorables qui nous restent : nous approprier la fonction papale, avec toute sa résilience. Et dans ce but, veiller à ce que son titulaire soit un homme sur qui nous puissions compter pour s’adapter à nos besoins. […] Options limitées qui sont au nombre de trois : persuasion, liquidation, démission. […] l’installation d’un titulaire amical [comprendre : « un autre Pape »] […] . Ainsi éviterons-nous de forcer l’Esprit Contraire à évacuer une maison amie pour en trouver aussitôt une autre où s’installer, car il n’y aurait aucun intérêt pour nous à agir de la sorte. Non, le candidat au remplacement du titulaire actuel du poste sera quelqu’un qui devra bien connaître nos objectifs, les approuver à tout le moins, et même se montrer pleinement disposé à collaborer à leur poursuite. […] Même si réussissions à éliminer physiquement et ouvertement le titulaire actuel du poste. […] liquidation progressive. […] l’Option choisie. Le Choix Catégorique par lequel nous atteindrons notre objectif est la démission. En un mot comme en cent, le titulaire actuel du poste sera incité à en démissionner, et sans avoir à subir de préjudice. Une démission volontaire du Pape, à ce moment crucial marqué par la division et la désunion entre catholiques romains laïcs, et même entre ecclésiastiques romains, constituerait un puissant signal. » (p. 155)

« Cela étant, nous proposons que soit mis en œuvre un programme qui permettra de retirer son pouvoir autoritaire à la fonction pontificale. Un programme, en outre, qui transformera l’unité elle-même en un facteur opératoire essentiel à l’avancement de notre projet. » (Channing, p. 162)

Sorte d’unité de façade, où le Pape est en fait recadré. Inversion des autorités : « Nous considérons évidemment comme essentielle la démission de l’actuel Pontife, mais notre objectif ultime est bien plus ambitieux. Nous obtiendrons des évêques eux-mêmes – et je parle d’une majorité écrasante des quatre milles évêques du monde – un instrument officiel et canoniquement valide que nous avons judicieusement appelé ‘l’Esprit Commun des Évêques’. Si nous réussissons, ce ne sera plus le Pape qui imposera l’unité. Ce seront les évêques eux-mêmes qui imposeront un Pape d’unité. Un Pape avec lequel ils pourront se sentir confortablement unis en tant que corps épiscopal. En d’autres termes, l’Esprit Commun de Évêques devra logiquement consister, d’une part à percevoir le Pape non comme le Vicaire du Christ, mais comme le Vicaire de Pierre, premier Évêque de Rome, d’autre part à percevoir la totalité des évêques – ensemble et égaux entre eux – comme le Vicaire collectif du Christ. » (Channing, p. 163) ; « L’Esprit Commun des Évêques : l’actuel Saint Père n’est pas un Pape d’unité. L’Esprit des Évêques nous impose de chercher un Pape d’unité. » (p. 164)

Projet de Maestroianni : « doter son organisation ecclésiale d’une nouvelle forme d’unité interne et pour amener ladite organisation vers une nouvelle forme d’unité avec la société des nations. […] orienter même les évêques les plus conservateurs vers la compréhension intime de la mesure exacte dans laquelle les faveurs et considérations qu’ils attendaient des autorités laïques dépendaient de l’édification d’un nouveaux type de pont entre eux et le monde. » (Maestroianni, p. 281) ; « élaborer les mécanismes bureaucratiques les plus finement perfectionnés » (p. 282) ; « Il faudrait que tout se fasse vite, mais avec de la méthode et un soin tout professionnel. » (p. 282) ; « Comme à son habitude, Maestroianni était confiant. » (p. 286)

« agent de changement » (p. 296)

« Différents niveaux de conviction auxquels se situent nos évêques quant à la question de l’unité. 1° – Tous, sans exception, soulignent l’importance vitale de l’unité entre eux-mêmes et la papauté. Cela, c’est le premier niveau de conviction, le plus bas niveau de conformité. 2° – Au deuxième niveau, un nombre plus réduit, mais appréciable d’évêques estiment que l’unité souhaitée doit être perçue comme une relation non pas entre le Pape et chaque évêque pris individuellement, mais entre le Pape et les conférences épiscopales régionales et nationales. C’est capital pour nous, parce qu’aux yeux de ce groupe, toute panne relationnelle peut être réduite à une question de grippage bureaucratique. 3° – Également prometteur est un petit groupe d’évêques qui imputent l’absence d’unité à un conflit de personnalités. En un mot comme en cent, ces prélats estiment que la personnalité du Pape slave s’oppose au développement de l’unité souhaitée. 4° – Et cela nous amène au niveau de perception supérieur, où ne figurent pour le moment qu’un très petit nombre d’évêques. À ce niveau de conviction raréfié, on estime que pour le bien de l’unité et en bonne conscience pontificale, le Pape slave devrait démissionner et permettre au Saint Esprit de choisir un Pontife capable de promouvoir et faire fructifier cette unité. » (Cardinal Pensabene, p. 295)

« Bien que je n’aie nullement la foi chrétienne, M. Gladstone. Il me faut reconnaître que ce Jésus de l’histoire a été le plus grand professeur que la terre ait jamais porté. Il s’est rendu littéralement en tous lieux, faisant du bien à tout le monde sans distinction, comme votre Bible le relate avec clarté. Assurément, il était envoyé par une providence divine. N’importe quel homme intelligent est forcé de le reconnaître. » (Pr Channing à Paul Gladstone, p. 319) ; « la tristesse de la voix du Dr Channing, tandis que celui-ci déplorait l’animosité partisane qui régnait si manifestement entre les différentes dénominations chrétiennes chargées de gérer le Saint-Sépulcre. ‘N’est-ce pas là un spectacle indigne, M. Gladstone ? Même ici, les Franciscains catholiques romains, les prêtres orthodoxes orientaux, les prélats coptes et tous les autres se battent pour être les principaux gardiens des lieux.’ ‘C’est honteux’, convint tristement Benthoek. ‘Il est vraiment temps que nous nous rassemblions tous’. Channing évoquait la force de la tradition et le besoin ressenti par toutes les personnes à l’esprit religieux de revivre ce qu’il appelait ‘les événements fondateurs de leur tradition’, Paul Gladstone éprouvait un vrai sentiment d’appartenance. » (p. 319)

« en dépit de sa ferveur sédévacantiste, Traxi Le Voisin avait sans doute raison : avant longtemps, les fidèles allaient se retrouver sans prêtres. » (p. 333)

« dé-romaniser et américaniser les églises de son diocèse » (p. 344)

« leur unité perdue avec le Saint Père […] Conférences nationales et régionales des évêques […] Chaque prélat qu’il rencontrait semblait accorder plus de poids à ces conférences qu’au Saint Siège. Rome avait cessé d’être le centre de l’autorité ; elle n’était plus que le centre de l’autorité ; elle n’était plus qu’un centre d’autorité parmi beaucoup d’autres. Enfin, Christian ne trouvait nulle part la moindre trace d’affection pour le Pape slave ni le moindre signe de profond respect pour lui. » (p. 356) ; « Conférences épiscopales qui poussent comme des champignons partout dans le monde. » (p. 359)

Les francs-maçons essaient, par leur tentative de putsch, de « mettre de l’ordre dans la maison. C’est le Saint Père qui devrait répondre de la manière dont il laisse les choses échapper à tout contrôle. Maestroianni et ses potes cherchent à rendre son équilibre à l’Église » (p. 359) ; « sorte de cabale » (p. 360)

« plainte contre la politique papale, que lui-même ne comprenait pas non plus. » (Slattery, p. 359)

« Le Cardinal Azande, c’est devenu un lèche-bottes. » (p. 359)

Humanisme intégral : « Ce qui est important, ce n’est pas d’appartenir à l’Église Catholique Romaine, c’est d’appartenir à la famille humaine. » (Paul Gladstone, p. 418). « Et le Salut, Paul ? » lui demande son frère prêtre Christian. Discours de Paul : « L’important – ce qui est du Christ – c’est de construire des passerelles de compréhension. Nul besoin pour ça d’être prêtre, ni même catholique. Et je ne suis pas le seul à le penser, Christian. Tout ce que tu as à faire, c’est de relire les principaux documents du Deuxième Concile du Vatican. […] Tu sais que ‘Gaudium et Spes’ insiste sur la grande valeur de toutes les religions. Elle nous dit que nous devons les respecter toutes, d’autant plus que Dieu a permis leur développement. » (p. 419) Réponse de Christian Gladstone : « Écoute, Paul ! Nous savons tous les deux que rien dans le Christianisme n’exhorte à construire un paradis matériel. C’est peut-être triste à dire humainement parlant, mais c’est un fait. Et ce qui est même pire de ton point de vue, c’est qu’il n’y aura jamais de paix entre le Christianisme et le monde. La Parole de Dieu en témoigne. Le monde est le domaine du Prince, nous a dit Jésus. Il nous a dit que notre raison d’être sur terre était non pas d’y construire un paradis, mais d’y gagner le salut qui nous ouvre le Paradis. Il nous a dit que le seul moyen d’y parvenir était de coopérer avec Lui. Avec les mérites qu’Il a gagnés pour nous, dont Il nous a convaincus par Ses paroles précises et Ses œuvres précises, et qu’Il nous communique par Ses Sacrements. » (p. 420) ; « Et je tiens de source sûre que mon appartenance à la Loge ne fait pas de moi un proscrit de l’Église. » (p. 421) ; « indépendance de jugement » (p. 420)

« si tu décides d’aller te confesser à nouveau […] cet homme a perdu la foi. C’est malheureux, mais il n’est pas le premier clerc à qui c’est arrivé ; et au vu des temps que nous vivons, il ne sera pas le dernier non plus. » (Christian parlant de ses collègues clercs, p. 422)

« Vatican II n’a pas été convoqué comme Concile dogmatique. Ni ‘Gaudium et Spes’, ni tout autre document issus du Concile n’a donc valeur de dogme. » (Christian Gladston, p. 423)

« son frère avait la sincère ambition de réparer le monde, sa misère et sa pauvreté. Mais comment Paul avait-il pu perdre de vue la signification de l’Incarnation que l’on s’apprêtait à célébrer ? […] Paul Gladstone avait perdu la foi. » (p. 423)

« À mon âge, je me rends compte que ce Concile nous a donné une nouvelle ecclésiologie. Un nouveau départ. Une nouvelle structure constitutionnelle pour l’Église. Une structure dans laquelle le pouvoir du Christ comme Tête de l’Église sera dûment et harmonieusement exercé par tous les évêques, y compris le vénérable Évêque de Rome. Et vous, Père Gladstone – oui, même vous, par votre collaboration à cet office – contribuez puissamment à mettre en place cette nouvelle structure. […] Songez à cet unique mot : unité. Aux avantages que l’unité apportera à nos évêques, ainsi qu’à l’Évêque de Rome – notre Saint Père – tandis qu’ils guideront tous ensemble l’Église vers le prochain millénaire. » (Maestroianni, p. 441)

« Il est exact que Rome elle-même a été dépouillée de son antique manteau de vénération religieuse. Cette Cité Éternelle a été envahie par le mystère d’iniquité, dont la banalité et l’indifférence y infectent chacun à un degré ou à un autre. » (Cessi Gladstone, p. 455)

« Les deux tiers au moins des évêques qu’il avait rencontrés maintenaient une opposition active au Pape slave. Sa Sainteté était ‘rétrograde’, expliquaient-ils. Sa Sainteté était ‘moyenâgeuse’. Sa Sainteté était un ‘chef minable’. Sa Sainteté était ‘l’homme qu’il ne fallait pas pour diriger l’Église’. Sa Sainteté avait ‘une volonté chancelante’, était ‘bien en peine de traiter avec sa hiérarchie’, ‘incapable d’exercer le gouvernement pontifical’. Christian constata que les évêques américains avaient un autre point commun : leur intense inimitié pour Rome. Ils détestaient quiconque venait de l’extérieur pour leur dire ce qu’ils avaient à faire. ‘Le Catholicisme doit être différent de ce côté-ci de l’Atlantique’, soulignaient certains. ‘Nous sommes en train d’élaborer pour l’Amérique un Catholicisme nouveau et vibrant’, se vantaient d’autres. ‘Qu’il n’y ait plus ici de visites papales’ exigeaient-ils tous. ‘Ce n’est pas Rome ou le Pape, c’est notre Église américaine qui fixe le cap vers le vingt-et-unième siècle.’ » […] « C’est une révolte contre l’autorité centralisée. […] ‘Dites à Rome de nous laisser tranquilles’ : telle était l’idée maîtresse que les évêques américains voulaient que Gladstone transmît de leur part au Vatican. » (p. 483)

« Écoutez, Christian. Si c’est la corruption de la foi que vous cherchez à comprendre, la première chose à voir est l’effet corrosif de l’autoprotection. Une majorité d’évêques sont des hommes bien au sens ordinaire du terme. Comme beaucoup d’autres hommes bien, tout ce qu’ils veulent, c’est garder leur emploi et réussir leur carrière. Leur corruption tient à ce qu’ils n’élèvent pas la voix contre la corruption qui les entoure. Ils sont corrompus en ce sens qu’ils laissent l’Église se délabrer tandis que leurs paroissiens bêlent comme des agneaux conduits à l’abattoir par les chiens. […] La vérité, c’est qu’un credo différent est en train d’apparaître au sein de cette Église. Il s’agit d’une logique dépouillée du Logos. Ce n’est pas le credo de l’Évangile de Jean, le Verbe Qui était Dieu et avec Dieu. Ce n’est pas le credo du Verbe fait chair. Dans ce credo expurgé auquel adhère la prétendue ‘Église américaine’, la chair s’est faite verbe. Et ce verbe, c’est le mot ‘numérique’. […] Voici le nouvel évangile selon lequel nous autres évêques vivons par les temps qui courent. Voyez à quoi ressemble désormais la sollicitude pastorale. […] La vérité, c’est que la vie et la pensée, ainsi que la foi même sont en cours de numérisation. […] De plus en plus, les informations auxquelles nous nous en remettons pour diriger nos diocèses et nos paroisses proviennent d’un réseau d’ordinateurs qui fusionne tout un monde unique. La religion – et la morale reposant sur elle – se voit ainsi réduite à des flux incessants de zéros et de uns. Et il y a quelque chose dans ce traitement – ou peut-être dans la manière dont il est utilisé – qui dépouille les faits de toute signification surnaturelle, comme les épis de notre bon maïs du Kansas sont dépouillés de leurs spathes. Ce seul mot ‘numérique’ […] fait du Catholicisme romain – religion qui doit adhérer à la vérité ou mourir – une culture qui doit changer avec le monde ou être abandonné au bord de la route. […] ‘Résurgence œcuménique. Renouveau social. Égalité des genres. Bible et formation informatique. Facilitateurs sociaux. Facilitateurs catéchétiques. Facilitateurs liturgiques. Développement pastoral programmatique. Task forces. Équipes ministérielles. Résolution des problèmes. Guérison des collectivités. Inculturation. Prière horizontale. Éducation axée sur les objectifs. Réalité virtuelle. Ministère collaboratif. Concept de don. Planification stratégique’. Voilà, mon jeune ami, ce qu’est le vocabulaire numérique de la foi en Amérique. C’est un vocabulaire qui a l’air subtil, mais qui est en réalité incroyablement primitif, car il n’évoque que des images matérielles. Or, aucune image matérielle ne saurait exprimer la dimension immatérielle de la vie. Plus on pense en ces termes, moins on est capable d’une pensée qui fasse du surnaturel le socle fondamental de toutes choses. Il devient même carrément impossible de penser en termes de réalité surnaturelle. Si les mots sont réduits à de simples images, et si tout est rendu matériel, comment est-il possible de penser en fonction de l’amour d’un Dieu Qu’aucun homme ne peut voir ? Comment est-il possible de penser à l’Incarnation, au Sacrifice, à la Résurrection et à l’Ascension du Fils de ce Dieu ? Dans ce nouveau vocabulaire de la foi, tout commence à nous échapper et à dériver dans le cyberespace. » (l’Évêque James McGregor à Christian Gladstone, pp. 484-487) ; « défection de nations entières fonçant sur l’inforoute à la vitesse de la lumière. » (p. 488)

« Le Cardinal Palombo parla du Général des Jésuites Michael Coutinho comme d’un nom à surveiller. Comme d’un homme désireux de voir apporter des modifications et des adaptations à la loi disciplinaire de l’Église touchant à la contraception, par exemple, ou encore l’avortement et la recherche sur l’embryon. Comme d’un homme qui ne serait pas opposé non plus à ce que l’Église changeât de position sur l’homosexualité, le mariage des prêtres et l’ordination des femmes. Bref comme d’un homme de l’avenir. » (pp. 506-507)

« Rome à ses chambellans comploteurs » (p. 518)

« Trop de prélats s’intéressent à ce qui n’en vaut pas la peine, arcboutés qu’ils sont sur leurs propres ambitions. Je crois que les évêques manifestent, par ce silence, l’espoir inexprimé d’assister à la fin d’un pontificat dont la plupart ne sont pas satisfaits. » (Sanstefano, p. 521)

« Les gens croient que le Pape peut faire ce qu’il veut. Si seulement ils savaient ! Le Pape doit écouter ses évêques et son peuple. » (Mgr Sanstefano, p. 521)

« Notre clergé est composé soit d’hommes âgés, fatigués, déboussolés et complètement perdus, soit d’hommes jeunes théologiquement ignorants et effrontément modernistes dans leur conception de la foi religieuse et du comportement ecclésiastique. » (p. 545)

« Le Cardinal Palombo expliqua au Saint Père qu’ils souhaitaient tenir un service œcuménique dans la Basilique Saint Pierre à titre de réparation pour la responsabilité et la culpabilité des chrétiens dans l’Holocauste hitlérien. ‘Nous aussi, nous sommes l’Église, et Pierre n’est pas au-dessus de tous.’ Le Frère Jérémie lui-même avait inclus dans ses propositions le retrait de tout Crucifix et même de toute Croix durant la cérémonie ; car ces symboles, avait-il dit, rappelaient de douloureux souvenirs aux Juifs. » (pp. 571-572)

« Votre autorité pontificale n’est plus absolue. » (p. 587)

« Ils n’ont plus le vin de la foi. » (p. 595)

« Rome et la papauté font désormais l’objet non plus d’une obéissante dévotion, mais au mieux d’une simple et vague vénération romantique. » (p. 593)

Argument : obligation de la concertation et de la connaissance pour qu’un argument soit jugé juste : « Comment cela a-t-il pu se produire sans que nous en soyons informés ? » (Amiral Vance, p. 604) ; « nouveau voyage du Pape – le 94e » (p. 608)

« le clergé orthodoxe russe – qui déteste le Pape » (p. 609)

« Le but réel est de présenter comme dénuée de portée toute déclaration législative de ce Pape. Et le véritable message que l’on compte faire passer ainsi, c’est que le Pape n’a aucune importance, ne compte plus du tout. Ce qui compte, ce sont les évêques. Ce sont les laïcs. Ce sont les Congrégations romaines. En définitive, ce qu’il s’agit de faire entendre, c’est que l’Église a dépassé ce médiévalisme qui a pour nom papauté. » (p. 625)

« Ce Pape-là n’est pas très franc du collier » (p. 630)

« pléthore de filles enfants de chœur et de femmes ministres eucharistiques » (p. 637)

Cardinaux francs-Maçons : Coutinho, Palombo, Karmel, sont décrits comme des « progressistes radicaux » (p. 639)

« C’est un problème de crédibilité. Celle du Saint Père. » (p. 659) ; « Dites-lui que vos gouvernants ne croient pas en sa parole. » (p. 661) : Parce qu’on ne croit pas en vous ou qu’on ne vous comprend pas, c’est vous qui avez tort et qui ne vous exprimez pas bien

« Chi mangia Papa… » : « Quiconque mange le Pape en meurt. » (p. 704)

« l’extraordinaire vitesse à laquelle l’armature de l’Église catholique romaine s’était détériorée. Chris avait toujours jugé inexplicable qu’une structure ecclésiale aussi solide et aussi vivante eût été liquidée en l’espace de quinze ans seulement – laps de temps assez bien délimité, puisque, ayant commencé avec la clôture du Deuxième Concile du Vatican en 1965, il avait duré jusqu’à la fin des années soixante-dix. Ç’avait été comme si, par exemple, le Canal de Panama s’était soudain vidé de son eau. » (p. 706)
 
 

5 – HOMOSEXUALITÉ DANS LE CLERGÉ

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« Furent présentés ensuite un membre du plus grand groupe d’hommes des États-Unis se faisant appeler ‘ex-prêtres’ et un éminent représentant de Dignity, l’organisation catholique romaine des prêtres et des laïcs activement homosexuels. » (p. 347)

« L’activité homosexuelle était un mal intrinsèque que l’Église ne saurait approuver. » (p. 370)

« La propagation de l’homosexualité active dans les séminaires d’Amérique du Nord comme dans l’ensemble du clergé. » (Pape Jean-Paul II, p. 370) ; « une homosexualité et une pédophilie cléricales apparemment devenues frénétiques ; les contours d’une profonde crise morale. » (p. 384)

« Mais tous les pédophiles ne pratiquent pas le culte satanique. Il se trouve sans doute bon nombre d’hommes capables de détecter systématiquement un comportement homosexuel de type ordinaire. » (Slattery, p. 385) ; « le comportement homosexuel ordinaire » (p. 385)

« La Maison des Saints Anges – nom de ce monastère – avait la réputation d’être un havre pour plusieurs membres de l’Ordre ayant une orientation homosexuelle. » (Père Malachi Martin, La Maison battue par les vents (1996), pp. 448-449)

« Ne perdez jamais de vue que la sexualité et le satanisme constituent la nitroglycérine des relations humaines. En termes concrets, cela veut dire que vous allez être dangereusement exposés à la versatilité des menteurs et aux pulsions irrationnelles des passions aveugles. » (Lucadamo, p. 450)

« Les titulaires d’office ecclésiastique ont tous deux terreurs : la faillite financière et le scandale public. Ils redoutent ces deux choses davantage que le jugement du Ciel ou les peines de l’Enfer. » (Lucadamo, p. 450)

« Il existe un système de protection mutuelle qui va de la Chancellerie d’O’Cleary jusqu’au Collège des Cardinaux. Et beaucoup de types qui voudraient en sortir n’en ont pas le cran. Un groupe de prêtres homosexuels, vœux rompus, de vocations avortées et de trahison abyssale de la confiance que leurs congrégations avaient placée en eux. Ce club ecclésiastique pratiquant l’homosexualité et la pédophilie comprenait aussi le clergé de haut rang, jusqu’à des évêques auxiliaires et titulaires. Cela fonctionnait comme une mafia cléricale. […] Innocent ou non, quiconque vendait la mèche était sûr de finir comme lui, isolé et enterré sous une avalanche de contre-accusations. » (Père Michael O’Reilly, p. 466 à 481) ; « des évêques mutaient continuellement leurs jeunes amants de paroisse en paroisse » (p. 481). « Dignity, Lambda, Act Up ou Queer Nation » (p. 482) ; « nombre croissant d’ecclésiastiques activement homosexuels, de la complicité de certains évêques avec les pratiques en question et de la connivence que montraient vis-à-vis d’elles ceux qui n’y étaient pas directement impliqués. » (p. 484) ; « un réseau plus vaste qu’aucun de nous d’une s’y attendait. » (p. 498) ; « l’homosexualité était un mode de vie ‘parfaitement acceptable’ » (p. 580)

Dominicains homos : « Ce qui lui meurtrissait l’âme, c’était la malignité des Dominicains entre eux. D’une manière troublante, ses frères religieux de la Maison des Saints Anges constituaient un groupe d’hommes ayant choisi de vivre ensemble et excluant tout esprit qui leur était étranger. » (p. 472)

« un ordre d’exclaustration » (p. 502)

Homosexualité et satanisme : « La documentation montrait que l’activité homosexuelle et le satanisme rituel avaient atteint un niveau organisationnel au sein du clergé américain, mais parce que les mêmes noms et les mêmes lieux revenaient dans chacune des deux séries de données. » (p. 532) ; « connexion de fait entre l’homosexualité pédophile et le satanisme ritualiste au sein du clergé » (p. 533)

Homosexualité et satanisme : « Il apparaissait tout à coup comme incontestable que l’organisation catholique romaine comprenait désormais – pendant le pontificat de Jean-Paul II en cours – un contingent permanent de clercs qui adoraient Satan et qui aimaient ça, d’évêques et de prêtres qui sodomisaient des jeunes garçons et se sodomisaient entre eux, ainsi que des religieuses qui accomplissaient des ‘Rites noirs’ de la Wicca et qui entretenaient des relations lesbiennes à l’intérieur comme à l’extérieur de la vie conventuelle. […] Non seulement il s’accomplissait des rites et des actions sacrilèges aux Autels du Christ, mais cela se faisait avec la connivence ou, du moins, la permission tacite de certains Cardinaux, archevêques et évêques. La liste des prélats et des prêtres concernés avait de quoi causer un énorme choc à quiconque la découvrait. Au total, ces hommes ne formaient qu’une minorité comprise entre un et dix pour cent du clergé total. Mais parmi cette minorité, nombreux étaient ceux qui occupaient des positions incroyablement élevées par le rang et l’autorité au sein des chancelleries, séminaires et universités. De ces deux faits, le plus crucifiant pour le Pape slave était le pouvoir d’un tel réseau, si disproportionné eu égard au statut minoritaire de la mouvance en question dans les rangs de l’Église. L’influence prépondérante du réseau tenait d’une part aux alliances de ce dernier avec des groupes laïcs extérieurs à la sphère catholique romaine, d’autre part au nombre écrasant de professeurs des séminaires, des universités et des écoles catholiques affichant une opposition ouverte et comme allant de soi aux dogmes et enseignements moraux de l’Église. Mais il existait un troisième fait : C’était ce Souverain Pontife qui avait rendu une telle influence possible. Il avait vu la corruption. Mais sa décision avait été de ne pas excommunier les hérétiques. » (pp. 583-584)
 
 

6 – ASIE – ORIENTALISME

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« Il était difficilement croyable, selon eux, que l’épicentre du changement résidât dans les terres captives situées entre l’Oder Polonais et la frontière orientale de l’Ukraine. » (p. 43)

Confucianisme : « L’une des choses auxquelles Yusai tenait dans son confucianisme était de pouvoir cultiver des images et des métaphores sans leur reconnaître de fondement dans la réalité, leur objet n’étant que de conférer une élégance romantique aux événements merveilleux de la vie. Au cours de son évolution multiséculaire, le confucianisme avait sagement abandonné les fondations théologiques de l’antique animisme chinois. Mais tout aussi sagement, il avait laissé une partie de son langage bizarre s’absorber dans un humanisme conventionnel pour ne mettre que mieux en évidence le matérialisme brutal de l’existence. La famille Kiang reconnaissait volontiers la divinité des dieux et déesses, ainsi que tout le reste du bazar de cette religion, mais d’une manière extrêmement concrète et éclectique : servez-vous en à votre fantaisie, mais ne vous en embarrassez pas si ça ne veut rien dire pour vous. » (Yusai, p. 270) ; « Son esprit confucianiste, son idée de l’ordre et de la tranquillité, cette mentalité qui la mettait à l’abri de la perplexité comme de la superstition, c’étaient ces qualités que Paul chérissait en Yusai. » (p. 271) ; « son désir confucianiste de maîtriser l’incertitude et le doute » (p. 274) ; « communiquer au moyen de cryptogrammes » (p. 275).

« Jadot lui a même raconté qu’être une bonne confucianiste, c’est pareil que d’être une bonne catholique. » (Christian Gladstone face à sa nièce, p. 546)
 
 

7 – PAPE SLAVE

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« Si vous acceptez de devenir Pape, lui dit ce jour-là le vieux prélat (Daniel Sadowski à JPII), vous serez le dernier de ces temps catholiques. Comme Simon Pierre lui-même, vous serez à la jonction entre une ère qui finit et une ère qui commence. Vous présiderez à la finale suprême de la partie d’échecs pontificale. Et vous le ferez alors même que les factions antipapales présentes au sein de l’Église ont pris virtuellement les commandes de ses institutions, agissant ainsi au nom du Concile Vatican II lui-même. » (p. 47) ; « Le bientôt Pontife avait compris le caractère irréversible du changement accompli d’ores et déjà dans cette organisation ecclésiale. On avait transformé la structure traditionnelle de l’Église universelle en tant qu’institution visible et organisation active. » (p. 48)

« Lorsque, par milliers, les évêques commencèrent d’introduire des enseignements non traditionnels dans leurs séminaires, de laisser la plaie de l’homosexualité prospérer dans leur clergé, ou encore d’adapter les cérémonies catholiques romaines à l’une ou l’autre d’une demi-douzaine d’ ‘inculturations’ – rituels New Age, ‘hindouisation’, ‘américanisation’ -, le Pape slave ne prit aucune mesure contre les coupables des hérésies et immoralités supposées ou réelles. Il laissa faire. » (pp. 49-50) ; « Le Pape slave a visité toutes sortes de temples, de sanctuaires, de bois sacrés, de saintes grottes, il a bu des breuvages magiques, mangé des nourritures mystiques, accepté le signe de divinités païennes sur son front, parlé d’égal à égal avec des patriarches hérétiques, des évêques schismatiques, des théologiens coutumiers d’erreurs doctrinales, allant jusqu’à les accueillir dans la Basilique Saint-Pierre et à concélébrer une liturgie sacrée avec eux. Or, quelques scandaleuses qu’eussent été ses actions accomplies en tant que Pape, il ne s’en est jamais expliqué et ne s’est nullement excusé de ne pas l’avoir fait. Il n’a mentionné que rarement le nom sacré de Jésus-Christ en s’exprimant devant les foules ; il a volontiers retiré le Crucifix et même le Saint Sacrement de l’Eucharistie quand ses hôtes non catholiques et non chrétiens trouvaient ces signes du catholicisme romain trop désagréables à leurs yeux. En fait, jamais il ne s’est présenté comme un catholique romain, et jamais il n’a parlé de son Église comme de l’Église Catholique Romaine. L’un des principaux résultats de la permissivité du Pape slave et de la ‘démocratisation’ de son pontificat aura été une diminution générale de l’autorité papale sur les évêques. Dans un rapport confidentiel, par exemple, plusieurs évêques ont émis carrément, sinon publiquement la plainte suivante : ‘Si ce Pape arrêtait de parler d’avortement, d’insister sur la contraception comme étant un mal et de condamner l’homosexualité, l’Église pourrait devenir un partenaire joyeux et prospère de la société des nations qui est en train de naître’. Aux États-Unis, l’élégant évêque Bruce Longbottham, du Michigan, a martelé de son côté : ‘Si seulement ce cabotin que nous avons pour Pape reconnaissait l’égalité de droit des femmes à devenir prêtre et évêque – voire Pape – l’Église entrerait dans sa glorieuse phase finale d’évangélisation.’ […] Le Pape avait vent de chaque objection, de chaque critique, et il priait sans cesse le Saint Esprit pour tout ce monde. ‘Dites-moi, Daniel, dit-il à son secrétaire au bout de trente minutes de vol, pourquoi croyez-vous que je me rends en pèlerinage au sanctuaire de Marie-Madeleine, à la Baume, maintenant de préférence à tout autre moment ? Je veux dire, pour quelle véritable raison ? » ; « une Sainte qui est partie en exil à cause de la gloire qu’elle avait vue sur le visage du Christ le jour de sa Résurrection. La force de supporter mon propre exil. » (pp. 50-51)

« Toutefois, cette organisation avait maintenant à sa tête un Pape qui, malgré son impuissance et ses prises de position publiques, n’approuverait pas l’épuration la plus importante de toutes : celle de la fonction pontificale qu’il occupait. Or, il fallait que cette fonction fût épurée, expurgée de toute autorité personnelle. Son occupant – le Pape – devait donc être inséré dans la collectivité des évêques et exercer en son sein la même autorité que tous les évêques ensemble, en tant que l’un d’entre eux et rien de plus. En théorie, la solution de ce problème était assez simple : il suffisait que l’actuel occupant de l’office en question disparut de la scène mondiale. Mais le retrait d’un Pape vivant n’est pas chose facile à réaliser. À l’instar d’un retrait d’explosifs, cela doit toujours se faire avec patience, avec confiance, avec délicatesse. Dans la mesure où ce Pape, en particulier, s’était assuré une place extrêmement solide de dirigeant mondial, il importait de bien veiller à ce que son retrait ne perturbât en rien l’équilibre accepté et essentiel des affaires internationales. En attendant, il se posait au sein même de la hiérarchie de l’Église la question cruciale de l’unité. » (p. 52)

« Expliquez-moi pourquoi ce Saint Père n’exclut pas simplement de nos séminaires tous les théologiens qui y enseignent l’hérésie et l’erreur morale. Pourquoi il ne fait rien contre les Messes blasphématoires, contre la pratique de la sorcellerie par des nonnes, contre l’abandon par des nonnes de tout semblant de vie religieuse, contre le concubinage d’évêques avec des femmes, contre l’homosexualité active de certains prêtres qui ont la charge ministérielle de congrégations d’hommes et de femmes homosexuellement actifs, eux aussi, contre la pratique de rites sataniques par des Cardinaux, contre les prétendues annulations de mariage qui ne sont que des paravents pour de vrais divorces, contre l’emploi par des universités prétendument catholiques de professeurs et d’instituteurs athées et anticatholiques. Vous ne pouvez pas nier que tout cela est vrai, Padre. Et vous ne pouvez pas êtres surpris de mon malaise. » (Gladstone à Carnesecca, p. 88) « C’est depuis l’intérieur même du Vatican que le siège est mis. » (p. 89) ; « Ce Pape slave était en quelque sorte prisonnier dans son propre Vatican. » (p. 89) ; « S’il est prisonnier, comme vous le dites, c’est peut-être parce qu’il est tout bonnement consentant depuis le début. C’est peut-être parce qu’il laisse se commettre tous les abus de pouvoir et tout ce qui dévie du devoir apostolique, à Rome aussi bien que dans chaque province de l’Église. » (p. 89) ; « Il y a dans tout cela quelque chose de radicalement instable… » (p. 89)

« Pape de l’unité » (p. 53)

« Laisser entendre que le Pape actuel n’était en aucun cas un Pape d’unité, ou même seulement qu’il ne l’était peut-être pas. » (p. 53)

Sainte Baume : « Le Pape est censé être en train de prier dans les montagnes de France ! » (Maestroianni p. 54) – actualité (le Pape François s’apprête à y aller) ; « Ce sanctuaire n’est qu’un pieux canular. J’adorerais présenter à notre Saint Père quelques proches associés à moi qui sont bien placés pour affirmer que Marie-Madeleine n’a jamais mis les pieds hors de Palestine. Et tout irait mieux pour nous, Éminence, si notre Souverain Pontife n’avait lui-même jamais mis les pieds à Cracovie ! Ce ne sont pas de pieuses méditations, fussent-elles d’un Pape, qui vont résoudre les problèmes de l’Église. » (Svensen à Maestroianni, pp. 72-73)

« le caractère intermittent du pontificat du Pape slave en évoquant le contraste entre une fermeté extrême et obstinée sur la morale sexuelle et un laxisme apparent sur les anciennes doctrines bien établies relatives aux êtres qui ont pu sauver leur âme et à ceux qui ont eu leur récompense ici-bas. Le crépuscule en train de s’étendre sur son pontificat le recouvrait lui-même très vite, jouant avec les facultés de perception de tout le monde et rendant l’évolution des choses plus dangereuse à chaque minute qui passait. Ainsi le crépuscule papal s’abattait-il sur tous ceux – amis, collaborateurs et ennemis – que concernait ce pontificat. À la dernière minute, toutefois, lorsque la nuit tomberait définitivement sur celui-ci, il serait difficile de déterminer qui offrirait le spectacle le plus pathétique : la masse des fidèles catholiques romains ? Ceux qui servaient le Pape slave au prix de grands sacrifices personnels ? Ou bien le Pape slave lui-même ? Bien entendu, il y avait ceux qui, au Vatican comme dans le reste du monde, se réjouissaient de ce crépuscule dans lequel ils voyaient un agréable compagnon de leur propre croisière des extrêmes. » (pp. 351-352)

« Pourquoi, au lieu de s’en prendre aux hérétiques, le Pape avait réservé ses foudres à Monseigneur Lefebvre, alors que ce dernier s’efforçait de défendre l’Église ». (Gladstone, p. 169)

« Je fais partie du laïcat de l’Église catholique romaine, quelque clairsemé qu’il soit de nos jours. En tant que telle, je puis dire à Votre Éminence que je n’ai pas besoin d’un Pape qui me serre la main et demande comment je vais. Je n’ai pas besoin d’un Pape qui me passe le sucre pour mettre dans mon thé tandis que nous nous détendons ensemble dans de bons fauteuils en papotant de ceci ou de cela. En d’autres termes, Éminence, je n’aime pas l’idée de prendre le thé avec le Vicaire du Christ comme si la Barque de Pierre était un yacht de plaisance. J’ai besoin d’un Pape dont je baise les pieds parce qu’il marche en la présence terrible de Dieu, qu’il vit dans le domaine réservé du Christ, dont il est le Vicaire. J’ai besoin d’un Pape qu’on approche avec un respect sacré, à cause de la sagesse dont Dieu a jugé bon de lui faire don et qui dépasse tous les calculs humains. J’ai besoin d’un Pape à vénérer parce que le pouvoir investi en lui par Dieu transcende son caractère finalement mortel et son chétif esprit humain. » (Cessi Gladstone, p. 455)

Tranposable à l’époque actuelle : « À certains égards, le Pape slave apparaît comme carrément permissif ; comme un véritable praticien de la macrogestion. Il se refuse à intervenir dans les affaires des niveaux supérieurs de la hiérarchie, notamment celles des évêques. Il se refuse à appliquer les lois interdisant aux ecclésiastiques de devenir francs-maçons ou prohibant l’emploi de filles comme enfants de chœur. Il se refuse à expulser les théologiens hérétiques. Il se refuse à mettre fin aux annulations de mariage abusives accordée par l’Église, bien que l’on en compte au moins cinquante mille par an. Il garde des milliers d’ecclésiastiques activement homosexuels, alors même qu’il exhorte les fidèles à observer les enseignements de l’Église en matière de morale sexuelle. Enfin, il se refuse à soutenir la prétention à l’infaillibilité dont il est censé jouir seul, ou encore à tirer parti du pouvoir monarchique absolu qui est son apanage en tant que Souverain Pontife. Manifestement, il ne se considère que comme un évêque très important parmi quatre mille autres évêques importants. » (Gibson, p. 515)

« Une fois devenu Pape, pourquoi a-t-il permis que l’Église arrive à ce point de corruption ? […] Le Pape et sa papauté n’ont plus vraiment d’importance, pas vrai ? » (Slattery, p. 530)

« Sur quelle épaule un Pape peut-il appuyer sa tête pour pleurer ? » (p. 581)

« Votre théologie n’est ni orthodoxe, ni traditionnelle, votre philosophie n’est pas thomiste, vous êtes un adepte de la phénoménologie. Vous avez lâché le clergé actuel de l’Église et une grande partie de ce clergé vous a lâché. Ils veulent ne plus vous avoir sur le dos, et ils veulent que ce soit immédiat et définitif. » (Sanstefano au Pape JPII, p. 589)

« Les documents du Concile Vatican II, tels qu’ils se présentent à l’heure actuelle, ne sont pas compatibles avec le Catholicisme romain traditionnel. Vous avez ainsi laissé foisonner l’erreur sans la corriger. » (p. 591)

« Pontifex maximus a nemini judicatur. » « Nul n’a le droit de juger le Pape. » (Sanstefano s’adressant au Pape, p. 591) ; « Vous êtes l’Oint de Dieu. Quiconque porte la main sur l’Oint périra. C’est ce que nous dit l’Écriture. » (p. 591)

« Ce Saint Père est un véritable croyant catholique. Je l’assure sur les bases de la foi catholique romaine. Il refuse d’abandonner les fondamentaux. En matière de morale, il maintient notre opposition catholique à l’avortement, à la contraception, à l’homosexualité, au divorce et aux règles d’airain de cette nature. En matière de dogme, il est le champion de toutes les croyances essentielles : la divinité du Christ, les privilèges de Marie, le Ciel, l’Enfer, le Jugement Dernier. Il ne variera jamais sur rien de tout cela. Certes, il est incompétent. Mais je suis disposé à soutenir qu’il ne serait pas Pape – qu’il ne pourrait être Pape – si le Christ ne voulait pas qu’il le fût. » (Damien Slattery, p. 638)

Concile Vatican II : « Même si cela nous insupporte, nous sommes en train de payer les violons de Vatican II, au cours duquel tous ces évêques semblaient dire, exprimant ainsi leurs intentions : ‘Nous ne savons pas ce que nous faisons au juste, mais personne – ni Dieu, ni le Christ, ni le Peuple de Dieu, ni le vaste monde de l’humanité – ne veut tolérer plus longtemps la monarchie absolutiste de la papauté.’ » (Slattery, p. 638)

« Écoutez-moi en tant que Pierre. En tant que représentant personnel de Dieu parmi les hommes. L’autorité de la fonction que j’occupe est l’autorité de Notre Seigneur Jésus. J’ai choisi de parler avec l’autorité dont j’étais investi ; pourtant, je n’ai pas choisi d’exercer cette autorité. » (Pape slave, pp. 695-696)

« Ce n’est peut-être pas le plus grand Pape que nous aurions pu espérer, mais il est le Pape. Et sans vouloir tenir des propos blasphématoires, mieux vaut un âne vivant qu’un lion mort. » (Chris Gladstone, p. 716)

« En imaginant la démission forcée de son ‘Pape slave’, l’auteur avait une vingtaine d’années d’avance sur ce qui allait se passer avec le remplacement le 13 mars 2013 de Benoît XVI (qui, en août 2015, se portait toujours bien) par François, qui fait beaucoup plus et mieux que son prédécesseur pour hâter la ‘modernisation de l’Église’, c’est-à-dire en fait l’avènement d’un post-christianisme à la fois syncrétique, laxiste, socialiste et mondialiste n’ayant strictement plus rien à voir avec le Catholicisme de toujours (François est allé jusqu’à déclarer qu’il n’existait pas un Dieu catholique…). Il faut croire que Benoît XVI n’allait pas assez vite et assez fort dans le sens voulu par les puissances qui tirent vraiment les ficelles de l’Église conciliaire, à savoir dans la construction du marchepied de l’Antéchrist à venir. » (p. 749)

« C’était par choix que le Pape avait relégué la panoplie du Catholicisme à l’arrière-plan. » (p. 765)

Musée de l’Homme à Paris : Temple de l’Humanisme intégral antéchristique (Partie 2)

Retrouvez la première partie sur ce lien.
 

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Comme par hasard, une exposition sur les Améridiens vient clore le Musée de l’Homme, et tout est centré sur la main.


 
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Prends ton avenir en MAIN !


 
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Délire super-primitiviste et écolo : l’Humain ultra-technologisé parviendrait à recréer et redevenir grâce à la Science une tribu primitive.


 
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Mythe du Beatus Ille, du « saint sauvageon » créé de toutes pièces par les Illuminati des Lumières


 
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Vive l’Humanisme intégral (Formules tautologiques : « Le chemin, c’est le chemin ! » ou encore « L’Avenir, c’est l’Avenir ! »)


 
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… avec Gérard (déguisé en Maître-Loup dansant la danse de la pluie)


 
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… et Jocelyne (déguisée en demi-déesse foufoulélé) (et attention : philosophe !)


 
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Wakatépé Baboune


 
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Répétez…


 
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après…


 
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nous…


 
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Vous…


 
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êtes…


 
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des…


 
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oppresseurs.


 
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Devenez…


 
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les oppresseurs de vous-mêmes…


 
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en vous victimisant…


 
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et en vous identifiant à des victimes lointaines. Bande d’Occidentaux néo-nazis !


 
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Nous ne formons tous qu’un conglomérat de peuples qui ne sont au fond qu’une seule tribu.


 
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Sur les écrans de télévision du Musée de l’Homme, diffusant des documentaires sur les Amérindiens (le Peuple choisi pour devenir LA référence du Peuple Universel Nouveau, régénéré), le visiteur se rend compte que le scientisme soi-disant pragmatique et terre-à-terre des idéologues naturalistes se métamorphose peu à peu en théisme anticlérical, en Religion naturelle.


 
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Les humanistes nous parlent l’air de rien du Pow Wow, groupe mystique qui célèbre la Terre et l’Homme minéralisé, animalisé, naturalisé, énergétique (il puiserait son énergie de la Terre-Mère, Pachamama)


 
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Ils nous prônent la force des incantations des tribus primitives.


 
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Encore et toujours cet évolutionnisme (vers le passé)


 
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L’idée d’une Religion Naturelle Universelle est très présente dans leur discours.


 
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L’Homme précolombien ou améridien…


 
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qui ressemble à l’Antéchrist (qui se définit comme « paradoxal », « blessure », « Homme invisible meurtri et coupé en deux », jusque dans ses masques)…


 
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serait le symbole universel de l’Homme Nouveau, mi-bionique mi-originel.


 
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Le bobo est très branché rituels, mais en les vidant de sacré et de Jésus. « Chez le bobo, tout est rituel, rien n’est sacré. » Il est capable de nous défendre le rosaire.


 
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Haaaaa! Je me disais aussi : ça manquait de canapés… (cf. code bobo n°13 « Canapé » dans Les Bobos en Vérité)


 
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À nouveau, l’être humain est réduit à une puissance énergétique (venue des plantes). La Force de Vie.


 
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L’Avenir… tu parles d’un but… (Il n’y a que pour Frigide Barjot et pour les progressistes qu’il en est un)


 
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La Religion Naturelle de l’Antéchrist


 
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Encore le processus mis à la place du but ou de l’origine


 
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L’Arche jusque dans l’architecture des bâtiments


 
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Credo de l’Humaniste athée : croire en l’Homme et à son processus de transformation


 
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Quête de l’immortalité par la recherche archéologique du passé et de la Nature curatifs


 
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Justification de la santé connectée


 
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La Nature est mon atelier : Discours typiquement maçonnique. Selon la Franc-Maçonnerie, l’Homme parviendrait à se reconstruire lui-même par la Nature et ses recherches technologiques-spirituelles sur Celle-ci. Dangers du naturalisme panthéiste (l’Homme transformé en Nature cosmique), de l’anthropomorphisme (plante à l’image de l’Homme), du zoocentrisme (plante à l’image de l’animal) et du fitocentrisme (se mettre dans la peau d’une plante et lui attribuer une sensibilité)


 
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La BlockChain : l’Arbre de la Connaissance de l’Antéchrist, bref la puce électronique (L’Empire Richard Branson)

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Je vous en supplie. Vous devez absolument écouter ces 4 minutes sur l’Antéchrist et la puce électronique, que j’ai entendues « par accident » dans mes écouteurs hier &16 octobre 2016) en marchant sur le chemin de la messe à Saint-Roch (Sachant que certains d’entre vous n’arrivent pas à l’écouter sur I-Tunes, j’ai retranscrit en intégralité l’interview ci-dessous en fin d’article). Étonnamment, c’était sur France Info, juste avant midi. Le journaliste Patrick de Saint-Exupéry y parle de l’Empire invisible de Richard Branson, un multimilliardaire blond, ancien patron de Virgin, possédant une île paradisiaque dans les Caraïbes (Necker Island), et qui a programmé le hold-up mondial que nous allons connaître d’ici peu, c’est-à-dire la Blockchain (ce que j’essayais de vous expliquer maladroitement dans l’article suivant) : ce processus informatique qui permet de suppléer à l’humain, et qui DÉSINTERMÉDIALISE tout (banque, école, notaire, politique, médias, Église, etc.) pour isoler l’être humain avec lui-même à travers une technologie invisible (de la taille d’une puce autocollante quasi invisible). La Blockchain, Patrick de Saint-Exupéry la décrit dans « Nous les Césars du Monde » dans la Revue 21. Alors s’il vous plaît, toute votre attention sur mon article. Le visage du Gouvernement Mondial antéchristique devient de plus en plus net. Et ce ne sont pas uniquement des cathos qui le dénoncent. Donc vous pouvez me croire !
 

 

P.S. : J’attire enfin votre attention sur le logo de la communauté d’Ethereum (Blockchain), qui rejoint exactement ce que j’ai décrit sur mon article sur le triangle, le V, le X et le W.
 

Ethereum DecentralizedAutonomous Organization (La décentralisation et l'autonomie sont les mots d'ordre du boboïsme)

Ethereum Decentralized Autonomous Organization (La décentralisation et l’autonomie sont les mots d’ordre du boboïsme)


 
 
 
 

Présentatrice : « Nous retrouvons au micro de ‘France Info’ Patrick de Saint-Exupéry, rédacteur en chef de la ‘Revue 21’. On s’intéresse aujourd’hui à Necker Island. C’est une île perdue au milieu de la Mer des Caraïbes. Un paradis fiscal qui appartient au milliardaire Richard Branson. Dites-nous tout. »

Patrick de Saint-Exupéry : « Richard Branson, c’est une légende. Quelques mots suffisent. ‘Virgin’. Voilà. c’est le propriétaire de Virgin. La musique, les disques, cet Empire qui s’est étendu avec les avions. Le Low Cost. C’est aussi une star avec son côté un peu playboy, avec ses longs cheveux blonds. C’est un homme qui sait faire parler de lui. Il a inscrit son histoire avec, entre autres, une provocation qui reste un concert des Sex Pistols devant Buckingham. Et ça a marqué les esprits à l’époque. Donc c’est un homme qui joue de la provocation, mais intelligente. C’est un homme qui est devenu multimilliardaire et qui est doté aujourd’hui de puissance de frappe extrêmement importante. C’est un homme qui est au cœur de ce qu’on appelle la modernité en marche. »

Présentatrice : « Et avec son argent, il a acheté une petite île qui fait partie des Îles vierges sur laquelle il a installé – certes c’est un paradis fiscal – une espèce de club des grands noms de la finance du monde entier ( ?) »

Patrick de Saint-Exupéry : « Oui. Il s’est créé son propre État. On est au milieu des Caraïbes. L’île s’appelle Necker Island. Il a fait construire sa résidence à Bali qu’il a ensuite fait déménager sur cette île pour l’installer. L’eau est à 30 degrés. Il fait tout le temps beau. On boit du champagne. On navigue entre le sexe et l’alcool revendiqués. Il a hébergé Lady Di sur cette île. Il reçoit ceux qui vont lui être utiles pour inscrire ses affaires dans la marche du monde. C’est donc un lieu très privilégié où se retrouvent quelques ‘Happy Few’ qui ensemble… et quand je dis ‘quelques Happy Few’, on a des conseillers de Clinton, on a des banquiers, on a des financiers, des investisseurs… »

Présentatrice : « Des hommes de l’ombre, vraisemblablement ( ?) »

Patrick de Saint-Exupéry : « C’est des gens qui ne sont pas très connus mais ce sont des hommes d’influence. Leur nom ne vous dirait rien. Si je vous dis comme ça ‘Hernando de Soto’, a priori, vous avez du mal à visualiser. Mais Hernando de Soto a été salué par Bill Clinton, l’ancien Président américain, comme le meilleur économiste de tous les temps. C’est un homme qui peut téléphoner en direct à Vladimir Poutine, et Poutine décrochera. Voilà le niveau d’influence ! Et donc voilà, Branson rassemble tous ces gens autour de lui, dans cette île. Il les accueille. Et puis on est dans une ambiance très feutrée. Et ils construisent l’avenir que vous découvrirez dans quelques années. Ils essaient de projeter leurs envies. »

Présentatrice : « Et alors justement, dans ‘La Revue 21’, vous parlez d’un mini-Sommet, comme ça, organisé autour de la Blockchain, et de la façon dont ce concept pourra révolutionner le monde demain ou après-demain. C’est quoi exactement la Blockchain ? »

Patrick de Saint-Exupéry : « La Blockchain… Alors déjà, le principe du récit, c’est l’auteure, Hannes Grassegger, qui s’est rendue sur l’île. Et donc elle raconte ce Sommet de la Blockchain qui s’est déroulé il y a un an. Quel est le principe ? C’est tout simple. C’est au travers d’un moyen informatique on désintermédiarise tout. C’est-à-dire le notaire, les actes de propriété, … on n’a plus besoin d’intermédiaires. »

Présentatrice : « C’est-à-dire que l’usager est lui-même le banquier, lui-même le notaire… ( ?) »

Patrick de Saint-Exupéry : « Absolument. Au travers d’un processus informatique. Mais voilà. Il n’y a plus de banquier, il n’y a plus de notaire, il n’y a plus de registre de propriété, il n’y a plus besoin de rien… »

Présentatrice : « Il n’y a plus besoin d’humains ( ?) »

Patrick de Saint-Exupéry : « Il n’y a plus besoin d’humains. C’est ça la Blockchain. L’informatique qui supplée à l’humain. Et donc il faut voir la réaction des gens, de ces 15 hommes d’influence qui sont présents, qui trouvent tout cela merveilleux ! ‘C’est formidable, dis ! Je suis le principal organisateur au travers de mon organisme financier de la fuite des capitaux en Chine !’ Et il me dit : ‘Mais c’est formidable. Je pourrais me passer de tous les intermédiaires ! Je n’ai plus besoin de personne pour faire ce que je suis en train de faire, à savoir organiser l’évasion des capitaux hors de Chine !’ Et tous réagissent avec un sentiment de puissance… une conviction mais terrible, parce qu’on parle de notre avenir, de notre destin. Et lorsqu’on vit ça, c’est juste effondrant parce que nous sommes dans un monde d’indécence la plus totale. C’est-à-dire qu’on va aussi construire tout un discours qui permettra d’habiller en fait cette idée-là. C’est-à-dire on va dire : ‘Mais c’est une idée généreuse. Elle va permettre par exemple aux plus pauvres qui vivent dans les favelas – dont l’une des difficultés est de ne pas avoir d’acte de propriété – ben ils vont pouvoir avoir leur acte de propriété. Donc ils vont pouvoir être intégrés dans le jeu économique.’ Et on va dire : ‘Mais c’est formidable !’ »

Présentatrice : « Ils vont pouvoir acheter leur bidonville… »

Patrick de Saint-Exupéry : « Donc voilà ! Alors qu’en fait, ce que l’on voit s’écrire sous nos yeux, c’est un RAPT. Un hold-up ! Et Branson, qui est cette figure au milieu de tout cela, est en train d’organiser un hold-up. »

Présentatrice : « Et alors justement, j’aimerais qu’on s’arrête sur les illustrations de ce reportage dans votre ‘Revue 21’. Et cette image qui représente Branson au milieu d’un banquet improvisé sur un canot pneumatique. Bon, là, on a vraiment l’impression que c’est la Cène, avec le Christ ( ?) »

Patrick de Saint-Exupéry : « Oui. Bien sûr. Bien sûr. C’est la Cène. Ce sont des démarches de type christique. Maintenant, cette illustration a été faite sur la base de photos. Et le titre de ce récit est ‘Nous, les Césars du Monde’. C’est-à-dire qu’il y a le côté soi-disant prophètes de paroles divines, messianiques, évangélistes, et puis en même temps cette volonté d’imposer son autorité. »

Présentatrice : « Merci Patrick de Saint-Exupéry. ‘Nous, les Césars du Monde’, aussi à lire dans la ‘Revue 21’. »
 
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Jésus, seul rempart au transhumanisme

 

Ce soir, je me suis rendu à nouveau à un Café-Philo dans le (e arrondissement, avec une trentaine de personnes. Thème : « Le transhumanisme : chance ou péril? ». Tous les discours étaient centrés sur la peur du progrès et la promotion du progrès tant qu’il est contrôlé et a des limites. Moi, devant tout le monde, j’ai expliqué la puce électronique (et sa forme : la Blockchain), l’Antéchrist (et son plan homicide mondial). J’ai également dit que j’étais pour le transhumanisme (l’au-delà de l’Humain), mais uniquement dans la Gloire de la Vie éternelle, et vécu en Christ (le transhumanisme proposé par le Gouvernement Mondial veut nous transformer en anges désincarnés et en objets). Et quand on m’a demandé : « Mais quelle est la limite qui va réussir à arrêter la course folle du transhumanisme technologique progressiste? », j’ai répondu du tac au tac : « C’est la Croix de Jésus. L’unique transhumanisme – c’est-à-dire l’au-delà de l’Homme – qui respectera notre humanité et nous gardera dans l’humilité, c’est Jésus. » Eh bien figurez-vous que j’étais hyper écouté. Et que Jésus, Il intéresse tout le monde ! 🙂

Journal de l’Antéchrist : La grande passation de pouvoir à l’Antéchrist est en marche

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NKM parle de « transformation » à tout bout de champs. Christiane Taubira, de « changement de civilisation ». Le monde, de « mouvement en marche », de « progrès », d’« avenir », d’« autonomie responsable », de « liberté créatrice », de « connexion autonome ». Mais tout cela est du slogan maçonnique pour occulter la véritable révolution (à visée homicide) qui est en train de se produire mondialement à l’heure actuelle : la passation des pouvoirs humains (institutions, talents tels que l’intelligence et la science) et divins (l’âme, l’Église, le Christ) à l’Antéchrist (c’est-à-dire à la Nature technologisée, à l’ange-oiseau humanoïde, à la gnose déchristianisée). Je vais essayer, par petites touches – j’en ai relevées 21 – de dessiner les contours de cette inversion déshumanisante et hyper-technicisée présentée paradoxalement comme naturelle, humaniste, voire même anti-technologie et divine.
 

 

Le plus difficile à comprendre dans cette tentative antéchristique d’homicide (meurtre de l’être humain) par la machine et l’esprit d’orgueil, c’est qu’elle est aussi anti-Antéchrist. Elle est contre elle-même (on l’a bien constaté la semaine dernière avec la Cyberattaque contre Twitter et contre Internet). Pour une raison bien simple dont nous parle parfaitement Jésus dans la Bible (Matthieu 12, 25) : « Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? » Donc à nous de nous opposer à l’Antéchrist avec la douceur du Christ et de la Vierge Marie et non de nous opposer à l’Antéchrist et ses supports technologiques (internet) en soi, car ce serait là jouer le jeu du diable avec lui-même.
 

Je compte cependant sur vous pour compléter mon édition du Journal de l’Antéchrist par la lecture de mon livre sur les bobos (Les Bobos en Vérité), mes articles sur la puce électronique et la Blockchain, mes articles sur le noachisme, la franc-maçonnerie, l’humanisme intégral, l’Antéchrist et enfin sur les X, les V et le cube. Je suis bien obligé de proposer ces bulletins d’informations et d’analyses de l’Antéchrist vu que les médias et journalistes catholiques ne font pas leur travail et brillent par leur aveuglement/incompétence.
 
 
 

a) Sony Xperia XZ :

On retrouve le X et le Z en lien avec cette humanité soi-disant sans limites et qui se définirait par son savoir-faire (et non plus son savoir-être en Jésus) dans la nouvelle publicité du portable Sony Xperia XZ.
 

b) Pokémon Z :

Regardez le poitrail de l'allégorie de la Lune : il est très important

Regardez le poitrail de l’allégorie de la Lune : il est très important


 

J’ai vu récemment une pub de Pokémon (les petits démons virtuels qui suivent la Bête, le dragon de l’Apocalypse) qui obéissait exactement aux codes de la Franc-Maçonnerie (le Pokémon est décrit comme le lien « entre le soleil et la lune », à l’instar des temples et loges maçonniques) mais aussi du boboïsme (où l’être humain se définirait par sa volonté, sa créativité et sa capacité à – savoir – tout faire : bref, l’idéologie gnostique).
 

 

c) La voiture, préfiguration de l’humanoïde pucé, mi-bestial mi-robot :

Toutes les grandes marques de voitures (Opel, Renault, etc.) nous vantent à présent la voiture connectée, autonome (il existe déjà des taxis sans chauffeur, en Asie). La voiture, par son apparent dynamisme (elle nous permet de nous déplacer, nous donne l’impression d’agir), sa vitalité et sa technicité, est la préfiguration et la prolongation de l’être humain réifié par la technologie. Elle est la meilleure vitrine de la puce électronique. Elle devient le gardien-surveillant de nos comportements (elle peut même en devancer et provoquer certains !). Elle est une illusion d’action et de vie humaines. Elle est quasiment un humain pucé, comme Kitt dans la série K2000. Une métonymie d’un monde ou d’une personne autarcique.
 

 

 

 

d) Promotion de l’artisanat et de l’économie de proximité :


 

On nous parle de jolies valeurs altruistes (« passion », « tradition », « authenticité », « simplicité », « solidarité », « responsabilité », « proximité », « exigence », « respect », « écologie », « créativité », et même de « patriotisme », « identité nationale » et « spiritualité », dites donc !)… mais en réalité, c’est le primat de la volonté individuelle (« nous voulons », « nous exigeons »), de l’individualisme. Exactement ce que cherche à mettre en place le Gouvernement Mondial : un monde où les intermédiaires ne sont que les instruments de la volonté et de la capacité personnels ; une société de l’individu omnipotent et immanent, rebelle et autonome, bobo quoi. Et si vous ne voulez pas me croire, regardez le logo choisi par L’Artisanat de France : c’est le triangle maçonnique.
 

e) Publicité Hybride :


 

Il est sidérant de voir l’infantilisation et l’esclavage dont nous, consommateurs potentiels, faisons l’objet, infantilisation et esclavage qui se présentent comme une responsabilisation, un choix personnel, une liberté et même un refus cool et rebelle de ce qu’on nous impose. Attention, donc, à ne pas refuser la puce électronique comme on nous demande de la refuser : car si nous la rejetons tel que le Gouvernement Mondial veut nous l’imposer, nous l’incorporons en croyant l’avoir terrassée. Il n’y a que Jésus et Marie qui peuvent nous aider à combattre la puce (systématisé en Blockchain) : pas la diabolisation et la négation de la puce.
 

f) Le revenu universel : la puce électro

Comme j’ai tenté de l’expliquer dans cet article, l’Antéchrist veut essayer de propulser l’Humain dans le virtuel et le monde hybride des êtres spirituels démoniaques (les mutants, les chimères, les anges damnés) asexués et réifiés (par la technologie), et faire croire qu’ainsi, l’Homme s’affranchira de toute dépendance humaine (les institutions humaines jugées défectueuses : la Justice, la Politique, l’Armée, la Police, les médias, la Médecine, l’École, la Famille, l’Église, etc.), de toutes limites (sexuation, souffrance, engendrement, mort, maladie…), et surtout de Lui-même. On observe déjà cette déliquescence de tout ce qui est humain et institutionnel à travers la promotion de ce qui, à mon avis, est le signe de cette atomisation (pucée) mondiale de l’individu sur lui-même, de cette désintermédiarisation généralisée : le projet de salaire ou de revenu universel. En effet, le Gouvernement Mondial propose, pour soi-disant responsabiliser tout le monde et lutter contre la pauvreté et les écarts de niveaux sociaux, de donner à chaque être humain, riche ou pauvre, un capital mondial minimum. Un kit de vie et de survie en apparence gratuit (mais qui en réalité le soumet à un Cloud invisible, à la Blockchain, et à l’interface de la technologie sans laquelle il ne pourra quasiment rien faire). Comme ça, chacun s’autogère, a l’impression de mieux se connaître, de se contrôler, de se responsabiliser, de se sécuriser, d’avoir des superpouvoirs et même d’être libre de toute influence, de tout système de marché. Par exemple, grâce à la puce électronique, en ce moment, est mise en place la santé connectée. Ils sont en train de supprimer tout ce qui est Sécurité Sociale, Aide Médicale d’Etat (AME), impôts, charges des médecins et des hôpitaux, privilèges d’une population sur une autre ; et ils démocratisent en apparence l’accès aux soins à tous.
 

g) « X-Men » : L’Antéchrist nous veut mutants-victimes

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Hier soir sur TF1, j’ai vu pour la première fois le film « X-Men : Days of Future Past » (2014) de Bryan Singer, troisième volet filmique de la saga des X-Men. Une belle merde enveloppée dans un écrin de technicité prodigieuse. Typiquement antéchristique, pour le coup ! J’y ai retrouvé évidemment tout le jargon révolté, publicitaire, satanique et humaniste intégral, de l’Antéchrist et de sa légion d’anges damnés : par exemple la mention d’un « Gène X » pour le future mariage hybride entre les démons et les humains qui se laisseront damner, la promotion de la force de l’esprit (selon les anges damnés, l’esprit humain règnerait sur la matière : « Vous avez l’esprit le plus puissant du monde. » dit Kitty au professeur), la violation des consciences (« Regarde dans mon esprit. » demande Logan en s’adressant à Charles : ils sont très branchés réincarnation), la dictature de la sécurité internationale pour mieux étouffer la liberté individuelle et collective (« Le monde doit comprendre que nous le protégeons. »), la survalorisation de l’invisible Prince du Monde qu’est l’Antéchrist (« Nous combattons un ennemi que nous ne pouvons pas vaincre. » déclare la voix off au début du film), l’aveu du reniement de Jésus-Dieu éternel (« Si peu d’entre nous demeurent. » déclare le porte-parole des mutants-X-Men), le refus d’obéir à une autre volonté que la subjectivité individuelle dite « naturelle » (« La patience, c’est pas ce que je fais de mieux. » avoue Logan ; « On ne devrait pas avoir à refouler ce qui nous vient naturellement. » soutient Mystique), la promotion de l’espoir (cf. le code bobo n°9 « Optimisme et Espoir » des Bobos en Vérité : « C’est le plus merveilleux des dons, que de pouvoir endurer la douleur sans être brisé, et ce don trouve sa source dans le pouvoir le plus humain qui soit : L’Espoir. Je t’en prie : nous avons besoin que tu réussisses à espérer encore. » dit Magneto), la recherche d’une gnose pan-mythologique et pseudo archéologique pour en réalité s’autodéfinir comme maître et origine de sa propre existence (« Le passé : un monde nouveau et indéterminé. Un monde aux possibilités innombrables. » dit le chef des X-Men à la toute fin du film), etc.

Ce film est une vraie déclaration de guerre et une menace antéchristique dirigée à l’encontre de l’Humanité, même si l’Antéchrist et ses sbires-mutants essaient d’amadouer démagogiquement les Humains en les persuadant qu’ils sont comme eux. Le discours bobo final du mutant Magneto est à ce titre tout à fait signifiant : « Vous avez construit ces armes pour nous détruire. Pourquoi ? Parce que vous êtes effrayés par nos dons. Parce que nous sommes différents. L’humanité a toujours eu peur de ceux qui sont différents. Et bien je suis là pour vous dire, pour dire au monde : Vous avez raison de nous craindre. Nous sommes le futur. Nous sommes ceux qui hériteront de cette Terre. Et ceux qui oseront se dresser sur notre chemin subiront le même sort que ces hommes que vous voyez devant vous. À vous mes frères mutants, révélez-vous ! » (Magneto montre du doigt le docteur Trask ainsi que le président des États-Unis et son administration).
 

h) L’invasion des zombies monstrueux pour cacher les zombies invisibles (les « sans vie intérieure »)

C’est le pendant sataniste des Marches pour la Vie qu’on peut observer en ce moment (et surtout avec la « fête » d’Halloween) et de plus en plus dans le monde : la prolifération des « Marches des Zombies (à Bordeaux, à Montréal, etc.). Des sortes de remake réalistes du clip michaeljacksonien « Thriller ». Et je me permets aussi de souligner l’engouement actuel pour la série nord-américaine Walking Dead. Au-delà de l’aspect folklorique et horrifiant du phénomène (mais le but de l’Antéchrist est bien de nous emprisonner à la fois dans nos réactions ou au contraire dans la banalité/l’indifférence, afin de nous empêcher de penser), cette « zombiemania » mondiale, qui voudrait nous présenter les zombies comme un échantillon (pas si exagéré que ça puisqu’il y aurait des méchants et des gentils zombies) d’humanité, est au fond un déni de la Résurrection de Jésus et de la chair humaine, un déni de la mort, une promotion de la réincarnation, et une illustration du manque de foi, d’Espérance et un symptôme symbolique d’une déchristianisation réelle.
 

 

i) KevKad :

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Les affiches du nouveau spectacle du binôme humoristique composé de deux figures réputées « hétérosexuelles » du monde du one-man-show, Gad Elmaleh et Kev Adams, sont visibles partout dans Paris. Avec en-dessous le slogan antéchristique et bobo : « Tout est possible. ». Quand je dis bobo, c’est bien dans le sens plein de l’adjectif : à savoir anti-différence-des-sexes (donc très bisexuel) et anti-différence-Créateur-créatures (donc basé sur l’Homme sans limites).
 

j) Arbre de la Connaissance :

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En ce moment, les start-up promotionnant la puce et le Cyborg (= l’humanoïde ou l’Homme tout-puissant réduit à une puce) ne cachent même plus leur application à la lettre du récit de la Genèse, puisque le Cloud (Arbre de la Connaissance – arbre gnostique qu’est Internet) qu’elles essaient de personnifier en humain pour enfermer l’Homme sur Lui-même et dans son orgueil, s’affiche désormais ouvertement. Et bien sûr, avec plein de petits triangles dedans (le petit détail maçonnique qui ne mange pas de pain…) !
 

k) Le Musée de l’Homme :

"C'est qui ce méchant homo sapiens qui m'a caché son savoir et qui s'est cru plus savant que moi?"

« C’est qui ce méchant homo sapiens qui m’a caché son savoir et qui s’est cru plus savant que moi? »


 

Moment charnière. Nous sommes à une époque où la machine flatte encore un peu son créateur/concepteur humain (cf. la publicité des cahiers Oxford « Power in your hands ») avant de le considérer comme moins bien qu’elle, plus vulnérable qu’elle, moins efficace et fiable, et de le toiser tel un étranger à détruire (cf. le phénomène des robots tueurs armés). Cette transition est en train de se faire.
 

 

l) Doctor Strange :

On a carrément l'auréole christique, la main pucée et l'oeil gnostique d'un néo docteur Franckenstein

On a carrément l’auréole christique, la main pucée et l’oeil gnostique d’un néo docteur Franckenstein


 

Le film Doctor Strange, qui sort bientôt au cinéma, rassemble tous les poncifs de la religion naturelle du boboïsme antéchristique : puce électronique, monisme (spiritualisme où Dieu n’est plus Amour et n’est plus Jésus, mais où Il ne serait plus qu’Énergie dont l’Homme fait partie en tant que « monade », « potentialité », « éclat d’énergie », « possibilité »), théisme athée (bouddhisant), pan-mythologie, dépendance aux nouvelles technologies (Wi-Fi) prenant la forme d’un rejet de ces dernières, déni ou fragmentation du Réel (au profit de réalités subjectives et relativisées), passage (présenté comme résurrectionnel) du monde du Christ au monde de Satan (symbolisé par la traversée d’un miroir éclaté, d’une boucle temporelle, d’un couloir temporel), etc. On a l’Antéchrist version bouddha, en parallèle de l’Antéchrist version papale avec The Young Pope (cf. article 1 et article 2 sur le film « Le Pape François »).
 

 

m) Le Droit à la déconnexion :

Ce matin, sur radio France Info, j’ai entendu dire que face à l’omniprésence des objets connectés dans le monde du travail et de l’entreprise, il est en train de se créer un « droit à la déconnexion » pour tous les employés qui refusent de posséder des portables et qui veulent se défendre face à cette menace-vague technologique « imparable ». Mais le fait qu’un droit pareil (si improbable) existe signifie en négatif qu’il y a un devoir à la connexion et une pression folle à la connexion qui sévit dans notre monde, une guerre invisible qui scinde l’Humanité en deux (les « connectés » et les « non-connectés ») ; et que la digue législative qui retient encore sa progression est en train de céder. Pour qu’on soit obligés d’inventer un « droit à la déconnection », c’est bien qu’on est déjà branchés de partout !
 

n) Déshumanisation et dématérialisation de la politique, de la répression, de la défense nationale, des médias, de l’argent et des banques:

Je parlais un peu plus haut de la dématérialisation des institutions humaines, de la désincarnation sociale et de la désintermédiarisation que crée la Blockchain. Ce qui se passe en ce moment en Espagne ainsi qu’en Wallonie témoigne de la disparition du pouvoir politique humain visible, incarné. Et l’arrivée d’Hillary Clinton signe également cette disparition du Gouvernant visible et du pouvoir de celui-ci.

Le même constat de désincarnation (et donc d’arrivée de la puce) peut se faire pour le cas du système répressif, des prisons, de la Justice : aujourd’hui, face au problème des prisons surchargées et des criminels/terroristes en liberté ou ingérables, la puce s’annonce comme l’alternative sécuritaire pour juguler la violence (cf. le module « portes ouvertes » à Villepinte et Mont-de-Marsan).

La déliquescence humaine touche tous les domaines d’activité professionnelle. En particulier le domaine de la défense. On le voit bien. Les policiers se sont fonctionnarisés à leur dépens (c’est pour celui qu’ils font actuellement grève dans toute la France : on ne les autorise plus à user des moyens de leur efficacité) et sont en voie de disparition. Ils connaissent le sort des chauffeurs de taxi avec Uber. Ils vont s’ubériser à leur tour. Avec le Gouvernement Mondial, on est proches de la passation de pouvoir avec la grande Machine de surveillance et de protection technologique, on est proches du « chacun fait sa loi dans le monde du zéro danger et du zéro risque ».

Autre institution sur la sellette (d’autant plus surprenant qu’elle semble aux yeux de certains indestructible, voire oppresseur des autres institutions humaines) : les médias. En ce moment, France Télévisions se fait épingler par la Cour des Comptes, I-Télé vit sa crise, et Internet s’auto-attaque (j’ai parlé de la Cyberattaque contre Twitter en introduction). Chaque être humain, par la puce, est invité à être le film de soi-même et à se faire ses propres films.
 
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Horace projetant ses rêves, dans le film "Miss Peregrine et les enfants particuliers" (2016) de Tim Burton

Horace projetant ses rêves, dans le film « Miss Peregrine et les enfants particuliers » (2016) de Tim Burton


 

Plus connue/attendue désormais est la décadence et la dématérialisation du secteur bancaire et de l’argent. Plus qu’une disparition de la Banque, il s’agit d’une virtualisation/numérisation de l’argent, des richesses et de l’Humain (à travers la puce). Avec toujours les excuses bobos de la désobéissance et de l’autonomie (« Libre d’être toujours autonome. » nous dit Boursorama Banque » qui nous propose/impose de « nous libérer de notre Banque »).
 

 

s) « Je suis ce que je partage »

Le passage de relais entre le Réel et l’image technologisée de soi, je le vois à travers des publicités comme celles de Nikon : « Je suis ce que je partage. ». L’Homme se prend pour ses projections fantasmées, pour ce qu’il veut afficher de lui et ses goûts (en général anti-conformistes), mais plus du tout pour ce qu’il est humblement. En fait, l’Homme vend son âme au diable.
 

t) Les incendies des centres d’hébergement des migrants :

Depuis un certain temps en France, se multiplient les incendies de centres d’accueil de migrants. Encore un aujourd’hui dans le Puy-de-Dôme. Au-delà de l’indignation ou de la condamnation de ces événements, il est marquant de constater dans la Bible que ce rejet des étrangers est symptomatique de la destruction par Dieu des villes bourgeoises décadentes qu’étaient Sodome et Gomorrhe. Mondialement parlant, la peur du terrorisme et les mouvements migratoires sont des contractions fortes avant le châtiment divin.
 

u) « Miss Peregrine et les enfants particuliers »

Enfin, la dernière info de cette édition. Il y a quatre jours, je me suis rendu avec six amis homos voir le film « Miss Peregrine et les enfants particuliers » (2016) de Tim Burton. Là encore, c’est un pur produit de la propagande de l’Antéchrist.
 
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Dans ce film, le temps et les événements sont sous contrôle des Hommes qui calculent et minutent scientifiquement tout ce qu’ils font, veulent et tout ce qui va leur arriver. La Nature est réglée comme une horloge à coucou : Miss Peregrine, l’héroïne (plus proche de Cruella d’Enfer que de la sémillante Mary Poppins) est toujours avec sa montre à gousset et fume sa pipe (comme un homme). Les personnages de ce film défient toutes les lois de la Nature humaine (la gravité en particulier, mais aussi le temps, les sexes, leur humanité, les espaces). Ce sont tous des expérimentateurs et des savants fous, qui créent des poupées bioniques, tentent des clonages ou des transplantations de cœurs qui les font passer d’une vie à une autre : « Retrouvez vos enfants. Créez de nouvelles boucles. » (Jake).
 

Enoch qui transplante des coeurs

Enoch qui transplante des coeurs


 

Ils vivent dans leur monde narcissique. Par exemple, le jeune Horace projette ses rêves sur grand écran. « Ses rêves parlent de vêtements en général. Parfois, ils sont prémonitoires. » Fiona, une autre des gamins extraordinaires, fait pousser les légumes ou des arbres. Miss Peregrine, la préceptrice de ces enfants surdotés, se prend carrément pour Dieu : « Il y a fort peu de choses que je ne puisse expliquer. » ; « C’est moi qui donne les ordres dans cette maison. » ; « Miss Peregrine a toujours raison. » (Emma). « On ne parle jamais de l’avenir. On ne pose jamais de questions. J’évite les sujets fâcheux. » (Miss Peregrine) Cette Madame Je-sais-tout fait partie des embrunes, c’est-à-dire des êtres mythologiques humanisés, des femmes-guides se transformant en faucons, et apportant la connaissance aux humains (d’après la légende, les embrunes ont la capacité de manipuler le temps, les boucles temporelles donnant accès à l’éternité). En réalité, elle est une des nombreuses ambassadrices du « mythe pansexualiste du ‘féminin sacré’ » prédominant dans la pensée New Age (cf. le livre Les Raisons d’espérer (2008) de Monseigneur Léonard, p. 93). « Les embrunes ne sont jamais des mâles. » affirme Miss Peregrine.

Tous les personnages du film sont les rois du déni de l’Incarnation corporelle/humaine/christique, à l’instar d’Adam et Ève : par exemple, à travers le personnage de l’Homme invisible « incarné » par Millard, on voit que l’invisibilité est considérée comme de la nudité. Ce qui caractérise l’orgueil antéchristique de tous les protagonistes de « Miss Peregrine et les enfants particuliers » (y compris l’orgueil de ceux qui nous sont présentés comme les gentils de l’histoire), c’est le refus d’être adulte, la peur de fonder une famille, le déni du Réel. D’ailleurs, il n’est pas anodin que les yeux des enfants (c’est-à-dire l’humilité et la réalité, mais aussi, si on transpose dans notre monde à nous, l’innocence et l’attention du jeune public) soient, dans le scénario, consommés par les sépulcreux (les méchants) en quête d’immortalité. Il n’est pas non plus anodin que les moutons des prairies soient égorgés (symboles de l’Agneau immolé, Jésus). Autre exemple d’orientation satanique du scénario : comme par hasard, ce film montre la Pologne, fief de la catholicité mondiale, comme le terreau d’où viennent les Monstres.
 
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De plus, le Manoir que Miss Peregrine et ses jeunes élèves habitent est un temple du noachisme : par exemple, les haies et les cyprès du jardin sont sculptés en forme d’animaux végétaux, de totems païens de la Religion Naturelle (typiquement antéchristique). L’emphase sur les valeurs telles que l’espoir ou le courage ancre cette super-production hollywoodienne dans la plus « pure » tradition du boboïsme : « Tu nous as appris qu’on pouvait être courageux. C’est encore plus précieux. » (Emma s’adressant à Jake en conclusion)
 
 
 
 
 

L’objectif de cet article n’est pas de nous rendre l’Antéchrist étranger et repoussant, mais au contraire de le rendre familier et un peu nôtre. Le plus grand danger, en fait, c’est d’étudier l’Antéchrist sans considérer le boboïsme (notamment le boboïsme venant des catholiques). Car nous allons avoir des milliards d’occasions maintenant de nous victimiser, choquer, offusquer, et d’extérioriser la faute sur d’autres personnes que nous… alors que la victoire de l’Antéchrist passera justement par l’orgueil de ne pas s’identifier humblement à tous les antéchrists/pécheurs/bobos qui nous entoureront.

« Le Pape François » : le film anti-papal déguisé en hommage par les bobos cathos, et préfigurant l’Antéchrist

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a) Film-vitrine de l’Antéchrist

Ne comptez pas trop sur nos médias « chrétiens » pour vous prévenir de ce qui est en train de se passer actuellement dans l’Église et dans le monde. L’Église Catholique n’a quasiment plus d’appareil critique (que ce soit chez les catholiques progressistes que chez les catholiques tradis) et la grande majorité de nos « journalistes catholiques », bobos sans le savoir (car ils méprisent le terme « bobo » et le phénomène du boboïsme, en l’extériorisant systématiquement sur les autres), ne savent plus analyser un film, ni même simplement penser. C’était déjà le cas avec des films comme « La Passion » ou « Spotlight ». Mais c’est encore plus le cas avec « Le Pape François », un film latino-américain de Beda Docampo Feijóo et Eduardo Giana, qui semble brosser l’Église et le Pape dans le sens du poil. Donc selon nos critiques, vu que ce sont les intentions d’un film qui font le film, pas de raison de s’inquiéter ni de creuser ! C’est forcément un film bien, de « notre côté », sympathique, voire un chef-d’œuvre ! Ils vont juste en faire une recension positive, et puis après, dossier classé au rayon « DVD de Noël à offrir à mémé » ! Naïveté, incompétence, amateurisme et orgueil impressionnants.
 

"François, on t'aime !"

« François, on t’aime ! »


 

En réalité, « Le Pape François » n’est non seulement pas un hommage, mais j’irai même jusqu’à dire, au risque de choquer certains d’entre vous, que c’est un film anti-papal qui noie le Pape François dans le cliché folklorique bobo (à l’instar de Jésus sur son âne aux Rameaux, accueilli en triomphe à Jérusalem, avant sa crucifixion… à la seule différence que là, c’est juste une dodoche qui conduit le Pape à l’échafaud) en préparant la voie à son successeur, l’Antéchrist.
 
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« Le Pape François » est un excellent indicateur cinématographique de l’arrivée de l’Antéchrist et de la grande Apostasie vers laquelle se dirige la grande majorité des catholiques sans même s’en rendre compte. C’est un film bobo non seulement dans le sens stéréotypé de l’adjectif, mais aussi et surtout dans son sens eschatologique et antéchristique (car le boboïsme est la Nouvelle Religion Mondiale fomentée par la Franc-Maçonnerie). Ce long métrage essaie de transformer le Pape en « pape normal » avant de le liquider définitivement (tout comme François Hollande a flingué la crédibilité et l’essence même de la fonction présidentielle en France en se prétendant « président normal »). Autrement dit, il tente de transformer François en « Pape malgré lui » (ils avaient déjà essayé de faire jouer ce rôle mélodramatique à Benoît XVI : sans succès), en « Pape pas comme les autres », en « héros ordinaire », en « Pape-pote », en « Pape révolutionnaire et anticonformiste », en « pape anti-Papauté », avant de le faire remplacer par un Pape qui assumera encore moins que la caricature bobo du Pape François son statut de successeur des apôtres consacré spécialement par l’Esprit Saint et par Jésus Fils de Dieu : l’Antéchrist. De la banalisation démagogique et niaisouille de la Papauté (à la sauce kitsch-latino grossièrement papolâtre, chauvine, populiste et sensibleriste : malgré les tentatives de rendre l’ensemble sobre et pudique, ça reste pas subtil…) à la destruction de la Papauté, il n’y a qu’un pas… La future série The Young Pope, diffusée dans une semaine sur Canal +, et dépeignant un Pape carrément antéchristique, ne fait que le prouver ! Il n’y a également qu’un pas du Pape génial, au Pape original puis normal puis banal puis vénal puis chacal.
 

 
 
 
 

b) Un film qui n’est pas catholique :

Pourquoi « Le Pape François » est souvent à la limite du film hérétique qui, à force de vouloir nous rendre le Pape sympathique et proche, force à ce point le trait qu’il finit par nous le rendre insupportable et à le convertir en ce qu’il n’est pas (car au fond, je ne suis pas sûr que ce « cadeau » cinématographique ait fait réellement plaisir au vrai Pape François : la flatterie, même le diable sait faire) ?
 
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A – D’abord parce que ce genre de films laudatifs – appelés biopics – doivent se réaliser à titre posthume. Pour des raisons évidentes de liberté, d’humilité, de distance d’objectivité. Rendre ce genre d’hommages à un homme vivant, même si c’est plein de bonnes intentions et de bons sentiments, cela revient à le vouloir (inconsciemment) mort. C’est accélérer les choses, les événements, réduire une vie à une fonction papale ou à une portion de cette même vie. C’est projeter sur le Réel (passé comme présent et futur) ses propres fantasmes (en général hystériques, nostalgiques, narcissiques, démesurés) : on le voit en particulier dans le film avec la superposition d’images fictionnelles et d’images d’archives (télescopage schizophrène s’il en est…). Décréter que quelqu’un est saint (il est surnommé « el santito », le petit saint en espagnol), béatifier un être humain avant sa mort, aussi Pape et déjà confirmé/consacré par l’Esprit Saint soit-il, c’est se prendre pour Dieu, qui seul couronne, qui seul sanctifie, qui seul décerne (à travers ses ministres consacrés et son Pape justement) des « diplômes de sainteté ». Franchement, cette identification excessive au Pape, en plus d’être anachronique, est hyper gênante et déplacée. Comme je le disais un peu plus haut, à travers ce film, on assiste à toute l’ambiguïté des Rameaux : entre soutien réel et démonstration publique de soutien, entre ovation et euphorie, entre sincérité (sans Vérité) et foutage de gueule/haine idolâtre, on ne sait pas clairement démêler le vrai du faux dans l’hommage disproportionné, faussement pudique, des bobos cathos.
 
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B – Ensuite, ce film me semble hérétique parce que « Le Pape François » prête au vrai Pape et aux croyants catholiques des propos, des actes, des discours en apparence réalistes/historiques/charitables mais parfois pas du tout évangéliques, pas du tout catholiques, en définitive. Je vais prendre quatre exemples tout bêtes :

B 1) Le Pape François n’a jamais été le Pape des pauvres, venu exclusivement pour eux, et méprisant les riches et les dictateurs (contrairement à ce qui est présenté sur le film dans un manichéisme simpliste ahurissant). Au contraire : François aime tout le monde, justement. Il est venu spécialement pour les pécheurs, les riches et les dictateurs. « Le Pape François » montre au contraire un Pape frondeur, veut faire de François un porte-drapeau de l’antifascisme. C’est hallucinant, cette récupération. Les deux scènes les plus signifiantes de ce réductionnisme manichéen, c’est d’abord la mise en scène « Mission » (on a presque la fumée) du futur Pape au milieu des manifs et des banderoles des syndicalistes (comme si le François était le nouveau Che Guevara, le nouveau Libertador, le Justicier qui allait ici-bas devenir l’homme politique des pauvres ! Fantasme des pharisiens bobos, précisément…), et ensuite la scène digne du « Parrain » de Coppola ou d’un Tarantino (références également hyper bobos), avec le Méchant – l’Amiral – et sa tête patibulaire à faire frémir, menaçant le futur Pape de représailles s’il continue à s’opposer à la Junte militaire d’extrême droite en Argentine. Histoire de nous prouver que le Pape François fait partie des Gentils Rebelles antifascistes. C’est pitoyable.

B 2) Vers la fin du film, juste avant son élection, lorsque le futur Pape est installé dans sa cellule épiscopale au Vatican, la sœur qui l’accueille demande à François (et le plus sérieusement du monde, en plus !), si « ça ne le dérange pas d’avoir la chambre n°13 ». Vous en connaissez beaucoup, des vraies religieuses, capables de ce genre de superstitions sérieuses, sans déconner ?

B 3) « Le Pape François » fait dire à François une phrase très choquante et qui transpire le populisme démago-bobo : « Mon Peuple est pauvre. Et je suis l’un de vous. » Or le vrai Pape ne se prend absolument pas pour les pauvres. Le Christ, lui-même, n’a jamais dit : « Je suis un pauvre comme vous. » Pas du tout. Il ne s’est jamais situé ni du côté des riches, ni du côté des pauvres ; et Il n’a jamais usurpé l’identité des pauvres.

B 4) À plusieurs reprises dans le film, on entend la figure du Pape médire à propos du haut clergé (« Au Vatican, c’est plus facile d’y perdre la foi que de la trouver. » ; « C’est un nid de vipères. »), chose qu’on n’entend jamais de la bouche du vrai Pape qui, s’il a quelque chose à dire à ses coreligionnaires, l’exprime ouvertement et surtout commence à se l’appliquer à lui-même. La revendication réformiste que les réalisateurs du film lui prêtent, idem, c’est un abus de pouvoir. La figure du Pape François est tellement fantasmée par les réalisateurs comme une icône d’altérité, de la différence, de changement, de progrès, d’originalité, qu’on l’entend souhaiter « une autre Église ». Ça ne va pas. C’est faire dire au Pape ce qu’il n’a jamais dit ni pensé.
 

C – Enfin, ce film est hérétique et quasi apostat parce qu’il réunit tous les éléments du paganisme spiritualiste qu’est le boboïsme. Pour prouver ce que j’avance, je me suis amusé à passer « Le Pape François » au tamis de mon livre Les Bobos en Vérité, parce que, sans rire, on y retrouve tous mes 60 codes bobos. Je vous montre dès maintenant.
 
 
 

c) Les 60 codes bobos dans le film « Le Pape François » :

 

Code 1 – Petit-fils de 1968
 
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Presque tout le film nous téléporte dans les années 1970 jusqu’aux années 2010. Au final, ce grand écart temporel positionne parfaitement le Pape François à la place du petit-fils de mai 1968. Dans « Le Pape François », les années 1970-1980 y sont à la fois magnifiées et diabolisées car elles correspondent pour l’Argentine à la dictature militaire (1976-1983). En général, le bobo a un rapport souffrant et idolâtre de fusion-rupture avec la décennie seventies. Il s’y identifie autant qu’il la méprise. C’est exactement ce dont témoignent les réalisateurs du film.
 

Code 2 – Je suis original !
 

Dans le film, le futur Pape est montré comme un gentil Désobéissant, un anticonformiste qui a du goût et qui aide à revenir à l’origine, à l’authenticité, à la simplicité. Même quand il fraude (par exemple il fait franchir la barrière de douane à un sans-papier dans un aéroport, dans les années 1980), même quand il désobéit, c’est présenté comme une originalité juste.
 

Code 3 – Haine de la matière, de l’argent et des richesses
 

Dans « Le Pape François », le futur Pape est montré comme le Pape des Pauvres et qui serait comme eux. On le voit très peu dans les salons de thé et dans les Palais, c’est sûr. Il fréquente plutôt les bidonvilles, les paroisses défavorisées, les locaux associatifs et syndicalistes, les stades de foot, les hôpitaux, etc. Il n’a pas de chauffeur ni de voiture privée : « Je préfère les transports en commun. » Il refuse la classe business dans les avions. Il lave même son linge à la main dans un lavabo au lieu de le donner à la femme de ménage (Là, le spectateur se dit que le film en fait un peu trop dans la démonstration d’humilité… Et quand bien même cette anecdote de mortification soit vraiment biographique, est-ce une raison pour la montrer au grand jour ?).

C’est difficile à expliquer, mais je trouve qu’il y a malgré tout dans ce film une forme d’exhibitionnisme (de l’émotion, de la pauvreté). Une forme de paraître. Une absolutisation de la sobriété. Une saturation. Or la sobriété devrait être autant dans le contenu du film que dans le nombre d’exemples illustrant celle-ci, à mon sens. La sobriété, c’est comme l’humilité : il n’y a pas plus prétentieux que lorsqu’on la nomme ou quand on essaie de la prouver à l’excès. Le propre de la sobriété, c’est la sobriété (tautologie à méditer). Le fait que « Le Pape François » nous martèle sans cesse que le futur Pape est humble (on nous sort sa dévotion à saint François d’Assise, on nous sort le traité de l’humilité de saint Ignace de Loyola : je crois que c’est bon, on a compris le message !) le dessert plus qu’autre chose. Le meilleur publiciste de l’humilité du Pape, c’est le secret, c’est la suggestion voire même parfois l’invisibilité.
 
 

Code 4 – Le consommateur masqué
 
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Il est étonnant de voir que la figure du Pape François, censée être un modèle de mesure, de pauvreté et de lutte contre la consommation, passe son temps à bouffer pendant tout le film, à consommer, à user d’outils technologiques qu’elle avait prétendu ne jamais connaître. Par exemple le téléphone portable. Le futur Pape, en bon bobo qui se respecte, prétend, par une boutade, qu’il n’a pas de portable : « Mon seul portable est la semelle de mes chaussures. » Mais après, on le voit plusieurs fois au téléphone portable téléphoner à ses potes pour leur chanter qu’il n’a pas chaaangé : « Je suis toujours le Padre Jorge. » Qui croire ?
 

Code 5 – La solidarité d’apparat
 

Dans le film, le futur Pape François est montré comme le bon samaritain, qui aide les pauvres et va aux « périphéries ». Mais comme tout est montré et démontré en images, la solidarité et la charité papales sont vidées de leur invisibilité et de la nécessité du secret qui les rendraient authentiques et belles.
 

Code 6 – Plus bourgeois que bourgeois : l’élite du bon « mauvais goût »
 

La figure du Pape François est présentée comme un bourgeois qui peut se payer le luxe (parce qu’il est trop cool et trop génial) de la sobriété, de la désobéissance et du mauvais goût : par exemple, il boit du « mate » (thé argentin particulièrement amer), il se plaît à manger ce qu’il ne devrait pas (les pâtisseries), à consommer par gourmandise ce qui est « interdit », il rejette ses parures ecclésiastiques une fois élu Pape, etc.
 

Code 7 – Jargon vulgos-pédant
 

Dans « Le Pape François », le futur Pape ose prononcer des expressions vulgaires, transgresser les règles de la bienséance, faire des blagues un peu tendancieuses voire carrément provocatrices (par exemple, dans le réfectoire du séminaire, ou encore au téléphone face à son collègue prêtre qui lui fait écouter un hymne de jeunes chantant la promotion de sa candidature papale).
 

Code 8 – Parler anglais
 

Comme par hasard, plus la trame narrative du « Pape François » avance, plus les dialogues s’anglicisent (avec notamment l’arrivée de la journaliste nord-américaine, Cecilia). À la fin, le film se termine avec l’internationalisation/anglosaxonisation de la foule apprenant, sous les flashs des projecteurs, la nomination du nouveau Pape, sur la Place Saint Pierre à Rome. United Colour of Cathos Cons.
 

Code 9 – Optimisme et Espoir : l’Architecture lumineuse du bonheur
 

La figure du Pape n’annonce ni le Christ Jésus ni la Croix quand elle vient en aide à quelqu’un : elle annonce seulement l’espoir, l’optimisme, la nécessité de croire, la possibilité de se relever après une chute, l’amour d’un Dieu sans visage, l’assurance de ne pas être jugé, une miséricorde sans Vérité, une consolation déchristianisée. Le Pape François du film rassure… mais il n’assure pas Jésus et ne nomme pas le mal. C’est juste le gentil confident, le bon papa, qui se contente de dire « Il faut y croire » et « Je ne te condamne pas ». Je ne suis vraiment pas sûr que le vrai Pape François soit le porte-parole de cet humanisme intégral vaguement christique.
 

Code 10 – Adjectif « Petit » : la folie cubiste et la puce électro
 

Le boboïsme, en voulant singer/surjouer l’humilité, focalise sur la petitesse. C’est ce qui arrive à la figure du Pape dans le film sur lui : « Il faut se concentrer sur les petites choses. » dit François.

Dans « Le Pape François », la matérialisation mignonnette (et franchement bobo !) du petit détail naïf et cubique qui émeut le bobo, c’est le mouchoir que donne le futur Pape François à l’héroïne Ana, et qui reviendra tout bien plié en cube et tout bien repassé, en gage de sa conversion. (Ce que le boboïsme est cucul, quand il s’y met…).
 

Code 11 – Je ne souffre pas !
 
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Dans le film, le Pape François est montré comme un Pape qui boite comme un Quasimodo, mais qui cache sublimement sa souffrance. Il ne nous est même pas montré qu’il endurerait quoi que ce soit en silence. Même quand sa mère s’oppose à sa vocation sacerdotale, même quand il renonce à deux opportunités amoureuses avec des jolies femmes, même quand il se fait menacer par la Junte militaire, même quand il est en haut des barricades syndicalistes, même quand l’acteur qui interprète le Pape (Dario Grandinetti) doit montrer de l’empathie, il ne bronche pas, ou bien il sourit comme un bienheureux. Zéro relief, zéro fêlures, zéro défauts, zéro contradictions, zéro dilemmes intérieurs, zéro fautes, très peu d’empathie (ou alors elle est mal jouée). Portrait impeccablement lisse et désincarné, malgré la volonté des réalisateurs d’humaniser à fond le Pape et de lui faire toucher la misère du doigt. Toute la souffrance et les violences sont extériorisées. Le Pape François, c’est comme Alain Delon : « Il ne souffre pas ! ». C’est un super-héros qui n’a jamais fauté… On y croit vachement.
 

Code 12 – Globe-trotter
 
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Dans le film, le Pape François se déplace un peu partout. Il a la bougeotte, est constamment en déplacement. On le voit finalement beaucoup plus à l’extérieur qu’à l’intérieur (dans une église, un confessionnal ou en prière). Son téléphone portable le téléporte d’ailleurs y compris dans les endroits où il ne se déplace pas physiquement.
 

Code 13 – Canapé
 
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On retrouve dans « Le Pape François » quelques scènes de canapé, c’est-à-dire cette orchestration de l’introspection spirituelle (voulue « profonde »), ces voyages intérieurs pour croyant ou militant flemmard. L’introspection, comme elle est forcément intime et secrète par définition, est particulièrement difficile à filmer (car elle vire très vite à la simulation narcissique), et normalement elle ne devrait même pas être filmée pas (ou alors le réalisateur finit par faire regarder à son acteur un radiateur avec émotion). La vie intérieure, je n’y peux rien, c’est entre Dieu et chacun de nous. Malheureusement, le bobo tient à son canapé… et le prend souvent pour un tapis volant.
 
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Code 14 – Scooter
 
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Le scooter du Pape dans « Le Pape François », c’est la deux-chevaux. Sans blague : le Pape est filmé au volant d’une dodoche !
 
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Code 15 – Mosaïque multiculturelle
 

Dans le film, François est montré comme le Pape de tout le monde : jusque-là, tout va bien. Le souci, c’est qu’ensuite, il est dépapalisé et réduit à un Monsieur Tout-le-Monde (limite « Appelez-moi Fanfan »). Il n’est même plus Pape, dans l’idée, dans le rapport et dans le statut hiérarchique. Il est accessible à tous, pose en photos avec plein de gens d’âges, de sexes, de classes sociales différentes, n’a pas d’ennemis ni de contradicteurs (à part la mère ; puis l’Amiral, le seul vrai Méchant du film). Même à la Curie romaine, on ne montre pas la moindre inimitié interne. C’est la carte postale multiculturelle.

Cet internationalisme de façade, censé faire contrepoids au chauvinisme particulariste latino-américain préalablement affiché, est corroboré par la réplique finale d’un fan sur la place Saint Pierre, qui porte une pancarte avec un message d’amour destiné au Pape François nouvellement nommé : « La nationalité n’a pas d’importance. » Philosophie No Border en force !
 

Code 16 – Fanfare jazzy
 

Dans le film, le Pape est montré comme un mélomane, amateur de Carlos Gardel et de tango (une des danses les plus bobos de la terre puisqu’elle est une danse populaire qui a été récupérée par les riches qui l’ont embourgeoisée pour la transformer en cliché rétro national argentin). Il danse d’ailleurs pendant un mariage au son d’un orchestre jazzy, ou bien fait danser et chanter une troupe de pauvres des favelas.

Pour continuer dans le fantasme bobo du bourgeois entouré d’êtres atypiques et sympathiques dignes d’une cour des miracles, pensons également au nain Alfredo, collègue enchanteur d’Ana, qui lui rend le travail de journaliste plus agréable.
 

Code 17 – Le vieux marin breton
 

Plusieurs fois dans le film, le futur Pape est montré comme le grand copain des papys et des mamies (la première étant bien entendu sa grand-mère Rosa, désignée tacitement comme l’instigatrice de sa vocation sacerdotale). Par exemple, il tape un brin de causette avec une vieille à sa fenêtre.
 

Code 18 – Vive le vieux !
 
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Tout le film « Le Pape François » surfe sur la vague de la nostalgie rétro argentine : on a droit à toute la carte postale des clichés typiques du folklore d’Argentine (dulce de leche, Borges, tango, football, mate, etc.)… paradoxalement pour prouver que le Pape est cool, jeune et moderne. L’éternelle contradiction du boboïsme qui capture le passé pour le vider de son essence et n’en garder que le décorum esthétique du futur.
 

Code 19 – Chapeau Charlie Winston
 

Tous les acteurs du film « Le Pape François » ont leurs clichés (très sérieux) bobos avec leur casquette de Gavroche ou leur chapeau popu (canotiers argentins « à la Gardel »).
 

Paco (Abel Ayala)

Paco (Abel Ayala)


 
Pape François (Dario Grandinetti)

Pape François (Dario Grandinetti)


 
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Code 20 – Clope
 

Série The Young Pope

Série The Young Pope


 

Le Pape François du film n’en est heureusement pas encore rendu à cloper comme le prochain Young Pope Jude Law … mais il n’en est pas loin, puisqu’il se joint à la tournée (« si tyyypiquement ancrée dans les mœurs sociales argentines » #AttentionRituelSacréPopulaireQuonPeutPasComprendreSiOnNestPasArgentin) du calumet de la Paix (comprendre le mate, qui circule dans le cercle d’un groupe de pseudo « Alcooliques Anonymes »). Communion populaire gustative. Vous pouvez pâs comprendre… « Prépare le mate, car on arrive. » (François s’adressant à une petite vieille)

Par ailleurs, Ana, l’héroïne, fume des cigarettes et boit de l’alcool. Car elle aussi, elle est cool.
 
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Code 21 – Ville (européenne)
 

Dans le film, toutes les scènes sont tournées en milieu urbain. Un savant mélange de buildings (modernité) et de bâtiments historiques (tradition) a été dosé. La figure du Pape François, tout comme le bobo d’ailleurs, entretient un rapport maladif avec la ville. Celle-ci l’attire autant qu’elle le révulse : « Cette ville est ma névrose. » (Pape en parlant de Buenos Aires)
 

Code 22 – La Passion pour la Nature, le Vent et la Mer
 

Dans le film, une grande place est laissée au vent, à la Nature et à la mer. Buenos Aires étant en plus une ville portuaire, on a droit à la contemplation de la mer par les personnages qui « philosophent », « pensent » et « prient » devant Mère Nature. C’est la Religion Naturelle du boboïsme. Par exemple, dans une scène un peu pathétique tellement elle est esthétisée pour rien et pour zéro message, le futur Pape François est filmé sur un promontoire surplombant un parc, plongé dans ses pensées narcissiques. Dans un autre passage du film, les cheveux d’Ana (pour shampooing Timotei Miel) baignés de soleil symbolisent cette pureté naturelle de l’humain. Le bobo adore jouer sur l’esthétisme des rayons du soleil.
 

Code 23 – « La Nature me domine et prouve ma méchanceté d’être humain. »
 

Rien à signaler.
 

Code 24 – Je ne crois pas en Dieu mais je fais comme si
 

Dans le film, l’héroïne, Ana, se présente elle-même comme une chrétienne de culture et d’éducation, mais qui n’assume pas d’être catholique de cœur : « Je ne sais pas grand-chose de l’Église catholique. » ; « Je suis agnostique. » ; etc. On la voit quand même un peu grandir timidement dans sa foi (elle fait baptiser sa fille, et revient avec son compagnon), mais sa conversion reste très évasive. « Le Pape François » n’est pas tellement un film sur la conversion, ni un film qui donne envie aux incroyants de se convertir (même si je pense que ses réalisateurs sont persuadés que leur réserve et leur manque d’audace évangéliques sont précisément bien plus évangélisatrices et propices aux conversions qu’un prosélytisme plus prononcé…).
 

Code 25 – Nostalgie de la messe du dimanche et de la vie communautaire
 

L’administration des sacrements catholiques dans le film est privatisée, est traitée prioritairement sous l’angle de la sphère individuelle (par exemple, le baptême de la fille d’Ana est célébré dans la plus stricte intimité). Pas du tout la sphère collective et communautaire. Légère exception avec l’assemblée dominicale de l’église populaire… et encore, il fallait que cette assemblée soit montrée comme exclue de l’Institution-Église et rendue atypique et nettement plus authentique par rapport aux assemblées religieuses traditionnelles. Le bobo aime faire sa petite religion dans son coin, sans appartenir à une Église et encore moins à une assemblée dominicale humaine.
 

Code 26 – Festi-schisme
 

Dans le film, tout plein de rituels et de fêtes païennes sont mises à l’honneur : le football, le mate, la cuisine, la chaleur d’une foule, etc. N’oublions pas que chez le bobo, tout est rituel et rien n’est sacré. « On peut être spirituel sans être religieux. » souligne le futur Pape en s’adressant à Ana. Le bobo copie les fêtes catholiques pour les vider de Jésus.

La cuisine, par exemple, est tout un cérémonial. Dans le boboïsme, très souvent, l’appréciation de l’art culinaire, la gastronomie, les savoir-faire de la table, sont considérés comme sacrés. On retrouve tout à fait cette idée dans « Le Pape François ». François envisage « la cuisine comme une forme d’art, d’élévation, comme un vecteur de spiritualité », en prenant appui sur le film « Le Festin de Babette » dont il est/serait fan. Pour le bobo, la table de travail culinaire est comme l’atelier d’un artiste-peintre, car il se revendique « Maître du Goût » : un goût souhaité raffiné et techniquement élaboré. Pire : il la substitue à la Sainte Cène.
 
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Code 27 – New Age et psychologie
 

Dans le film, le futur Pape est montré comme un sage, un Maître Dong, une machine à déblatérer des paraboles nouvelles et des maximes toutes simples et pseudo profondes. Les entretiens qu’il accorde se situent à mi-chemin entre le confessionnal et le divan du psy, entre l’anecdote humoristique/enfantine et la Parole christique. Très vite insupportable, cette parodie de Jésus et du vrai Pape François…

Exemples de sophismes et de lapalissades à la noix qui lui sont attribués (et qui relèvent à peu près du même niveau que « La vie c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. » de Forrest Gump) : « Dans la vie, il y a toujours un nœud à défaire. » ; « Il faut laisser une place au doute. » ; « Le temps est supérieur à l’espace. » ; « Il faut se concentrer sur les petites choses. » ; etc. Brillantissime…

Mais attention. Tout n’est pas si rose. Le Pape est aussi dépeint comme un vieux loup solitaire, qui derrière sa façade joyeuse et populaire, cache un terrible secret, une fêlure : sa solitude. « Le père Jorge est un homme seul. Très seul. » nous avoue José, un proche camarade du François. Scoop phénoménal. Il est donc seul… C’est un « homme meurtri ». #Foutagedegueule. À l’issue de la projection du film, l’amie avec qui je suis allé voir le film m’a sorti cette phrase que je trouve très juste, sur l’impudicité des réalisateurs vis-à-vis du Pape François : « Pourquoi ils montrent son cœur comme ça ? »
 

Code 28 – Ni remords ni péché
 

Dans le film, quand le futur Pape reçoit des personnes en confession ou qu’il console un pécheur, il sert de mouchoir plutôt que de conseiller, de confesseur et de véritable guide exigeant qui fait accoucher la personne de son péché et qui demande au pécheur un effort, une réparation, une pénitence. Finalement, la faute et le péché ne sont même pas nommés. Il manque le « Va et ne pèche plus » de la Bible. À un moment du film, c’est d’ailleurs assez marquant comme le Pape s’égare dans sa propre tendance à improviser des paraboles en oubliant ce qu’elles étaient censées illustrer et incarner en Vérité : à l’hôpital pour enfants, un gamin en fauteuil lui demande « Qu’est-ce qui arrive quand on meurt ? »… et alors François part dans une gentillette métaphore footballistique… pour finalement ne pas répondre à la question. Et la scène s’arrête carrément sur cette incohérence de scénario. Super…
 
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Code 29 – L’enterrement bobo
 
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À plusieurs moments dans « Le Pape François », on voit les personnages offrir des mises en scène d’hommage aux personnes décédées archi bobos : à deux reprises, Ana, en compagnie de sa fille Eva, et même ensuite en compagnie du futur Pape, jette des fleurs blanches (des lys) dans l’eau puis dispersent les cendres de sa grand-mère dans le Río de la Plata (Euh… Quelqu’un pour expliquer aux bobos que même la dispersion des cendres « dans un lieu que le disparu a aimé » et l’incinération des cadavres ne sont pas très appréciées – voire même carrément déconseillées – par l’Église ?)

Dans une des séquences du film, la figure du Pape François raconte de manière émue son goût des cimetières et les magnifiques souvenirs qu’il garde du « cimetière près d’un aéroport où il regardait les avions décoller ». Ça ne veut rien dire, mais c’est tellement poétique que ça a l’air de vouloir dire quelque chose…
 

Code 30 – Croisade iconoclaste contre les « clichés »
 

Tout le film « Le Pape François » tente de casser l’image jugée trop lisse et poussiéreuse de la Papauté. Il passe en revue tous les clichés de l’Argentine, du prêtre et du Pape, pour les déconstruire puis les reconstruire façon cool, décomplexée et légèrement irrévérencieuse.
 

Code 31 – Super-Zéro (pastiche raté de Star Wars)
 

Dans « Le Pape François », le futur Pape est montré comme un Jésus boiteux, qui fait des miracles avec rien, et qui répare tout sur son passage grâce à ses bonnes paroles toujours à propos (la scène de la jeune femme qui a avorté – peut-être la seule crédible du film – en fournit un bel exemple).

Par ailleurs, le bobo est en général fan de Star Wars et de tout ce qui peut transformer Jésus en Super-Héros barbu publiquement appétissant. Et comme par hasard, le film « Le Pape François » rapporte que dans le séminaire dont Mgr Bergoglio a eu la charge, ce dernier était tellement « cool » qu’il faisait voir à ses prêtres en herbes « La Guerre des Étoiles ».
 

Code 32 – La folie pour le blanc (sali)
 
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Il était difficile, vu la blancheur originelle de l’habit du Souverain papal, qu’elle ne plaise pas aux bobos cathos (rien que l’affiche du film, dans les tons blancs cassés et crémeux, annonçait le boboïsme à des kilomètres), et que ces derniers ne cherchent pas à un moment ou un autre à l’instrumentaliser pour la transformer en « blancheur rebelle ». Ce détournement est particulièrement visible dans les dernières images du « Pape François », quand on voit le Pape faire sa sélection d’habits et ornements blancs de sa nouvelle fonction papale qu’il décide de garder ou de rejeter. La sainte et blanche colombe faisant son tri de blancheurs… en oubliant le rouge de la Croix…
 

Code 33 – Barbu
 
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Dans le film, le prêtre qui seconde le Pape, le Padre Pepe, est trentenaire, barbu et porte un nom hispanisé (« Padre » quelque chose) : la totale ! (il ne lui manque qu’un avatar Twitter dessiné, des lunettes, un verre de bière, un padreblog, et le tour est joué).
 

Code 34 – Silence et Pudeur sacrés
 

Ana et François

Ana et François


 

Dans « Le Pape François », l’accent est mis sur les silences pseudo « habités », la sobriété. Le futur Pape est montré comme celui qui laisse les gens pleurer, qui écoute (alors que concrètement, on n’entend que lui !), celui qui comprend tout, celui qui débite des paroles saintes et prophétiques qui laissent son interlocuteur bouche bée d’admiration.
 

Code 35 – La voix-off insupportable
 
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Le drame du film « Le Pape François », c’est que le Pape François, même s’il est soi-disant cité par rapport à ce qu’il a vraiment dit, est transformé en parodie de lui-même (un peu comme Brice de Nice, prisonnier des formules qu’il a inventées ou qui lui sont attribuées, et qui devient la pathétique caricature de lui-même), transformé en moulin à paroles. Pendant que je regardais le film, au bout d’un moment, j’avais envie de dire à l’acteur qui joue le Pape : « Putain mais tu vas la fermer, ta grande gueule ?!? » Pour le spectateur qui connaît le vrai Pape François, c’est assez douloureux d’entendre des formules courtes labélisées « Pape François » coupées au montage, mises bout à bout, détournées de leur contexte d’énonciation. C’est un peu comme la poupée Nénuco parlante qui sortirait de sa mélodieuse voix robotique « Et surtout, priez pour moi », « Allez aux périphéries », « Fais une selfie avec moi », « Qui suis-je pour juger ? », « Je suis le Pape des pauvres : serre-moi contre ton cœur. », etc. Bref, c’est crucifiant de découvrir son grand-père chéri transformé en voix-off, en automate de lui-même.

L’une des scènes les plus signifiantes au sujet de la transformation de la personne du Pape en voix-off insupportable, c’est, au début du film, le moment où Ana découvre sur internet les paroles du futur Pape, et essaie de retranscrire une conférence-audio et de synthétiser les idées-phare de la pensée de l’évêque. On voit parfaitement ici que Bergoglio passe à la moulinette, commence à être introduit de force dans le téléphone arabe mondial.

Le paradoxe de ce film, c’est qu’en cherchant à prouver l’humilité du Pape à grands renforts de citations qui le convertissent en donneur de leçons, en boîte à proverbes, en machine à commenter (« Le Pape a dit »), en machine à opinions, en commentateur (notamment lors des images télévisées de la démission de Benoît XVI), il nous le montre finalement comme un prétentieux, un faux humble, un beau parleur, un conteur de fleurette évangélique, un perpétuel interviewé qui fait de la public relation. Avec le Pape François de ce film, il n’y a plus d’échanges. L’enrichissement est unilatéral : le Pape donne la solution à ses disciples qui l’écoutent ébahis. Ça ne va que dans un sens : le Pape, le Pape, et encore le Pape.
 

Code 36 – Bougies
 
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Il y a quelques bougies et lampions qui traînent par-ci par-là dans le film. Même si, pour un film argentin (pays qui a la Palme du boboïsme, je trouve), on aurait pu en trouver bien davantage…
 

Silvia Abascal, personnage

Silvia Abascal, personnage


 

Code 37 – Le mariage bobo
 

Rien à signaler.
 

Code 38 – Le blogueur catho (et sa bière !)
 

Le Pape François en Street Art

Le Pape François en Street Art


 

Dans le film, Ana, « catho en réflexion », gère un blog. Elle est engagée par son agence journalistique très très vaguement chrétienne, pour couvrir un événement catholique (l’élection du futur Pape argentin) dont elle ignore tout. Et dans les locaux hyper design de sa boîte (ça sent l’open space à plein nez), la bière semble couler à flots autant que le mate (= la bière du pauvre).
 

Code 39 – Le spiritualisme intégral du bobo de droite
 

Dans le film « Le Pape François », le Pape est montré comme un maître spirituel tradi-cool, un gardien de l’orthodoxie conservatrice catholique mais « anar ». Un condensé de la gauche et de la droite. Voire de l’extrême gauche et de l’extrême droite (même si le parti pris du film penche clairement à gauche).
 

Code 40 – Dandy Queer & Camp
 

Dans le film, Luis, le personnage de l’informateur italien, qui drague toutes les jolies femmes journalistes qu’il doit aiguiller dans Rome, est l’archétype du dragueur sophistiqué un tantinet maniéré.
 

Code 41 – Style artistique sobre-trash
 
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Dans le film, la déco et les peintures murales de l’église populaire où Mgr Bergoglio célèbre la messe symbolisent tout à faire ce mélange d’orthodoxie et de désordre esthétique recherché par les bobos cathos.
 

Code 42 – Pas d’humour
 

Dans le film, le futur Pape François sort des blagues pas désopilantes, même si elles se veulent taquines, audacieuses et tendres. Pourquoi le boboïsme n’a pas d’humour ? Tout simplement parce que ses blagues ne sont pas vraies (les blagues les plus drôles sont toujours celles qui racontent des Vérités inavouables) et sont des postures de paraître, en général. Ici, dans « Le Pape François », les calembours du Pape tombent à plat parce qu’ils sont plus là pour nous prouver que le Pape est cool, sympa et notre pote, que pour nous déplacer dans la Vérité. Je suis certain qu’au naturel, le vrai Pape François est nettement plus drôle que dans ce navet.
 

Code 43 – Photolâtrie
 
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Tout le film se présente comme une brochure touristique (pas étonnant d’ailleurs que l’héroïne exerce le métier de journaliste), comme un roman-photos « Amélie Poulain » autour du Pape. Parcours « Sur les pas de saint Bergoglio… » : ce qu’il a fait, aimé, les lieux où il est allé, le bénitier où il a plongé ses mains, son plat favori, les chiottes où il a pété… On s’en tape. Moi, personnellement, la seule chose qui m’intéresse dans le Pape, c’est le Saint Esprit !
 

Code 44 – « J’aime / J’aime pas » (les listes)
 
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Dans la pensée bobo, la personne humaine se définirait par ce qu’elle fait (« Il ne s’agit pas de penser. Mais d’agir. » dit à un moment Raúl ; « Ma vie, c’est le travail. » affirme Ana ; « L’expérience est une valeur suprême. En tout. » avance Luis), se définirait par ce qu’elle sent, ce qu’elle veut, et aussi ses goûts. Dans « Le Pape François », on a droit à la liste des goûts et des traits de caractère, justement, à la fiche signalétique du profil Facebook du Padre Jorge : il est Jésuite, il aime le foot, il écoute de la musique classique et du tango, il a une mère méchante, il aime danser, il aime cuisiner (il présente sa recette du « poulet a la Bergoglio », issue de sa grand-mère), il aime faire du billard (il a été un jeune cool comme les autres), il est intello (il se balade toujours avec un livre : aux pique-niques, aux mariages), il lit du Jorge Luis Borges, il boit du mate, il est gourmand, il aime le dulce de leche, il lave son linge à la main, il a fréquenté telle paroisse, il est argentin, il porte des lunettes, il boîte un peu, il n’a qu’un seul poumon, il n’aime pas les portables, il aime rigoler et les pauvres, il a pour modèle sa grand-mère et saint François d’Assise, etc.

Le film ne nous offre finalement que des détails de connivence, que le décorum folklorique du Pape, l’image d’Épinal, la surface (ce qu’a vécu la personne et ses goûts, c’est ce qu’il y a de moins universel et de moins intéressant, finalement). C’est une forme de momification avant l’heure. Ça se veut nationaliste (couleur locale), ça se veut pro-Pape (du sur-mesure), ça se veut élogieux et humanisant… En réalité, c’est lugubre. Le Pape François n’est pas encore mort. Et surtout, ceux qui veulent le transformer en statue de cire pour l’applaudir, pour en lister tous les ingrédients, ne l’aiment pas autant qu’ils le font croire. Une personne ne se définit pas par ce qu’elle aime ni par ce qu’on connaît encyclopédiquement d’elle, mais uniquement par Qui elle est aimée : Jésus.
 

Code 45 – Promenade chorégraphique
 
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Le début du film est une promenade touristique dans la ville de Buenos Aires, en bus. Le spectateur se demande d’ailleurs avec inquiétude si tout le scénario du film va suivre une trame aussi naïve et ennuyeuse que celle-là.

Par ailleurs, comme je le signalais un peu plus haut (cf. le code canapé), beaucoup de plans montrent le futur Pape dans ses circonvolutions mentales. Ces mises en abyme transforment François en promeneur symbolique marchant au ralenti dans un film mélo (la star dans son clip), spectateur narcissique de sa propre vie « simple et extraordinaire à la fois ».
 

Code 46 – Sifflotements, xylophones, banjo et piano
 

Pour habiller le générique final du film, les réalisateurs ont choisi la Misa criolla, monument de la catholicité inculturée dans le monde latino, qui n’est pas en soi bobo. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Rien n’est bobo en soi. Tout dépend de l’intention ou de l’utilisation qu’il y a derrière un fait. Mais en l’occurrence, ici, je trouve que la récupération de cet ordinaire de messe sous forme de clin d’œil musical typiquement « couleur locale » et populaire, est pour le coup bobo, car elle enferme le Pape dans le folklore. C’est comme laisser croire à une complicité commune simplement parce qu’on vient du même pays ou qu’on aimerait la même chose ensemble. Ça relève d’une identique facilité/illusion adolescente.
 

Code 47 – Le monde enfantin désenchanté
 

Dans le film, on a malheureusement pas beaucoup de scènes de François enfant. En revanche, toute son adolescence a été tellement magnifiée qu’elle en devient irréelle, cousue de fils blancs, désincarnée.
 

Code 48 – Le divertissement jeunesse confié au bobo
 

Dans « Le Pape François », le futur Pape est un camarade de jeux idéal avec ses voisins de siège d’avion en culottes courtes. Et par ailleurs, il va voir des enfants hospitalisés et est montré comme un animateur de colo qui parle de foot plus que du Christ. D’ailleurs, il ne répond même pas à leurs questions et n’annonce du coup pas le Seigneur.
 

Code 49 – « L’Amour n’existe pas. Les amours (éphémères) oui. »
 

Dans le film, Ana et son amant Raúl forme un couple au départ désuni, raté, qui n’a que la chambre d’hôtel pour s’unir, voué à la rupture et aux coucheries ponctuelles.
 

Code 50 – « Je suis vivant » ou « J’ai aimé »
 

Dans le film, le compréhensif Padre Jorge (le futur Pape) conforte chez les âmes qui viennent lui confier leurs peines de cœur l’importance de leur sincérité, leur sentiment « d’avoir aimé » malgré tout. Discours psychologisant, peu rigoureux, et faussement consolant car il n’exige/ne propose quasiment rien. Je ne crois pas que le vrai Pape François soit aussi caricaturalement maternel dans ses conseils.
 

Code 51 – « L’amour s’impose à moi. Je le construis par mon ressenti »
 

Dans le film, la foi d’Ana et plus soumise et dictée par son ressenti, sa conscience de Dieu, que présentée comme un don et un appel d’une personne qui est Jésus et qui dépasse sa perception personnelle. Finalement, nous dit « Le Pape François », pour croire en Dieu, il suffirait juste de le vouloir et d’avoir conscience de Dieu. La vocation s’annonce comme un choix, comme une prise de conscience. Alors qu’en réalité, le propre de la vocation, c’est précisément qu’on en a peu conscience et surtout qu’on ne l’a pas choisie.
 

Code 52 – « J’aime là où je ne désire pas/ne m’engage pas »
 

Dans le film, une ellipse complète est faite sur le retour d’Ana avec Raúl. La réconciliation du couple est montrée comme accidentelle, sans pardon, sans effort. L’engagement renouvelé est juste matérialisé/incarné par l’arrivée de la petite Eva. Mais finalement, tous les grands choix d’amour et de vie ne sont pas liés à la Croix ou à un désir de se convertir. Ils obéissent au non-dit, au hasard. Le film n’aborde quasiment pas le chemin intérieur et spirituel des personnages.
 

Code 53 – « Je t’embrasse… Prends soin de toi… »
 

Je vous ai déjà parlé du mouchoir repassé, comme « code » secret symbolisant discrètement la joie retrouvée (ou la crève terminée). Avec le bobo, on est souvent dans le matériel sentimentalisé/spiritualisé, dans le petit objet symbolique adulescent « pour dire je t’aime » parce qu’on n’a pas le courage de dire les grands « Je t’aime » et d’y aller franco (dans sa foi, en Jésus, et par amour). Il joue dans l’arrière-cour.
 

Code 54 – « Je ne drague pas. Et c’est pas sexuel. »
 

Dans le film, le personnage du séducteur sophistiqué, Luis, qui drague avec l’air de ne pas y toucher, est un bel exemple de ce désir d’amour pas assumé chez le bobo.

Par ailleurs, la place (qui frise le fétichisme du dandy intello sophistiqué) qu’occupe l’objet-livre, surtout dans des cadres amoureux où précisément les gens ont autre chose à foutre que de s’isoler pour lire (François se munit d’un livre à un pique-nique, à un mariage : « Ce n’est pas normal d’avoir un livre un jour de mariage. »), fait également partie de ces détails téléphonés du film qui veulent asseoir une pseudo tenue intellectuelle, amoureuse, sexuelle, et qui frise l’hypocrisie pudibonde, si caractéristique du boboïsme.
 

François (jeune) avec une fiancée potentielle

François (jeune) avec une fiancée potentielle


 

Code 55 – Mademoiselle
 

JMJ de Cracovie, juillet 2016

JMJ de Cracovie, juillet 2016


 

Il n’est pas anodin que le film sur le Pape soit porté intégralement par le personnage d’Ana, une mère célibataire (en apparence), une femme délaissée par les hommes, une femme blessée, une Marie-Madeleine des temps modernes, une journaliste « en quête de sens », bref, l’archétype de la bobo.
 

Code 56 – Trio bisexuel (en plein déménagement…)
 

Rien à signaler.
 

Code 57 – Le mariage (ou pas)
 

Dans le film, on ne voit pas de couple marié uni (même le couple des parents de François ne fait pas envie). On se retrouve plutôt avec pléthore de célibataires (qui avortent, qui sont veufs, qui n’ont pas trouvé l’amour, etc.). Par exemple, Ana, l’héroïne du film, a un enfant avec Raúl (qui est peut-être un homme déjà marié une première fois). Mais dans son parcours de conversion, il n’y a pas de mariage en vue. De même, dans le mariage auquel assiste François au début du film, on ne voit jamais les mariés ; lui vient aux noces avec un bouquin (au cas où il se ferait chier) ; et finalement, on voit qu’il renonce au mariage pour lui-même.
 

Code 58 – Famille, tu me saoules !
 

Dans « Le Pape François », les familles sont éclatées, ou source de conflits, de projections carriéristes, de psychodrames… et vaguement des terreaux de foi.
 

Code 59 – L’enfant : mon projet et mon pote
 

Dès le début du film, Eva, l’enfant de Ana, est présentée comme la « meilleure copine » de sa mère, qui décide de leur programme de journée, qui est allongée sur son lit, qui accompagne sa mère et lui sert de substitut marital.
 

Code 60 – Bobo homo
 

Rien à signaler.
 
 
 

d) Le film Rameaux :

En conclusion, pour moi, ce film « Pape François », c’est vraiment l’illustration que le moment des Rameaux (avant le lynchage et la crucifixion) est arrivé pour l’Église Universelle. On a les applaudissements, la frénésie collective, les déclarations d’amour faciles qui fusent, la fanfare des pauvres et de leurs défenseurs qui crient « Victoire ! Viva el Papa ! », la kermesse latino portant aux nues l’Enfant du Pays (ou plutôt du Continent). Mais ce n’est pas profond. C’est un soutien fragile, qui ne repose pas sur la Vérité, sur la Croix, sur des faits qui dépassent les goûts et le cliché bucolique autour de la papauté. On a la célébration en grandes pompes de la nomination du Pape (le dernier ?). C’est filmé à l’américaine, avec les violons, comme lorsque Eva Perón apparaît devant la foule immense de ses fans au balcon. Le film s’achève par des images du Pape faisant un bain de foule. Les Rameaux. Oui, cette liesse cinématographique me fait peur car elle sonne faux et annonce des lendemains très violents pour notre Église. Le film « Le Pape François », c’est les Rameaux. Ni plus ni moins. Mon Espérance reste malgré tout tournée vers la confiance et la Croix du martyre. Mais en tout cas, je peux difficilement me laisser convaincre par cette vague émotionnelle collective, cette effusion publicitaire déconnectée du réel, cette Papemania/papophilie. Je la vois trop comme le prélude de violences imminentes qui vont nous coûter la vie.
 
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De l’inculte à l’occulte : Les écoles de sorciers remplacent l’Enseignement privé

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Ça a l’air d’une blague ou d’un épiphénomène. Mais l’ésotérisme et les sciences occultes ne sont plus du cinéma, et gagnent le terrain de l’école. C’est logique : si Jésus est viré des lycées et des collèges (même privés et pseudo « catholiques »), Satan et ses entités invisibles s’empressent de Le remplacer. #FinDesTemps #Magie
 

De plus en plus, les enfants dits surdoués ou dotés de capacités extraordinaires sont mis en avant (#TheVoiceKids et autres X-Factors télévisés), voire déifiés par la Gnose antéchristique. Les jeunes, élevés aux Magical Girls, aux Supers-Héros et dans un monde qui leur a mis dans le crâne qu’ils avaient un pouvoir caché qui dominerait le monde, se lancent et sont lancés dans la course à l’héroïsme… pour se brûler les ailes et perdre leur âme.
 

Miss Peregrine et les enfants particuliers : sorti il y a 10 jours sur nos écrans français. L'école à la maison... pardon, Satan à la maison

« Miss Peregrine et les enfants particuliers » : sorti il y a 10 jours sur nos écrans français. L’école à la maison… pardon, Satan à la maison

The Young Pope: L’antéchrist à ne pas mépriser

 

La prochaine série de Canal +, qui sort le 27 octobre, The Young Pope, sera le portrait d’un Pape Antéchristique, qui se dit divisé, paradoxal, rebelle, qui n’a pas de péché à avouer, qui se prend pour Dieu et qui refuse d’être serviteur docile du Christ. Un Pape révolutionnaire, dont j’ai parlé dans mon article sur l’Antéchrist et dont le film bobo-démago « Le Pape François » (dont je vais écrire bientôt une critique) annonce l’arrivée imminente.

 

« Nullissime ! », la série Young Pope ? C’est sans doute ce qu’on va entendre de la part de la grande majorité des catholiques (tout comme ils avaient surréagi à la sortie d’Inquisitio ou d’Ainsi soient-ils). Mais en se plaçant dans la réaction plus que dans la réflexion, non seulement ils ne luttent pas contre ce pour quoi ils s’offusquent, mais inconsciemment ils finissent par l’intégrer et même paradoxalement par le magnifier. La plupart des catholiques se font avoir comme des bleus. Alors ANALYSE et CONFIANCE. Pas de MÉPRIS ni de FUITE. On regarde la Bête quasiment en face.

Ma main devient ma carte bancaire (Apple Pay de la Caisse d’Épargne)

 

Le début de la puce électronique digitale, avec cette publicité Apple Pay de la Caisse d’Épargne : en gros, « Ma main devient ma carte bancaire ». On y vient très vite, et il va nous falloir entrer en résistance.
 

 

#FinDesTemps #Puce #LaBête #LaQuête
 
 

Cf. mes articles « La Banque humaine tu la tiens dans ta main », « L’Antéchrist le pacificateur sympa », et enfin « La prostitution bobo des catholiques se poursuit »

Réflexions du dimanche matin ^^ (Journal de l’Antéchrist)

Nuit Blanche (et drapeaux blancs, pour les J.O. mais plus largement pour le blanc)

Nuit Blanche (et drapeaux blancs, pour les J.O. mais plus largement pour le blanc)


 

1) Hier, je suis allé à « La Nuit Blanche » à Paris (cf. 7 photos ci-dessous). Tout ce que je décris dans le langage codé du diable et dans mon livre Les Bobos en Vérité y était. Notamment mon code bobo « La folie pour le blanc » (plein de bateaux-mouches avec des figurants qui agitaient des drapeaux blancs). Notamment le concert Triangle-Carré-Rond sur le Pont des Invalides. Notamment les rideaux aquatiques (avec des images de calligraphie arabo-orientale, avec des animaux et des chimères qui s’humanisent et qui se transforment en bêtes du Gévaudan). Bref, plein d’annonces de la Bête, de la puce, de la Religion Naturelle imposée par le Gouvernement Mondial Maçonnique.
 

2) L’autre nom du diable, c’est « Le Futur » (en plus du « Changement » et du « Progrès »). C’est particulièrement visible avec cette pub de l’Audi A3 (qui évoque « La Bête » et « L’inspiration par le futur)… ce qui nous appelle à bien faire la différence (comme le suggère Fabrice Hadjadj) entre le Futur (projection et transfert égocentriques de soi vers le néant) et l’Avenir (réception du Dieu éternel qu’est Jésus).
 

 

3) Ce primat de l’émotion (je le vois actuellement dans les publicités et avec l’émission The Voice Kids : il est toujours question de « saisir l’instant », de « donner de l’émotion », de « raconter une histoire », de « goûter et de se régaler » en procurant de l’émotion, de choisir « au feeling », de « le sentir », de « s’éclater », d’« avoir le déclic » ou « la bonne idée », de parvenir à « faire dresser les poil et à créer des étoiles dans les yeux », d’« être magique et créatif », de « saisir l’émotion ») est en réalité le comble de l’instinct, de la passion/possession, de l’individualisme, de la subjectivité (au détriment de l’objectivité invisible qu’est Jésus), de la consommation, du narcissisme, de l’hédonisme égocentrique, de l’hystérie. Je n’ai rien contre les émotions lorsqu’elles sont ordonnées à Jésus. Mais sans Lui, alors là, ça part vraiment dans tous les sens.
 

4) Dans la droite ligne de cette propagande antéchristique/maçonnique en faveur de l’émotion, il est évident avec cette publicité de Aviva que le but de la manœuvre est de nous mettre, via les émotions, en boîte… ou en cube. Saisir l’émotion revient à saisir l’Humain, son âme, et à le manipuler pour le vider de son âme. La séduction par l’émotions est l’art du Séducteur (autre nom de Satan).
 

 

5) Les publicités Wiko (toujours avec cette emphase sur le W) jouent à fond sur l’idée du doigt intelligent, connecté, technologisé, qui serait un humain en miniature.
 
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6) Avec tout le respect que j’ai pour les paroles et pour la Vierge et pour la bonne intention, la chanson « Regarde l’étoile » me donne un gros mal de crâne pas possible lol. (Y’a pas le droit de faire ça à Marie ! lol)
 

La Bête sur le rideau aquatique de La Nuit Blanche 2016

La Bête sur le rideau aquatique de La Nuit Blanche 2016


 
Au départ, la bête rouge gambade...

Au départ, la bête rouge gambade…


 
... puis la Bête bleue arrive en fondu enchaîné!

… puis la Bête bleue arrive en fondu enchaîné!


 
La Bête nous regarde...

La Bête nous regarde…


 
Enfin, tout s'embrase.

Enfin, tout s’embrase.


 
Le bal des drapeaux blancs

Le bal des drapeaux blancs


 
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