Archives par mot-clé : homophobie

Barbarin ≠ Barbare-rien

Ayant étudié de manière fouillée et approfondie les nombreux liens non-causaux entre homosexualité et inceste, ou bien entre homosexualité et multi-partenariat/adultère/infidélité (cf. mon « Dictionnaire des Codes homosexuels »), je suis scandalisé par le mauvais accueil social qui a été réservé récemment au Cardinal Barbarin. Manipulés par certains médias, un grand nombre de gens (homosexuels, certes, mais aussi beaucoup d’individus « gay friendly » et de Messieurs Tout-le-monde) se sont indignés que Monseigneur ait osé dénoncer explicitement quelques-unes des violences que cache, illustre et annonce concrètement la pratique et la justification du désir homosexuel. Ils n’y connaissent rien à l’homosexualité, ne savent pas de quoi ils parlent, s’improvisent défenseurs de leurs brebis immaculées homosexuelles (sans reconnaître pour autant les drames et les réalités qu’elles vivent vraiment, sans s’intéresser à elles), s’offusquent de simplement entendre qu’il puisse y avoir une relation entre homosexualité et violence, entre homosexualité et souffrance. Et l’un des seuls à mettre les pieds dans le plat pour dénoncer à juste titre leur hypocrisie (ignorante d’elle-même), ils se permettent de le faire passer pour le Grand Méchant Loup?!? Alors que ce sont eux, les Méchants Loups déguisés en grand-mère compatissante !!! On nage en plein délire ! Si un jour j’ai la chance que Monseigneur Barbarin lise ces lignes, j’ai envie de lui demander pardon pour la bêtise et la violence de mes frangins (très barbares, hein?), de l’encourager à poursuivre son combat pour la Vérité et la défense lucide des plus fragiles de notre société, de lui dire bravo pour avoir nommé les choses (…avant que ce ne soit les pierres qui le fassent). Il n’a pas à avoir honte de ce qu’il a dit. Je n’ai vu aucun dérapage. L’Amour, ce n’est ni mou ni cucul. On peut très bien être dans l’Amour vrai par la dénonciation de certains désirs et de certains actes, et par la crainte justifiée de leurs conséquences. Il y a des peurs saintes : elles s’appellent la crainte.

 

Amalgame entre « homophobie » et « accusation d’homophobie »

Que les choses soient claires. Ce n’est pas « L’HOMOPHOBIE » en elle-même (c’est-à-dire un désir, des mots et des actes réels) qui intéresse les Jacques de Guillebond, les Mgr Lantheaume et autres Christian Vanneste, mais bien « L’ACCUSATION D’HOMOPHOBIE » (à savoir le paraître, l’image, la rumeur, l’étiquette paranoïaque pour diaboliser ses adversaires ou s’auto-victimiser). La nuance est de taille ! En écoutant par exemple Alain Escada, le président actuel de l’institut Civitas (un mouvement qui se dit « catholique », mais qui en réalité est lefevriste, non-reconnu par Rome, intégriste – et pas seulement « traditionnaliste »  –, et dont beaucoup de membres aiment visiblement les supers pulls fashion tricotés par mère-grand ;-)), l’amalgame entre homophobie et accusation d’homophobie est frappant. Quand on tente d’échanger avec eux sur l’homosexualité – si tant est qu’ils nous laissent en placer une et qu’ils ont l’honnêteté ou la capacité d’essayer de nous comprendre… – , on se rend vite compte qu’on ne parle pas du tout des mêmes choses, qu’on est sur deux terrains non pas radicalement opposés (car a priori nous employons le même terme d’« homophobie ») mais bien différents, et que nous ne combattons pas le même ennemi. Eux s’attaquent à un fantasme (et la perversité de celui-ci, c’est qu’il se base toujours sur un substrat de réalité ou de Vérité, bien vite instrumentalisé et grossi à la loupe de la préciosité langagière du tribun du FN) tandis que de notre côté, nous essayons de nous attacher au Réel et au respect des personnes avant tout sans perdre de vue les exigences de l’Amour et la nécessité de la dénonciation du mal quand il est utile de la faire. Et on comprend bien pourquoi ils privilégient le combat contre l’accusation d’homophobie plutôt que l’analyse de l’homophobie en elle-même : ce travail d’observation de l’homophobie les renverrait à la reconnaissance douloureuse de leur propre pratique homophobe.

 

Le crime sur la personne homosexuelle ne fait pas le crime homophobe

Les meurtres à l’encontre des personnes homosexuelles ne sont pas spécifiquement « homophobes ». Ils font partie de la violence universelle. Un individu, même homosexuel, n’est jamais tué uniquement PARCE QU’IL EST HOMO. Si on croit que l’homosexualité est le seul motif des crimes homophobes, on effectue une lecture victimisatrice et simplificatrice des faits, qui à la fois diabolise, innocente, et laisse courir les vrais agresseurs. En réalité, sous ses aspects pro-gay et sincèrement compassionnels, l’interprétation centrée sur l’identité homosexuelle est redoutable, opportuniste, et tout aussi homophobe que l’homophobie qu’elle condamne ouvertement sans jamais interroger l’ambiguïté sexuelle des bourreaux et la responsabilité des victimes manifestées dans l’acte du viol.

 

Les amis homos qui ne m’assument pas entièrement

De plus en plus d’« intellectuels », que je croyais amis, ont peur de m’assumer, et m’offrent un soutien timide quand ils sont d’accord avec mes idées mais qu’ils ne veulent surtout pas qu’elles les compromettent trop. Je les entends dire : « Je garde mon soutien à Philippe Ariño, même si bien évidemment on ne peut pas être d’accord avec lui… même si je ne cautionne absolument pas ses propos… même s’il y a à boire et à manger… même si nos idées sont radicalement opposées… » Opposées en quoi ? On ne sait généralement pas. Ils ne se justifient jamais, parce qu’ils sont bien en peine de devoir argumenter. C’est une opposition de principe, une lâcheté, une trouille très peu « honnête intellectuellement » justement.

L’agression homophobe

L’agression homophobe vient du fait qu’on ne supporte pas de reconnaître inconsciemment en l’autre sa propre blessure d’homosexualité. Et on lui en veut de nous rappeler notre faiblesse que nous rêvions invisible ou fierté d’être soi. Alors parfois, on attaque. L’homophobie, ce sont deux instabilités sexuelles qui se font miroir.

Je ne suis pas un « ex-gay » !

Je précise pour les cathos excités par mon témoignage (je ne leur en veux pas : je veux juste ajuster les choses) : Je n’ai rien d’ « un converti ». Je ne suis ni un « ex-gay », ni « plus prophète qu’un autre », ni « plus héros que les autres », ni « plus saint que les autres », ni un pauvre « homo sauvé des griffes de l’enfer que serait le milieu homo » et qui dirait que l’unique chemin de bonheur pour les personnes homosexuelles serait la continence. Le Seigneur me convertit depuis que je suis né, et je reste à être converti. Il n’y a pas eu d’avant ou d’après « conversion ». Dieu n’est pas arrivé spectaculairement ou magiquement dans ma vie. Il a toujours été là, discret, et a toujours été sobre et radin avec moi ; et je Le remercie pour ça. Et si je présente la continence comme le choix le meilleur, je ne nie pas la beauté des autres choix.