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Que penser du documentaire « Sacerdoce » ? (podcast)


 

Ça m’a pris 3 jours ! (piouf ! 😅)
 

Podcast « Quoi penser du documentaire ‘Sacerdoce’? » (cliquez ici).
 

J’y parle de la Franc-Maçonnerie inconsciente, ainsi que du coeur des abus sexuels sacerdotaux.
 

#prêtres #SAJE #CIASE #Pédophilie #Synod #Synode #Sacerdoce #LGBT #Église #Catholiques #Abussexuels #curés #Cinéma
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

N.B. : Pour les pauvres (ou les radins ! lol), pour ceux qui ne sont pas abonnés au podcast Spotify, mais qui veulent lire quand même (même si c’est moins bien que l’audio, et surtout, ça ne m’aide pas financièrement à sortir du RSA ni à valoriser mon travail), voici le texte :
 

En quoi le documentaire « Sacerdoce » (2023) de Damien Boyer, brossant le portraits de 5 prêtres français, pour montrer la beauté de leur célibat et de leur ministère d’hommes engagés au service des autres et du Christ, bascule sans s’en rendre compte dans la Franc-Maçonnerie ?

1) Parce que sa société de production (SAJE) est évangélique.

2) Parce qu’il présente des témoins vantant le sentiment amoureux.

3) Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité.

4) Parce qu’il développe les champs lexicaux de l’architecture et de la lumière, donc de l’auto-construction.
 

Réponse : 3. Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité. Au passage, dès les premières images, on peut constater que le film bascule dans l’intention : celle de se défendre contre la présomption de pédophilie et de frustration sexuelle pesant sur les prêtres catholiques, et celle de l’intention de redorer le blason catastrophiquement menacé de la curie mondiale actuelle. Autrement dit, l’intention prend le pas sur l’être, l’image et la réputation prennent le pas sur les gens et leur vie, l’argument ou le but prend le pas sur la personne et sa réalité pécheresse : comme dans le sketch du « Métro » d’Élie et Dieudonné : « Non, nous ne sommes pas des voleurs, non nous ne sommes pas des violeurs. », le documentaire « Sacerdoce » ne commence même pas par un bonjour ou une présentation de soi : c’est direct « Excousez-moi, messieurs dames, de vous déranger. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je vais tout vous expliquer ! » Ça démarre mal. C’est la franchise avant la Vérité. Alors, j’ai identifié 3 types de franchise dans « Sacerdoce », sachant que la franchise (le remplacement de la Vérité-Amour par l’intention et l’image de cette Vérité-Amour) est la base de la Franc-Maçonnerie : il y a 1) la franchise de la pseudo « Nature » ; 2) la franchise de la pseudo « Force » ; et enfin 3) la franchise de la pseudo « Justice ». Commençons, comme je viens de vous le proposer, par la franchise de la pseudo « Nature ». « Sacerdoce », c’est vraiment le catholicisme à la sauce Yann Arthus Bertrand ou Nature et Découverte ou Rendez-vous en terre inconnue : on veut nous prouver que les prêtres sont naturels, simples, écolos, en communion avec la Nature autant qu’avec les Hommes, des humains comme les autres (ce qui n’est, en réalité, pas vrai : ils deviennent hommes et Dieu, après leur ordination. Mais bon, bref, passons). On voit ces soi-disant « Messieurs tout le monde » marcher au milieu des champs de blé, sous une averse de neige filmée au ralenti, on les voit aussi à la fête au village (« Du côté de chez vous : Leroy-Merlin »), ou bien, au sommet des cîmes, ou au cœur des bidonvilles (« La Cité de la Joie »). « Ce qui me plaît, c’est cette vie de village, dit le père Paul, vivre des passions et des activités comme les autres, ça me rend humain et accessible pour les personnes. » Okayyy. Leur naturalité est tellement exposée qu’elle en devient, à force, superficielle. Elle vire à la carte postale naturaliste, au folklorisme, à l’exotisme bobo, à la grossièreté même et à la fausse camaraderie bien démago. Il faut absolument prouver qu’un prêtre n’est pas coincé, qu’il est cool, proche des jeunes et des peuples, qu’il parle en verlan ou « djeunes », est mobile et nomade dans sa caravane, fait du skate ou du sport de haut niveau… et tout d’un coup, on bascule dans la posture sincère de coolitude, et une forme de mimétisme hybride – entre Église et loges télévisuelles ou cinématographiques – qui finit par foutre le malaise ou le doute : sortent les « potes », les « Ça roule ? », les tee shirts « Je suis ton père. » de Star Wars (saga complètement maçonnique), le « Yes ! » collectif à l’arrivée au sommet de la troupe des boy scouts, le prêtre qui te tutoie, etc. Le portrait-confidence se veut sans filtre, direct, nature, le curé qui fixe la caméra comme s’il s’adressait à toi, alors qu’en réalité, c’est l’effet selfie narcissique de l’influenceur avec un col romain qui prédomine. Ce culte de la Nature aboutit à une double franchise : celle de la gravité pathos et celle de la joie singée ou de la paix surjouée. En fait, les mecs ne sont pas du tout naturels. On assiste par exemple aux fausses visites improvisées chez l’habitant (alors que tout est scénarisé). Et puis, surtout, ils n’ont aucun humour. Ils sont d’une sincérité froide effrayante. Ce qui m’a marqué, c’est la scène, pourtant digne d’un bêtisier, où le réchaud du père Gaspard se casse la gueule dans la neige en pleine interview. On n’entend même pas de « Oh merde !! » de sa part, ni de fous rires, comme il eût été complètement logique. La séquence laisse les protagonistes de marbre. Super, l’ambiance de tournage et l’esprit du film… Y’a pas d’humour. Seulement des simulacres de joie. Pas de blagues, d’ironie, d’autodérision, y compris de jeu grinçant sur le cliché du prêtre cucul, illuminé, coincé ou du prêtre tradi has been. Tout est filmé au premier degré. Je peux vous dire qu’au tournage de mon documentaire « Les Folles de Dieu », plus artisanal et moins scénarisé, plus dans la spontanéité et le don entier de soi sans fioritures ni désir de bien paraître, presque toutes les séquences avaient leur part de drôlerie, de naturel, et pouvaient figurer dans un bêtisier ! Passons maintenant à la deuxième catégorie de franchise qu’on trouve dans « Sacerdoce » : la franchise de la pseudo « Force ». C’est celle qui fait de l’Église une vitrine d’action sociale, une ONG, une équipe de warriorsOn va en baver ! » dit l’un d’eux) ou de « champions » (« L’objectif, c’est d’être champion de France du clergé. » dit l’autre), bref, une équipe de winners (Dommage pour eux : la vraie équipe de Jésus n’est formée que de losers… mais bon… les réalisateurs de ce documentaire n’ont visiblement rien compris aux vrais prophètes et aux vrais prêtres, et sont à côté de la plaque). Et croyez-moi qu’ils ont l’air d’en faire, des choses et des exploits d’Hercule, les curés d’aujourd’hui ! : de la moto, du skate-board, du tir à l’arc, du rugby, de l’aviation, du cyclisme, du basket… Ils sont trop utiles, trop efficaces, trop actifs, ils sont trop sportifs ! Ils savent même comment on dresse une tente, un bivouac. Ils sont trop fooorts, ces architectes… euh, ces curés 2. 0 !! Euh… y’a comme une confusion inconsciente entre « sainteté » et « héroïsme » (j’dis ça, j’dis rien). Les prêtres triés sur le volet, ils sont surtout bien hétéros ! Il faut absolument qu’ils prouvent à un moment donné dans le documentaire leur désir pour les femmes ! Moi, perso, c’est mon cauchemar. Elle est où, Alizée ? « Sacerdoce » défend tacitement le mythe du « prêtre fort et pur (même s’il est parfois tenté, éprouvé, fragilisé, mais pas trop quand même) ». Ce film, c’est un peu l’Instagram de l’Église. Un miroir embellissant où les protagonistes sont avant tout applaudis pour leur apparence, leurs goûts, leur charisme, leurs actions, leurs performances, leur marque de singularité (le col romain, et leur statut de clergyman des temps modernes), et pas tant par leur sobriété, leurs mots, ni pour la nouveauté et le risque de leurs propos, ni pour Jésus, ni pour leur réalité plus générale, ordinaire et plus ingrate de prêtres. On ne nous montre que des prêtres dans des situations exceptionnelles, des prêtres de l’extrême, des aventuriers certes éprouvés face à une adversité mais pas broyés. On ne nous montre pas des curés représentatifs de tous les curés, ni des curés vieillissants, ou peu sportifs, ou pas gravures de mode, ou peu dynamiques, ou pas mondains, ou en paroisses avec 36 000 clochers, ou isolés, ou vivant une vie activement chiante. Et encore moins des prêtres pécheurs (matant leur porno chez eux, ou bien malades, alcooliques, criblés de dettes, homosexuels en cachette, etc.). Ce film doit d’ailleurs faire beaucoup de mal aux prêtres lambda, ceux qui ne sont pas formatés Instagram, justement, et qui doivent complexer grave face à la vitrine idyllique nommée « Sacerdoce ». Et il ne convertira pas beaucoup de non-cathos. Le curé en mobylette, la démagogie bobo, ça ne convainc que les catholiques convaincus… et encore. Y’a même pas de failles où s’engouffrer, dans lesquelles entrer ou auxquelles s’identifier ! Y compris quand on est catho de naissance. On nous présente un prêtre totem, fétiche ou monument, toujours debout (malgré ses chutes en vélo), symbole de la solidité de la franchise franc-cathonnique. D’ailleurs, les expressions du jargon maçonnique de l’énergie, de l’architecture et du soleil, émaillent çà et là « Sacerdoce » : le père Gaspard parle de « Sommet fraternel », fait chauffer le poêle et appelle ses jeunes « au dépassement de soi », tout en leur faisant ériger un autel en glace (c’est vraiment la publicité Manpower) ou en les soumettant à une Chaîne d’Union digne du « Cercle des Poètes disparus » ; le père Paul nous appelle à « œuvrer ensemble à restaurer la confiance » ; le père Mathieu, lui, nous enjoint à aider les pauvres et à construire un Monde plus fraternel ; et le dieu « Soleil », évidemment, est omniprésent et bénit tous ces chantiers architecturaux symboliques. En fait, dans ce reportage, les prêtres sont toujours finalement montrés comme forts. Ils sont tout juste ébranlés ou affectés par les faiblesses de leurs coreligionnaires, et à peine par leurs propres imperfections et tentations à eux, et surtout jamais par leurs chutes. Certes, ils vont jusqu’à évoquer leurs désirs d’abandon, de rupture du célibat, leurs envies de suicide… mais ça ne va pas plus loin qu’un vertige passager. Ils ne sont pas du tout montrés dans leurs faiblesses graves, leurs péchés. Ils sont montrés avec des faiblesses mais des faiblesses surmontées. Ce ne sont pas les vrais prêtres, ceux qui n’arrivent plus à prier, ceux qui sont à deux doigts de quitter le navire, ceux qui vivent des échecs irréversibles, des menaces de mort, des déceptions sacramentelles énormes, des problèmes apparemment insurmontables ou irréparables. « Je suis pas quelqu’un de parfait. » dit l’un d’entre eux : certes mais tu ne te reconnais pas comme pécheur ni criminel pour autant : le Christ, lui, a eu plus de couilles ! Il est allé jusqu’à s’identifier aux criminels et au diable pour les libérer, pour leur faire croire à la Croix que le premier et le pire des criminels c’était lui (alors que c’était pas vrai). « Il faudrait qu’on puisse voir un homme qui est donné. » affirme le père François : OK. Mais aussi donné dans ses blessures, et laideurs et péchés ! Je cite des aveux de faiblesse égrainés à certains rares moments du film : « Des fois, y’a des douleurs, des frustrations. C’est pas facile à vivre. Ça me fait mal. Y’a des nuits courtes, des tentations de suicide. » C’est un peu comme dans « Robin des Bois » : « Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas »… Ok les gars. Mais à vous entendre, y’a pas de péché. C’est juste des humeurs. Moi, je veux voir un film avec le père Philippe Rittershaus, ou le père Yannick Poligné, ou le père Ronan de Gouvello, ou le père Preynat au micro, sous le feu des projecteurs ! Tous ces curés avec une foi ardente, pris en faute pour homosexualité ou pédophilie ou trafic de drogues ou viol avéré, et piétinés en ce moment en place publique, sans possibilité de s’exprimer, de se défendre et de se rattraper ! En fait, malheureusement, les réalisateurs cathos ne choisissent que les purs, les curés corporate, les beaux (le père Paul, c’est le nouveau Richard Chamberlain), les relativement parfaits, les cools, les peu amochés, les vertueux, les exemplaires. Mais qui ça convainc ? Certes, ça rassure. Mais ça ne convainc et ne convertit quasiment personne ! Vous entendez, les gars hétéros d’Anuncio ? Tu entends, Émile Duport ? Les prêtres pécheurs et criminels ont des choses 100 fois plus belles, poignantes, délicates, subtiles et importantes à dire, y compris sur le sacerdoce et la formation (ou déformation) des futurs prêtres au séminaire ! Un cœur broyé par les péchés et transpercé de glaives saigne plus et irrigue bien plus de monde qu’un cœur intact, fût-il battant et en parfait état de marche ! Les prêtres Mère Teresa sont certes « admirables » mais chiantissimes. On n’a retenu quasiment aucune de leurs phrases (à part celle du renoncement – partagé avec les hommes mariés – à 99% des femmes sauf une. Merci : super…). Au fond, les curés de « Sacerdoce » se donnent à moitié, ou petitement, rationnellement, prudemment, méthodiquement. Ils ne donnent même pas leur nom entier : alors le vrai don, où est-il donc ? On nous parle de « faiblesse », de « combat », de « difficulté » : mais concrètement, on ne la voit pas ; ou en tout cas, pas la faiblesse plus honteuse, dévirilisante et désacerdotalisante. Ex-communiante. À ce propos, c’est le grand tabou de l’homosexualité sacerdotale. En fait, j’ai l’impression que la majorité des catholiques (laïcs, médias et clergé confondus) sélectionne les « épreuves des prêtres » (en focalisant – c’est bien commode – sur les abus sexuels, donc la présomption de pédophilie sur tous les prêtres, ainsi que sur le renoncement au mariage et à la sensualité conjugale), ils sélectionnent aussi les « épreuves des jeunes » (en focalisant sur le harcèlement sexuel, et en ce moment dans les sphères cathos, surtout, sur le porno). Et après, ils se gargarisent, comme le père Mathieu, d’avoir traité courageusement et sans langue de bois des sujets les plus urgents et tabous : « Aujourd’hui, on parle sans problème. » dit-il. Pour résumer, en ce moment, « la merde qui tient chaud » des prêtres, ce sont les abus sexuels (ça ressemble à un mea culpa qui se suffit à lui-même) ; la « merde qui tient chaud » des ados et des hommes pré-adultes, c’est le porno et la masturbation (on nous décrit les dégâts du porno : on nous parle – en cercle de parole – de son aspect culpabilisant, en cercle de parole). Ces merdes servent d’écran à d’autres tentations ou péchés bien plus répandus et urgents qui assaillent les prêtres et les jeunes d’aujourd’hui : homosexualité, addictions aux drogues, libertinage, adultère, vols, viols, prostitution, et même crimes… En fait, les catholiques et le clergé se limitent à traiter de leurs petits problèmes de riches, ou de problèmes secondaires, périphériques, et faussement « impressionnants », ou bien, quand ils se risquent à toucher des sujets graves, s’épanchent sur les problèmes des autres. La monstration de la faiblesse sacerdotale est toujours quand même au final au profit d’un triomphalisme héroïste et viriliste, voire paternaliste bien sûr, en mode « Cercle des Poètes disparus », ou bien « combat et dépassement de soi » (donc « performance »), en mode « victoire épique ». Pas de défaite, d’impureté, d’infamie, au tableau ! On finit même par un « Amen de Gloire ! » Ou on débouche la bouteille de champagne sur le podium ; ou on arrive au sommet de la montagne enneigée gravie ; ou on expose le lumineux Saint Sacrement en mode « Mission » au cœur des favelas du bout du Monde. Sur fond de Epic Music. C’est insupportable. C’est les camps virilistes du père Loiseau, du père Philippe de Maistre, ou le pélé de Chartres. Petits joueurs. Et surtout, grands hypocrites ! J’en peux plus de ces films cathos hétérosexuels ! Voilà. Les prêtres homos ou criminels sont abandonnés, cachés, alors qu’ils constituent quasiment la moitié des troupes cléricales réelles, et finalement la plus prophétique, la pierre d’angle. Et eux, vous les laissez complètement tomber, alors qu’ils pourraient sauver l’Église bien mieux que les prêtres parfaits, tirés à quatre épingles, dans les clous, et filant droit ! Troisième et ultime franchise observée dans le documentaire « Sacerdoce » (sans doute la pire, car elle s’avance sous la bannière de l’amour, de l’humilité et de la compassion pour les victimes) : c’est la franchise de la justice. Justice en général qu’on fait par soi-même et au nom de Dieu. Donc – autant vous dire – une cata. On ne sort pas de la logique binaire victimes/sauveurs. Avec les victimes bien séparées de leurs sauveurs, bien sûr. Et les sauveurs et victimes bien séparés des bourreaux par une frontière étanche. Une véritable absurdité anthropologique et spirituelle ! sans cesse contredite par le terrain ! Dans « Sacerdoce », on nous montre à énormément de reprises la scène du prêtre interprétant le rôle de « l’écoutant », du « psy thérapeute », qui acquiesce systématiquement et de manière un peu trop compassée pour être crédible (c’est ça avec le père Paul, et surtout avec le père Antoine, qui enchaîne les « oui » automatiques : « Mon père, j’ai été violée par mon frère. » « – Oui. » « et violée par mon mari. » « – Oui, tout à fait, je vous écoute. » « et violée par mon curé. » « – Oui, d’accord. C’est très émouvant. Oui oui. »). « Curé : le pouvoir de dire OUI ! » On a même droit au diagnostic du père Mathieu sur les mécanismes psychologiques victimaires du viol et de l’abus sur les enfants, dans son cabinet… pardon, dans son bureau. Ce ne sont plus des prêtres, mais des psys, des maîtres de sagesse de cercle de parole de développement personnel. Et bien sûr, les réels mécanismes du viol ou des abus dont on fait tant cas dans le documentaire, ils ne sont jamais abordés (l’homosexualité, notamment ; mais pas que ; il y a aussi la vraie contrition et idéalement la démarche audacieuse de chacun des prêtres de se reconnaître comme le pire des criminels et des pédophiles que leurs collègues pédophiles et/ou homosexuels officiellement incriminés… et de ça, on en est très loin !). Les gars, ce n’est pas à cause des abus sexuels que les gens ne croient plus au sacerdoce. C’est à cause du fait que vous, les prêtres, ne vous avouez pas pécheurs et criminels vous-mêmes (j’ai bien dit « vous-mêmes » : pas « les autres », ni « vos pairs » P.A.I.R.S., ou « coreligionnaires »). Face à la problématique et au raz-de-marée des abus et des scandales sexuels dans le clergé actuel, le prêtre Mathieu, depuis Manille, affiche à plusieurs reprises sa circonspection sincère : « Je n’ai pas d’explication. » Je je… je ne comprends pas. Les bras m’en tombent ! « Les pauvres ont l’impression qu’ils ne sont pas les bienvenus dans l’Église. » renchérit-il : À qui la faute ? À l’écran, on n’est pas face à des prêtres pauvres, véritablement piteux et honteux, véritablement contrits et salis par leurs propres péchés ! Vraiment piteux et honteux ! Ils sont « salis » par ceux des autres, peut-être, mais qu’est-ce qu’on s’en fout, en fait ! Les autres connaissent leurs péchés. Les pauvres connaissent leurs péchés ! En revanche, ces derniers veulent connaître les péchés des prêtres ! et leur humilité à les reconnaître, à se savoir pécheurs comme eux, voire plus pécheurs qu’eux, puisqu’ils sont prêtres et censés être plus purs qu’eux et purs comme Jésus ! Et alors, le clou du spectacle de cette franchise de la justice, c’est qu’elle se finit lamentablement sur l’accusation justicière, accusation basculant sans crier gare dans l’injure et la récrimination. En effet, les prêtres du documentaire « Sacerdoce » ne se contentent pas d’afficher leur honte et leur affliction face aux dérapages sexuels graves des prêtres de par le Monde : ils devancent la tribunal populaire en frappant eux-mêmes ou en crachant sur leurs collègues prêtres qui ont été accusés d’abus ou de viols, et qui ont eu le « culot » de salir leur propre réputation « sacrée » ! À l’instar du jeune prêtre versaillais Pierre-Hervé Grosjean, qui en conférence publique, a traité les curés pédophiles et ou homosexuels de « salopards », le père Mathieu, en grand justicier nettoyeur et vengeur, se lâche dans « Sacerdoce », en les appelant « les pervers », et en annonçant qu’il sera sans pitié avec ces derniers : « Au moindre truc, on dégaine. On les attend. » Wow… Propos véridiques. C’est dans le film. C’est scandaleux. C’est facile d’aimer les victimes et de maudire les bourreaux. Mais tellement plus difficile, saint et sacerdotal d’aimer les victimes mais de leur préférer leurs bourreaux (parce que eux, à cause de ce qu’ils ont fait, personne ne les aime !). Je suis prêt à parier que ces jeunes prêtres « exemplaires » ne s’entendent pas afficher leur vengeance et leur désir de purge, ne s’entendent même pas maudire les ennemis, et que peu de spectateurs cathos qui auront vu le film les entendent maudire les pécheurs, et s’en offusquent. Dans la franchise, il y a une violence et une entièreté, une intention désespérée, qui séduit les masses, qui est éclatante et faussement victorieuse. Avec moi, désolé, non seulement ça ne prend pas, mais pire, ça m’écœure. Là-Haut, on va avoir des grosses surprises ! Les sacerdoces les plus courageux, les plus humbles et les plus aimants ne seront pas ceux qu’on a crus à l’image. Je termine enfin mon plaidoyer pro-curés-violeurs-et-pédophiles en signalant l’injonction paradoxale qui vient clore le documentaire : celle du chant final « Regardez l’humilité de Dieu », interprétée par les petits chanteurs à la gueule de bois, en grandes pompes, avec orchestre symphonique et musique grandiloquente en renfort, chanson spatiale qui nous casse les oreilles… et qui au bout du compte casse l’humilité de Dieu, justement, alors qu’elle prétend sincèrement illustrer et honorer cette dernière. Voilà, en quelques secondes, tous les paradoxes de la franchise et de ce documentaire ! À trop être franc et bien intentionné, on en devient faux et sincèrement menteurs.

La bulle financière dans laquelle vivent beaucoup de prêtres actuels (paradis fiscaux qui s’appellent « dons », « communauté », « vœu de pauvreté », « sacralité du rang de prêtre », « mission et apostolat »)

Au moment de demander pour le tournage de Lourdes une aide financière concrète aux prêtres, aux évêques et aux cardinaux, et en voyant leur résistance et leurs arguments de mauvaise/bonne foi (« Nous sommes pauvres. » « Ce n’est pas notre argent. » « C’est l’argent de l’association, de la paroisse, du diocèse, de l’épiscopat » « Mais nous prierons pour vous. »), je me rends de plus en plus compte que le clergé catholique vit dans une bulle financière qui l’emprisonne autant qu’elle fait fébrilement illusion sur son pharisaïsme.
 

Car de l’argent, certains en ont. Et beaucoup. Mais ils se persuadent qu’ils ne l’ont pas car c’est l’argent des autres : « C’est communautaire. » « Ce sont des dons. » (cet argumentaire ressemble aux « économies » et à la « transparence » vantées par le Palais de Élysée, ou bien aux dîners fastueux de François de Rugy camouflés en « frais professionnels » ou en « richesse extérieure » n’appartenant pas aux personnes qui en bénéficient).
 

 

Et bien sûr, je ne mets pas dans le lot de cette schizophrénie matérialiste cléricale les congrégations réellement pauvres, les prêtres qui donnent vraiment leur argent ou les curés tirant le diable par la queue pour tout donner (et surtout leur personne) aux autres et à leurs paroissiens (et pas seulement de leur temps, mais aussi du matériel).
 

Je parle plutôt de tous les « installés », des carriéristes, des prêtres-fonctionnaires, des prêtres-ambassadeurs qui se font offrir plein de trucs même s’ils n’ont apparemment rien sur leur compte et n’ont droit qu’à un peu d’argent de poche, je parle de l’immense majorité des journalistes catholiques qui font le minimum syndical mais ne prennent aucun risque pour l’annonce de l’Évangile (ils veulent s’assurer un gagne-pain pour nourrir leur famille), je parle de l’immense majorité des prêtres qui se planquent derrière leur communauté, derrière le fait que l’argent soit un don (or la vraie pauvreté se situe aussi dans le refus de certains dons !), derrière un « vœu de pauvreté » officiel, derrière une « nécessaire mission », pour en réalité s’enrichir, consolider leur petit confort matériel, voler/détourner l’argent des veuves, et ne pas donner d’argent aux plus nécessiteux.
 

C’est pourquoi, personnellement, ça fait longtemps que je n’attends pas d’argent de prêtres ou d’évêques pour le tournage (même si j’ai eu d’heureuses surprises face à la générosité concrète et dingue de certains – trop rares – prêtres ayant pris conscience de l’enjeu : merci à eux, au passage ! Il y a de saints prêtres). Je fais le constat – parce que c’est la vérité – que je suis plus pauvre matériellement que des religieux qui ont fait ouvertement vœu de pauvreté et qui vivent sur les dons d’autrui et sur la caisse « communautaire ».
 

Oui, je le dis et je le répète : la vraie pauvreté, c’est le don total de sa personne et de son cœur. Ce n’est pas qu’une affaire numéraire, quantitative, d’argent, ni d’abord une affaire de possession/de propriété, ni le fait d’être dépensier. C’est surtout le refus de certains dons. D’ailleurs, ô surprise, ce ne sont pas les plus riches qui donnent.
 

Le Pape François se fait durement critiquer parce qu’il fustige les prêtres usuriers qui vivent comme des princes, passent leur temps dans les avions, se font tout offrir (ordinateur, voiture, logement, voyages, restaurants, beaux ornements sacrés…) comme des dus, fuient les taches ingrates ou soi-disant chronophages (distribution des sacrements, ménage, gestion d’une petite paroisse ou d’une paroisse populaire, temps d’oraison, etc.) du simple fait qu’ils soient débordés et qu’ils sont prêtres ou évêques ou cardinaux, que certaines activités ne sont pas « rentables ». L’âme de ces prélats profiteurs est en très grand danger.
 

Emmerder le journal La Croix, c’est ma grande passion

Emmerder le journal La Croix, qui en ce moment passe à l’offensive et agite sur les réseaux sociaux l’urgence d’accompagner les personnes homosexuelles sous prétexte d’obéir au soi-disant appel synodal du Pape à suivre les jeunes dans leurs réalités, c’est ma grande passion. Depuis hier, ces mauvais journalistes (pas du tout catholiques) ont bombardé et pondu au moins trois fois deux articles (ci-dessous). Et comme ils ne peuvent pas supprimer les commentaires, à moins de me bannir, je poste à chaque fois dessous le lien sur « les pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles ». Comme ça, ça leur flingue bien leur affaire. Hihihi. Ils verront ainsi qu’ils sont propagandistes maçonniques mais que nous, catholiques, ne nous laissons pas faire.
 

 

 

 

Dans l’idéal, il faudrait proposer dans chaque paroisse une semaine complète de formation sur l’homosexualité étalée sur 8 journées

Voici le programme détaillé du tournage « Homosexualité » de Lourdes qui se déroulera du 23 septembre au 2 octobre 2019 (c.f. cagnotte ici). Dans l’idéal, il faudrait proposer dans chaque paroisse une semaine complète de formation sur l’homosexualité (avec des ateliers, des tables rondes, des conférences, des témoignages, des temps d’échange, du théâtre, des temps religieux…) étalée sur 8 journées (traduction en italien, en espagnol) et en anglais. On peut rêver…
 

 

JOURNÉE 1 – Homosexualité (dimension personnelle) :

 

Lire ici le programme détaillé de la journée sur fichier Word (Journée 1).
 

– La découverte de son homosexualité (Témoignages) : joies et peines. Conflit intérieur (parcours scolaire, amitiés, isolement, ressenti…).

– Homosexualité, est-ce une identité ? Est-ce inné ou acquis ? D’où ça vient ? Quand ça se manifeste ?

– Définition des mots « sexualité », et surtout « homosexualité » (les 5 sens différents du mot)

– De quoi l’homosexualité est-elle signe ? (liens non-causaux entre homosexualité et viol)

– Comment peut-on savoir qu’on est vraiment homosexuel ? Et si ça n’existait pas ?

– Le rapport des personnes homos avec leur corps et leur identité sexuée (travestissement, efféminement, virilité, complexes, goûts, sentiment de différence…)

– Peut-on changer d’orientation sexuelle ? (accompagnement psychanalytique, rencontre de l’amour avec une personne de l’autre sexe, mariage, paternité) (Témoignages) Homosexualité et psychiatrie.

– Quel est le rapport des personnes homosexuelles à la différence des sexes ? (misandrie, misogynie, viol, jalousie, rapports conflictuels avec les parents)

– Déclinaison et explication de l’acronyme LGBTQI.

– La bisexualité, est-ce que ça existe ? (comment on nous la présente socialement ; ce qu’elle est vraiment)

– La transidentité, l’intersexuation, est-ce que ça existe ? Quels conseils donner à une personne transgenre et parfois transsexuelle ?

 

JOURNÉE 2 – Homosexualité (dimension familiale):

Lire ici le programme détaillé de la journée sur fichier Word (Journée 2).
 

– J’ai un proche homosexuel (mon meilleur ami, mon mari, mon fils, mon neveu, mon oncle, le garçon dont je suis tombée amoureuse) : Témoignages

– L’homosexualité est-elle le résultat d’une éducation ? est-elle familiale ? (inceste, gémellité, pédophilie, divorce, avortement, manque d’amour…)

– Est-ce une maladie ? Est-ce une mode ?

– Le coming out est-il à faire ? Comment le faire ? (Témoignages)

– Je suis parent et mon fils m’annonce son homosexualité : comment réagir ? comment accompagner un proche homosexuel ? (Témoignages)

– La propagande actuelle de diabolisation des « parents d’homos », et de sacralisation des parents gays friendly.

– Comment parler correctement d’homosexualité aux jeunes enfants ? aux adolescents ?

– Cas de conscience familiaux (mon fils me fait du chantage au suicide, me présente son copain et veut l’inviter en vacances, m’invite à son mariage ; ma fille lesbienne est enceinte ; etc.)

 

JOURNÉE 3 – Homosexualité (dimension amoureuse – le « couple »):

Lire ici le programme détaillé de la journée sur fichier Word (Journée 3).
 

– La première fois homosexuelle, comment je l’ai vécue ? (Témoignages)

– Est-ce de l’Amour (fragilité, infidélité, ambiguïtés) ?

– Y a-t-il des couples homos qui marchent et qui sont heureux ? Peut-on parler de « couples » ?

– La complexité des « couples » homos (rapports de forces domination/soumission, amitié massacrée, complexité de l’amitié sensuelle ou amoureuse)

– Si ce n’est pas de l’amour, ça y ressemble… (Témoignages d’expériences amoureuses fortes que j’ai peut-être vécues ; Témoignages aussi de la Rencontre avec Jésus, plus forte que ces expériences)

– Quels sont les aspects positifs du « couple » homo ? Pourquoi on a envie d’y croire ? (les « bonnes » raisons)

– Où est le mal dans le « couple homo » ?

– Y a-t-il des différences entre les « couples » homos de femmes et les « couples » d’hommes ?

– Les hommes mariés ou les femmes mariés qui divorcent pour partir vivre leur homosexualité : de plus en plus nombreux.

– Cas de conscience amicaux (exemple : je rencontre un « couple » homo qui s’entend bien : que dire ? ; mon meilleur ami m’annonce qu’il est gay : comment réagir ? ; Je vois que mon ami homo n’est pas pleinement heureux en couple : que dire sans prendre le risque de le perdre ?).

 

JOURNÉE 4 – Homosexualité (dimension culturelle, médiatique, artistique, associative):

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– Grande Frise chronologique des dates les plus importantes de l’histoire mondiale de l’homosexualité (faits marquants, lois).

– Les bons souvenirs en communauté homo : le monde associatif, politique, artistique, amical, festif (Témoignages).

– Les séries et les films qui parlent du sujet : quelle image on nous en donne ? (Extraits de films) ; quel est l’intérêt de les voir ?

– La richesse du symbolisme homosexuel (c.f. Dictionnaire des Codes homosexuels). Quels sont les points communs (de goûts, de vécus) entre personnes homosexuelles ? Quels sont les chansons, les films, les activités qui nous plaisent ? Pourquoi ?

– Pourquoi tel artiste devient icône gay ?

– Le milieu lesbien : tour d’horizon

– La Gay Pride : est-elle si horrible ? (le cas particulier des Gays Pride en Amérique Latine)

– Peut-on véritablement parler de « communauté homosexuelle » ? Et est-ce souhaitable ?

 

JOURNÉE 5 – Homosexualité (dimension légale, politique, internationale):

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– Existe-t-il réellement un « lobby gay » infiltré dans les médias, le monde de l’entreprise, en politique ? Jusqu’où va-t-il aller ? Qui tient ses ficelles ?

– Les arguments classiques de la propagande pro-gays (droits de l’Homme, égalité hommes/femmes, respect, antifascisme, libération d’une oppression, solidarité, diversité, victimisation).

– L’hétérosexualité : la Bête de l’Apocalypse (le diable déguisé en différence des sexes ; pourquoi l’Église n’a jamais défendu l’hétérosexualité).

– Explication des liens entre homosexualité et Franc-Maçonnerie (Définition de la Franc-Maçonnerie et de l’alchimie).

– Homosexualité en Colombie : état des lieux. Le succès croissant et incontrôlable de la bisexualité auprès des jeunes. Les deux camps puissants des progressistes (portés par les féministes) et des catholiques conservateurs (portés par les machistes) se durcissent, et les jeunes quittent de plus en plus l’Église car ils ne comprennent pas son positionnement par rapport à l’homosexualité.

– Qu’est-ce que la théorie du Genre (idéologie du Gender) ? Par quel biais s’introduit-elle dans notre pays ? Comment y faire face ?

– La gravité de l’Union Civile/du « mariage » gay : pourquoi ce sont des lois homophobes (même si elles s’annoncent « gays friendly ») ? Est-ce que cela sert de parler de PMA (Procréation Médicalement Assistée) et de GPA (Gestation Pour Autrui) ?

– La promotion de l’homosexualité dans les milieux scolaires : État des lieux.

– Ce qui nous attend pour l’avenir… (Homosexualité : signe de Fin du Monde ?)

 

JOURNÉE 6 – Homophobie :

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– Pourquoi est-ce si difficile de parler d’homosexualité ?

– L’homophobie telle qu’elle est comprise mondialement (fantasme, alibi hystérique)

– L’homophobie telle qu’elle est comprise par les catholiques (une insulte, une irréalité)

– L’homophobie telle qu’elle est vraiment : les viols, les crimes, les suicides, le tourisme sexuel. Ses mécanismes (le profil psychologique de l’agresseur ; de l’agressé). Ses racines. L’homophobie n’est-elle qu’un refoulement ?

– La violence du milieu homosexuel et de la pratique homo ; les réseaux sociaux et les sites de rencontres ; la prostitution gratuite ; les tensions dans les « couples » ; la maltraitance contre les témoins homos publics ; l’homophobie dans le sport, en prison ou à l’école (Témoignages).

– Homophobie entre personnes homosexuelles (Témoignages) : haine des personnalités gays, biphobie, transphobie, lesbophobie, le jeunisme ou au contraire la haine des jeunes.

– L’homophobie insoupçonnée des gays friendly.

– Liens entre terrorisme et homosexualité.

– Liens entre dictatures (intégrismes religieux) et homosexualité.

– Les grands oubliés : les personnes homosexuelles bisexuelles (les fantasmes haïs), les personnes homos croyantes, les personnes homosexuelles médiatisées, les personnes homos handicapées ou infectées par le VIH (Sida), les personnes homos exilées, les personnes homos pauvres ou SDF, les personnes homos droguées.

 

JOURNÉE 7 – Homosexualité (dimension ecclésiale) :

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– Pourquoi l’Église s’oppose aux actes (et donc à la formation des couples) homosexuels ? Que dit la Bible, le Catéchisme et l’Église ? Comment l’« intrinsèquement désordonné » peut-il être justifié ? Que manque-t-il aux paragraphes du Catéchisme ? Le positionnement du Pape François est-il juste ?

– Est-ce qu’une personne homo en état de péché mortel ira en enfer ?

– L’homophobie des pro-Vie. Comment sont traitées les personnes homosexuelles y compris continentes par les catholiques, les prêtres et les cardinaux ? (Le paradoxe de l’accompagnement des personnes homos en Colombie : elles sont très entourées mais pas écoutées ou planquées)

– Le soutien insoupçonné des catholiques pro-Vie au mariage gay (alors qu’ils se croient opposés à lui)

– La promotion muette de l’homosexualité dans les médias dits « catholiques », dans les établissements scolaire dits « catholiques ».

– Cas de conscience insolubles en paroisse (tel catéchiste ou organiste est homo, tel prêtre est homo, tel couple homo assiste aux messes, tel chef scout est homo, tel séminariste est homo, etc.).

– Les prêtres homosexuels : état des lieux. Comment vivre cette double vie ? (Conseils)

– Quelles sont les associations gays chrétiennes existantes ? Sont-elles satisfaisantes (y compris Courage) ? L’Église accueille-t-elle suffisamment les personnes homosexuelles ?

– L’homophobie parmi les catholiques (ET chez les groupes progressistes, ET chez les groupes tradis) (Témoignages). Qu’est-ce qui ne va pas dans le discours du père James Martin ? Qu’est-ce qui ne va pas non plus dans le discours du cardinal Sarah ?

– Les groupes de thérapie de conversion (ex-gays, agapê thérapies, groupes de parole et de restauration d’identité) : Dieu peut-il enlever l’homosexualité ? Quels sont les résultats ? (Témoignages).

– Positionnement des autres religions par rapport à l’homosexualité : juifs, musulmans, protestants.

– Les arguments qui marchent vraiment auprès des personnes athées pour faire passer le discours de l’Église sur l’homosexualité (expliquer l’homophobie ; axer sur la rhétorique de la différence ; éclaircir le concept de discrimination ; le meilleur argument, ce sont les personnes homos continentes en chair et en os)

 

JOURNÉE 8 – Homosexualité (dimension sainte) :

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– Homosexualité et sainteté : compatibles ? (Les risques à prendre)

– Être homosexuel et continent expose à être détesté de 4 types de groupes (les gays friendly ; les cathos progressistes ; les cathos indifférents ou peureux ; les cathos conservateurs). Jalousie sacerdotale.

– Les manifestations démoniaques dans le cadre de la pratique homo (Témoignages).

– Dieu dans ma vie (Témoignages sur l’expérience des sacrements et la joie d’être catholique et de connaître Jésus ; témoignages des miracles sensibles que j’ai vécus dans ma vie) : Jésus prend toute la place, et je ne peux pas pratiquer mon homosexualité.

– Les personnes homosexuelles : des amis hors pair. Les qualités spécifiques des personnes homosexuelles.

– Les terrains de fécondité et de créativité des personnes homos dans la société et dans l’Église.

– Pourquoi l’homosexualité devrait être la priorité ecclésiale et mondiale ? L’enjeu mondial et ecclésial autour de l’homosexualité : pourquoi non seulement ce n’est pas un petit sujet mais c’est LE sujet (aux côtés de Jésus) qu’il faut traiter ? Les attaques musclées des groupes LGBT contre l’Église (de plus en plus nombreuses).

– Pourquoi l’homosexualité continente est la clé des cœurs et même le bouclier humain contre les attaques anticléricales actuelles ? (la pédophilie : faux nez de l’homosexualité)

– Les beautés, la force et l’humour insolent de la communauté homosexuelle continente.

– Quelle est la différence entre « chasteté », « abstinence » et « continence » ? Comment parvenir à vivre la continence ? Quels sont les chemins concrets qu’on peut proposer à une personne durablement homo pour rentrer dans l’apostolat par l’homosexualité ?

– Est-il bon de proposer une pastorale spécifique ? une oblature ? n’y a-t-il pas un risque d’enfermer la personne dans sa tendance ?

– Comment arrêter la masturbation et le porno ?

– Homosexuel mais continent : qui peut nous arrêter ?

Je découvre que mon jeune fils est accro au porno : qu’est-ce que je peux faire ? (6 petits conseils précieux)


 

Ça fait deux fois que des mères de famille catholiques me prennent à part et me confient, parfois dans les larmes, leur désarroi et leur honte d’avoir découvert que leur jeune fils (de 9-12 ans) regardait du porno en cachette et de manière répétée. Démunies, elles m’ont demandé des conseils pour enrayer subtilement le cercle vicieux. Voilà les six clés que je leur donne :
 

1 – ASSUMEZ VOTRE PEINE CAR ELLE EST LÉGITIME. L’incident n’est ni catastrophique ni anodin. Il est objectivement violent. NON, vous ne vous faites pas de film. NON, vous n’êtes pas triste pour rien. Symboliquement, et donc un peu concrètement, le fait que votre fils aille voir du porno, a fortiori dans votre dos, c’est comme si on vous avait enfoncé un pieux dans le cœur : admettez-le, sans en faire des caisses mais sans le nier non plus. Ce sera déjà un grand pas !
 

2 – DÉDRAMATISEZ LA SITUATION SANS RELATIVISER, ET AJOUTEZ DE LA JOIE/DE L’HUMOUR SANS ÉVINCER LA GRAVITÉ. Je vous conseille, même si c’est difficile, de ne pas noircir le tableau et de ne pas rentrer avec votre fils dans le conflit ou dans le chantage aux sentiments et à la tristesse de la mater dolorosa ou du pater doloroso (même si c’est déjà très bien d’avoir transformé votre colère – « Quoi?? C’est comme ça que mon fils traite les femmes?? C’est un futur prédateur sexuel et un violeur!?! » – en tristesse). L’urgence et l’essentiel, c’est de vous et de le sortir de la peur (la peur étant ce qui alimente en général le vice par l’appel à la transgression de l’interdit) en remplaçant celle-ci par la confiance et la joie. Rappelez-vous également que les péchés de chair, aussi graves soient-ils, sont cependant moins graves que les péchés de l’âme. Et notre Pape François nous invite à laisser les péchés d’impureté à leur juste place, sans les magnifier par la diabolisation et sans en faire une fixette/un drame non plus. Rajoutez de l’humilité/humour à la recherche de pureté de votre fils (le Padre Pio disait que les deux ailes pour aller directement au Paradis sont l’humilité et la pureté : pas l’une sans l’autre, car la pureté sans l’humilité devient du purisme fragile, et l’humilité sans la pureté devient du laxisme tout aussi instable). La joie et l’humour (dans la gravité) sont les meilleurs moyens de substituer la peur et l’humiliation par la confiance. La peur conduit généralement à la désobéissance, alors que la confiance, elle, libère des addictions à un moment donné et pulvérise le mal.
 

3 – SOULIGNEZ LE COURAGE HÉROÏQUE (et même SAINT!) DE VOTRE FILS. Dans un premier temps, il est bon de resituer la/les chute(s) de votre fils dans son contexte, de vous mettre à sa place, et d’universaliser son cas en le dépathologisant et en le déspiritualisant un peu. Quand je parle de « dépathologisation », j’entends : sortir du registre scientifique souvent anxiogène « Mon fils est malade, il ne s’aime pas, il faut que j’admette qu’il rentre dans la catégorie de l’addict au porno. Il faut aller voir un psy! Il faut lui faire faire un parcours Teen star! Il faut l’éduquer à la beauté et lui ôter sa peur des femmes!! » Quand je parle de « déspiritualisation », j’entends : sortir du diagnostic spiritualiste alarmiste « Mon fils commet un grave péché et est un déshonneur pour la famille et pour ses parents, un modèle dangereux pour ses petits frères et sœurs ! Son âme est en grand danger de damnation ! Je prie pour lui et vais le faire désexorciser, avec prières de délivrance et tout et tout ! » Priez pour lui mais dans le secret et sans qu’il le devine, sans le lui faire sentir. Et surtout, priez pour vous d’abord, car vous êtes peut-être 100 fois plus pécheur (ou pécheresse) que lui, malgré les apparences contextuelles. Au bout du compte, essayez de vous mettre à sa place, de remplacer l’apitoiement par l’empathie, voire même de vous forcer à l’admiration à son égard : les jeunes d’aujourd’hui qui résistent à la vague du porno sont des exceptions et des héros. Mesurez la difficulté que c’est, dans le contexte actuel de surexposition aux écrans, d’érotisation généralisée, d’avoir la force d’âme de refuser la facilité d’accès aux sites – votre fils n’est ni plus ni moins qu’un potentiel alcoolique entouré de bouteilles et surtout d’alcooliques comme lui, de faux amis bien plus que d’amis soutenants. La pression des camarades de classe pour passer à l’acte génital et assouvir ses fantasmes est très forte, et peut-être encore plus – paradoxalement – dans les établissements hors contrat et les milieux cathos que dans l’enseignement public. Mesurez aussi la difficulté supplémentaire d’être un homme plutôt qu’une femme en matière de gestion de sa libido. Mesurez la fragilité consubstantielle des ados et les agressions permanentes (visuelles et physiques, sociales, scolaires) auxquelles ils sont confrontés. Bref, comprenez vraiment ce que vit votre fils: qu’auriez-vous fait dans le contexte qui est le sien ? Sûrement pas mieux, et sans doute pire ! Il y a un fossé générationnel immense à franchir pour le rejoindre. C’est indéniable. Tout va tellement vite du point de vue technologie/moeurs/démocratisation des drogues, l’écart entre les enfants préservés et les enfants qui en savent trop en matière de génitalité s’élargit tellement au sein d’une même classe, et votre discours sur la sexualité et l’Amour pèse si peu désormais face au concert assourdissant d’Internet, des films et des séries ! Ne soyez par conséquent pas si sûr(e) de vous-même, ne soyez pas non plus si dur(e) avec vous-même ni avec votre fils. Nous arrivons à la Fin des Temps : vous avez donc des circonstances largement atténuantes, et vous n’êtes objectivement PAS AIDÉ(S) socialement dans votre tâche éducative ni dans votre grandissement humain ! C’est chaud pour TOUT LE MONDE… et pas seulement pour votre fils ! Je me permets de vous le rappeler. Ça ne guérit et ne résout rien, mais ça soulage et ça remet les choses en perspective, quand même !
 

4 – ALLEZ PARLER À VOTRE FILS EN TÊTE À TÊTE, ou bien écrivez-lui une courte lettre de soutien, sans nier votre peine mais sans trop insister sur celle-ci non plus, sans appuyer sur le négatif pour ne pas accroître sa honte ni son humiliation ni son orgueil blessé. Par ailleurs, pour cet entretien coeur-à-coeur, vous n’êtes pas non plus obligé(e) de respecter scrupuleusement le mimétisme des sexes (le-père-avec-le-fils, la-mère-avec-la-fille). Une maman aussi à des choses ajustées à dire sur la masculinité de son fils et s’y connaît parfois bien plus en virilité qu’elle ne le croit (complémentarité des sexes oblige ^^). Un papa peut également très bien comprendre sa fille. De toute façon, c’est votre fils qui exprimera spontanément sa préférence et vous n’aurez qu’à vous ajuster à son désir.
 

5 – PROPOSEZ UN COMPAGNONNAGE PLUTÔT QU’UNE AIDE. Oui. Si vous vous présentez à votre fils comme un compagnon de route – aussi misérable et pécheur que lui – plutôt que comme un aide soignant (en général, l’intention d’aide est souvent condescendante, et instaure un rapport inégalitaire entre la personne aidante et la personne aidée, qui fait repoussoir), ça change tout. Montrez – sans nécessairement rentrer dans les détails ni le relativisme mais en choisissant juste un exemple bien parlant de votre propre vie intime – que vous êtes un pauvre type comme lui, et malgré cela, aimé du Christ et qui a besoin de l’aide de votre fils pour ne pas retomber. Vous pouvez très bien offrir sans complaisance vos blessures, votre vulnérabilité, vos hontes à votre enfant (ça, au moins, ça ne peut que le décomplexer et le mettre à l’aise, si c’est fait avec humour et pudeur) : « Tu vois, mon fils, maman n’est pas parfaite, elle a été et reste une pauvre fille… » ; « Papa est un pauvre type comme toi, qui se bat et qui a besoin de toi. Tes chutes m’aident déjà. On va s’en sortir ensemble. N’hésite pas à m’appeler si tu as une tentation et que tu te sens couler. » Rappelez-lui sa belle responsabilité à votre égard. Vous pouvez même, sans démagogie, le remercier aussi pour ce qu’il vous a appris par sa/ses chute(s).
 

6 – PRÉSENTEZ-LUI DES MODÈLES. Ce sera mon dernier conseil : si possible, mettez votre fils en contact avec des personnes croyantes qui ont positivement et durablement dompté la tentation (maintenant très répandue) de masturbation/porno. Proposez-lui des modèles positifs. Car ils existent (même s’ils ne courent pas les rues) ! Mieux. Soyez vous-même le modèle irréprochable que vous voudriez que votre fils soit. Plutôt que de lui demander de changer d’attitude, plutôt que de brandir un devoir moral ou une peur qu’il recommence, convertissez-vous d’abord. C’est la conversion par l’exemple incarné la plus efficace.
 
 

Courage à nous tous ! Christ est vainqueur, et nos chutes ne sont rien à côté de la puissance de sa Miséricorde.
 

Les catholiques croient nous (personnes homos) aimer et nous faire plaisir alors qu’ils sont complètement à la masse et nous mettent à distance


 

Je le vois bien : les catholiques, dans leur grande majorité, sont persuadés d’être très aimants à notre égard à nous personnes homosexuelles. Ils sont persuadés qu’ils n’ont rien à se reprocher, qu’ils (eux et leurs psychologues, sociologues ou juristes) parlent très bien du sujet de l’homosexualité, que l’Église Catholique a un discours de délicatesse et d’accueil irréprochable nous concernant, que l’accueil des personnes homosexuelles est assuré même si c’est toujours perfectible, qu’ils peuvent se passer de nous pour exposer correctement la Bonne Nouvelle évangélique sur la sexualité et même sur l’homosexualité, qu’il y a bien d’autres sujets tout aussi importants (le handicap, la solidarité, la fin de vie, l’évangélisation, le message du Christ, le climat, l’islam, etc.) à traiter qu’elle. Ils n’ont pas compris que les pas de géant qu’ils s’imaginent faire sont des pas de souris, totalement insuffisants, voire même des rétropédalages, des retours en arrière. Ils n’ont toujours pas compris la primauté/la priorité que constituait l’analyse et l’apostolat de l’homosexualité pour le monde et l’Église.

 

Selon eux, ça reste un petit sujet… voire même on en parle déjà trop (alors que concrètement, je suis le seul à le traiter publiquement, même à échelle mondiale, et je croule sous le travail). Ils sont complètement à côté de la plaque, passent à côté du monde, de l’Église, et de leurs contemporains qui pour la plupart ne se focalisent que sur l’homosexualité pour se couper totalement de l’Église Catholique. Pour les rares catholiques qui nous témoignent d’un peu d’intérêt, ils nous applaudissent en coulisses… mais leurs « J’aime beaucoup ce que vous faites » et leurs « Merci pour votre courage » sont déjà périmés, arrivent trop tard, datent d’… il y a 7 ans (sans exagérer). Et ils ne s’en rendent même pas compte. Récemment, une amie, la bouche en coeur, pensait me faire plaisir en m’envoyant un témoignage d’une « ex-lesbienne », qu’elle a lu sur Internet, qui comporte d’ailleurs bien des erreurs, qu’on nous ressert constamment aux formations lyonnaises à l’affectivité, et qui date de 2012 ! Et les gens pensent me faire plaisir parce que ça parle de moi en bien à la fin… alors que par ailleurs, ils ne m’invitent pas. Allô la terre ?! Ici Tintin !
 

Ça me fait penser aux adultes responsables de pastorale des jeunes, qui présentent les vidéos de témoignages de Courage (The Third Way : The Everlasting Hills) aux adolescents cathos en aumônerie en pensant proposer une formation solide sur l’homosexualité, qui se gargarisent d’aborder un sujet « contemporain et sensible » qui tient à coeur la jeunesse d’aujourd’hui (en plein questionnement sur la bisexualité, c’est le moins qu’on puisse dire !), et qui s’imaginent qu’en un visionnage Youtube suivi d’un échange avec des questions/réponses ça suffit et que l’important est de savoir que « ça existe » (« ça », ce sont les personnes homos continentes), sans pour autant creuser davantage le sujet, sans aller plus en profondeur dans les définitions (sexualité/homosexualité/hétérosexualité/homophobie/bisexualité/transidentité), sans réaliser qu’ils exposent des témoins lointains et désincarnés (que les jeunes s’empresseront d’oublier, en se disant que la continence, c’est « un choix personnel » certes beau mais exceptionnel et particulier, qui ne s’applique qu’à ceux à qui ça « convient », mais pas aux autres et surtout pas à eux !). On se donne l’illusion d’aborder le sujet de l’homosexualité de front alors qu’on le survole. C’est effrayant.
 

Quand est-ce que les catholiques, les évêques, les cardinaux, vont reconnaître leurs lacunes et leur incompétence à parler d’homosexualité, leur homophobie et leurs limites à traiter correctement du sujet sans notre présence et notre vie concrète à nous personnes continentes ? Quand vont-ils réaliser que l’homosexualité n’est pas un petit sujet, n’est pas qu’un témoignage qu’on écoute le temps d’une soirée et après on passe à autre chose (nos jeunes ne coincent par rapport au message de l’Église que sur les questions de sexualité, et en particulier la question de l’homosexualité ! Pas ailleurs !)? Que c’est pénible de devoir toujours se justifier d’une évidence rappelée sans arrêt par nos contemporains, et que seuls les catholiques s’évertuent à nier ! Que c’est fatigant, cet aveuglement et cette indifférence habillés en compassion et en assurance d’aimer comme Jésus aime ! Que c’est effarant, ce faux amour, cette fausse attention ! Réveillez-vous, amis catholiques: Jésus nous aime bien plus que vous (si vous saviez !) ! Que vous êtes lents et comme vous nous aimez mal ! Et surtout, arrêtez de pleurer sur vous-mêmes : vous méritez amplement votre réputation d’« homophobes » !

La nouvelle vague actuelle des « humoristes » homosexuels anti-cathos


 

Stars montantes du petit écran, de Youtube ou du poste radio (Shirley Souagnon, Vincent Dedienne, La Bajon, Pierre Fatus, Alex Ramirès, Jérémy Lorca, Océane Rose-Marie dite « Océan », Jarry, Samuel Laroque, Alex Lutz, Max Bird, etc.), ils sont humoristes, remplissent les rang des « ricanants » de Yann Barthès et autres chroniqueurs dans l’esprit corrosif Anal +. En général, ils font rire jaune sur les plateaux télé (surtout depuis l’essoufflement spectaculaire du militantisme LGBT qui n’a plus aucune loi « justifiée » à demander depuis le « mariage gay ») parce qu’ils offrent un humour cynique objectivement bête et méchant, prenant quotidiennement les catholiques (ou plutôt les caricatures grossières qu’ils s’en font) pour cible, mais qu’un large public derrière eux est forcé de valider par une hilarité de fond de classe ou snobinarde tout aussi narquoise qu’eux pour ne pas passer pour une assistance de vieux cons homophobes.
 

Ces « humoristes », qui avaient fait un coming out somme toute assez discret, bizarrement effacé de la mémoire de tous, qu’ils présentent maintenant comme un détail de leur vie et de leur métier, jouent pourtant à l’heure actuelle, et contre toute attente, les pourfendeurs agressivement gays friendly de La Manif Pour Tous (qui, c’est vrai, sont des connards… mais pas comme ils l’imaginent), à l’instar de leurs pères humoristiques nouvellement radicalisés/militantisés (Laurent Ruquier, Muriel Robin, Pierre Palmade, Marc-Olivier Fogiel, Jarry, Christophe Beaugrand, Matthieu Delormeau…). Ils se mettent en ce moment à cracher le fiel de leur propre homosexualité/homophobie plus ou moins assumée (plutôt moins que plus, d’ailleurs…) sous forme de parodie (mal sentie) d’Église Catholique, dernier bastion de moralité qui s’oppose encore et timidement à leur boulimie de célébrité, à leur panique/incompréhension de la situation chaotique nationale et internationale, et qui catalyse leur révolte et leur haine d’eux-mêmes/de la société giletjaunisée.
 

Personne ne dira rien à ces « comiques anarchistes » aigris bobos (donc intentionnellement anti-bobos), n’arrêtera la course effrénée et ricanante de la dépression anticléricale « gay friendly » de ces intellectuels fatigués France Inter (Guillaume Meurice, Frédéric Fromet, Sofia Aram, Alison Wheeler, Pierre-Emmanuel Barré…). Tout le monde les trouvera « drôlissimes », en particulier dans leurs portraits acides – mais totalement déconnectés du Réel – des « dangereux intégristes catholiques ». Personne n’identifiera que le foyer de leur anticléricalisme de mauvaise foi, si arriviste, se situe dans une homosexualité mal digérée et mal vécue parce que actée, soutenue en même temps que banalisée. Personne ne dénoncera la motivation gay friendly de leur révolte et de leur « militantisme » télévisuel dit « humoristique ». Et pourtant, le problème réside sur ce point-là précis de l’homosexualité justifiée/pratiquée. L’attitude arrogante et anticléricale de Vincent Dedienne, chroniqueur homosexuel planqué de l’émission Quotidien, est selon moi l’illustration parfaite de cette aigreur d’homophobie gay friendly si nauséabonde qui envahit nos salles de spectacle, plateaux télé/radio et nos places publiques.
 

 

À cause de la cathophobie de ces humoristes homos-gays friendly, on n’a jamais aussi peu ri – de surcroît au nom de l’humour – en France qu’aujourd’hui. Le rôle de l’humoriste, qui à la base est celui de détendre l’atmosphère, de pacifier les gens, et de nous faire aimer les autres, de défendre la Vérité, d’exorciser nos peurs, et non de « s’engager » (pour des faux combats) ou d’être « anti-Système », est totalement dévoyé. Les comiques actuels (la métamorphose de Muriel Robin en flic télévisuel aboyant le démontre) deviennent de plus en plus terroristes, au sens premier du terme : des personnes qui jouent sur la peur, la créent, tout en étant – c’est un comble – des lâches pas drôles jouant en arrière-cour (car taper sur La Manif Pour Tous et sur l’Église aujourd’hui, c’est comme tirer sur une ambulance : il y aurait pourtant tellement de choses à dire sur La Manif Pour Tous !). Et la justification sociale de l’« identité/amour » homos – que traduisent les attaques douteusement « humoristiques » de plus en plus nombreuses à l’encontre les catholiques – y est pour beaucoup dans ce climat comique national délétère. Qu’elle en ait conscience ou pas, une large partie des Français broie du catho – ou accepte que quelques humoristes le fassent à sa place – parce qu’elle est devenue massivement gay friendly, donc homophobe. Nos concitoyens (en un seul mot, « concitoyens ») n’ont toujours pas compris que l’homosexualité était un peur (de la différence des sexes) et une révolte qui, si elle ne peut pas être expliquée et exprimée dans l’amour des personnes homos, si elle est banalisée et justifiée légalement, ressort en déprime et en violence sociales aigües. En humour de roquet soumis. Ils n’ont toujours pas compris non plus que la rupture avec l’Église Catholique était déprimante et malvenue. Car l’Église Catholique, la vraie, c’est eux ; et de surcroît, Elle est drôle et Elle rend heureux.

Voilà à quoi se résume la vie d’une personne catholique et homosexuelle qui veut rester dans l’Église


 

Quand tu es homo et catho, et qu’on ne te permet pas d’être continent (puisque la continence est par définition l’abstinence pour Jésus, le don et l’analyse publics de l’homosexualité : elle est comme la sainteté, elle n’est pas personnelle, elle est un chemin et un cap et non un trophée ni la ville d’arrivée, elle n’appartient qu’au Christ, elle n’existe qu’en partage et que si elle est donnée et reçue ; sinon elle meurt dans un coffre ou dans les mains), l’unique perspective existentielle qu’il te reste (et je pense, qui est vécue par 99,9% des catholiques homos qui veulent obéir à l’Église), c’est l’abstinence sèche. Cette abstinence qui est surnommée pieusement et pompeusement « Croix », « renoncement », « Vérité », « obéissance », « sainteté », « promesse de Salut ». Cette abstinence que certains appellent à tort « chasteté » (la chasteté est la vertu universelle qui n’induit pas nécessairement le célibat, le renoncement au couple ni aux enfants ni à la génitalité ni à la sentimentalité… donc elle ne correspond pas à la condition spécifique homosexuelle), et encore plus à tort « continence » (celle-ci est nécessairement publique, joyeuse, percutante, réconciliée avec la culture et la communauté LGBT, et ouvertement homosexuelle) consiste à : 1) se contrôler en permanence sur la masturbation ; 2) se contrôler en permanence sur le porno ; 3) s’empêcher de tomber amoureux ; 4) s’empêcher de sortir avec quelqu’un et de coucher ; 5) quitter son copain si jamais on est en « couple », et de vivre une vie de célibataire « à vie » ; 6) éviter de se marier (ou alors, quand on peut se marier, tirer un trait complet sur son homosexualité et sa vie d’avant) ; 7) renoncer à rentrer dans les ordres (ou alors, quand on a réussi à passer entre les mailles du filet, faire profil bas et s’engouffrer dans une intense vie de prière) ; 8) renoncer à la conjugalité et à la joie de l’apostolat par l’homosexualité ; 9) vivre dans l’anonymat, la tristesse, la sécheresse, la double vie (le suicide, pour un catholique, est inconcevable) ; 10) s’imposer à soi-même (j’oserais même dire « s’inventer », « se rêver », « fantasmer », « singer »), sans mission ecclésiale officielle ou clairement pré-établie, un vœu, une oblature, une consécration virginale entre soi et Jésus/l’Église, un peu « à la protestante » (puisqu’aucun évêque, ni cardinal ni prêtre ni Pape n’a le courage de nous demander la continence : dans les rares cas où ils osent utiliser notre homosexualité, ils ne nous proposent qu’une abstinence, qu’un retrait, qu’une fraternité de victimes planquées, qu’une écoute impuissante…). En gros, pour l’instant, la seule porte de sortie offerte par l’Église aux personnes durablement homosexuelles, c’est une vie de vieux gars superficiellement « accompagné » (par des groupes de parole qui essaient d’éteindre ton homosexualité plutôt que de l’utiliser, qui tentent de juguler le flot impétueux de ta libido débordante, de limiter les dégâts de ton train de vie branlant et parsemé de chutes et de tentations), quasiment une vie de veuf (à 30 ans !) frustré et ponctuellement libertin. Et, pour les plus courageux, une vie de petit garçon sage effectuant inlassablement des va-et-vient entre les sites de rencontres et les confessionnaux. Merveilleux, n’est-ce pas, dans quel isolement, quelle misère et quel désarroi nous, personnes homos qui avons le petit mérite de rester dans l’Église et d’encore assister à la messe, qui avons le petit courage de rentrer dans le rôle du malade apaisé et même miraculeusement guéri par Jésus, et de supporter l’indifférence, la défiance, la culpabilisation et le mépris permanents de la plupart des catholiques à notre encontre, nous nous trouvons… Ça fait envie, hein? Voilà notre quotidien. Et le pire, c’est que je n’exagère même pas ! Et comme je comprends ceux d’entre nous qui se barrent de l’Église (même s’ils ont tort de se barrer) !
 

N.B. : Pour compléter, lire aussi cet article ainsi que cet autre article.