Pendant la légitime vague d’émotion suscitée par l’attentat de Nice, on peut entrevoir deux conséquences immédiates :
1 – LA DÉMISSION D’HOLLANDE (président pris en « péché de négligence » et d’« inconséquence », parce qu’il a jugé un peu avant l’attentat qu’« il n’était pas nécessaire de prolonger l’état d’urgence »). Cette démission n’arrivera finalement pas ou se diluera dans la préparation des présidentielles de 2017. Mais symboliquement et intentionnellement, avec l’attentat de Nice, c’est comme si elle avait lieu (les vautours politiciens qui veulent profiter du crime débarquent déjà…). Et elle est au moins dans tous les esprits.
2 – LA COLONISATION NUMÉRIQUE, autrement dit l’imposition mondiale de la puce et du marché connecté (derrière l’alibi-bidon de la « sécurité » et de l’« unité » : bidon parce que la sécurité était assurée à Nice, et que la véritable unité ne peut se faire qu’autour de Jésus, et non autour de concepts oiseux tels que « esprit », « union », « nation », « terrorisme », « guerre », « faire bloc », « espoir », ou même « prière ».). J’en tiens pour preuve tout le vocabulaire mercantile et techniciste de la MACHINE qu’on nous sert à longueur de temps : « cellule activée », « section antiterroriste », « plan Vigipirate », « Niveau de vigilance élevée », « volume », « déclenchement du plan blanc », « dispositif », « mesures préventives », « réserves opérationnelles », les cubes ou bloc, etc.). Hier, au moment de la bousculade à l’École Militaire, face aux feux d’artifice de la Tour Eiffel, les gendarmes sur les camions, armés jusqu’aux dents, scandaient précisément dans les haut-parleurs le mot « dispositif » (« Ceux qui veulent sortir du dispositif le peuvent » ; « La zone est sous contrôle ») comme si la foule n’était plus qu’un quadrillage technologique composé de robots à maîtriser, une machine défectueuse à reconnecter. Les bodyguards zyeutent comme des automates. Par ailleurs, le seul moyen de désengorger les prisons françaises qui sont plus que pleines aujourd’hui, tout en assurant le contrôle de tous, c’est le bracelet électronique et un semblant d’auto-surveillance donnant l’illusion de liberté (cf. l’auteur tunisien de l’attaque de Nice était déjà connu de la police…). L’alibi sécuritaire appellerait de lui-même l’investissement/la colonisation numérique.