Scandale qui ne choque visiblement personne, mais qui est pourtant une réalité qui saute aux yeux : les quelques militants pro-mariage-pour-tous (homosexuels ou « gay friendly« ) traînent tous leurs opposants en procès d’ « homophobie »… alors qu’en menaçant et en attaquant avec une violence inouïe la grande majorité des personnes homosexuelles (qui ne veulent pas vraiment du mariage), ils sont d’une homophobie manifeste. Ils hurlent sur tous les toits le mot « homophobie » pour ne pas qu’on les suspecte. Mais ne nous y trompons pas : l’homophobie vient principalement d’eux.
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Victimiser une personne homo n’est pas l’aimer : c’est de l’homophobie
Ce qui est dramatique, c’est que des hommes et des femmes politiques « pro-mariage-pour-tous » tels que Cécile Duflot, Najat Vallaud Belkacem ou Erwann Binet, emploient à tout bout de champ le mot « homophobie » (sans comprendre ce qu’elle est vraiment!) pour imposer leur point de vue et ne pas avoir à argumenter leurs bonnes intentions déconnectées du réel et des personnes qu’ils défendent. Exactement comme jadis la matraque verbale du mot « racisme ». Ils détournent de manière honteuse – et finalement très homophobe ! même si cette homophobie prend le visage souriant de la lutte ‘gay friendly’ contre les « discriminations » – la réalité de l’homophobie, homophobie qui n’a pas à être une ACCUSATION DE PERSONNES, mais qui n’est autre qu’un ACTE VIOLENT contre les personnes personnes homosexuelles, au nom de leur orientation sexuelle, et dont les personnes homosexuelles sont prioritairement responsables puisque ce ne sont qu’elles qui le perpétuent, en réalité. Ils personnifient l’acte brutal pour ne pas avoir à l’analyser et à le dénoncer. Cette personnification du mal, injustifiable, c’est typique de la violence, et donc de l’homophobie ou du racisme.
L’acte homophobe a lieu dans le cadre d’une RELATION. En aucun cas il faut le transformer en accusation de PERSONNES ou en espèce humaine fictive, y compris pour prendre la défense de cette dernière. La victimisation ne sert pas les personnes qu’on défend et sur lesquelles on pleure. L’important est de ne pas ôter à la victime sa liberté de ne pas reproduire le viol qu’elle a subi.
POUR LES INDÉCIS : POURQUOI S’OPPOSER À CETTE « LOI DU MARIAGE POUR TOUS » ? EST-CE HOMOPHOBE ?
(Cet article est rédigé par Philippe Ariño, français, homosexuel, prof d’espagnol de 32 ans, bloggueur du site l’Araignée du Désert et auteur de « L’homosexualité en vérité » paru à la mi-octobre 2012.)
Paradoxe. Les grands oubliés du « mariage pour tous » sont les deux bénéficiaires officiels de celui-ci ! : les personnes homosexuelles d’une part, et les enfants d’autre part. Les personnes homosexuelles parce qu’on ne les écoute pas vraiment (sans doute parce qu’elles-mêmes ne s’écoutent pas assez non plus…), on ne les accepte qu’à partir du moment où elles jouent pendant 5 minutes leur rôle de militants révoltés, bafoués et émus : le sens de leur désir homosexuel, ce qu’elles vivent au quotidien, leur difficulté à trouver l’amour en couple et à le vivre sereinement sur la durée, n’intéressent pas nos législateurs gay friendly ! Idem pour les enfants. En tant que personnes, ils ne sont pas reconnus. Les pro-mariage-pour-tous les considèrent principalement comme un droit, une preuve d’amour entre partenaires de même sexe, un certificat de bonne aptitude à bien élever. Leur conception biologique dans l’amour, leur existence, les conséquences dramatiques de cette nouvelle loi gommant la différence des sexes (au moins au départ dans le Code Civil, ensuite à long terme dans leur psychisme), concrètement, nos hommes politiques s’en contre-fichent ! Comment se fait-il que notre société française laisse faire un tel irrespect des personnes homosexuelles et des enfants ? Sûrement parce qu’elle veut continuer à ne pas s’aimer, sans s’en donner les preuves, en se berçant d’illusions identitaires/amoureuses/légalistes pour faire diversion.
Mais ne nous fions pas aux bons sentiments, et regardons le Réel : l’homophobie du « mariage pour tous », matinée de sincérité, de victimisation et de lutte contre les « discriminations », est criante ! Cette loi est homophobe pour deux raisons majeures. D’une part, la société bisexuelle donne le mariage aux personnes homosexuelles pile au moment où il n’a plus de sens ni de valeur à ses yeux, où elle divorce à gogo, où l’adultère bat son plein. Elle refourgue ce qu’elle ne veut plus. Merci du cadeau ! D’autre part, cette loi ne reconnaît pas la spécificité, la singularité et la différence du couple homosexuel. Elle donne à croire qu’il pourra singer le couple femme-homme+enfant grâce à un droit législatif, ce qui est purement et simplement faux ! Elle ne respecte donc ni la réalité du mariage (qui structure par définition la différence des sexes et, si c’est donné, la procréation), ni la réalité conjugale du couple homosexuel (qui, par nature, n’intègre pas la différence des sexes, et n’est pas procréatif). C’est comme si, au nom de l’égalité, on m’offrait un pull « taille 6 ans » ! Je n’ai rien contre les enfants de 6 ans, mais ce pull ne sera pas pour autant un cadeau, car il ne s’ajustera pas à ma réalité ! Pour les couples homosexuels, c’est pareil. Ce n’est pas parce qu’une loi veut apparemment leur bien qu’elle le fait concrètement, et qu’elle les reconnaît tels qu’ils sont… même si elle prend l’apparence d’un présent joliment enrubanné. Certes, on ne leur impose rien (il s’agit uniquement du « mariage pour tous ceux qui le désirent » !). C’est plus hypocrite que ça : on leur « permet » juste de croire qu’une fiction anthropologique et amoureuse est possible, alors qu’elle est, pour le coup, un pur sketch. D’une sincérité confondante.
Malheureusement, beaucoup de personnes homosexuelles se laissent embobiner par cette propagande démagogique « pro-choix » qui les instrumentalise. Car concrètement, elles ne veulent pas du mariage. Faites un sondage ! Interrogez-les sur leurs réelles motivations à vouloir se marier : celles-ci n’émanent pas d’une paix et d’un amour profonds. Elles demandent le mariage uniquement parce qu’elles suivent quatre mots d’ordre (« Égalité », « Droit », « Sincérité » et « Progrès ») auxquels elles obéissent aveuglément sans les questionner (l’égalité n’a pas à être le conformisme ou l’uniformité ; le droit n’est pas là pour justifier tous nos désirs, surtout les plus irréalistes ; la sincérité n’équivaut pas à la vérité, et d’aucuns savent que l’enfer est pavé de bons sentiments ; enfin, pas une dictature humaine ne s’est pas avancée sous la bannière de la liberté et du progrès pour s’imposer avec une violence incroyable). Les couples homosexuels les plus solides de mon entourage sont justement ceux qui ne veulent pas du mariage. Et les rares qui le réclament aujourd’hui le voyaient il y a encore quelques années de cela comme le carcan bourgeois hétéro-patriarcal par définition, à ne surtout pas reproduire ! Ils ne suivent pas un chemin de raison et de vraie liberté en retournant leur veste aujourd’hui !
Au fond, les quelques militants pro-mariage-pour-tous et gay friendly ne désirent pas le mariage en lui-même. Ils s’engluent dans l’image, l’orgueil, la peur et le terrorisme, sur fond d’« homophobie », afin de cacher qu’ils sont instrumentalisés par le lobby social (inconsciemment) bisexuel, celui qui ne croit plus en l’amour incarné et qui chante un amour planant parce qu’il déprime : en général, ils veulent du « droit au mariage » pour avoir le droit et la liberté de le refuser ! ; ils veulent du mariage pour les autres mais pas pour eux-mêmes ; ils veulent du mariage, non en soi, mais en tant que symbole patriotique de l’évolution des « droits LGBT » d’une part et en tant que symbole d’équivalence d’amour universel d’autre part. Mais au final, ils restent dans l’image et la fuite d’eux-mêmes. Et le pire, c’est que celui qui dénonce à juste titre leur aveuglement subit leur rafale d’insultes et de procès d’ « homophobie » ! Marchent-ils sur la tête ?
Quand les personnes homosexuelles comprendront que la loi du « mariage pour tous » est un alibi pour ne pas traiter des vrais problèmes de la société (crise, pauvreté, perte des repères moraux, chômage, etc.) et pour ne pas les écouter ELLES, elles se réveilleront et mesureront qu’elles ont servi de cache-misère social (des viols, des divorces, des familles décomposées, des adultères, etc.). Elles verront que l’opposition populaire et citoyenne à cette loi inique et surréaliste du « mariage pour tous » n’a rien d’homophobe. Espérons que ce réveil arrivera avant qu’il ne soit trop tard ! Qu’elles viennent défiler le 13 janvier 2013 pour défendre leur BELLE différence !
Philippe Ariño
Acte et non accusation de personnes
Entendons-nous bien. L’homophobie est un ACTE violent à l’encontre de tout individu homosexuel au nom de son orientation sexuelle. Point barre. Nous ne devons pas perdre cela de vue. Elle n’a pas à être détournée, réduite ou niée en ACCUSATION DE PERSONNES, en bout de scotch qu’on met sur la bouche de n’importe quel opposant à nos volontés. Ceux qui, au nom de la lutte contre l’homophobie, créent cette transformation sémantique et alimentent l’amalgame entre acte et personnes sont particulièrement homophobes car ils nient les faits à dénoncer pour privilégier leurs fantasmes diabolisants.
L’homophobie du « mariage pour tous »
Quand je dis que la loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent » est homophobe, étant donné qu’elle force les couples homos à singer le couple femme-homme+enfant, ce n’est pas dans le sens où elle imposerait ouvertement et violemment un modèle conjugal/familial unique. C’est plus hypocrite et sincère que ça. Elle ne matraque pas ce modèle: elle le permet, elle le propose. Elle impose mollement, avec des étoiles dans les yeux, en pensant promouvoir l’ « ouverture à l’universel ». Mais qui a dit que l’omission, l’indifférence ou la bonne intention ne faisaient pas partie de l’oppression, du mépris et de la tyrannie?
Réactions de mes proches face à mon « coming out »
On me demande parfois comment ma famille réagit face mon homosexualité. Je réponds souvent qu’il n’y a de brouille qu’avec ceux qui l’ont applaudie. Ça prouve bien que l’homophobie est très « gay friendly« .
Nul ne se sent coupable si sa conscience ne le condamne pas
Certains ont peur de moi et de mes écrits sur l’homosexualité… un peu comme ce passant paranoïaque qui culpabiliserait rien qu’à la vue d’une voiture de police alors qu’il n’aurait rien fait… ou comme le passager d’un transport en commun qui saurait pertinemment qu’il est en règle mais qui se sentirait tout de même fautif rien que de voir s’approcher les contrôleurs. Et finalement, sont-ils si justes en actes que cela pour interpréter l’examen de conscience en sentence, en condamnation ? Nul ne se sent coupable si sa conscience ne le condamne pas quelque part pour une autre action mauvaise que celle que la situation semble logiquement appeler.
17 novembre 2012 : défiler POUR les personnes homosexuelles
C’est avec plaisir que je serai des vôtres le samedi 17 novembre 2012 à Paris à la manif régionale contre le projet de loi du « mariage pour tous », et qui prépare la grande manif nationale du 20 janvier 2013. Vous pouvez compter sur moi en tant que parrain (parmi tant d’autres), en tant que personne homosexuelle déclarée, et aussi en tant qu’opposant à cette loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent », loi surréaliste et inappropriée aux unions homosexuelles, qui va à la longue les desservir. J’essaierai de vous rappeler dans quel esprit doit, me semble-t-il, se vivre cet événement : non comme une croisade CONTRE les personnes homosexuelles ou un soi-disant « lobby gay » qui voudrait détruire volontairement la famille, les enfants, et le mariage ; mais bien comme une marche pacifiste POUR et AVEC les personnes homosexuelles qui, loin d’être à l’initiative du « mariage pour tous » ni ses bénéficiaires, sont en réalité les marionnettes d’une société gay friendly bisexuelle qui ne croit plus en l’Amour, qui a quitté le Réel, et qui veut embarquer la communauté homosexuelle dans sa rêverie amoureuse et existentielle désenchantée. Alors homosexuels ou pas, épargnez-nous, à nous personnes homosexuelles qui n’avons jamais voulu le mariage, ce cadeau empoisonné qui risque de nous attirer les pires foudres homophobes à l’avenir ! Venez défiler le 17 novembre !
Bonnet d’âne homophobe = Couronne de Gloire
N’ayons pas peur des ricanements du monde. S’ils viennent à cause de notre défense pacifique du Réel et des plus fragiles de la société, le bonnet d’âne de la honte homophobe qu’on nous fait porter se transformera en couronne de gloire et d’humilité. L’image médiatique n’est pas plus forte que le Réel qu’elle est censée cerner. Ne l’oublions pas.
Hypocrisie des « homos mais pas gays »
Certains individus gay ou lesbiens, de plus en plus nombreux (et de plus en plus bobos aussi…) tentent de sauvegarder leur utopie d’amour homosexuel et leur croyance en la beauté de l’homosexualité en valorisant les « exceptions d’amour » que leurs couples seraient, en n’attribuant les travers du désir homosexuel qu’aux êtres soi-disant débauchés du « ghetto gay », qu’à Internet, qu’au « milieu », en diabolisant la génitalité et « le sexe homo » (comme ils disent) au profit de la beauté de « l’homophilie » et de « l’homo-sensibilité » (ils n’aiment pas, d’ailleurs, le terme « homosexuel », car il y a « sexuel » dedans, ni le terme « gay » parce qu’il y a l’idée de « foire aux bestiaux contemporaine » derrière : ils tiennent à se définir comme « homo-sensibles », « homophiles »), en fustigeant toutes les manifestations de visibilité homosexuelle (Gay Pride, médiatisation, lois sociales sur l’homosexualité, tout type de débat collectif sur le désir homosexuel, etc.). Selon eux, l’invisibilité, la pudeur, la gratuité, la discrétion, la sincérité, l’intimité, l’amitié amoureuse, le spirituel, rachèteraient in extremis le désir homosexuel et lui redonneraient ses lettres de noblesse. La mise en pratique des actes homosexuels et du couple homosexuel se justifierait dans la poésie angéliste, dans la mise en scène de désintéressement et d’amour platonique, limite religieux (« Si j’aime mon copain, c’est pas que pour le cul : c’est pour sa personne, c’est parce que c’est lui. On ne couche pas nécessairement ensemble, vous savez ? Le sexe prend une part mineure dans notre relation. Nous sommes homo-sensibles, mais nous ne nous réduisons pas à notre tendance sexuelle ni à nos ébats sexuels, sensuels. C’est bien plus chaste que ça… C’est bien plus silencieux, plus sobre, plus sacré… »). Ça semble beau, dit comme ça. Mais quelle bande d’hypocrites !