Savoir péter. Péter sans attendre, ne rien faire qu’apprendre, apprendre à péter. lol
C’est marrant, en ce moment, c’est la mode. On assiste à un véritable BOOM des groupes de parole, d’écoute, dans l’Église Catholique autour de l’homosexualité : tout le monde se bouscule au portillon pour nous accompagner. Ils se disputeraient presque ! Les cathos nous draguent. Nous, personnes homos cathos, devenons la poule aux œufs d’or (sauf quand nous sommes célibataires et vivant la continence : là, tout de suite, nous devenons à leurs yeux de « dangereuses exceptions » et des « diables » : les fidèles catholiques – qu’ils soient progressistes ou tradis d’ailleurs – n’aiment que les homos qui défendent le couple homo ou qui se cachent !). Tout le monde (et personne !) nous veut !!!
J’ai relevé 14 caractéristiques de ces groupes d’accompagnement pour expliquer ce curieux foisonnement catho-gay friendly :
1) INDÉPENDANCE : Ces groupes ne se revendiquent pas nécessairement des associations chrétiennes officielles (DUEC – Devenir Un en Christ -, Courage, David et Jonathan, Communion Béthanie), même s’ils peuvent en inviter un des membres : c’est plus sournois et lâche que ça. Ce sont des groupements marginaux, parfois paroissiaux ou organisés autour d’un seul curé, qui poussent comme des champignons, qui sont des initiatives privées incontrôlables et au contenu plus que creux ou discutable, puisqu’ils défendent la pratique homo ou ne la dénoncent pas, et ils le font par le biais de l’émotion. Le nombre de curés qui célèbrent déjà des bénédictions de couples homos « en privé » (c’est le cas du curé de la cathédrale de Lille) aurait de quoi filer le vertige.
2) HYSTÉRIE : Pour monter leurs conférences, ces groupes de parole invoquent l’« urgence » de la situation, le soi-disant « rejet inadmissible des personnes homos dans l’Église » (jamais d’« homophobie », comme par hasard…). Ils se valent de la « détresse des parents concernés par le sujet », du « malaise des personnes homos pendant les messes », du nombre (qu’ils gonflent) des fidèles catholiques dans les paroisses.
3) NOM FLOU (VERBES À L’INFINITIF) : Ce sont des groupes au nom très flou. En général, des verbes à l’infinitif : S’accueillir en Loire-Atlantique et à Poitiers – créée par Mgr James -, Se parler dans le Val de Marne et à Créteil, En parler à Lyon, Oser en parler de Philippe Auzenet, Oser vivre en vérité à Lille, etc. (je leur proposerais bien un groupe Savoir aimer… en hommage à saint Florent Pagny). C’est finement joué, car effectivement, il est plus difficile de traîner en procès un verbe à l’infinitif qu’un groupe clairement identifié avec un responsable identifiable. Ces associations se cachent aussi derrière un terme générique qui ne nomme pas directement l’homosexualité (« Famille », « Courage », « Pastorale de la santé ou des familles », « L’Avenir pour tous », etc.) ou bien derrière un sigle où on ne peut pas reconnaître l’homosexualité ni la confession de ses membres (exemple : C.A.D.O.S.), pour s’imposer sans faire de vagues.
4) ORDRE DE MISSION FLOU : Ces groupes se disent « chrétiens » (et non « catholiques »), « spirituels » (ils défendent toutes les « spiritualités » et « croyances »). Ils se revendiquent de la « pastorale diocésaine » (et vaguement d’un évêque ou du Pape : ils s’appuient beaucoup sur l’encyclique Laudato Si ou sur la fameuse phrase du Pape « Qui suis-je pour juger ? »). Ils se réclament de la « Nouvelle Évangélisation » et se présentent comme d’humbles mandatés du Vatican pour mettre en place une pastorale papale orientée vers l’inclusion des minorités invisibles de l’Église.
4) EXCUSE DE L’OFFICIALITÉ ECCLÉSIALE : Ces groupes se parent d’un événement d’Église officiel pour en faire un ordre de mission : par exemple les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), le Synode sur la famille, le Synode des Jeunes, la sortie d’une encyclique (Amoris Laetitia, Laudato Si…), etc.
5) COMPLICITÉ DES ÉVÊQUES : Les évêques ne contrôlent pas ce qui se montent dans leur diocèse, voire carrément ils l’encouragent et signent en bas : Mgr Aupetit, Mgr di Falco, Mgr Papin, Mgr Dagens, Mgr Lovey, etc. Certains préfacent même des ouvrages écrits par DUEC (Mgr Daucourt), invitent des associations laïques (Di Falco reçoit le Refuge) ou des psys névrosés (par exemple, Yolande du Fayet de la Tour qui justifie l’homosexualité pour cacher/justifier son divorce est désormais invitée quasiment partout en France, et s’en fout plein les poches sur le dos des personnes homos). Les radios chrétiennes déroulent le tapis rouge à DUEC, au Refuge, à la Communion Béthanie, sans problème. Courage ne compte aucun témoin homo pour oser parler devant les micros (et a honte de moi). L’abbaye de Solesmes reçoit DUEC… et personne ne dit rien.
6) PUBLIC VISÉ PAR DIRECTEMENT INVITÉ (EXCUSE DE L’ACCOMPAGNEMENT) : Ces groupes sont des démarches tellement lâches que ce ne sont même pas les personnes homos qui sont directement invitées, mais les « personnes concernées par l’homosexualité » (nébuleuse indéfinie, peuplade fourre-tout) et les « accompagnants » (nous, les personnes homos, sommes remplacées par nos accompagnants). Exemple : les sessions jésuites de Manrèse « Accueillir l’homosexualité d’un(e) proche ».
7) INVITATION DE PERSONNALITÉS ECCLÉSIALES GAYS FRIENDLY : Ces groupes ne sont pas portés par des personnes homosexuelles visibles, qui donnent leur nom et prénom publiquement. Pas du tout. Ils sont portés par des prêtres jouant les désintéressés, les pasteurs-accompagnants, et taisant leur orientation sexuelle : le frère dominicain Adriano Oliva (thomiste), le père James Martin, l’ex-père Krystof Charamsa, l’ex-frère Jean-Michel Dunand (le fondateur de la Communion Béthanie), le père Christophe Vairon (accompagnateur du groupe DUEC), l’ancien moine Claude Besson, le pasteur Philippe Auzenet, le père Daniel Digou (curé de saint Merry), le père Joël Pralong (suisse), la sœur dominicaine Véronique Margron, etc. Le plus pervers dans l’histoire, c’est que ces personnes qui se présentent comme « accueillants » ne diront jamais qu’elles sont eux-mêmes homosexuelles. L’accueil leur servira d’alibi et de couverture pour promouvoir l’homosexualité (et même draguer) sans être inquiétées, et en faisant peser leur titre ecclésiastique de pasteur sur la balance de leur complaisance muette !
8) CULTE DE L’ORALITÉ ET DE LA DIVERSITÉ : En général, ces groupes sont centrés sur la parole (Accueil et Parole en Gironde, « Homosexualité : Parlons-en ! » les conférences de Yolande du Fayet de la Tour, En parler et Oser en parler, La Parole libérée à Lyon, etc.) – comme si l’oralité était bonne en soi… (ils sont donc évidemment férus des témoignages de vécus individuels : c’est l’occasion de s’épancher comme dans les talk-shows sur le récit de vie des personnes). Ou bien ils sont centrés sur le concept d’hétérosexualité – dans le sens d’« idolâtrie pour les différences » – traduit généralement par le mot « diversité » (exemple à Nîmes : le groupe C.A.D.O.S. qui signifie « Chrétiens s’Accueillant dans leurs Différences d’Orientations Sexuelles » ; exemple à Nantes : les « Jeudis de la différence »). Et paradoxalement, c’est parce que l’oralité y est célébrée comme une déesse que précisément ces rassemblements se caractérisent par un non-dit assourdissant sur la pratique homosexuelle et l’homosexualité dans son ensemble.
9) NOVLANGUE PUDIBONDE : Ces groupes se caractérisent par la langue-de-bois homophobe gay friendly. Ils inaugurent une novlangue qui induit le traitement de l’homosexualité sans citer explicitement le mot. Ça donne des périphrases du type « personnes concernées par l’homosexualité », « pastorale d’accueil », « cheminement/parcours », « accompagnement », « écoute », « partage », « entrée en dialogue », « aller aux périphéries », « aimer en vérité », etc. Ils diluent la question de l’homosexualité (qu’ils ne traitent jamais, et qu’ils ne remettent jamais en cause en tant qu’« identité » ou qu’« amour ») sur des thèmes qui lui sont liées mais qui font diversion (crises dans les familles, porno-dépendance, dépression, suicides, restauration de l’identité masculine ou féminine, guérison, sainteté, chasteté, fraternité, amitié, sexualité, théologie du corps, etc.). L’hétérosexualité, l’homosexualité, l’homophobie, sont des mots bannis. La dimension politique, médiatique, universelle, eschatologique, de l’homosexualité, y est carrément gommée. Courage n’a même pas le courage de prononcer le mot « homosexualité » ! Ils excellent dans l’art de l’euphémisme langagier pudibond pour contourner le mot fatidique « homosexualité » qui soi-disant « enfermerait les personnes » (« personne à attirance pour le même sexe » « couples de même sexe », « personne concernée par l’homosexualité », « personnes homosensibles », « apostolat à l’égard des personnes avec tendance homosexuelle », etc.). Pirouettes juste ridicules. Selon eux, l’« homophobie » n’existe pas : c’est au mieux une irréalité (qui les fait pouffer de rire), au pire le diable en personne.
10) MÉTAPHORES POÉTIQUES : Les organisateurs de ces groupes sont des grands poètes. Ils nous invitent à des « marches spirituelles », à des retraites en abbayes, à des veillées de prière aux noms tous plus bucoliques les uns que les autres. En général, c’est le silence, le soleil, la terre, la lumière, l’arc-en-ciel, les oiseaux, l’amour, les p’tits cœurs, qui nous invitent… alors difficile de résister ! Ils filent les métaphores poétiques Laudato Si : celle de la montagne à gravir, du bateau qui part au large et qui doit maintenir son cap dans la tempête et arriver à bon port, du chemin escarpé et du voyage semé d’embûches, du pont à construire et à traverser (par exemple, le père James Martin, aux États-Unis, a écrit un livre au titre top franc-maçon Building a Bridge -, etc.). Bizarrement, la seule « métaphore » qui manque, c’est celle de la Croix… Et le mot qui fait peur, c’est « conversion ».
11) FAUX QUESTIONNEMENTS : Ces groupes débattent de fausses questions, dont on connaît déjà la réponse (« Homosexualité, est-ce une réalité de nos familles et de nos paroisses ? » « Doit-on accueillir les personnes homos dans l’Église ? » « Peut-on être homo et catho ? » « Est-ce que l’homosexualité est incompatible avec une vie de foi, de communauté ? »), et qui évacuent LA seule vraie réponse ( = « Le couple homo est incompatible avec la pratique religieuse catholique. »). Juste pour le plaisir de se raconter, de s’émouvoir sur des témoignages de vie, de raconter sa douleur, de s’afficher, de faire genre « on va aux périphéries ». Il y a derrière ces postures questionnantes une démagogie et surtout un anti-cléricalisme sous-jacent.
12) HAINE OU MÉPRIS DE LA CONTINENCE : En France, en gros, dans les mouvements d’accompagnement chrétien des personnes homos, il existe deux écoles (c’est la continence qui fait la césure) : les « gentils » (David et Jonathan, DUEC, Contact, etc.) et puis les « méchants » (Courage). Dans les groupes tels que DUEC ou Communion Béthanie, la continence est envisagée comme une « option respectable » (ou une élection divine réservée à une élite) mais pas comme LA voie générale pour toute personne durablement homosexuelle. Y compris à Courage, qui parle de « continence » alors qu’elle ne met en place qu’une « abstinence » (la continence induit le témoignage public et mondial de l’homosexualité). Le père Louis-Marie Guitton (j’étais à un mètre en face de lui : je sais de quoi je parle) a carrément dénigré le mot « continence » lors du premier parcours « Courage » de Paray-le-monial… alors que la continence est « un peu » la seule chose qui distingue(rait) Courage de DUEC !
13) ATTITUDE PATHOLOGIQUE DES CONTRADICTEURS DE CES MOUVEMENTS PASTORAUX (Riposte catholique, blog de Jeanne Smits, Médias Presse Infos, Salon Beige, etc.) : soit l’indignation accusatrice (ils brûlent en place publique James Martin, révèlent au grand jour les scandales internes liés à l’homosexualité, ne proposent rien de positif à la place, ne soutiennent jamais les personnes homos continentes, et dans leur paranoïa pathologique, voient toute valorisation de l’apostolat ou de la sainteté par l’homosexualité comme une odieuse promotion de l’homosexualité), soit la schizophrénie silencieuse (certains cathos conservateurs sont contents de savoir que des témoins homos continents existent, et nous ont jeté aux oubliettes aussi vite qu’ils ont aperçu notre photo : ils sont persuadés que nous sommes encore invités à droite à gauche, alors que nous ne sommes plus invités du tout !). Nous leur faisons peur ou bien ils nous méprisent. Clairement, nous les agaçons. Par ailleurs, zéro évêques pour nous soutenir : ils se cachent sous les jupons de Courage, qui est une asso salon de thé d’homos planqués. Même les évêques les plus « courageux » et « médiatiques » font profil bas : Mgr Aillet, Mgr Rey, Mgr Barbarin, etc. Ils ont trop peur d’être étiquetés « parrain d’un homo catho médiatique » (la honte…). Et les rares fois où nous, témoins homos continents, sommes invités, c’est en tant que « témoins » et non en tant qu’« analystes » d’un thème qui ne se traite pas en une simple heure et demi. Donc nous passons pour des fouteurs de merde qui semons la zizanie et la confusion sur notre passage. Enfin, vu le climat de délation actuelle, les groupes de thérapies réparatives plus conformes à l’Église se retrouvent désormais dans des catacombes et n’osent plus faire d’annonce publique de leurs réunions, de peur des représailles et du lynchage médiatique (on a vu ce que ça a donné avec Torrent de vie, Courage à Pau et à Bayonne, moi à Barcelone et à Lille).
14) PEUR ET CONTRADICTION : Courage se défend de ne pas proposer de thérapies. Or, concrètement, c’est ce qu’ils font. Qu’au moins ils assument ! Ils ont peur de tomber sous le coup de la loi (dans certains pays, les thérapies de restauration ou de conversion sont interdites : c’était le cas de Malte en 2016 ; et ça fait deux semaines qu’elles sont interdites dans toute l’Europe). Même les prêtres d’accord avec le discours ecclésial de l’Église Catholique sur l’homosexualité présente la continence comme une possibilité parmi d’autres de vivre sa tendance homo, et se valent de la « liberté d’expression » pour défendre timidement la continence comme une « option ». Or elle n’est pas une option… même si elle ne peut pas s’imposer.