N.B. : Je précise que depuis sa publication, cet article a fait l’objet d’une censure, d’une menace de procès et d’intimidations parce qu’il « contenait des captures d’écran de mineurs ». J’ai dû retirer les photos des mineurs. Rendez-vous compte.
Ce soir était diffusé dans l’émission Le Monde en Face (#LMEF) de France 5 un documentaire de Laure Granjon qu’on aurait dû voir initialement le premier jour du confinement en France (comme par hasard…) mais qui a été reporté à aujourd’hui. Il est intitulé « PMA-GPA : Les enfants ont la parole ».
Ce reportage s’était donné pour mission de tirer le portrait d’enfants nés par PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou GPA (Gestation Pour Autrui), de 8 à 20 ans, pour soi-disant leur donner pour une fois à la parole. En réalité, il avait pour but de prouver que le mythe de la « famille homoparentale dangereuse et déséquilibrée » n’avait pas lieu d’être.
Voici les 7 témoins (aux prénoms plus bobos les uns que les autres) castés : Sacha (9 ans, né par une PMA orchestrée par un couple lesbien, et ignorant son père), Jade (13 ans, née par une GPA orchestrée par un couple hétérosexuel stérile, et connaissant sa mère porteuse), Kolia (8 ans, né par une GPA orchestrée par un couple gay, et ne connaissant pas directement sa mère porteuse russe), Lou-Ann (11 ans, née d’une PMA avec donneur ponctuel orchestrée par un couple lesbien, ignorant son père), Lucie (9 ans, née par une PMA orchestrée par une mère célibataire, ignorant son père), Tom (20 ans, né d’une PMA avec donneur anonyme orchestrée par un couple lesbien, ignorant son père), Mathis (18 ans, né par une PMA avec donneur anonyme orchestrée par un couple hétérosexuel, ignorant son père).
En gros, il ne s’agissait que d’enfants ou de jeunes adultes à la généalogie amputée, et surtout privés du grand absent de ce documentaire : l’amour entre les deux parents biologiques (et la reconnaissance de la nécessité fondamentale de ce dernier). Et pourtant, je vous le donne en mille : quel était le principal message martelé par France 5 et par ce documentaire : que ces enfants VONT TRÈS BIEN (même mieux que les adultes…) et que ce SONT DES ENFANTS COMME LES AUTRES. On y croit…
Alors plutôt que de rentrer dans des grandes explications sur les dégâts du « mariage » gay (vous écouterez, pour ceux qui veulent creuser davantage le sujet, mon interview synthétique sur ce lien) et les enjeux éthiques de la PMA et de la GPA, je me suis contenté de relever 10 « détails-qui-tuent » prouvant que le portrait idyllique des victimes d’un trafic d’enfants – comment appeler la PMA et la gpa autrement ? – maquillé en « amour » et en « famille équilibrée » n’est qu’un outil de propagande gay friendly qui, en y regardant de plus près, se trahit et se fissure lui-même… Voici donc les 10 fissures que j’ai identifiées :
1 – FRANC-MAÇONNERIE :
Dans Franc-Maçonnerie, il y a « Franc » (et tous ses dérivés : honnêteté, transparence, consentement, sincérité…) et il y a « Maçonnerie » (donc tout le lexique de l’architecture et de la construction : c.f. voir mon livre Homo-Bobo-Apo). Eh bien dès l’introduction du reportage, la présentatrice de l’émission, Marina Carrère d’Encausse (pas « Carrière » mais presque ^^), a commencé par saluer la « sincérité » des témoins. Et elle a refait exactement la même chose à la fin du reportage : « Merci pour leur sincérité ». Et par ailleurs, je pense que j’ai entendu au moins 10 fois le mot « construction » dans le reportage ! On avait donc affaire à un vrai documentaire franc-maçon, à la plus grande gloire de la franchise (franchise qui n’est pas la Vérité, mais l’intention de Vérité, souvent non-suivie des actes ou de l’Amour) et de l’auto-construction de l’Homme par lui-même. Avec un vague sous-texte eschatologique luciférien, puisque la petite Lucie s’est prise à rêver qu’elle serait « inventeur » : « Quand la Terre explosera, dans 6000 ans, j’inventerai une fusée pour sauver tout le monde. » OK… En même temps, il semblerait que la gamine en question a été élevée bien comme il faut dans la nouvelle religion mondiale héliocentrique, puisqu’elle a été définie dès le berceau par sa mère célibataire comme un « soleil » luciférien : « Ma Lumière, ma vie, mon soleil, ma chérie. » (c.f. extrait d’un poème sur l’album photos de sa naissance).
2 – ENFANT-OBJET :
À plusieurs moments, même si le documentaire ne voulait montrer que l’« Amour », les enfants obtenus par PMA ou GPA étaient comparés à des objets, à des lois : « En fait, t’es mon cadeau d’anniversaire. » (Maman Sarah feuilletant avec son « fils » Sacha l’album photos de sa naissance) ; « La PMA, c’est toi mon fils ! » (idem, lors d’une Gay Pride) ; « Tout d’un coup, on se retrouve avec un petit paquet en sortant de la maternité. » (Christelle racontant à son fils Tom sa naissance) ; « Lucie a cru qu’elle allait devenir une star. » (Ève, la mère de Lucie, lors du post-documentaire). Par exemple, Lou-Ann a dit qu’elle est « née dans un bocal ». La petite Lucie s’est décrite comme un produit sorti d’usine : « Pourquoi ma maman m’a fabriquée comme ça ? Pourquoi sans papa ? » demande-t-elle à ses grands-parents. Gloups… Chassez la réalité marchande de la PMA/GPA, elle revient au galop.
3 – JE-M’EN-FOUTISME :
Les jeunes témoins filmés, pour masquer leur peine inconsciente ou leur crise existentielle/généalogique larvée, jouaient en général l’indifférence. Ils ne disaient pas, comme les jeunes des cités, qu’ils « s’en battaient les couilles », parce qu’ils s’exprimaient devant des caméras de télé, quand même… mais c’était tout comme. Ils le remplaçaient par un plus politiquement-correct « J’m’en fous » ou un « J’m’en fiche ». Étonnant affichage de désinvolture pour un documentaire qui se voulait pourtant engagé et militant pour la « juste » Cause de « toutes les formes de parentalités ». J’ai relevé au moins 5 fois les « j’m’en fous complètement » ou les « on s’en fiche ! » énoncés par des gamins boboïsés et cools avant l’heure, avant leur majorité. Je pense en particulier à Lou-Ann, Sacha, Kolia, Tom : « J’m’en fiche complètement. » (Lou-Ann) ; « On s’en fout. » (Lou-Ann) ; « Je m’en fiche complètement. Je m’en fiche. » (Sacha) ; etc. On voyait par exemple le petit Kolia pouffer d’indifférence, comme un vieux blasé. Toute cette désinvolture m’a glacé, en fait. Parce que ce documentaire traite de sujets quand même lourds (sexualité, identité, parenté, adoption, etc.)… donc qui méritent tout sauf notre indifférence ou le relativisme. Et le pire, c’est que cette distance d’indifférence était vue par les adultes présents sur le plateau-télé comme un formidable signe de « maturité » chez leurs marmots « adultisés »… C’était vraiment le documentaire du foutage de gueule… mais sincère !
Pour faire plaisir aux adultes qui leur ont menti ou qui les ont privé de l’Amour dans la différence des sexes, ou pour faire cools et adultes (exemple avec Lou-Ann, 11 ans, qui traite ses 3 « parents » comme des potes ; exemple avec Sacha, qui va défiler à la Marche des Fiertés avec ses deux « mères »). Ils singent un désintérêt décontracté (je dis « singent » car à certains moments, on voyait au contraire qu’ils étaient très curieux d’avoir des indices sur ce qui soi-disant les désintéressait tant… : le mot « curiosité » est d’ailleurs revenu plusieurs fois dans le reportage).
Par exemple, Kolia (8 ans) veut en savoir plus sur l’identité et la vie de sa mère porteuse Cristina… et dira ensuite que la vie de sa maman « ne l’intéresse pas ». Et quand on lui a demandé s’il souffrait d’un manque ou de sa situation « familiale » minoritaire, il a sorti avec détachement : « Y’a pas de différence… ». Sacha (9 ans) faisait quant à lui genre qu’il s’en foutait de ne jamais connaître son vrai père : « Ça ne ne manque pas d’avoir de papa puisque j’en ai pas. Comment je pourrais savoir ce que ça fait ? ». Sinon, l’une des camarades de Lucie a dit aussi : « C’est pas un drame d’avoir pas de père. » Et Lucie a banalisé/relativisé sa situation en déclarant qu’elle était « juste différente ». Quant au pote geek de Tom, il a décrété la nullité-neutralité de la configuration « familiale » de son ami : « Y’a pas vraiment de différence entre lui et moi qui ai grandi dans une famille de parents divorcés, mis à part l’homosexualité. » Bref, dans ce film, tout le monde avait l’air de s’en foutre de tout. Rien n’est grave. Tout est cool.
J’ai essayé de faire un maximum de captures d’écran des enfants-témoins de ce film pour que vous voyiez leur fausse indifférence, pour vous montrer combien j’ai trouvé leur discours téléphoné, appris par coeur (mais sans coeur !), et combien leur regard était morne, éteint, triste, résigné. Par exemple, la petite Lucie m’a fait de la peine parce qu’elle écarquillait parfois les yeux comme une gamine inconsciemment révoltée et traumatisée. Le jeune Tom, chauve à seulement 20 ans, ne respirait pas non plus la joie de vivre.
Et le pire, c’était le regard du petit Kolia, qui avait l’air souvent perdu, éteint, désabusé, assommé de médicaments, shooté, KO. Comme un automate qui parlait de manière machinique, en répétant son texte… mais sans y croire. Ce film, pour moi, était proche du lavage de cerveau, avec des enfants qui jouaient sincèrement mais sans conviction la mélodie du bonheur. Le seul qui ne rentrait pas jusqu’au bout dans cette comédie, et qui a osé par exemple partir du groupe de parole (insupportable) dans lequel on l’enfermait (parce que l’expressivité narcissique y était la règle : « L’important c’est que ça sorte. Livre-nous ton ressenti. Il faut communiquer. Il faut t’exprimer. On va prendre rendez-vous chez le psy. Etc. »), c’était Mathis. Même si ce dernier a fini quand même par tenir un discours corporate pro-PMA et GPA, et donc par se conformer à la pensée unique du reportage.
4 – TRISTESSE :
À mon sens, ce qui caractérisait tous les 7 témoins de ce documentaire, c’est qu’ils avaient tous l’air triste. Même quand ils riaient ou surjouaient le bonheur parfait et la bonne humeur, leur joie se traduisait par une agressivité, un cynisme. Quand je les ai vus, j’ai vraiment identifié dans leur regard une profonde tristesse. D’ailleurs, le mot « triste » ou « tristesse » est revenu une dizaine de fois. Je pense que c’est l’expression la plus récurrente du reportage, même si c’est complètement involontaire de la part de la réalisatrice et de la présentatrice, puisque leur but affiché était justement de gommer toute tristesse : Marina Carrère d’Encausse, la présentatrice du Monde en Face, a failli me faire éclater de rire quand elle a sorti au sujet de Lucie (la gamine qui, aux côtés du jeune Kolia et de Mathis, avait l’air la plus traumatisée de toute la brochette de témoins), après l’émission, que « c’est une petite fille qu’on sent très joyeuse »…
En fait, l’impression globale qui ressortait de toutes ces situations familiales amputées, c’était la tristesse. Encore plus forte du fait qu’elle n’était visiblement pas identifiée par les protagonistes du film. Et cette tristesse est le reflet d’une censure. Paradoxal pour un film qui prétend traiter de la PMA et de la GPA sans filtre… On voyait que la PMA et la GPA sont même LES sujets tabous à l’intérieur des « familles » témoignantes. Par exemple, la jeune Jade a affirmé qu’elle préférait ne pas poser de question à sa mère adoptive sur sa GPA « parce que ça la rendait triste » et que « elle aussi ça la rendait triste ».
Quant à la petite Lucie, elle sent que la tristesse de sa mère célibataire la contamine : « Ma mère, elle sait que pour moi c’est pas facile de vivre sans père, que ça peut me rendre quand même un peu triste. Elle essaie de ne pas me hurler dessus comme un papa. » Et quand son entourage scolaire et amical tente de dédramatiser ou de rigoler de son statut d’enfant bâtarde, Lucie affirme : « Ils ne comprenaient pas pourquoi ça ne me faisait pas rire. »
J’ai trouvé que dans le documentaire, le gamin dont la tristesse était au bord de l’implosion, c’était Mathis. Et on peut largement le comprendre ! Il a appris quasiment à l’âge adulte que son père adoptif n’était pas son vrai père (ses parents mi-adoptifs mi-biologiques lui ont caché la réalité pendant des années) et que son père biologique est un donateur anonyme qui a disparu dans la nature. Il y a de quoi péter un câble ! (tout comme pour les enfants abandonnés ou nés sous X). Face caméra, la mère biologique de Mathis a essayé de camoufler/tempérer la violence du drame existentiel et généalogique dont elle a été complice : « C’est compliqué pour lui… » Mais oui : Mathis – et finalement tous les gamins du reportage applaudis par leurs « parents » pour être maintenus dans le silence et la reconnaissance – ont largement de quoi traîner leurs parents adoptifs en procès (pour abandon, parricide, mensonge, trafic de mère ou de père, corruption, manipulation génétique, eugénisme, et j’en passe…) s’ils en avaient le courage, la maturité et la conscience !
5 – IGNORANCE ou DÉSINTÉRÊT :
Ça m’a marqué. Les jeunes témoins, censés savoir pour quel sujet ils étaient filmés, et aussi censés s’être un peu intéressés à la manière artificielle et tordue par laquelle ils sont venus au Monde, avaient l’air complètement largués. « Je suis née… comment on dit déjà ? Je suis née en GPA, c’est ça ? » (Jade, 13 ans) ; « J’ai oublié comment ça s’appelait… Ah oui ! Des spermatozoïdes ! C’est pas trop tôt ! » (Lucie, 9 ans). Sur le coup, ça les fait rire, cette ignorance… ça fait « mots d’enfants » accidentels… mais en réalité, les enfants en question riaient jaune. Et plus ils vont grandir, plus elle va les angoisser puis les révolter (on le constate déjà rien qu’en observant Lucie – qui pose à sa mère la question fatidique « Pourquoi mon père ne veut pas me voir ? », ou encore chez Mathis, très perturbé par son patrimoine génétique).
6 – MÉPRIS DES ADULTES ET DES PÈRES:
Ce qui ressortait de ce reportage, c’était le mépris des adultes, et plus globalement des parents biologiques et du mariage. Le meilleur exemple, c’était l’attitude dédaigneuse de la jeune Lou-Ann (11 ans), qui regardait à la fois les adultes de haut (en jouant d’ironie, de cynisme blasé, de militantisme gay friendly, comme si les adultes étaient des immatures qui n’avaient rien compris à la vie) et comme des semblables. Dans ce documentaire, les grands-parents sentimentaux étaient mis sur un pied d’égalité voire surélevés par rapport aux grands-parents de sang : « Je les considère comme mes grands-parents » dit Tom par rapport à un vieux couple d’amis de sa mère. Dans ce documentaire, il arrivait même que les adultes se méprisent eux-mêmes. Par exemple, lorsque Lucie a demandé à ses grands-parents pourquoi sa mère l’a conçue toute seule sans père, ils lui ont répondu : « Ta mère ne voulait sans doute pas s’encombrer de quelqu’un dans la vie. Parce qu’on lui a donné un mauvais exemple… Tu sais, des fois, c’est difficile quand on rencontre quelqu’un. »
Dans ce documentaire, on nous a présenté les gamins comme plus « experts » et plus objectifs que leurs « parents », que les adultes, et même que les spécialistes de l’enfance (ces derniers, pour le coup, n’ont pas eu voix au chapitre et ont été encore moins consultés que les enfants) : « Les enfants parlent beaucoup mieux que les adultes » a conclu, dans l’après-émission, le démagogique et faux scientifique Serge Héfez, seul « expert » invité.
En plus du mépris des adultes, se dégageait de ce documentaire jeuniste et gynocentré, une misandrie (haine des hommes et des pères) très marquée. C’était particulièrement visible dans le cas des enfants élevés par des « couples » lesbiens ou par des mères célibataires qui ont « fait un bébé toutes seules » (comme avec Lucie et sa mère Ève). À entendre la petite Lucie, la haine des hommes maternelle a bien été transmise : la gamine voyait les hommes et les pères comme des tueurs (elle a dit à un moment qu’elle était bien contente de « ne pas avoir de père » qui « la réveille le matin » et qui lui ferait « risquer sa vie »), comme des fainéants « qui ne font rien à la maison », comme des brutes « qui hurlent sur les enfants » (je cite), comme des tarés (« Je veux bien avoir des enfants mais je pense que j’aurai pas de mari. Je trouve que les garçons, c’est un peu toc-toc. »). Juste à un moment, le petit Sacha a avoué qu’il étouffait à cause du matriarcat parricide dans lequel il était élevé (« Y’a plein de femmes autour de moi, donc au bout d’un moment j’en ai marre ! »)… mais ça a été présenté comme une bonne boutade pas sérieuse.
7 – OBSESSION DE L’UNIFORMITÉ (Je suis comme les autres) :
Même s’ils ont étrillé le concept de « normalité » et d’« anormalité », ça se sentait que les jeunes témoins y étaient pieds et poings liés puisque l’un des leitmotiv du reportage était la phrase « Je ne suis pas différent. Je suis comme les autres ». Comme si la différence qu’ils expérimentent concrètement était un mal ou devait être absolument niée : « J’ai pas l’impression d’être différent des autres. » (Kolia) ; « Tous ces enfants vont bien. Ce sont des enfants comme les autres. » (le psychologue de comptoir Serge Héfez). Ah bon ? Vous êtes sûrs ?
8 – MENSONGE :
On dit parfois (à tort) que la Vérité sort de la bouche des enfants. Eh bien pas des enfants de ce reportage, en tout cas ! Ils ont passé leur temps à mentir, pour se conformer aux désirs/ordres tacites de leurs apprentis-sorciers de « parents ». Le plus gros mensonge qu’ils ont quasiment tous énoncé, en plus de dire que leur situation était anodine et géniale à la fois, ça a été de démultiplier leurs parents (alors qu’on n’a tous concrètement que deux parents biologiques : le reste sont des éducateurs, pas des géniteurs) : « Concrètement, j’ai 3 parents. » (Lou-Ann) ; « J’ai pas de papa. » (Lucie) ; « J’ai 3 parents. » (Tom) ; etc.
Les jeunes témoins de ce documentaire étaient capables de sortir une idée puis son exact contraire. Par exemple, Lou-Ann a révélé qu’elle était ballotée entre « 3 éducations différentes » (pire qu’une enfant de parents divorcés : c’est 1 week-end sur 2 entre sa mère sociale et son père-géniteur, et le reste de la semaine chez sa mère biologique…) mais ça ne l’a empêché pas de présenter sa situation de pigeon voyageur comme hyper simple, avec une désinvolture bobo qui n’était pas de son âge : « Pour s’organiser, c’est assez simple. » résume-t-elle, avec son air d’intellectuelle fatiguée. Et pour ce qui est de Kolia (8 ans), il a déclaré que la vie de sa mère porteuse l’indifférait… mais un peu plus tard, on l’entendait quand même dans un bac à sable demander à son ami Enguerrand « lequel, entre sa mère ou son père, était le plus gentil ». Il est donc travaillé intérieurement par son envie de savoir ce que c’est que l’amour maternel dont il a été privé.
Autre grand mensonge du reportage : Tom (20 ans) disait à la fois qu’il a été dès le départ « très fier d’être fils d’homosexuelles » mais en même temps qu’il « a très mal vécu qu’on insulte ses parents homos ». Il faut savoir… Plus tard, il a affirmé avoir très mal vécu les Manifs Pour Tous dans lesquelles « on traitait les enfants issus de PMA/GPA d’ ‘attardés’, de ‘monstres’ ». Où a-t-il entendu ça ? Même moi, en ayant assisté à plusieurs Manifs Pour Tous malheureusement, je n’ai jamais lu ni vu ni entendu de telles insultes. Ça sent de la part du jeune homme le mensonge victimisant et la diffamation à plein nez. Nouveau mensonge gros comme une maison dans le documentaire : le père adoptif de Mathis, qui s’est fait pendant des années passer pour le père biologique du jeune homme, en lui cachant qu’il a été conçu par un donneur anonyme dont ils ne retrouveront jamais la trace, a eu le culot de sortir à son fils : « Tu sais d’où tu viens. Tu connais ta famille. » Le mensonge sincère par excellence. La manipulation mentale dans toute sa splendeur ! Par ailleurs, tout le film portait sur « le regard des autres », jugé seul responsable du mal-être des personnes interviewées (c’était même le titre de « l’Acte II » du documentaire)… et pourtant, un peu plus tard, les témoins se félicitaient de ne pas lui accorder d’importance : « Peu importe le regard des autres ! » (Tom). Encore un message contradictoire du reportage.
Ceci dit, le plus énorme mensonge – ou plutôt ici non-dit – de ce documentaire, ça reste que l’Amour entre le père et la mère biologiques de tout être humain n’a jamais été abordé… alors que c’est la clé de tous les problèmes illustrés sans jamais être dénoncés ni résolus.
9 – CONSTAT D’ÉCHEC DU « COUPLE » HOMOSEXUEL :
Même si ce documentaire se voulait une preuve de la force et de la beauté des « couples » homos – à travers le faire-valoir qu’est l’enfant obtenu par PMA ou GPA -, d’un point de vue concret, quasiment tous les unions homosexuelles ayant conçu de manière artificielle leur enfant ne sont plus ensemble au moment où « leur » enfant témoignage : c’est le cas des « mères » de Lou-Ann, de Tom. Seuls les « parents » homos de Sacha puis de Kolia sont encore ensemble…
10 – GNOSTICISME :
L’un des piliers de la Franc-Maçonnerie et de la Nouvelle Religion Mondiale, c’est l’actionnisme mêlée à la gnose, c’est-à-dire au culte de la connaissance (En gros, l’Antéchrist luciférien entend remplacer l’Amour par l’intelligence). Eh bien tous les gamins du reportage obéissaient à ce gnosticisme, puisque d’une part ils parlaient beaucoup du savoir (exemple : Jade a utilisé l’expression « femmes qui ne savent pas avoir des enfants » ; Lou-Ann, du haut de ses 11 ans, jouait la grande philosophe, faisait son intéressante) et que d’autre part ils considéraient qu’une réalité n’était pas triste ou était juste à partir du moment où elle était connue d’eux intellectuellement (le fameux raisonnement faussé du « Je sais d’où je viens et qui sont mes parents biologiques donc tout va bien » ou bien du « J’irai mieux quand je saurai tout de mes origines ») : « Ça ne ne manque pas d’avoir de papa puisque j’en ai pas. Comment je pourrais savoir ce que ça fait ? » (Sacha, 9 ans) ; « Tu sais d’où tu viens. Tu connais ta famille. » (le père adoptif de Mathis s’adressant à son fils) ; etc. Le bonheur ou le malheur sont réduits au savoir, à la connaissance, à l’intelligence, et non au coeur, à l’invisible, à l’Amour incarné entre les deux parents biologiques. Des vrais gnostiques en culottes courtes !