Archives par mot-clé : discrimination

« Homophobie » est en soi un mot homophobe

Homophobie est en lui-même un mot homophobe par le flou qu’il impose sur le mot « homosexualité » qu’il reprend à son compte (en préfixe) et qui condense désir-acte-personne. Il confond personne et acte, ou personne et désir. Et réduire une personne à sa tendance sexuelle, c’est très réducteur, inhumain et donc homophobe pour les personnes qui ressentent le désir homo, même si c’est dans le but « louable » de les victimiser.

Honte à nos dirigeants socialistes agissant en homophobes !

L’homophobie insoupçonnée et redoutable de Binet, de Taubira, de Jean-Pierre Michel, des gay friendly et des pro-mariage-pour-tous ! Ça m’écoeure ! En toute bonne foi, ils se servent de nous, personnes homos, comme pare-feu, pour cacher leur carriérisme et pour ne pas révéler ce que nous vivons vraiment en termes de violences, de souffrances, alors que c’est leur censure la véritable discrimination homophobe ! Ils détournent le mot « discrimination » pour laisser entendre qu’elle serait le refus de reconnaître la toute-puissance de nos désirs (qu’ils appellent « droits »), mais ils ne dénoncent pas les vraies discriminations que nous vivons, et qui sont surtout dues à notre pratique sexuelle. C’est honteux, leur sincérité et leur dénégation de souffrances (au nom, paradoxalement, du soulagement de celles-ci) ! Honte à nos dirigeants socialistes homophobes ! Ils nous instrumentalisent, nous, homosexuels ! Ils veulent notre bien mais sans nous ! sans nous regarder et dénoncer ce que nous vivons à l’intérieur du milieu homosexuel, dans nos couples, à cause de leur indifférence matinée de solidarité. C’est honteux, cette homophobie bienveillante et intéressée !

 

J’écoutais M. Assouline et M. Binet hier, en train de présenter le mouvement anti-mariage-pour-tous comme « discriminant » parce qu’il refuse de donner des droits supplémentaires aux personnes homosexuelles. Leur raisonnement est puéril, et surtout montre une conception erronée du droit et de la discrimination. Un droit ne devient positif et ne rend libre que s’il s’adapte à la personne à qui il se destine (or ici, la réalité du mariage est ontologiquement étrangère et incompatible à la réalité du couple homosexuel). Et la réelle discrimination – celle qu’ils exercent, au final ! et pas seulement sur les enfants, mais déjà sur les personnes homosexuelles –, c’est de nier la personne à qui ils veulent donner ce droit. C’est de nier la réalité de celle-ci, la singularité de sa situation, et lui faire jouer un sketch anthropologique, même si c’est « pour son bien ». Les véritables oppresseurs sexistes et homophobes, ce sont ces ministres bien-intentionnés !

Lundi 25 mars 2013