Je viens de terminer (ça m’a pris 3 semaines) le montage des 18 podcasts que j’ai réalisés avec la chanteuse Steph Bach, sur des thèmes divers et variés. C’est du bon (mais gros) boulot, que vous pourrez écouter prochainement.
L’achèvement de ce travail va me permettre de me reconsacrer à l’écriture de mon livre sur Joséphine ange gardien, et, en parallèle, l’organisation du tournage « Homosexualité » de septembre à Lourdes.
Par ailleurs, je pars demain et quelques jours à Cholet, mais ce sera très bref car je dois être de retour à Paris ce dimanche pour la Fête de la Courtoisie (foire du livre réunissant tous les auteurs et chroniqueurs de Radio Courtoisie), à l’Espace Champeret, ce dimanche, dans le courant de l’après-midi. J’y vais avec de l’appréhension, car d’une part, le fait que ce soit étiqueté « rassemblement des droites » me débecte ; et d’autre part, parce que je suis méprisé par un certain nombre d’auditeurs de Radio Courtoisie, qui à la fois me voient comme un pauvre type gauchiste, exotico-homosexualiste, et incompétent. Ma position est donc bâtarde et humiliante. Mais je sais que je dois y aller quand même, ne serait-ce que pour les rares personnes présentes qui ne sont pas bobos anars de droite et d’extrême droite. N’ayant pas les moyens financiers d’avoir des exemplaires de mon livre Homo-Bobo-Apo, je me contenterai de faire figuration, de distribuer ma carte de visite, et m’évertuerai à expliquer à des vieux cons de droite (pléonasme) que l’homosexualité n’est non seulement pas un petit sujet mais LE sujet prioritaire pour notre monde et pour l’Église (et accessoirement, que d’être « de droite », c’est très très con). Souhaitez-moi bonne chance. Et si vous voulez passer, vous êtes les bienvenus !
Enfin, le 29 juin prochain, je serai l’un des chroniqueurs de l’émission de Radio Courtoisie dédiées aux séries télévisées. Ça devrait valoir le détour. Je ferai 10 minutes sur Joséphine ange gardien + 10 minutes sur Demain Nous Appartient + 10 minutes sur Sex Education + 10 minutes sur Manifest. Notez bien la date pour écouter en direct (de 18h à 19h30, sur 95.6 FM).
Comme je le souligne et explique depuis bien longtemps, on ne lutte pas efficacement contre l’idéologie/la théorie du Gender si, d’une part, on en reste à l’Humanisme intégral (l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse), donc au rappel naturaliste et spiritualiste de poncifs (identité, sexualité, différence des sexes, masculinité/féminité, homme/femme, altérité, complémentarité, humanité, famille et enfant, paternité/maternité, sacralité et dignité, bien commun, idéologie, lobby, etc.) issus d’un attachement abusif à la Théologie du Corps de notre saint Pape Jean-Paul II, et si, d’autre part, on ne parle pas d’homosexualité (mot qui, dans la tête de beaucoup de nos contemporains, cristallise la croyance au concept d’« amour », et suffit à décrédibiliser tous les arguments naturalistes et spirituels) et qu’à fortiori on n’identifie pas le véritable Gender à savoir l’hétérosexualité (l’hétérosexualité étant à entendre comme le diable déguisé en différence des sexes et comme un synonyme – dans les faits – de bisexualité et de sexualité violente). L’inutilité bavarde du Dicastère (le « Dit qu’à se taire » comme je le surnommais il y a quelques années) et les méta-vérités inopérantes que nous déversent certains cardinaux (par exemple le Cardinal Versaldi) qui pourtant présentent bien sur le papier, je les voyais venir à des kilomètres. Tant que le Gender n’est pas reconnu comme l’hétérosexualité, tous les documents épiscopaux ou cardinalices, fussent-ils bien présentés et bien travaillés, sont de la parlotte totalement inefficace qui non seulement loupe sa cible mais renforce ce qu’elle prétend dénoncer. La paralysie intellectuelle et spirituelle (et j’oserais dire, la surdité) qui touche nos représentants ecclésiaux est alarmante.
Je vous renvoie aux documents en PDF du Dicastère sur le Gender.
Il y a seulement quelques jours, la chaîne de télévision France 3 a versé dans la propagande pro-gays, non en faveur de l’adoption ou de la GPA (Gestation Pour Autrui) mais des projets de co-parentalité, et donc de la PMA (Procréation Médicalement Assistée), en brossant le portrait d’un « couple » homo des Pays-de-Loire, Bruno et Michaël, issu de ma région (d’ailleurs, il me semble avoir déjà rencontré Bruno), par un documentaire de Pascale Fourner qui s’intitule « Mes parents, ces héros ordinaires » .
La situation, elle est « simple ». Les deux hommes ont décidé, avec la complicité de Magali, une bonne amie de Michaël, célibataire et déjà mère d’une petite fille, et émue par la paternité frustrée de son pote homo, de concevoir ensemble par fécondation in vitro une petite fille qu’ils ont finalement confiée au « couple » d’hommes, avec quelques visites de la maman biologique qui ne verra pas grandir sa fille sous son toit. Cet arrangement nous est présenté comme idyllique et merveilleux… alors qu’à certains moments du reportage, le spectateur ne peut que constater les énormes souffrances que génère ce sacrifice maternel, même si elles sont maquillées par les bonnes intentions et la sincérité des protagonistes de ce sketch « familial » sérieux. Beaucoup de « détails » clochent :
– À l’écran, on voit que la gamine de 7 ans, Agathe, se montre parfois « rebelle » et insolente avec ses deux « papas ». Elle exprime inconsciemment, et comme elle peut, sa souffrance de voir ses deux parents biologiques ne pas s’aimer d’Amour, et donc le manque du lien d’Amour entre son papa et sa maman (car l’amitié n’est pas l’Amour).
– À un moment donné du reportage, Magali, la mère biologique d’Agathe, pleure son enfant arrachée… même après avoir consenti apparemment « librement » au cadeau amical il y a 8 ans de cela. Avec le recul des années, on voit que Magali, bien que généreuse et habillant sa précipitation ou son inconscience amicale de fierté, regrette son choix de s’être séparée de sa fille. Elle dit d’ailleurs d’elle-même qu’elle a été « impulsive »… donc pas libre. On observe aussi qu’à travers son acceptation de participer à un projet de co-parentalité, elle a essayé de régler (mal) une solitude qui lui pèse toujours (elle avoue d’ailleurs, en souriant jaune, qu’elle « est toujours célibataire »). Et, par quelques phrases perceptibles à la volée, elle exprime encore son regret et son manque de sa fille : à la fin du reportage, lors d’une de ses visites ponctuelles au domicile de Bruno et Michaël, elle sort un « Ça fait longtemps. ». Et comme on la comprend ! : débarquer comme une simple amie extérieure dans la maison où grandit sa fille, même si intellectuellement son identité de vraie mère est connue… : franchement, mais quelle horreur !
– Plus tard, la maman de Magali (donc la grand-mère biologique de la petite Agathe), même si elle joue d’euphémismes, avoue que la configuration « familiale » (ou plutôt le pétrin) dans laquelle s’est empêtrée sa fille « a été un petit peu difficile » à avaler. Et ça l’est encore aujourd’hui. Seule la sœur de Magali, Marina, a courageusement dénoncé la folie généreuse de sa frangine, en parlant clairement d’« abandon d’enfant »… Magali, au lieu d’écouter sa sage frangine, s’est emmurée dans l’orgueil et le déni : « C’est un don mais pas un abandon. » Mais quand bien même ! Objectivement, Magali a confié son enfant à une « couple », et par conséquent ne la voit que de temps en temps, et surtout ne la voit pas grandir sous son toit. On imagine sa souffrance, ainsi que la complicité éhontée du « couple » homo qui joue la famille d’accueil parfaite alors qu’il sait très bien qu’il arrache sa fille à sa mère… Le documentaire présente Marina comme la grande méchante, fermée d’esprit… alors qu’elle a osé dire la Vérité, et a tiqué sur le mauvais choix de sa sœur. Néanmoins, les journalistes malhonnêtes de France 3 lui donne un droit de réponse. L’intéressée se sent alors obligée de mettre de l’eau dans son vin, de jouer le jeu de l’ouverture, et de dire face caméra que la distance physique entre la mère biologique et la fille entache forcément le lien filiatif, ainsi que le lien tante-nièce, et que « la nièce, on la voit moins », fatalement… Mais elle est sommée ensuite de rentrer dans le rang de la doxa pro-PMA devant sa sœur en larmes, de singer la réconciliation fraternelle. Pathétique.
– Concrètement, la vie d’Agathe est coupée en deux. Elle habite chez son père, et ne voit sa mère que de temps en temps. Elle hérite des conséquences réelles d’un « divorce…sans divorce ». Comment peut-elle s’y retrouver, la pauvre gamine ?
– L’écart d’éducation prodiguée d’un côté par Magali, et prodiguée d’autre part par Bruno et Michaël, est là, et fait souffrir les trois parties. Déjà que les familles vivant sous le même toit ont bien souvent du mal à s’harmoniser, on imagine aisément combien le manque de concertation et de cohabitation alimente le fossé dans le cas précis d’Agathe…
– Rien que dans le choix des prénoms affectueux que se sont attribués les deux « pères » d’Agathe, à savoir « papa » pour Michaël (le vrai père biologique) et « papou » pour Bruno (le père adoptif, ou « parent social »), ça saute aux yeux qu’il y a le papa proche et le papa lointain (le « papou » habitant en Papouasie : le père pas lointain physiquement ni intentionnellement, mais écarté de fait, de nature et de sang).
– Le titre du reportage (« Mes parents, des héros ordinaires ») dit en lui-même la manipulation, la perversité et le mensonge. Car ce n’est pas une phrase qu’a dite la vraie Agathe. C’est une phrase inventée par des adultes qui ensuite l’ont prêtée à un enfant en parlant à sa place, pour s’auto-idéaliser, et pour héroïsicer les parents-trafiquants (qui ont troqué l’Amour pour l’amitié désintéressé).
– Le discours de Bruno, le « père social » d’Agathe confine à la schizophrénie du travesti qui, une fois maquillé et déguisé, dira qu’il est lui-même et niera qu’il est maquillé/déguisé. Et si je reprends cette image du vêtement, c’est à bon escient puisque c’est Bruno lui-même qui l’utilise pour se décrire : « Je suis père. Pas un demi père. Je me suis drapé de ce costume de papa. » Alors que tout le monde sait que la paternité biologique n’est pas un rôle ou un costume interchangeable ou duplicable, que la paternité adoptive n’est pas la paternité de sang (biologique), il soutient mordicus que si, c’est la même chose ! Et ceux qui essaient de le ramener au Réel et à la raison sont des homophobes et des gens « injustes ». À plusieurs reprises, Bruno jette l’opprobre sur la loi (« Je suis père. J’ai pas envie que cette question juridique de beau-père vienne polluer ça. ») ou sur « l’injustice »… alors que le biologique n’est pas une affaire de justice, de droit, de permis ou de défendu, d’humain, mais uniquement une affaire de naturel et de surnaturel. On nage en plein délire de sincérité.
– Tout le reportage essaie de nous convaincre de la complicité entre Agathe et ses deux « pères »… mais un adulte-copain ou un bon éducateur ne suffit pas à faire un père !
– Le paradoxe des naturalistes (ceux qui vouent un culte à la Nature), c’est qu’ils la détruisent à un moment donné à force de la sacraliser et de vouloir la mettre sous verre. C’est exactement ce qu’on peut observer dans le reportage : les protagonistes et les journalistes ne parlent plus des « parents » mais des « référents » (… paternels, maternels, parentaux). Ils ne parlent plus de la « famille » mais des « valeurs familiales ». Ce glissement sémantique paraît anecdotique, mais au fond, il dit une chose très grave : une virtualisation de l’Humain, une appréhension du Réel où tout est désincarné, symbolisé, fantasmé, sentimentalisé… au détriment des êtres réels et en général des plus fragiles. Et ce, avec les meilleures intentions du monde. Dans ce documentaire, on nous lit même des jolis contes, on nous montre des dessins animés, bref, on nous infantilise.
Les concepteurs et participants de ces reportages pro-« familles homoparentales » pensent naïvement que le bonheur d’un enfant repose sur la connaissance de ses origines généalogiques (« L’important est qu’Agathe sache d’où elle vient. » conclut Bruno) et non sur l’union d’Amour entre les deux parents biologiques. Finalement, dans ce cas précis, au-delà des problématiques plus spectaculairement honteuses du trafic d’enfants qu’est la GPA, la plus grosse erreur de ces « couples » en projet de co-parentalité amicale, c’est de croire et de faire croire que l’amitié peut se substituer à l’Amour, alors que c’est faux.
Je passe ma journée d’hier à travailler sur la série Manifest, pour la décrypter (de manière pertinente et visionnaire, en plus) = pas un seul partage ou retweet, et pas même un seul « like » sur les réseaux.
À côté de ça, je tombe accidentellement (pour voir les publications associées au hashtag #LGBT) sur un tweet d’une certaine femme politique Agnès Cerighelli qui crache sur le « lobby LGBT » … et là, salve d’applaudissements.
On est plus aimé et soutenu aujourd’hui en étant ouvertement homophobe et en tapant sur la « communauté homosexuelle » qu’en cherchant à la faire aimer et en expliquant que le « lobby LGBT » est en réalité le lobby hétérosexuel. C’est effrayant.
Pour terminer mon coup de gueule (qui ne servira pas à grand-chose), l’intuition que j’avais eue sur le lien entre le lesbianisme et le feu (c.f. l’ingrédient n°16) se révèle juste puisque Céline Sciamma sort bientôt un film lesbien intitulé « Portrait de la jeune fille en feu » (avec la comédienne Noémie Merlant, qui était d’ailleurs dans ma classe au Cours Florent en 2007… et que j’ai même dû embrasser sur la bouche dans le cadre d’un exercice théâtral : ce fut mon premier baiser hétéro haha !). Mais là encore, qui en parlera ?
Le film « Les Crevettes pailletées » (2019) de Cédric le Gallo et Maxime Govare vient de sortir dans les salles de cinéma françaises. Et il est annoncé comme LE film homo et gay friendly de l’année, teintant les prochaines Gay Pride d’un parfum de délire, de bonne humeur mais aussi de militantisme-bidon intitulé « lutte contre l’homophobie dans le sport » (une priorité nationale… oui, tout à fait…).
Je ne me prononcerai pas sur les intentions du film ni sur sa qualité. D’autres journalistes, qui ne savent pas ouvrir leurs yeux ni penser avec leur tête, s’en chargeront à ma place. Personnellement, il n’y a que le factuel qui m’intéresse, et le contenu concret du film. Pas ce que les gens veulent en faire pour applaudir – ou descendre plus bas que terre – les personnes homosexuelles (en l’occurrence nous) et la production « artistique » qui parlent d’elles.
Et « Les Crevettes pailletées », comme tout film ou émission de télé de propagande franc-maçonne qui se sert de la communauté homosexuelle comme poule aux œufs d’or (sans jamais régler nos réels problèmes et nous considérer) pour construire des carrières et pour briller de mille feux électriques et pailletés, se base sur l’alchimie. L’alchimie, c’est concrètement la (prétention de) transformation du plomb en or (alchimie opérative) ; mais c’est aussi, de manière plus symbolique (alchimie mystique, spéculative), la prétention chez l’Homme, aidé par le diable luciférien et ses entités énergétiques, de se transformer lui-même en (veau d’)or, de convertir son cœur de chair en cœur de pierre dorée (la quête de la Pierre philosophale défendue par les francs-maçons), de se créer soi-même et de créer l’Humanité, la Divinité et l’Amour par sa propre volonté, ses propres moyens et actions, par ses bonnes intentions et sensations.
Et le film de Le Gallo et Govare est truffé de références à l’alchimie… même si la brillance éclatante de ce business aurique, électrique et solaire (car le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist entend ni plus ni moins remplacer Dieu « Jésus » par le dieu « Électricité » et le dieu « Soleil » – donc un héliocentrisme – comme je le démontrerai abondamment dans mon prochain livre sur la série populaire Joséphine ange gardien) se fait passer pour une pluie magique de confettis scintillants, pour un touchant hommage au kitsch et à la pétillance d’une communauté LGBT colorée, chaleureuse et persécutée.
Exemples d’alchimiques tirés du film :
1 – Le titre et l’affiche du film font clairement référence à l’or.
2 – Mathias Le Goff porte un tatouage d’une couronne dorée.
3 – La piscine est l’espace alchimique, narcissique, par excellence, la bulle hermétique dans laquelle les personnages sont plongés pour être dissouts et transformés en or, pour être soi-disant purifiés de leur impureté « homophobe ». L’un d’un personnage homo, Joël, conseille même symboliquement à Mathias Le Goff d’être immergé dans le bassin rainbow (« C’est une autre piscine. Différente. »), bien plus efficace que la piscine olympique chlorée hétérosexuelle et macho : « Monsieur Propre a la bouche sale… »
4 – Le cri de guerre de l’équipe LGBT (« On va vous décortiquer ! On est les crevettes pailletées ! ») est plutôt un slogan de bouchers ou de savants fous biologistes disséquant froidement leurs cobayes sur une table d’opération qu’un slogan de sportifs…
5 – Les personnages homosexuels sont décrits comme dorés. Par exemple, Elsa, la femme de Mathias (et « fille à pédés » par excellence), sermonne son mari en mettant la communauté homo sur un piédestal d’or : « Des amis gays, j’en ai plein. Ce sont des gens brillants et extrêmement raffinés. »
6 – Certains héros sont transformés en objets. Par exemple, Fred, le transsexuel, est appelé « Frigo » par Alex. Les déménageuses (l’équipe lesbienne) a pour cri de guerre « On va vous déménager ! ».
7 – Plusieurs des personnages homosexuels portent un soleil sur leur tee-shirt : Jean, Xavier, etc. Et Fred, le trans, est toujours habillé avec des costumes à paillettes, particulièrement lors de l’enterrement final où il est carrément couvert d’or ; et il chausse des bottes d’or remontant très haut.
8 – Pour sauver sa réputation et sa « carrière » (… de pierre) de sportif de haut niveau (« Ma carrière est finie… »), Mathias Le Goff entraîne une équipe de nageurs gays et/ou trans.
9 – Dans la chorégraphie mise en place par Fred (le trans) pour son équipe, il y a un mouvement qui renvoie à la fameuse étape alchimique de la « poudre de projection » : « Et là, POUSSIÈRE D’ÉTOILE ! » commande-t-il à ses danseurs en maillot de bain.
10 – Il est question de la Bête technologique : les bonnets de bain des joueurs des « Crevettes pailletées » (représentant des casques), les surnoms que s’échangent certains personnages (« Tu viens ma puce ? » dit Mathias à sa fille Victoire), etc.
11 – Jean, l’un des nageurs gays, prend des cachetons contre son cancer.
12 – Le noachisme (idéologie déiste et antéchristique d’un retour de l’Humanité à la première alliance avec Dieu sans en passer par Jésus) est très présent dans le film : Joël à un moment donné fait mention de l’Arche de Noé ; et l’un des deux jumeaux de Cédric se prénomme Noé.
13 – Fred (le trans) confectionne des combis de natation ainsi que des porte-clés dorés.
La Marque de la Bête
14 – La fusion et l’énergie (solaire, électrique, sportive) sont suggérées dans le film comme des processus chimiques et relationnels dont on attend les alliages et les effets inattendus : « Un groupe de pédés, confinés dans un bus, dans la chaleur de l’été… c’est sûr il va se passer des trucs ! » (Vincent). Le voyage (ou road trop) est envisagé comme un rite initiatique et gnostique de transformation : « C’est dingue comme ce voyage nous apprend sur nous-mêmes. » (Cédric). On retrouve la fusion en bouche d’Alex à la fin du film : « Mes amis : Show-Time ! »
15 – Xavier se fait teindre les cheveux en blond et tatouer l’anus ; Cédric porte à un moment donné une perruque blonde.
16 – Fred (le trans) loue sur le chemin vers la Croatie une auberge autrichienne qu’il présente comme une « perle architecturale ».
17 – Il y a des animaux empaillés dans le restaurant autrichien dans lequel l’équipe fait une halte. Et dans l’hôtel, Jean s’est endormi avec une tête de cerf serrée contre lui.
18 – Dans son play-back sur la chanson « Sous le vent » de Garou et Céline Dion, Jean, l’un des héros homos, chante qu’il a « trouvé son étoile » ; et Vincent, travesti en Céline Dion, porte une robe pailletée.
19 – Pendant son rappel des règles de base du water-polo, Mathias emploie le jargon de l’alchimie, comme un chef de chantiers face à ses ouvriers. « C’est quoi la base du water-polo ? » demande-t-il à Alex. Ensuite, il interpelle Vincent agressivement (« Vincent, quand on est à l’attaque et que le demi fait une traversée, les coéquipiers font quoi ? ») ; ce dernier se risque à une réponse interrogative (« Ils collent leurs défenseurs… ? ») et se fait immédiatement casser par Mathias (« Non !! Ils se décalent tous d’un poste pour déstabiliser le bloc ! »). Enfin, l’entraîneur s’en prend à Fred (« Fred, c’est quoi la meilleure façon de faire un pressing ? »), et n’apprécie pas son humour et son amateurisme (« Euh… le nettoyage à sec ?) puisqu’il le gratifie d’un violent jet de ballon. Tout cela pour dire que tous les conseils de l’entraînement sont alchimiques et hermétiques : « Ce qui est compliqué pour vous, c’est de vous concentrer. Il vous fait la concentration d’un joueur d’échecs ! » Il est également question de « diagos », de « lasso », donc du champ lexical lumino-textile, caractéristique de la Franc-Maçonnerie.
20 – Les produits chimiques dans le film sont en lien avec la sexualité : l’équipe de joueurs de water-polo s’arrête dans une station d’essence où Vincent manque de se faire violer. Et plus tard, Joël sortira avec un homme étranger en lui parlant d’essence.
21 – Fred (le trans) est spécialisé dans les produits cosmétiques : « Les filles comme moi ont appris très tôt à masquer un cocard. » confesse-t-il en maquillant Cédric.
22 – On aperçoit beaucoup le soleil, qui est même filmé en gros plan et désigné comme l’origine de l’action.
23 – Dans le bus, l’équipe des Crevettes pailletées fait brûler des fumigènes colorés roses et bleus.
24 – Pendant le trajet en autocar, les personnages traversent des tunnels éclairés par des néons jaunes et orangés.
25 – Le présentateur des Gay Games est un homme travesti qui a peint sa barbe en or et qui s’habille avec des robes pailletées de diva vénéneuse.
26 – La discothèque-piscine où se rendent les protagonistes ressemble à un véritable laboratoire alchimique. Tous portent sur le visage des paillettes dorées. Il y a des salles où la glace et le feu se confrontent, parfois avec des bougies, comme dans un sauna libertin transformé en temple. On voit aussi des bulles sphériques en plastique flottant sur l’eau de la piscine. Autour des piscines, entre personnes homos, ça discute carrière, or et commerce de fluides électriques/spermiques. Par exemple, Vincent prend du poppers. Joël, quant à lui, avoue que sa transphobie remonte à un vieux conflit qu’il a eu avec une personne transsexuelle d’une association pour laquelle ils se disputaient le poste de trésorier. Tout de suite après cet aveu, par l’entremise de Fred qui le fait passer pour un magnat de la finance, il se fait brancher (c’est le cas de le dire !) par un charmant athlète étranger, avec qui il négocie un plan cul sur fond de contrat pétrolier : « On est pareils, lui sussure le Slave, on mise sur le pétrole, sur le gaz. Je veux te sucer. ». Joël et son bel étalon finissent de signer leur contrat alchimique dans une chambre d’hôtel, en s’insultant de « sale capitaliste ».
27 – La Nouvelle Religion mondiale héliocentrique (solaire) et aurique s’appuie en général sur deux civilisations antiques en particulier (et c’est très marqué dans Joséphine ange gardien) : l’Égypte antique et l’Empire inca. Eh bien « Les Crevettes pailletées » n’échappe pas à la règle puisque pendant la scène de la beuverie en boîte homo, on aperçoit des personnages déguisés en dieux ou en notables incas. Et dans le générique final du film nous sont montrées des photos de l’équipe historique de la véritable équipe des Crevettes pailletées dans lesquelles ils sont tous costumés en Égyptiens antiques. CQFD… On les voit aussi avec un ballon de water-polo jaune.
28 – Toujours dans les scènes de bacchanales homosexuelles, l’expérience de l’immersion dans la piscine par Vincent est électrique : il est tellement shooté au poppers qu’il finit sous l’eau en train d’apercevoir des sirènes, puis ses hallucinations s’achèvent par un flash.
29 – Mathias, le personnage central du film, malgré ce qu’il prétend pour salir sa prétention, et malgré la place qui est laissée par les autres personnages à la bonne intention (« Moi, je préfère perdre avec ceux que j’aime plutôt que de gagner tout seul. » affirme son joueur vedette Jean), est jusqu’à la fin (tout comme les réalisateurs) dans une optique carriériste. Il déclare quasiment à l’issue du film que « Gagner, c’est sa vie. ». De plus, sa fille adolescente s’appelle Victoire. Et au bout du compte, l’équipe des Crevettes pailletées finit, sinon par remporter les Gays Games, du moins par remporter soi-disant le cœur des téléspectateurs mais également les prix et les trophées des festivals cinématographiques.
30 – Lors des derniers matchs des Gay Games, Fred (le trans) fournit des énergisants à ses camarades nageurs en les biberonnant avec une boisson jaune.
31 – Les personnages sont animalisés. Par exemple, ils s’auto-surnomment « les crevettes pailletées ». Et à la fin du film, les nageurs croates sont comparés à « des bestiaux ».
32 – La traduction anglaise qui a été choisie pour représenter l’équipe des Crevettes pailletées aux Gays Games est non pas affiliée à l’or mais au soleil, preuve que ce film est au service de la Nouvelle Religion mondiale héliocentrique : nos chères crevettes sont appelées les « Shiny Schrimps » (ce sera d’ailleurs le titre anglais du film). No comment.
33 – Dans la scène finale de l’enterrement de Jean, le prêtre gay friendly porte en ceinture un cordon doré (… accessoire tout simplement inexistant chez les prêtres catholiques dans la vie réelle).
Les Ambassadeurs de la Nouvelle Religion mondiale aurique
34 – Au moment de cette cérémonie (je n’ose même pas dire messe) mortuaire païenne grotesque, Fred (le trans) est la grande prêtresse. Il est habillé d’une combinaison « or » et porte un collier ressemblant à une parure égyptienne antique.
35 – Comme je le disais un peu plus haut, dans le générique final du film, on nous montre quelques clichés de l’équipe historique des Crevettes pailletées. Il y a effectivement la photo où tous les membres sont déguisés en Égyptiens parés d’or. Mais on les voit aussi poser dans les bassins avec des mannequins en plastique jaune. Et – comble du fétichisme électrico-alchimico-aurique –, la chanson qui clôture le film est celle d’Eddy de Pretto (le chanteur homo bobo qui a la cote en ce moment), « Tu seras viril », où il est question d’« étincelle » et d’un commandement de brillance qui est à la fois décrié et suivi à la lettre (« Tu brilleras par ta posture physique. »).
Voilà voilà. Alors en résumé, au-delà des intentions ou des avis sur le film, je tenais personnellement à en rester au film en lui-même et à vous dire ce que j’avais vu. Les gens gays friendly se font du fric et de l’or sur notre dos, à nous personnes homosexuelles, avec malheureusement, la complicité d’un grand nombre d’entre nous. Et c’est non seulement scandaleux mais homophobe. Une des rares à avoir identifié cette homophobie gay friendly (même si ce n’est pas avec les bons arguments), c’est la youtubeuse Ronde Queer. Merci à elle.
Vous êtes plusieurs à me demander si les récents propos de Pierre Palmade (sa distinction entre « gay » et « homo », donc entre la communauté homo soi-disant « clean » et un « lobby LGBT » soi-disant « dépravé, politisé et mauvais ») sont réellement homophobes et méritent les foudres de la communauté homosexuelle sur lui. Eh bien je réponds que oui. Son discours rejoint d’ailleurs la schizophrénie homophobe de la plupart des personnes homos (y compris les Dolce & Gabbana et les personnes homosexuelles abstinentes cathos de l’association Courage… ou plutôt Mourage, toutes fières de dire qu’elles sont « homos mais pas gays ») qui scindent la communauté homo en deux de manière artificielle et manichéenne, pour ne pas reconnaître qu’elles font partie des deux camps (perso, je n’ai aucun mal à dire que je suis homo et gay) et ne pas reconnaître non plus que l’homophobie EST la pratique homo et la croyance en l’ « identité/amour homo ». Enfin, concernant la revue Causeur, elle bat tous les records de nullité dès qu’elle se hasarde à parler d’homosexualité : elle sombre (et idem pour cette bouse de journal L’Incorrect) dans la dialectique homophobe droitiste et paranoïaque de « l’anti Lobby LGBT », dialectique bien-pensante ne proposant de surcroît aucune réflexion sur ce que sont vraiment l’homosexualité, l’hétérosexualité et l’homophobie. À force d’ignorer ce que j’écris et mon existence, voilà ce qui arrive.
On parie combien que nos médias ne vont pas parler de l’affiche en elle-même (son contenu et son symbolisme concrets, à savoir l’illustration que la pratique homosexuelle est un narcissisme mis en place par la Bête technologique décrite dans l’Apocalypse, et – par la même occasion – l’homophobie en actes : je vous renvoie à mes livres L’Homophobie en Vérité et Homo-Bobo-Apo décrivant la Bête, ainsi qu’à mes travaux sur la place des piscines, des jumeaux et des animaux bioniques dans les œuvres homosexuelles) mais qu’ils parleront uniquement des intentions (en général gays friendly et anti-homophobie) de l’affiche et des bonnes intentions « révolutionnaires » qu’ils voudront se donner, ou bien uniquement des réactions (d’indignation) qu’ils prêteront et inventeront à ce public fantôme « offusqué » qui s’opposerait à cette affiche, et – pour les journalistes un peu moins ignares que les autres – de quelques éléments de contexte inconnus du grand public (la mention de certains exemples de faits divers d’homophobie dans le sport, la sortie dans 4 jours du film « Les Crevettes pailletées » – oh ? tiens ? comme c’est bizarre, cette synchronicité de calendrier entre le journal L’Équipe… ?). Bref : ils parleront de tout sauf de l’affiche et de l’homosexualité. Ça me navre d’avance, cette homophobie gay friendly… Mieux vaut que vous écoutiez nos chansons, ce sera plus utile que leur blabla.
Dans l’émission « Des Clés pour vivre » diffusée du 29 avril au 3 mai 2019 sur Radio Présence Toulouse, au micro de Nathalie Cardon, Philippe Ariño explique en quoi la série pour ados Sex Education (saison 1) est homophobe, car elle dépeint les personnes homosexuelles comme des violeurs et des diables, et se sert d’elles pour s’assurer une vitrine de diversité « gay friendly ». Ce constat donne lieu à un débat assez tendu entre lui et la coach-thérapeute Sophie de Lambert, persuadée que Sex Education est au contraire une série qui aidera les jeunes à assumer leur homosexualité, leur sexualité et leur identité profonde, et les décomplexera.
– 1er entretien (7 min) : L’homophobie inattendue de la série Sex Education.
– 2e entretien (7 min) : La figure du violeur homosexuel et du diable homosexuel dans la série Sex Education.
– 3e entretien (7 min) : Les figures maternelles dans Sex Education (avec la participation de Valérie, une mère de jeunes adolescents).
Je viens de me faire virer de la liste de contacts d’un ami homo, « marié » depuis 8 ans aujourd’hui avec son compagnon, à qui j’ai dit qu’ils n’étaient pas mariés, et qui était pourtant un fidèle soutien dès que je postais du contenu catho.
En effet, il a publié sur son mur Facebook ses bans (ci-dessous)… et sous sa publication, une ribambelle de « félicitations » de ses amis.
« Déjà 8 ans aujourd’hui. Merci à Dieu. Parce que je t’aime. J’ai voulu et accepté de t’épouser. Tu ne sauras jamais à quel point j’ai besoin de t’avoir près de moi. Le temps ou le lieu n’a pas d’importance, en autant que l’on soit ensemble. Je t’aime de tout mon coeur. »
Ma réponse :
« Désolé mais vous ne vous êtes pas ‘épousés’ ni même ‘mariés’. Le mariage, c’est la différence des sexes. On ne marie pas deux personnes semblables sexuément. X et toi composez peut-être une paire mais certainement pas un ‘couple d’époux’. Et même si les lois humaines, les papiers, la cohabitation et de votre sincérité reconnaissent/entérinent au forceps votre mariage, vous ne serez, devant Dieu et concrètement, jamais ‘mariés’. Vous rêvez, les gars. Et je précise que vous le dis en tant que personne homosexuelle et ami. »
Je sais que c’est difficile à voir et de dépasser le terrain des bonnes intentions (gays friendly) de la série Sex Education (qui récolte un fort succès auprès de nos jeunes en ce moment), mais je vous le dis et vais vous le prouver : Sex Education n’est pas l’amie de la communauté homosexuelle. Certains commentateurs – y compris catholiques – se targuent que cette série nous aime (nous personnes homosexuelles), qu’elle traite vraiment du sujet de l’homosexualité, qu’elle permette de libérer la parole, de briser un tabou, de nous affirmer nous-mêmes tels que nous « sommes », qu’elle défende nos « amours », qu’elle contribue à faire évoluer les mentalités et à favoriser une meilleure intégration de la communauté LGBTQI (Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexe : expression employée par Otis – le héros principal – lui-même) dans la société. Or, rien de plus faux. Ce n’est pas parce qu’elle nous victimise ou parle de nous qu’elle nous aime. Et je dirais même plus : en nous présentant en anges-victimes, elle souhaite nous transforme en bêtes diaboliques et en méchants bonshommes. Donc attention à ces ennemis qui nous souhaitent tout le bonheur du monde… (c.f. émission Radio Présence).
Une série homophobe (même si elle s’affiche gay friendly) :
Dans Sex Education, il y a quasiment le tiers des personnages qui est homo… ce qui ne constitue pas une petite moyenne ! Même les personnages hétéros sont homosexualisés (preuve que l’hétérosexualité est une homosexualité déguisée) : Otis se décrit comme « lesbienne » dans l’épisode 4 ; il est fan d’un film de mauvaise qualité qui s’appelle « Hedwig and the Angry Inch » et qu’il présente comme un chef d’œuvre – je cite – de « la communauté LGBTQI » (c.f. épisode 5) ; il se travestit en femme en solidarité avec son meilleur ami gay Éric (idem). Dans l’épisode 7, Ola se déguise en garçonne pour le bal, avec smoking. Dans l’épisode 8, Maeve et Aimee finissent même main dans la main. Et à plusieurs reprises dans les épisodes, les personnages de la série s’affirment/se disent « bizarres » ou « étranges » (c.f. épisodes 4 et 8), adjectifs traduits à l’anglais par le terme « queer » qui comporte la bisexualité.
De plus, les coming out des personnages homos officiels sont particulièrement tardifs voire inaccomplis : Éric ne fera jamais son coming out à sa famille ni au lycée. Ruthie la lesbienne ne s’assume pas dans son couple avec Tanya. On n’apprendra l’homosexualité d’Anwar, l’autre gay connu du lycée aux côté d’Éric, que dans l’épisode 7 : et Adam, qu’à l’épisode 8. C’est dire l’homophobie de la série !
Et le pire, c’est que ces homosexuels « honteuses » restent malgré tout applaudis comme des héros qui ont osé s’affirmer. Par exemple, Éric est décrit par son propre père (homophobe repentant) comme un gars « courageux » (dans l’épisode 7) : sauve-t-il des vies ? aide-t-il les autres ? Non. Il a juste soi-disant le « courage d’être soi », de se travestir (alors que par définition, quand on se travestit, on n’est justement pas soi-même). C’est triste à dire mais il est considéré comme héroïque uniquement parce que c’est une victime.
L’homophobie est présente dans Sex Education jusque dans les dialogues. Les insultes homophobes fusent : « Dégage, chochotte ! » (Maeve s’adressant à Otis, dans l’épisode 1) ; « Comment ça va aujourd’hui, p’tite tapette ? » (Adam, homo, s’adressant à un camarade, dans l’épisode 2).
Quant aux relations entre personnes homosexuelles, l’amour y est totalement évacué, que ce soit en amitié ou en « couple »:
– Il n’y a aucune solidarité entre homos : Éric et Anwar, les deux gays identifiés comme tels au lycée, ne se serrent pas les coudes. Ils s’enfoncent : « Toi, t’as l’air d’être un clown de chantier, balance Anwar à Éric, j’suis toujours pas ton pote. » (c.f. épisode 6) ;
– C’est de l’amour platonique, souvent incestuel : « J’suis amoureux de Monsieur Hendricks mais il sais même pas que j’existe. Comment je fais pour qu’il me voie ? » (un lycéen de 16 ans parlant de son prof de biologie et demandant conseil à Otis, dans l’épisode 3) ;
– C’est de l’amour-vache : le couple homo-phare de Sex Education, formé par Éric et Adam, est particulièrement violent. Pendant la quasi intégralité des épisodes, Éric est le souffre-douleur d’Adam. Adam l’insulte de tous les noms, le rackette, le terrorise : « Ferme ta petite gueule, Trompette en l’air. » (c.f. épisode 1) ; « Fais gaffe où tu vas, pédé ! » (idem). Et ce n’est qu’à la fin (c.f. épisode 8) que les deux garçons sortent ensemble. Et la scène de leur premier baiser est particulièrement glamour : ils se battent, se plaquent violemment au sol, se crachent mutuellement dessus (« Alors, ça te plaît ? » demande Adam), juste avant de s’embrasser à pleine bouche et de coucher ensemble : c’est beau l’amour homo, hein ? À aucun moment on ne les voit être tendres, s’aimer, se respecter. C’est un « amour » de misère : « Toi et moi on est différents mais au fond on est pareils. On est deux pauvres losers que tout le monde rejette. » (Éric, dans l’épisode 2). La formation de leur « couple » n’est pas libre : elle est filmée comme purement chimique… et se compose précisément en classe de chimie (sur un cours sur les valves pulmonaires et le cœur-organe, dans l’épisode 8) : so romantic… ;
– C’est de la confusion torturante entre amour et amitié, autrement dit du massacre d’amitié : par exemple, dans l’épisode 4, Ruthie a du mal à dire à sa « meilleure amie » Tanya avec qui elle sort qu’elle ne l’aime pas « d’amour » ;
– C’est une tyrannie parentale. Dans Sex Education, Jackson, hétéro, est élevée par un « couple » lesbien (Sylvia et sa compagne noire avec qui elle est mariée). Non seulement ce binôme de « mères » ne s’entend pas (« Mes mères vont peut-être divorcer. Elles n’arrêtent pas de se disputer. Et moi je suis genre le ciment qui les aide à rester ensemble. » regrette Jackson, dans l’épisode 5) mais en plus il est vécu comme un enfer dans lequel on se noie (« Je supporte pas d’être chez moi. J’ai l’impression que je suffoque ; comme si je vivais dans le corps d’un autre, comme si je m’enfonçais dans la vie d’un autre. » avoue le jeune garçon noir, dans l’épisode 7). Et le pire, c’est que son entourage ne lui laisse même pas la possibilité de s’en plaindre : « Tu sais pas la chance que t’as. » rétorque Maeve quand Jackson crie son désir d’indépendance par rapport à ses « mamans » lesbiennes oppressives, dans l’épisode 8.
L’homosexuel défendu par la série : soit violeur, soit diable :
Même si tout cela est noyé dans les paillettes romantiques et la victimisation, la série Sex Education donne de nous, personnes homosexuelles, une image absolument catastrophique. Nous incarnons soit le personnage du prédateur sexuel, soit le rôle du diable.
Déjà, cinq des personnages gays sont dépeints comme le violeur :
– Adam. Dès l’épisode 1, il est surnommé « Bitzilla » par Aimee, donc comparé à un monstre. Et Éric prévient Otis qu’Adam est un psychopathe qui va venir « le tuer dans sa propre maison ». Ensuite, comme je le soulignais un peu plus haut, Adam endosse le rôle du harceleur : il violente son futur amant Éric pendant les 8 épisodes de la saison 1. Il le menace de mort à deux reprises (c.f. épisodes 7 et 8), y compris après avoir couché ensemble : « Si jamais t’en parles à qui que ce soit, je te jure que je te tue. » (c.f. épisode 8) ;
– Lord Zortac, l’« Inquisiteur » extraterrestre de la B.D. dessinée par Lily, et apparaissant sous les trait du diable venant violer l’héroïne Blénoxy (le double de la jeune fille nymphomane), dit qu’il est « gay » (c.f. épisode 3). Il est tantôt appelé « l’Inquisiteur » ou « le geôlier » ou « le Visiteur » ;
– l’automobiliste homosexuel qui dans l’épisode 5 voit Éric déguisé en travelo marcher seul sur la route dans la nuit (« Enfoiré de gay ! »), et qui le viole et le tabasse ;
– Tanya la lesbienne qui regarde un documentaire sur les requins avec sa copine Tanya puis lui sourie de toutes ses dents (c.f. épisode 4) ;
– Éric qui donne son premier coup de poing « viril » contre un gars du lycée… et il a fallu que ça tombe sur Anwar, le seul autre gay connu du collège. (épisode 6). Ce dernier lui met sous le nez sa paradoxale homophobie homosexuelle : « Frapper le seul autre gay ici… bien joué, Éric ! Maintenant, ma mère pense que t’es un sale homophobe ! »
L’autre personnage homosexuel homophobe que la série colle sur notre front à nous personnes homosexuelles, c’est celle du diable. Même si les spectateurs ne s’en rendent pas compte, on nous dit que « tout homosexuel est le diable incarné ».
– Dans l’épisode 4, on voit un pentagramme inversé (figure bien connu des rituels satanistes) affiché dans la chambre de Tanya pendant qu’elle couche avec sa copine Ruthie. D’ailleurs, Ruthie (prononcé dans la série « Roussie »… parce qu’elle sent le roussi !) est rousse et malmène son amante.
– Dans l’épisode 1, Adam mate sur Porn Hub des scènes de « démons baisant des chevaux ».
– Éric, le personnage homo principal, se prend pour le diable incarné : dans l’épisode 5, il dit « Je suis une vilaine fille à talons. Une vilaine fille ! Il faut que le monde entier soit au courant ! »
Par ailleurs, l’homophobie de cette série se situe en grande partie dans le fait qu’elle ne traite pas de la réelle homophobie, c’est-à-dire les viols (c.f. voir le tableau de définition de l’homophobie). Par exemple, quand Éric se fait lyncher, il n’est pas défendu par son entourage amical (il reprochera d’ailleurs à Otis son absence et sa trahison). L’homophobie dont il pâtit n’est même pas considérée comme une réalité. Par exemple, dans l’épisode 1, Anwar (homo lui aussi) la présente comme une simple « mode », un fait sociétal révolu, et défend mollement son camarade gay contre les attaques d’Adam : « Hey, Adam, je sais pas si t’es au courant mais l’homophobie, ça fait vraiment 2008. C’est super ringard. » Dans l’épisode 5, Éric se fait violer. On ne voit rien de l’événement. Plus tard, on apprend de manière très anecdotique que Maeve s’est fait violée dans une tournante par quatre gars quand elle était plus jeune. Dans la chambre de Jackson, dans l’épisode 8, les lesbiennes sont représentées comme des personnes violées et violentes, mais c’est simplement suggéré par une affiche marquée « Lesbians » avec des mains approchant une poitrine féminine. Cette série qui se targue d’aborder les sujet les plus chauds zappe les viols. C’est juste survolé, mais jamais abordé. D’où son homophobie.
La « gay friendly attitude » n’est que de la poudre aux yeux alchimique (transformation du plomb en or) et franc-maçonne. D’ailleurs, pour la petite histoire, dans l’épisode 7, Éric, le héros homosexuel, se poudre les yeux de paillettes d’or. Quant aux couleurs dominantes choisies pour éclairer le lycée de Moordale lors du bal dans l’épisode 7 – à savoir rose/bleu/vert indigo/violet –, elles symbolisent d’une part la bisexualité (rose et bleu mélangés), l’asexualité (la différence des sexes fusionnent) et la transidentité (le violet est la couleur de la communauté transgenre et transsexuelle). Ce code polychrome peut apparaître comme de la cuisine personnelle, et donc perdre toute crédibilité. Mais je crois que tout a un sens, et que ce n’est pas un hasard que ces quatre couleurs aient été également choisies pour illustrer l’affiche du film « Moonlight » de Barry Jenkins (sacré « Meilleur film » à Hollywood en 2016… et gros navet). Elles illustrent la schizophrénie mondiale à l’égard de la sexualité (sorte de fusion transsexuelle de la différence des sexes), prenant support sur l’homosexualité, dans l’épisode 7).
Une série promouvant l’alchimie et la Franc-Maçonnerie
En parlant d’or, c’est amusant comme Sex Education obéit à la lettre au projet antéchristique franc-maçon de destruction de la différence des sexes et de la différence Créateur/créatures (Jésus et l’Église Catholique) par la promotion de l’alchimie et la croyance selon laquelle les êtres humains pourraient créer eux-mêmes, par l’entremise de la science sexologique et des esprits énergétiques, l’Humanité, la Divinité, l’Amour et l’immortalité. Je n’aurai pas le temps de dérouler toutes mes notes sur la série ni les nombreux clins d’œil faits à la Franc-Maçonnerie (je le ferai peut-être un jour pour une vidéo Youtube comme celle sur The Voice).
En tout cas, je vous engage à faire attention à plusieurs thèmes quand vous regarderez la série (j’en ai sélectionnés seulement quelques-uns) :
L’OR : Par exemple, dans l’épisode 6, Jeffrey, le compagnon de Cynthia, a perdu son alliance près du mobile home de Maeve et la cherche avec son détecteur à métaux. Toujours dans ce même épisode, Sean charrie sa sœur Maeve sur le petit copain de cette dernière, Jackson, qu’il appelle « golden boy ».
LA HAINE (NARCISSIQUE) DU MIROIR : À trois reprises, les personnages de la série insultent leur reflet devant le miroir : Maeve dans l’épisode 2, Otis dans l’épisode 2, Éric dans l’épisode 6. C’est l’hygiénisme aseptique de la glace (dans l’épisode 7, il y a un autocollant « Stay Safe » placé dans le miroir des toilettes des filles) qui génère, je pense, cette révolte iconoclaste spéculaire.
LE FEU : Comme les protagonistes de la série sont prisonniers de leurs pulsions et de leurs sentiments, il est logique qu’ils s’enflamment et soient inflammables comme des torches humaines. On les voit souvent manier le feu (Aimee avec son bec bunsen/chalumeau en cours de chimie dans l’épisode 1, Maeve allumant le gaz dans l’épisode 4, etc.). Et souvent, cela provoque des catastrophes : « On était en chimie ensemble le dernier trimestre. T’as mis le feu à mon bureau. » (Otis s’adressant à Adam, dans l’épisode 1) ; « Je vous rappelle que tous ces composants sont hautement inflammables. » (Monsieur Hendricks, le prof de chimie, dans l’épisode 2) ; « Kyle a mis le feu à son jean : il s’est brûlé au deuxième degré mais il était super défoncé. » (Aimee parlant de son copain, dans l’épisode 4) ; « Il s’agit juste d’un exercice d’incendie. » (Éric au moment où Jackson rameute tout son lycée pour se déclarer à Maeve, dans l’épisode 4) ; « Je crois que mon clito va prendre feu. » (Aimee découvrant les « joies » de la masturbation, dans l’épisode 6) ; etc.
LE CULTE SOLAIRE (HÉLIOCENTRISME) : Je pense par exemple à la facture d’électricité de Maeve (c.f. épisode 2), à la tête d’Inca sur l’ordinateur d’Otis (c.f. épisode 4), à l’horloge sous forme de soleil dans le salon des Milburn (c.f. épisode 6), à la chanson (adorée par Éric) du bal en l’honneur des « Enfants du Soleil » (« The Children of the Sun » ; c.f. épisode 7), à la Chaîne d’Union maçonnique menée par Sarah dans la clinique d’avortements (c.f. épisode 3), à Sean – le frère de Maeve – qui revient de la ville de Houston où il a suivi « une formation d’astronaute » (c.f. épisode 6), à Monsieur Groff dansant dans les couloirs vides de son lycée comme un Égyptien (c.f. épisode 8), etc.
LES PIERRES : Plusieurs personnages de Sex Education portent des noms ou des prénoms de pierres précieuses ou parlent des talents (lingots d’or) : le personnage de Ruby (c.f. épisode 2), de la prof de français Mrs Sands (« sables » en anglais). « T’es vraiment une perle, Otis. » (Maeve, dans l’épisode 4) ; « Ce serait vraiment tragique de vous voir gâcher votre talent, et manquer cette épreuve. » (Monsieur Groff s’adressant à Jackson, dans l’épisode 8).
LES CUBES : On retrouve par exemple le Pavé Mosaïque (sorte d’échiquier très présent dans les temples maçonniques) dans la cuisine des parents d’Aimee Lou Wood, ou encore dans la maison de Jean Milburn. La Nouvelle Religion mondiale veut transformer les êtres humains en cubes, en incubés ou en incubateurs, autrement dit en anges démoniaques (appelés « incubes » et « succubes ») : « Elle est compliquée cette fille. C’est comme un Rubik’s Cube. » (Jackson par rapport à Maeve, dans l’épisode 4).
LES TRIANGLES : On les voit un peu partout fondus dans le décor de Sex Education, parfois sous forme d’équerres (il ne manque plus que les compas !) : le triangle inversé sur le front de Lily (c.f. épisode 3), le triangle avec un œil dedans (… leitmotiv franc-maçon ! c.f. les épisodes 2 et 8), la forme en W de la maison des Milburn (c.f. épisode 5), l’équerre dans le bureau de Sylvia (c.f. épisode 5), la passion de Steve pour la trigonométrie (science des triangles ; c.f. épisode 5), les triangles musicaux dans le débarras de la salle de musique (c.f. épisode 8), l’abat-jour triangulaire de la lampe du bureau du proviseur (c.f. épisode 8). D’ailleurs, dans une scène assez surréaliste de l’épisode 7, Adam, le personnage homo, bouscule Steve, le nouveau petit copain d’Aimee, en lui adressant une étonnante insulte : « Ton p’tit ami ressemble à un putain de triangle ! » (épisode 7). Non, il n’a pas fumé. Il est juste rentré en loge…
DEUXIÈME CHANCE : Une des grandes marottes de la Franc-Maçonnerie mondiale, qui promeut l’amélioration de l’Homme par lui-même, c’est la chance (Serge Gainsbourg a été bien inspiré de désigner celle-ci comme la drogue humaine par excellence : c.f. la chanson « Aux enfants de la chance »), et en particulier la « deuxième chance » (Dans mon prochain livre sur Joséphine ange gardien, j’aurai tout un chapitre sur cette idolâtrie de la « Deuxième Chance »… qui en général ne laisse pas de place à une troisième chance, et qui voudrait signer l’arrêt de mort du pardon christique). Eh bien Sex Education, en bon petit soldat et outil de propagande du Gouvernement de l’Antéchrist, fait comme par hasard la publicité de cette fameuse « deuxième chance », en la personne de son ambassadrice bobo-cool Maeve, sorte d’Anne Hathaway encore plus dark : « J’ai juste pas eu de chance sur le plan familial. Je sais que je peux m’améliorer. Et si vous me laissez une deuxième chance, je ne la gâcherai pas. » (Maeve, prêtant serment d’obéissance devant toute l’équipe de professeurs du lycée dans le bureau du proviseur, dans l’épisode 8).
Une série qui crée diabolise le sexe (sous prétexte de le banaliser et de décomplexer les jeunes) :
Loin de nous aider et d’aider nos jeunes à nous réconcilier avec la sexualité, la série Sex Education rajoute de la violence, de la peur, ainsi que de la banalité, à cette fragile et belle différence des sexes qui n’a vraiment pas besoin de cette mauvaise publicité en ce moment. En effet, la sexualité y est montrée comme un danger, un crime diabolique. Les personnages prétendent parler de sexe sans tabou, mais en réalité, ils ont plein d’angoisse et sont terrorisés par leur appareil génital et par leur bas-ventre.
Je me contenterai de relever trois-quatre messages qui ressortent fortement dans cette série, et qui à mon avis sont aussi faux que dangereux :
1) « L’AMOUR N’EXISTE PAS. » : Dans Sex Education, hormis la brève apparition du couple Kate/Sam (c.f. l’épisode 2), aucun couple ne se montre de manifestations de tendresse, ne dure et ne se respecte. Il n’y a pas d’amour entre les personnages… ce qui est un comble pour une série qui a la prétention d’enseigner l’amour et la sexualité à la terre entière ! Cette absence d’amour n’est pas propre à l’amour conjugal : elle s’applique aussi à l’amour filial. Par exemple, dans l’épisode 6, Jean, au moment où Jakob lui demande si elle aime son fils Otis, trouve que l’expression « aimer son fils » est un terme un peu fort. C’est pathétique. C’est comme si les libertins avaient éradiqué toute morale pour la remplacer par une méthode scientifique robotique : quand ils disent que quelque chose est « bon », ce n’est pas dans le sens d’« aimant » mais dans le sens de « validé ». « Il faut que tu fasses ce qui est correct. » conseille par exemple Otis à Ruthie, dans l’épisode 4). Il ne faut plus être bon. La doxa libertine nous demande juste d’être « corrects » !
2) « NOUS HAÏSSONS LA VIRGINITÉ ET LE CÉLIBAT » : Il est étonnant de voir combien le célibat, et en particulier la virginité/chasteté, sont haïs par les pervers libertins. Tous les personnages de Sex Education cherchent à fuir leur célibat, qu’ils envisagent comme une maladie, une honte ou un trophée à posséder et pervertir d’urgence (c’est la fascination malsaine qu’on observe par exemple chez Lily la nymphomane qui s’attaque à la « virginité » d’Otis dès qu’elle apprend, dans l’épisode 4, qu’il est encore puceau à 16 ans). Ils sont tous à se dédouaner de la réputation « infamante » du célibataire : « Je ne suis pas un putain eunuque ! » (Otis, dans l’épisode 1) ; « Je suis pas curé ! » (Otis, dans l’épisode 2) ; « Et si j’étais une tueuse en série ? ou une ermite ? » (Maeve, dans l’épisode 3) ; « C’est mon destin d’être tout seul ! » (Otis, défaitiste, dans l’épisode 6) ; « J’suis pas un ermite ! » (Maeve, dans l’épisode 7) ; « Je me dis que si je ne fais pas l’amour, à la fin du lycée, je serai encore vierge. Et alors je serai en retard à la fac par rapport à tout le monde. Et personne voudra coucher avec moi parce que je serai la fille bizarre qui est encore vierge ! » (Lily, dans l’épisode 8). C’est paradoxal : les libertins voient la pureté comme une impureté. Et cette inversion les rend aussi frustrés voire plus frustrés que les puritains qu’ils diabolisent.
3) « IL FAUT VIOLER LES CATHOS (POUR LEUR APPRENDRE LA VIE) ! » : La série Sex Education regorge d’attaques cathophobes plus ou moins directes. Ce n’est plus simplement de la parodie ridiculisante ou bon enfant, comme on pouvait la connaître il y a quelques décennies. Maintenant, c’est carrément le lynchage et l’appel au viol (qui ne sera pas vu comme tel mais comme un rite correctif pédagogique pour se réconcilier avec soi-même et avec sa sexualité…). Par exemple, dans l’épisode 3, les militants pro-Vie (Charly et son amie catholiques), cherchant à dissuader les femmes enceintes venues se faire avorter dans une clinique d’avortement en leur distribuant des prospectus, se font insulter par les vieilles dames passant sur le trottoir d’en face (« Vous devriez avoir honte ! »), et ensuite carrément menacer de viol (« Salopards ! J’espère que vous vous ferez violer ! »). Pour le reste des catholiques, soit ils sont folklorisés à la mode africaine (Éric se rend au Temple protestant, dans l’épisode 7… et on peut constater que les scénaristes athées de la série attribuent aux catholiques les désobéissances protestantes), soit austérisés et homophobisés (les trois homosexuels principaux – Anwar, Éric et Adam – sont issus de familles ultra-pratiquantes et intégristes), soit salis par le blasphème (par exemple, dans l’épisode 4, « mettre le petit Jésus dans la crèche » est la métaphore phallique de la pénétration génitale).
4) « LE SATANISME, C’EST SUPER, ET SATAN N’EXISTE PAS. » Plein d’indices et de symboles démontrant une pratique de l’occultisme et du satanisme émaillent la série Sex Education. J’en ai relevés quelques-uns : Olivia vomit sur Éric comme dans le film « L’Exorciste » (c.f. épisode 2), Cédric sautant du plongeoir n°6 (c.f. épisode 3), les trois points tatoués sur l’index de Maeve (c.f. épisode 3), le pentagramme inversé dans la chambre de Tanya (c.f. épisode 4), les crânes « shalespeariens » dans la salle de classe de français (c.f. épisode 4), le langage « suédois » quasi sataniquement incantatoire de Jakob (c.f. épisode 4), le 666 derrière le casier de Tom Baker (c.f. épisode 5) ou à la gare où attend Éric (c.f. épisode 5), la tête de mort « mexicaine » dans la chambre d’Éric (c.f. épisode 7), le tatouage de l’Ange exterminateur et autres symboles satanistes sur la poitrine de Jakob (c.f. épisode 7), la Marque de la Bête sur le poignet de Jean (c.f. épisode 7), etc.
5) « ON VEUT LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE ! » : La série attise autant qu’elle illustre d’une part la fracture entre les Peuples et leurs hommes politiques (en souhaitant, bien entendu, la disparition complète de la politique), d’autre part la haine entre les nations. Par exemple, dans l’épisode 4, Maeve étrille Donald Trump : « On n’a pas de président dans ce pays, Aimee. » Dans l’épisode 6, c’est le continent de Poutine qui est écorné : « La Russie merde légèrement sur le plan des Droits de l’Homme. » (Sean, dans l’épisode 6).
En résumé…
N’écoutez pas les conseils prohibitifs de Famille Chrétienne et de ses scribes pharisiens bourgeois. Ils nous présentent la série comme si c’était un film porno. Grave erreur. C’est une comédie romantique, c’est-à-dire le genre le plus excitant et attrayant qui soit pour le grand public. Alors mettons-nous à la portée des gens. Nos jeunes sont à l’eau. Sautons à l’eau, au lieu de dire « Non, c’est trop dangereux, ne regardons pas ! ».
N.B. : Pour compléter cet article, je vous engage à retrouver tous les codes homos que j’ai aperçus dans la série dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels.