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Le boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église Catholique

 

C’est marrant, en ce moment, c’est la mode. On assiste à un véritable BOOM des groupes de parole, d’écoute, dans l’Église Catholique autour de l’homosexualité : tout le monde se bouscule au portillon pour nous accompagner. Ils se disputeraient presque ! Les cathos nous draguent. Nous, personnes homos cathos, devenons la poule aux œufs d’or (sauf quand nous sommes célibataires et vivant la continence : là, tout de suite, nous devenons à leurs yeux de « dangereuses exceptions » et des « diables » : les fidèles catholiques – qu’ils soient progressistes ou tradis d’ailleurs – n’aiment que les homos qui défendent le couple homo ou qui se cachent !). Tout le monde (et personne !) nous veut !!!
 

J’ai relevé 15 caractéristiques de ces groupes d’accompagnement pour expliquer ce curieux foisonnement catho-gay friendly :
 

1) INDÉPENDANCE : Ces groupes ne se revendiquent pas nécessairement des associations chrétiennes officielles (DUECDevenir Un En Christ -, Courage, David et Jonathan, Communion Béthanie), même s’ils peuvent en inviter un des membres : c’est plus sournois et lâche que ça. Ce sont des groupements marginaux, parfois paroissiaux ou organisés autour d’un seul curé, qui poussent comme des champignons, qui sont des initiatives privées incontrôlables et au contenu plus que creux ou discutable, puisqu’ils défendent la pratique homo ou ne la dénoncent pas, et ils le font par le biais de l’émotion. Le nombre de curés qui célèbrent déjà des bénédictions de couples homos « en privé » (c’est le cas du curé de la cathédrale de Lille) aurait de quoi filer le vertige.
 

2) HYSTÉRIE : Pour monter leurs conférences, ces groupes de parole invoquent l’« urgence » de la situation, le soi-disant « rejet inadmissible des personnes homos dans l’Église » (jamais d’« homophobie », comme par hasard…). Ils se valent de la « détresse des parents concernés par le sujet », du « malaise des personnes homos pendant les messes », du nombre (qu’ils gonflent) des fidèles catholiques dans les paroisses.
 

 

 

 

 

 

 

3) NOM FLOU (VERBES À L’INFINITIF) : Ce sont des groupes au nom très flou. En général, des verbes à l’infinitif : S’accueillir en Loire-Atlantique et à Poitiers – créée par Mgr James -, Se parler dans le Val de Marne et à Créteil, En parler à Lyon, Oser en parler de Philippe Auzenet, Oser vivre en vérité à Lille, etc. (je leur proposerais bien un groupe Savoir aimer… en hommage à saint Florent Pagny). C’est finement joué, car effectivement, il est plus difficile de traîner en procès un verbe à l’infinitif qu’un groupe clairement identifié avec un responsable identifiable. Ces associations se cachent aussi derrière un terme générique qui ne nomme pas directement l’homosexualité (« Famille », « Courage », « Pastorale de la santé ou des familles », « L’Avenir pour tous », etc.) ou bien derrière un sigle où on ne peut pas reconnaître l’homosexualité ni la confession de ses membres (exemple : C.A.D.O.S.), pour s’imposer sans faire de vagues.
 

 

4) ORDRE DE MISSION FLOU : Ces groupes se disent « chrétiens » (et non « catholiques »), « spirituels » (ils défendent toutes les « spiritualités » et « croyances »). Ils se revendiquent de la « pastorale diocésaine » (et vaguement d’un évêque ou du Pape : ils s’appuient beaucoup sur l’encyclique Laudato Si ou sur la fameuse phrase du Pape « Qui suis-je pour juger ? »). Ils se réclament de la « Nouvelle Évangélisation » et se présentent comme d’humbles mandatés du Vatican pour mettre en place une pastorale papale orientée vers l’inclusion des minorités invisibles de l’Église.
 

 

5) EXCUSE DE L’OFFICIALITÉ ECCLÉSIALE : Ces groupes se parent d’un événement d’Église officiel pour en faire un ordre de mission : par exemple les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), le Synode sur la famille, le Synode des Jeunes, la sortie d’une encyclique (Amoris Laetitia, Laudato Si…), etc.
 

6) COMPLICITÉ DES ÉVÊQUES : Les évêques ne contrôlent pas ce qui se montent dans leur diocèse, voire carrément ils l’encouragent et signent en bas : Mgr Aupetit, Mgr di Falco, Mgr Papin, Mgr Dagens, Mgr Lovey, etc. Certains préfacent même des ouvrages écrits par DUEC (Mgr Daucourt), invitent des associations laïques (Di Falco reçoit le Refuge) ou des psys névrosés (par exemple, Michel Anquetil, ou encore Yolande du Fayet de la Tour qui justifie l’homosexualité pour cacher/justifier son divorce est désormais invitée quasiment partout en France, et s’en fout plein les poches sur le dos des personnes homos). Les radios chrétiennes déroulent le tapis rouge à DUEC, au Refuge, à la Communion Béthanie, sans problème. Courage ne compte aucun témoin homo pour oser parler devant les micros (et a honte de moi). L’abbaye de Solesmes reçoit DUEC… et personne ne dit rien.
 

 

 

7) PUBLIC VISÉ PAS DIRECTEMENT INVITÉ (EXCUSE DE L’ACCOMPAGNEMENT) : Ces groupes sont des démarches tellement lâches que ce ne sont même pas les personnes homos qui sont directement invitées, mais les « personnes concernées par l’homosexualité » (nébuleuse indéfinie, peuplade fourre-tout) et les « accompagnants » (nous, les personnes homos, sommes remplacées par nos accompagnants). Exemple : Les sessions jésuites de Manrèse « Accueillir l’homosexualité d’un(e) proche ».
 

 

 

8) INVITATION DE PERSONNALITÉS ECCLÉSIALES GAYS FRIENDLY : Ces groupes ne sont pas portés par des personnes homosexuelles visibles, qui donnent leur nom et prénom publiquement. Pas du tout. Ils sont portés par des prêtres jouant les désintéressés, les pasteurs-accompagnants, et taisant leur orientation sexuelle : le frère dominicain Adriano Oliva (thomiste), le père James Martin, l’ex-père Krystof Charamsa, l’ex-frère Jean-Michel Dunand (le fondateur de la Communion Béthanie), le père Christophe Vairon (accompagnateur du groupe DUEC), l’ancien moine Claude Besson, le pasteur Philippe Auzenet, le père Daniel Digou (curé de saint Merry à Paris), le père Joël Pralong (suisse), la sœur dominicaine Véronique Margron, etc. Le plus pervers dans l’histoire, c’est que ces personnes qui se présentent comme « accueillants » ne diront jamais qu’elles sont eux-mêmes homosexuelles. L’accueil leur servira d’alibi et de couverture pour promouvoir l’homosexualité (et même draguer) sans être inquiétées, et en faisant peser leur titre ecclésiastique de pasteur sur la balance de leur complaisance muette !
 

 

 

 

 

9) CULTE DE L’ORALITÉ ET DE LA DIVERSITÉ : En général, ces groupes sont centrés sur la parole (Accueil et Parole en Gironde, les conférences « Homosexualité : Parlons-en ! » de Yolande du Fayet de la Tour, En parler et Oser en parler, La Parole libérée à Lyon, etc.) – comme si l’oralité était bonne en soi… (ils sont donc évidemment férus des témoignages de vécus individuels : c’est l’occasion de s’épancher comme dans les talk-shows sur le récit de vie des personnes). Ou bien ils sont centrés sur le concept d’hétérosexualité – dans le sens d’« idolâtrie pour les différences » – traduit généralement par le mot « diversité » (exemple à Nîmes : le groupe C.A.D.O.S. qui signifie « Chrétiens s’Accueillant dans leurs Différences d’Orientations Sexuelles » ; exemple à Nantes : les « Jeudis de la différence »). Et paradoxalement, c’est parce que l’oralité y est célébrée comme une déesse que précisément ces rassemblements se caractérisent par un non-dit assourdissant sur la pratique homosexuelle et l’homosexualité dans son ensemble.
 

 

10) NOVLANGUE PUDIBONDE : Ces groupes se caractérisent par la langue de bois homophobe gay friendly. Ils inaugurent une novlangue qui induit le traitement de l’homosexualité sans citer explicitement le mot. Ça donne des périphrases du type « personnes concernées par l’homosexualité », « pastorale d’accueil », « cheminement/parcours », « accompagnement », « écoute », « partage », « entrée en dialogue », « aller aux périphéries », « aimer en vérité », etc. Ils diluent la question de l’homosexualité (qu’ils ne traitent jamais, et qu’ils ne remettent jamais en cause en tant qu’« identité » ou qu’« amour ») sur des thèmes qui lui sont liés mais qui font diversion (crises dans les familles, porno-dépendance, dépression, suicides, restauration de l’identité masculine ou féminine, guérison, sainteté, chasteté, fraternité, amitié, sexualité, théologie du corps, etc.). L’hétérosexualité, l’homosexualité, l’homophobie, sont des mots bannis. La dimension politique, médiatique, universelle, eschatologique, de l’homosexualité, y est carrément gommée. Courage n’a même pas le courage de prononcer le mot « homosexualité » ! Ils excellent dans l’art de l’euphémisme langagier pudibond pour contourner le mot fatidique « homosexualité » qui soi-disant « enfermerait les personnes » (« personne à attirance pour le même sexe » « couples de même sexe », « personne concernée par l’homosexualité », « personnes homosensibles », « apostolat à l’égard des personnes avec tendance homosexuelle », etc.). Pirouettes juste ridicules. Selon eux, l’« homophobie » n’existe pas : c’est au mieux une irréalité (qui les fait pouffer de rire), au pire le diable en personne.
 

11) MÉTAPHORES POÉTIQUES : Les organisateurs de ces groupes sont des grands poètes. Ils nous invitent à des « marches spirituelles », à des retraites en abbayes, à des veillées de prière aux noms tous plus bucoliques les uns que les autres. En général, c’est le silence, le soleil, la terre, la lumière, l’arc-en-ciel, les oiseaux, l’amour, les p’tits cœurs, qui nous invitent… alors difficile de résister ! Ils filent les métaphores poétiques Laudato Si : celle de la montagne à gravir, du bateau qui part au large et qui doit maintenir son cap dans la tempête et arriver à bon port, du chemin escarpé et du voyage semé d’embûches, du pont à construire et à traverser (par exemple, le père James Martin, aux États-Unis, a écrit un livre au titre top franc-maçon Building a Bridge -, etc.). Bizarrement, la seule « métaphore » qui manque, c’est celle de la Croix… Et le mot qui fait peur, c’est « conversion ».
 

12) FAUX QUESTIONNEMENTS : Ces groupes débattent de fausses questions, dont on connaît déjà la réponse (« Homosexualité, est-ce une réalité de nos familles et de nos paroisses ? » « Doit-on accueillir les personnes homos dans l’Église ? » « Peut-on être homo et catho ? » « Est-ce que l’homosexualité est incompatible avec une vie de foi, de communauté ? »), et qui évacuent LA seule vraie réponse (= « Le couple homo est incompatible avec la pratique religieuse catholique. »). Juste pour le plaisir de se raconter, de s’émouvoir sur des témoignages de vie, de raconter sa douleur, de s’afficher, de faire genre « on va aux périphéries ». Il y a derrière ces postures questionnantes une démagogie et surtout un anti-cléricalisme sous-jacent.
 

 

13) HAINE OU MÉPRIS DE LA CONTINENCE : En France, en gros, dans les mouvements d’accompagnement chrétien des personnes homos, il existe deux écoles (c’est la continence qui fait la césure) : les « gentils » (David et Jonathan, DUEC, Contact, etc.) et puis les « méchants » (Courage). Dans les groupes tels que DUEC ou Communion Béthanie, la continence est envisagée comme une « option respectable » (ou une élection divine réservée à une élite) mais pas comme LA voie générale pour toute personne durablement homosexuelle. Y compris à Courage, qui parle de « continence » alors qu’elle ne met en place qu’une « abstinence » (la continence induit le témoignage public et mondial de l’homosexualité). Le père Louis-Marie Guitton (j’étais à un mètre en face de lui : je sais de quoi je parle) a carrément dénigré le mot « continence » lors du premier parcours « Courage » de Paray-le-monial… alors que la continence est « un peu » la seule chose qui distingue(rait) Courage de DUEC !
 

14) ATTITUDE PATHOLOGIQUE DES CONTRADICTEURS DE CES MOUVEMENTS PASTORAUX (Riposte catholique, blog de Jeanne Smits, Médias Presse Infos, Salon Beige, etc.) : soit l’indignation accusatrice (ils brûlent en place publique James Martin, révèlent au grand jour les scandales internes liés à l’homosexualité, ne proposent rien de positif à la place, ne soutiennent jamais les personnes homos continentes, et dans leur paranoïa pathologique, voient toute valorisation de l’apostolat ou de la sainteté par l’homosexualité comme une odieuse promotion de l’homosexualité), soit la schizophrénie silencieuse (certains cathos conservateurs sont contents de savoir que des témoins homos continents existent, et nous ont jeté aux oubliettes aussi vite qu’ils ont aperçu notre photo : ils sont persuadés que nous sommes encore invités à droite à gauche, alors que nous ne sommes plus invités du tout !). Nous leur faisons peur ou bien ils nous méprisent. Clairement, nous les agaçons. Par ailleurs, zéro évêques pour nous soutenir : ils se cachent sous les jupons de Courage, qui est une asso salon de thé d’homos planqués. Même les évêques les plus « courageux » et « médiatiques » font profil bas : Mgr Aillet, Mgr Rey, Mgr Barbarin, etc. Ils ont trop peur d’être étiquetés « parrain d’un homo catho médiatique » (la honte…). Et les rares fois où nous, témoins homos continents, sommes invités, c’est en tant que « témoins » et non en tant qu’« analystes » d’un thème qui ne se traite pas en une simple heure et demi. Donc nous passons pour des fouteurs de merde qui semons la zizanie et la confusion sur notre passage. Enfin, vu le climat de délation actuelle, les groupes de thérapies réparatives plus conformes à l’Église se retrouvent désormais dans des catacombes et n’osent plus faire d’annonce publique de leurs réunions, de peur des représailles et du lynchage médiatique (on a vu ce que ça a donné avec Torrent de vie, Courage à Pau et à Bayonne, moi à Barcelone et à Lille).
 

15) PEUR ET CONTRADICTION : Courage se défend de ne pas proposer de thérapies. Or, concrètement, c’est ce qu’ils font. Qu’au moins ils assument ! Ils ont peur de tomber sous le coup de la loi (dans certains pays, les thérapies de restauration ou de conversion sont interdites : c’était le cas de Malte en 2016 ; et ça fait deux semaines qu’elles sont interdites dans toute l’Europe). Même les prêtres d’accord avec le discours ecclésial de l’Église Catholique sur l’homosexualité présentent la continence comme une possibilité parmi d’autres de vivre sa tendance homo, et se valent de la « liberté d’expression » pour défendre timidement la continence comme une « option ». Or elle n’est pas une option… même si elle ne peut pas s’imposer.
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Le raz-de-marée de la Transidentité

1) État des lieux :

 

En ce moment, la transidentité est un raz-de-marée, un véritable phénomène de mode :
 

– Les publicités actuelles des grandes marques prônent le choix de l’orientation sexuelle mais aussi carrément du sexe (sexe étant appelé « genre »). Par exemple, en ce moment, il y a la publicité Samsung #DoWhatYouCant, qui est juste un appel à la désobéissance, au déni des interdits et de l’impossible, et à transgression de toutes les limites, y compris sexuelles. On nous montre un gamin qui réclame une Barbie juste parce que ça lui est socialement interdit par son père qui veut lui acheter un jeu de garçons.
 

 

– Les personnages transsexuels débarquent dans les séries et les jeux de télé-réalité : Laverne Cox (dans Orange Is The New Black), RuPaul’s Drag Race aux États-Unis (Vincent McDoom en France, à côté, c’est un épiphénomène), la série Louise sur TF1, la série Hit and Miss, la série Transparent, etc.
 

 

 

 

 

Énormément de films mettent à l’honneur un personnage trans : « Lola Pater », « La Mauvaise Éducation », « Danish Girl », etc. Plus un acteur est étiqueté masculin, viril et poilu, plus il est travesti ou contacté pour jouer le rôle d’un trans : Romain Duris dans « Une Nouvelle Amie » de Ozon, Sébastien Chabal et Amir aux Enfoirés 2017, Maxime Delcourt dans la série Demain Nous Appartient, etc. On oscille entre le jeu de travestissement et la réelle opération.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

– Les émissions de télé en prime time sur le sujet se multiplient, qui plus est sur les chaînes les plus importantes : rien qu’en France, il y a eu le Zone Interdite sur M6 en novembre 2017 spécial « transgenre », suivi deux semaines après de la diffusion un téléfilm « L’Épreuve d’amour » puis d’un débat sur France 2.
 

 

 

 

– Les témoignages de personnes trans filmant en direct leur transition affluent sur les comptes Instagram, les chaînes Youtube, les profils Facebook. C’est le festival du narcissisme sincérisé ! Je pense aux tutoriels Youtube d’un garçon trans qui se fait appeler « Laura Badler ».
 

 

Maintenant, n’importe quelle personne qui ne se sent pas en phase avec sa masculinité ou sa féminité, et qui à une autre époque n’aurait jamais songé à se lancer dans une opération irréversible, a les modèles médiatiques pour s’identifier et nourrir ses fantasmes de transgression des sexes.
 

 

 

– La transidentité fait même son entrée en politique : Conchita Wurst, le gagnant de l’Eurovision en 2014 est accueilli en grandes pompes au Parlement Européen ; les papiers d’identité marqués « transsexuel » deviennent des promesses de campagne tenues ; les élus trans apparaissent dans certains pays ; les restrooms – nom des toilettes dites « neutres » – surgissent dans quelques lieux publics ; certaines revues « scientifiques » présentent la transidentité – et ses 31 genres – comme une lutte contre les discriminations et le harcèlement sexuel, pro-gays et pro-femmes, une avancée scientifique et sociétale ; etc.
 

 

 

 

 

 

– L’idée cachée derrière la transsidentité est clairement franc-maçonne et satanique : après avoir essayer de nous faire transgresser la différence des sexes, des espaces et des générations, le Graal visé par le Gouvernement Mondial et l’Antéchrist, c’est de nous faire transgresser la différence Créateur-créatures. Le but ultime du diable, c’est d’asexuer l’Humain pour le tuer, et lui faire croire que cette asexuation lui apportera l’autoconstruction/l’autodétermination et l’immortalité. Dans les publicités et les programmes politiques trans-friendly (donc transhumanistes) actuels, il n’est plus simplement question de nous transformer en personnes homosexuelles ou en personnes queer/transsexuelles. Il est question de nous faire coucher avec des animaux, des robots et même des anges (appelées « énergies »), de nous transformer de notre plein gré en animal, robot et ange asexué. C’est très sérieux et c’est même un programme.
 

2) Une publicité purement mensongère : la réalité transsexuelle est beaucoup moins rose !

Médiatiquement, et même désormais légalement, on nous fait croire que le sexe se choisit. Alors que s’il y a bien une chose qu’on ne choisit pas en arrivant au monde, c’est bien notre genre sexué de naissance. Après, on peut choisir de le vivre de telle ou telle manière, nous sommes tous des mélanges de masculinité et de féminité, il y a mille et une manières d’être homme ou d’être femme. Mais nous restons hommes OU femmes (y compris les personnes nées intersexes, dont on n’identifie pas le sexe à la naissance, à cause d’une malformation). L’hermaphrodite, l’androgyne, l’intersexe, le troisième sexe, et même le transgenre/le transsexuel, sont de pures mythologies platoniciennes.
 

 

On nous fait croire que la réassignation de sexe est à la fois une « naissance » (il n’est pas question de « renaissance » puisque le passé de la personne transgenre est carrément rayé de la carte !) mais aussi une « résurrection ». Les personnes transgenres pensent réellement (je l’ai entendu dans les films et dans des biographies de personnes trans) qu’après leur opération, elles vont non seulement devenir l’autre sexe, mais aussi qu’elles vont devenir Dieu : certaines, comme John Cameron Mitchell dans le film « Hedwig », se comparent à Lazare se relevant telle une momie de la table d’opération. Ce n’est pas un hasard que la chanson qui a fait gagner le chanteur transgenre Conchita Wurst à l’Eurovision s’intitulait « Rise like a Phoenix »). La transidentité dit un orgueil monumental, une souffrance non moins monumentale, et exprime une recherche savamment cachée d’auto-divinisation. Une sainteté mal comprise par la personne trans, car elle est déconnectée de son donateur – Jésus – et se mute en orgueil et entêtement coriaces.
 

La réalité des personnes transgenres, ce n’est pas la mélodie du bonheur. Non parce qu’on leur empêcherait de vivre leur transition, mais par l’esclavage qu’EST en soi la transition, la réassignation de genre sexué. Sans perdre de vue que la personne transgenre passe d’un esclavage passé (l’esclavage corporel) à un autre esclavage beaucoup plus lourd (l’esclavage à l’argent – les dettes vont s’accumuler car l’opération porte un coût ! -, l’esclavage au paraître, aux médicaments et aux objets – s’hormoner, ça peut être toute la vie, et ça revient à s’imposer un état de drogué permanent ; s’acheter des fringues et le maquillage, cela revient à s’enchaîner au paraître et à s’entourer de faux amis, coiffeurs, esthéticiennes, chirurgiens, qui vous plument en faisant passer ça pour du « soin »). Et cet esclavage, loin de suffire à malmener la personne transgenre ou transsexuelle elle-même, attire d’autres esclavages, est un nid à emmerdes : souvent se greffent à la transidentité les maladies (le risque de développer des tumeurs cancéreuses, des embolies et autres types de maladies, est accentué), les suicides, les trahisons amicales, l’isolement, la difficulté à trouver un partenaire (autre que dans les sphères prostitutives), la drogue, l’exploitation et la corruption, les ratages d’opérations, etc.
 

Les personnes transgenres cachent et justifient toutes ces réalités souffrantes et violentes par les soi-disant moyens de les éradiquer, par des arguments scientifiques (ils appellent leur sentiment d’être l’autre sexe « dysphorie de genre » et non plus « trouble bipolaire de l’identité » ou « schizophrénie »), par un chantage émotionnel proche de l’hystérie (« Je me sens mal devant une glace, je ne me supporte pas : il faut mettre urgemment un terme à ce sentiment d’étrangeté et de dégoût que je ressens face à mon reflet !! »). La vraie raison de leur désir de changer de sexe (les transgenres ne diront pas « changement de sexes », car pour eux, ils ont toujours été le sexe qu’ils ont ressenti intérieurement), je crois en réalité que c’est un viol, viol que beaucoup d’ailleurs ont quasiment oublié (sidérante amnésie à observer, d’ailleurs…). Je ne peux pas en faire une généralité, car je ne connais pas toutes les personnes trans de la terre, mais les personnes transgenres ou transsexuelle que j’ai rencontrées à ce jour ont toutes sans exception été violées. Et elles pensent pouvoir gommer et réparer le viol en changeant extérieurement et esthétiquement leur corps. La transition est envisagée comme une vengeance. Par exemple, dans le documentaire « Pédophilie, un silence de cathédrale » de Richard Puech diffusé en mars 2018 sur France 3, Sébastien/Victoria, homme trans M to F de 43 ans, abusé dans l’enfance par un prêtre, déclare ceci : « La transsexualité a sauvé ma vie parce que ça m’a permis de rejeter un corps qui avait été violé. »
 

 

La transsexualité est le cache-misère du viol, un conte et une réécriture du viol que se raconte la personne, et au fond un désir de mourir. J’ai parlé à plusieurs personnes transsexuelles : sans se le formuler, elles expriment à leur insu un souhait de suicide, un dégoût de vivre, une profonde dépression… tout en jurant leurs grands dieux que tout va bien, qu’elles sont heureuses, qu’elles aiment leur corps (… une fois transformé artificiellement), que l’opération chirurgicale règlera tous leurs problèmes. J’en ai rencontré une il n’y a pas longtemps qui à la fois me jurait qu’elle était hyper heureuse… et juste après, me dévoilait la pile de catastrophes que son désir absolu d’être opérée cachait : viol par le grand-père, tentative d’assassinat, plusieurs membres de la famille en Franc-Maçonnerie, trafic de stupéfiants, décès du père, addiction aux drogues, isolement amical, etc.
 

3) Le silence et la complicité de la société civile :

La société civile occidentale est complice de ce trafic des corps et des âmes, et ce déni de souffrances. Et le pire, c’est qu’en confortant les personnes transgenres dans leurs mensonges identitaires et le déni de leur passé souffrant, elle croit faire une merveilleuse œuvre de charité !
 

Comment s’y prend-elle ? Par exemple, elle gonfle les chiffres du nom de personnes transgenres. Dans l’émission Zone Interdite spéciale « Être fille ou garçon, le dilemme des transgenres » diffusée le 12 novembre 2017 sur la chaîne M6, on nous dit qu’il y aurait 15 000 transgenres en France. L’association Chrysalide avance même 80 000 personnes. Toujours dans Zone Interdite, l’opération de changement de sexes est présentée comme la panacée, le comble du bonheur : « Cette transition est la source d’un vrai bonheur. » nous dit la voix-off par rapport à Jackie, homme M to F qui s’appelle initialement Jacques. Si je peux faire une comparaison, socialement, au lieu du discours « L’important c’est ton bonheur et que tu trouves l’amour » dirigé aux personnes homosexuelles, avec les transgenres, on leur dit « L’important, c’est que tu te sentes bien, que tu sois bien dans ta tête et dans ton corps/ta peau. » C’est le même mensonge bien-intentionné.
 

Concernant le drame de la transidentité, les médias actuels noient le poisson, jouent les gens ouverts et solidaires, capables de s’émouvoir d’une situation douloureuse qu’ils ne dénoncent pas et qu’ils cautionnent en cachette. Ils nient en bloc la souffrance vécue par les personnes trans et la violence à venir : « Ce n’est pas un trouble. C’est une construction singulière de l’identité. » déclare par exemple le Dr Agnès Condat, pendant le débat « Transgenres, la fin d’un tabou ? » diffusé sur la chaîne France 2 le 22 novembre 2017.
 

 

Cette promotion sociale aveugle de la transsexualité conduit à tous les paradoxes : la cause humanitaire, solidaire et même écolo, soi-disant justifierait tout, y compris les actes qui la contredisent. Par exemple, ça n’a rien d’écolo de se shooter aux hormones et de métamorphoser/mutiler son corps naturel. Or, c’est ce que fait croire le candidat trans M to F Pascale Ourbih aux élections municipales de Paris en 2014 pour le 16e arrondissement, qui s’est fait le défenseur des espaces de bio-diversité en se présentant sur la liste des Verts et d’Europe Écologie ! C’est au nom de la nature que ces gens la détruisent. C’est délirant !
 

Et l’État français se rend complice de cette folie. Concrètement, il ne règle pas les problèmes des personnes transgenres car il ne veut surtout pas voir que la transidentité cache un viol ou/et un désir de viol. Il se contente d’anesthésier et de soulager le symptôme… pour mieux maquiller et alimenter sa cause secrète (le viol ; et plus largement la main mise du Gouvernement sur la population). J’ai envie de dire à des escrocs francs-maçons comme Erwann Binet (qui en 2013 avait été le rapporteur officiel du « mariage gay », et qui aujourd’hui apparaît sur les plateaux télé pour défendre la transidentité) : « Vous croyez vraiment, par exemple, qu’en permettant aux personnes transgenres de modifier leur carte d’identité, vous les aidez à être elles-mêmes ? Qu’en leur vidant leur porte-monnaie et en leur donnant les moyens techniques de modifier leur corps de manière irréversible, elles se sentiront mieux dans leur peau ? Non. Au contraire ! Vous contribuez à consolider le cache-misère, et vous créer une nouvelle misère. » Les amis des personnes trans, qui rentrent dans leur mensonge sincère, sont en réalité des imposteurs. Les véritables amis des personnes trans sont ceux qui n’oublient pas ce qu’elles ont vécu, n’oublient pas d’où elles viennent, n’oublient pas leur sexe de naissance ni leur identité d’Enfants de Dieu.
 

4) Les catholiques se taisent et minorent le phénomène, alors qu’il est à notre porte, est visible y compris dans l’Église :

Ce qui m’attriste le plus, ce n’est pas le silence des ignorants. C’est l’aveuglement de ceux qui connaissent la Vérité, mais qui ne lui obéissent pas… à savoir une large majorité des catholiques actuels. Ils se taisent sur la transidentité, croient que la transphobie n’existe pas, et que la transsexualité est un phénomène extérieur à l’Église et méprisable. Ils n’ont que faire des personnes trans.
 

Alors que les personnes catholiques qui m’écoutent se détrompent. Je commence à recevoir de plus en plus de mails de parents et de proches de personnes transgenres, y compris venant de familles allant régulièrement en pèlerinage à Paray-le-Monial, qui ne savent pas vers qui se tourner et vers quel thérapeute catholique confier leur fardeau et trouver des réponses sur la transidentité.
 

Pendant mes rares conférences en milieu scolaire, même dans les établissements privés bien cathos, j’ai eu des questions papier pas seulement sur l’homosexualité mais sur la transidentité. Pourtant, dès qu’on fait le lien non-causal entre ces deux réalités – beaucoup plus proches qu’on ne le croit car elles traduisent un rejet commun de la différence des sexes -, c’est un lever de bouclier. Combien de fois j’ai entendu des prêtres ou des psychanalystes étiquetés « catholiques », dire publiquement, parce que ça faisait bien, ça faisait « nuancé », ça faisait « expert », que « la transsexualité et l’homosexualité, ça n’avait absolument rrrrieeen à voir » ?! On nous sort le Joker Padamalgam pour ne pas traiter du tout la question de la transidentité.
 

 

Or c’est bien mal connaître la réalité de nos jeunes actuels, y compris dans les sphères cathos. Il y a quelques mois, j’ai même reçu un texto d’un proviseur d’un lycée hors contrat qui m’a contacté au sujet d’un de ses élèves pour savoir comment gérer le désir de ce dernier de « transitionner de sexe ». Aujourd’hui, les jeunes ne se posent plus simplement des questions sur leurs sentiments et leurs fantasmes érotiques vis à vis d’autrui, ils ne remettent plus en cause l’existence et la primauté de la différence des sexes en amour. Beaucoup remettent carrément en cause l’existence et la primauté de la différence des sexes dans leur propre identité, dans le corps humain ! Pour eux, la différence des sexes est une option, une variable d’ajustement entièrement soumise au ressenti personnel : « Je suis homme puisque je me sens ainsi. Je suis femme parce que je me sens ainsi. Et je peux changer de sexe si je le ressens et le veux. »
 

Le phénomène de la transidentité n’est pas lointain du tout. Je le dis sans alarmisme : il est à nos portes. Tout comme il suffit qu’un seul enfant de l’école élevé par deux « mamans » ou deux « papas » soit accueilli dans une école primaire pour que l’établissement – même privé – en devienne gay friendly, il suffit également d’un seul élève qui demande à ce que son nouveau prénom soit féminisé (ou masculinisé), enregistré officiellement et que l’établissement (et toute sa classe) prennent acte du changement, jouent le jeu de la modification d’identité, pour que toute une école marche au diapason de la transidentité. Ça va très vite. Ça arrive dans pas mal d’écoles aux États-Unis, dans certaines écoles en Suisse, en Belgique, et même France. Au nom de la diversité et de la lutte contre les discriminations « transphobes », le tour est joué !
 

Au sein de l’Église Catholique, personne ne voit la lame de fond arriver. Les fidèles pensent naïvement que ça n’existe qu’à la télé (… sauf le jour où ils verront leur enfant débarquer avec un vrai désir « assumé » de retrouver son « vrai sexe/genre » !). Les rares catholiques qui s’opposent à ce raz-de-marée se cramponnent à un mot, « Gender », qu’ils n’analysent pas et qu’ils diabolisent (ils n’ont toujours pas compris que le Gender était l’hétérosexualité, c’est-à-dire le culte de toutes les différences). Ils se cramponnent à un essentialisme naturaliste qui spiritualise des faits biologiques (« l’identité », « la sexualité », « le corps », « la masculinité », « la féminité », « la complémentarité », « ordre/loi naturel-le », etc.), qui caricature la réalité et les intentions des défenseurs du Gender : par exemple, les promoteurs du « mariage gay » n’ont jamais confondu les petits garçons et les petites filles (ce ne sont pas des débiles), n’ont jamais prétendu habiller les petits garçons en rose et les petites filles en bleu ni les faire jouer à la poupée ensemble, n’ont jamais dit qu’il ne fallait pas un homme et une femme pour concevoir un enfant. Certains pensent même que la structure idéale d’accueil d’un enfant reste un père et une mère. Ils n’ont jamais réclamé le « mariage gay », ne sont pas des promoteurs de la transidentité ni de la transsexualité, ne sont absolument pas de mèche avec les médias et la politique, et ne se pensent pas du tout ennemis de la famille traditionnelle et de l’Église. Ils croient juste, en toute bonne foi, à l’« identité » et en « l’amour » homos. C’est tout.
 

Le plus grand crime des catholiques actuels, ce n’est pas tant leur ignorance ni leur mépris du phénomène de la transidentité que leur silence coupable de pharisiens : au fond de leur cœur, ils ne croient pas qu’il puisse exister des personnes transgenres ou transsexuelles saintes, et ne leur annoncent donc pas la Bonne Nouvelle joyeuse de leur apostolat. Ils en restent à l’indignation, à la moquerie, à l’expression de leur désapprobation de l’acte trans, au misérabilisme et à l’effroi. Or, je crois qu’il existe déjà des personnes transgenres saintes, et pas uniquement celles qui ont entamé une « détransition ». Il y a toutes celles qui ne sont pas encore en règle, ni revenues à elles-mêmes, mais qui sont quand même appelées par le Seigneur et qui ont reconnu sa voix. En Amérique Latine, notamment au Pérou, sur certains lieux de culte (la Virgen de la Floral, à la Victoria, près de Lima), ce sont les premières à aller prier dans les chapelles, à demander pardon de se prostituer, à implorer Jésus et à aimer la Vierge. On va avoir des surprises Là-haut !
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Synode des Jeunes : la cata


 

Comme vous le savez peut-être, en octobre 2018 prochain, a lieu au Vatican le Synode des Jeunes, c’est-à-dire une concertation internationale censée fixer une charte missionnaire d’accompagnement des adultes de 18 à 30 ans. Comme cette tranche d’âges incarne un peu l’Église Catholique de demain, sur elle se cristallise logiquement tous les espoirs, mais aussi toutes les angoisses, parfois démesurées et infondées. La paranoïa du conservateur se crispera sur la menace de changement et de modernisme incarnée par les jeunes gauchistes (il dira que la vraie nouvelle génération catholique aspire massivement à la forme extraordinaire, à un retour à la Tradition ; que le progrès n’est qu’une projection démagogique des vieux soixante-huitards sur la jeunesse ; que le vrai progrès, c’est la tradition ; en fait, il n’y connaît pas grand-chose à la jeunesse d’aujourd’hui) ; la paranoïa du progressiste se crispera sur la menace de stagnation, de censure, de langue de bois, de bla-bla, voire de régression, de l’Église (il dira que les cardinaux sont totalement déconnectés de la réalité de la jeunesse, qu’ils ne la comprennent pas et ne l’écoutent pas, qu’ils s’éloignent de manière désormais irrévocable d’elle, et pire, que sa vengeance à leur encontre sera terrible ; de son côté, le progressiste cynique et désabusé considèrera l’événement comme une perte de temps, un simple bide).
 

 

 

Je vais donc, dans cette vidéo intitulée « Synode des Jeunes : la cata », essayer de tirer la sonnette d’alarme sans trop me la jouer « vieux con ». Avec toute l’Espérance possible – car je crois en l’Action surnaturelle de l’Esprit Saint dans l’Église – et je ne veux pas m’accaparer la jeunesse catholique ni parler en son nom. Mais je vais tirer la sonnette quand même (on m’a déjà fait remarquer que je n’étais pas évêque et que je ne faisais plus partie de la tranche d’âges du Synode, donc en gros, que je devais fermer ma gueule… alors croyez-moi, je vais encore plus l’ouvrir !). Car l’heure est grave !
 

L’heure est grave, non parce que le Synode des Jeunes ne servira à rien. Mais parce que – et ça, ce n’est pas du tout politiquement correct de le dire – les jeunes catholiques d’aujourd’hui constituent sans le savoir non une richesse mais une véritable menace pour l’Église. Scoop 1 : LA MENACE DES JEUNES CATHOLIQUES. À leur insu. Car ils sont quasiment tous pro-Union Civile et pro-homosexualité (à partir du moment où elle se privatise et ne se politise pas). Moi, sur les réseaux sociaux et dans la réalité, je me fais actuellement mépriser, ignorer, attaquer par une grande majorité de jeunes catholiques qui devraient pourtant m’appuyer. Et ceux qui ne m’attaquent pas m’ignorent et me regardent comme si j’étais un OVNI. Je me trouve par conséquent aux avant-postes pour vous dire que la jeunesse catholique ne sera prochainement plus du tout une alliée de l’Église, mais son ennemie. Et ça, nos jeunes doivent le mesurer. Pour corriger rapidement le tir. « Fais-moi connaître mon péché. » dit Job dans la Bible. C’était le premier scoop que je voulais vous sortir. Il faut informer nos jeunes qu’ils sont potentiellement des ennemis de l’Église.
 

 

Deuxième scoop que je voulais annoncer, c’est l’hypocrisie des organisateurs de ce Synode des Jeunes, qui musèlent le Pape François, et font déjà l’inverse de leurs intentions. Scoop 2 : LE PAPE ET LES JEUNES SONT PRIS EN OTAGE. Quand les journalistes leur demandent : « C’est pas bizarre que dans votre questionnaire en ligne pour préparer ce Synode des Jeunes, vous ne fassiez aucune allusion au sexe et à la drogue ? », le grand responsable du Synode des Jeunes, le cardinal Lorenzo Baldisseri, annonce d’emblée la couleur et stérilise le Synode : « Le thème de la sexualité ne sera pas une des ‘questions centrales’ du Synode. » Ok… Raison invoquée (je le cite) : « Nous n’y avons pas fait référence car nous ne souhaitions pas que l’attention se focalise là-dessus. Sinon, les journalistes accentueraient le focus, comme ce fut le cas lors du synode sur la famille avec le thème des divorcés. Mais dans tous les cas, ce sont des sujets ouverts. » Vous vous rendez compte ?! Alors que la sexualité est la préoccupation n°1 des jeunes d’aujourd’hui, les cardinaux imposent un thème complètement vague : la VOCATION. Intitulé du Synode, tenez-vous bien, c’est : « Les jeunes, la foi et le discernement des vocations ».
 

 
Et en plus, cette censure n’est pas lucide étant donné que ce n’est pas la hache de guerre des divorcés « remariés » qui fait réellement trembler actuellement la Curie, ni même celle de la drogue : c’est le dossier beaucoup plus épineux et insoluble de l’homosexualité. Car la prise de position de l’Église sur le mariage et l’adultère, sur la fidélité, sur les addictions, est comprise par les catholiques : pas la prise de position sur l’homosexualité !
 

 

Le thème de la sexualité n’est pas une question jugée « centrale » du Synode des Jeunes… Je trouve ça, mais alors, exceptionnel. C’est vrai que la sexualité, c’est pas du tout, mais alors pas du tout, la préoccupation n°1 des jeunes actuels, y compris catholiques ! Et alors, encore plus génial, des trois jeunes qui en France ont assisté à la rencontre pré-synodale en mars dernier, l’un d’eux, Adrien Louandre, 24 ans, membre du MRJC, a carrément défendu au micro de RCF une compatibilité entre la pratique homo et la pratique religieuse, « une Église plus ouverte, où la Miséricorde est au centre, où sont traitées ces questions d’ouverture, notamment aux homosexuels, pour permettre aux homosexuels de pouvoir vivre EN MÊME TEMPS une homosexualité et leur foi chrétienne. » Clap clap clap ! Applaudissements ! Mais à part ça, la sexualité, non, c’est pas central.
 

 

 

Le Synode des Jeunes s’annonce comme complètement déconnecté des vraies croix de nos jeunes : le porno, le concubinage, les contraceptifs, les ruptures amoureuses, les divorces des parents, suicides, transidentité, la prostitution, les drogues et l’alcool, les avortements, les plans cul, les viols, le cyber-harcèlement, et surtout la bisexualité et l’homosexualité.
 

 

 

Et les cardinaux ne sont pas prêts de s’en rendre compte. Car ils affichent une ouverture et une écoute sincères qui les confondent eux-mêmes ! Voyez l’hypocrisie et la duplicité du discours. D’un côté le cardinal Baldisseri dit « De ça, on ne parlera pas, ou plutôt on en fait un sujet-annexe parmi d’autre », de l’autre, il ne tarie pas de formules démagos qui maquillent sa censure : « Vous pourrez parler de tout : exprimez-vous ! y compris sur les réseaux sociaux ! Mettez la pagaille ! » (10) « Les jeunes doivent être vraiment acteurs pendant ce Synode ! » « Ce n’est pas un Synode SUR les jeunes mais un Synode DES jeunes et PAR les jeunes ! » (9). De l’autre, il stérilise l’arbre du Synode avant même sa tenue. Et quand les journalistes lui demandent s’il n’a pas peur qu’avec un thème de Synode pareil, on centre trop la question des jeunes sur la vocation religieuse ou sacerdotale, il dit que les vocations sont diverses et renvoient les jeunes à la beauté de l’engagement dans le mariage, à la place des jeunes en politique, dans le milieu artistique, médiatique, scientifique, culturel. Le Pape François est mal barré, entouré de censeurs pareils.
 

 

Scoop 3 : Pour colmater les brèches de cette impasse désastreuse du Synode des Jeunes sur la sexualité, et en particulier sur l’homosexualité, on nous offre en ce moment, en LOTS DE CONSOLATION, des TOPOS-SEXUALITÉ INCONSISTANTS de Thérèse Hargot – l’atout charme actuel de l’Église Catholique en France –, de l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, ainsi que du Forum Wahou ! Alors que Thérèse Hargot n’est pas (encore) catholique, et que les questions soulevées par l’abbé Grosjean ou bien les groupes d’éducation à l’affectivité et à la sexualité, bien qu’utiles, ne sont pas prioritaires et sont inopérantes car elles n’ont pas pris l’angle de l’homosexualité – qui est primordial – pour traiter de la sexualité en général. Il est primordial car l’homosexualité est le seul sujet que le monde ne comprend pas et sur lequel se crispent toutes les croyances faussées sur la sexualité, en particulier chez nos jeunes.
 

 

Paul Tréhart, un des jeunes invités sur le plateau de l’émission Sans langue de buis sur la chaîne KTO en juin 2017, s’en est plaint, en disant qu’en soirée, la seule accusation qui sortait quand un jeune disait qu’il était catho, c’était « homophobe », et que les jeunes avaient besoin d’être armés sur le sujet. Qu’est-ce qu’on lui a répondu ? Qu’il fallait qu’il se « forme ». Et le sujet de la présomption d’homophobie a été squeezé. La priorité de la formation sur l’homosexualité est complètement niée.
 

Afin de se donner bonne conscience et de maquiller la censure ecclésiastique sur la sexualité au Synode des Jeunes, afin aussi de parer à la vague potentielle de réclamations à venir, le Vatican nous sort en ce moment des ouvrages de vulgarisation du message de l’Église sur la sexualité, qui ne traitent toujours pas de l’homosexualité et de l’hétérosexualité en priorité.
 

 

 

J’ai découvert récemment cette horreur : Aime, et ce que tu veux, fais-le !, le nouveau livre entretien d’Arthur Herlin, journaliste vaticaniste, où la sexologue Thérèse Hargot échange avec l’évêque lyonnais (le pauvre : il est lyonnais…) Mgr Gobilliard. Ce qui est horripilant, ce n’est pas tant la vacuité des questions soulevées (« Le porno constitue-t-il un danger pour nos jeunes ? » « Sais-tu que tu as un corps pour aimer ? », « Être chaste avant le mariage, cela a-t-il un sens ? », « Un représentant d’Église a-t-il son mot à dire sur la sexualité ? », « Peut-on être catho et avoir une sexualité épanouie ? », « Pourquoi s’engager ? », « Pourquoi défendre la vie ? », « La vulnérabilité peut-elle être une force ? », etc.), que la prétention que ces « experts » ont à répondre « sans concession » et « sans tabou » aux questionnements des jeunes… alors qu’ils tapent à côté, et prennent la place des personnes – à savoir les personnes homosexuelles continentes – qui sont bien meilleurs chirurgiens du cœur des jeunes qu’eux. L’arrivisme de nos intellectuels catholiques actuels, qui feignent d’aborder la sexualité des jeunes alors qu’ils ne font que pratiquer la langue de bois, la séduction, le cléricalisme de bas étage, qu’ils ne font que parasiter le débat pourtant essentiel et urgent sur la sexualité, fait froid dans le dos. Et je ne parle même pas de l’apathie des évêques et des cardinaux qui se laissent courtiser par eux ! Une vraie cata. C’était le coup de gueule salutaire que je voulais pousser. Espérons qu’il soit entendu !
 

 

 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission The Voice


 

The Voice, l’émission musicale actuelle la plus populaire de France, que regardent beaucoup de familles, est un véritable plateau de sorcellerie à elle toute seule. Et il est fort probable que personne ne soit au courant des messages secrets qu’elle fait passer, pas même ses concepteurs et ses animateurs. Pourtant, pendant que les artistes défilent, il y a plein de symboles lumineux en lien avec la Franc-Maçonnerie qui sont affichés en fond d’écran lumineux.
 

 

Et ces décors envoient constamment des signaux subliminaux (et sublimes) qui transcendent les personnes et qui ont énormément de sens. Je vous propose donc de nous pencher sur les 11 principaux messages que nous délivre la Voix :
 

 

1) Premier message : TU ES UNE PLANÈTE OU UNE ÉTOILE : Tu n’es plus humain. Tu es une voix lactée, une étoile, un univers. Tu es une énergie. Les coachs déshumanisent leurs talents. Ce n’est pas un hasard si la chanson la plus reprise dans ce programme soit « Chandelier » de Sia, ou encore « Skyfall » d’Adèle. The Voice est certes un programme de divertissement, mais surtout une émission luciférienne. Tous les ciels étoilés qu’on a en écran de fond, c’est hallucinant.
 

 

De plus, The Voice fabrique des stars (« étoiles » en anglais), avec qui on peut danser, chanter, et qui seront l’espace d’un quart d’heure, définies comme « radieuses », « éblouissantes », « solaires », magnifiées par les projecteurs. « Entrer dans la lumière » chantait en 2017 Shaby. Et les coachs, le temps d’une chanson, jouent les planètes tournant en orbite autour du soleil que serait leur chanteur adoré et leur faire-valoir dans la galaxie télévisuelle, peuplée de satellites.
 

 

2) En parlant d’étoile filante, justement, voici le deuxième message subliminal : TU ES UN TISSU, une bobine de fil, un fil d’Ariane. Zazie emploie très souvent la métaphore de l’araignée tisseuse, du cocon, de la chrysalide, du papillon, qui t’embobine. Florent Pagny compare aussi régulièrement la voix des chanteurs à une pièce d’étoffe, comme un grossiste, un couturier, un marchand de tissus.
 

 

3) 3e message caché : TU ES UN CUBE D’OR. Les talents sont régulièrement comparés à des pierres précieuses, en général aux pouvoirs maléfiques et étranges, à une boule à facettes ou à un cube. Dans la bouche des coachs, il est question de remplacer le cœur de chair par le cœur de pierre, d’être incubateur. Même ces derniers portent des costumes avec une pierre à la place du cœur, comme ce fut le cas du bombers de Matt Pokora en 2017. Le cube enferme aussi les membres du jury (le 6 avril 2019, Julien Clerc a créé une expression qui a fait rire tout le monde : « Vous m’avez cubé ! »).
 

 

Et quel est le propre d’un talent ? Dans l’Antiquité, c’était d’être un lingot d’or. Beaucoup de décors de The Voice sont des cubes : je pense notamment à la chanson « Fiche le camp Jack » des Sugazz et JJ. Et un certain nombre de chanteurs issus de The Voice vouent ensuite un culte aux pyramides, aux pierres, au sable. C’est par exemple le cas du groupe Arcadian.
 

 

4) 4e message subliminal de The Voice : ADHÈRE À LA FRANC-MAÇONNERIE, À NOTRE LOGE (dans le sens artistique aussi). Le principe de l’émission est l’amélioration, autrement dit la règle du « Que le meilleur gagne ! », qui est justement celle de la Franc-Maçonnerie : se réaliser, se construire et s’améliorer soi-même. De plus, tous les rituels francs-maçons sont reproduits dans The Voice : en particulier celui de l’alchimie, qui est la transformation du plomb (ici, la voix) en or (on parle bien de voix d’or). D’ailleurs, la première réaction qu’a eue le chanteur Garou en voyant débarquer le nouveau coach Mika en 2014, ça a été de dire : « Avec Mika, l’alchimie est là. » Un autre rituel maçonnique connu est celui du secret, des yeux bandés : et The Voice démarre comme par hasard sur l’étape des Auditions à l’aveugle. La 1ère édition du concert des Enfoirés Kids, réunissant tous les chanteurs en herbes de The Voice Kids 2017, a démarré sur une chaîne d’Union.
 

 

 

 

Quant aux Enfoirés 2018, ils étaient sous le signe des gants blancs. Sur le plateau de The Voice, les V, W, X, Z et les triangles sont partout. Les 3 champs lexicaux de la Franc-Maçonnerie (la lumière, l’architecture et l’humanisme intégral) sont omniprésents. On est en plein fascisme (dans le sens de faisceau lumineux), d’éloge de la rébellion, du culte de l’altérité et de la différence absolue (l’hétérosexualité), de l’anticonformisme mâtiné d’humanisme, de sensiblerie et de solidarité. D’ailleurs, on ne compte plus les saluts non plus nazis, mais cette fois néo-nazis, des coachs faisant le V de la Victoire, comme des bons petits soldats du Dieu Vocal, dans tous les jurys The Voice du monde entier.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5) TU ES UN MOTEUR (à émotions, à explosion astrale). Les coachs – en particulier Florent Pagny – parlent de leurs talents comme d’une carrosserie vibratoire, qui doit dégager des ondes, par laquelle un courant électrique passe, qui a une puissance vocale, qui a un fonctionnement mécanique qui vient de la nature mais une nature qui échappe à l’expertise et à la compréhension des coachs ingénieurs qui voient comment ils pourront te vendre su le marché du disque comme un véhicule neuf et prêt à l’emploi. L’important, c’est que tu sois un moteur vendable. Et comment tu vas te vendre ? En cultivant un semblant d’humanité. Mais tu restes un moteur, et on te voit comme un moteur. The Voice is not a human : it’s almost a motor.
 

6) TU ES PAUVRE… ou au moins, si tu ne l’es pas, feins de l’être. En gros, boboïse-toi, embourgeoise-toi discrètement. Plus tu as la fragilité de la jeunesse, plus tu deviens intéressant. Plus tu joues le troubadour des rues (mais classe quand même) et fais négligé (pieds nus, barbe, chapeau de clochard, répertoire et habits rétro chic, voix éraillée et qui a du « vécu », qui a un message « urgent » et révolté à transmettre, etc.), te poses en victime et montres que tu as souffert, vient d’un peuple disparu, plus tu as toutes tes chances de gagner. The Voice, c’est le festival du boboïsme, avec plein de riches qui jouent aux pauvres, ou de faux pauvres qui jouent aux riches : meilleur exemple : le pseudonyme de la chanteuse « Demi-Mondaine ». Zazie attire à elle les hipsters barbus et s’en désole parfois.
 

 

7) TU N’AS PAS DE SEXE PRÉDÉFINI NI FIXE. Tu es tous les sexes et aucun à la fois. Tu es liquide. Tu es force. Tu es fluide énergétique. D’ailleurs, les auditions à l’aveugle sont l’occasion de spéculer sur le genre de la personne qui chante, et non son sexe. L’occasion aussi de spéculer sur son âge, en tirant vers la jeunesse et son paraître. En passant à The Voice, tu n’as pas d’âge, tu es immortel. Et pour gagner, tacitement, tu dois être beau physiquement. Comme le reflet narcissique dans l’eau.
 

 

Un contrat de Pygmalion et de narcissisme séducteur se signe entre le coach et sa star : d’ailleurs, dès que les coachs appuient sur le buzzer, leur prénom s’affiche en lettres lumineuses et va rejoindre l’artiste. Ils se choisissent eux-mêmes, finalement.
 

 

 

Et l’homosexualité est vraiment mise à l’honneur dans l’émission (Même les hétéros jouent les gays friendly : Florent Pagny porte un pendentif d’Arthur Rimbaud au cœur, Pascal Obispo défend le militant gay Éric Jetner, les coachs féminines de The Voice sont toutes des filles à pédés, et dans les jurys de The Voice il y a nécessairement un coach gay (Ricky Martin puis Boy George en Australie, Mika en France, Philipp Fanhauser en Suisse, Soledad Pastorutti en Argentine, etc. Le paradoxe, c’est que l’homosexualité est promue en tant que diversité comme une autre, devant rester invisible.
 

 

 

 

 

8) TU ES UN ANIMAL. Dans The Voice, les métaphores animales sont fréquentes : tu es un chat, un chien, une lionne, un reptile, une Bête de scène. Les chanteurs sont souvent déshumanisés, minéralisés, et animalisés, même si, en intention, il s’agit d’être un animal plus humain que les humains, une bête qui donne des leçons d’humanité aux Hommes : ex : Marius chantant « Un Homme comme vous » du Livre de la Jungle, en 2017. Ce n’est pas un hasard si le dessin animé « Tous en scène », où les personnages sont tous des animaux, reprend exactement la trame de The Voice. Et dans le télé-crochet réel, il est beaucoup fait insistance sur le pouvoir de la nature et aussi de l’« instinct » pour prendre des décisions (l’instinct a pour synonyme le « rêve »). Or, qui agit à l’instinct, si ce n’est les animaux ? Enfin, les coachs réagissent comme des animaux et justifient de se retourner pour une voix comme un animal répondant à son Maître : ils disent souvent qu’ils ont « eu les poils », filent la métaphore animalière (« avoir la chair de poule »), ou bien buzzent non pas avec la main mais avec le pied (comme certaines bêtes).
 

 

9) TU ES UN DIEU. Tu es semblable à un Dieu et je vais te servir, me prosterner devant toi. Tu es un sorcier, un ange, un grand sage venu d’on ne sait quelle planète, et je suis prêt à me damner pour toi. Les coachs jouent les ensorcelés subjugués par un extraterrestre, un chaman, un marabout, un derviche tourneur. Zazie les décrit comme des sorciers marionnettistes qui la baladent et la font voyager comme un pantin. M Pokora compare les talents à des entités ailées et lumineuses volant dans les airs. Mika répète sans arrêt qu’il « adore » tel ou tel chanteur ! The Voice c’est la grand messe !
 

 

 

10) TON MAÎTRE EST SATAN ET TU ES DEVENU LUI. Les coachs parlent ouvertement de possession, d’envoûtement. Par exemple, il est arrivé à Mika de décrire son buzzer rouge comme un bouton maléfique, ou de qualifier ses collègues de « sorcières ». Et M Pokora a déclaré à ses talents qu’ils étaient « possédés ». De plus, au niveau des couleurs, tout le plateau de The Voice est à dominante rouge et noire. Les fauteuils rouges qui se retournent, en plus d’être un mouvement d’inversion, sont habituellement réservés au cinéma au personnage du diable : c’est Fantômas normalement, ou Dr MAD. Et c’est bien le diable qui pilote depuis son bouton rouge le destin des humains, qui a le pouvoir de salut, de damnation ou de vol, des talents. Il est beaucoup question d’occultisme dans The Voice : il est fait une constante promotion de la magie ; Nikos Alliagas a carrément promu la cartomancie le 17 février 2018, au passage de la chanteuse Luna Gritt ; et la scène constamment s’enflamme au sens propre, comme dans les spectacles pyrotechniques. Et s’il y a bien une personne qu’on ne risque jamais de croiser dans la demeure infernale (au goût de Paradis) qu’est The Voice, à part en Italie, c’est bien un prêtre ou une religieuse !
 

11) Plus encore que ton corps, TU VAS ME DONNER TA VOIX, qui est l’équivalent de TON ÂME (puis la voix, comme l’âme, est invisible). Voilà le dernier message qu’on peut deviner dans The Voice. Si tant est que le Verbe s’est fait chair, The Voice est une machine à aspirer les âmes, pour leur faire quitter le travail et la vie réelle (on ne compte plus les artistes qui y passent et qui rêvent de ne vivre que de la musique !) et les attirer vers la constellation de plus en plus nombreuse des stars de pacotille, vivant le succès éphémère et ravageur des étoiles filantes. Cette envolée cosmique et cette décorporation (ou expansion de conscience, typique des extases satanistes) s’observent dans l’évolution des bandes-annonces françaises de l’émission The Voice : de plus en plus, le corps est délaissé au profit de l’esprit aérien qui s’abandonne aux supramondes. La première édition, la bande-annonce n’était pas thématique ; la deuxième, c’était une bagarre dans un hôtel de Disneyland Paris ; la troisième, c’était la cliché rétro parisien ; la quatrième, c’était le Far-West ; la cinquième, c’était Mission Impossible ; la sixième, c’était la Rome Antique ; et enfin, la saison 7, en 2018, c’est Gravity et les cosmonautes. L’année prochaine, c’est quoi ? Les dieux grecs ? le temple bouddhiste ? la confrérie pendant la messe noire moyen-âgeuse ?
 

 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Décryptage précis de la visite maçonnique de Macron aux Bernardingues (article que les catholiques ne diffuseront pas car ils sont quasiment tous devenus francs-maçons)

 

Cliquez ici pour vous abonner à la chaîne Youtube et voir la version vidéo de cet article.
 

 

1) Le concept du Détect’ Franc-Mac :

J’ai trouvé un super outil de mesure dans mon grenier. Ça s’appelle un Détect Franc-Mac. Vraiment très facile d’usage. Il sonne dès qu’il se trouve en présence d’un franc-maçon, même profane, ou qui s’ignore. Et ce qui est fort, c’est qu’il vous indique le taux de Franc-Maçonnerie d’un texte ou d’un discours dès qu’il repère les 3 lexiques sur lesquels repose toute l’idéologie franc-maçonne :
 

1) Le lexique de la LUMIÈRE-TEXTILE

2) Le lexique de l’ARCHITECTURE ou de la CONSTRUCTION

3) Le lexique de l’HUMANISME INTÉGRAL, basé su l’Humain comme centre de lui-même, sur l’amélioration de l’Homme par lui-même et par ses propres actes de solidarité (l’Humanisme intégral est l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, c’est-à-dire les valeurs du Christ mais sans le Christ)
 

Voilà. Vous tombez sur un de ses trois lexiques, voire les trois, et votre Détect’ Franc-Mac s’allume tout seul ! Comme par magie ! C’est vraiment une excellente idée cadeau pour animer vos soirées entre amis ou en famille.
 

Petit bonus qui peut vous faire gagner un max de points pour le taux de Franc-Maçonnerie : c’est quand, en plus de ces trois lexiques, vous entendez une promotion ouverte de la DIFFÉRENCE en soi, de la diversité, autrement dit une promotion de l’hétérosexualité, et encore mieux, de l’homosexualité. Car en effet, l’hétérosexualité est le pilier idéologique inconscient de la Franc-Maçonnerie. Et les francs-maçons sont tous gays friendly, voire parfois homo-bisexuels pratiquants. Dans la pensée bobo franc-maçonne, la différence, ou l’Autre, est considéré(e) comme un véritable Dieu… en plus d’être un des noms bibliques du diable.
 

Et le gros bonus, c’est quand le mot « franchise » ou l’adjectif « franc » sort. Là, pour vous, ce sera le pactole ! Le Jack Pot ! Votre Détect’ Franc-Mac en explosera presque de joie tellement il sera content d’être tombé sur Super Franc-Mac en personne !
 

Dernier détail avant de vous laisser essayer : pour faire biper votre Détect’ Franc-Mac, pas besoin de pile, ni d’être officiellement initié franc-mac, ou de vous retrouver face à un interlocuteur franc-maçon. Il marche y compris sur les personnes qui se croient opposées farouchement à la Franc-Maçonnerie, qui se disent catholiques, et même sur les évêques et les cardinaux. J’ai testé sur le cardinal Sarah (mon grand copain) : on rigole tous les deux parce que sur lui, le Détect’ Franc-Mac sonne à tous les coups ! Sacré Robert…
 

Vous voulez jouer ? Alors c’est parti !
 

On va s’entraîner sur un événement qui a eu lieu récemment au Collège des Bernardingues à Paris (le 9 avril 2018), et qui fut un cas d’école pour comprendre à quel point la Franc-Maçonnerie s’est infiltrée dans l’Église Catholique actuelle, aussi bien chez les évêques que chez les journalistes pseudo « catholiques » : la visite présidentielle d’Emmanuel Macron, justement, venu pour rencontrer officiellement les représentants de la CEF, la Conférence des Évêques de France.
 

Nous allons passer plusieurs discours au scanner facétieux du Détect’ Franc-Mac… et vous allez voir comment il va s’animer comme un p’tit fou et vous indiquer le taux maçonnique des propos tenus à ce moment-là.

 

2) Les trois petits témoignages de personnes « en vulnérabilité » en préambule des discours de Mgr Pontier et du président Macron :

 

a) Mot d’accueil de Mgr Ribadeau Dumas :
 

 

Le comble de l’hypocrisie du boboïsme catholique franc-maçon, ça a d’abord été le mot d’accueil de Mgr Ribadeau-Dumas (Ribobo-Dumas ?), grand organisateur de l’événement, habillé comme un pingouin ou un chef sommelier d’un Grand Hôtel, qui a annoncé au micro le cocktail qui devait avoir lieu à l’issue des discours : « Nous nous retrouverons autour d’un cocktail que nous avons voulu simple et convivial. » Déjà, quelques jours avant la soirée, sur Famille Païenne, il nous avait le coup du « Ce sera luxueux mais pas trop » : « Il y aura bien des petits fours, mais pas de champagne. » Ouf ! Ça va mieux… J’ai eu peur que ce soit mondain, tout d’un coup !
 

 

Comme dans les galas de charité de la Jet Set, les organisateurs nous ont offert la vitrine « Solidarité » pour se donner bonne conscience juste avant de collaborer avec le Pouvoir du monde. Allez, venez les pauvres et les vulnérables ! On vous aime sur le terrain mais aussi et surtout devant les caméras ! Trois associations catholiques (l’Office Chrétien des personnes HandicapéesOCH), l’Association Pour l’Amitié (APA… pour nous appâter) ou encore la Société de Saint-Vincent-de-Paul, ont ouvert le bal de la soirée des Bernardins. Formidable. Un grand moment d’émotion. Je dirais même ÉDIFIANT et INSPIRANT ! haha. Il ne manquait plus que Aux Captifs la LIBÉRATION
 

b) Témoignage de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent :
 

 

Le premier témoignage, celui de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent, a fait littéralement l’unanimité (il était difficile d’arrêter la salve d’applaudissements). Mon Détect’ Franc-Mac aussi a plébiscité !
 

« Je fais partie d’une communauté Foi et LUMIÈRE. » (Samuel) ; « Le PLAN Autisme va sûrement nous aider. » (Samuel) ; « Nous vivons dans un monde bien lisse où la DIFFÉRENCE a trop rarement sa place. » (Florent) ; « C’est l’un des défis que nous lance le handicap : se rassembler, CRÉER du LIEN, grandir ENSEMBLE et continuer à AVANCER malgré tout. Cela a SOUDÉ notre FAMILLE. » (Florent) ; « Trouver des APPUIS et des FORCES NOUVELLES » (Florent) ; « Il y a Foi et LUMIÈRE que tu aimes tant. » (Florent) ; « ces FOYERS de VIE partagée » (Florent) ; « Samuel, tu es un bel exemple de COURAGE et de PERSÉVÉRANCE. À tes côtés, Samuel, j’ai vu BRILLER des TRÉSORS d’HUMANITÉ. » (Florent) ; « Merci. Merci de m’avoir aider à devenir l’HOMME que je suis. Tu es ma fierté. Ma joie. Mon ROCHER. » (Florent à son frère Samuel, dans un vibrant hommage humaniste rocailleux)
 

c) Témoignage de Vanina Desanges et Charles Plumet :
 

 

Ensuite, ça a été la SOCIÉTÉ Saint Vincent de Paul. Là encore, un festival de lumière, de textile, d’architecture et d’humanisme… :
 

« J’ai dit à Charles que j’étais ARTISTE PEINTRE que mon APPARTEMENT était en DÉSORDRE. » (Vanina) ; « Charles a passé des COMMANDES de PEINTURES. Je lui ai fait des TOILES d’apôtres que je ne fais pas d’habitude. » (Vanina) ; « Découvrir L’AUTRE, c’est DÉPASSER sa difficulté. » (Charles) ; « en ouvrant sa PORTE » (Charles) ; « C’est ça qui compte le plus : c’est que les deux S’ENTREMÊLENT dans ma vie : à la fois ce REGARD d’amour et à la fois ce REGARD de CONSTRUCTION qu’on peut avoir TOUS ENSEMBLE. » (Charles) ; « On INVENTE. On INVENTE en permanence des MOYENS pour AVANCER. » (Charles à propos de Vanina).
 

d) Témoignage de Martine Zacharie et Marine Barberot :
 

 

Troisième et dernier témoignage, celui de Martine Zacharie (l’APA, Association Pour l’Amitié) et Marine Barberot : toujours top Franc-Maçonnerie ! (Et ne me qualifiez pas d’ignoble insensible qui ne reconnaîtrait pas la beauté du travail des bénévoles de ces associations sur le terrain : on peut être tout à fait dans une association caritative, fût-elle « d’inspiration catholique », aller à la messe tous les dimanche, être carrément prêtre ou évêque, ET pourtant être franc-maçonnisé !)
 

« J’ai vécu dans la rue à la suite de la perte de mon LOGEMENT. » (Martine) ; « Ils m’ont ouvert leur PORTE. » (Martine) ; « ASSOCIATION ancrée sur la VALEUR de l’AMITIÉ. Les LIENS amicaux, c’est très important entre COLOCATAIRES. » (Martine) ; « retrouver une dimension en tant que PERSONNE, et retrouver sa propre DIGNITÉ » (Martine) ; « J’ai trouvé beaucoup de BIENVEILLANCE et d’AIDE. » (Martine) ; « C’est aussi chacun avec une AUTRE. Ensemble. Pour apprendre à se connaître MIEUX. À vivre une VIE DE FAMILLE, finalement. » (Martine) ; « personnes qui soient mal LOGÉES » (Martine) ; « pas assez de STRUCTURES pour les AIDER, ou de SOUTIEN. » (Martine) ; « poussée par cette CONVICTION qu’il est souvent RICHE de sortir de sa zone de confort, de ne pas se laisser endormir, de NE PAS ACCEPTER L’ORDRE ÉTABLI. » (Marine) ; « On arrive à VIVRE ENSEMBLE les unes avec LES AUTRES. » (Marine) ; « Ce qui me FRAPPE à l’APPART, c’est de vivre ces LIENS d’AMITIÉ, de FRATERNITÉ, qui sont très RICHES, entre les COLOCATAIRES, et qui ÉVOLUENT chaque jour, et qui nous paraissent vraiment FONDAMENTAUX pour l’ÉQUILIBRE de toute PERSONNE HUMAINE quelle qu’elle soit. » (Marine) ; « L’INTUITION de l’APA, c’est vraiment de RÉINVENTER LE VIVRE-ENSEMBLE. En étant CONVAINCU que le PROGRÈS de notre société française RÉSIDE dans la manière dont on fera vivre cette VALEUR RÉPUBLICAINE DE FRATERNITÉ entre nous. » (Marine)
 

3) Discours de Mgr Pontier (ou « Pont-Thiers », ou « Triple Pontage », pour les intimes ^^) :


 

En écoutant Mgr Pontier, le grand chef de la Conférence des Évêques de France, j’ai été vraiment alarmé de l’imprégnation maçonnique qu’il traduisait dans le clergé catholique (il a commencé d’ailleurs exactement comme le discours présidentiel qui l’a suivi, avec la même utilisation de l’adjectif « éclairant »… comme si ces deux discours étaient jumeaux et avaient été pré-rédigés par un seul et même groupe), même si évidemment, le discours de l’évêque fut moins catastrophique que celui de Macron car il collait légèrement plus à la réalité sacramentelle et liturgique catholique… mais à peine plus. On est proche du gros foutage de gueule sincère :
 

« Nous puisons dans la Fête de Pâques une ESPÉRANCE ÉCLAIRANTE qui nous amène à une absolue certitude en la dignité de tout être HUMAIN créé à l’image de Dieu. » ; « Nous avons tous ici une AMBITION COMMUNE ou une responsabilité partagée : celle de contribuer à la QUALITÉ de la VIE COMMUNE dans notre pays. » ; « Notre pays a apporté sa contribution à l’AVANCÉE des IDÉES et à l’avènement de sociétés PLURIELLES. Sa devise ‘LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ’ résonne comme une DYNAMIQUE SAGE et PORTEUSE de BONHEUR, mais aussi comme une TÂCHE toujours à reprendre ou à CONSOLIDER, tellement la RECHERCHE de l’intérêt personnel peut entraver celle du BIEN COMMUN. » ; « Il nous apparaît que regarder en face la fragilité des existences HUMAINES, c’est reconnaître qu’elle n’est pas sans FRUITS, et que même peut-être elle est à l’origine d’un APPROFONDISSEMENT HUMAIN, d’un DÉPASSEMENT de soi qui ouvre à du MEILLEUR. La GRANDEUR d’une SOCIÉTÉ se MESURE à sa CAPACITÉ à ENTROURER les plus fragiles de ses membres. Et c’est à cela qu’on peut la qualifier de plus ou moins HUMAINE. » ; « L’Église catholique considère la famille comme un des PILIERS de la VIE en SOCIÉTÉ. En elle, s’expérimentent l’accueil INCONDITIONNEL de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de VALEURS et le SOUTIEN en TOUTES circonstances. Les Français plébiscitent la FAMILLE parmi les réalités qui leur paraissent ESSENTIELLES. Leur désir est de FORMER une FAMILLE UNIE, PORTEUSE d’AMOUR et d’AFFECTION. » ; « [Soyons attentifs aux] DROITS de l’enfant. » ; « Ce sont nos RELATIONS, nos AFFECTIONS, qui nous permettent de VIVRE. Il y va du caractère HUMAINS de nos SOCIÉTÉS et de nos VIES, de celui de savoir PUISER EN SOI les FORCES de la FRATERNITÉ VÉCUE. La SOCIÉTÉ se doit d’OFFRIR des PERSPECTIVES de VIE, d’AMITIÉ, de TENDRESSE, de COMPASSION, de SOLIDARITÉ. » ; « Les États Généraux de la bioéthique permettent d’EXPÉRIMENTER le DIALOGUE au sein d’une SOCIÉTÉ devenue de plus en plus PLURIELLE. DIALOGUER suppose que chacun puisse s’exprimer et être écouté et que TOUS sachent VIVRE le RESPECT, la TOLÉRANCE, la compréhension MUTUELLE. Durant le siècle précédent la société française a su trouver les CHEMINS de l’APAISEMENT. Le PRINCIPE de la LAÏCITÉ de l’État a permis à la séparation des Églises et de l’État de trouver la JUSTE manière de VIVRE ENSEMBLE dans le RESPECT légitime des DIFFÉRENCES. » ; « L’AVENIR se BÂTIRA dans la CONFIANCE, le RESPECT, L’AMOUR DU PAYS ou alors il s’enfermera dans des rejets dangereux incapables d’OFFRIR une VIE PAISIBLE et bénéfique pour tous. Ces contextes nouveaux ne doivent pas conduire à se méfier les uns des AUTRES mais à se connaître MIEUX. Habités par des CONVICTIONS DIVERSES, en particulier religieuses, nous devons PUISER dans nos TRADITIONS pour y retrouver LE MEILLEUR de ce qu’elles PORTENT : l’AMOUR du FRÈRE, l’HOSPITALITÉ, la fraternité. S’agissant des religions, nous EXPÉRIMENTONS au PLAN national la possibilité de la RENCONTRE dans le RESPECT, l’interpellation et l’ACTION COMMUNE. C’est ENSEMBLE que SE CONSTRUIT une nation, qu’elle VIT, S’ENRICHIT, DÉPASSE LES CLICHÉS. » ; « Il s’agit pour nous, Église catholique, de PRENDRE notre PART dans l’avènement d’une SOCIÉTÉ JUSTE, FRATERNELLE et SOLIDAIRE grâce au DYNAMISME et à l’ENGAGEMENT de nos fidèles ACTIFS dans la VIE de la SOCIÉTÉ. Je veux saluer ici les représentants des ASSOCIATIONS et SERVICES d’Église qui ont un rôle si important dans la CONSTITUTION d’un TISSU SOCIAL OUVERT À TOUS. Nous PORTONS le souci du BIEN COMMUN. » ; « Il faut oser le reconnaître : le mot ‘ÉGALITÉ’ de notre devise RÉPUBLICAINE est loin d’avoir donné toute sa MESURE. » ; « C’est à partir des BESOINS des plus pauvres que pourra SE BÂTIR une nation FRATERNELLE, JUSTE et SOLIDAIRE. » ; « Le Pape François, dans son encyclique ‘Laudato Si’ a développé le concept de ‘MAISON COMMUNE’, explicitant que tout est LIÉ et que nous sommes TOUS LIÉS les uns aux AUTRES. Ainsi pouvait-il écrire au numéro 194 ‘Un DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE et ÉCONOMIQUE qui ne laisse pas un monde MEILLEUR et une QUALITÉ DE VIE INTÉGRALEMENT SUPÉRIEURE ne peut pas être considéré comme un PROGRÈS.’ » ; « Le Pape nous rappelle que si tout est LIÉ, l’économie est AU SERVICE DE L’HOMME parce que C’EST L’HOMME QUI EST AU CENTRE DE TOUT. » (Ah bon ? Moi, j’croyais que c’était Jésus… Excusez-moi…) ; « Il nous faut trouver les issues POLITIQUES seules PORTEUSES D’AVENIR. » (C’est vrai que le temporel est supérieur au spirituel… hum hum…) ; « On ne saurait oublier la place de ceux qui y TRAVAILLENT et qui sont appelés par ce TRAVAIL à DÉPLOYER LEUR HUMANITÉ en trouvant un SENS à leur TRAVAIL. LA QUESTION DU SENS EST AU CŒUR DE NOTRE VIE SOCIALE : avec d’AUTRES, nous pensons qu’une partie de la réponse se trouve dans le DON DE SOI, dans la gratuité d’une RELATION, dans un AMOUR PARTAGÉ, un ACCUEIL LARGE. » ; « ENSEMBLE nous pourrons faire en sorte que l’ACCUEIL de celui qui frappe à notre PORTE, fasse l’objet d’un CONSENSUS dans l’OPINION PUBLIQUE et pas uniquement dans le MONDE ASSOCIATIF. Permettez-moi d’ajouter que le nombre de MINEURS, isolés et fragilisés nous touche profondément, nous AUTRES et nous. Trop de repli sur soi ou de peurs entretenues empêchent l’ÉLABORATION de PROJETS SOLIDAIRES, ACCUEILLANTS et RAISONNABLES. Nous savons que cet objectif nécessite l’ENGAGEMENT DE TOUS, POUVOIRS PUBLICS, TISSUS institutionnels, ASSOCIATIFS et aussi INDIVIDUELS. Bien des GÉNÉROSITÉS existent dans notre pays qui ne demandent qu’à S’EXERCER. De nombreux jeunes adultes sont sensibles à ce drame et sont prêts à VIVRE des TEMPS D’ACCUEIL, de SOLIDARITÉ et de FRATERNITÉ. » ; « Les COMMUNAUTÉ chrétiennes du Moyen Orient sont indispensables à la PAIX, à la RENCONTRE, et au RESPECT de TOUS. Notre pays a une tradition de SOUTIEN de ces populations. Il a un rôle majeur à tenir dans la recherche de la PAIX et de la JUSTICE. » (Mgr Pontier sait-il qu’un catholique ne défend que la « Paix de Jésus » et non « la Paix » du monde ?) ; « [Nous voulons] d’une nation qui n’a pas peur de ses COMPOSANTES ; d’une nation qui permet aux LIBERTÉS INDIVIDUELLES de S’EXPRIMER et qui le fait en faisant RESPECTER par TOUS le souci du BIEN COMMUN et celui de l’ORDRE PUBLIC ; d’une nation qui a suffisamment CONFIANCE EN ELLE-MÊME pour ASSUMER sa DIVERSITÉ ; d’une nation encore qui ESPÈRE en sa jeunesse, lui fait CONFIANCE et lui offre les MEILLEURES CHANCES pour sa FORMATION et son AVENIR ; d’une nation OUVERTE sur les AUTRES pays et qui sait PROMOUVOIR des ALLIANCES CONFIANTES. Dans cette VISION d’une NATION OUVERTE et APAISÉE, loin de la violence véhiculée par certains, notamment grâce à l’anonymat des RÉSEAUX sociaux, les MÉDIAS ont un rôle éminent à jouer pour mettre en valeur non seulement la face dramatique mais aussi la FACE MAGNIFIQUE DE NOTRE MONDE. Ils sont aujourd’hui une VRAIE FORCE, un ATOUT pour entretenir un débat FRUCTUEUX et CONSTRUCTIF pour notre pays. » ; « L’Église catholique donne à voir le visage d’une communauté aux MULTIPLES VISAGES, de TOUTES origines, LIÉES à tous les continents. » ; « Notre foi religieuse exige cette OUVERTURE et nous ENGAGE dans le SERVICE des HOMMES. Nous aimons ce temps qui est le nôtre et avec tous ceux qui le souhaitent nous nous EMPLOYONS à le RENDRE PLUS FRATERNEL et PLUS JUSTE. Je saisis cette occasion pour lancer un appel : celui de nous ENGAGER avec DÉTERMINATION et CONFIANCE dans une MEILLEURE CONNAISSANCE les uns des AUTRES et dans l’OUVERTURE aux AUTRES de chacune de ses COMPOSANTES. Et s’il faut désigner un ORDRE de priorité, je propose de commencer par AMÉLIORER le SORT des plus fragiles, parce que c’est ainsi que SE CONSTRUIT et S’APPROFONDIT la CONFIANCE EN LA NATION. » (Euh… la confiance en Jésus, on s’en bat ?…) ; « Le Colonel Arnaud Beltrame nous a montré de quoi est CAPABLE L’ÊTRE HUMAIN quand il est HABITÉ par l’IDÉAL DE DÉFENDRE SON PAYS et celui de savoir faire face aux situations les plus inattendues qui nécessitent un CHOIX DÉCISIF. DONNER SA VIE ET DONNER LA VIE SONT LES PLUS GRANDES CHOSES DE L’EXISTENCE. » (C’est écrit où dans la Bible, ça ? Jésus a subordonné cette maxime à sa propre personne, je crois.)
 

Pour se justifier de s’abaisser à l’idéologique franc-maçonne de l’humanisme intégral, Mgr Pontier a cité également l’encyclique L’Amour dans la Vérité (2009) du Pape Benoit XVI, où il est question d’encourager « de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral ». Et la seule opposition molle à l’homosexualité, qu’il n’a même pas le courage de nommer, il l’a faite sur le mode évasif (« Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore » : Ah bon ? Quand avez-vous traité d’homosexualité à la CEF ?) ou sur le mode interrogatif (« Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Est-ce bien raisonnable ? ») Waouh… super impressionnant. Macron, preux défenseur de « toutes les familles », de la « dignité à offrir aux plus fragiles et à tous les enfants », preux défenseur de « l’Amour », peut trembler face à une menace pareille…
 

À noter que dans le discours de Mgr Pontier, il semble très important de PUISER (Mais quel puits il creuse ? Pas celui de l’Eau vive, visiblement. Plutôt le puits CCFD…), de manger des FRUITS (les fruits reviennent souvent dans ses mots), ainsi que d’OFFRIR (Pour la prochaine campagne de pubs du denier du culte, il pourrait poser pour un slogan genre « L’Église : le plaisir d’offrir » : ça serait une bonne idée. Le problème, c’est que c’est la personne du Christ que tout catholique se doit d’offrir : pas des cadeaux ni des dons ni des « valeurs évangéliques à transmettre » ni son temps, ni même sa propre vie ! C’est la vie du Christ, bon sang !). Mgr Pontier insiste aussi beaucoup sur le mot « Dynamisme »… mais il semblerait que ce soit plutôt l’énergie électrique de la dynamo… et non la force fragile du Christ en Croix (d’ailleurs, lui comme Macron se contrefichent de Jésus, qu’ils n’ont même pas cité une seule fois). Tout comme le président de la République, Pontier est très attaché au verbe « porter » qu’il répète plusieurs fois, et semble aspiré à la tranquillité (« la paix », « l’apaisement » sont des mots qu’il utilise fréquemment), à la « qualité de vie » (ça colle vachement bien avec le Chemin de Croix, ça… ou bien la maison de retraite…). Enfin, je vois qu’il a une forte tendance à confondre la « foi » avec la « confiance »… or la foi est la confiance en Jésus et aux autres : la confiance toute seule, on ne sait pas à qui elle fait « confiance », justement !
 

4) Discours de Macron :


 

Si le discours de Mgr Pontier constituait un bon marche-pied, le discours de Macron aux Bernardingues, était un monument (c’est le cas de le dire !) franc-maçon, qui a fait exploser le compteur du Détect’ Franc-Mac !
 

Tout d’abord, sur le lexique LUMINO-TEXTILE, il a été imbattable : « âge d’or », « surplomb », « parenthèse dorée », « argent », « éclairante », « éclairage », « éclairer notre société », « riche », « enrichir », « ressorts », « ardente », « brûlent », etc. Lucifer, c’est l’ange de lumière qui porte la lumière. Le verbe porter/apporter a été cité 20 fois. Et « les anges » ont également été cités. Ensuite, Macron nous a parlé 8 fois d’une « force », 6 fois d’une « énergie », 8 fois du « regard » et des « yeux », 5 fois d’une « tension » ou « intensité », 3 fois d’une « flamme » dont il n’a évidemment pas décliné l’identité. « Cette flamme commune dont je parlais tout à l’heure à propos d’Arnaud Beltrame fait partie de notre histoire et de ce qui toujours a guidé notre pays. Le retrait ou la mise sous le boisseau de cette lumière n’est pas une bonne nouvelle. » On se serait cru face à un alchimiste dans son laboratoire : « instille », « forgés » (2 fois), « mutation », « transforme » (2 fois), « conversion » (3 fois). Macron a beaucoup insisté aussi sur les « racines » (mot répété 7 fois), la « sève » (2 fois), sur les « liens » (3 fois) : « entrelacées », « attaché », « attachement », « liant », « la déchirure », « défait », « connecter », « démêler », « L’étoffe même de la nation menace de se déchirer », « réparer », « l’Union Sacrée », « dialogue », « l’alliance », « la main qui se tend », « tendre la main », « croiser », etc. Et les liens, contrairement aux sacrements, sont précisément le type d’attaches qui enserrent les âmes humaines aux démons. Le discours de Macron, aussi excessif que cela paraisse à première vue, avait tout l’air d’un pacte luciférien.
 

 

En y regardant bien, on peut facilement se rendre compte de ce qui s’est passé réellement aux Bernardins lundi dernier : c’était un envoûtement faustique collectif. Macron s’est pris pour le Christ. Faites une recherche du nombre d’occurrences dans son discours des Bernardins des mots « chemin » (6 fois), « vérité » (6 fois), « vie » (29 fois) ! Il a laissé entendre implicitement qu’il était « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). Et les 3 « dons » (mot cité 12 fois) demandés aux catholiques, qui au départ m’ont fait pensé aux trois fées de la Belle au bois dormant avec l’histoire de la quenouille de Maléfice et des 3 dons, était en réalité une parodie sincère de crèche républicaine, où Manu s’est placé au centre des rois mages lui offrant l’or, l’encens et la myrrhe (le mot « crèche » est d’ailleurs sorti). Il a joué le grand Seigneur, a remplacé la grâce par le don, et a coupé le don offert aux catholique de son donateur, Jésus. C’est aussi grave que ça.
 

 

En plus, en se penchant de plus près, ces demandes de dons sont en réalité une manière démagogique et infantilisante de nous imposer les choses en ayant l’air de nous honorer : « Le premier don que je vous demande est celui de l’humilité du questionnement, un questionnement non injonctif. » = traduction « Je vous demande de fermer votre gueule » ; « Et la première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » = traduction « Soyez des rebelles… à votre propre Église ! » J’exagère ? Pas du tout. Alors que le catholicisme est fondé sur le renoncement (à soi-même, au mal), Emmanuel Macron a appelé, comme il l’avait fait devant le Conseil de l’Europe, à suivre (je cite) « l’Esprit de renoncement ». Et aux Bernardins, il a fait de même avec les catholiques : à 5 reprises, il a exhorté à ne « jamais renoncer » : « La première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » Son discours était luciférien, antéchristique et anti-catholique. Comme par hasard, Macron n’a jamais cité une seule fois le nom de Jésus, qui est pourtant le maître des catholiques. Pour lui, de toute façon, Jésus n’est pas Dieu.
 

Un gros cube, un p’tit cube, c’est l’heure que Macron t’entube


 

Poursuivons avec le deuxième lexique macronien maçonnique qui est identifié lundi par le Détect’ Franc-Mac : celui de l’ARCHITECTURE et de la CONSTRUCTION : « plan », « tenue », « mur », « une architecture », « artistique », « peinture », « cet agir technique », « évolution technique », « centres », « résidence », « héberger », « habitent », « centres d’hébergement », « reconstruire », « socle », « aux marches de la République », « ne restez pas au seuil », « pétrissent le temporel », « poids », « matière », « la trace », « gravée », « repères », « schémas », « établir des règles », « comme un tremblé au sens pictural du terme », « modèle », « creuse », « creusé », « au creux », « profond » (6 fois), « le trésor véritable de chaque citoyen », « enfoui », « soulever », « œuvre » (3 fois), « projet », « restaurer », « vivre de son travail », « redresser la dignité la plus fondamentale », « l’inauguration », « l’exercice », « changer les pratiques », « fortifiée », « j’ai fixé », « point fixe », « stabilité », « équilibre » (répété 3 fois), « ce trait commun », etc. Les francs-maçons tiennent beaucoup à cette idée de lignée, de droiture, de rectitude, de verticalité pyramidale. Dans une interview accordée au JDD le 12 février 2017, Macron déclarait ceci par rapport à sa conception de l’autorité divine : « Comment se construit le pouvoir charismatique ? J’ai toujours assumé la dimension de verticalité, mais, en même temps, elle doit s’ancrer dans de l’immanence complète de la matérialité. Je ne crois pas à la transcendance éthérée. »
 

Aux Bernardins, le mot « construction » a été répété 6 fois par le président, le mot « fondation » 12 fois. Macron s’est visiblement pris pour un chef de chantier maçonnique, pour Pharaon ou encore le grand maître-potier Judas : « Le politique et l’Église partagent cette mission de mettre les mains dans la glaise du réel. », « Le travail que vous accomplissez n’est pas un pis-aller, mais une part du ciment même de notre cohésion nationale. » ; « C’est à un travail de refondation auquel il nous faut, ensemble, nous atteler. » ; « Ne renoncez pas à la République que vous avez si fortement contribué à forger. Ne renoncez pas à cette Europe, dont vous avez nourri le sens. Ne laissez pas en friche les terres que vous avez semées. Ne retirez pas à la République la rectitude précieuse que tant de fidèles anonymes apportent à leur vie de citoyen. » Et les chefs catholiques présents étaient tout flattés et frétillants d’être traités comme des ingénieurs, d’être responsabilisés et investis d’une mission de construction qui n’est pas la construction de l’Église. Honte à eux se s’être laissé enfumer, corrompre, ce soir-là !
 

La Franc-Maçonnerie se caractérise par un fort corporatisme autour des arts et des métiers (de la pierre en particulier) : et Macron, dans son discours, n’a pas arrêté d’y faire mention : « bâtisseurs de cathédrales », « coopération », « activités de travailleurs », « l’action associative », « fraternité », « associations » (6 fois), « le travail partagé », « des mouvements comme l’Œuvre d’Orient », « refondateurs », « Inventeurs » (2 fois), « mineurs », « ingénié », etc.
 

Le projet de Macron, même s’il s’habille de spiritualisme messianiste (il a parlé 3 fois de « Mission ») et de références catholiques (le Pape actuel et les grands penseurs catholiques sont abondamment cités : pas les saints, comme par hasard…), est purement pragmatique, froid, matérialiste et réaliste : le mot « réalité » est sorti rien moins que 19 fois, le mot « action » 13 fois, le mot « travail » 14 fois, le verbe « faire » 19 fois, le mot « devoir » 9 fois (les Compagnons du Devoir sont d’ailleurs connus pour être devenus une loge franc-maçonne), le mot « règles » 5 fois ! Macron, c’est vraiment l’Exécutant, l’Architecte-bulldozer qui est là pour exécuter une tâche, bâtir un monument. Avec ou sans nous. Et qu’on le veuille ou non.
 

Le bâtiment qu’Emmanuel Macron ambitionne de construire avec l’Église Catholique « de » France, plus que la République qu’il décrit souvent comme une maison ou un palais, plus que l’Europe (mot qu’il emploie 11 fois), c’est l’Humanisme intégral, l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, comme l’explique à très juste raison le frère Samuel, exorciste bénédictin. Macron parle par exemple de (je le cite) « graver dans le réel ce qui doit être le premier devoir du politique, à savoir la dignité de l’homme ». Les mots que Macron a les plus employés dans son discours de lundi étaient « politique » (48 fois), « engagement » (44 fois) et « Homme » (30 fois). Et en plus des concepts humanistes ineptes hérités des Lumièressolidarité », « espoir », « chance », « idéaux », « tolérance », etc.), il y en a un qui plaît beaucoup à notre Empereur jupitérien : c’est celui de « Sens », mot répété 16 fois, et qui a retenu mon attention. « L’Église est cette source qui fait de la question de la quête, le cœur même du sens. » « Nos fins communes sont la dignité et le sens. » (Hmmm, ça m’étonnerait, ça…) En passant avec mon pote Kocelia aux Bernardins l’après-midi qui a précédé la conférence, j’ai vu que les catholiques francs-maçons avaient installé une expo centrée sur la « Quête de sens » (merci Radio Notre-Drame…). À noter au passage que la « quête » est un leitmotiv de la Franc-Maçonnerie. J’dis ça, j’dis rien…
 

Dans son discours, Macron a repris également à son compte des vocables appartenant à la base au registre catholique, mais pour les vider de Jésus : « chrétiens » (9 fois), « catholique » (39 fois), « Église » (32 fois), « dignité » (10 fois), « esprit », « souffle » (il parle du « souffle de l’Histoire » mais il ne précise pas de quel esprit il s’agit, évidemment, car ce n’est pas le Saint Esprit !), « espérance », « vie », « mystère » (« ce mystère de l’humanité qu’on appelle la sainteté »), « sacrifice » (3 fois), « martyr », « une théologie humaine ». En bouche de Macron, les saints sont magiquement remplacés par les « héros » (mot répété 3 fois).
 

Enfin, dans son discours aux Bernardins, notre président s’est carrément fait le chantre de la Franc-Maçonnerie (en soutenant par exemple que l’héroïsme du colonel Arnaud Beltrame, mort récemment en donnant sa vie en l’échange d’une otage, s’était autant inspiré de son catholicisme que – je cite – « nourri par son parcours maçonnique » : tout serait finalement une question de points de vue…). D’ailleurs, Macron a fait lundi soir l’éloge des concepts-phare de la Franc-Maçonnerie mondiale : l’« imaginaire » (qui est en réalité l’un des noms du mal, comme l’a démontré fort justement Sartre), « l’amélioration » (concept cité 4 fois), la « Révolution » (idéologie adorée des illuminati laïcistes et républicanistes), la « connaissance » (concept gnostique qu’il a valorisé quand il a parlé d’« accroître la connaissance mutuelle des peuples »), le « devenir » (concept deleuzien et soixante-huitard), l’héraldique et le symbolisme (toute la Franc-Maçonnerie repose sur l’hermétisme et le symbolisme : dans son discours, Macron a employé les mots « symboles », « signes », « emblème »), le « Temps » (Macron a utilisé 19 fois le terme, et n’oublions pas qu’il s’autoproclame « Maître des Horloges »), le « Destin » (toute la mystique franc-maçonne repose sur une conception romantique et platonicienne de l’existence humaine… et Macron a hérité de ce fatalisme cynique et mélodramatique puisqu’il voit le monde sous forme de – je cite – « théâtre d’ombres », et qu’il a parlé explicitement du « retour du tragique ». D’ailleurs, pas aux Bernardins mais récemment, il commence de plus en plus à se justifier laconiquement de conduire la France vers une soi-disant « inévitable » Troisième Guerre mondiale, sous prétexte que notre pays a vécu 70 années de paix, qu’elle en a bien profité, mais que ça s’éternise trop et qu’à un moment donné, pour retrouver l’ordre, l’équilibre et la pureté, et nettoyer tout le désordre, il faudra que ses compatriotes consentent à en passer par une phase de chaos bien méritée. Ordo ab chaos, comme dirait l’autre…).
 

En parlant de l’Autre, justement – et je finirai par là mon analyse du discours de Macron aux Bernardins –, Emmanuel Ier y fait mention en tant que « personne » à 8 reprises, quand même ! : « Ils attendent tout de l’autre. », « la part effrayante de l’autre », « des familles où l’un croit et l’autre non », etc. En bouche de Macron, l’Autre prend principalement 2 visages : 1) l’islam (et en plus, à en croire monsieur le président, nous, catholiques, sommes censés lui faire bon accueil : je le cite « Je range la volonté de l’Église de renforcer le libre dialogue avec l’islam dont le monde a tant besoin. ») ; 2) l’hétérosexualité (et ses synonymes : « diversité », « disparité » « pluralisme », « toutes les minorités », « de mille manières », « les universels », et bien sûr, « homosexualité » : il a trouvé le moyen de placer sa défense des « familles homosexuelles » entre guillemets).
 

 

Je vous dis : mon Détect’ Franc-Mac a explosé suite au discours des Bernardins. Pourtant, il était tout neuf. J’aurais peut-être pas dû le prendre avec mes gants blancs aussi… j’suis trop conne, aussi.
 

 

À part ça, Mgr Ribadeau-Dumas, le père Grosjean, le père Burgun, Jean-Pierre Denis et Gérard Leclerc, ont trouvé le discours présidentiel « remarquable »… Ils ne sont pas du tout rentrés en Franc-Maçonnerie…

 

5) L’emballement des médias catholiques et la complicité des évêques :

Ce discours des Bernardingues était juste un exercice de style où Macron a manié tous les concepts francs-maçons de construction de soi par la bonne intention (constructive, solidaire, spiritualiste) et par une énergie lumineuse que serait l’Homme. Et comme nos évêques et nos journalistes ont refusé d’écouter ceux qui analysent le jargon de la Franc-Maçonnerie, effectivement, par orgueil, ils sont devenus eux aussi aveugles. Ils ne sont pas contents qu’on leur révèle leur naïveté, mais elle est réelle !
 

KTO, la télé « catho » du Système


 

Ce qui me choque, c’est d’abord la quasi unanimité que le président a générée autour de lui, auprès des catholiques ordinaires, des prêtres, des évêques et les journalistes cathos y compris gauchos. Véronique Margron et compagnie étaient tous enthousiastes. Les seules critiques négatives qu’il a eues ont porté sur les intentions prêtées (séduction et récupération des cathos) ou sur la méfiance (« Il dit ça mais on verra dans les faits. Restons prudents », « Il n’a pas traité des problèmes de fond… Ne tuons pas l’ours avant de l’avoir tué… »), mais pas des critiques du contenu. Le caractère antéchristique, satanique et maçonnique, pourtant criant, de l’événement n’a pas été identifié, ni dénoncé (à part par Jeanne Smits : bravo à elle). Les rares esprits critiques ont vu la flatterie, mais pas sur quoi elle repose (la Franc-Maçonnerie). Cet aveuglement est en grande partie dû à la justification massive des catholiques de l’hétérosexualité et de l’Union Civile, donc de l’homosexualité (cf. mon livre Homo-Bobo-Apo). Et là, je peux vous dire que l’Église Catholique rentre dans sa plus grande nuit.
 

Les bobos lyonnais (pléonasme) étaient là !


 

Au sujet de la très corrompue petite caste des journalistes pseudo « catholiques » (KTO, Famille Chrétienne, Aleteia, Radio Notre-Drame, le Salon Beige, pour ne citer que les principaux organes de presse), la quasi majorité d’entre eux sont devenus fous. Et la conférence des Bernardins constitue un formidable cas d’école pour s’en rendre compte. Ils sont allés jusqu’à qualifier les paroles de Macron de « prophétiques », comme Gérard Leclerc sur France Catholique, d’« historique » et d’« inspirée » (je cite) : « La réponse du Président fut portée par une INSPIRATION dont on cherchera en vain l’analogue dans l’histoire de la République française. ». Beaucoup de médias catholiques (Tugdual Derville, le blog de Koz Toujours, Famille Païenne par exemple) ont modéré mollement leurs propos, pour ne pas passer pour des excités, mais c’était tout comme. Ils ont joué les indifférents, ou ont parlé d’autre chose que de ce qu’il s’était dit. Vatican News a évoqué « un tournant relativement positif pour les relations entre Église et État ». Jean-Pierre Denis, dans La Vie, a déclaré que « le discours du président fera date », que « les Bernardins ouvrent l’ère de la considération », et que, je cite, « les LIENS sont variés ». Ça, c’est sûr… y’a du lien dans l’affaire !
 

 

Certains journalistes et prêtres, sans s’en rendre compte, sortent les mots-clés « FRANC» et « SINCÉRITÉ » qui hystérisent mon Détect’ Franc-Mac. Par exemple, le journal La Croix a salué, je cite, « un dialogue FRANC entre l’Église et le chef de l’État aux Bernardins ».
 

 

L’abbé Pierre-Hervé Grosjean, du Padreblog, dans Le Figaro, a applaudi, je cite, la « sincérité des mots (souvent remarquables) prononcés » par Macron, « un discours FONDATEUR », « un DIALOGUE authentique, FRANC et exigeant », et chante les « LIENS » tissés avec le pouvoir maçonnique (il tient à sa carrière, dans tous les sens du mot) : « Créer ou recréer, RECONSTRUIRE du LIEN est une priorité pour tout élu en CHARGE du bien de ses concitoyens. » ; « Les catholiques sont bienveillants et ils veulent CONSTRUIRE. » On va lui décerner le diplôme du « Meilleur Curé Franc-Mac de l’Année », à lui ! Ou de lèche-cul. La CEF, quant à elle, s’est targuée sur son site officiel, d’avoir, je cite, « contribué à la CONSTRUCTION d’un PROJET de société dans la suite du document ‘Dans un monde qui CHANGE, retrouver le SENS du politique’ ».
 

La langue de bois s’étend à tous les étages. C’est nouveau, dans les sphère cathos, d’employer, pour euphémiser la réalité, ou pour couver des personnes fragiles de bonnes intentions et les instrumentaliser, de rajouter partout des « en vulnérabilité » (expression entendue sur KTO), « en fragilité » (expression entendue sur RCF), « en situation de précarité et de fragilité » (expression de la CEF), « en vérité », « en (toute) amitié », « en chasteté », « en sainteté », « en humanité » ? Toutes ces périphrases composées de l’adverbe pronominal « en… » suivi d’un nom commun qui finit en « -té » ? Je vous promets que lorsque j’ai écrit ma série de livres des « en Vérité », ce n’était pas encore à la mode. Il en manque néanmoins une essentielle : « en mondanité » !
 

Le boboïsme, pareil, s’impose : la majorité des évêques, pour sauver leur peau, pactisent avec le monde, mais ne veulent surtout pas se le voir reflété. Ils deviennent mondains, sans l’assumer. Juste avant la soirée, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général de la CEF en charge de l’événement, cité précédemment, a promis que ce serait « la LUMIÈRE de Pâques qui allait ÉCLAIRER cette soirée. Pas celle des ‘sunlights’. » Un jour avant la conférence, il confiait au micro de RCF : « Le FIL directeur sera sans doute celui de la place de la vulnérabilité et de la fragilité accordée au cœur d’une société. Je pense que ce sera l’un des thèmes importants et qui a des RAMIFICATIONS dans un certain nombre de sujets. » Et à la revue La Vie, il a déclaré ceci : « Les catholiques, par l’Évangile même, sont invités à vivre dans cette société PLURIELLE. À part le RÉSEAU de l’école, c’est l’Église qui a le plus grand MAILLAGE territorial. Elle incarne une volonté de DIALOGUE. » Visiblement, avec Ribadeau, c’est souvent de la haute couture ! Pour Mgr Pontier, « l’essentiel est de FORTIFIER la présence des chrétiens en France. Rencontrer le président de la République est une occasion d’EXPRIMER des CONVICTIONS qui nous viennent de l’Évangile. Nous sommes des citoyens DIVERS qui veulent FAIRE LA FRANCE. » L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a réagi lui aussi en parfait initié : « Nous voulons montrer au président la spécificité catholique, à savoir notre REGARD sur le plus vulnérable. Chaque témoin dira le bien du LIEN qui le RELIE à L’AUTRE. Ce LIEN FRATERNEL nous CONSTRUIT surtout quand il s’agit des PERSONNES les plus fragiles qui ont une VALEUR. Ce n’est pas un vague discours HUMANISTE ! » (Non, c’est sûr, c’est pas du tout un discours humaniste… LOL. Quand allez-vous ouvrir les yeux ???) ; « Dans le discours de l’Église, le 9 avril, il y aura des choses très CLAIRES sur l’éthique et sur la nécessité de la TRANSCENDANCE. » ; « Les Bernardins constituent un espace INSCRIT dans l’Histoire et DOTÉ de tous les INSTRUMENTS MODERNES. »
 

Et une fois la soirée petits fours (sans champagne !) passée, les avis des journalistes, des prêtres et des cardinaux sont restés tout aussi inchangés et francs-maçons. Samuel Pruvot, dans Famille Païenne, a été pris d’une extase mystique foudroyante : « Que la LUMIÈRE soit ! » a-t-il écrit. Il a reconnu dans le discours présidentiel, je cite, « le SOUFFLE d’une intervention CHARPENTÉE ». Préalablement à la soirée, il avait interviewé Philippe de Roux, porte-parole du jeune mouvement politique Refondation (ça ne s’improvise pas !), ainsi qu’un catholique proche de LR, au discours très lumineux : « Le président pourra invoquer avec le TALENT que nous lui connaissons le RAYONNEMENT et le TRAVAIL merveilleux des catholiques, l’ESPRIT évangélique, le nouvel élan INSUFFLÉ par le pape François, d’une Église OUVERTE vers l’AVENIR et donc vers le PROGRÈS. Les participants, à coup sûr, auront des ÉTOILES dans les YEUX ! »
 

Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, membre du conseil permanent de la CEF, n’a pas fait mieux. Le lendemain de la conférence, il s’est réjoui que l’Église ait organisé cette soirée de « RÉSEAU », pour « RENOUER » avec la nouvelle classe politique. Le père Stalla-Bourdillon, aumônier des parlementaires au Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP), a, de son côté, filé la métaphore architecturale : « Emmanuel Macron a mis la BARRE assez haut, à nous d’être à son NIVEAU. Il a appelé les catholiques à RÉVEILLER la CONSCIENCE du politique. Ce n’est pas, je crois, un discours politicien. Il en va de notre rôle dans l’ÉDIFICATION de notre corps social. Bref, ce discours est INSPIRANT. »
 

Sur RCF, Mgr Giraud, archevêque de Sens et d’Auxerre, a dit exercer sa « vertu de prudence ». En fait, il ne s’est pas prononcé, sous prétexte qu’il lui faudra du temps pour décanter. Il n’a rien dénoncé, a trouvé le discours de Mgr Pontier « bien préparé », « mesuré », « montrant que l’Église contribue au Bien commun ». L’esbroufe habituelle, quoi. Quant au discours présidentiel, il l’a qualifié de « relativement équilibré ». Et juste après, concernant la dernière exhortation du Pape François sur la sainteté, il a versé dans le prose le plus maçonnique qui soit : « Le Pape nous aide à DÉVELOPPER notre propre CHEMIN, à mettre en LUMIÈRE le MEILLEUR de nous-mêmes. J’ai beaucoup apprécié tout ce qu’il a dit sur avoir une mystique LUMINEUSE. »

 

Moi, je vous le dis : on n’est pas dans la merde ! Et avec un tel aveuglement en interne, l’Église Catholique est au bord d’un Schisme sans précédent, puisque la grande majorité de ses membres s’est franc-maçonnisée.
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Sortie du livre Aime, et ce que tu veux, fais-le ! d’Arthur Herlin, Thérèse Hargot et Mgr Gobilliard : NON, nous personnes homosexuelles ne sommes pas « comme les autres » !


 

Mgr Gobilliard, Thérèse Hargot, Arthur Herlin (et je pourrais inclure dans la boucle le Cardinal Sarah), ça vous fera peut-être mal de l’admettre. Ça mettra sans doute à mal vos bonnes intentions humanistes, inclusives, universalistes, anti-étiquettes, anti-communautarismes et anti-sectarismes, gays friendly, pro-sainteté-pour-tous (et surtout, au fond, commerciales !), qui rassurent les cathos. Mais si je vous avais en face de moi, je vous dirais : « Vous pouvez me démontrer par A+B que l’homosexualité n’est pas une identité (ce qui est vrai, en plus), et que ce qui prime c’est l’Humain, c’est la sainteté, ce sont le Christ et l’acceptation de sa Croix, indépendamment de l’orientation sexuelle des personnes, ça ne changera rien au fait que nous, personnes homosexuelles, nous ne sommes pas comme les autres. Vous m’avez bien entendu ? NOUS NE SOMMES PAS COMME LES AUTRES. » Et notre situation et condition non seulement ne méritent pas votre indifférence bienveillante et universaliste, mais elles sont UNIQUES, et devraient plutôt susciter au contraire votre intérêt, votre écoute, votre silence, votre retenue, votre désir de vous laisser enseigner par elles, de vous laisser enseigner par notre expérience, notre existence, notre singularité, notre culture homo, notre réalité désirante, notre analyse de celle-ci. Car nous avons beaucoup de choses à vous apprendre sur la sexualité, l’Église et les sacrements, mine de rien. Nous sommes porteurs d’une Bonne Nouvelle, à travers notre personne et notre foi, certes, MAIS AUSSI ET SURTOUT À TRAVERS NOTRE HOMOSEXUALITÉ (continente). Ça vous fera peut-être mal au cul de le comprendre, mais votre discours à deux balles sur l’homosexualité ne vaut rien. Pas un kopeck !
 

Vous faites de l’homosexualité, de l’hétérosexualité et de l’homophobie des « non-sujets » … et pourtant, elles sont des réalités désirantes, idéologiques, des croyances sociales de plus en plus partagées, qui conditionnent fortement les identités, le monde, la politique, les médias, l’Église. Comme par hasard, vous parlez toujours de l’homosexualité de manière extérieure. Vous ne traitez jamais de ce qu’elle est. Vous n’en donnez jamais de définition. Vous vous contentez d’aborder uniquement les perceptions et les images sociales de celle-ci, pour ensuite l’écarter ou la remuer du bout des doigts avec mépris. Mais jamais vous ne l’abordez ! Jamais vous ne vous en approchez avec curiosité et émerveillement ! Jamais vous ne nous laissez vous en parler. Et ce n’est pas en nous prouvant vite fait que « vous nous accueillez » et que « vous ne nous jugez pas » que vous arriverez à maquiller votre impasse ! Ce n’est pas en survolant le sujet et en disant après devant les caméras que « ce serait quand même bien et urgent d’en parler », que vous parviendrez à masquer votre imposture. La vérité, c’est que vous ne nous aimez pas, et que vous instaurez une véritable censure sur l’homosexualité. Et ça, c’est criminel !
 

Au lieu de nous dire dans votre dernier livre Aime, et ce que tu veux, fais-le ! que « les personnes homosexuelles sont avant tout des personnes comme les autres, qui peuvent tomber amoureuses comme les autres, qui sont appelées à la sainteté et à la vertu universelle de chasteté comme les autres, qui sont accueillies par l’Église comme les autres » (parce que c’est ça, en substance, le message de fond de votre écrit de vulgarisation de la sexualité – message dramatique par les temps qui courent, car les gens et en particulier les jeunes ont soif de comprendre l’homosexualité, et n’ont vraiment pas besoin de s’entendre dire que « l’homosexualité, l’hétérosexualité et l’homophobie n’existent pas », d’autant plus que c’est totalement faux ! Ce sont des réalités fantasmées qui ont des conséquences individuelles et sociales concrètes !), au lieu de vous draper dans un humanisme intégral de bon aloi (« Homosexualité, hétérosexualité, ce sont des irréalités, des caricatures et des étiquettes marchandes : nous sommes avant tous des humains. ») et dans un spiritualisme intégral bon ton (qui rejoint également l’humanisme bobo dans sa haine secrète de la génitalité : « Homosexualité et hétérosexualité, ça n’existe pas : nous sommes avant tout Enfants de Dieu, appelés à la même sainteté, et nous ne nous réduisons pas à notre ressenti, à notre activité sexuelle, aux personnes qui nous attirent érotiquement. »), humanisme et spiritualisme intégraux qui rassureront la plupart des catholiques et les conforteront dans leur homophobie ordinaire (combien de fois, mes frères homos et lesbiennes cathos et moi, nous nous voyons réduits au silence par l’argument catholiquement correct facile du « Tu n’es pas que ça ! »… ? Mais nous sommes AUSSI un peu « ça », bordel !), au lieu d’essayer de faire parler de vous à l’occasion du Synode des Jeunes qui a délibérément planifié de ne pas aborder l’homosexualité et les questions de sexualité comme la priorité qu’elles sont pourtant (je rappelle que le grand responsable de ce prochain Synode, le cardinal Baldisseri, a déclaré récemment que la question de la sexualité ne serait pas « centrale »… WTF ?), vous feriez mieux de fermer votre gueule (pour une fois) et de nous écouter. Peut-être que, par un heureux miracle, vous comprendriez que nous, personnes homosexuelles, ne sommes vraiment pas des personnes comme les autres. Mais alors vraiment pas ! Et nous n’avons pas à être traitées comme les autres ! Si vous refusez de l’admettre, moi et mes frères nous ferons un plaisir de vous le rappeler !
 

 
(cf. la suite ici)

Les cathos nous draguent !

 

Savoir péter. Péter sans attendre, ne rien faire qu’apprendre, apprendre à péter. lol
 

 

C’est marrant, en ce moment, c’est la mode. On assiste à un véritable BOOM des groupes de parole, d’écoute, dans l’Église Catholique autour de l’homosexualité : tout le monde se bouscule au portillon pour nous accompagner. Ils se disputeraient presque ! Les cathos nous draguent. Nous, personnes homos cathos, devenons la poule aux œufs d’or (sauf quand nous sommes célibataires et vivant la continence : là, tout de suite, nous devenons à leurs yeux de « dangereuses exceptions » et des « diables » : les fidèles catholiques – qu’ils soient progressistes ou tradis d’ailleurs – n’aiment que les homos qui défendent le couple homo ou qui se cachent !). Tout le monde (et personne !) nous veut !!!
 
 

J’ai relevé 14 caractéristiques de ces groupes d’accompagnement pour expliquer ce curieux foisonnement catho-gay friendly :
 

1) INDÉPENDANCE : Ces groupes ne se revendiquent pas nécessairement des associations chrétiennes officielles (DUECDevenir Un en Christ -, Courage, David et Jonathan, Communion Béthanie), même s’ils peuvent en inviter un des membres : c’est plus sournois et lâche que ça. Ce sont des groupements marginaux, parfois paroissiaux ou organisés autour d’un seul curé, qui poussent comme des champignons, qui sont des initiatives privées incontrôlables et au contenu plus que creux ou discutable, puisqu’ils défendent la pratique homo ou ne la dénoncent pas, et ils le font par le biais de l’émotion. Le nombre de curés qui célèbrent déjà des bénédictions de couples homos « en privé » (c’est le cas du curé de la cathédrale de Lille) aurait de quoi filer le vertige.
 

2) HYSTÉRIE : Pour monter leurs conférences, ces groupes de parole invoquent l’« urgence » de la situation, le soi-disant « rejet inadmissible des personnes homos dans l’Église » (jamais d’« homophobie », comme par hasard…). Ils se valent de la « détresse des parents concernés par le sujet », du « malaise des personnes homos pendant les messes », du nombre (qu’ils gonflent) des fidèles catholiques dans les paroisses.
 

3) NOM FLOU (VERBES À L’INFINITIF) : Ce sont des groupes au nom très flou. En général, des verbes à l’infinitif : S’accueillir en Loire-Atlantique et à Poitiers – créée par Mgr James -, Se parler dans le Val de Marne et à Créteil, En parler à Lyon, Oser en parler de Philippe Auzenet, Oser vivre en vérité à Lille, etc. (je leur proposerais bien un groupe Savoir aimer… en hommage à saint Florent Pagny). C’est finement joué, car effectivement, il est plus difficile de traîner en procès un verbe à l’infinitif qu’un groupe clairement identifié avec un responsable identifiable. Ces associations se cachent aussi derrière un terme générique qui ne nomme pas directement l’homosexualité (« Famille », « Courage », « Pastorale de la santé ou des familles », « L’Avenir pour tous », etc.) ou bien derrière un sigle où on ne peut pas reconnaître l’homosexualité ni la confession de ses membres (exemple : C.A.D.O.S.), pour s’imposer sans faire de vagues.
 

4) ORDRE DE MISSION FLOU : Ces groupes se disent « chrétiens » (et non « catholiques »), « spirituels » (ils défendent toutes les « spiritualités » et « croyances »). Ils se revendiquent de la « pastorale diocésaine » (et vaguement d’un évêque ou du Pape : ils s’appuient beaucoup sur l’encyclique Laudato Si ou sur la fameuse phrase du Pape « Qui suis-je pour juger ? »). Ils se réclament de la « Nouvelle Évangélisation » et se présentent comme d’humbles mandatés du Vatican pour mettre en place une pastorale papale orientée vers l’inclusion des minorités invisibles de l’Église.
 

4) EXCUSE DE L’OFFICIALITÉ ECCLÉSIALE : Ces groupes se parent d’un événement d’Église officiel pour en faire un ordre de mission : par exemple les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), le Synode sur la famille, le Synode des Jeunes, la sortie d’une encyclique (Amoris Laetitia, Laudato Si…), etc.
 

5) COMPLICITÉ DES ÉVÊQUES : Les évêques ne contrôlent pas ce qui se montent dans leur diocèse, voire carrément ils l’encouragent et signent en bas : Mgr Aupetit, Mgr di Falco, Mgr Papin, Mgr Dagens, Mgr Lovey, etc. Certains préfacent même des ouvrages écrits par DUEC (Mgr Daucourt), invitent des associations laïques (Di Falco reçoit le Refuge) ou des psys névrosés (par exemple, Yolande du Fayet de la Tour qui justifie l’homosexualité pour cacher/justifier son divorce est désormais invitée quasiment partout en France, et s’en fout plein les poches sur le dos des personnes homos). Les radios chrétiennes déroulent le tapis rouge à DUEC, au Refuge, à la Communion Béthanie, sans problème. Courage ne compte aucun témoin homo pour oser parler devant les micros (et a honte de moi). L’abbaye de Solesmes reçoit DUEC… et personne ne dit rien.
 

6) PUBLIC VISÉ PAR DIRECTEMENT INVITÉ (EXCUSE DE L’ACCOMPAGNEMENT) : Ces groupes sont des démarches tellement lâches que ce ne sont même pas les personnes homos qui sont directement invitées, mais les « personnes concernées par l’homosexualité » (nébuleuse indéfinie, peuplade fourre-tout) et les « accompagnants » (nous, les personnes homos, sommes remplacées par nos accompagnants). Exemple : les sessions jésuites de Manrèse « Accueillir l’homosexualité d’un(e) proche ».
 

 

7) INVITATION DE PERSONNALITÉS ECCLÉSIALES GAYS FRIENDLY : Ces groupes ne sont pas portés par des personnes homosexuelles visibles, qui donnent leur nom et prénom publiquement. Pas du tout. Ils sont portés par des prêtres jouant les désintéressés, les pasteurs-accompagnants, et taisant leur orientation sexuelle : le frère dominicain Adriano Oliva (thomiste), le père James Martin, l’ex-père Krystof Charamsa, l’ex-frère Jean-Michel Dunand (le fondateur de la Communion Béthanie), le père Christophe Vairon (accompagnateur du groupe DUEC), l’ancien moine Claude Besson, le pasteur Philippe Auzenet, le père Daniel Digou (curé de saint Merry), le père Joël Pralong (suisse), la sœur dominicaine Véronique Margron, etc. Le plus pervers dans l’histoire, c’est que ces personnes qui se présentent comme « accueillants » ne diront jamais qu’elles sont eux-mêmes homosexuelles. L’accueil leur servira d’alibi et de couverture pour promouvoir l’homosexualité (et même draguer) sans être inquiétées, et en faisant peser leur titre ecclésiastique de pasteur sur la balance de leur complaisance muette !
 

8) CULTE DE L’ORALITÉ ET DE LA DIVERSITÉ : En général, ces groupes sont centrés sur la parole (Accueil et Parole en Gironde, « Homosexualité : Parlons-en ! » les conférences de Yolande du Fayet de la Tour, En parler et Oser en parler, La Parole libérée à Lyon, etc.) – comme si l’oralité était bonne en soi… (ils sont donc évidemment férus des témoignages de vécus individuels : c’est l’occasion de s’épancher comme dans les talk-shows sur le récit de vie des personnes). Ou bien ils sont centrés sur le concept d’hétérosexualité – dans le sens d’« idolâtrie pour les différences » – traduit généralement par le mot « diversité » (exemple à Nîmes : le groupe C.A.D.O.S. qui signifie « Chrétiens s’Accueillant dans leurs Différences d’Orientations Sexuelles » ; exemple à Nantes : les « Jeudis de la différence »). Et paradoxalement, c’est parce que l’oralité y est célébrée comme une déesse que précisément ces rassemblements se caractérisent par un non-dit assourdissant sur la pratique homosexuelle et l’homosexualité dans son ensemble.
 

9) NOVLANGUE PUDIBONDE : Ces groupes se caractérisent par la langue-de-bois homophobe gay friendly. Ils inaugurent une novlangue qui induit le traitement de l’homosexualité sans citer explicitement le mot. Ça donne des périphrases du type « personnes concernées par l’homosexualité », « pastorale d’accueil », « cheminement/parcours », « accompagnement », « écoute », « partage », « entrée en dialogue », « aller aux périphéries », « aimer en vérité », etc. Ils diluent la question de l’homosexualité (qu’ils ne traitent jamais, et qu’ils ne remettent jamais en cause en tant qu’« identité » ou qu’« amour ») sur des thèmes qui lui sont liées mais qui font diversion (crises dans les familles, porno-dépendance, dépression, suicides, restauration de l’identité masculine ou féminine, guérison, sainteté, chasteté, fraternité, amitié, sexualité, théologie du corps, etc.). L’hétérosexualité, l’homosexualité, l’homophobie, sont des mots bannis. La dimension politique, médiatique, universelle, eschatologique, de l’homosexualité, y est carrément gommée. Courage n’a même pas le courage de prononcer le mot « homosexualité » ! Ils excellent dans l’art de l’euphémisme langagier pudibond pour contourner le mot fatidique « homosexualité » qui soi-disant « enfermerait les personnes » (« personne à attirance pour le même sexe » « couples de même sexe », « personne concernée par l’homosexualité », « personnes homosensibles », « apostolat à l’égard des personnes avec tendance homosexuelle », etc.). Pirouettes juste ridicules. Selon eux, l’« homophobie » n’existe pas : c’est au mieux une irréalité (qui les fait pouffer de rire), au pire le diable en personne.
 

10) MÉTAPHORES POÉTIQUES : Les organisateurs de ces groupes sont des grands poètes. Ils nous invitent à des « marches spirituelles », à des retraites en abbayes, à des veillées de prière aux noms tous plus bucoliques les uns que les autres. En général, c’est le silence, le soleil, la terre, la lumière, l’arc-en-ciel, les oiseaux, l’amour, les p’tits cœurs, qui nous invitent… alors difficile de résister ! Ils filent les métaphores poétiques Laudato Si : celle de la montagne à gravir, du bateau qui part au large et qui doit maintenir son cap dans la tempête et arriver à bon port, du chemin escarpé et du voyage semé d’embûches, du pont à construire et à traverser (par exemple, le père James Martin, aux États-Unis, a écrit un livre au titre top franc-maçon Building a Bridge -, etc.). Bizarrement, la seule « métaphore » qui manque, c’est celle de la Croix… Et le mot qui fait peur, c’est « conversion ».

 

11) FAUX QUESTIONNEMENTS : Ces groupes débattent de fausses questions, dont on connaît déjà la réponse (« Homosexualité, est-ce une réalité de nos familles et de nos paroisses ? » « Doit-on accueillir les personnes homos dans l’Église ? » « Peut-on être homo et catho ? » « Est-ce que l’homosexualité est incompatible avec une vie de foi, de communauté ? »), et qui évacuent LA seule vraie réponse ( = « Le couple homo est incompatible avec la pratique religieuse catholique. »). Juste pour le plaisir de se raconter, de s’émouvoir sur des témoignages de vie, de raconter sa douleur, de s’afficher, de faire genre « on va aux périphéries ». Il y a derrière ces postures questionnantes une démagogie et surtout un anti-cléricalisme sous-jacent.

 

12) HAINE OU MÉPRIS DE LA CONTINENCE : En France, en gros, dans les mouvements d’accompagnement chrétien des personnes homos, il existe deux écoles (c’est la continence qui fait la césure) : les « gentils » (David et Jonathan, DUEC, Contact, etc.) et puis les « méchants » (Courage). Dans les groupes tels que DUEC ou Communion Béthanie, la continence est envisagée comme une « option respectable » (ou une élection divine réservée à une élite) mais pas comme LA voie générale pour toute personne durablement homosexuelle. Y compris à Courage, qui parle de « continence » alors qu’elle ne met en place qu’une « abstinence » (la continence induit le témoignage public et mondial de l’homosexualité). Le père Louis-Marie Guitton (j’étais à un mètre en face de lui : je sais de quoi je parle) a carrément dénigré le mot « continence » lors du premier parcours « Courage » de Paray-le-monial… alors que la continence est « un peu » la seule chose qui distingue(rait) Courage de DUEC !

 

13) ATTITUDE PATHOLOGIQUE DES CONTRADICTEURS DE CES MOUVEMENTS PASTORAUX (Riposte catholique, blog de Jeanne Smits, Médias Presse Infos, Salon Beige, etc.) : soit l’indignation accusatrice (ils brûlent en place publique James Martin, révèlent au grand jour les scandales internes liés à l’homosexualité, ne proposent rien de positif à la place, ne soutiennent jamais les personnes homos continentes, et dans leur paranoïa pathologique, voient toute valorisation de l’apostolat ou de la sainteté par l’homosexualité comme une odieuse promotion de l’homosexualité), soit la schizophrénie silencieuse (certains cathos conservateurs sont contents de savoir que des témoins homos continents existent, et nous ont jeté aux oubliettes aussi vite qu’ils ont aperçu notre photo : ils sont persuadés que nous sommes encore invités à droite à gauche, alors que nous ne sommes plus invités du tout !). Nous leur faisons peur ou bien ils nous méprisent. Clairement, nous les agaçons. Par ailleurs, zéro évêques pour nous soutenir : ils se cachent sous les jupons de Courage, qui est une asso salon de thé d’homos planqués. Même les évêques les plus « courageux » et « médiatiques » font profil bas : Mgr Aillet, Mgr Rey, Mgr Barbarin, etc. Ils ont trop peur d’être étiquetés « parrain d’un homo catho médiatique » (la honte…). Et les rares fois où nous, témoins homos continents, sommes invités, c’est en tant que « témoins » et non en tant qu’« analystes » d’un thème qui ne se traite pas en une simple heure et demi. Donc nous passons pour des fouteurs de merde qui semons la zizanie et la confusion sur notre passage. Enfin, vu le climat de délation actuelle, les groupes de thérapies réparatives plus conformes à l’Église se retrouvent désormais dans des catacombes et n’osent plus faire d’annonce publique de leurs réunions, de peur des représailles et du lynchage médiatique (on a vu ce que ça a donné avec Torrent de vie, Courage à Pau et à Bayonne, moi à Barcelone et à Lille).

 

14) PEUR ET CONTRADICTION : Courage se défend de ne pas proposer de thérapies. Or, concrètement, c’est ce qu’ils font. Qu’au moins ils assument ! Ils ont peur de tomber sous le coup de la loi (dans certains pays, les thérapies de restauration ou de conversion sont interdites : c’était le cas de Malte en 2016 ; et ça fait deux semaines qu’elles sont interdites dans toute l’Europe). Même les prêtres d’accord avec le discours ecclésial de l’Église Catholique sur l’homosexualité présente la continence comme une possibilité parmi d’autres de vivre sa tendance homo, et se valent de la « liberté d’expression » pour défendre timidement la continence comme une « option ». Or elle n’est pas une option… même si elle ne peut pas s’imposer.

Les arguments justifiant l’acte homo

 

Je veux vraiment examiner la plaie homosexuelle, dire quel est le problème et pourquoi on peut s’y laisser prendre. C’est important de ne pas la caricaturer, de ne pas se tromper sur les intentions des gens qui y croient, qui sont loin d’être bêtes et aussi simplistes qu’on le pense (sinon, dans le cas contraire, on pourrait facilement les déconstruire… ce qui n’est pas le cas). Même si c’est une mise en danger que de s’en approcher pour en montrer la finesse. Cet abaissement peut être un renforcement de notre foi et de la continence aussi.
 

Je distingue deux catégories d’arguments – qui viennent étayer mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? » : 1) « les arguments cons de justification de la pratique homo » ; 2) « les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo ». Pour chacun, je pourrais apporter une réfutation, mais je vous laisse la trouver vous-mêmes, en guise d’exercice et d’entraînement.
 
 

a) Les arguments cons de la justification de la pratique homo :

« L’homosexualité, c’est à vivre parce que c’est plus répandu qu’on ne le croit : d’ailleurs, je crois que je fais partie des 10 % de la population mondiale qui en est. C’est statistique ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que je suis curieux, que je ne veux me fermer à rien, que je suis sans doute bi, et que je ne veux pas mourir bête. »

« Il ne faut pas en faire tout un fromage. L’homosexualité, ce n’est pas une identité, ni nécessairement une pratique régulière ou obligatoire : ça doit rester un choix, une envie, un fait non-étiqueté, une option. C’est même juste une expérience, une curiosité, une ouverture, qui ne coûte rien, qui n’implique rien, qui n’engage à rien, et qui peut se révéler ponctuelle, légère, unique, dans un consentement mutuel et adulte : l’acte n’a que l’importance qu’on lui donne. C’est à chacun de voir. »

« C’est parce que je suis habituellement hétérosexuel, ou que je reste hétérosexuel, que j’ai le droit – exceptionnellement ou pas – de pratiquer l’homosexualité. »

« Entre se masturber en solitaire devant un porno et se masturber avec quelqu’un avec qui c’est tendre, ça a du sens et c’est partagé, je préfère largement la deuxième option ! »

« Dans l’acte homo, ce qui est mieux par rapport à l’acte hétéro, c’est qu’on sait ce qui fait plaisir à son partenaire, on connaît mieux son corps, on répond mieux à ses désirs et aux nôtres, on est plus à l’écoute des envies de chacun. Avec l’autre sexe, ça devient tout de suite plus compliqué. On n’a pas forcément le même rythme, les mêmes attentes, les mêmes besoins, les même exigences. Coucher avec une fille, ça prend plus de temps ! Ça peut déboucher sur un engagement enchaînant, un enfant. Avec un mec, c’est plus rapide. Moins de blablas, de préliminaires, d’hypocrisie. On va direct au but. Avec une femme, on doit y mettre les formes, on peut se prendre un râteau, voir ses désirs réfrénés. »

« Un couple homo, c’est pratique parce qu’on peut s’échanger les vêtements, se prêter les fringues. Pas besoin de savoir qui fait l’homme, qui fait la femme. On fait tous les deux l’homme, et c’est auto-reverse. Le couple homo, c’est limite démocratique et plus égalitaire ! »

« Entre personne du même sexe, on se ressemble plus, donc moins de conflits, d’écarts, d’incompréhensions. On se comprend mieux, y compris sexuellement. On est davantage sur la même longueur d’ondes. »

« Les couples homos, c’est écolo et c’est bon pour la planète : ça réduit la surpopulation. C’est bio. »

« L’acte homo, je fais ça juste pour l’argent et par nécessité. Et non parce que je suis vraiment homo ni parce que l’acte est homo. En plus, c’est moi qui pénètre. Ça n’a donc rien à voir avec l’homosexualité ou la justification de celle-ci. C’est juste un travail, une circonstance, un jeu de rôles avec des règles transparentes et clairement prédéfinies d’un commun accord avec le client. Je ne justifie rien dans l’homosexualité : ça se passe, c’est tout ! Indépendamment de l’homosexualité. »

« La pratique homo, c’est antisocial, rebelle, minoritaire, dissident, original, c’est un pied-de-nez à l’ordre bourgeois, c’est la sexualité des pauvres et des marginaux, c’est un amour réinventé et courageux face à l’écrasante majorité hétérosexuelle. Tout est à inventer, à créer, en dehors des cases. »

« L’acte homo, c’est beau parce que c’est de l’amour. Pourquoi je suis passé à l’acte ? Parce que c’est lui et parce que c’est moi. Parce que ça s’explique pas et c’est au-delà des mots. Parce que mon copain est un don de Dieu et m’évangélise à sa façon. Parce que saint Augustin a dit : ‘Aime et fais ce que tu veux’ »

« L’acte homo, c’est beau et ça existe parce que je l’ai vu dans les films. »

« L’acte homo, c’est bon parce que c’est naturel, parce que c’est pas un choix, parce qu’on passe tous par une phase de bisexualité à l’adolescence, parce que tous les goûts sont dans la nature, parce que ça existe depuis la nuit des temps, parce que ça a été très bien accepté socialement dans certaines cultures et civilisations ancestrales, parce que c’est observable chez certaines espèces animales, parce que c’est condamné par l’Église qui n’y connaît rien à la sexualité et qui nie le plaisir : tout ce qu’elle dit est de la superstition infondée. Les religieux feraient mieux de s’occuper des cas de pédophilie dans leurs rangs et balayer devant leur porte ! »

« L’homosexualité, c’est bien parce qu’elle a été persécutée. Elle mérite donc une large compensation (légale) et une reconnaissance sociale/morale pour tous les viols et les rafles du passé qui ont été perpétrés en son nom ! »

« Le couple homo, c’est bien parce que c’est la meilleure manière de lutter contre l’homophobie et de faire évoluer les mentalités. Seul l’Amour peut briser les murs de la haine ! »

« L’homosexualité, c’est juste parce que c’est à la mode, c’est le progrès, c’est moderne, c’est festif, c’est transgressif, c’est différent, c’est insouciant, c’est libre. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que nous devons accepter toutes les différences et être tolérants. »

« Les coming out et la pratique homo, c’est bien parce que ça évite les suicides. Plus ça deviendra banal, répandu et possible, moins ce sera empêché ou source d’angoisse. »

« On doit justifier l’homosexualité parce que la tendresse c’est l’Amour. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que c’est légal. C’est bien/beau parce que c’est possible, ça existe. Donc ça peut/doit être vécu. »
 

Le père James Martin, aux Bernardins US… ah… les Bernardins


 

b) Les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo :

« Pratiquer l’homosexualité n’a rien à voir avec les lois sociétales auxquelles on la rattache. D’ailleurs, la très grande majorité des couples homos solides, authentiques et durables que je connais, ne contractent ni l’Union Civile, ni le ‘mariage gay’, ne justifient absolument pas l’adoption pour les couples homos, la PMA, la GPA. Ils demandent juste qu’on leur fiche la paix, et n’ont aucune revendication de normalisation/généralisation/législation/exhibition de leur pratique amoureuse. La pratique homo, dans l’idéal, ne devrait rien avoir à voir avec le battage médiatique ni les récupérations politicardes (de la Gay Pride, du ‘lobby LGBT’, de tel ou tel parti) qu’on lui associe. L’homosexualité n’est pas le problème de ces lois sociétales : elle n’en est que le prétexte, le déguisement. Laissez-la en dehors de tout ça. Laissez-nous la pratiquer et tolérez-la sans la justifier socialement. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’elle n’est rendue mauvaise que du fait d’être entravée et vue comme ‘mauvaise’ ! Laissez-la vivre de ses propres ailes, changez votre regard sur elle, laissez-lui sa chance, et vous verrez qu’elle sera plus épanouie que vous le disiez, et que le mal venait initialement de votre regard biaisé et homophobe sur elle ! »

« Je justifie l’acte homo parce que je connais des couples homos (ou j’ai entendu parler d’eux) qui s’entendent très bien et qui sont depuis longtemps ensemble, sans que ça ne pose problème. »

« Je reste dans la pratique homo parce que ça ferait beaucoup/trop de peine à mon compagnon si je le quittais, qu’il ne comprendrait pas (il n’a pas la foi), et que je n’ai pas la force de lui briser le cœur, de l’entraîner vers la dépression et le suicide. Ce serait un beau gâchis. Et Dieu a horreur du gâchis. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’on peut tomber réellement amoureux homosexuellement parlant. Il peut y avoir énormément de respect, et très peu de simulation, dans les couples homos. Il peut y avoir parfois beaucoup plus de complémentarité/complicité que dans bien des couples femme-homme ! L’acte homo n’est pas toujours un défouloir, ni une relation triste ou violente ou glauque ou subie ou par défaut ou 100% démoniaque et horrible. Le couple homo peut être très agréable, fidèle, ouvert sur la vie (tout comme les couples femme-homme mariés et stériles). Il peut se montrer courageux, impliqué socialement et ecclésialement, endurant.

« Le couple homo, je le défends parce que je m’y sens bien, parce que ça me fait du bien et ça fait du bien à mon partenaire, parce que je veux le bien de l’autre, parce que ça m’équilibre, parce que ça m’a permis de sortir de la galère, de me sécuriser, de retrouver une joie de vivre et une vie sociale, de découvrir la tendresse et de me réconcilier avec mon corps et mon âme. »

« Certains hommes non-homosexuels prétendent que ‘le visage d’une belle fille dépasse toutes les beautés de la terre’. Je pourrais dire exactement la même chose, mais dans mon cas, ce sera pour un bel homme de chair et d’os, avec un vrai prénom et avec qui je peux partager les joies et les peines du quotidien. L’extrême beauté des hommes justifie aussi qu’on la regarde, qu’on l’honore et qu’on la goûte (avec mesure, bien sûr, et de manière monogame et respectueuse). »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que je ressens et vis avec Untel, c’est bien plus qu’une amitié ! Je dirais que l’acte homo améliore l’amitié. Et même ça la couronne, la parachève ! Les couples homos chastes, l’‘amour d’amitié’, ça existe. Il y a des beautés et des fécondités dans le couple homo qui ne sont pas obtenues avec cette entièreté et cette intensité dans une simple amitié, et qui pour autant n’excluent pas la vraie amitié. La génitalité, la tendresse et la cohabitation ne sont que des valeurs ajoutées qui améliorent la relation d’amitié. »

« Je reste en couple homo parce que je n’ai pas honte de mon partenaire. J’en suis même fier. Notre bonheur déborde et j’ai envie que mes amis le rencontre. J’ai envie de l’embrasser dans la rue, partout. Quand on est éloignés l’un de l’autre, je manque à mon partenaire et mon partenaire me manque. Il est unique à mes yeux. Ce que l’on vit, c’est super ajusté. On ne s’ennuie jamais. Ce n’est pas fusionnel entre nous, ni consumériste. On se laisse respirer. C’est gratuit. C’est bon. La pratique homo, c’est parfois génial, pas égoïste ni narcissique ni violent. C’est même mieux qu’au cinéma. Il y a quelques ‘couples’ homo vraiment réussis. »

« Je reste en couple homo parce que je ne suis pas le seul à m’être attaché à mon compagnon. Tout mon entourage (familial, amical, professionnel, ecclésial) l’a adopté et y est attaché. Il est très intégré. Je ne veux pas casser ce lien qui s’est construit avec le temps. »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que nous vivons avec mon compagnon est étonnamment simple. Détail qui a son importance et qui ne gâche rien : ça se passe super bien au lit. Et ça dit quelque chose qui dépasse le simple aspect technique, factuel, épicurien, de la pratique homo : quelque chose de supérieur. Car le plaisir sans l’Amour est facile et à la portée de tous. Mais le plaisir dans la relation d’amour, c’est incomparable et rare ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’estime avoir du recul et que je me rends bien compte du caractère exceptionnel de ce que je vis par rapport au commun des couples homos. Je me méfie de la pratique homo en général, et je vois ses limites, sa nature de terrain glissant/violent. Cette lucidité autocritique et sceptique justifie, quelque part, que je pratique l’homosexualité, puisque j’en connais les dangers et que je peux donc les contourner, les limiter. Ce n’est pas parce qu’une relation est limitée qu’elle n’est pas à vivre ou qu’elle est ratée. »

« Je justifie une certaine pratique homosexuelle parce que des personnes ont pu se relever et acquérir un équilibre grâce à une vie de ‘couple’. »

« Je reste en couple homo parce que mon compagnon est malade/âgé, n’a que moi pour s’occuper de lui, et que nous avons des biens communs, vivons sous le même toit depuis des années. Nous ne pouvons pas, matériellement et concrètement, nous séparer du jour au lendemain. Je ne peux pas l’abandonner, le jeter dehors ou lui laisser tous nos biens immobiliers. En plus, nous travaillons ensemble. Je ne peux pas décider de tout plaquer comme ça sous prétexte que ce que nous vivons n’est pas conforme à l’enseignement de l’Église ! Nous avons tout un passé, un présent et un futur communs ! Passer du jour au lendemain d’amants à amis (ou en mode ‘relation fraternelle’), ça ne se commande pas et ça n’aurait pas de sens. Clairement. »

« Le couple homo c’est à vivre parce que c’est un amour esthétique, divin, qui dépasse la différence des sexes, qui va au-delà de l’Humain, sans l’exclure pour autant, et qui par les adversités/limites qu’il traverse, prouve sa solidité, son éternité, son humilité aussi. Il est mis suffisamment à l’épreuve pour en ressortir plus fort, plus pur. »

« Je décide de pratiquer mon homosexualité parce qu’il y a des gens qui vivent bien pire que moi, sans états d’âme, qui prennent et jettent les femmes (ou bien les hommes), ou qui vivent des relations durables mais peu profondes, très ordinaires, voire gentillettes et beaufs. Ne serais-je pas en train de tomber dans un perfectionnisme, un purisme, désincarnés et pudibonds, en m’interdisant un type d’union certes pas idéal mais pourtant largement plus élevé qu’eux ? »

(Argument de bon sens, de prudence et de réalisme quant à la reconnaissance de la violence de certains refoulements d’homosexualité.) « Je cherche à pratiquer mon homosexualité parce que j’ai essayé de me marier et rien n’y a fait : j’ai fait souffrir une femme, des enfants, et je ne m’acceptais pas moi-même. Je veux éviter un nouveau désastre. Je ne veux plus me fourvoyer au nom de Dieu. J’ai bien essayé de sortir avec des filles, mais à chaque fois, ce fut un fiasco. Ce n’est pas que la question du dégoût ou du manque de plaisir : c’est moins égoïste et narcissique que ça. C’est par altruisme et vraie connaissance des risques, que je ne veux pas m’aventurer sur un terrain qui me rendra malheureux et rendra les autres malheureux, qui sera une double vie faite de mensonge et de douleurs. Je ne peux pas offrir à une femme un engagement conjugal mais sans sentiments. Je préfère me diriger vers un mode de vie plus en cohérence avec ma condition existentielle homosexuelle. »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’ai fait toutes les thérapies, les sessions de guérison, du monde, pour m’en écarter et ne plus me sentir homo, et rien n’y a fait. »

« L’homosexualité m’a été imposée. Alors je ne vois pas pourquoi on me menace d’enfer si je ‘fais avec’ ma condition comme je peux, ou si je la pratique de manière sobre, éclairée et respectueuse. Étant une condition subie, j’ai des circonstances atténuantes. Et il y a des péchés plus graves que la pratique homo : refus d’aimer, orgueil, maltraitance, vol, viol, domination, mensonge, meurtre, adultère, blasphème, trafic de drogues… Pour qu’il y ait péché mortel, trois critères sont requis : 1) pleine connaissance ; 2) entier consentement ; 3) matière grave. Je ne vois absolument pas en quoi ce que je vis serait mal ou ne serait pas naturel… À propos de l’homosexualité, Jésus, je suis certain, sera plus clément que bien des catholiques qui parlent en son nom ! C’est un blasphème que de faire parler Jésus à sa place. Par exemple, dans le Lévitique, il est demandé que les femmes adultères soient lapidées, et Jésus, en même temps qu’il ne renie pas la matière peccamineuse de l’adultère, demande à ce qu’elles ne soient pas lapidées. Nous devrions faire preuve de la même souplesse, faire le même grand écart à l’égard des personnes qui pratiquent l’homosexualité alors que dans le Lévitique elle est qualifiée d’‘abomination’. Nous ne devons pas juger les personnes mais uniquement des actes. Que faisons-nous des mots ‘amour’ ou ‘couple’ qui, dans le cas homosexuel, condensent actes et personnes ? Comment on s’en sort avec ces deux concepts duels ? La distinction entre personne et actes, ou entre personne et tendance homo, est hypocrite et surréaliste. Un acte n’est jamais posé tout seul ni par un fantôme. Il faut bien une personne pour le commettre. L’Église n’est-elle pas en train de s’adresser à des anges irresponsables plutôt qu’à des personnes humaines concrètes ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que je dois écouter mon corps. Au nom de l’Incarnation. Le catholicisme est bien la religion de l’Incarnation, non ? Et Jésus est venu nous rejoindre dans nos réalités humaines, même s’Il ne les justifie pas toutes. En tout cas, Il les accompagne et peut leur donner sens. Il a racheté tous nos péchés. Jésus ne condamne pas les pécheurs mais seulement les péchés. Les écrits bibliques correspondent à un contexte qu’il faut adapter, au nom de l’Incarnation (inculturation) et de l’Amour des personnes, à notre époque. Arrêtons d’avoir une lecture trop littérale – et donc pharisienne – de la Bible. »

« Je pratique l’homosexualité parce qu’après avoir connu des amourettes sans lendemain, après avoir enchaîné les ‘plans cul’, après avoir été dépendant des applis et de leur cortège incessant de déceptions et de mauvaises rencontres, ou même après des années de réelle abstinence, je me retrouve aux bras d’un gars super, avec qui je suis enfin sur la même longueur d’onde. Au nom de quoi ou de qui devrais-je nous imposer le célibat et la retenue ? Au nom de Jésus ?!? ‘Jésus’ n’est-il pas au fond l’alibi spirituel de l’homophobie, le personnage fictif fantasmé idéal pour justifier l’injustifiable ou une construction mentale basée sur rien ou sur une haine ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’interdit de la pratique homo repose sur une vérité de foi, surnaturelle, donc purement subjective. »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’Église Catholique ne nous appelle (nous personnes durablement homosexuelles) à rien de concret, de réjouissant, et surtout hors d’une réelle prise en compte de notre condition. Elle ne donne aucune solution de remplacement à la hauteur du couple homo. Elle nous parle de ‘sainteté’, mais d’un autre côté, ne nous propose que des thérapies pour éradiquer/restaurer/atténuer notre tendance. Comment demander à une personne qui n’a pas choisi son orientation homosexuelle, et dès l’âge de 18 ans, de renoncer à la vie de ‘couple’, au mariage et au sacerdoce, en ayant le culot juste après de ne lui proposer aucun chemin vocationnel d’Église, de lui demander de refouler/nier sa tendance et de lui dire qu’elle ne se définit pas par son homosexualité, de lui refuser le mariage et le sacerdoce au nom de son homosexualité ?? Son homosexualité ne devrait être inexistante que pour elle, et pas pour ceux qui la lui interdisent ! Les amoureux femme-homme, même pas fiancés, ont le droit de se courtiser, de s’embrasser, de se fréquenter, de passer du temps ensemble, de dormir ensemble sans coucher, de se tenir la main, de se draguer. Nous, du fait d’être homos, nous sommes écartés y compris de tout ce qu’il y a de plus chaste, mignon, gratuit, innocent, drôle, pas génital, dans les jeux d’approche amoureuse. Aux côtés des personnes divorcées ‘remariées’, nous sommes mises au régime le plus strict, le plus sec. Et encore… mettre sur le même plan les divorcés ‘remariés’ (ou l’adultère) et la pratique homosexuelle, ce n’est pas honnête : dans le premier cas, il y a eu un choix et un sacrement ; dans le second, pas de choix et pas de sacrement. »

« Je pratique l’homosexualité parce que je ne peux rien vivre d’autre, en amour, que le couple homo. La continence proposée par l’Église n’est en réalité qu’une abstinence, un célibat sec : pas une « Troisième Voie » ni une manière de vivre les deux seules vocations pleines indiquées par l’Église, à savoir le mariage femme-homme ou le célibat consacré. En plus (et là, je reprends un argument employé de manière récurrente par Jean-Michel Dunand, fondateur de la Communion Béthanie, qui vit en couple homo), la continence est un don divin spécifique et exceptionnel qui n’est pas donné à tous – il est même réservé à une minorité parmi les personnes homos – et qui donc ne correspond pas à tous. C’est une réalité surnaturelle. On l’a ou on ne l’a pas. Comme les charismes ou les talents ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que les arguments cathos, intellectuellement parlant, ne tiennent pas la route (cf. je vous renvoie à la partie n°9 de mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? ») ; parce que personne, dans l’Église, ne sait m’expliquer où serait le mal ou la gravité de ce mal ; parce que les agapê thérapies, concrètement, ça ne marche pas et ça ne fait pas disparaître la tendance homo (même si ça la soulage, ça l’apaise). »

« Je consens à faire une entorse à l’obéissance à l’Église et me résigne à pratiquer l’homosexualité parce qu’il y a d’un côté la théorie (un horizon auquel nous devons tendre, qui doit exister en tant qu’idéal de perfection et de sainteté) et il y a la pratique (celle qui est consubstantielle à notre condition de pécheur). Nous devons consentir à vivre ce qui nous est possible, du mieux que l’on peut, plutôt que de ne pas aimer du tout, ou de nous forcer à atteindre un idéal de vie inaccessible, frustrant et insatisfaisant. Je choisis le moindre mal. En plus, il n’y a pas de franche incompatibilité entre la pratique homo et la pratique religieuse. Je connais des personnes qui vivent les deux, et dont la vie de couple les a rapproché encore plus de la prière et de l’Église. »

Bravo don Christophe !

Voici un très bon article (du 12 février 2017) d’un prêtre belge de Tournai sur l’homosexualité, auquel je souscris presque intégralement (et je ne dis pas ça parce que je suis cité lol : je m’en suis aperçu seulement après). À un paragraphe près (celui sur le « couple chaste », la fraternité Aelred et la soi-disant possibilité d’un « amour d’amitié sans sexualité »), en dépit également du manque d’une dénonciation plus tranchée de l’hétérosexualité, je trouve cet article courageux et remarquable. Bravo Don Christophe Cossement !

Deux femmes violées un soir de Mardi Gras, ça fait un peu beaucoup, nan?


 

Je ne suis vraiment pas fou. Même si je suis le seul à parler. Depuis mon retour de Belgique, des amis m’ont invité à voir 1) la pièce Harlem Quartet de James Baldwin à Vitry-sur-Seine hier soir (mêlant le sujet racialiste et la thématique homosexuelle); 2) puis ce matin le film « Call me by your name » (un pur navet avec plein de références satanistes). Et j’étais allé voir également le film « La Forme de l’eau » de Guillermo del Toro. Eh bien dans 2 de ces 3 productions, j’ai retrouvé un code hyper rare de mon Dictionnaire des Codes homos qui ressemble à une blague : le code « Femme vierge se faisant violer un soir de carnaval ou d’été à l’orée d’un bois ».
 

Effectivement, dans Harlem Quartet, Julia est la fille-à-pédés, violée par son père, et qui devient mannequin un soir de carnaval : « Pour Mardi gras, des gens m’ont photographiée, ici, à la Nouvelle-Orléans. J’ai rien compris. Et je suis ici. […] À chaque fois que je me mettais à dormir, je faisais des rêves horribles. » Et dans « La Forme de l’eau », Giles, le personnage homo, vivant avec une voisine muette, Elisa, qui fait l’amour avec une bête-extraterrestre, habite au-dessus d’un cinéma, l’Orphéus, qui diffusant un film intitulé « Mardi Gras, la descente aux enfers ».
 

Donc non, je ne rêve pas.