J’ai failli laisser passer l’événement geekos « catholique » sponsorisé par KTO (cf. mon code bobo « Le Blogueur catho (avec sa bière) » dans mon livre Les Bobos en Vérité) : PitchMyChurch. C’est en anglais, en plus. Donc c’est « in » et ça prouve que l’Église est incarnée dans le monde, à la page. Et puis qu’elle a des couilles, et ça, ça me donnerait presque envie de devenir hétérosexuel.
P.S. : Je tiens à préciser que le « grand saut dans l’insécurité » dont il est question n’est en réalité qu’un grand saut dans la sécurité (mâtinée de solidarité et de spiritualité), qu’une compromission des médias catholiques à la politique ultra-sécuritaire du Gouvernement Mondial. Alors Seigneur, envoie-nous des cons ! (… ou Philippine de Saint-Pierre va nous péter la gueule)
Échantillon du baragouinage des bobos, incapables d’expliquer pourquoi ils adorent cette merde de « Star Wars » (remarquez comme ils tiennent tous exactement le même discours stéréotypé) :
Hier, je me suis rendu au cinéma de Cholet pour aller voir l’épisode 7 de « Star Wars : le Réveil de la Force » qui fait tant de bruit médiatiquement. Je n’ai toujours pas vu les 6 épisodes précédents, donc j’ai dû m’accrocher un peu au départ pour me repérer. Mais finalement, comme ce film est un monument esthétique érigé à la plus grande gloire du Gouvernement Mondial maçonnique de l’Antéchrist et qu’en plus il s’adresse à un public bobof qu’il prend pour des débiles mentaux, j’ai malgré tout trouvé mes marques assez vite, et l’absence de préparation préalable ne m’a pas manqué.
Vu que « Star Wars » est un savant mélange d’« érudition » et de simplisme manichéen, d’esthétisme noachide et de pourriture idéologique, de prétention et de nullité, de prouesse technologique et de vacuité dans les messages, je veux bien croire qu’il a de quoi contenter et aveugler une grande partie de la population mondiale : ça va du beauf hétérosexuel qui sera sécurisé de faire comme tout le monde et d’aimer ce que les autres aimeraient, jusqu’au geek bobo persuadé de lire dans cette saga eighties une profondeur mystique réservée à une élite de connaisseurs dont il aurait le privilège de faire partie. Ce film, précisément à cause de son hybridité, est un chef d’œuvre de boboïsme en puissance, flirtant avec le bobeauf d’ailleurs. Ça rase les pâquerettes, mais en donnant aux bobos l’impression que la merde a du goût et est spectaculaire. C’est « sublimement merdique ». C’est « génialement creux ».
J. J. Abrams, qui, plutôt que de se dire réalisateur, a eu la lucidité cynique de se décrire de son propre aveu comme un bon commercial et un « fabricant de jouets » tant il conduit un phénomène commercial qui le dépasse et qui devance son film (les produits dérivés « Star Wars » ont envahi nos supermarchés avant même qu’on n’ait vu quoi que ce soit du film), a juste eu le « génie » de départ de sublimer le message maçonnique par l’appareil cinématographique, de devancer et de deviner un peu son époque, et de trouver la nourriture adéquate pour fidéliser son troupeau de moutons bêlants hétérosexuels.
La méthode est simple comme bonjour : tu gaves le Peuple d’effets spéciaux, d’explosions grand spectacle, de bruits, de violence, de jolis décors de carte postale, d’un scénario un peu complexe, avec des personnages sans psychologie et qui incarnent la famille moderne de la bienpensance rebellisée, tu lui sors des mots compliqués et un monde labyrinthique inédit qui a ses codes cachés et son langage propre… et le bobeauf hétérosexuel est content ! Il a tout d’un coup l’impression d’être hyper courageux et hyper cultivé ! Il est honoré de faire partie de la famille « Star Wars ». Ça l’évade de son quotidien pourri. Ça étanche un bref instant sa soif d’héroïsme, de combats, de grands exploits. (En fait, si on regarde concrètement les choses, son courage réside juste dans le fait d’avoir payé sa place de cinéma et d’avoir consenti à devenir le soldat consommateur d’un système commercial qui lui donne la conviction d’être un « rebelle » pour mieux l’exploiter).
À l’issue de la projection du « Star Wars 7 », j’ai vu, dans la salle de cinéma choletaise qui n’était remplie que d’une vingtaine de spectateurs, un seul des fans de la saga qui restait religieusement jusqu’à la fin du déroulé du générique. Il avait bien la gueule de l’ingénieur informaticien athée (mais spirituel), boboïsé/coolisé pour masquer son mal-être : trentaines, lunettes, barbe, cheveux longs et queue de cheval. Ma main à couper qu’il revenait pour la deuxième ou la troisième fois dans le but de resavourer sa nouvelle relique. Ça m’a fait de la peine pour lui. Tant de foi mal orientée et mal mobilisée, tant de perte des troupes se dirigeant vers des eldorados cinématographiques avec un vague sous-texte « évangélique » (mais sans Jésus) !
Alors je vais maintenant, et le plus succinctement possible, vous dire les messages et l’idéologie maçonniques que j’ai identifiés dans « Star Wars 7 ». Et je tenterai aussi de vous expliquer pourquoi on ne peut pas moralement les taire, ni se contenter d’un décryptage superficiel à la Pascal Ide http://pascalide.fr/critique/star-wars-vii/ (ce dernier est tout à fait du genre à nous trouver du crypto-évangélique dans des films comme « Tree of Life » ou « Star Wars » !), décryptage qui ne dénonce pas explicitement le problème de la propagande du Gouvernement Mondial antéchristique, et qui par démagogie et pour « faire ouvert », noie le poisson. Il faut arrêter de nous prendre (ou de se prendre) pour des cons. « Star Wars » n’est pas seulement stérile : c’est une saga dangereuse et un outil propagandaire. Dans « Star Wars 7 », comme par hasard, il est question explicitement du « Nouvel Ordre Jedi » (Solo prononce l’expression) : que ceux qui ne font pas le parallèle avec le NOM (Nouvel Ordre Mondial) aillent se déboucher les oreilles !
Dans la propagande du Nouvel Ordre Mondial (NOM), le projet de l’Antéchrist est le suivant : faire en sorte de désincarner et de détruire l’Humanité par Elle-même, en Lui présentant cet homicide comme une construction/régénération prodigieuse, responsable, rationnelle, naturelle, libre et spirituelle, baignée d’or et de lumière, couronnée d’esprit d’entreprise et de créativité, auréolée d’archéologie, de science, d’architecture et de mondes parallèles présentés comme « mythiques et historiques », en faisant miroiter aux êtres humains leur immortalité, leur omnipotence, leur immanence, leur autonomie et leur rebellitude.
Et comme la véritable incarnation de l’Homme repose d’une part sur le Christ, et d’autre part sur les 4 rocs humains sur lesquels Jésus a choisi de demeurer (à savoir la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, et la différence Créateur-créatures donc l’Église-Institution catholique), les Illuminati francs-maçons s’affairent à les parodier dans le mimétisme avant de les détruire en coulisses. « Star Wars 7 » est une mine d’actes symboliques maçonniques détruisant ces rocs. Sans doute est-ce d’ailleurs à cause de cette intuition et de ce ravissement que tant de bobos – pas cons, par ailleurs, et dont certains sont déistes – continuent de s’auto-persuader qu’« il y a un message profond (et même crypto-christique) derrière ». Le problème, c’est qu’ils ne relient pas ce message avec le sous-texte maçonnique, et surtout avec la clé qu’est l’Espérance chrétienne qui est orientée vers la Résurrection de Jésus. Du coup, ils perdent leur temps, leur énergie, leur fric et leur joie. C’est pour éviter ce gâchis que j’écris d’ailleurs mon article (et non pas, comme le croient certains fans très chatouilleux, pour « casser gratuitement du Star Wars et du rêve »).
Désincarnation, banalisation et destruction de la différence des sexes :
– « Star Wars » est un film à la plus grande gloire du matriarcat, du féminisme indépendant, asexué, hyperféminisé et hypermasculinisé à la fois. Les héros et les maîtres, dans « Star Wars 7 », ce sont les femmes : Rey (la fille qui se défend toute seule, qui prend la place des hommes, qui se bat comme un homme, qui est mécanicienne, qui pilote à la place de Finn, qui semble n’avoir besoin de personne), Princesse Leia (surnommée « Général Organa », qui est le chef de la base de la Résistance), Maz (la patronne du bar), etc. La femme est considérée comme le réceptacle privilégié de la Révélation de la Force : « Toute la Vérité t’est déjà connue. » (Maz s’adressant à Rey) ; « Rey : que la Force soit avec toi. » (Princesse Leia s’adressant à Rey) ; etc. D’ailleurs, en espagnol, Rey signifie « roi », au masculin. Tout un symbole ! Et elle attire surnaturellement le sabre-laser bleu à elle : elle devient la guerrière couronnée en Jedi.
– On retrouve dans le film quelques traces de déférente galanterie sexiste, féminisant à l’excès les noms de fonction habituellement neutres en langue française : « Mon général… pardon… ma général… » se reprend le robot C-3PO en s’adressant à Princesse Leia. Navrant de bêtise.
– Est construit tout au long du film « Star Wars 7 » le mythe éculé de « l’intuition des femmes » (Maz sent la Force, Rey la possède), de la « force féminine ». « La force est féminine. » disait déjà Mylène Farmer : « Les femmes découvrent toujours la Vérité. » (Solo prévenant Finn) ; « Je ne suis pas Jedi, mais je connais la Force. » (Maz s’adressant à Rey) ; « Cette fille sait ce qu’elle fait. » (Solo par rapport à Rey) ; etc. On retrouve le fameux « mythe pansexualiste du ‘féminin sacré’ » (Monseigneur André Léonard, Les Raisons d’espérer (2008), p. 93) développé depuis des décennies par les adeptes du New Age. Dieu est une femme seule et noire ! D’ailleurs, à un moment, Rey (la figure de l’ultra-féminisme masculinisé) et Finn (la figure de la force noire déracialisée et universelle) s’unissent précisément pour tenir tête au maléfique machisme de Kylo Ren. La tyrannie du féminisme et de l’anti-racisme conquérants débarquent. Et attention : interdit de critiquer. C’est « la Force » !
– Dans « Star Wars 7 », tous les héros masculins sont remplacés par leurs sosies féminins, et mis au second plan : Rey récupère le sabre-laser bleu de Finn et devient quasiment Jedi à la place de Luke Skywalker ; Princesse Leia survit tandis que son mari Solo meurt ; Maz est un fac-simile de Maître Yoda (avec les étranges lunettes en plus).
– Les hommes sont présentés comme des lâches, des anti-héros, incapables de s’engager et de rester en couple, des pères démissionnaires ou des fils infidèles, des êtres qui font moins bien que les nanas même s’ils roulent encore des mécaniques : « Je ne suis pas un héros. » (Finn) ; « Je sais ce qu’il faut que je fasse mais je ne sais pas si j’en aurai la force. » (Kylo Ren s’adressant à Solo) ; etc. Bien sûr, les hommes, dès qu’ils prennent plus d’importance et d’autorité que les femmes, deviennent alors des méchants tyrans : le Sénateur Palpatine, le Général Grievous, le Suprême Leader, Kylo Ren, Anakin Skywalker, etc. Et les héros masculins encore un peu valorisés après ça sont tout de même des anti-héros : Finn fait de la collecte d’ordures, Solo est un père raté,
– La différence des sexes est à ce point maltraitée que les héros prennent souvent un look androgyne : Kylo Ren n’est pas un modèle de masculinité, Rey n’est pas non plus ce qu’on pourrait appeler une jeune fille en fleurs.
– Question sexualité, amour et couple dans « Star Wars », ce n’est pas brillant. Rey est la femme qui n’a besoin de personne. Quand Finn tente une approche auprès d’elle (« T’as un petit copain ? »), il se fait jarter : « Si tu te mêlais de ce qui te regarde ! » Avec les bobos, c’est toujours l’amour vache et indifférent, qui n’ose pas se dire. De plus, il y a zéro confiance dans le couple Finn/Rey. Sans « lâcher prise », sans consentement à appartenir, comment peut-il en être autrement ? « Lâche-moi la main. » (Rey à Finn) ; « Je sais piloter, moi ! » (Rey) ; « Ça va aller ! » (Rey à Finn) L’amour humain dans « Star Wars » est déchristianisé et désincarné. Par exemple, Solo et Princesse Leia sont incapables de s’embrasser et de rester ensemble en couple. « C’est pour ça que je filais : c’était pour toujours te manquer. Notre relation, c’était pas si mal, après tout. Y’a eu du bon. » (Solo revenant sur sa relation passée Leia). Même chose pour les jeunes tourtereaux Finn et Rey, pourtant amoureux, mais qui sont incapables de se serrer dans les bras, de s’embrasser et de se dire « Je t’aime ». Leur amour est platonique, quasi asexué, angélique, acorporel et impossible. À la fin du film, Solo, au moment d’une opportunité de vrai baiser entre Finn et Rey, les arrête dans leur élan romantique : « On s’en va, là. On s’embrassera plus tard ! » Et finalement, les amants finissent par vivre chacun leur vie, sans que le couple ait eu le temps de se former : « Je suis sûre qu’on se reverra. J’ai bon espoir. Merci mon ami. » (Rey face à Finn inanimé dans le coma, qu’elle aime mais qu’elle abandonne)
Princesse Leia et Solo (dans une étreinte désespérée)
Désincarnation, banalisation et destruction de la différence des générations :
– Le seul vrai contact corporel, l’unique véritable étreinte qu’on verra de tout le film, c’est entre la Princesse Leia et Rey. C’est 100% féminin, 100% incestuel dans la fusion intergénérationnelle.
– La plupart des protagonistes du film n’ont pas de famille, sont abandonnés et orphelins… et quand ils en ont une, elle est dissoute et infidèle au mariage.
– Les pères de famille sont méprisés : « Tu vois en lui le père qui t’a manqué ? Tu aurais été bien déçue… » (Kylo Ren s’adressant à Rey par rapport à Solo, son père à lui) ; « Ton fils, je l’ai tué. Il était aussi faible et stupide que son père. » (Kylo Ren en parlant de lui-même à son père Solo)
– Les pères et les hommes sont tués : Kylo Ren assassine son père Solo, qui n’était pas un modèle de paternité stable. Et il est un fils indigne. De surcroît, le parricide se pare de la beauté de l’Action de Grâce, de l’Eucharistie : en transperçant à mort son père Solo avec son sabre-laser, Kylo Ren lui dit « Merci ».
– Dans « Star Wars », la transmission de parents à enfants est souvent présentée comme une mauvaise influence, un terrible destin. La plupart des enfants sont rebelles et envoient balader l’éducation de leur père démissionnaire : « Le temps est venu d’achever son apprentissage. » (Suprême Leader Snoke)
– Princesse Leia, c’est la mère célibataire qui envoie balader son ex-mari Solo : « Ne recommence pas ! » lui dit-elle quand il essaie de recoller les morceaux de leur ancien couple. Elle a été également négligente et démissionnaire vis-à-vis de son devoir d’État de mère et d’épouse : « Je n’aurais jamais dû le laisser partir, vous laisser partir tous les deux. » (Princesse Leia s’adressant à son ex-mari Solo par rapport à leur fils Kylo Ren qui a mal tourné)
– À un moment du film, Rey met le doigt sur la blessure secrète de Kylo Ren : la blessure de se savoir créé par quelqu’un d’autre que lui-même, d’avoir un père ou un grand-père (ici, le grand-père de Kylo est Dark Vador) : « Non. C’est toi qui as peur d’être moins fort que Dark Vador ! » balance Rey à la face de Kylo, bouleversé par la vérité qu’il vient d’entendre.
Désincarnation, banalisation et destruction de la différence des espaces :
– Finn, stormtrooper noir du Premier Ordre (en blanc), est l’archétype de cette fusion des espaces (cf. le code « Je suis un Blanc-Noir » de mon Dictionnaire des Codes homos). Et bien entendu, c’est le Noir gentil applaudi par les maîtres blancs hollywoodiens, le token black de la bienpensance occidentale, le symbole cinématographique du racisme positif. Le renversement cinématographique de l’oppressé en oppresseur, loin d’indiquer une réelle sortie de crise ou un lendemain meilleur, obéit en réalité à un mécanisme manichéen inquiétant. Par exemple, lorsque Finn récupère le pouvoir, il se montre aussi autoritaire avec une des responsables des stormtroopers que les méchants : « Maintenant c’est moi qui commande ! ». Solo lui conseille immédiatement, non pas de changer d’attitude, mais juste que sa conversion de soi-disant « victime » en bourreau ne soit pas aussi visible : « Plus discret. »
– « Star Wars » déshumanise la différence des espaces. En effet, la planète Terre est délaissée, au bénéfice d’une prolifération de planètes inconnues, d’étoiles et de royaumes fictifs. Elle en devient un détail, ou plutôt une abstraction, au cœur de la galaxie et dans le scénario.
– Les planètes représentées dans le film (Jakku notamment) sont quasiment toutes des espaces virginaux, désertiques, vidés d’Humanité. Ils sont ultra-naturalisés par des images de synthèse, et extrémisés : on passe du désert au paysage enneigé.
– Dans « Star Wars », le voyage est désincarné (même si ça bouge beaucoup et ça va plus vite que la vitesse de la lumière dans les vortex). Même le voyageur bobo jette l’éponge : « J’ai trop voyagé. » (Solo)
– La Nature écologique sans quasiment aucune présence humaine, est portée aux nues : par exemple on observe Rey face au lac de la planète Takodana (« C’est sans doute la planète la plus verte de toute la galaxie. »).
– Dans « Star Wars », la main tient une place démesurée, comme dans le projet du Gouvernement Mondial. La main en tant que sceptre de pouvoir préfigure la puce électronique. Elle occupe ce rôle aussi dans « Star Wars » avec la main toute-puissante de Dark Vador et Kylo Ren.
– Dans « Star Wars », tout ce qui est ancien est tué ou montré comme mauvais : Solo, le père, est tué ; l’« Ancien Empire » (qui s’est fait succéder par le « Premier Ordre ») c’est la dictature des stormtroopers.
– Dans « Star Wars », on lit en filigrane une haine de la planète Terre, et en particulier une occidentalophobie, typique des Occidentaux bobos qui n’assument pas leurs actes et leur appartenance à leur culture. Par exemple, en entendant comparer la planète Jakku à une « décharge » de poubelles, Solo joue d’ironie en s’adressant à Chewbacca : « Tu vois qu’on n’a pas assez exploré les confins occidentaux ? » Et comme à son habitude, le boboïsme sacralise les pauvres (qu’il n’aide pas véritablement) aux dépens des Occidentaux : par exemple, Rey, sur Jakku, marchande avec des peuples nomades et pauvres.
Désincarnation, banalisation et destruction de la différence Créateur-créatures :
– Le noachisme, c’est-à-dire le super-primitivisme et la panmythologie millénariste, est particulièrement présent dans « Star Wars » : naturalisme forcé, panthéisme déchristianisé, hybridité homme-animal ou homme-robot ou animal-robot, paganisme symbolique, temples et vieilles pierres renfermant un « secret », etc. Par exemple, le vaisseau des gentils s’appelle le Faucon Millenium, dans la grande tradition de la mythologie grecque. Chewbacca, la bête poilu proche du singe, est la quintessence du super-primitivisme noachide. C-3PO, le robot doré, est particulièrement humanisé. Puis à la fin du film, Rey visite des ruines abandonnées sur une île océanique déserte.
– Comme le film « Star Wars » défend une idéologie spiritualiste mais déicide, il est logique qu’il soit peuplé d’hommes-machine. Le Droïde BB-8 et les robots en général sont présentés comme humains, voire plus humains, plus intuitifs, plus intelligents plus détenteurs de Vérité, que les humains eux-mêmes.
– Dans la pensée maçonnique, très branchée psychologie, hypnose, naturopathie, mémoire et force des souvenirs, capacité intellectuelle, force intérieure de la volonté, magnétisme, intelligence artificielle, pouvoir des mots et des intentions, le pouvoir mental a beaucoup d’importance. Selon elle, c’est au mental que l’Homme se mesure aux autres et se régénèrera. Et cette croyance, on la sent très clairement dans « Star Wars 7 » : Kylo Ren a des pouvoirs psychiques qui lui permettent de pénétrer l’esprit des gens ; Rey commande à un stormtrooper rien que par la parole ; Solo avoue qu’« il s’en sort toujours avec des palabres. ».
– Dans « Star Wars », ce sont les robots qui possèdent la Vérité, et non prioritairement les humains. D’ailleurs, dans la saga, ils sont humanisés, même s’ils balbutient et parlent parfois un langage robotique codé composé d’onomatopées humoristiques. Par exemple, BB-8 (« bébé » en français : ce n’est pas anodin) détient le secret de la carte qui aidera à retrouver Luke Skywalker, le dernier Jedi.
– Dans « Star Wars » (et dans beaucoup de films actuels malheureusement), la différence Créateur/créatures est totalement dénigrée, et le rapport de crainte/confiance discrédité. La désobéissance (ou la trahison ou la rébellion ou l’anticonformisme) est montrée comme la Force, la Déesse, la Nouvelle Alliance : cf. les « Résistants de l’Alliance rebelle » sont les « gentils » dans l’histoire. Rey, l’héroïne, est une pilleuse d’épaves. En revanche, l’ordre (« Le Premier Ordre »), qui menace les « bons » Républicains et leur désordre libertaire sanctifié, est le méchant. On n’est pas du tout, mais alors pas du tout, face à la propagande libéralo-communiste de l’anti-fascisme moralisant !
– Le film obéit au manichéisme le plus simpliste qui soit : le camp de la lumière contre le camp du côté obscur (« La seule lutte qui vaille, c’est celle contre le côté obscur. » déclare Maz)… même si les défenseurs de la série s’en défendent en arguant que ce simplisme est « bien plus subtil que ça » parce qu’il y a de nombreux ponts entre les deux camps. Ils n’ont pas encore compris que le manichéisme, ce n’était pas uniquement « le camp du Bien contre le camp du mal » ; mais c’était surtout la fusion du Bien et du mal, fusion soi-disant « équilibrée et équilibrante » (en effet, le manichéisme voit le Bien et le mal comme deux forces équivalentes qui se génèrent et s’équilibrent l’une l’autre). Le manichéisme de « Stars Wars » s’observe particulièrement dans la neutralité assignée à la fameuse « Force » lumineuse dont il est fait tant cas (j’ai repris la définition Wikipedia) : « Dans l’univers de ‘Star Wars’, la Force est un champ d’énergie s’appliquant à tous les êtres vivants. La force y est décrite dans les premiers films réalisés comme donnant des pouvoirs aux personnes qui lui sont sensibles, sans que son origine ne soit tout d’abord explicitée, laissant implicitement penser qu’elle est d’ordre spirituel, avant que romans et films ne proposent une explication biologique, en insérant l’idée d’une symbiose avec une forme de vie microscopique, les midi-chloriens. La Force semble être une sorte d’énergie omniprésente et mystérieuse dont personne n’est encore arrivé à percer l’origine. Cependant, il est clair que tout individu capable de la contrôler obtient d’intéressantes facultés : des pouvoirs télékinétiques, lui permettant d’agir sur la matière par la seule force de sa volonté, de la simple pomme au chasseur stellaire, des capacités physiques et sensorielles décuplées, et l’aptitude à influer sur les flux d’énergie physique ou les pensées d’autrui. Le concept a très probablement été inspiré par le ‘ki’ japonais ; rappelons que George Lucas s’est inspiré de films d’Akira Kurosawa, qu’il a d’ailleurs été coproducteur de Kurosawa, et que son œuvre comporte plusieurs références graphiques à la culture japonaise. » Bref, la « Force » a tout du concept bouddhisant New Age, centré sur l’Homme et ses capacités « naturelles » et technologiques à réinventer le Bien, et à se recréer Lui-même grâce à ses lumières et à son sens de la Lumière. D’ailleurs, dans le boboïsme, tout est basé sur le savoir-faire : « C’est ce qui s’appelle savoir piloter. » (Finn à propos de Rey) Autrement dit, la Force dans « Star Wars » est la synthèse du naturalisme techniciste et du panthéisme New Age, elle est le support flou du noachisme luciférien. « Pardonnez-moi, je le ressens à nouveau… l’attrait de la lumière. Montre-moi, et j’achèverai ce que nous avons commencé. » (Kylo Ren) La Lumière, appelée aussi « la Force », c’est vraiment l’Antéchrist. Ni bonne, ni mauvaise (ça dépend de l’usage qu’on en ferait), ou plutôt synthèse du bien et du mal, elle condense l’idéologie manichéenne, basée sur le ressenti et non sur le Réel, sur l’intention et non sur les faits, assurant un pseudo « équilibre » entre le Bien et le mal mais en éjectant la primauté du Bien christique sur le mal. « Je me sens coupé en deux. » (Kylo Ren) On retrouve dans « Star Wars » cette divinisation de la Lumière, mais qui, comme elle est déchristianisée, devient soit bonne, soit mauvaise/luciférienne, soit les deux. « Je suis certaine qu’il a encore la Lumière en lui. » (Princesse Leia par rapport à son fils Kylo Ren) ; « Si tu fermes les yeux, tu peux toujours la ressentir, la Lumière. Elle te guidera. » (Maz s’adressant à Rey) ; « L’arme se charge de toute l’énergie d’un soleil. » (Finn) ; « Et ne me parle pas de l’Étoile de mort. » (Princesse Leia) ; « La Force, le Jedi, tout est vrai. » (Solo) ; etc. Par exemple, le Premier Ordre possède la Starkiller Base, une planète de glace qui tire sa puissance de sa capacité à absorber l’énergie de soleils. Dans les rangs du Premier Ordre, on peut compter des personnes liées à la Force, comme son leader Snoke, son apprenti Kylo Ren, ou encore des stormtroopers tels que Finn qui vont devenir résistants. Dans la pensée de « Star Wars », le mal n’est qu’un Bien mal utilisé.
– Certes, « Star Wars » nous propose en apparence un manichéisme inversant parfois les codes couleurs « blanc pour les gentils / noir pour les méchants » (exemple avec Finn, le Noir qui est d’abord habillé en blanc, et du côté du Premier Ordre ; autre exemple avec le Black Leader, leader des escadrons Bleu et Rouge servant la Résistance), mais un manichéisme quand même !
– On entend çà et là dans « Star Wars 7 » des consignes de censure, des invitations à ne pas réfléchir : « Évitez de regarder. » (Solo s’adressant à Finn et Rey) Il y a zéro message de Vérité et de fond. Les seules vérités qu’on entend, ce sont les gesticulations par onomatopées de nos informateurs bobos (BB-8, Chewbacca, etc.) ou bien les élans plats de combattivité « positive » et les déclarations d’amour à l’ESPOIR sorties de la bouche de notre jeune héroïne Rey : « Il ne faut jamais désespérer. » (Rey) ; « Je suis sûre qu’on se reverra. J’ai bon espoir. Merci mon ami. » (Rey face à Finn inanimé dans le coma) ; « Grâce à vous, il nous est permis d’espérer. » (Poe) ; etc. La positive attitude du boboïsme.
– En filigrane, on lit dans « Star Wars » un messianisme et un orgueil qui ne présagent rien de très bon ni de très noble chez les concepteurs du film : le Gouvernement Mondial exprime que la fin justifierait les moyens : « Le sort de la Galaxie dépend de nous. » (Solo) « On utilisera la Force. » (Finn) Les Etats-Unis – dans le sens universaliste du terme – vont sauver le Monde. Et par tous les moyens. On y croit…
– La saga « Star Wars », c’est la débauche de moyens et de fric pour masquer/compenser l’absence de message et de Vérité. Le Bien est relégué au rang de l’intuition personnelle ou du devoir humain (certainement pas du Christ) : « Pourquoi tu veux m’aider ? » demande Rey à Finn ; et ce dernier lui répond « Parce que c’est mon devoir. »
– Dans « Star Wars 7 », on retrouve des détournements satanistes implicites : le numéro de matricule de Finn (« FN 2187 ») fait 666 ; le sabre-laser est une Croix du Christ inversée et rouge ; le Leader Suprême Snoke représente une image caricaturale du diable ; les hologrammes employés dans le film vont occuper prochainement une grande place dans la mise en scène du Gouvernement Mondial.
Par ailleurs, pour ceux qui veulent aller vérifier les nombreuses correspondances entre le septième volet de « Star Wars » et mes 60 codes bobos dans mon livre « Les Bobos en Vérité », amusez-vous. C’est par là ! Le code « Fanfare jazzy », le code « Pas d’humour », le code « Le vieux marin breton », le code « Optimisme et Espoir », le code « Super-Zéro », le code « Globe-Trotter », le code « Bougies », le code « Barbu », le code « Mosaïque multiculturelle », le code « Passion pour la Nature, le Vent, la Mer », le code « La Nature me domine et prouve ma méchanceté d’être humain », le code « J’aime là où je ne désire pas », etc., y sont.
Le plus pathétique dans toute cette série, c’est que même certains curés et certains catholiques – censés pourtant identifier les pièges de la propagande maçonnique anticléricale – rentrent dans le jeu. Pour faire « fun » et branché. Même pour soi-disant « faire catho » !
L’inégalable Don Olivier…
Le plus attristant, c’est la compromission de beaucoup de catholiques avec le christianisme édulcoré du boboïsme starwarsien. Comme si le manichéisme, tant condamné par les catholiques authentiques, pouvait servir d’illustration au Christ ! Je ne dis pas que les contre-exemples ne peuvent jamais, en négatif, être pédagogiquement évangéliques (bien au contraire : je crois beaucoup au réveil par la description du contre-exemple)… mais pour que la comparaison porte ses fruits, encore faut-il déjà l’identifier comme « contre-exemple », ce qui n’est pas vraiment le cas des prêtres bobos-hétéros-geekos (cf. je vous renvoie au code du « Blogueur catho… avec sa bière » dans mon récent livre sur les bobos).
Il n’est pas interdit d’être drôle, parodique, décalé, cool et moderne… mais à partir du moment où la Vérité-Charité est la première servie ! Désolé, mais s’appuyer sur le « Je suis ton Père » de « Star Wars », en portant un sabre-laser sous sa soutane, pour rappeler que « Dieu est notre vrai Père et la Vraie Force qui habite nos cœurs », c’est bien gentil (mais tout ça ne sert à rien si tu ne vas pas à la messe) mais un enfant, un baptême, un pauvre, la Bible, le Christ ou la Vierge nous le diraient tellement mieux !
On prend Jésus pour le Super-Héros Jedi qu’Il n’est pas, l’Esprit Saint pour une « Force » hollywoodienne qu’Il n’est pas, Dieu le Père pour un Créateur d’effets spéciaux. Et on inverse sa Croix : c’est ce que fait satan. Eh bien désolé les gars, mais « Star Wars » : poubelle !
(cf. le rajout du lendemain d’avoir posté cet article)
Rien à voir avec Yannick Noah ou la chanteuse israëlienne Noa. Quoique…
Cela faisait un moment que je voulais vous écrire cet article sur le noachisme, c’est-à-dire la « religion naturelle » fomentée par le Gouvernement Mondial, que moi j’appelle le boboïsme, et qui est d’inspiration juive. Je dis bien « d’inspiration juive » car elle n’est pas mise en place par les véritables Juifs, c’est-à-dire les Juifs bibliques, nos pères dans la Foi, et formant le Peuple élu. Comme le souligne Pierre Hillard – dont je ne cautionne pas toutes les thèses –, « le noachisme s’applique aux non-Juifs »), donc aux infidèles du judaïsme, à savoir les Juifs contemporains, talmudiques, sionistes, croyant au retour d’un « messie » qui sera l’Antéchrist.
Tout ce qu’on voit en ce moment, en politique, dans les médias et dans les discours de nos contemporains, est emprunt de noachisme, même si peu connaissent le mot. Le noachisme n’est pas même pas un phénomène « à venir ». C’est déjà là depuis longtemps, et en expérimentation depuis les années 1990. Avec la richesse de l’actualité d’aujourd’hui et la profusion de clins d’œil au noachisme, j’aurais même largement de quoi de faire un journal télévisé eschatologique hebdomadaire dédié à l’avancée de la fin des temps, et au décryptage des signes des temps, tellement c’est le feu d’artifice ! Je me contenterai pourtant de cet article à travers lequel je vais sauter d’une thématique apocalyptique à une autre, pour vous expliquer un peu ce que je vois. Vous y retrouverez dans les grandes lignes ce que j’ai dit différemment dans mon article sur l’Antéchrist, sur le Gouvernement Mondial, sur la puce électronique et bien sûr à propos des bobos (cf. mon livre Les Bobos en Vérité).
Le noachisme ne prétend pas éradiquer tout de suite le catholicisme. Il est dans le mimétisme de ce dernier, mais veut le rétrécir au lavage, en procédant à une refonte rejetant la Sainte Trinité et la divinité du Christ (car pour lui, le catholicisme est polythéiste, idolâtre, dangereux et diviseur étant donné que Dieu est Un et Trois à la fois : Père, Fils et Esprit). Selon cette Franc-Maçonnerie « d’inspiration juive », il s’agit de construire une nouvelle civilisation de la Paix, du Progrès, de l’Unité, de la Nature, qui sera selon toute vraisemblance une synthèse du capitalisme et du socialisme, et qui conduirait l’Humanité vers un nouveau Jardin d’Éden sécurisé. Le noachisme est censé s’étendre au monde entier, est démocratique en apparence, a à sa tête un despote à la fois « roi » et « prêtre » (l’Antéchrist), entouré d’une nomenklatura privilégiée. Dans son univers rationalisé et aligné aux « besoins naturels », la famille et le mariage sont censés avoir disparus. Au sein de la civilisation noachide, on pratique l’eugénisme et l’euthanasie. À l’unification politique et économique que met en place le noachisme s’ajoute celle des religions remplacées par un culte unique, celui de la « religion naturelle » dite « de Noé » (« Noachisme » vient de Noé, d’ailleurs). Cette espérance du bonheur purement terrestre reposant sur l’idée du « Progrès », que nous retrouvons dans le marxisme et le libéralisme, est en contradiction complète avec le catholicisme. La religion trinitaire catholique, considérant le passage sur terre comme une série d’épreuves et surtout comme le passage de la mort de Dieu-Homme (Jésus) et de son humanité à la Vie, a une espérance céleste. Les catholiques ne visent pas l’établissement de la divinité sur la terre ni un pouvoir politique glorieux construit de mains d’Hommes prophétiques… contrairement aux Musulmans, aux Juifs talmudiques et aux bobos positivistes.
Le plan noachide, en résumé, c’est de virer tout ce qui est extérieur à l’Homme et qui le limite, le « bride » :
– pour d’une part que l’Homme concentre toute institution humaine extérieure à lui dans une banque de données subcutanée (la puce électronique) ou gravée invisiblement au laser sur lui,
– pour d’autre part que l’Homme s’imagine se sauver Lui-même et attribue cette performance à un Dieu universel œcuménique, 100 % naturel et technique, qui instaurera son règne sur terre (l’Antéchrist : en gros, le sosie du Messie Jésus-Christ).
Le noachisme, c’est ni plus ni moins le culte de l’autonomie universelle, de l’individualisme de masse, apparemment « altermondialiste », « altruiste », « écologique », « humaniste » et « spiritualiste ».
Quand je dis que le noachisme veut « virer tout » ce qui entoure l’Homme, je dis bien TOUT. Même, en dernière instance, le corps de l’Homme ! (ça, c’est la surprise finale du « chef » antéchristique… Le serpent qui se retourne contre son maître). Mais tout d’abord, il passera par la neutralisation de toute altérité relationnelle extérieure à l’être humain, de toute institution à laquelle il faut se soumettre ou se référer (rappelons que la puce condense la carte d’identité, la carte vitale, la carte bancaire, internet, ses clés et codes, etc.), de tout ce que les bobos honnissent et qui leur est présenté comme « négatif » :
– virer les riches. Selon les bobos, ils seraient une engeance à détruire.
– virer la politique et les dirigeants visibles. Presque plus personne ne croit aux partis politiques. Seul un homme providentiel à la Justin Trudeau (Canada), qui ne semble avoir ni ambition politique ni soif de pouvoir, trouve grâce aux yeux des bobos et possèdera le profil de l’Antéchrist que la majorité humaine acceptera.
– virer les frontières nationales… pour que l’utopie du « monde sans frontière et sans race » puisse s’actualiser.
– virer la guerre. Le terrorisme est en ce moment en train d’épuiser universellement et moralement toute velléité de combat, d’autodéfense, de conflit et de force. Et ce n’est que le début…
– virer les pères et virer la loi, la Parole, la norme sociale. L’anti-norme veut devenir la norme.
– virer la police et les forces de l’ordre, l’armée. Les policiers et les militaires sont actuellement la cible de nombreuses attaques. Le service militaire tombe en désuétude. Maintenant, on nous invite à nous faire justice à nous-mêmes et à être notre propre arme. Cet armement individuel prend la forme du désarmement des armes blanches ou à feu, de la désertion pacifiste, et surtout de l’auto-sécurisation de ses biens et de son corps. Tu t’armes en te protégeant, en technologisant ton indifférence au mal !
– virer l’argent. Bientôt il n’y aura plus de monnaie (tout se fera par transfert bancaire informatique), il n’y aura plus de banques (le dollar et Wall Street sont à l’article de la mort), il n’y aura plus d’économie capitaliste apparente. Chacun devient, dans l’idée, le patron de sa propre banque, et même sa banque.
– virer le terrorisme, l’État Islamique, la religion. Le plan sioniste vise l’éradication de la Libye, de la Syrie, de la Russie, de l’Arabie Saoudite. La laïcité, absolutisée et comprise comme une absence de préférence religieuse collective, est actuellement présentée comme la solution à la radicalisation religieuse.
– la souffrance, la mort, la maladie. L’Euthanasie, l’avortement, la contraception, les médicaments, les suicides, le trafic d’organes, la GPA, sont totalement banalisés aujourd’hui.
Mais ce n’est pas tout. Ce ne sont pas seulement les réalités humaines « négatives » que le noachisme entend évacuer. Même les institutions qui étaient extérieures à l’Homme et qui étaient jadis valorisées vont être bazardées… car jugées « pas assez naturelles », « pas assez nouvelles », « pas assez personnelles », « trop contraignantes » et « trop liberticides ».
– virer l’amour. Avec ton casque 4D, ton film porno, ta poupée gonflable, ou ta banque de sperme, tu te fais l’amour à toi-même ou un enfant tout seul, ou avec qui tu veux.
– virer la famille. Jamais les enfants n’ont été autant rois et autant maltraités et tués qu’aujourd’hui, avec notamment l’avortement, le « mariage pour tous », et la PMA/GPA.
– virer les différences (de plus en plus vues comme des « inégalités », des « discriminations », des atteintes à l’unité et à l’égalité… même si le culte pour « l’Autre » va aller jusqu’à son paroxysme… et l’Autre, c’est le diable) et virer les clichés/préjugés (de plus en plus vus comme des « irréalités » et des « mensonges »).
– virer les médias. On instille en nous une méfiance croissante envers la télé, internet, les réseaux sociaux. On nous fait croire que l’Homme sera son propre média, sera à la source de sa propre image, sa propre information. Tu jartes les journalistes et la télé et internet : tu es ton propre journaliste, ta propre source de renseignement.
– virer l’art et la culture. Jamais les chanteurs n’ont été autant célébrés et autant persécutés qu’aujourd’hui : l’industrie du disque a coulé et les CD ont disparu pour se virtualiser, les intermittents du spectacle sont éradiqués, les chanteurs même connus ont envie de quitter le navire du show business… et leur plainte paraît tellement paradoxale que peu de gens la trouvent crédible : « Si c’est comme ça, ben fuck la vie d’artiste. Je sais que ça fait cliché de dire qu’on est pris pour cible, mais j’veux l’dire juste pour la rime. » (cf. la chanson « J’me tire » de Maître Gims) ; « J’préfère m’éloigner de la Radio activité. » (cf. la chanson « Singing My Song » de Pascal Obispo). Tout le monde peut maintenant faire son propre disque et se passer des chanteurs. Beaucoup de fans veulent prendre la place de leur singer favori, de leur sportif ou de leur danseur, et n’auront bientôt même plus besoin de se déplacer à leur concert ou à leur stade. Les salles de concert, ça commence à craindre. Et puis il y a Youtube, l’Appli The Voice et la possibilité de faire son disque soi-même et sa choré soi-même (avec le « bracelet d’activité » Fitbit) ! Idem pour le cinéma : Pedro Almodóvar a annoncé il y a peu la mort imminente des salles de cinéma… mais je crois qu’il peut étendre le faire-part de décès aux présentateurs, cameramen, photographes, écrivains (maintenant, tu peux publier ton livre sur Amazon pour pas un rond), réalisateurs, blogueurs, restaurateurs, etc.
– virer la sexualité. Jamais la génitalité et la différence des sexes n’ont été autant consommées et menacées qu’aujourd’hui.
– virer la différence des générations. Ça devient le narcissisme « écolo » (cf. la publicité de Évian).
– virer l’éducation. Jamais les profs n’ont été autant maltraités qu’aujourd’hui. On les agresse ou on les dresse en surveillants, gentils animateurs et diffuseurs de la pensée unique (je suis bien placé pour le dire ! On m’a viré de telle manière à ce que je croie que c’est moi qui me suis viré tout seul). Le savoir est devenu une tare ou un danger. Maintenant, les cours se numérisent, les élèves sont censés avoir leur tablette, leur Apple Watch (montre), et bientôt, ils n’auront plus à subir les « mauvais cours », les « mauvaises influences » et le « harcèlement scolaire » entre élèves puisqu’ils pourront s’instruire tout seuls sans prof et loin de l’école !
– virer le savoir. L’Homme a la prétention de se cultiver en consultant sa « propre » interface, son encyclopédie perso interne et participative. Wikipedia avait démocratisé le savoir encyclopédique en le collectivisant. À présent, l’individu et sa voix deviennent leur auto-référence de savoir.
La connaissance ne vient plus des autres. Elle se possède et se partage égoïstement, comme une compétition de « moi je sais et pas toi ! ». Ok Google.
– virer l’entraide et la santé. Maintenant, tu envoies ton chèque (tant qu’il reste des chèques), tu « likes » de loin, tu te prends en photo avec une bougie, et basta. Et côté santé, tu te soignes toi-même : les médecins sont traînés en justice et ont une pression de malade s’ils ratent leurs opérations, les pompiers (corses) sont attaqués, les hôpitaux sont au bout du rouleau dans bien des endroits. Récemment, pour me rendre de Pau à Bilbao, j’ai fait un covoiturage avec une thérapeute non-croyante qui me disait qu’elle « ne croyait qu’en elle-même » et qui se soignait toute seule, par le magnétisme, les techniques d’hypnose et des exercices de développement personnel. Elle a même créé un atelier de thérapie avec ses autres amis « thérapeutes » New Age. Une femme extrêmement blessée. Le symptôme d’une époque à elle toute seule.
La Reine des Neiges
– virer la foi. Jamais comme aujourd’hui la spiritualité n’a été autant en vogue depuis que le monde a perdu le véritable Sens de la Vie – le Christ – et pourtant, jamais les religions dans leur ensemble n’ont été aussi impopulaires et attaquées en tant qu’origine des guerres.
– virer la nourriture. Jamais on n’a autant consommé, et pourtant, jamais la nourriture n’a été autant menacée et décriée qu’aujourd’hui : la planète n’a plus de réserves pour alimenter l’Humanité toute entière, la famine s’étend et à cause des bouleversements climatiques on ne pourra quasiment plus rien faire pousser, le pain et le vin disparaissent. Prochainement, ça va craindre de se nourrir, de boire de l’eau et d’aller faire ses courses au supermarché. Les gens ne se nourrissent plus de la terre et ne connaissent plus l’origine de ce qu’ils mangent. Les agriculteurs sont de plus en plus acculés au suicide.
L’Âge de glace
Une fois que par la puce il aura intériorisé en lui toutes ces institutions humaines soi-disant « mauvaises chez les autres et bonnes en lui », tout le bien et le mal (l’arbre de sa connaissance et de sa créativité), l’être humain pense qu’il aura bien fait et pourra dans son monde extérieur laisser toute la place à la Nature et La célébrer comme une déesse (Gaïa) capable de le régénérer de l’intérieur jusqu’à l’immortalité. Il commence déjà, face à l’extinction de l’Humanité qui se profile, à instaurer par la technique (quel paradoxe) la « religion naturelle » du Gouvernement Mondial, à se prendre pour la Nature qu’il porte aux nues (et au nu ! cf. l’émission de télé-réalité Adam recherche Ève sur D8 en 2015), à réunir les échantillons de son Arche de Noé (cf. le « coffre fort de l’apocalypse » construit en Norvège en 2008), à bâtir ses musées d’Histoire Naturel et de l’Homme, à élever ses « Tree of Life » et ses « City of Love » baignés d’or et de lumière, à se brancher avec ses pairs (cf. la récente pub pour les hauts parleurs sans fil entre deux femmes d’une roof party qui se draguent et veulent « se brancher » l’une à l’autre).
Par exemple, lors de son discours de 31 décembre 2015 pour formuler ses vœux aux Français, le président François Hollande nous a félicité d’avoir su, malgré les épreuves qui ont frappé notre Nation, « trouver en nous-mêmes l’énergie » pour rebondir et bâtir ensemble le « chantier » du « vivre-ensemble » et de la résistance au « terrorisme » : « Nous devons utiliser cette énergie qui a surgi de nous-mêmes. » (8’20).
Il faut dire, aussi : la Tour Eiffel, « éclairée à l’énergie humaine » lors de la COP 21 avait donné le coup d’envoi. La technologie, déguisée en « Nature » et en « Énergie de Vie », arrive de plus en plus à conquérir le cœur des Hommes. Et il semble maintenant quasiment impossible d’arrêter sa course. Seuls Marie et Jésus y parviendront, je crois. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas limiter les dégâts.
Le noachisme bobo prétend construire une Arche de Noé faite de mains d’Homme. Il nous dit à l’oreille : « Tu te fais tes propres réserves. Tu archives tout ce que tu crois que l’Humanité naturelle recèle. Tu te recrées ta propre légende, ta propre histoire. Tu te reconstruis ta propre cosmogonie, ta propre régénération, ta propre immortalité, ton propre Salut. La solution est en toi, dans tes cheveux, dans ta main, dans ton cœur et dans ton cerveau, dans ton magnétisme, dans la gestion de tes émotions, dans ton animalité. »
Raiponce (Avec Eugène qui réclame le même pouvoir de la main à sa thaumaturge)
En ce moment, beaucoup de spots publicitaires encouragent l’Homme à penser qu’il est un animal comme un autre, qu’il est un élément indispensable d’un « Tout cosmique naturel » avec lequel il va fusionner, qu’il est une force de la Nature (en termes savants, cela s’appelle le panthéisme naturaliste), qu’il peut exploiter toutes les potentialités de son corps (par la danse, par le magnétisme de sa main, par la puissance de sa raison et de sa concentration, par la sophrologie, par la force énergétique insoupçonnée de ses cheveux ou de ses pieds ou de ses sens, etc.), qu’il peut développer en lui une intelligence artificielle « naturelle », qu’il peut reconstruire la Nature par ses propres moyens et en puiser toutes les ressources sans jamais les épuiser comme avant (cf. la pub des Laboratoires Gallia).
Je pense également à la récurrente calligraphie vintage des fleurs et des feuillages qui s’impose de manière massive dans les publicités et les clips actuels. J’appelle ça « l’effet haricot magique », cette invasion virtuelle et esthétique du méchant lierre « Nature » dans notre champ visuel.
Les bobos francs-maçons noachides se nourrissent, comme l’écrit Bernard Marchadier à propos du Prince dans la préface aux Trois Entretiens de Soloviev, de l’« utopie d’une post-Histoire », du rêve de « sortir de l’Histoire » (p. 8) : « Le Prince est déjà un post-moderne par sa volonté de se déclasser, par son rêve de dépolitisation, par son aspiration à sortir de l’Histoire, à vivre dans l’utopie d’une post-Histoire, qui n’est évidemment qu’une préhistoire imaginaire, un super-primitivisme, un pacifisme idéologique. » On retrouve ce mélange futuristo-préhistorique du super-primitivisme maçonnique bobo dans le récent vidéo-clip « Adventure of a Lifetime » de Coldplay (avec les singes virtuels qui dansent), ou encore dans les analogies abusives faites actuellement entre les Hommes et les bonobos.
Voyage d’Arlo
En lien avec cela, il est facile d’observer la lubie croissante pour la panmythologie (thème que je développe plus longuement dans mon article sur l’Antéchrist) qui, sur la base d’un évolutionnisme darwiniste maçonnique (« l’homme descend du singe »), tend à faire croire que l’Homme va trouver le secret de l’origine de sa propre création dans ses fouilles archéologiques, techniques, sensorielles, artistiques et ésotériques. Je pense par exemple au fanatisme scientiste actuel pour la mystérieuse construction de la pyramide de Kheops, pour les cubes, pour les mythologies pré-christiques telles que l’Égypte ancienne. Je pense aussi à l’exposition Osiris à l’Institut du Monde arabe, à la récente publicité TF1 sur l’appli de reconnaissance vocale OK Google (la question sur le pharaon roux Ramsès II, ou encore sur les macaques), à l’intérêt grandissant pour les jungles virtuelles (la série des films en 3D « Avatar » de James Cameron), à la passion pour une préhistoire en images de synthèse (le film d’animation « Le Voyage d’Arlo » où l’homme devient animal et l’animal devient homme, toute la série des « Jurassic Park » et de « L’Âge de glace », le film « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » de Jamel Debbouze, le film « Oups… j’ai raté l’Arche », etc.). Le but de la manœuvre est de confondre l’Humanité et la Nature pour imposer leur improbable synthèse sous forme de nouvel Éden sans le Christ.
À plus ou moins long terme, l’horizon inavoué du Gouvernement Mondial noachide, c’est de créer une République Unique qui n’en portera pas le nom (sa verbalisation prend même la forme de l’innocent questionnement) afin que son unité artificielle et totalitaire soit nourrie par l’illusion d’indépendance de ses membres révoltés et anticonformistes.
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Le dessein du noachisme, c’est également de parvenir à la Nouvelle Alliance entre Dieu et les Hommes mais sans le Christ, sans la Seconde Alliance qui doit faire passer l’Humanité par la Passion christique et l’humiliation de la Croix, et finalement sans les Hommes. Le plus triste, c’est qu’aujourd’hui, pas mal de cathos s’abaissent au noachisme sans même s’en rendre compte (cf. la start-up Noé 3.0 à Lyon : l’expression Web 3.0 est utilisée en futurologie pour désigner l’étape à venir du développement du World Wide Web : le « Noé du Futur », en quelque sorte ; le Fiat Lux au Vatican). Ils n’évangélisent pas : ils font de la communication (ce qui est très différent). C’est le clairon qui sonne bien, mais vide et sans Vérité.
Fiat Lux au Vatican
Voilà à quoi ressemble, je crois, les Rameaux du Pape François : au sceptre-roseau donné au Christ à sa Passion pour le moquer (et l’efféminer?).
En réalité, l’émancipation technico-naturaliste du noachisme vend à l’Homme une fausse indépendance, car la créativité personnelle de l’être humain, même si elle semblera affranchie de toute influence institutionnelle extérieure, se greffera forcément sur une invention qui l’a précédée et qui a échappé à la liberté et à la conscience humaines (« Nous avons inventé la surface pro. Maintenant, à vous de réinventer tout le reste. ». L’autonomie que donnera la puce n’est qu’un simulacre de liberté, qu’une dépendance masquée à un Ordinateur central (appelé « la Bête » et situé probablement à Bruxelles ou aux États-Unis ou dans je ne sais quel lieu caché de la surface du globe).
Alors comment faire pour enrayer le mécanisme du noachisme et prévenir efficacement nos contemporains du danger qui se profile et que peu semblent pourtant identifier ? Les constats et la révolte ont leurs limites, voire même sont souvent contreproductifs. Il ne suffit pas de dénoncer les paradoxes de l’idolâtrie du noachisme et leurs conséquences concrètes. Car là aussi, il y a un grand risque, dans notre dénonciation clinique des faits et surtout des intentions du noachisme (car tout le relevé que j’ai fait plus haut est – je l’espère – davantage une prospection d’un projet antéchristique que l’actualisation de ce projet), de nourrir inconsciemment ce que nous récusons (« Le problème, c’est le chômage » ; « Le problème, c’est la GPA et le mariage gay » ; « Le problème, c’est les médias. Je me désinscris de Facebook ! », etc.). Car le Gouvernement Mondial cherche à ce que nous chérissions les causes dont il est l’auteur, par l’aversion que nous éprouvons pour leurs conséquences. Par exemple, même des études en apparence factuelles, analytiques et alternatives, peuvent, par leur manque d’Espérance, rentrer dans le jeu du système mondialisé qu’ils critiquent.
Je m’en rends compte avec le documentaire « Le Temps de cerveau disponible » traitant de l’influence néfaste de la télé de Jean-Robert Viallet. Le Gouvernement Mondial vise à susciter la détestation des médias pour mieux les enfouir discrètement sous forme de puce en tout Homme en la lui vendant comme une chaîne anti-système médiatique et en se servant de son dégoût. Il nous faut donc sortir des simples constats hargneux ou défaitistes pour rentrer dans une démarche plus active mais aussi plus étroite d’Espérance.
Dans le même ordre d’idées, je sens également un décalage quand j’écoute les rares chercheurs qui se sont penchés depuis bien plus longtemps que moi sur le Gouvernement Mondial et la puce : beaucoup semblent avoir été gagnés par la paranoïa complotiste, contaminés par leurs recherches au point d’être rendus fous et aigris par leur expertise. Je ne veux pas finir comme ça. Et surtout, je crois que sans la foi en l’amour de Jésus, sans la Miséricorde et sans l’Espérance, ça ne sert à rien de travailler sur les fins dernières. C’est plus anxiogène et pathogène qu’autre chose. Je ferme la parenthèse. Mais je crois vraiment qu’il ne suffit pas de voir et d’identifier les phénomènes. Il faut avant tout et surtout aimer le Christ. C’est la seule et unique porte de sortie.
Deux petites citations sur la « gnose » qu’impose le Gouvernement Mondial boboïste, qui promeut la séparation de l’Esprit et du Corps (ou, ce qui revient au même, la fusion entre les deux), en oubliant que leur lien, et qui purifie ce Mens sana in corpore sano (cet ésotérisme du développement personnel), qui apporte l’espace de vie, c’est le Christ.
« Le Nouvel Âge est une ‘gnose’ dans la mesure où il propose un chemin de libération réservé à des initiés et dont le ressort est une ‘connaissance’ (‘gnosis’ en grec) permettant de capter à son profit les bonnes énergies de l’Univers. Cette gnose est teintée de naturalisme (l’homme est une pièce de la nature) et de panthéisme (le divin est présent de façon diffuse dans le Tout). » (Mgr Léonard à propos du New Age, dans Les Raisons d’espérer (2008), p. 92)
« Pour Olivier Brand, ‘Dieu’ était la somme, toujours en développement, de la vie créée et l’unité personnelle de chaque individu formait un élément de cet être divin. D’où il concluait que les rivalités individuelles étaient la plus grande des hérésies, et le plus grand obstacle à tout progrès : celui-ci ne pouvant résulter que de la fusion des individus dans la famille, de la famille dans l’État, et des États particuliers dans le grand État universel. » (Robert-Hugh Benson, Le Maître de la Terre : La Crise des derniers temps (1905), p. 28)
Au secours, y a-t-il quelqu’un de sensé dans la salle ?
Les bobos s’extasient en ce moment sur « Marguerite » de Xavier Giannoli qui vient de sortir en salles en France. Quand à la fin de la projection j’ai entendu la salve d’applaudissements quasi unanimes en l’honneur de ce film pourtant médiocre et choquant, non pas esthétiquement mais dans ses messages, je n’ai pas pu réprimer ma révolte : « Mais ils sont tous devenus cons ou quoi ?? Si vous trouvez ce film beau et profond, c’est que vraiment la France est en pleine dégringolade, en pleine régression morale, intellectuelle et spirituelle ! » À la sortie, j’ai heureusement pu me défouler sur les deux amis avec qui je me trouvais, et qui, pour au moins l’un d’entre eux, se seraient volontiers fait avoir. Quelle époque, mes frères, quelle époque passionnante et effrayante à la fois !
L’onirique équivaudrait au Vrai, voire même Le dépasserait
Le message principal du film, tenez-vous bien, c’est celui-ci : Il ne faut pas briser des rêves, même irréalistes. Tant pis si les gens passent pour des idiots ou des fous : ils sont quand même « touchants » dans leur fidélité à leurs croyances insensées. Il faut les laisser. Valorisons leurs intentions à défaut de pouvoir valoriser leurs talents réels. C’est un peu la bienveillance condescendante qu’on retrouve dans la chanson hyper bobo d’Anne Sylvestre « Les Gens qui doutent » : « J’aime leur petite chanson même s’ils passent pour des cons. » L’important, c’est de participer. L’important, c’est d’y croire. Logique hédoniste s’il en est. Chacun doit réaliser son rêve : ce qui prime, c’est de se faire plaisir (… même si c’est au détriment des autres et de soi). La passion amoureuse ou idolâtre excuserait tout. Peu importe le résultat. Peu importe le Réel, l’excellence, le Meilleur, le Vrai. Cette pensée qui érige le doute et le fantasme sur un piédestal se veut un hommage vibrant à la sincérité, qui serait finalement plus belle que la Vérité même. La star ratée est belle, au moins d’être sincère, d’avoir cru être star. Ce serait « pas bien » de briser des rêves, surtout les rêves d’amour de la femme amoureuse : ça peut la tuer physiquement, en plus de la rendre malheureuse. Au diable la connaissance, et vive l’ignorance ! Au diable les tristes réalistes ! Nazis, va !!
Margue-rite
« Dans le boboïsme, tout est rituel, rien n’est sacré. » comme me l’avait expliqué à très juste titre une amie spécialiste des bobos. Et en effet, le film « Margue-rite » prétend créer un nouveau rite : la consécration (et le sacrifice rédempteur) de la médiocrité. Le mythe de la Vérité par le mensonge ou par la merde (autrement appelé le kitsch). « Marguerite » est un film moralisant sur la grande mascarade sociale qui excuserait la petite mascarade individuelle de la sincérité. À en croire son réalisateur Xavier Giannoli (tiens, encore un bobo barbu…), les chimères, les illusions, l’imaginaire fallacieux contiendraient leur part de vérité, de beauté, d’amour, que n’égalerait pas leur dénonciation. Si le mensonge sert à vivre et soulage, ma foi, tolérons-le. Voire même, qu’il remplace la Vérité ! qu’il remplace l’Amour ! Par exemple, Georges, le mari infidèle de Marguerite, à la fin, « aimerait » vraiment celle-ci quand même, rien qu’en protégeant Marguerite de la « terrible » vérité, rien qu’en tentant de sauvegarder les apparences du « monde intérieur » fantasmé que sa femme cocue s’est construit. C’est « ça » l’amour… Le cinéma intérieur permettrait cette substitution « miraculeuse » entre Vérité et sincérité, entre Vérité et mensonge, la rendrait possible et magnifique. La voix (objectivement fausse) de l’héroïne serait plus belle que les mensonges bienveillants mais lâches qui la couvrent et la portent cyniquement aux nues. L’auto-mensonge serait mille fois plus excusable que le mensonge des autres, car on ne se l’imposerait qu’à soi-même. On excuse tout à la femme amoureuse et naïve ! Xavier Giannoli et tous ses suiveurs bobos nous proposent en réalité par ce film une moralité par défaut. Le médiocre deviendrait le bien ou le meilleur du fait qu’il trouve pire ailleurs ou qu’il est entouré d’un simulacre de meilleur que lui, d’un faux bien. Du fait aussi qu’il serait sincère et individuel (pardon… « intime »). Syllogisme aberrant, hallucinant d’immoralité moralisante ! En fait, c’est le culte du relativisme, un relativisme jugeant le jugement (autrement dit, jugeant l’intelligence et le goût des belles choses vraies) : « Qui a le cœur assez pur pour juger Marguerite ? » argue le Maître Dong de l’histoire, le Noir Madelbos. Sublime renversement des valeurs : le fou qui s’illusionne serait plus sage et plus doué que les sages et que ceux qui chantent bien ; la vraie Charité serait de mentir ; les apparences seraient toujours trompeuses. Le bobo applaudit la nullité comme du génie caché. Seul lui serait capable de déceler « le bon goût du mauvais goût ». Oui, je crois qu’on peut le dire : on nous fait vraiment passer des vessies pour des lanternes !
« La tentation (bobo) de l’innocence » si bien décrite par Pascal Bruckner
Sainte Marguerite Dumont, prophète de la grandeur de la nullité, priez pour nous
Marguerite est l’archétype de la diva bobo (Yolande Moreau, en un peu moins pire). On nous la vend comme le prophète qui s’ignore, comme la divine ingénue, comme la sainte ratée (mais tellement plus sainte et visionnaire que les saintes assermentées !), comme la rigolote drôlissime (c’est « jubilatoooire ») qui serait un symbole (« révolutionnaire » à son insu) de la dénonciation des faux-semblants et à elle toute seule un pied de nez au star system qui fabrique des vedettes formatées par les diktats de la société bourgeoise), comme la nouvelle Colette, comme la bourgeoise anti-bourgeoise (bobo, quoi). On croit rêver. Les bobos n’ont jamais compris que la naïveté et l’irréalité n’étaient pas l’innocence, et encore moins l’Amour et la Vérité. Dans les faits, le personnage de Marguerite n’a rien d’une grande dame. Elle ne vit que pour elle et pour son image. C’est la femme stérile dans tous les sens du terme (elle finit d’ailleurs par cracher du sang, comme Emma Bovary). Elle fait semblant d’aider les autres en organisant des galas de Charité, mais on ne la voit jamais concrètement à l’œuvre auprès des pauvres. Elle dépense des sommes astronomiques pour ses caprices de star (c’est un vrai panier percé). Elle corrompt tout le monde (d’où la vague de mensonges et de non-dits qui l’engloutit). Elle fait du chantage. Elle délaisse son mari. Elle se ment à elle-même et vit dans son petit monde matérialiste et individualiste. Elle dilapide tous ses biens pour se construire une carrière ratée et s’entourer de faux amis et de mécènes cyniques et androgynes. Elle s’auto-détruit (« J’ai adoré la souffrance. » conclut-elle à la fin du film). Et ceux qui se rendent compte de la supercherie de cette fausse sainteté cinématographique n’auraient évidemment « rien compris » et ne « sauraient pas s’émerveiller » #foutagedegueule. (« Mais vous ne comprenez pas. » dira Françoise, la maîtresse de Georges, face à son amant qui se lamente des excentricités et des velléités de célébrité chez sa femme. #solidaritéféminine). Mais qui n’a rien compris dans cette histoire, en réalité ?
Les bobos commencent à peine à nous faire chier (et c’est parti pour durer, visiblement !)
Derrière ce film, on retrouve toutes les rengaines bobos du moment : les thèses féministes misandres (les femmes sont toutes trompées par leur mari, les hommes sont tous des manipulateurs volages et sans couilles : « Encore une fois l’histoire d’une femme trompée. Une de plus… » lamente Atos Pezzini), la haine du mariage (ce film, c’est la rêverie féminine contre le réalisme macho ; il n’y a ni famille ni enfants ; et selon le médecin de l’asile à la fin, « jamais Marguerite n’a été une femme heureuse en amour. »), l’appel à l’anarchie anticonformiste et au blasphème iconoclaste (Kyril, le dandy anarchiste efféminé, scande qu’il ne veut « plus de religion ! » et déclare la mort de l’art : « Merde à la beauté ! » ; par ailleurs, dans le film, la Croix du Christ est toujours l’endroit du mensonge et de la panne de voiture… #nocomment), le paganisme et l’ésotérisme (avec le Noir Madelbos jouant le rôle de sorcier entraînant Marguerite vers une mort magnifiée, Félicité la « femme à barbe » médium et cartomancienne), l’encouragement à la débauche (Lucien et Kyril se rendant dans une fumerie d’opium, Madelbos tronchant Félicité, Georges couchant avec Françoise, Atos le pédéraste sortant avec des éphèbes largement plus jeunes que lui et collectionnant les photos pédophiles, etc.), l’éloge de la féminité sanctifiée-parce-que-déchue (Hazel, avec sa voie éraillée, est le prototype de la « jeune première » bobo actuelle ; et Catherine Frot, le prototype de l’égérie bobo, c’est-à-dire de la vieille Yolande Moreau lunaire), l’éloge de la folie (qui serait plus sage que la sagesse officielle des hommes…), etc.
Lucien et son « poussin » Kyrile
Ce film soi-disant « beau » sombre dans la nostalgie dépressive éthérée du boboïsme. Je n’aurai pas le temps de le passer au tamis des 59 codes de mon prochain livre sur les bobos. Mais je peux déjà vous dire qu’on trouve dans « Marguerite » quelques perles typiquement bobos : par exemple la folie bobo pour le blanc (code n°32), avec l’héroïne qui « ne mange que des aliments blancs » ; la promotion de la transidentité et de l’homosexualité (code n°59), avec Félicité la « Barbue » (so Gender…) ; la passion pour les ampoules et les bougies (code n°36), avec la salle de spectacle et ses ampoules suspendues (rêverie typiquement bobo) ; la fanfare jazzy (code n°16), avec Madelbos le Noir (sosie de Louis Armstrong) et la photolâtrie (code n°42) ; la voix-off insupportable (code n°35), avec les interviews ratées de Marguerite enregistrées sur gramophone et conservées comme des reliques sacrées de la star incomprise. Etc. etc. Le cortège de clichés bobos dans ce film est infini ! Quand je pense que les éditions Artège ont refusé de publier mon bouquin sur les bobos, en me disant qu’ils ne voyaient pas à quel public il se dirigeait… on voit bien que la plupart des cathos ne savent pas regarder leur époque !
Vive le blanc !
Un film sur la Vérité et pourtant ennemi de la Vérité
Le film de Xavier Giannoli, malgré les apparences et ses intentions, n’est pas ami de la Vérité. Il nous parle de « Vérité » à tout bout de champ : il se présente comme une biopic historique, basée sur « une histoire vraie » (générique du début) ; même le chapitrage insiste sur le pouvoir de la « Vérité » (« Chapitre 5 : la Vérité »). Et pourtant, tout du long, « Marguerite » ne nous montre que des personnages qui mentent aux autres et se mentent à eux-mêmes. Giannoli n’aime pas la Vérité et n’y croit plus (c’est finalement bien ça, la définition du boboïsme : un manque de foi qui se fait passer pour une profession de foi désabusée). Il fait même dire à son héroïne : « Croyez-vous que toutes les vérités soient bonnes à entendre ? » Selon ce réalisateur, tout dans la vie serait une question de « points de vue », de « croyances et de perceptions personnelles », d’« intentions » : la fausseté vocale de Marguerite n’égalera jamais la lâcheté des autres à ne pas la juger (on observe ce subjectivisme absolu dans des films comme « Le Goût des autres » ; d’ailleurs, Agnès Jaoui, dans le style bobo hédoniste subjectiviste, aurait pu tout à fait jouer le rôle de Catherine Frot !). « Marguerite » est un film sur la Vérité. Or il enchaîne les incohérences et les invraisemblances (vous m’expliquez comment une voix aussi exagérément laide n’est dénoncée par personne ? vous m’expliquez comment une chanteuse ne s’entend pas chanter et n’a aucune idée de sa voix ? vous m’expliquez comme Marguerite parvient à remplir sa salle de théâtre à la fin ? vous m’expliquez comment une voix a le pouvoir de tuer quelqu’un ?). Et le pire, c’est qu’en mentant, ce film prétend faire la morale aux gens qui mentiraient plus que lui ! Bienvenue sur la cour d’école des adulescents bobos ! De plus, dans « Marguerite », la « Vérité » n’est annoncée que par les objets, la technique, l’artifice, le matériel ; jamais par des personnes humaines. On voit bien toute l’idolâtrie matérialiste qui se cache derrière le boboïsme « anti-Système ». Le film de Giannoli est, malgré les étoiles dans les yeux, profondément désespéré : selon lui, la « Vérité » soit n’existe pas, soit serait forcément laide, cruelle, rabat-joie, sans cœur, ricanante (comme les rires du public lors de la scène finale), mortelle (Marguerite, à la fin, telle une héroïne tragique, s’effondre dans les bras de son mari, foudroyée d’avoir entendu l’enregistrement de sa vraie voix : le bobo est intimement persuadé que la beauté est mortelle et dangereuse). Le credo du boboïsme, c’est que la Vérité – belle, éternelle, unique, aimante – n’existe pas : seuls le doute, le flou, la perception instantanée, les vérités partielles et individuelles, les amours éphémères, composeraient ce « vrai » relatif et temporaire. Lucien, par exemple, est l’allégorie du libertin bobo à la sauce Vicomte de Valmont, du prince charmant qui ne s’assume pas et qui voit l’amour comme une terrible maladie/hypocrisie/soumission, pour au fond ne pas s’engager et se donner pleinement : il n’avouera jamais son penchant pour la belle Hazel, sous prétexte qu’il ne serait pas « digne d’elle ». Puanteur de l’hypocrite pudeur/humilité du bobo ! Ce que nous annonce à son insu le film « Marguerite », que certains sacrent déjà comme un « chef-d’œuvre » de drôlerie, de sensibilité, de vérité et d’amour (pauvres d’eux !), c’est que notre époque ne croit plus en la Vérité ni en l’Amour. Nos contemporains nous vendent le mensonge, l’intention, l’imaginaire ou l’illusion comme de l’amour vrai. J’ose espérer qu’il existe encore quelques âmes qui ne se laisseront pas bercer par cette comédie de la fausse « pudeur » et de la « merde prophétique » orchestrée par les bobos. Par pitié !
… ou les conséquences de la fuite de la différence des sexes (sexuation) et de la différence entre Créateur et créatures (Dieu et Église catholique) : la déprime, la bisexualité (nommée « hétérosexualité ») et la mise en place d’une religion profane imposant la dictature des sensations/des pulsions individualistes.
« Chez le bobo, tout est rituel ; rien n’est sacré. » (Marie Pinsard)
Dans l’univers bobo, tous les rituels sacrés (repas, sexualité,enterrement,processions à la bougie, fêtes, vie communautaire) sont là… vidés de sens, d’incarnation, de Dieu.
Autrement dit, chez le bobo (que nous sommes tous quand on ne va pas bien), l’intention (esthétique, politique, sentimentale, écologique) est là : pas les faits. La culture bobo se sert de nos bonnes intentions pour nous transformer :
– en consommateurs (anti-société de consommation !)
– en rebelles anti-conformistes qui n’existent qu’en s’opposant, qui dénoncent sans rien faire
– en dandys qui cachent leur argent et quidéprimentcomme la pin-up suicidaire.
La culture bobo, extrêmement positive en théorie (« positive attitude » du dépressif), mais déshumanisante et déprimante dans les faits, veut nous arracher aux deux trésors qui fondent notre existence et l’Amour : la différence des sexes et l’Église catholique.
Ce n’est pas un mythe. C’est un programme gouvernemental planifié. Notre ministre de l’Éducation nationale actuel, Vincent Peillon, dans son ouvrage récent Une religion pour la République (Seuil, 2010, p. 277) est très clair :
« ( il faut ) arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel » ( afin de ) « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ».
« Car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Eglise. »
CHAPITRE I – La déprime sincèrement politique : (Recherche de la Révolution sans le pouvoir et sans les autres)
1 – Baba-cool libertaire/ petits enfants des hippies 68
2 – Haine du banquier, du « commercial », des médias et du « politique »
3 – Optimisme (« Crois en toi » quelque part, « Fais-toi du bien », « Bats-toi et réalise-toi ! » ; « Sois ce que tu es de toute éternité » ; « La vie est belle. », « Tu es génial »)… sans l’Espérance.
41 – « Je prends en photo ce que je mange » (table de travail cuisine Herta) « Je prends en photo ma bibliothèque / ce que je lis » (je rédige mon journal intime)