Je ne suis pas pour qu’on donne à tout prix à l’Eglise catho et à Dieu une image cool et branchée. Ils sont modernes, branchés, et atemporels tout seuls, sans flafla, fanfare, ni mots d’anglais ni tee-shirt (même si je n’ai rien contre les tee-shirt à l’effigie de Jésus : d’ailleurs, j’en porte un, « Jesus loves Paris« , que j’aime beaucoup). Pas besoin d’en faire des caisses au nom de la nécessité (légitime pourtant!) de Les annoncer. Pas besoin de leur rajouter de la jeunesse, de la bonne humeur, du délire télévisuel forcé ou de la vulgarité, de leur inventer une urgence, de s’époumoner à dire que « Jésus aime le cul, la fête, le délire » (= « Jésus mon amphét’, mon crack »), que « Jésus est politique » (= « Jésus président!! »), en oubliant la gravité (pas triste), l’humilité, et la Personne pauvre du Crucifié qui s’abaisse. Ce n’est pas le fait de devenir médiatique qui pose fondamentalement problème, mais d’être médiatique comme ça (= c’est-à-dire pour sa propre gueule autant que pour Jésus). Le cathodique ne doit pas prendre le pas sur le catholique.