« Crois tu qu’un homo peut devenir hétéro ? » me demande à l’instant un ami. Je lui réponds qu’une personne hétéro est déjà homo ; et qu’une personne homo est aussi hétéro.
« Crois tu qu’un homo peut devenir hétéro ? » me demande à l’instant un ami. Je lui réponds qu’une personne hétéro est déjà homo ; et qu’une personne homo est aussi hétéro.
C’est fou : certaines personnes (homos tout comme moi) m’insultent et me casseraient la gueule uniquement parce que je ne pratique pas mon homosexualité, alors qu’a fortiori il y a mille et une manières d’être homo, que je n’impose à personne mon choix et que je n’oppose pas celui-ci à la pratique homo. Mais quelle homophobie de la plupart des personnes homosexuelles pratiquantes ! Tous ceux qui ne feraient pas comme elles seraient des cons et des ‘honteuses’…
Soutenir l’Union civile, justifier/banaliser la pratique homo, c’est de l’homophobie et c’est mépriser le mariage. C’est tout à fait logique que Bergé et Barjot tiennent le même discours. (Vivement que mon livre sur l’homophobie sorte !)
Pour les combats à venir par rapport à la Loi Taubira, nous ne serons socialement crédibles et percutants que si nous montrons que nous luttons fermement contre les deux choses que nos détracteurs nous attribuent pour ne pas nous écouter : l’hétérosexualité et l’homophobie. Nous devons urgemment expliquer ce qu’elles sont, et dire ouvertement pourquoi elles sont une atteinte à l’Amour, aux personnes, à la famille et au Réel. Pour l’instant, aucun opposant au « mariage pour tous » n’a eu le courage d’afficher qu’il n’était pas hétéro et qu’il était révulsé par l’hétérosexualité. Il est temps que ça cesse, et que nous assumions de combattre cette parodie d’amour qu’est l’hétérosexualité, pour mieux défendre les couples femme-homme aimants. Lors des Manifs Pour Tous, notre slogan gagnant aurait dû être : « Tous unis contre l’hétérosexualité et l’homophobie ! » Toute l’incompréhension dans les débats réside dans cette justification implicite de tous de l’hétérosexualité (ce concept que même l’Église catholique ne défend jamais).
Il est faux de dire ou de laisser croire que les personnes homosexuelles, actuellement en France, ont peur de la violence qu’elles subiraient des anti-mariage-pour-tous. Car il n’y a pas de violence. La plupart de celles qui ont défendu cette loi ont juste honte de leur caprice, de leur fausse victoire, et font preuve d’une violence sans nom.
Banaliser la différence des sexes en promouvant le « mariage pour tous » et en traitant les manifestants anti-loi Taubira d’« homophobes » pour la simple raison qu’ils défendent la beauté de la différence des sexes, c’est homophobe, car les personnes homosexuelles n’existent que grâce à la différence des sexes et le respect de celle-ci.
Je ne crée pas de frontière franche entre ladite « communauté gay » et ceux qui pratiquent l’homosexualité soi-disant « hors de cette communauté gay ». La communauté gay, c’est le désir homosexuel. Et le communautarisme gay, c’est la pratique homosexuelle.
L’homophobie, c’est ni plus ni moins trois choses :
1 – l’attaque contre une personne homosexuelle, au nom de son orientation homosexuelle, attaque exercée uniquement par une personne homosexuelle (soit homosexuellement refoulée, soit excessivement assumée en tant qu’homo).
2 – la croyance en l’espèce homosexuelle et en l’amour homosexuel
3 – la pratique homosexuelle (d’ailleurs, tous les cas d’homophobie s’observent dans des cadres de pratique homo ou de croyance en la pratique homo)
Qu’est-ce qu’en ont fait et compris ces abrutis d’idéologues pro-Gender et anti-homophobie du gouvernement (Hollande, Vallaud-Belkacem, Binet, Bertinotti & Cie), qui n’y connaissent rien à l’homosexualité ni à l’homophobie ? Exactement l’inverse !
1 – Selon eux, très rares sont les agresseurs de personnes homosexuelles ayant des tendances homosexuelles.
2 – Pour eux, la croyance en l’espèce homosexuelle et en l’amour homosexuel apportera plus de tolérance et d’ouverture envers les personnes homosexuelles.
3 – La pratique homosexuelle, à leurs yeux, est banale et merveilleuse. Elle ferait reculer l’homophobie.
Bref. Totalement à côté de la plaque ! Ils croient défendre les personnes homosexuelles et lutter en faveur du recul de l’homophobie dans les écoles simplement en organisant des campagnes de « déstructuration des clichés », de « sensibilisation à l’homosexualité », en disant que « l’homophobie, c’est crès crès mal : ça provoque les suicides des jeunes »… mais au fond, ils nient ce qu’est l’homophobie : une haine de soi qui, si elle est niée, se mute en haine de l’homosexualité dans une pratique homosexuelle clandestine et exhibée. Par leur discours scolaire et creux sur l’homophobie, ils contribuent à son extension. Ils agrandissent les mal-être en les privant de mots et en les moralisant de manière manichéenne. Car défendre ou banaliser la pratique homosexuelle, qui est une pratique de l’exclusion de la différence, c’est favoriser finalement sa condamnation.
Ne nous trompons pas et ne prenons pas les choses à l’envers, comme le font les pro-mariage-pour-tous. Si la loi Taubira divise la France, ce n’est pas parce qu’elle serait juste et que par sa clarté, elle mettrait en lumière une homophobie sociale qui lui serait pré-existante. Elle divise parce qu’elle-même est homophobe et tient un discours totalement contradictoire (« gay friendly » ET discriminant) : à la fois elle stipule qu’il faut respecter les différences ET que les différences n’existent pas.
Ce que j’aime dans la relation amicale entre Jésus et Pierre racontée dans la Bible, c’est qu’elle prouve la grande actualité de la Bible. On y retrouve les débats et les relations que nous vivons avec les autres. Elle nous parle de nous aujourd’hui. Elle est vivante, comme la Bible. Et les disciples avaient les mêmes questions que nous, une vraie psychologie, des cas de conscience, une grande liberté, de l’humour, une relation profonde et vacillante avec Jésus. La Bible est un coeur qui bat : ce n’est pas qu’un livre.
Quand des gens, en écoutant mon témoignage concernant l’homosexualité, me sortent d’emblée, sans m’avoir véritablement lu ni écouté : « De toutes façons, je ne suis pas d’accord avec vous. », je devine, sans savoir ce qu’il en est exactement sur le moment, qu’ils ont dans leur vie une expérience blessée de la différence des sexes et de la différence entre Créateur et créature. Bref : une expérience blessée en Amour et avec l’Église catholique (Logique puisque le désir homosexuel est la marque individuelle et sociale d’une peur, voire d’un rejet de la différence des sexes et de la différence entre Dieu et les Hommes). Ça ne loupe pas, et ça se vérifie constamment chez tous mes contradicteurs. Encore ce matin, la journaliste-télé qui m’a interviewé pendant une heure sur une chaîne martiniquaise, et qui au départ avait méprisé mon livre sans même l’avoir lu, s’était réfugiée dans un discours « gay friendly » pro-mariage-pour-tous et anti-homophobie, pour finalement m’avouer en fin d’émission qu’elle était athée et qu’elle sortait d’une rupture amoureuse avec un homme qui n’était pas encore guérie. Systématiquement, la foi en l’homosexualité-identité, en l’homosexualité-acte, en l’homosexualité-amour, cache une souffrance mal digérée en amour femme-homme (parfois un viol, un divorce, un adultère) ou bien une rupture avec les catholiques, si ce n’est pas les deux en même temps, car les deux sont liés.