Nos contemporains, athées par principe, anti-cléricaux par ignorance, « sans-opinion » (parce qu’avoir un avis c’est « fasciste », « arrêté », « figé »), s’auto-sanctifiant dans une pseudo « neutralité » confortable, sont pleins d’espoir (optimisme, bonnes intentions, valeurs humanistes…) mais vides d’Espérance. Car ils ne croient pas en la Vérité unique pour tous. Dès qu’ils entendent parler de Dieu ou de LA Vérité, ils s’énervent, sans mesurer que leur phobie de LA Vérité est plus fondamentaliste que les croyants qu’ils jugent ainsi. Je me rends compte de plus en plus qu’il existe vraiment des ennemis des chercheurs de Vérité, parce qu’ils ne croient pas en LA Vérité unique (donc en la Vérité tout court) et prennent toute croyance en Celle-ci pour un fondamentalisme redoutable, une terrible prétention, une possessivité dangereuse. Comment, selon eux, la Vérité peut-elle être partagée et sociale, étant donné que dans leur schéma de pensée étriqué et individualiste, Elle n’est qu’une donnée purement personnelle et relative, qui ne doit pas sortir de l’individu ? « La Vérité universelle en partage », c’est une abomination à leurs yeux ! Or ce sont leur manque de foi et leur tentative d’éclatement de LA Vérité, réduite à une simple somme innombrable de point(s) de vue subjectif(s), qui sont finalement fondamentalistes et qu’ils essaient d’imposer à tout le monde sous la forme souriante de l’optimisme, de l’ouverture, de la tolérance, de la diversité, et des bons sentiments. Mais tendre au Vrai unique, ce n’est pas prétendre Le détenir : c’est justement renoncer humblement à son appropriation. Et l’espoir n’a finalement rien à voir avec la force simple et audacieuse de l’Espérance. Oui, vraiment, les gens gonflés d’orgueil et aveuglés par « leurs » petites vérités éphémères ne sont pas ceux qui ont choisi comme chemin LA Vérité, mais bien ceux qui ont renoncé à LA Vérité, trop déçus qu’ils étaient/qu’ils sont d’avoir cherché/de chercher à La posséder.