Si le Pape François a effectivement dit textuellement, dans son interview-confidence écrit par Dominique Wolton à paraître le 6 septembre prochain, que « l’Union Civile est la solution », comme le prétendent abusivement les journalistes de France 2 hier en faisant mine de le citer (cf. la 25e minute du JT), là, très franchement, il me ferait peur et je cesserais de lui accorder ma confiance. Je vous presse à lire tout le chapitre de mon nouveau livre dédié à la gravité de l’Union Civile (le pdf ; ou le livre papier). Cette question de l’Union Civile est centrale. C’est LE point de crispation entre Dieu et Satan, car il concerne l’hétérosexualité. Et nulle grandiloquence ou excès dans ma dernière formulation.
(Évidemment, je m’oppose au discours sans argument, homophobe ETgay friendly de Virginie Tellenne, qui se sert de l’homosexualité comme faire-valoir pour ne pas l’analyser. Et si elle veut la guerre, elle l’aura.)
Ils ne nous ont pas encore fait : « Le corps (ou la sexualité), Témoin d’une Espérance »… mais ça ne saurait tarder.
Avec le Forum Wahou, on retrouve typiquement l’exemple de ce que je dénonce chez les catholiques actuels : le discours langue-de-bois et pseudo dynamique de la POSITIVITÉ DE LA SEXUALITÉ. Les méta-vérités apprises à la Inès de Franclieu, comme je le décris dans mon livre Homosexualité, la Priorité niée (cf. chapitre sur l’affiche VIH de Robert Ménard). Un attachement crispé, maladif et faussement souriant à « la beauté », à « la joie (du don total) », à « la Bonne Nouvelle », à la « complémentarité des sexes », au mot « sexualité » en lui-même… pour ne pas nommer le mal (« homosexualité », « hétérosexualité », « homophobie », « bisexualité », les mots des jeunes de notre temps en somme). Les formateurs catholiques à l’affectivité s’enlisent dans la positive attitude infantilisante, refusent de se mêler à la novlangue, en s’agrippant sous les jupons du Pape Jean-Paul II et sa Théologie du Corps (certains amis prêtres me disent à raison que le rapport de la majorité des catholiques français à la Théologie du Corps est « pornographique » !), en se targuant d’être dans la Vérité vraie, dans le dynamisme de la positivité, de la modernité et de la sacralité corporelle, dans l’énergie du militantisme catho « sans concession » et « Nouvelle Génération », dans la joie de ceux qui ont des gueules de Ressuscités quand ils parlent d’Amour et de Sexualité… alors qu’en réalité, ils ne rejoignent pas le cœur et l’esprit de nos contemporains, bloqués par l’hétérosexualité et l’homosexualité. Ils ont apparemment la bonne réponse, mais ils ne rejoignent pas les gens dans leur système de pensée, affectif et émotionnel, de croyance. Ils ne leur présentent pas les bons témoins, pensant que parler d’homosexualité remplacera les personnes homosexuelles, que parler de sexualité et de différence des sexes remplacera l’étude de l’hétérosexualité et de l’homosexualité. Ils n’ont toujours pas compris que l’hétérosexualité était le vrai nom du Gender. C’est l’hémiplégie de l’humanisme intégral (ou, ce qui revient au même, du spiritualisme intégral). La paralysie intellectuelle et « miséricordieuse ». Par sécurité, par obéissance scolaire à la « Vérité stricte », par peur de verbaliser le mal et les mots qui gênent, par pudibonderie. Combien de temps ce cirque va encore durer ?
Pour déboboïser l’Église Catholique, s’il vous plaît, lisez mon livre Les Bobos en Vérité. Je découvre à l’instant ces saint Pierre et saint Paul hipsterisés d’Aleteia, et j’avoue que là… j’ai comme une vision d’horreur hétérosexuelle sous les yeux (Manque plus que la bière, Vinz le Mariachi et la ville de Lyon en fond d’écran…).
Le Pape François ne comprend pas que la Théorie du Genre (#Gender) est l’hétérosexualité (et notamment la pratique homo). Il ne le dit toujours pas.
NKM a donc (pour une fois) raison de dire qu’il va trop vite en besogne en dénonçant ainsi le Gender. « Idéologie« , « Endoctrinement« , blabla : Tous ces mots ne sont en effet ni des explications ni des arguments. Juste des masques diabolisants.
Quant à la Manif Pour Tous du 16 octobre, je vous demande, au nom de la Vérité qu’est Jésus et au nom des personnes homosexuelles, de ne pas vous y rendre. Pas la peine de s’opposer au mariage gay et à la GPA si c’est pour le faire aussi mal, pas la peine de promettre une abrogation si vous ne touchez pas (par homophobie) à l’alibi de ces lois qu’est l’homosexualité et que vous rejetez les personnes homosexuelles.
Tant que vous n’identifiez pas le Gender à l’hétérosexualité, tant que vous ne percevez pas que l’homosexualité est LE sujet central de toutes les lois que vous dénoncez, et tant que vous ne mesurez pas la primauté du témoignage par la personne (homo) concernée, vous jouez le jeu que vous dénoncez (cf. les réponses n°75, 76, 77, 78 et 79 de mes 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église).
(sur Twitter, je te jure, les cathos qui traînent NKM et Najat en procès de bêtise, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la Charité)
Je tombe sur un compte-rendu d’avertissement contre la campagne gouvernementale contre l’homophobie qui arrive dans les établissements scolaires français, compte-rendu rédigé par « l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon ». Vous n’avez pas voulu m’écouter. L’homophobie est le dossier qui, s’il n’est éclairci et affronté, causera la perte de beaucoup de pays en Europe et dans le monde.
Désespérant.
Pas tant la campagne en elle-même que la réponse des catholiques.
Vous faites comme d’habitude face aux mots et aux réalités qui vous font peur : vous ne vous y confrontez pas, les montez en épingle (cf. la diabolisation du mot « Gender », sans le reconnaître comme l’hétérosexualité, en plus !), vous vous drapez dans la victimisation et l’accusation généraliste du nominalisme (« La novlangue, c’est nul et ça n’a pas de sens ! » ; « La déformation du Réel par les mots, c’est pas bien : revenons au sens des mots ! » ; « L’homosexualité et l’homophobie, c’est pas le sujet de fond »), vous vous fermez au dialogue, vous forcez ceux qui n’ont pas vos moyens intellectuels de rentrer dans VOS définitions au lieu de comprendre que c’est vous qui devez vous mettre à la hauteur de compréhension des autres sur leurs mots à eux, vous imposez une censure sur les grands enjeux de société et les néologismes actuels (« hétérosexualité », « homosexualité », « homophobie ») en disant que ce sont des « non-sujets » et que le problème est ailleurs. Vous êtes pitoyables, mes frères « intellectuels » catholiques. C’est aussi à cause de vous (et pas seulement des libertaires) et de vos incohérences que la France va si mal en ce moment !
Vous n’avez pas lu un traître mot de L’homophobie en Vérité, mon livre que vous avez méprisé comme vous méprisez la réalité (violente) des personnes homosexuelles. Vous n’avez que mépris pour le mot « homophobie » alors qu’il pourrait vous sauver ! (j’explique d’ailleurs dans L’homophobie en Vérité que le mot « homophobie » est parfait, et dans ses deux acceptions : « phobie de soi-même ou du semblable » et « phobie/attaque de l’homosexualité et des personnes homosexuelles »). Vous vous contentez de faire du mot « homophobie » un piège sémantique, une insulte infondée, une diversion, un non-sujet, une fausse piste. Vous n’avez rien compris. Au passage, je me permets de vous rappeler que la phobie du mot « homophobie » est la première des homophobies, puisque l’homophobie EST l’homosexualité (= l’identité et la pratique homosexuelles). Et de surcroît, en décrétant que l’homophobie est un non-sens et une irréalité, vous passez à côté de LA solution pour lutter contre le « mariage pour tous », la GPA, et beaucoup de violences sociales de la sexualité, car c’est en regardant ce qu’est vraiment l’homophobie (en actes, et dans ses mécanismes) qu’on reviendra vraiment aux PERSONNES homosexuelles et à la beauté de la différence des sexes.
Lamentables journalistes catholiques qui méprisez mon livre L’homophobie en Vérité (vous devriez pourtant bien vous rendre compte qu’aux manettes de l’Europe, et au niveau politique, c’est sur ce mot que réside le chantage et l’efficacité de la propagande pro-gay le plus redoutable !). Lamentables sont les gens d’Église qui décrètent, comme le Cardinal Sarah que l’homosexualité est un hors-sujet (au nom d’un humanisme intégral et spirituel de bon aloi, en plus ! : « La personne n’est pas que sa tendance sexuelle : ce qui compte, c’est l’identité femme-homme, c’est la sexuation, c’est l’identité d’Enfant de Dieu. » ; « L’emploi et le traitement des mots et des réalités contemporaines est une corruption au monde occidental et au libéralisme économique. » Cf. la navrante tribune de Mgr Aupetit dans Paris-Match). Lamentables êtes-vous, gens d’Église qui décrétez que l’hétérosexualité ne doit pas être nommée ni dénoncée en tant que système (du fait – et c’est vrai ! – qu’elle travestit la différence des sexes et donc la sexualité… mais si on en fait un non-sujet ou un mot tabou, on rentre dans le jeu du boboïsme libertin qui ne verbalise pas le mal pour mieux le relativiser !), que l’homophobie est à la fois un non-sujet et une pieuvre rhétorique de la « dictature LGBT » (cf. le discours insipide de Ludovine de la Rochère et de Jean-Pier Delaume-Myard, qui étouffent l’analyse de l’homosexualité parce qu’ils défendent secrètement « l’amour homo »). Lamentables intellectuels cathos qui ne saisissez pas la chance qu’est l’étude et l’explication des termes qui sont dans la bouche de beaucoup de nos contemporains. Lamentables chercheurs « chrétiens » qui vous fermez sur vos petits concepts humanistes étriqués, qui méprisez l’époque moderne (en épinglant, comme des papys, le « relativisme » et la « perte du sens des mots »… alors que c’est vous qui fuyez le sens des mots !), qui déclarez forfait, qui jouez le jeu de la censure dont vous faites l’objet, qui fermez la porte aux vrais témoins des sujets tabous pour lesquels vous êtes moins légitimes à parler. On n’est pas prêt d’entendre dans l’Église une conférence sur l’homophobie ! On n’est pas prêts de voir dans l’Église catholique des gens courageux et capables de penser ce qu’ils dénoncent ! Surtout en matière d’homosexualité. Déjà, bien rares sont les penseurs de qualité de la sexualité (à part Michel Boyancé, Marguerite Peeters, Inès Pélissié du Rausas, Valérie Ternynck, Victor Larger, pour ne citer qu’eux) dans le monde catholique…
Parce qu’en réalité, il y a tellement d’homophobie dans l’Église (= peur de l’homosexualité et des personnes homosexuelles… sans compter les attaques directes et indirectes à l’encontre des personnes homosexuelles), tellement de refus d’écouter et de dialoguer sur le sujet, tellement de peur de la sexualité en général, tellement de peur de verbaliser les maux de notre temps, que le chemin est pour l’instant bloqué. Le comble, c’est que les chirurgiens qui traitent vraiment de l’homosexualité, de l’hétérosexualité, de l’homophobie, et qui connaissent les solutions, sont jugés dangereux, extrémistes, voire homophobes et méprisables. C’est le monde à l’envers ! Le boboïsme tantôt désespéré et victimisant, tantôt relativiste, tantôt agressif et méprisant, a gagné quasiment tous les rangs de l’Église. Tu me parles d’homosexualité ? C’est pas le sujet ! Tu me parles d’homophobie ? C’est pas le sujet ! Tu me parles d’hétérosexualité ? C’est pas le sujet ! Tu me parles de boboïsme ? C’est pas le sujet. Tu me parles des fins dernières et de l’Antéchrist ? C’est pas le sujet et tu y vas trop fort ! Tu me parles d’Union Civile ? Non, c’est que le mot « mariage » qui pose problème, et les conséquences sur les enfants. Restons dans notre petit jargon pourri mais qui fait bien et catho (mais pas trop catho non plus, pour rester « ouvert » et « stratégique ») et qui ne fait pas avancer les débats : Bienveillance, Engagement, Chasteté, Miséricorde, Espérance, Sexualité, Unité, Charité, Sainteté, Écologie, Valeurs, Bien Commun, Racines, Abrogation, Identité, Mariage, Vie, Famille, Transmission, Humain. Bla bla bla bla des censeurs pharisiens. Où est le dialogue dans l’Église ? Qui va oser sortir de l’homophobie catholique ordinaire et du confort de l’intellectualisme victimisant ?
P.S. : En bonus, la réaction de l’auteur (Sabine Lefaivre) de l’article que j’ai dénoncé ce matin, et qui ne comprend toujours pas où est le problème dans sa censure homophobe sur l’homophobie : il y a de quoi tomber des nues devant l’étroitesse rhétorique des VigiGender! Zéro remise en question.
(cf. le rajout du lendemain d’avoir posté cet article)
Rien à voir avec Yannick Noah ou la chanteuse israëlienne Noa. Quoique…
Cela faisait un moment que je voulais vous écrire cet article sur le noachisme, c’est-à-dire la « religion naturelle » fomentée par le Gouvernement Mondial, que moi j’appelle le boboïsme, et qui est d’inspiration juive. Je dis bien « d’inspiration juive » car elle n’est pas mise en place par les véritables Juifs, c’est-à-dire les Juifs bibliques, nos pères dans la Foi, et formant le Peuple élu. Comme le souligne Pierre Hillard – dont je ne cautionne pas toutes les thèses –, « le noachisme s’applique aux non-Juifs »), donc aux infidèles du judaïsme, à savoir les Juifs contemporains, talmudiques, sionistes, croyant au retour d’un « messie » qui sera l’Antéchrist.
Tout ce qu’on voit en ce moment, en politique, dans les médias et dans les discours de nos contemporains, est emprunt de noachisme, même si peu connaissent le mot. Le noachisme n’est pas même pas un phénomène « à venir ». C’est déjà là depuis longtemps, et en expérimentation depuis les années 1990. Avec la richesse de l’actualité d’aujourd’hui et la profusion de clins d’œil au noachisme, j’aurais même largement de quoi de faire un journal télévisé eschatologique hebdomadaire dédié à l’avancée de la fin des temps, et au décryptage des signes des temps, tellement c’est le feu d’artifice ! Je me contenterai pourtant de cet article à travers lequel je vais sauter d’une thématique apocalyptique à une autre, pour vous expliquer un peu ce que je vois. Vous y retrouverez dans les grandes lignes ce que j’ai dit différemment dans mon article sur l’Antéchrist, sur le Gouvernement Mondial, sur la puce électronique et bien sûr à propos des bobos (cf. mon livre Les Bobos en Vérité).
Le noachisme ne prétend pas éradiquer tout de suite le catholicisme. Il est dans le mimétisme de ce dernier, mais veut le rétrécir au lavage, en procédant à une refonte rejetant la Sainte Trinité et la divinité du Christ (car pour lui, le catholicisme est polythéiste, idolâtre, dangereux et diviseur étant donné que Dieu est Un et Trois à la fois : Père, Fils et Esprit). Selon cette Franc-Maçonnerie « d’inspiration juive », il s’agit de construire une nouvelle civilisation de la Paix, du Progrès, de l’Unité, de la Nature, qui sera selon toute vraisemblance une synthèse du capitalisme et du socialisme, et qui conduirait l’Humanité vers un nouveau Jardin d’Éden sécurisé. Le noachisme est censé s’étendre au monde entier, est démocratique en apparence, a à sa tête un despote à la fois « roi » et « prêtre » (l’Antéchrist), entouré d’une nomenklatura privilégiée. Dans son univers rationalisé et aligné aux « besoins naturels », la famille et le mariage sont censés avoir disparus. Au sein de la civilisation noachide, on pratique l’eugénisme et l’euthanasie. À l’unification politique et économique que met en place le noachisme s’ajoute celle des religions remplacées par un culte unique, celui de la « religion naturelle » dite « de Noé » (« Noachisme » vient de Noé, d’ailleurs). Cette espérance du bonheur purement terrestre reposant sur l’idée du « Progrès », que nous retrouvons dans le marxisme et le libéralisme, est en contradiction complète avec le catholicisme. La religion trinitaire catholique, considérant le passage sur terre comme une série d’épreuves et surtout comme le passage de la mort de Dieu-Homme (Jésus) et de son humanité à la Vie, a une espérance céleste. Les catholiques ne visent pas l’établissement de la divinité sur la terre ni un pouvoir politique glorieux construit de mains d’Hommes prophétiques… contrairement aux Musulmans, aux Juifs talmudiques et aux bobos positivistes.
Le plan noachide, en résumé, c’est de virer tout ce qui est extérieur à l’Homme et qui le limite, le « bride » :
– pour d’une part que l’Homme concentre toute institution humaine extérieure à lui dans une banque de données subcutanée (la puce électronique) ou gravée invisiblement au laser sur lui,
– pour d’autre part que l’Homme s’imagine se sauver Lui-même et attribue cette performance à un Dieu universel œcuménique, 100 % naturel et technique, qui instaurera son règne sur terre (l’Antéchrist : en gros, le sosie du Messie Jésus-Christ).
Le noachisme, c’est ni plus ni moins le culte de l’autonomie universelle, de l’individualisme de masse, apparemment « altermondialiste », « altruiste », « écologique », « humaniste » et « spiritualiste ».
Quand je dis que le noachisme veut « virer tout » ce qui entoure l’Homme, je dis bien TOUT. Même, en dernière instance, le corps de l’Homme ! (ça, c’est la surprise finale du « chef » antéchristique… Le serpent qui se retourne contre son maître). Mais tout d’abord, il passera par la neutralisation de toute altérité relationnelle extérieure à l’être humain, de toute institution à laquelle il faut se soumettre ou se référer (rappelons que la puce condense la carte d’identité, la carte vitale, la carte bancaire, internet, ses clés et codes, etc.), de tout ce que les bobos honnissent et qui leur est présenté comme « négatif » :
– virer les riches. Selon les bobos, ils seraient une engeance à détruire.
– virer la politique et les dirigeants visibles. Presque plus personne ne croit aux partis politiques. Seul un homme providentiel à la Justin Trudeau (Canada), qui ne semble avoir ni ambition politique ni soif de pouvoir, trouve grâce aux yeux des bobos et possèdera le profil de l’Antéchrist que la majorité humaine acceptera.
– virer les frontières nationales… pour que l’utopie du « monde sans frontière et sans race » puisse s’actualiser.
– virer la guerre. Le terrorisme est en ce moment en train d’épuiser universellement et moralement toute velléité de combat, d’autodéfense, de conflit et de force. Et ce n’est que le début…
– virer les pères et virer la loi, la Parole, la norme sociale. L’anti-norme veut devenir la norme.
– virer la police et les forces de l’ordre, l’armée. Les policiers et les militaires sont actuellement la cible de nombreuses attaques. Le service militaire tombe en désuétude. Maintenant, on nous invite à nous faire justice à nous-mêmes et à être notre propre arme. Cet armement individuel prend la forme du désarmement des armes blanches ou à feu, de la désertion pacifiste, et surtout de l’auto-sécurisation de ses biens et de son corps. Tu t’armes en te protégeant, en technologisant ton indifférence au mal !
– virer l’argent. Bientôt il n’y aura plus de monnaie (tout se fera par transfert bancaire informatique), il n’y aura plus de banques (le dollar et Wall Street sont à l’article de la mort), il n’y aura plus d’économie capitaliste apparente. Chacun devient, dans l’idée, le patron de sa propre banque, et même sa banque.
– virer le terrorisme, l’État Islamique, la religion. Le plan sioniste vise l’éradication de la Libye, de la Syrie, de la Russie, de l’Arabie Saoudite. La laïcité, absolutisée et comprise comme une absence de préférence religieuse collective, est actuellement présentée comme la solution à la radicalisation religieuse.
– la souffrance, la mort, la maladie. L’Euthanasie, l’avortement, la contraception, les médicaments, les suicides, le trafic d’organes, la GPA, sont totalement banalisés aujourd’hui.
Mais ce n’est pas tout. Ce ne sont pas seulement les réalités humaines « négatives » que le noachisme entend évacuer. Même les institutions qui étaient extérieures à l’Homme et qui étaient jadis valorisées vont être bazardées… car jugées « pas assez naturelles », « pas assez nouvelles », « pas assez personnelles », « trop contraignantes » et « trop liberticides ».
– virer l’amour. Avec ton casque 4D, ton film porno, ta poupée gonflable, ou ta banque de sperme, tu te fais l’amour à toi-même ou un enfant tout seul, ou avec qui tu veux.
– virer la famille. Jamais les enfants n’ont été autant rois et autant maltraités et tués qu’aujourd’hui, avec notamment l’avortement, le « mariage pour tous », et la PMA/GPA.
– virer les différences (de plus en plus vues comme des « inégalités », des « discriminations », des atteintes à l’unité et à l’égalité… même si le culte pour « l’Autre » va aller jusqu’à son paroxysme… et l’Autre, c’est le diable) et virer les clichés/préjugés (de plus en plus vus comme des « irréalités » et des « mensonges »).
– virer les médias. On instille en nous une méfiance croissante envers la télé, internet, les réseaux sociaux. On nous fait croire que l’Homme sera son propre média, sera à la source de sa propre image, sa propre information. Tu jartes les journalistes et la télé et internet : tu es ton propre journaliste, ta propre source de renseignement.
– virer l’art et la culture. Jamais les chanteurs n’ont été autant célébrés et autant persécutés qu’aujourd’hui : l’industrie du disque a coulé et les CD ont disparu pour se virtualiser, les intermittents du spectacle sont éradiqués, les chanteurs même connus ont envie de quitter le navire du show business… et leur plainte paraît tellement paradoxale que peu de gens la trouvent crédible : « Si c’est comme ça, ben fuck la vie d’artiste. Je sais que ça fait cliché de dire qu’on est pris pour cible, mais j’veux l’dire juste pour la rime. » (cf. la chanson « J’me tire » de Maître Gims) ; « J’préfère m’éloigner de la Radio activité. » (cf. la chanson « Singing My Song » de Pascal Obispo). Tout le monde peut maintenant faire son propre disque et se passer des chanteurs. Beaucoup de fans veulent prendre la place de leur singer favori, de leur sportif ou de leur danseur, et n’auront bientôt même plus besoin de se déplacer à leur concert ou à leur stade. Les salles de concert, ça commence à craindre. Et puis il y a Youtube, l’Appli The Voice et la possibilité de faire son disque soi-même et sa choré soi-même (avec le « bracelet d’activité » Fitbit) ! Idem pour le cinéma : Pedro Almodóvar a annoncé il y a peu la mort imminente des salles de cinéma… mais je crois qu’il peut étendre le faire-part de décès aux présentateurs, cameramen, photographes, écrivains (maintenant, tu peux publier ton livre sur Amazon pour pas un rond), réalisateurs, blogueurs, restaurateurs, etc.
– virer la sexualité. Jamais la génitalité et la différence des sexes n’ont été autant consommées et menacées qu’aujourd’hui.
– virer la différence des générations. Ça devient le narcissisme « écolo » (cf. la publicité de Évian).
– virer l’éducation. Jamais les profs n’ont été autant maltraités qu’aujourd’hui. On les agresse ou on les dresse en surveillants, gentils animateurs et diffuseurs de la pensée unique (je suis bien placé pour le dire ! On m’a viré de telle manière à ce que je croie que c’est moi qui me suis viré tout seul). Le savoir est devenu une tare ou un danger. Maintenant, les cours se numérisent, les élèves sont censés avoir leur tablette, leur Apple Watch (montre), et bientôt, ils n’auront plus à subir les « mauvais cours », les « mauvaises influences » et le « harcèlement scolaire » entre élèves puisqu’ils pourront s’instruire tout seuls sans prof et loin de l’école !
– virer le savoir. L’Homme a la prétention de se cultiver en consultant sa « propre » interface, son encyclopédie perso interne et participative. Wikipedia avait démocratisé le savoir encyclopédique en le collectivisant. À présent, l’individu et sa voix deviennent leur auto-référence de savoir.
La connaissance ne vient plus des autres. Elle se possède et se partage égoïstement, comme une compétition de « moi je sais et pas toi ! ». Ok Google.
– virer l’entraide et la santé. Maintenant, tu envoies ton chèque (tant qu’il reste des chèques), tu « likes » de loin, tu te prends en photo avec une bougie, et basta. Et côté santé, tu te soignes toi-même : les médecins sont traînés en justice et ont une pression de malade s’ils ratent leurs opérations, les pompiers (corses) sont attaqués, les hôpitaux sont au bout du rouleau dans bien des endroits. Récemment, pour me rendre de Pau à Bilbao, j’ai fait un covoiturage avec une thérapeute non-croyante qui me disait qu’elle « ne croyait qu’en elle-même » et qui se soignait toute seule, par le magnétisme, les techniques d’hypnose et des exercices de développement personnel. Elle a même créé un atelier de thérapie avec ses autres amis « thérapeutes » New Age. Une femme extrêmement blessée. Le symptôme d’une époque à elle toute seule.
La Reine des Neiges
– virer la foi. Jamais comme aujourd’hui la spiritualité n’a été autant en vogue depuis que le monde a perdu le véritable Sens de la Vie – le Christ – et pourtant, jamais les religions dans leur ensemble n’ont été aussi impopulaires et attaquées en tant qu’origine des guerres.
– virer la nourriture. Jamais on n’a autant consommé, et pourtant, jamais la nourriture n’a été autant menacée et décriée qu’aujourd’hui : la planète n’a plus de réserves pour alimenter l’Humanité toute entière, la famine s’étend et à cause des bouleversements climatiques on ne pourra quasiment plus rien faire pousser, le pain et le vin disparaissent. Prochainement, ça va craindre de se nourrir, de boire de l’eau et d’aller faire ses courses au supermarché. Les gens ne se nourrissent plus de la terre et ne connaissent plus l’origine de ce qu’ils mangent. Les agriculteurs sont de plus en plus acculés au suicide.
L’Âge de glace
Une fois que par la puce il aura intériorisé en lui toutes ces institutions humaines soi-disant « mauvaises chez les autres et bonnes en lui », tout le bien et le mal (l’arbre de sa connaissance et de sa créativité), l’être humain pense qu’il aura bien fait et pourra dans son monde extérieur laisser toute la place à la Nature et La célébrer comme une déesse (Gaïa) capable de le régénérer de l’intérieur jusqu’à l’immortalité. Il commence déjà, face à l’extinction de l’Humanité qui se profile, à instaurer par la technique (quel paradoxe) la « religion naturelle » du Gouvernement Mondial, à se prendre pour la Nature qu’il porte aux nues (et au nu ! cf. l’émission de télé-réalité Adam recherche Ève sur D8 en 2015), à réunir les échantillons de son Arche de Noé (cf. le « coffre fort de l’apocalypse » construit en Norvège en 2008), à bâtir ses musées d’Histoire Naturel et de l’Homme, à élever ses « Tree of Life » et ses « City of Love » baignés d’or et de lumière, à se brancher avec ses pairs (cf. la récente pub pour les hauts parleurs sans fil entre deux femmes d’une roof party qui se draguent et veulent « se brancher » l’une à l’autre).
Par exemple, lors de son discours de 31 décembre 2015 pour formuler ses vœux aux Français, le président François Hollande nous a félicité d’avoir su, malgré les épreuves qui ont frappé notre Nation, « trouver en nous-mêmes l’énergie » pour rebondir et bâtir ensemble le « chantier » du « vivre-ensemble » et de la résistance au « terrorisme » : « Nous devons utiliser cette énergie qui a surgi de nous-mêmes. » (8’20).
Il faut dire, aussi : la Tour Eiffel, « éclairée à l’énergie humaine » lors de la COP 21 avait donné le coup d’envoi. La technologie, déguisée en « Nature » et en « Énergie de Vie », arrive de plus en plus à conquérir le cœur des Hommes. Et il semble maintenant quasiment impossible d’arrêter sa course. Seuls Marie et Jésus y parviendront, je crois. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas limiter les dégâts.
Le noachisme bobo prétend construire une Arche de Noé faite de mains d’Homme. Il nous dit à l’oreille : « Tu te fais tes propres réserves. Tu archives tout ce que tu crois que l’Humanité naturelle recèle. Tu te recrées ta propre légende, ta propre histoire. Tu te reconstruis ta propre cosmogonie, ta propre régénération, ta propre immortalité, ton propre Salut. La solution est en toi, dans tes cheveux, dans ta main, dans ton cœur et dans ton cerveau, dans ton magnétisme, dans la gestion de tes émotions, dans ton animalité. »
Raiponce (Avec Eugène qui réclame le même pouvoir de la main à sa thaumaturge)
En ce moment, beaucoup de spots publicitaires encouragent l’Homme à penser qu’il est un animal comme un autre, qu’il est un élément indispensable d’un « Tout cosmique naturel » avec lequel il va fusionner, qu’il est une force de la Nature (en termes savants, cela s’appelle le panthéisme naturaliste), qu’il peut exploiter toutes les potentialités de son corps (par la danse, par le magnétisme de sa main, par la puissance de sa raison et de sa concentration, par la sophrologie, par la force énergétique insoupçonnée de ses cheveux ou de ses pieds ou de ses sens, etc.), qu’il peut développer en lui une intelligence artificielle « naturelle », qu’il peut reconstruire la Nature par ses propres moyens et en puiser toutes les ressources sans jamais les épuiser comme avant (cf. la pub des Laboratoires Gallia).
Je pense également à la récurrente calligraphie vintage des fleurs et des feuillages qui s’impose de manière massive dans les publicités et les clips actuels. J’appelle ça « l’effet haricot magique », cette invasion virtuelle et esthétique du méchant lierre « Nature » dans notre champ visuel.
Les bobos francs-maçons noachides se nourrissent, comme l’écrit Bernard Marchadier à propos du Prince dans la préface aux Trois Entretiens de Soloviev, de l’« utopie d’une post-Histoire », du rêve de « sortir de l’Histoire » (p. 8) : « Le Prince est déjà un post-moderne par sa volonté de se déclasser, par son rêve de dépolitisation, par son aspiration à sortir de l’Histoire, à vivre dans l’utopie d’une post-Histoire, qui n’est évidemment qu’une préhistoire imaginaire, un super-primitivisme, un pacifisme idéologique. » On retrouve ce mélange futuristo-préhistorique du super-primitivisme maçonnique bobo dans le récent vidéo-clip « Adventure of a Lifetime » de Coldplay (avec les singes virtuels qui dansent), ou encore dans les analogies abusives faites actuellement entre les Hommes et les bonobos.
Voyage d’Arlo
En lien avec cela, il est facile d’observer la lubie croissante pour la panmythologie (thème que je développe plus longuement dans mon article sur l’Antéchrist) qui, sur la base d’un évolutionnisme darwiniste maçonnique (« l’homme descend du singe »), tend à faire croire que l’Homme va trouver le secret de l’origine de sa propre création dans ses fouilles archéologiques, techniques, sensorielles, artistiques et ésotériques. Je pense par exemple au fanatisme scientiste actuel pour la mystérieuse construction de la pyramide de Kheops, pour les cubes, pour les mythologies pré-christiques telles que l’Égypte ancienne. Je pense aussi à l’exposition Osiris à l’Institut du Monde arabe, à la récente publicité TF1 sur l’appli de reconnaissance vocale OK Google (la question sur le pharaon roux Ramsès II, ou encore sur les macaques), à l’intérêt grandissant pour les jungles virtuelles (la série des films en 3D « Avatar » de James Cameron), à la passion pour une préhistoire en images de synthèse (le film d’animation « Le Voyage d’Arlo » où l’homme devient animal et l’animal devient homme, toute la série des « Jurassic Park » et de « L’Âge de glace », le film « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » de Jamel Debbouze, le film « Oups… j’ai raté l’Arche », etc.). Le but de la manœuvre est de confondre l’Humanité et la Nature pour imposer leur improbable synthèse sous forme de nouvel Éden sans le Christ.
À plus ou moins long terme, l’horizon inavoué du Gouvernement Mondial noachide, c’est de créer une République Unique qui n’en portera pas le nom (sa verbalisation prend même la forme de l’innocent questionnement) afin que son unité artificielle et totalitaire soit nourrie par l’illusion d’indépendance de ses membres révoltés et anticonformistes.
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Le dessein du noachisme, c’est également de parvenir à la Nouvelle Alliance entre Dieu et les Hommes mais sans le Christ, sans la Seconde Alliance qui doit faire passer l’Humanité par la Passion christique et l’humiliation de la Croix, et finalement sans les Hommes. Le plus triste, c’est qu’aujourd’hui, pas mal de cathos s’abaissent au noachisme sans même s’en rendre compte (cf. la start-up Noé 3.0 à Lyon : l’expression Web 3.0 est utilisée en futurologie pour désigner l’étape à venir du développement du World Wide Web : le « Noé du Futur », en quelque sorte ; le Fiat Lux au Vatican). Ils n’évangélisent pas : ils font de la communication (ce qui est très différent). C’est le clairon qui sonne bien, mais vide et sans Vérité.
Fiat Lux au Vatican
Voilà à quoi ressemble, je crois, les Rameaux du Pape François : au sceptre-roseau donné au Christ à sa Passion pour le moquer (et l’efféminer?).
En réalité, l’émancipation technico-naturaliste du noachisme vend à l’Homme une fausse indépendance, car la créativité personnelle de l’être humain, même si elle semblera affranchie de toute influence institutionnelle extérieure, se greffera forcément sur une invention qui l’a précédée et qui a échappé à la liberté et à la conscience humaines (« Nous avons inventé la surface pro. Maintenant, à vous de réinventer tout le reste. ». L’autonomie que donnera la puce n’est qu’un simulacre de liberté, qu’une dépendance masquée à un Ordinateur central (appelé « la Bête » et situé probablement à Bruxelles ou aux États-Unis ou dans je ne sais quel lieu caché de la surface du globe).
Alors comment faire pour enrayer le mécanisme du noachisme et prévenir efficacement nos contemporains du danger qui se profile et que peu semblent pourtant identifier ? Les constats et la révolte ont leurs limites, voire même sont souvent contreproductifs. Il ne suffit pas de dénoncer les paradoxes de l’idolâtrie du noachisme et leurs conséquences concrètes. Car là aussi, il y a un grand risque, dans notre dénonciation clinique des faits et surtout des intentions du noachisme (car tout le relevé que j’ai fait plus haut est – je l’espère – davantage une prospection d’un projet antéchristique que l’actualisation de ce projet), de nourrir inconsciemment ce que nous récusons (« Le problème, c’est le chômage » ; « Le problème, c’est la GPA et le mariage gay » ; « Le problème, c’est les médias. Je me désinscris de Facebook ! », etc.). Car le Gouvernement Mondial cherche à ce que nous chérissions les causes dont il est l’auteur, par l’aversion que nous éprouvons pour leurs conséquences. Par exemple, même des études en apparence factuelles, analytiques et alternatives, peuvent, par leur manque d’Espérance, rentrer dans le jeu du système mondialisé qu’ils critiquent.
Je m’en rends compte avec le documentaire « Le Temps de cerveau disponible » traitant de l’influence néfaste de la télé de Jean-Robert Viallet. Le Gouvernement Mondial vise à susciter la détestation des médias pour mieux les enfouir discrètement sous forme de puce en tout Homme en la lui vendant comme une chaîne anti-système médiatique et en se servant de son dégoût. Il nous faut donc sortir des simples constats hargneux ou défaitistes pour rentrer dans une démarche plus active mais aussi plus étroite d’Espérance.
Dans le même ordre d’idées, je sens également un décalage quand j’écoute les rares chercheurs qui se sont penchés depuis bien plus longtemps que moi sur le Gouvernement Mondial et la puce : beaucoup semblent avoir été gagnés par la paranoïa complotiste, contaminés par leurs recherches au point d’être rendus fous et aigris par leur expertise. Je ne veux pas finir comme ça. Et surtout, je crois que sans la foi en l’amour de Jésus, sans la Miséricorde et sans l’Espérance, ça ne sert à rien de travailler sur les fins dernières. C’est plus anxiogène et pathogène qu’autre chose. Je ferme la parenthèse. Mais je crois vraiment qu’il ne suffit pas de voir et d’identifier les phénomènes. Il faut avant tout et surtout aimer le Christ. C’est la seule et unique porte de sortie.
Voilà la nouvelle offensive verte de « l’égérie » des opposants au « mariage pour tous » (et qui l’ont bien méritée – cette égérie !). En tout et pour tout, je dois être le seul en France à dénoncer publiquement l’Union Civile comme dangereuse, l’hétérosexualité comme un indice indiscutable de la présence du diable, et l’écologie comme un alibi pour imposer le Gouvernement Mondial et son humanisme intégral… Mais non ! Madame Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, pur produit du boboïsmegay friendly hétérosexuel de droite, s’évertue à faire croire que je serais légion, que la remise en question de l’Union Civile serait « FN » (moi, FN ? La bonne blague !) ou un indice de « radicalisation » et d’« homophobie » (alors que c’est précisément elle, en défendant l’Union Civile, l’hétérosexualité et « l’amour homosexuel », qui est homophobe : elle n’a jamais lu ni compris mon livre L’homophobie en Vérité). À ce train-là de bêtise, bientôt, à ses yeux, je polluerais ! Virginie Tellenne ne connaît rien de l’homosexualité, refuse catégoriquement d’analyser le sujet, et ce qu’elle en connaît, elle le cache afin de parfaire son image médiatique.
Je vous invite à « disliker » en masse les pages « fans » de cette femme malhonnête, suivie tacitement, il est vrai, par les leaders de la Manif Pour Tous, les leaders politiques (y compris de Sens Commun ou de la droite « chrétienne »), et 90% des cathos (qui ne voient pas pourquoi s’opposer à « l’amour homo » et donc à l’Union Civile : seul le « mariage homo » leur pose problème). Je me rends compte du degré de malhonnêteté et de lâcheté de la plupart des fidèles catholiques, et ça me fait mal pour mon Église, qui est bien plus maltraitée par ses mauvais catholiques que par l’extérieur. Leur absence de soutien à l’égard de mes messages depuis dix ans n’a pas de nom (Oui, les journalistes de KTO, Tugdual Derville, Alliance VITA, Ichtus, Radio Notre-Dame, Sens Commun, Écologie Humaine, les Alter Cathos, les Semeurs, Courage, la plupart des évêques et cardinaux, TV Liberté, Radio Courtoisie, Padreblog, je parle de vous ! Pas du voisin !).
N.B. : Ma dénonciation pour boboïsme n’est pas, comme beaucoup de gens pourraient l’imaginer parce qu’ils diabolisent et méprisent à tort le mot « bobo », gratuite. Je vous encourage à lire mon livre Les Bobos en Vérité que je mets gracieusement en libre accès sur mon blog L’Araignée du Désert, car tout le discours de L’Avenir Pour Tous en est imprégné : « l’espoir », « l’Humain », « l’unité », « la diversité », « l’écologie », l’antifascisme, « le changement », la défense molle de « l’hétérosexualité », etc.
Notre mouvement est beau, prometteur, historique, entend-on. C’est totalement vrai. J’y souscris complètement. Et dans la joie. Mais a-t-on vraiment mesuré en quoi ? Je ne le pense pas. Du coup, le constat optimiste se fige en auto-contentement, en esthétisme révolutionnaire… et en angoisse pour l’avenir. Il ne suffit pas de vanter l’ « Unité dans la pluralité » pour donner corps à cette assertion.
Alors d’emblée, je vous dis : N’ayons pas peur. Notre mouvement est déjà génial, et ne doit pas en rester à l’intuition de ce qu’il est.
D’où vient le flottement actuel de notre mouvement, que ce soit aux Veilleurs ou à la Manif Pour Tous et autres groupes d’opposition aux politiques du gouvernement de François Hollande ? Du fait que nous n’ayons pas encore nommé ni identifié notre ennemi : la BIPOLARITÉ HÉTÉROSEXUALITÉ-HOMOSEXUALITÉ, qui définit arbitrairement l’Humanité (depuis les Lumières et surtout depuis 1869, date de création des termes « homosexualité » et « hétérosexualité »), bipolarité qui a anesthésié les esprits de nos contemporains et qui a fait la pluie et le beau temps sur nos pratiques sexuelles depuis un siècle et demi. La majorité d’entre nous s’est habituée à celle-ci, l’a cautionnée, et s’en sent même responsable et fière ! Et pour ce qui est de notre contexte national depuis un an, la majorité d’entre nous s’est déjà résignée à enterrer le « mariage pour tous » (loi Taubira) et pense que l’urgence et le « réalisme » de notre situation nous conduit à parer au plus pressé, au plus actuel, à lutter contre l’ennemi le plus évident et le plus proche : l’idéologie du Gender (c’est l’orientation qu’ont choisi des groupes comme Civitas ou comme la Manif Pour Tous). Nous nous tournons logiquement vers les conséquences directes de la loi Taubira : la famille, la PMA, la GPA, le Gender, l’adoption, le statut de l’embryon, etc. Et bizarrement, ceux qui disaient « On ne lâche rien ! » ont déjà lâché joyeusement leur demande d’abrogation du « mariage pour tous ». Paradoxe qui m’hallucine…
Quand certains voient l’ennemi super proche, d’autres au contraire (et ce n’est pas mieux) voient l’ennemi super loin : Frigide Barjot dit se battre contre le fascisme, les « ultras », « pour les homos » et « contre l’homophobie » (sans chercher à définir ni à comprendre aucun de ces concepts) via l’Union Civile et la constitutionnalisation du mariage femme-homme ; l’Écologie humaine se bat contre le transhumanisme en proposant une réflexion utile sur toutes les lois de bio-éthique qui concernent la vie (vaste programme ; peut-être trop vaste et trop abstrait pour les gens de notre époque) ; les groupes plus radicaux et politisés (Printemps Français, Hommen, Prisonniers politiques, etc.) voient l’ennemi dans l’État français ou la République, et pensent que le bien-fondé de leurs actions reposera sur le fait que leurs buts deviennent leurs moyens, sur leur force de frappe et leur visibilité ponctuelle. Certains (Civitas par exemple), enfin, spiritualisent le combat en termes d’affrontement des « forces du bien » contre les « forces du mal ».
Si nous savions comme la pierre d’achoppement qui tient tout l’édifice idéologique de nos gouvernants c’est la bipolarité hétérosexualité/homosexualité (appelée « Amour »), si nous comprenions que notre point commun avec nos opposants c’est notre croyance aveugle en l’hétérosexualité, nous n’hésiterions pas à la dénoncer et à dire que si nous nous sommes levés contre le mariage gay, ce n’était pas seulement contre la pratique homo mais contre toutes les lois hétérosexuelles (abortives, contraceptives, infanticides, parricides, identicides et familicides) qui l’avaient précédé ! que nous nous sommes levés en réalité contre l’hétérosexualité ! Tant que nous ne nommons pas notre ennemi, jamais nous n’avancerons. Cette bipolarité hétérosexualité-homosexualité touche aux deux réalités que nos mouvements essaient de caresser timidement : l’identité humaine (à travers la lutte contre le Gender, contre le transhumanisme, contre l’euthanasie) et la parenté humaine (à travers la lutte contre l’exclusion de l’altérité des sexes dans le cas des adoptions, PMA, GPA).
Contrairement à ce que nous essayons de nous faire croire, ce ne sont pas « la défense de la Vie » ni « l’Espérance » (notions très belles mais qui peuvent vite devenir de grandes abstractions) qui vont nous tirer d’affaire. C’est la lutte contre l’hétérosexualité. Si nous défendons l’amour, les enfants, la vie, la filiation, la famille, figurons-nous bien que les promoteurs de l’adoption, du mariage homo, de la PMA, de la GPA pour tous, font de même ! Beaucoup, d’ailleurs, ne comprennent pas pourquoi nous nous opposons à leurs revendications car ils nous entendent soutenir les mêmes choses qu’eux : la beauté des familles, les droits de l’enfant, l’importance de l’adoption, le respect de l’amour et des identités, la grandeur des différences, etc. En revanche, eux défendent le binôme homosexualité-hétérosexualité pour ensuite rapidement l’asexualiser sous le vocable d’« Amour ». Toutes les lois inhumaines que notre gouvernement socialiste propose avec sincérité sont passées au nom de « l’amour » homosexuel, qui a d’abord été opposé à l’amour « hétérosexuel » puis universalisé et rendu neutre par le terme « Amour », et au nom du fait qu’il fallait respecter l’égalité de traitement entre « homos et hétéros ». Par exemple, il y a pile un an, le 10 septembre 2012 dans le journal la Croix, Mme Taubira justifiait qu’il fallait donner le « droit à l’adoption » aux couples de même sexe sous prétexte qu’il aurait soi-disant déjà été donné aux couples « hétérosexuels » (alors que, dans le meilleur des cas, ce droit ne doit être donné qu’aux couples femme-homme aimants, et non à tous les couples femme-homme ni encore moins aux « couples hétéros ») !
Nous devons donc clairement nous opposer à l’hétérosexualité, qui consolide par défaut les mythes homosexuels, et qui évacue les corps et les cœurs. Car quand on remplace la réalité des couples femme-homme aimants ou des célibataires consacrés par le mot « hétérosexualité », on gomme ET la différence des sexes, ET l’amour dans cette différence. On glisse des « Droits de l’Homme » aux « Droits des hétéros puis des homos… puis ni des homos ni des hétéros mais des Amoureux asexués », en zappant l’Humanité et la différence des sexes. On remplace un monde partagé entre hommes et femme, et entre Créateur et créature, par un monde individualiste défini selon les fantasmes identitaires, les pulsions et les tendances érotiques, les pratiques sexuelles, et non plus sur l’alliance entre sexuation et Amour. C’est très grave.
Alors j’ai conscience que nous partons de loin en remettant en cause cette bipolarité hétérosexualité-homosexualité sur laquelle le monde s’est assoupi maintenant à échelle mondiale et dans la sphère politico-médiatique. Je mesure que les CUCH (Cathos Unis Contre l’Hétérosexualité) et moi vous lançons dans une lutte digne d’un match entre David et Goliath. Je sais que la piste de l’hétérosexualité a tout l’air de LA fausse piste ou du sophisme. Je sais que le combat contre l’hétérosexualité paraît fou, risible, fragile, inaudible, difficile à expliquer, moins concret et sécurisant que la lutte contre le Gender ou le statut de l’embryon. Mais c’est notre seule issue. Toutes les lois gouvernementales anti-Vie et anti-Amour reposent socialement sur le consensus mou globalisé de l’hétérosexualité. La bipolarité hétérosexualité-homosexualité est la mère du Gender, du PaCS, du mariage pour tous, et sera la mère de la PMA, de la GPA, des suicides assistés, des manipulations sur embryon, etc. Tant que nous nous laissons étiqueter « hétéros », nous nous auto-désignerons tacitement comme « non-homosexuels » donc « homophobes », « fascistes », « masculinistes » ; nous défendrons sans le vouloir toutes actions se valant de l’accueil des personnes homosexuelles pour s’acheter une bonne conscience ; nous validerons tous les couples femme-homme qui ne sont pas des modèles d’amour, et nous serons toujours accusés de cautionner une structure d’identité et d’amour – l’hétérosexualité – qui n’en est effectivement pas une !
Concrètement, ça donne quoi ?
Maintenant que j’ai parlé du but et de notre ennemi (après, qu’on les assume ou pas, c’est un autre problème : moi, je suis juste chargé de vous les dire, et de vous montrer que sans leur dénonciation, nous n’avancerons pas et nous accrocherons aux branches fragiles du Gender ou de l’écologie), quelles méthodes concrètes pour avancer ?
Vous savez, je commence à côtoyer suffisamment d’Université d’été et de groupes d’opposition à la loi Taubira pour humer les ambiances, comparer les différentes conceptions d’actions et de stratégies. Tous pensent efficacité (parce qu’ils paniquent) avant durée et vérité.
Tous ? Non ! Les seuls qui échappent à cette règle, je trouve que ce sont les Veilleurs. Les Veilleurs sont le seul lieu humain où fond et forme, Charité et Vérité, cherchent à s’épouser. À mon sens, ce sont les Veilleurs qui peuvent le mieux nous apporter la solution à notre mouvement, tant sur le plan des idées que des méthodes.
Quand je dis les Veilleurs, pas n’importe lesquels. Des Veilleurs qui ne font pas que philosopher sur des abstractions (la nécessité de l’engagement, l’importance de la liberté de penser, le pouvoir de la résistance, etc.), qui ne font pas qu’organiser des kermesses entourées de CRS. Mais des Veilleurs qui pensent au sens et aux applications concrètes de notre engagement pour le contexte réel et mouvant qui est le nôtre. Des Veilleurs qui dépotent et qui commencent/continuent, sur les places publiques, en politique (syndicats, partis) et dans les médias, à dénoncer, PAR LA CULTURE ET PAR LA PAIX, les incohérences du système hétérosexuel (un système inconsciemment bisexuel et asexuel). Des Veilleurs dont les responsables doivent être mieux identifiés et mieux formés pour parler et discerner des actions à venir (le mouvement des Veilleurs n’a pas encore assumer de se choisir des « chefs » : c’est une grave erreur et son talon d’Achille, car il en a besoin. Et le pire, c’est que des chefs au service, intelligents, posés, qui ont des choses à dire, qui ne font pas potiche, les Veilleurs en ont : Axel Rokvam, Madeleine Bazin, Marianne de Lyon, Gaultier Bes, moi s’il y a besoin, etc.).
Vous vouliez d’une rentrée corsée ? Et bien nous y sommes ! Voilà comment je vois concrètement les choses : impliquons-nous intellectuellement, artistiquement, politiquement contre l’hétérosexualité et à travers les Veilleurs. Et ma remontrance sur la Veillée de la Concorde n’était qu’un encouragement à tout miser sur les Veilleurs.