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Walt Disney, franc-maçon ?


 

Wikipedia nous dit que l’appartenance de Walt Disney à la Franc-Maçonnerie est une rumeur insensée. La question n’est pas nouvelle. Mais elle est souvent mal traitée. À mon avis, il ne faut pas chercher la Franc-Maçonnerie chez Disney dans les détails trop matériels ou trop visuels (ex : le positionnement des doigts, les gants blancs de Mickey, les équerres et les compas, le pavé mosaïque, les méchants de Disney étiquetés diaboliques, etc.) mais davantage dans les idées, souvent hyper positives et bien intentionnées.
 

En effet, ce qui caractérise l’idéologie franc-maçonne (comme je l’explique dans mon livre Homo-Bobo-Apo), c’est, entre autres :
 

1) le lexique de la lumière (et également celui de la force, de l’électricité, de l’énergie, de l’astrologie).

2) le lexique de la construction et de l’architecture (notamment par le recours à l’alchimie, à l’hermétique et aux déplacements de conscience qui transformeraient le cœur humain en cube d’or). La Franc-Maçonnerie défend l’idée que l’Homme se construirait Lui-même par sa propre sincérité/franchise et se sauverait par ses propres actes de solidarité.

3) le lexique de l’humanisme intégral (les valeurs du Christ mais sans le Christ ; le processus de création, de changement et d’amélioration de l’Homme par Lui-même ; la défense de la paix, mais non celle du Christ ; l’optimisme et l’espoir, remplaçant l’Espérance et la Résurrection) et du spiritualisme intégral (comme si nous étions des anges + manichéisme basé sur le dithéisme, comme si le bien et le mal étaient deux forces antagonistes et complémentaires qui s’équilibreraient l’une l’autre).

4) le primat de la subjectivité personnelle (la franchise, la sincérité, les rêves, les projets, la volonté, les sentiments amoureux, l’impression, la conscience) et l’idéologie du non-renoncement (Pour être libre, il ne faudrait renoncer à rien, ni même au mal et surtout pas à soi-même.

5) l’anticatholicisme, le satanisme et le noachisme (le remplacement de l’Homme par la nature et les animaux ; le retour au temps de Noé).

6) la promotion de l’hétérosexualité (toutes les différences sauf la différence des sexes dans le mariage et sauf la différence Créateur-créatures à travers Jésus et l’Église Catholique) et de l’homosexualité. J’ai développé dans Homo-Bobo-Apo pourquoi l’hétérosexualité était le pilier de la Franc-Maçonnerie mondiale.
 

 

 

C’est exactement cette idéologie que l’on retrouve chez Walt Disney et dans ses films :
 

1) « Quand on prie la bonne étoile » de Jiminy Grillon est la chanson-phare de l’Empire Walt Disney. Et la Fée bleue qui est priée est la fée Électricité. À ce propos, beaucoup de chaînes d’Union (rituel maçonnique appelé aussi égrégore) sont visibles dans les grands classiques Disney.

2) La toute-puissance de la conscience est parfaitement bien représentée par la figure de Jiminy Grillon, le cricket de « Pinocchio ». D’ailleurs, à l’issue de ce film, comme par hasard, le petit insecte reçoit à la place du cœur une médaille plaquée or (« Magnifique ! De l’or contrôlé ! » s’écrie-t-il).

3) Ce sont les valeurs d’amour, de paix, de justice, de respect, de tolérance, de vie, qui sont défendues par Disney. Mais pas du tout la paix divisante et crucifiante de Jésus. Et bien sûr, Jésus n’est jamais nommé par Walt Disney. Il est juste suggéré : « L’esprit d’amour, l’enfant qui naît, sont des trésors qu’il faut garder. Que la paix soit éternelle. » (cf. « Belle Nuit » de « La Belle et le Clochard ») De même que la Franc-Maçonnerie vise l’amélioration, le changement et la création de l’Homme par Lui-même, Walt Disney est obnubilé par l’amélioration humaniste : « Quand je vais faire un tour, je pense toujours à quelque chose qui ne va pas et à comment cela peut être amélioré. »

4) Il est difficile d’ignorer dans la cosmovision de Walt Disney la prévalence de l’onirisme, du rêve, de la volonté personnelle, de l’esprit d’enfance, sur la réalité. « Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. » « Tous nos rêves peuvent devenir réalité, si nous avons le courage de les poursuivre. »

5) Toute l’œuvre de Disney transpire l’ésotérisme, le noachisme et le satanisme. Quand on proposa à Walt de réaliser des films sur la religion, il refusa. Bien que baptisé chrétien (chez les protestants), il ne mettait pas les pieds dans les églises et ne pratiquait pas. En revanche, dans ses Silly Symphonies, il se réfère à la Bible, mais seulement pour s’intéresser à Satan, Hadès, ou bien l’Arche de Noé. Question Franc-Maçonnerie, Walt Disney faisait partie d’une loge franc-maçonne connue : Demolay. Il développa une véritable fascination pour la figure d’Abraham Lincoln, le maître des Droits de l’Homme et des Lumières aux États-Unis : quand son studio créa le premier personnage humain totalement fonctionnel d’audio-animatronic pour la foire internationale de New York (1964-1965), Walt Disney lui donna les traits d’Abraham Lincoln ! Et quand on regarde la Walt Disney Company, tout son fonctionnement et ses codes obéissent au fonctionnement et aux codes d’une obédience franc-maçonne : son noyau d’animateurs (que Disney a lui-même baptisé Les Neuf Sages) avec ses tables de la loi (les 12 principes de l’animation), les imagineers (planificateurs et ingénieurs de Disney), la prépondérance de la magie (blanche, rouge et souvent noire), la place des héros et des légendes, le lexique de la quête, l’invocation d’esprits (parfois des défunts, des marabouts, des génies, des feux follets, des demi-dieux), etc.

6) De plus en plus chez Disney, l’amour n’est plus relié à la différence des sexes, et encore moins au mariage, mais juste au culte de la diversité, des « libertés » (« Libérée, délivrée !!! ») et des différences en elles-mêmes. L’anticonformisme et le désir d’autonomie du héros le poussent à croire en l’auto-suffisance et en sa divinité individuelle qui se diluera dans un grand tout énergétique. Quant à l’homosexualité et à la transidentité, elles sont chaque fois plus visibles chez les personnages secondaires des films Disney.
 

La série des Cars de Disney-Pixar : le déroulé précis du programme du Gouvernement Mondial antéchristique


 

Vous allez peut-être trouver que je vois de la Franc-Maçonnerie partout, mais je m’en fous. En me tapant hier les deux dessins animés Disney-Pixar « Cars » sur M6 hier soir (que je n’avais jamais vus), j’ai trouvé qu’ils étaient bourrés de messages francs-maçons : le « devenir lumière » comme un éclair, le « devenir machine humanisée », le « devenir angélique », la toute-puissance de la volonté individuelle et la demande de changement pour les autres et pas pour soi-même, les triangles, les V partout, la promotion de l’hyper-technologie maquillée d’écologie, l’apparition de l’Antéchrist dans « Cars 2 » en forme de V, les « célébrations » d’une loge dans un salon italien rempli de pyramides, l’invasion de la puce électronique avec ses caméras cérébrales, ses ondes et ses drones, etc. Je ne rêve pas, même si je suis le seul à le voir et à le dénoncer.
 

La phrase que j’ai préférée, c’est celle de « Cars 1 » où Mack, la remorque, a clairement fait une référence voilée à la figure maçonnique très connue du Grand Architecte de l’Univers : « Loué soit le Grand Constructeur ! »
 

Cars 2 autour du professeur nazi Zundapp


 

Je crois que rien n’est anodin, même quand c’est habillé de film d’animation jeunesse pour toute la famille. Si on suit le déroulé idéologique de la série des « Cars », on peut y entrevoir tout le programme des ténèbres : « Cars 1 » (2006) représentait le stade bobo de l’Humanité (sur fond de problématique national rat des villes/rat des champs, choc culturel national entre modernité et tradition) ; « Cars 2 » (2011) représentait le stade transhumaniste de l’Humanité (sur fond de contre-espionnage mondialiste, de Guerre internationale entre les Nazis et les Progressistes, de puce électronique, et de défense des « énergies alternatives ») ; « Cars 3 », qui vient de sortir au cinéma (2017), pourrait bien représenter le stade eschatologique de l’Humanité (sur fond de guerre surnaturelle entre les forces du Bien et les forces du mal, de conflit entre la terre et les forces célestes, et de Nouvelle Religion mondiale : déjà, les affiches avec leur V et leur W mettent le film sous les hospices de l’Antéchrist, et la bande-annonce exprime un refus des limites humaines et divines). Comme je ne pourrai pas aller voir le n°3 tout de suite, je confie l’interprétation à ceux d’entre vous qui aiment penser et qui iront au cinéma.
 

Enfin, pour terminer, je voudrais retenir votre attention sur la prolifération actuelle des courts-métrages promotionnant l’amour énergétique (les instincts, les passions et les pulsions – par essence non-libres – présentés comme des rêves à réaliser à tout prix), et donc l’« amour » homosexuel ou asexué (pas le pardon, évidemment, puisque ça demanderait un effort et un renoncement à soi et à sa petite volonté). Il y en a deux qui tournent beaucoup en ce moment sur les réseaux sociaux. Le premier, c’est « In a Heartbeat » de Beth David et Esteban Bravo, qui présente l’amour comme une émoticône incontrôlable. Le second, c’est « Le Feu de l’Amour : Extinguished » d’Ashley Anderson et Jacob Mann. Concernant ce dernier, c’est drôle comme, inconsciemment, ses réalisateurs ont présenté l’« amour » homo comme un acte satanique cornu, dans la bande-annonce.
 

 

Journal de l’Antéchrist : L’Antéchrist aux portes de l’année 2017

« Chez le bobo, tout est rituel, rien n’est sacré » (Marie Pinsard)


 

Ma bonne résolution pour l’année 2017, c’est que mon père se désabonne de la revue La Vie (J’y arriverai !). Le pire, c’est qu’il m’avoue ne jamais la lire ! Il y est abonné et donne des sous à ce torchon sans même chercher à s’en libérer.
 

Notamment pour le n°3720 de La Vie de la semaine du 15 au 21 décembre 2016, j’ai été sidéré de voir le niveau analytique bébé de cette revue. Je ne m’attarderai pas sur les pages moralisantes qui chantent les louanges de la « solidarité » et de la « charité en action », en gommant toute intériorité ou sens ou Christ dans ces « actions ». C’est bien le propre du catholicisme bobo gauchiste défendu par le directeur de La Vie, Jean-Pierre Denis, que de redire des évidences sans risquer l’impopularité. Je me contenterai simplement de souligner la naïveté, l’aveuglement, l’incompétence, la soumission, de beaucoup de nos intellectuels et journalistes « catholiques » actuels, reflétés par le dossier de La Vie consacré à (attention… les cerveaux vont fumer de suractivité…) « la morale cachée de Disney ».
 

 

En arrivant pour Noël chez mon papa, et en voyant ce titre de couverture sur la table du salon, je me suis dit : « Ce journal brille tellement par sa nullité et par sa collaboration au Système Mondialiste qu’il ne va même pas avoir le courage de dénoncer que la firme Walt Disney est une antenne de la Franc-Maçonnerie antéchristique. » Pas loupé ! Les journalistes de La Vie sont si peu catholiques qu’ils n’ont rien vu. Ils se contentent de singer le décryptage analytique (en parlant de « codes », pour faire du Ariño… mais en raté). Et au lieu de décrypter, c’est-à-dire de donner du sens, à la lumière des Évangiles, au lieu de regarder concrètement les messages diffusés, ils restent à la surface de l’univers de Walt Disney, en parlant de la perception extérieure qu’en auraient les autres, ou en partant de paradigmes moralisants datant de mai 68.
 

 

Croyez le fan de Walt Disney que j’ai été de mes zéro à dix-huit ans : tout l’univers des créations cinématographiques disneyennes visent à crier la toute-puissance du rêve individualiste sur le Réel et sur le Christ. Tout récemment, en revoyant à la télé « l’église » disneylandisée/protestantisée du film « La Reine des Neiges » (vidée de crucifix, de Jésus, de Vierge, de sacrements, de Jésus) diffusée pour Noël sur M6, je l’ai à nouveau constaté. La fantasmagorie de Disney est antéchristique, cathophobe. Elle célèbre « l’imaginaire » (l’autre nom du mal et du diable), asexualise l’être humain et ses relations, transforme ce dernier en animal et en ange.
 

Évidemment, La Vie ne dit rien de tout cela : ses critiques parlent de l’imaginaire comme de l’imagination (parce qu’ils confondent les deux termes et n’ont pas identifié la différence), paraphrasent les intentions des films Disney (« garder une âme d’enfant » ; « Jiminy Cricket, la morale incarnée » ; « Pouvoir rêver sa vie et la réaliser, accomplir ce pour quoi on existe, est le schéma directeur des films Disney. » ; « Des héros de notre temps : Disney brise des tabous. » ; « Les films de Disney représentent le rêve américain. » ; etc.), font une analyse manichéenne et pseudo sociologique-symboliste du monde (« Disney est-il puritaniste, conservateur, aseptisé, trop naïf, bourgeois, caricatural, libertaire, émancipateur, engagé, actuel ? »), se risquent à un semblant de dénonciation (« Walt Disney passe les contes populaires à la moulinette. »). Analyses au ras des pâquerettes. À pleurer. Le mal (la sacralisation mondiale de « l’indépendance », de « l’imaginaire », du « rêve individuel », de la « volonté » personnelle, de la « désobéissance » : marotte des bobos francs-maçons) n’est pas dénoncé car il n’est pas vu. Au lieu de ça, La Vie fait dans le folklore (ils parlent du « Carnaval des méchants », par exemple), la carte postale nostalgique (Nous vous racontons l’histoire des studios Disney), la psychologie de bazar à la François-Xavier Bellamy (« Disney est une projection de nos attentes morales » ; « Disney, symbole de la transmission entre les générations » ; etc.), l’érudition adolescente (les « indices d’intertextualité » comme diraient les mauvais analystes de l’Éducation Nazionale : La Vie cite Hamlet, les influences « cachées » telles que Groucho Marx et Schwartzenegger, et fait même de vaseux parallèles « exégétiques » avec la Bible : la grosse pitié) et dans la collaboration à l’esprit du monde. Pathétique. Ils n’ont pas compris ce qu’étaient les codes et ce qui est caché (= Jésus). Rendez-vous compte de l’état lamentable dans lequel se trouve le journalisme « catholique » français actuel
 

 

Le drame de nombreux catholiques en ce moment, c’est le cléricalisme, l’entrisme, le clientélisme, le nominalisme (phraséologie sage et apparemment « vraie », mais qui enchaîne les métavérités telles que je les décris dans mon dernier livre Homosexualité, la priorité niée) et finalement le boboïsme. C’est aussi le remplacement de la réalité de la Charité par la technologie (je pense à l’application Entourage, terrible éloignement bobo des catholiques ; je pense également à ces bougies virtuelles qui évitent de se déplacer dans les églises : cf. le code « Bougies » de mon livre Les Bobos en Vérité). C’est un drame car, comme nous a prévenus le Pape François, « La route que Jésus a voulue pour son Église est la route des difficultés, la route de la croix, la route des persécutions et non pas celle d’une entreprise humaine, où l’on signe des accords pour s’agrandir. » (cf. l’homélie du dimanche 21 avril 2013 à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe)
 

 

Le « meilleur » exemple de ce lamentable entrisme sous couvert d’« Unité et de Charité », ce sont les posts épate-bourgeois (bourgeoisie bobo) et mondains de Koz Toujours (Erwann le Morhedec) : en ce moment, ce dernier s’extasie devant les quelques œuvres « cathos » de l’art contemporain qu’il conspue en temps normal (exemple : la crèche de la Madeleine de Samuel Yal), il est resté bloqué politiquement sur une idéalisation du gaullisme (c’est pour cela qu’il défend bon gré mal gré Fillon, dernier héritier spirituel de son De Gaulle chéri), il dénonce mollement la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage (alors qu’elle est carrément un scandale), il dénonce aussi mollement les attaques du FN contre l’Église (alors qu’elles sont un véritable scandale). Bref, il n’a pas lu le chapitre 38 de mon livre sur les Bobos… parce qu’en réalité, ses actes et discours en sont la parfaite incarnation.
 

 

 

 

En général, la manière tiède des cathos bobos (et des prêtres frileux) de dire leur désaccord ou de s’opposer, c’est de se montrer « dubitatifs » (tout comme leur manière molle de dire leur accord ou de « soutenir », c’est d’énoncer que quelque chose est « intéressant »).
 

 

Toute aussi sidérante est la langue de bois catholiquement correcte d’un Tugdual Derville. On se croirait revenus au temps du caté soixante-huitard où on nous faisait recracher les formules qui font bien (sur la fragilité, l’Espérance, la Rencontre, la bienveillance, le Bien commun, blabla), qui disent le bien, mais qui ne nomment pas le mal ni Jésus. Les porte-parole des catholiques en France aujourd’hui sont soit des brutes, soit des bébés.
 

 

En parlant bobos, je vous renvoie précisément à mon analyse du dernier film d’Omar Sy (qui a nourri certains codes de mon Dictionnaire des Codes homosexuels) « Demain tout commence » pour comprendre l’invasion du boboïsme antéchristique en France.
 

Pour continuer sur la progression de la Blockchain et de la phraséologie de l’humanisme intégral de la Nouvelle Religion Naturelle antéchristique, je constate que de plus en plus de chaînes d’entreprises « bios » profanes reprennent des expressions de la Bible à leur compte pour La désacraliser et La déchristianiser. En passant hier près de Bordeaux, par exemple, j’ai vu des magasins de jardinage rebaptisés « L’Eau vive ». C’est toute la ruse de l’Antéchrist que de singer/citer la Bible en enlevant le Christ et Sa Croix (cf. j’ai découvert tout récemment que le mot anglais « pain », qui signifie « douleur » se prononce en français comme l’Eucharistie : et ce jeu de mots est très signifiant pour comprendre le lien entre le Pain et la Croix).
 

Concernant également la puce électro, toujours hier, à Pau, j’ai déjeuné avec un père blanc, prêtre français missionnaire au Burkina-Faso pendant une trentaine d’années. Je lui ai demandé s’il avait vu des changements dans ce pays africain. Il m’a dit, sans dénoncer le phénomène ni le voir comme un danger, que la révolution spectaculaire qu’a connue dernièrement le Burkina, c’est le téléphone portable. Maintenant, quasiment tous les pauvres en ont un.
 

 

Autre nouvelle du Journal de l’Antéchrist : l’épidémie d’un nouveau virus appelé comme par hasard « W » (cf. je vous renvoie à mon article « Le Langage du diable », sur les W, V et les cubes). On ne sait pas quel est ce virus, ni ce que contient le vaccin pour lutter contre ce dernier. Mais je ne fais que souligner cette coïncidence non-hasardeuse avec le W. Et un peu plus tard que ce matin, je me faisais la réflexion que la quasi totalité des lettres que j’attribue à l’Antéchrist (V, W, X, Y et Z) composent la fin de l’alphabet, autrement dit indiquent la fin des temps.
 

 

Concernant le cube (dont je parle très régulièrement en tant que rationalité divine), on le voit de plus en plus sur nos écrans : regardez cette publicité, ainsi que celle-ci, du café Carte Noire. Le Cube est au centre du Royaume du Plaisir des Sens.
 

 

Enfin, pour terminer sur une bonne nouvelle (quand même !), mon grand frère dominicain Miguel (frère Louis-Marie Ariño-Durand) est en pleine rédaction de son prochain livre aux éditions du Cerf : un ouvrage sur les secrets de Fatima, à l’occasion du centenaire des apparitions de Fatima en 1917. Et de tout ce qu’il a publié (après Marie m’a bien aimé et Rosaire un jour rosaire toujours), c’est à mon avis son premier livre risqué et, je crois, évangélique. Je m’avance peut-être pour dire que c’est déjà une bombe, mais tant pis. Et je m’en réjouis.
 

 
 
 
 

N.B. : Voir d’autres éditions du Journal de l’Antéchrist : celle-ci ou celle-là.

 

N.B. 2 : Une raison supplémentaire pour vous demander de lire mon livre Homosexualité, la Priorité niée que je viens de mettre en libre accès ici : cette caricature de Trump et Poutine par Willem, illustrant ce que je dis sur la primauté médiatique et politique de l’homosexualité dans notre monde d’aujourd’hui, pour sacraliser ou diaboliser quelqu’un.
 

Film « Vice-Versa » : le transhumanisme M&M’s (ne pas avaler)

Vice 4

 

Je suis de plus en plus frappé de l’amnésie sociale dans laquelle nous baignons : virtualisation des rapports humains, sentimentalisation des objets que nous consommons pour ne pas reconnaître que nous nous y soumettons, promotion du ressenti au détriment de l’intelligence et de la foi en la Vérité unique, aimante et universelle, rupture avec l’Incarnation divine et humaine, sacralisation de l’être bionique auto-créé, déprime généralisée et isolement misanthrope croissants. Les mensonges matérialistes qu’on nous balance à longueur de films, les paradis artificiels et les stades progressifs de déshumanisation avancée vers lesquels nos mass medias et nos politiques nous orientent, ne suscitent plus l’indignation de grand monde. Pire : ils amusent, émeuvent et divertissent en masse. Celui qui verrait du mal dans les derniers films d’animation Pixar est traîné en procès de pessimisme, de folie et de mauvaise foi. Il devient un ennemi du progrès et de l’optimisme. Il a « perdu son âme d’enfant ». Ben tiens donc ! Et la cible la plus facile pour l’ingestion des doses homéopathiques de la pensée unique libertaire relativiste robotisante, c’est bien sûr nos chères têtes blondes, de plus en plus traitées comme les imbéciles qu’elles ne sont pas. Les objets et l’imaginaire sont nos amis, il faut les aimer aussi (cf. « Monstres & Cie », « Les Nouveaux Héros », « Avatar », « Moi moche et méchant », « Toy Story », « Wall-E », et j’en passe.). Tiens, bouffe tes M&M’s qui s’amusent en toi !
 
Vice 10
 

Dans la veine des films d’animation récents qui mine de rien tendent à nous imposer leur vision transhumaniste de l’Homme (pour le coup, un homme augmenté, maître de sa vie et de sa mort, capable de discerner tout seul le bien du mal, un homme à mi-chemin entre le gosse et le super-héros) et à nous faire croire que tout être humain est « un peu, quelque part » un robot capable d’aimer et de s’émouvoir et d’être aimé « comme tout le monde », le film d’animation « Inside Out » (« Vice-Versa », 2015) de Peter Docter pourrait occuper une place de choix. Il est sorti il y a deux semaines sur nos écrans français, et partout dans le monde, façon dégueuli multicolore.
 
Vice 5
 

Non seulement il ne fait pas rire (je ne parle pas que pour moi, mais aussi du large public de la grande salle où je l’ai visionné : je crois que bébé commence à en avoir sérieusement ras-le-bol de cet humour pas drôle des adultes qui essaient de projeter sur les enfants fictionnels – et malheureusement sur lui, par voie de conséquence – leurs immaturités adulescentes, leur rejet des hommes, des pères et des ancêtres, leur mépris du monde réel), mais en plus, il diffuse des idées qui sont dangereuses et inquiétantes pour notre planète. L’obscénité n’est pas que pornographique ou verbale : elle peut aussi être matérialiste et techniciste.
 

Colère, Dégoût, Joie, Peur et Tristesse

Colère, Dégoût, Joie, Peur et Tristesse


 

En effet, dans ce film, le message, en gros, c’est que l’être humain est la marionnette de son cerveau, de son centre rationalo-émotionnel, de ses sentiments. Poncif de l’hédonisme bouddhisant consumériste s’il en est. Ce sont cinq émotions – Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur – qui, tel un jury de The Voice ou de X-Factor, mènent la barque de l’existence humaine, activent les manettes, jugent du bien et du mal, et interfèrent dans les expériences vécues par la jeune héroïne de 12 ans, Riley, adolescente rebelle vivant mal le déménagement de ses parents à San Francisco (pourtant, c’est la ville gay, je ne comprends pas…). D’ailleurs – et c’est cela qui devrait suffire à nous faire flipper –, dans « Vice-Versa », émotion et action sont constamment confondues, comme si notre perception était le réel, nos désirs et sensations l’exact reflet du monde extérieur, l’onirique et le cérébral plus vrais que la Réalité même. « Les faits et les opinions, je les mélange tout le temps. » remarque le personnage de Big-Bang, amusé. Là, on est en plein règne totalitaire de la subjectivité humaine, en plein individualisme sentimentaliste et matérialiste post-moderne. Bienvenue à L(’)ego-Land !
 

Après s’être attaqué au monde extérieur, c’est l’espace psychique et intérieur que maintenant les films d’animation tentent d’aspirer, de vampiriser, de transformer en immense parc d’attractions ou en ville intergalactique de science-fiction, d’arracher au Réel et à l’Amour. Il est question, dans « Vice-Versa », du « Quartier cérébral ». L’Humain devient un centre névralgique insoupçonné, un amas de cellules intelligentes et vibrantes, une grande organisation hiérarchiquement supérieure à l’Homme lui-même. On reconnaît bien là la prétention de certaines neurosciences à enfanter et commander les Hommes par eux-mêmes. Dans ce film, la responsabilité et la liberté humaines sont presque totalement évacuées, rangées au rayon « accidents » ou « catastrophes » ou « réactions ». Le cerveau humain est figuré comme une immense et complexe tour de contrôle, une industrie, une entreprise dont l’être humain ne serait plus le maître mais un vague employé, une marionnette, sa propre souris de laboratoire, l’objet de traits de caractères en perpétuel conflit entre eux.
 

Qu'est-ce qui sont cons, ces mecs (ces "pères"?), quand même...

Qu’est-ce qui sont cons, ces mecs (ces « pères »?), quand même…


 

Par exemple, les seuls personnages qui agissent vraiment dans « Vice-Versa », ce sont les émotions. Les humains réagissent en fonction d’elles… mais ne sont pas acteurs de leur propre vie. On nous fait croire que la réaction est action, le tout en travestissant les concepts psychanalytiques courants pour nous proposer un mix de psychanalyse pour les nuls. Freud doit se retourner dans sa tombe de voir l’interprétation grotesque (l’excuse de la « parodie » !) qui est faite du Moi, du Surmoi, du subconscient, des rêves, des « déjà-vu », etc., dans « Vice-Versa » ! À aucun moment les souvenirs ne sont liés à l’amour, ni à un don, et encore moins à l’éternité du Christ, cette dernière étant tournée aussi bien vers le passé que vers le présent et le futur. Non. Les souvenirs dans le film sont réduits à des boules de bowling que le cerveau consomme, emmagasine ou jette, selon le degré de plaisir ou d’intérêt individuel qu’elles représentent. Et ce mépris des souvenirs s’accompagne paradoxalement de leur surévaluation : ce sont en effet eux (ou plutôt la nostalgie) qui sont le moteur du présent, de la vie.
 

Tout ce qui, dans le vécu humain, relève un peu plus de la liberté, de la surprise, de l’altérité, de la charité, de l’activité et de la responsabilité, est isolé, figé et suspendu sous forme d’îles d’Épinal abstraites, d’empires fragiles (« l’Île du délire », « l’Île de l’Honnêteté », « l’Île de l’Amitié », « l’Île du hockey », « l’Île de la famille », « l’Île des rêves », « l’Île de l’imaginaire », « l’Île romantique », « l’Île des fashion victims », « l’Île des Boys Band », etc.). C’est bien clair. L’actif devient passif. Ce qui est nécessairement castrateur se ramollit (d’ailleurs, la seule fois où le père de Riley joue son rôle de poseur de limites, il le fait maladroitement, et surtout il finit par renier son autorité de « méchant pédagogue » ; idem à la fin du film quand la gamine, après sa fugue, ne se fait même pas engueuler…). Pascal Bruckner, dans son essai La Tentation de l’innocence (1995), nous avait prévenus : « Notre époque privilégie un seul rapport entre les âges : le pastiche réciproque. Nous singeons nos enfants qui nous copient. » (p. 95)
 
Vice 6
 

Ce n’est pas innocent que sur la palette des cinq émotions qui ont été retenues pour symboliser l’Humain, et qui téléguident l’héroïne féminine Riley à distance, seule l’une d’elles est positive (la Joie), tandis que les quatre autres sont négatives et surtout négativisées : Colère, Dégoût, Peur et Tristesse. Ça montre tout à fait la basse conception de l’Homme qui est défendue par les concepteurs du film : un être capricieux, sanguin, cyclothymique, lâche, lunatique, nabillesque.
 
Vice 2
 

Et il est particulièrement signifiant que ce soit le binôme de la Joie et de la Tristesse qui ait été retenu au casting pour vivre le gros de l’aventure de « Vice-Versa » : Joie et Tristesse, c’est l’exacte réplique de la bipolarité « Jean-qui-rit Jean-qui-pleure » de notre société maniaco-dépressive qui passe du « Je vais bien tout va bien » au « Rien ne va » en une fraction de seconde, pour sauver la face, pour changer de face surtout (comme si l’être humain n’était qu’une carte réversible… vice-versa, quoi), bipolarité censée nous faire rire (ouaich) et qui en réalité dévoile une absence de gestion de ses émotions (ça s’appelle l’hystérie ou la schizophrénie), une démission et un refus de rencontrer le Réel.
 
Vice 1
 

L’héroïne appelée Joie est ras-des-pâquerettes. Dans ce film, la joie est spectaculairement réduite à l’optimisme (l’optimisme étant bien loin de la joie profonde, liée à la Croix du Christ, au Réel dépassé et donné par le pardon). Elle devient un slogan Carrefour « J’optimisme ! », le cri du consommateur de bonnes ondes et de bonnes émotions : « Sois positive ! », s’écrit Joie, « Joie, POSITIVE ! » se répète-t-elle à elle-même. Le personnage de Joie, c’est juste la positive attitude de Lorie, c’est l’allégorie de l’euphorie, de l’allégresse excitée, visuelle, extériorisée, bloquée au paraître, au sourire et à la bonne intention. C’est une parodie de la Joie. Car il y a des joies intérieures, graves, pas nécessairement souriantes ni extatiques, parfois même couronnées de larmes et de silence. L’Espérance, contrairement à l’optimisme, prend en compte le Réel, le pardon, la mort, la souffrance humaine, n’est pas simplement un volontarisme qui souhaiterait voir le monde avec des lunettes roses et éradiquer le moindre frein à sa boulimie de toute-puissance.
 
Vice 8
 

Dans son réductionnisme binaire, « Vice-Versa », bien évidemment, choisit de représenter l’émotion de la Tristesse par le personnage de la femme intello. Histoire de nous faire comprendre que c’est la raison, l’intelligence, la culture, qui rendraient triste… Faut pas trop réfléchir et « se prendre la tête » dans la vie. La pensée est livrée à l’imagination, même pire, à l’imaginaire (l’autre nom du mal) : « Train de la pensée, gare de l’imaginaire ! » ; « J’adore le Monde de l’Imaginaire ! » s’exclame le personnage de Joie, excitée comme une puce.
 

Dans tout le film, la tristesse est (sauf à la fin, quand il s’agit d’apitoyer et de se décharger de sa juste culpabilité) la bête à abattre… car « c’est pas bien de pleurer, faut pas être triste, faut pas montrer que ça va mal, faut pas être défaitiste, faut pas se servir du mal ». La lutte contre toute marque de tristesse, ce refus des limites, manifestent une approche scolaire, immature, manichéenne et dénégatrice du Réel. C’est un binarisme capricieux, qui ne tient pas compte que l’Humain est un tout, que le chemin de la Vie passe aussi par la mort et les déceptions. En cela, « Vice-Versa » n’est pas du tout un film pédagogique.
 

La tristesse se substitue grotesquement au remord, au regret, à la reconnaissance de la faute. Le grand oublié de ces cartoons « freudiens », c’est à l’évidence le pardon. Le « Je suis triste de t’avoir fait du mal » s’évanouit en pathétique « Je suis triste parce que je ne suis pas joyeux » ou en narcissique « Je suis triste parce que je suis triste d’être triste. » Aucun des personnages de « Vice-Versa » ne demande pardon pour le mal qu’il a fait à l’autre. Ils demandent pardon parce qu’ils ont « fait de la peine ». Ça s’arrête là…
 

Je vous présente les nouvelles "Princesses" Disney

Je vous présente les nouvelles « Princesses » Disney


 

Jour/Nuit. Joie/Peine. Colère/Peur. Dégoût/Plaisir. Ce film est l’illustration d’une schizophrénie mondiale tantôt introvertie, tantôt extravertie, d’un caprice d’Humanité qui résout mal la tension entre monde virtuel et monde réel. Avec Walt Disney Pixar (je pense aussi à « Raiponce », « Rebelle », « la Reine des Neiges », et maintenant « Vice-Versa »), on commence à avoir l’habitude de tomber sur des héroïnes féminines adultisées dans leurs attitudes, à l’humour cynique et cassant, des fillettes qui font la gueule et sont d’une humeur exécrable les trois-quarts du film. La résurgence quasi automatique de l’Effrontée, cette femme-enfant blasée qui traîne les hommes et les pères en procès d’immaturité, de faiblesse, qui rentre dans une compétition incestuelle avec sa mère, et qui leur vole à tous les deux la vedette, est à ce titre très symptomatique de l’égocentrisme de beaucoup de nos contemporains athées : mon père n’existe pas, ma mère est ma meilleure rivale, les enfants sont tous des petits cons, la famille et le mariage c’est trop relou, je me suis créé moi-même et je n’en ai rien à foutre de ce monde qui court à sa perte.
 

La prochaine étape des héroïnes féminines en culottes courtes, c'est le coup de boule (OK?)

La prochaine étape des héroïnes féminines Disney, c’est le coup de boule (OK?)


 

Soit dit en passant, dans « Vice-Versa », l’enfance est complètement innocentée, en même temps que lissée, affadie, mise sous verre et désincarnée. Par exemple, le personnage de Dégoût demande à un moment donné au personnage de Joie « C’est quoi la puberté ? » ; et Joie lui répond : « Je sais pas. Ça doit pas être très important. ». En gros, l’évolution, le grandissement et la métamorphose concrète des enfants sont squeezés en même temps qu’entravés. Et la phrase de conclusion du film, prononcée par la mère de l’héroïne, n’est pas pour nous rassurer : « Riley a douze ans. J’vois pas ce qui pourrait arriver… » C’est vrai. L’adolescence et l’enfance, c’est période « off » négligeable dans une existence, ça compte pour du beurre et c’est « vachement cool »…
 

L’ironie du sort, c’est que juste avant d’aller voir « Vice/Versa », le matin même, je me suis rendu à la projection d’un autre film, cette fois italien, « Mezzanotte », de Sebastiano Riso, où la même scène du portable du héros signalant l’appel entrant de son père ou de sa mère biologique qu’il rejette (Davide, dans « Mezzanotte », abandonne carrément son téléphone dans la rue) est jouée. Non seulement le lien du sang est technologisé, mais en plus, il est ensuite coupé par le « lien du son » qui le travestit. Cette coïncidence entre deux films radicalement différents m’a rappelé combien la tentation est grande chez nos contemporains de prendre la Technique – et les progrès visuellement impressionnants qu’elle nous dévoile – pour notre mère de substitution, pour notre propre reflet narcissique, pour un humain plus intéressant que les Humains réels parce qu’il en épouse la forme, les attitudes, la réaction, le cerveau, l’émotion, les sentiments, et qu’il se présente sous la forme d’un dessin-animé jeunesse. Moi, je trouve des films tels que « Vice-Versa » gravissimes car ils nous vendent du rêve désincarné, de l’amour (inexistant) des objets et surtout de la haine du Réel. Cette manœuvre peut nous passer complètement au-dessus, nous sembler anecdotique. Mais je constate les tentatives de plus en plus sincères et récurrentes des réalisateurs actuels de nous faire pleurer la mort des robots (cf. la scène violoneuse de la mort de Big Bang dans « Vice-Versa », du sacrifice de Bay-Max dans « Les Nouveaux Héros », etc.), et ne peux que m’attrister de comprendre que de plus en plus de personnes préfèrent la compagnie des robots (et juste avant, des animaux) que la compagnie des humains, je ne peux que me révolter de voir que cette propagande transhumaniste soit massive et relativement efficace.