Ça y est : La députée lesbienne Laurence Vanceunebrock-Mialon, portant le projet de loi d’interdiction des thérapies de conversion de l’homosexualité, vient de découvrir la sortie (dans 2 semaines) de mon livre sur le sujet, et ironise déjà. C’est bien : cette femme si ouverte et si tolérante (… avec les gens qui pensent comme elle 😂) va avoir l’occasion d’entendre pour la première fois parler des thérapies de conversion de l’intérieur, et pas seulement par des gens de l’extérieur… même si je doute que, pour le coup, ça l’intéresse. Elle, elle préfère s’en tenir aux fantasmes victimisants… C’est plus lucratif.
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Les 20 inepties du documentaire « Homo-thérapies : conversion forcée » de Bernard Nicolas diffusé ce soir sur Arte et que beaucoup vont prendre pour argent comptant
À ceux qui, parmi vous, allez regarder ce soir le documentaire « Homo-thérapies : conversion forcée » de Bernard Nicolas sur ARTE (vous l’avez ici en streaming pour quelques jours en libre service), consacré aux groupes chrétiens de thérapie de conversion de l’homosexualité, j’ai listé pour vous les 20 principales conneries qui s’y trouvent et que les médias mainstream, dans leur ignorance crasse du sujet, ne vous délivreront jamais. Pour qu’au moins vous voyiez ce reportage avec les bonnes lunettes et un minimum de distance, afin de ne pas vous faire avoir par ces bonimenteurs anticléricaux (anti-Église) et finalement homophobes (même s’ils se présentent comme gays friendly). Ces journalistes veulent vous rouler dans la farine et vous enrôler dans leur course paranoïaque aux droits homosexuels, en créant de fausses victimes qui occultent les vraies.
Les conneries principales
Voici donc, en vrac, les quelques affirmations délirantes que j’ai relevées dans « Homo-thérapies » :
1 – Déjà, d’entrée de jeu, dans ce reportage, on nous parle de « méthodes extrêmement violentes » des groupes d’accompagnement religieux des personnes homos. Euh… lesquelles, au juste ? On nous décrit « les dégâts que ça produit chez les gens, les « dommages psychologiques… Euh… lesquels ? Quelle personne suicidée ou dépressive connaissez-vous parmi toutes les personnes qui vont – de surcroît volontairement – dans ces groupes ? J’attends toujours la réponse et des exemples concrets. (C’est vrai que les groupes de parole « salon de thé » de l’association Courage c’est hyper « violent » et ça pique les yeux… C’est proche de la séance de torture !!). Et comme ces journalistes indignés n’ont rien à répondre, car en fait ils n’ont pas vu ces violences, et surtout ils les ont inventées de toutes pièces, ils utilisent 4 techniques : soit l’extériorisation (ils situent cette « violence » loin loin très loin : sur une planisphère ou aux États-Unis et partout dans le Monde… pour faire croire ensuite que le « péril » est à nos portes et que nous serions, nous Européens, « encerclés » !), soit l’invisibilisation (ils rendent la « violence » homophobe invisible : elle serait d’autant plus perverse et réelle qu’elle se cacherait et ne se verrait pas. Vu qu’ils n’ont pas de violences physiques à dénoncer – les électrochocs, pour leur info, ça date d’il y a un siècle, et même les suicides qu’ils agitent comme des preuves, ils n’en citent qu’un seul dans le reportage… sinon pour le reste, il est question d’« envies suicidaires » –, ils vont se rabattre sur lesdites « violences psychologiques », supposées être encore plus mortifères et efficaces que les violences physiques. Là encore, l’invisible a bon dos), soit l’amalgame (ils montrent des groupes de thérapie majoritairement protestants ou mormons – Exodus, Torrents de Vie, etc. – pour ensuite faire croire au public ignorant tout de l’Église Catholique que ces groupes sont catholiques), soit la caricature (au sens propre du terme : comme je le décris dans mon prochain livre dénonçant la loi d’interdiction des thérapies de conversion, la chaîne ARTE est coutumière, dans ses reportages soi-disant réalistes sur l’homophobie, de l’insertion de dessins ou de caricatures distortionnant la réalité, diabolisant certains groupes de personnes, et donnant corps aux fantasmes manichéens de ceux qui les intercalent à leur documentaire ; ici, Bernard Nicolas a fait appel à un illustrateur visiblement ténébriste et expressionniste « à l’allemande »…).
2 – Dans le reportage, Benoît Berthe (le seul témoin public que les promoteurs de la loi d’interdiction des thérapies de conversion ont trouvé) n’a fréquenté aucun groupe d’accompagnement chrétien des personnes homosexuelles. Tout simplement parce qu’il a quitté l’Église depuis une vingtaine d’années et n’est plus catholique pratiquant. Donc ce qu’il dit ne tient pas debout. Et le « traumatisme » qu’il a vécu se résume en réalité à sa surprise d’avoir été emmené un jour à son insu par ses parents dans des groupes charismatiques (et ça, je peux le comprendre : la première fois que je suis allé à des célébrations de louange un peu/beaucoup « perchées » de la communauté de l’Emmanuel ou des Béatitudes – appelées gentiment les « deviseurs d’ampoules » – j’ai eu un premier mouvement de gêne car ce n’est pas vraiment ma sensibilité. Mais je m’y suis fait. Et surtout, pas de quoi parler de « sectes », de « folie », d’ « envoûtement collectif » ou de séances d’exorcisme effrayantes, et encore moins « contre l’homosexualité », ni de les associer aux réunions protestantes ou tribales des télévangélistes-sorciers africains ou nord-américains. Mec, t’as juste connu le choc culturel entre monde profane et monde à part des communautés charismatiques. Bienvenue dans l’Église catholique ! Détends-toi.)
3 – Le reste du discours de Benoît Berthe sont des « cauchemars » (je le cite), donc le fruit de son imaginaire (obsessionnel et paranoïaque, il faut le dire). J’ai déjà eu l’occasion de parler une fois au téléphone avec ce gars, et j’ai pu constater par moi-même un hystérie pathologique chez lui : il ne m’a pas écouté et je n’ai pas pu en placer une. Notre échange a tourné court parce qu’il a raccroché. Et après, comme je dénonce ses paranoïas, le pauvre petit chéri à sa maman va colporter sur tous les toits que je serais « dangereux » et que je l’aurais « insulté » (regardez les « insultes » que soi-disant j’aurais proférées). C’est lui qui nage en plein délire. Pas moi.
4 – Dans le documentaire, il est dit que la famille Berthe est « habitée par une foi inébranlable ». Je connais Véronique Berthe personnellement et me suis entretenu longuement avec elle : même si elle continue d’aller à l’Église, elle rejette son enseignement et sa doctrine, et veut supprimer les articles du Catéchisme de l’Église Catholique concernant l’homosexualité. Comme « catholique fervente, dévote et obéissante », on a vu mieux…
5 – Les « preuves » d’homophobie avancées par les soi-disant « rescapés des thérapies de conversion » sont – tenez-vous bien – des extraits de… journaux intimes rédigés pendant l’adolescence par des gars homos aujourd’hui trentenaires/quarantenaires. Ça, c’est de la preuve ! À deux reprises, on voit l’unique témoin pour la France (Benoît Berthe) et l’unique témoin pour l’Allemagne (Bastian Melcher) lire leur ressenti de l’époque. Zéro objectivité. Et surtout, émotionnalisme à fond les ballons : c’est « ça », la nouvelle objectivité qui justifierait une loi… !
6 – Dans le documentaire, Jean-Michel Dunand, l’ancien moine carme, et fondateur de la Communion Béthanie (groupe d’accueil de personnes « homosensibles » : faut pas dire « homosexuelles » car c’est un gros mot, paraît-il…), est habillé dans le reportage encore avec un habit religieux. Euh… comment dire… ? Jean-Michel Dunand est ce qu’on appelle un moine défroqué. Il a donc de lui-même quitté l’Église. Donc que fait-il habillé encore en moine et jouant le fondateur d’une confrérie religieuse ? Qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? De plus, il est en « couple » homo, il s’est soi-disant « marié » (je mets le terme entre guillemets car ce n’est pas un mariage) avec son compagnon, et il n’obéit pas à l’Église. Ses souvenirs d’exorcisme – bien que certainement basés sur des faits réels – sont des élucubrations exagérées voire le fruit de son imagination débordante (j’ai eu l’occasion de déjeuner une fois en tête à tête avec lui, donc je sais un peu de qui je parle). Son témoignage est donc invalide.
7 – Il est dit dans le reportage que les catholiques affirmeraient que « l’hétérosexualité est la Création de Dieu ». Non seulement c’est faux mais en plus les catholiques ne parlent jamais d’hétérosexualité. Pas assez, d’ailleurs. Et depuis 2013, j’ai créé un site qui s’appelle CUCH : Catholiques Unis contre l’Hétérosexualité, qui prouve que justement l’Église n’a jamais défendu l’hétérosexualité, et la décrit même comme une « perversion ».
8 – Dans le reportage, l’historien Anthony Favier (que j’ai aussi eu l’occasion de rencontrer à l’association chrétienne homo David et Jonathan) est filmé dans une église catholique et parle au nom des catholiques… alors qu’il est protestant ! Magnifique, l’objectivité… Idem pour Laurent Lemoine, que je connais également en personne et qui vient du protestantisme. En fait, les seuls témoins « catholiques » interviewés (à part Xavier Guillaume) ont quitté l’Église Catholique. Pourquoi, alors, faire passer leur parole comme représentative des catholiques ? Pourquoi ne pas inviter les vrais catholiques ?
9 – Dans le documentaire, il est dit : « Tous les étés, ‘Courage’ est accueillie à bras ouverts par la Communauté de l’Emmanuel. » C’est complètement faux. L’Emmanuel n’a hébergé le « Parcours Homosexualité » que pendant 3 étés, de 2015 à 2017. En plus, ça n’a pas été « à bras ouverts » puisque le parcours n’a même pas été annoncé pendant la session (les organisateurs étaient morts de trouille de lancer un truc pareil et avaient déjà peur d’accueillir cette association à cause des attaques, donc ils nous ont planqué comme des hontes) : c’est dire si les communautaires ont eu des réticences ! Et l’année 2018 a été le coup de grâce : par peur des infiltrations journalistiques et des poursuites judiciaires, la Communauté de l’Emmanuel a renié Courage et a tout simplement cessé d’organiser la session parallèle consacrée à l’homosexualité. Ce n’est pas ce qu’on appelle un accueil à bras ouverts !
10 – Dans le documentaire sont mis sur le même plan des soirées de guérisons (onctions des malades, impositions des mains, messes) et les exorcismes spécifiques à l’homosexualité (on nous montre des images tournées dans une église en Pologne)… alors que ça n’a concrètement rien à voir. Jamais – en tout cas chez les catholiques – il n’y a de soirées guérisons « spéciales homosexualité ». Je connais même personnellement des animateurs de soirées guérisons très connues à Paris : ils m’ont certifié qu’ils ne parlent jamais d’homosexualité ; et même quand dans les prophéties ou libérations annoncées en grande assemblée, ils n’ont jamais vu de cas de libération de l’homosexualité révélés par l’Esprit Saint.
11 – Dans le reportage, la témoin lesbienne polonaise, Eva Kamola, a ce don exceptionnel de savoir ce que nous, catholiques, penserions dans notre tête. C’est formidable, quand même. Elle est très forte. « Ici, les gens pensent certainement que l’homosexualité est un péché. » J’ai envie de lui répondre : « Parle pour toi ! » Moi, personnellement, je n’ai jamais croisé de catholiques (que ce soit progressistes ou conservateurs) qui disaient cela (même si certains doivent certainement le penser, mais ce sont des cons, puisque le péché est lié à la liberté, et la tendance homo n’a vraisemblablement pas été choisie). Et je ne l’ai jamais pensé non plus.
12 – Les auteurs de ce documentaire (Bernard Nicolas, Jean-Loup Adénor, Timothée de Rauglaudre) passent leur temps à traîner les autres en procès d’« homophobie »… mais les avez-vous entendu une seule fois assumer leur homosexualité et s’annoncer homosexuels à leur tour ? Moi, jamais. Pour des gars qui prétendent accepter l’homosexualité et ne pas en avoir honte, et la faire accepter aux autres, on a vu mieux…
13 – Dans le reportage, Jean-Michel Dunand (vous savez, le faux traumatisé qui déclare contre moi dans Dieu est amour que je lui aurais écrit un mail d’une « violence extrême ». Euh… Je lui ai juste dit que son mouvement de la Communion Béthanie et que son discours n’étaient pas conformes à l’Église Catholique, mais bon… si « la haine », « l’insulte » et « la violence » ce n’est que ça, ça va !) épingle les 4 petits paragraphes du Catéchisme de l’Église Catholique sur l’homosexualité en leur attribuant une violence digne d’une crucifixion. Je le cite : « Quelle violence !! Quelle violence !! Comment des hommes d’Église peuvent-ils signer une telle violence de mots ?!? Et combien d’hommes en sont morts ?!? ». Euh… comment dire, Jean-Michel ? Déjà, la violence, je ne l’entends que dans tes propos et ta manière de t’exprimer. Ensuite, je relis les passages du Catéchisme : non seulement je ne vois aucune violence, mais en plus j’y vois de l’Amour vrai et de l’exigence responsabilisante et libératrice. Enfin, combien de gens sont morts à cause de ces mots ? À ma connaissance, aucun. Donc à mon avis, tu délires.
14 – Xavier Guillaume, responsable de Courage France (que je connais personnellement… et je compatis pour lui d’avoir fait son coming out à la France entière pour seulement dire « ça » et d’avoir été malhonnêtement instrumentalisé dans ce reportage, alors qu’il a autre chose de bien plus beau et pertinent à dire au Monde) confond (encore et toujours…) « continence » et « abstinence ». C’est très clair dans le reportage, où il dit qu’il a rompu avec son copain de l’époque et lui a demandé l’abstention. Et bien sûr, les réalisateurs du reportage ont sauté sur l’occasion pour le choper sur cette seule (et énorme) erreur et contradiction, et donc le faire passer pour le con-qui-s’abstient. Je rappelle à toutes fins utiles que l’abstinence sèche (renoncement à la pratique homosexuelle, refoulement, NON), nous ne la promouvons pas. Nous ne prônons, en tant que catholiques homosexuels, qu’un OUI, le don de son homosexualité au Monde et à l’Église.
15 – Même réductionnisme entre « continence » et « abstinence » qui n’a pas échappé à Jean-Loup Adénor et Bernard Nicolas : le discours affligeant de la psychologue Oranne de Mautort (encore une catholique issue du « 9.3. », dans la misère et les cris…) déclare que « la continence est l’absence de relation sexuelle » Là aussi, c’est une ânerie. L’absence de relation sexuelle, c’est uniquement l’abstinence. Sans compter qu’après, par pure démagogie, pour faire bonne figure et prouver qu’elle ne serait pas homophobe, elle finit sa démonstration catastrophique (eh oui ! la plupart des catholiques sont des brêles pour parler correctement d’homosexualité : ça, vous l’aurez remarqué, et c’est sans doute le seul truc vrai montré dans ce reportage) par une déformation de ce qu’a dit le Pape François (qui n’a jamais invité à ne pas juger/penser) : « Je reprendrai les propos du Pape François ‘Qui suis-je pour juger ?’ Et en effet, qui suis-je pour dire à une personne ce qui est bon pour elle ? » Ben je sais pas… tu peux être une sœur en Christ qui sait se servir de son intelligence pour aimer et conseiller tes frères homos, par exemple ?
16 – Dans le documentaire, il est dit : « Les organisateurs de ces sessions doivent rendre des comptes ». Des comptes de quoi ? De suicides et de traumatismes imaginaires ? Et tant que ces législateurs y sont, arrêtez-nous aussi nous personnes homosexuelles croyantes qui sommes allées volontairement dans ces sessions puisque nous les avons nous-mêmes demandées et organisées ! Comme ça, vous montrerez à la France entière que les véritables homophobes, ce ne sont pas ceux que vous dénoncez mais vous-mêmes ! Alors allez-y !
17 – Dans le documentaire, on nous présente les exorcismes comme une torture (je cite : « une autre forme de torture : l’exorcisme ». Alors déjà, 1) les exorcismes, on en voit plein dans l’Église Catholique, à travers les sacrements. Je pense par exemple aux baptêmes de bébés, qui est le premier et finalement le principal exorcisme de l’Église. Et les exorcismes se caractérisent par leur douceur. Et de 2), la véritable torture sont les infestations et persécutions démoniaques (les personnes qui les vivent racontent amplement les vexations qu’elles subissent… et effectivement, c’est bien pire que dans les films d’épouvante), et non les exorcismes. La séance d’exorcisme, bien que parfois spectaculaire (encore que, les vrais cas de possessions démoniaques sont extrêmement rares) n’est non seulement pas une torture (excepté pour les démons !) mais une libération pour les personnes.
18 – On nous dit dans le reportage que les victimes des thérapies de conversion « ont souvent frôlé la mort », qu’elles sont « sorties de l’enfer », qu’elles ont vécu « un calvaire », qu’elles seraient légion (on nous sort le chiffre de 700 000 victimes). Mais dans les faits, où sont ces 700 000 « manipulés » ? Quant à la surévaluation du désir de suicide ou de mourir (somme toute très humain : moi, personnellement, j’ai déjà pensé à la mort, et je crois que toute personne humaine normalement constituée a eu au moins une fois dans sa vie envie de mourir et a pensé au suicide), elle est non seulement flagrante dans « Homo-thérapie » (comme si le désir d’en finir était exceptionnel et typiquement « cathomosexuel ») mais en plus est considérée comme une preuve indiscutable du mal extérieur que serait l’Église Catholique. À en croire Bernard Nicolas et les législateurs des thérapies de conversion, penser au suicide est le suicide (carrément !) et constitue le summum de l’horreur homophobe… alors que, les gars, c’est juste humain. Et surtout, ce n’est pas une preuve de la soi-disant nuisance des groupes catholiques d’accompagnement des personnes homos. Pareil pour la honte, qui est présentée comme le summum de l’ignominie : « Si je n’avais pas fréquenté l’Église, je n’aurais jamais connu la honte. » (Bastian Melcher). C’est vrai que connaître la honte, c’est affreux. C’est digne de la Shoah…
19 – À l’issue du reportage, ça y est, le mot « secte » est lâché ! Puisque les catholiques refusent – je cite – « la vraie nature d’un homosexuel » (euh… la vraie nature de tout être humain, y compris des personnes homos, n’est pas son orientation sexuelle ni les personnes qui l’attirent érotiquement, mais c’est celle d’homme ou de femme et d’Enfant de Dieu, mais j’dis ça j’dis rien…), ils composeraient une secte terriblement dangereuse. « Nos témoins ont réussi à leur échapper… mais ils restent marqués à vie. » dit la voix-off. « Non ! Ils ne m’auront pas ! » déclare avec conviction Jean-Michel Dunand ! Ben oui, pauvres petits chats. Et le plus pervers, c’est que l’Église serait tellement génialement démoniaque qu’en plus, comme les méchants dans les dessins animés, on n’arrive jamais à prouver sa capacité de nuisance, puisque dans sa ignoble perversité, Elle effacerait ses preuves et donnerait à ceux qu’Elle manipule l’impression de les sauver : « faute de plaintes » ; « Aucune plainte n’a été déposée. ». Je sais ! J’ai compris ! En fait, l’Église, c’est Fantômas, en fait.
20 – Pour finir, je signale au passage que dans un Monde qui tournerait rond et qui serait juste, Jean-Loup Adénor devrait être poursuivi pénalement pour avoir filmé en caméra cachée des contextes de confidentialité absolu : par exemple, violation du secret de confession dans le confessionnal du père Olivier Jouffroy à l’église saint Louis d’Antin ; ou encore sa violation de la confidentialité des échanges au sein du groupe Courage (flouter les visages des participants n’y change rien : les propos aussi font partie de l’anonymat). C’est comme si un journaliste filmait une consultation médicale et violait le secret médical. Mais Jean-Loup Adénor bénéficiera d’une totale impunité, car qui, aujourd’hui, défend l’Amour et sa discrétion/délicatesse plutôt que la nécessité de la « transparence » justicière ?
Les conneries périphériques
Par ailleurs, dans le flot des conneries collatérales accompagnant le documentaire « Homo-thérapies » et le livre Dieu est amour de Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre, en voici un florilège :
– Laurence Vanceunbrock-Mialon, la députée LREM lesbienne, qui porte le projet de loi d’interdiction des thérapies de conversion de l’homosexualité, marche aussi (oh comme c’est étonnant) main dans la main avec l’ancien député homosexuel Jean-Luc Romero, aux avant-postes pour défendre l’euthanasie et expliquer aux vieux qu’ils vont être supprimés volontairement et que c’est « pour leur bien ». Formidable, non ? Et après, c’est nous, catholiques, les « ignobles » ??
– Tiens, puisqu’on parlait de propos idiots et de Jean-Luc Romero (qui m’a mis médiatiquement à l’index en me faisant passer pour « l’homo Manif Pour Tous et pro-Vie » : quand on voit ce que je pense de La Manif Pour Tous, ça fait sourire), Jean-Luc nous en a sorti une bien bonne sur Twitter : « Je rappelle qu’il est inacceptable que des ‘thérapies’ de conversion pour les LGBTQI aient lieu en France et soient, pour la plupart, organisées par l’Église Catholique. » Euh… pour ta gouverne, Jean-Claude, les groupes de thérapies sont principalement protestants ou mormons, donc l’Église Catholique n’a rien à voir là-dedans. Et le groupe Courage en France ne doit pas compter plus de 50 membres, si mes approximations sont bonnes. Donc le présenter comme une pieuvre tentaculaire, c’est juste du délire.
– L’émission Quotidien a déroulé le tapis rouge à Benoît Berthe, la pseudo « victime » des thérapies de conversion catholiques. Les journaleux écrivent ensuite ceci : « À 15 ans, sa famille l’a fait participé à des ‘thérapies de conversion’ pour ‘soigner’ ses attirances homosexuelles. » C’est archi faux. À l’époque, il n’existait pas de sessions spéciales pour l’homosexualité à Paray-le-Monial. Et les 3 années qu’elles ont existé, il n’y a jamais eu de prières de délivrance, d’exorcismes spectaculaires, d’effusions mystico-thérapeutiques charismatiques décrites par Benoît. Tout simplement parce que Benoît, comme je le disais plus haut, a quitté l’Église depuis longtemps et ses souvenirs remontent à 20 années. Et la seule personne de sa famille qui était présente à la première session de Paray, c’était sa maman, Véronique Berthe (je le sais puisque lors de la ballade en duo pour échanger, je suis tombé sur elle). Cette femme n’aime pas l’Église, n’accepte pas ce qu’Elle dit sur l’homosexualité, et pour décrédibiliser mes propos, me fait passer pour une star capricieuse. Benoît Berthe parle donc de ses fantasmes et de groupes qu’il ne connaît pas.
– Le journaliste et auteur de Dieu est amour Jean-Loup Adénor, comme il n’a aucun argument à m’opposer, me traite de « fou » sur les réseaux sociaux. Ça, c’est de l’argumentation ! (… et ça change des « intégristes moyenâgeux » et des « sectes » de Bernard Nicolas). Je lui rappelle que : 1) « Ariño » a un prénom, est une personne humaine, et je m’appelle Philippe ; 2) je lui demande : Où a-t-il lu ou entendu que j’aurais dit que lui et son équipe paranoïaque étaient « possédés » ? Dans ma critique sur le livre Dieu est Amour (essai à la rigueur journalistique pitoyable : voyez plutôt), je dis juste que la Bête est très présente et que les auteurs de cette soi-disant « enquête » de terrain sont inconsciemment obsédés par elle. Pas plus, pas moins. Par ailleurs, je crois qu’ils ne connaissent pas bien ce que sont les exorcismes et les cas de possessions démoniaques (extrêmement rares) : ils en sont restés au film d’horreur « l’Exorciste ». C’est mignon… mais ce n’est pas la réalité. Enfin, pour l’information de Jean-Loup Adénor, dans le reportage « Homo-thérapies », j’ai encore vu son obsession pour la Bête… : à un moment, Günter Baum décrit (je cite) sa tendance homosexuelle « comme un animal sauvage en moi et qu’il ne pouvait dompter ». Quant à Eva Kamoda (femme lesbienne polonaise), elle se rend dans le cabinet du psy Starovic où trône la Bête. Mais là encore, c’est moi qui dois sans doute « délirer »… Si tu veux me soigner, Jean-Loup (puisque visiblement je suis très malade), pourquoi ne montes-tu pas des thérapies de conversion à l’homosexualité et contre l’homophobie, ou un asile, tant que tu y es, puisque tu en as, au niveau du propos, toute l’intention ? #Idée
Mon avis sur l’émission « Mon enfant est homo » diffusée hier soir sur France 5
J’ai vu hier l’émission en prime time sur France 5 « Le Monde En Face » consacrée au coming out et aux parents d’enfants homos (« Mon enfant est homo »). Hormis l’indigence du propos, j’en retire simplement une confirmation et une consolation :
– la confirmation, c’est que les parents n’ont en général rien à dire et à nous apprendre sur l’homosexualité (ils s’enlisent dans la réaction – émotionnelle, narcissique et démagogique – sans fond pour fuir la réflexion de fond) : nous avons bien fait, dans notre prochain documentaire « Homosexualité et Vérité » de ne pas les faire intervenir. Si les parents veulent vraiment nous aider, qu’ils commencent par se taire et par prier.
– la consolation, le seul aspect positif que je vois à ce genre d’émissions qui sentent le réchauffé (ils n’ont pas bougé d’un iota depuis les émissions des années 1990), c’est qu’elle a préparé, avec l’intervention de Jean-Loup Adénor (auteur du lamentable Dieu est amour) le terrain pour la sortie de mon livre pour que les gens comprennent le concept (compliqué pour eux) de « thérapies réparatives de conversion ».
#LMEF #MonEnfantEstHomo #DieuEstAmour #Homosexualité #ComingOut #LGBT
Mi conferencia en Madrid los 14 y 15 de noviembre
Estaré presente durante 2 días (el 14 y el 15 de noviembre) para este evento sobre la sexualidad, en la Universidad Rey Juan Carlos, en Madrid (España). Habrá la mesa redonda (a las 12h00), pero también llevaré una conferencia sobre la homosexualidad durante una hora en solitario, a las 19h00, titulada : « Lo que nunca se ha dicho sobre la homosexualidad : las 20 verdades prohibidas »
Podéis inscribiros en este enlace.
Le dérushage
Je suis en plein « dérushage » (sélection des meilleurs moments) du documentaire « Homosexualité et Vérité ».
C’était à prévoir : c’est l’ascenseur émotionnel. Je passe du rire (on prévoit même un bêtisier : « blooper » en espagnol) aux larmes d’émotion (face à la générosité dingue des 7 témoins homos du film), de la joie et l’admiration profondes (quand mes amis disent des vérités-choc et se jettent à l’eau) à l’exaspération et à la panique (quand ils ont du mal à accoucher ou quand ils sortent carrément des conneries : défense de l’hétérosexualité, de l’adoption pour les « couples » homos, de l’ « Amour homo », des Unions Civiles, diabolisation du « lobby gay » et du Gender, relativisation de la transition, phrases incompréhensibles, etc.).
C’était en connaissance de cause que je me suis entouré de personnes imparfaites comme moi, fragiles dans leur choix de la continence (abstinence donnée à l’Église et au Monde) et très ignorantes de l’homosexualité (même en étant homos). Si j’avais, au niveau du discours, voulu être 100 % satisfait, si j’avais souhaité un reportage qui me ressemble et me plaise parfaitement, j’aurais fait un film sur moi, par moi-même… et me serais retrouvé tout seul et bien triste ! Mais, comme le dit si justement Jésus dans la Bible, « c’est à la manière dont vous vous supporterez et aimerez les uns les autres que les gens verront que vous êtes mes disciples ».
Je prends donc sur moi les disparités, les contradictions, les lourdeurs, les faiblesses, les péchés, les superficialités, les bêtises, les écarts d’opinion, l’ignorance crasse, le romantisme dégoulinant, etc., de mes frères, parce que je porte (et suis porté par) ma (folle) famille de coeur – à savoir la Communauté homosexuelle – et que chacun de ses membres est important et indispensable. Je n’ai quasiment pas le choix.
On avance ! Et je vais m’efforcer jusqu’à la fin de faire le grand écart entre Charité et Vérité, tout en gommant quand même au montage les contre-vérités. L’Aventure c’est l’Aventure ! ^^
Dieu est amour : infiltrés parmi ceux qui veulent « guérir » les homosexuels : un livre qui a du chien !
Neuvième Commandement : « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. »
Le livre Dieu est amour de Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre, dénonçant les groupes de thérapies de conversion de l’homosexualité, vient de sortir en librairie en France. Timothée de Rauglaudre m’avait préalablement contacté par mail en mai dernier pour un entretien téléphonique (il avait refusé de me rencontrer en vrai alors que je le lui avais proposé), en mentant sur les réelles motivations de son enregistrement. Il m’avait écrit qu’il était en train de rédiger pour les éditions Flammarion « un livre d’enquête sur les approches chrétiennes de l’homosexualité » : en réalité, c’était pour utiliser ma parole pour taper contre les groupes de parole et d’accompagnement des personnes homosexuelles chrétiennes, … et accessoirement pour taper sur moi.
J’ai tenu à lire en entier son torchon hier. Et étant donné qu’on m’attaque à tort, de surcroît en déformant mes propos et ma vie, je me vois donc obligé de me défendre et de rétablir la vérité. Si j’en avais les moyens, je pourrais même traîner leurs auteurs en procès pour diffamation calomnieuse. Mais j’ai peu de temps à perdre avec des persifleurs (mon prochain livre sur les thérapies de conversion leur répondra), pas l’argent pour ça non plus, et surtout, c’est Là-Haut que le jugement de leur malhonnêteté se règlera bien plus efficacement que je ne pourrais le faire.
Je me contenterai juste de vous proposer par cet article une petite analyse originale de Dieu est amour, décryptage symbolico-surnaturel qui fera sans doute ricaner les deux essayistes si jamais ils tombent dessus et auront la force de la lire (ce qui m’étonnerait beaucoup…). Originale parce que d’une part je veux vous montrer en quoi Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre ont suivi – et se sont pris pour – la Bête technologique dépeinte par saint Jean dans l’Apocalypse (et oui ! c’est très inconscient chez eux, mais c’est quand même ce qui s’est passé) ; et d’autre part je voudrais revenir sur certains de leurs propos qui sont non seulement approximatifs mais mensongers. J’ai une sainte horreur du mensonge, d’autant plus quand il s’annonce comme « scientifique » (Dieu est amour se veut un livre d’« enquête » de terrain, attention… Les journalistes de Quotidien ou d’Élise Lucet n’ont qu’à bien se tenir !) et qu’il est proféré publiquement.
La Bête technologique de l’Apocalypse
Au risque de perdre toute crédibilité d’entrée de jeu (mais qu’ai-je à perdre ? lol. Mon article ne sera même pas repris ni appuyé par les médias « cathos » de toute façon…), je commence par aborder la présence de la Bête apocalyptique dans Dieu est amour… symbolisant finalement la bêtise des deux journalistes qui veulent pourtant jouer aux plus malins.
La Bête, c’est eux-mêmes qui en parlent. C’est ce loup technologisé déguisé en agneau. En effet, dès l’introduction, les lecteurs apprennent que Jean-Loup Adénor (prénom bien canin et lycanthrope !) rentre dans les groupes qu’il cherche à infiltrer avec une duplicité (ou double identité) caractéristique non seulement des espions schizos mais aussi de l’hybridité des monstres : « Alors l’un de nous deux, Jean-Loup, a revêtu une fausse identité pour pouvoir infiltrer ces groupes et vérifier la réalité de leurs pratiques. Il a fallu inventer un personnage, une histoire, des problèmes à régler, des doutes : c’est ainsi qu’est né Guilem, un jeune chrétien perturbé par son attirance pour les hommes. Grâce à une caméra cachée dans un bouton de sa chemise, il a pu tout capter de cet univers déroutant. » (p. 10).
À leur insu, les auteurs de Dieu est amour décrivent Jean-Loup/Guilem comme une bête qui vagabonde, erre, renifle et se fait renifler : « laisser le personnage se construire sur une série de réflexes » (p. 17) ; « Ils doivent bien le sentir, que je ne suis pas l’un d’entre eux. » (p. 18) ; « Guilem parlait de penchants, d’attirances et de pulsions. » (p. 57) ; « Avachi sur ma chaise en plastique orange, je réprime un bâillement paresseux. » (p. 113) ; « Je trépigne sur ma chaise. » (p. 120) ; « Guilem, personnage encore embryonnaire » (p. 149) ; « Je tâche de retrouver mes réflexes : ‘Je m’appelle Guilem.’ » (p. 180).
Ils animalisent Guilem, avec une étonnante passion pour les bourdonnements chimériques : « Je file dans les ruelles du quartiers sans chercher à descendre dans les couloirs du métro. […] Je me retrouve au métro Raspail, en haut des marches. C’est ici que je voudrais abandonner Guilem et revenir à moi-même, mais un murmure me poursuit. Derrière le bourdonnement de l’été parisien, j’entends encore : ‘Réjouissez-vous, Marie, comblée de grâce…’ » (p. 26) ; « Derrière le bourdonnement des insectes nocturnes, j’entends encore les chants de louange. » (p. 63) ; « Guilem reste en retrait, effacé derrière le bourdonnement du groupe, presque invisible. » (p. 114).
Guilem perçoit même, tel un gentil toutou, les marques d’attention extérieures comme des caresses de maîtres : « Le retour de la caresse. » (par rapport à l’abbé Olivier Jouffroy, p. 105). Il furète à la recherche d’indices : « Mon regard flotte à nouveau sur l’assistance. » (p. 183) ; « Une question s’impose alors : que se passe-t-il réellement au collège-lycée Stanislas ? » (p. 188) ; « Je reconnais rapidement… » (p. 216) ; « Lorsque l’heure est passée et que nous descendons tous ensemble les escaliers qui mènent à l’entrée du temple, je reste un instant sur le palier, hésitant. Gaël m’accoste, nous parlons un moment mais je n’arrive pas à entendre ce qu’il me dit. » (p. 248) ; « Après tout ce temps à le côtoyer, d’abord de loin avant de rejoindre le premier cercle de ses brebis, Werner me touche par sa compassion. » (p. 249) « Quand je franchis le palier de la porte et me retrouve dans les rues gelées de Belleville, je sais déjà que c’est la dernière fois que je vois Werner Loertscher. » (p. 252).
Et puis surtout, surtout, au moment opportun, le pitbull « Guilem » saute sur ses proies : « Je croise le regard du père Philippe de Maistre et lui souris. Surprise : il me retourne mon sourire dans une expression sincère. C’est le moment d’attaquer. » (p. 187) ; « Nous avons décidé que Guilem proposerait un témoignage très différent de ceux qui ont été livrés jusqu’à présent. Au lieu des habituelles ruminations sur les erreurs parentales, il nous était apparu indispensable, à ce stade de l’enquête, de mettre Werner Loertscher face à un véritable cas pratique, afin de le pousser dans ses derniers retranchements. Quand la prière pour Antoine s’achève, Guilem entre en scène. » (pp. 243-244). Y’a pas à dire : ce livre a du chien !
D’ailleurs, les deux « journalistes » parlent de leurs troupes comme « des hordes de manifestants en colère » (p. 56). Ils décrivent leurs porte-parole entourés d’animaux : « Aux côtés de Christine Bakke, Max, son chat tigré, lui réclame des caresses. ‘C’est un homme âgé, plaisante-t-elle. Il est très attaché à ses habitudes, donc attaché à sa maîtresse. » (p. 77). Les rares fois où ils citent des responsables de groupes de thérapies, ils reprennent les métaphores animalières de ces derniers : « Le mariage Taubira est au mariage institutionnel ce que Teddy Bear est à l’ours polaire. » (Aline Lizotte p. 137). Comme par hasard, à la fin du livre, la seule citation qu’ils choisissent de garder d’Andrew Comiskey se réfère à la Bête : « Lorsqu’il évoque les hommes d’aujourd’hui, les adolescents en devenir, le pasteur américain se désole de ces ‘cœurs de lion’ transformés en ‘gros chats domestiques’ par la pornographie, une idolâtrie, ou les jeux vidéo. Comment redevenir un ‘lion’ ? Un sourire serein se dessine sur ses lèvres comme si la parole divine l’habitait. Parfois, il hausse le ton, s’avance sur la scène, se penche vers l’assemblée, sa voix résonne dans le grand espace clos du hangar. » (pp. 284-285). Pas de doute : les deux apprentis journalistes se sont pris pour la Bête – mais contrairement à moi qui l’ai fait de manière parodique et consciente donc libre avec l’araignée –, ils l’ont adoptée de manière inconsciente, violente et très… bête !
Mais j’irai plus loin. Comme je l’explique dans mon livre Homo-Bobo-Apo (2017), la Bête de l’Apocalypse se résume à mon avis à 4 éléments : 1) l’hétérosexualité (en tant que bisexualité et en tant que culte idolâtre des différences… au détriment de la différence des sexes et de la différence Créateur/créature à savoir l’Église ; l’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes et en diversité) ; 2) la Marque de la Bête (le 666 ou la puce électronique dorée luciférienne inscrite stellairement sur la main ou le front) ; 3) l’humanisme intégral (culte de l’Homme amélioré et auto-construit… parfois traduit par un spiritualisme intégral christocentré faisant de Jésus un fétiche) ; 4) la passion pour les passions (culte des goûts individuels et des sensations narcissiques : il n’est évidemment pas question ici de la Passion du Christ qui induit la Croix et le renoncement à soi).
C’est exactement ce que mettent en place Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre dans leur essai :
1) L’hétérosexualité (confondue avec la différence des sexes) est fréquemment mentionnée. La Bête est de sortie !
2) La Marque de la Bête robotique (puce électronique) fait son apparition aurique, au fer chaud : « Les premières fois que nous avons discuté avec Benoît Berthe, fin 2017, ses souvenirs étaient flous, épars : ‘C’est comme un disque dur, c’est archivé, nous a-t-il expliqué. Depuis, j’ai eu mille vies, j’ai eu le temps de me réinventer mille fois.’ » (p. 28) ; « Le badge fixé à ma chemise me présente bien comme ‘Guilem S.’, comme pour me rappeler ce que je suis venu chercher ici. Je l’arbore fièrement, tel un médaillon séparant mes deux identités. » (p. 53) ; « Je récite, mécaniquement, les mots que j’avais préparés.[…] Je mets Guilem en pilote automatique. » (p. 103) ; « la caméra cachée sous ma chemise » (p. 182) ; « Plus de trois heures ont passé depuis mon arrivée et le métal de la caméra commence à chauffer mon torse sous la chemise. » (p. 189). Les deux journalistes vont même jusqu’à parler de la fameuse « image de la Bête » dont saint Jean fait référence dans ses visions prophétiques : « Guilem, notre jeune avatar » (p. 56) ; « Aux côtés de Christine Bakke, sur l’écran, Max le chat miaule doucement, comme s’il approuvait la prise de conscience [homosexuelle] de sa maîtresse. » (p. 85).
À noter que le dada de la Franc-Maçonnerie gay friendly voire homosexuelle, c’est la recherche de l’or par deux processus spirituels (et parfois matériels) : l’hermétisme et l’alchimie (transformation du plomb en or, et plus largement, la prétention de création d’Humanité, d’Amour, de divinité et d’éternité). On retrouve cette obsession pour l’or dans Dieu est amour : p. 97, 180, 182, 189, 216, 246. Et l’hermétisme s’invite aussi au bal anticlérical ! Les deux journalistes passent leur temps à se protéger des intrusions tout en tentant des « infiltrations » (comme ils disent) dans le camp adverse : « Moins j’en dis sur Guilem et plus je protège le personnage. Et plus je me protège ? » (p. 104) ; « Le groupe Courage : ma toute première infiltration » (p. 186). Sans compter que leur jargon est top maçonnique (ils font mention d’« artisan », d’« architecte » p. 213, par exemple) même s’ils ne s’en rendent pas compte.
3) L’Humanisme intégral : Rien que le titre de l’essai le porte, ainsi que la conclusion du livre qui fait la part belle aux associations homos chrétiennes dites « inclusives » (réclamant une modification du Catéchisme de l’Église Catholique au nom de « l’amour » : David et Jonathan, Devenir Un En Christ et la Communion Béthanie), l’illustrent. De plus, Dieu est amour insiste énormément sur l’un des leitmotiv de la Franc-Maçonnerie, à savoir la franchise (ou sincérité) : j’ai relevé au moins une dizaine d’occurrences dans le texte à son sujet.
Enfin, au sujet de l’Humanisme intégral qui parfois se traduit dans les sphères ultra-catholiques de la Réacosphère (et parfois même protestantes) par un spiritualisme ou un christocentrisme intégral, il est intrigant de voir que pour chaque chapitre de Dieu est amour, les auteurs se sont amusés à reprendre des versets de la Bible. Stratégie de détournement bien bestiale et satanique puisque je rappelle que l’une des caractéristiques du diable est de citer la Bible contre Jésus (c.f. le récit des tentations au désert, Mt 4, 1-11).
4) La passion pour les passions : il en est pas mal question dans Dieu est amour. « Benoît Berthe bouquine le cinquième tome de la saga ‘Harry Potter’ qui le passionne. » (p. 30) ; « ‘passion pure’ : à vrai dire, nous ne demandions que cela. » (p. 56) ; « Comme tout bon chrétien, je confesserai mes péchés et je serai remis sur la voie de cette passion. » (p. 105).
Enfin, pour clore cette première partie sur la Bête, force est de constater par les réactions instinctives de Jean-Loup Adénor que son écrit est inspiré (ouh la la, ça, ça risque de le faire encore plus ricaner…) par le diable. Il a des bouffées de chaleur : « Il fait une chaleur à mourir dans ce confessionnal. » (p. 108) ; « cette chapelle où j’étouffe. » (p. 122). Ou alors d’irrépressibles convulsions le prennent : « Du fond du ventre remonte l’immense éclat de rire que j’étais péniblement parvenu à réprimer. » (p. 109). Mais là encore, vu que le diable n’existerait que pour ceux qui y croient, Jean-Loup extériorise sa possession bestiale et satanique sur les autres : « Ici, me dis-je alors que nous nous séparons, les démons existent bel et bien. » (p. 168). Car, comme le dit le diable lui-même, le diable n’existe pas…
Les mensonges et les corrections
Passons maintenant à la seconde partie de mon article, c’est-à-dire un bref survol des quelques approximations voire mensonges qui émaillent le texte de Dieu est amour. Évidemment, j’ai fait une sélection des points qui m’intéressaient le plus, car s’il avait fallu tout relever, j’aurais pu moi aussi en pondre un bouquin. Mais sérieusement : autre chose à foutre.
Dès le départ, le postulat de base de ces deux journalistes est le mensonge couplé à la dissimulation. Ce n’est pas moi qui le dis : ce sont eux-mêmes. « L’un de nous deux, Jean-Loup, a revêtu une fausse identité pour pouvoir infiltrer ces groupes et vérifier la réalité de leurs pratiques. » (p. 10) ; « Dans une expression faussement recueillie, je ferme les yeux. » (p. 18). En affichant leur malhonnêteté, ils pensent la conjurer. Mais ce n’est pas comme ça que la vérité marche, les gars.
Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaure ont l’attitude de tous les espions ignares : l’offuscation contenue permanente et la paranoïa accusatrice. Ce sont leurs seuls moyens d’éviter que le soupçon ne retombe sur eux. Et pour ne pas se mouiller et montrer leur angoisse de malhonnêteté à la face du monde, ils s’entourent de personnes au profil psychologique paranoïaque, hystérique et accusateur. Et je sais de qui je parle puisque j’ai rencontré en vrai les gens qu’ils ont interviewés et qui me traînent dans la boue : en première ligne, Véronique Berthe et son fils Benoît (des angoissés dépressifs et hystériques de compétition), le père Jean-Michel Dunand (fondateur de la Communion Béthanie, avec qui j’ai déjeuné en tête à tête), Anthony Favier (protestant, affabulateur, et presque l’unique référent médiatique actuel sur les questions de foi et d’homosexualité : c’est vous dire le fossé qui sépare désormais les journalistes parlant des catholiques des réels catholiques !). Ces marginaux de l’Église passent leur temps à jeter le soupçon sur les autres et à accuser (Je rappelle que l’un des qualificatifs du diable dans la Bible est « l’Accusateur »). Par exemple, dans Dieu est amour, à deux reprises dans le texte il est dit que Véronique Berthe « pointe du doigt » (p. 176 et p. 198). Profession : accusateurs !
« Véronique Berthe pointe du doigt ‘la dangerosité des propos’ de Philippe Ariño. Comme d’autres que nous avons interrogées, elle a essayé de dialoguer avec lui et s’est retrouvée confrontée à une grande violence, avant qu’il ne la bloque sur Facebook. ‘Je lui ai écrit quand il a sorti L’Homosexualité en vérité, raconte Jean-Michel Dunand, fondateur de la Communion Béthanie, mouvement chrétien inclusif. Je n’ai jamais reçu d’e-mail aussi violent en retour que celui qu’il m’a adressé.’ Sur son site L’Araignée du désert et dans ses livres, l’ancien prof d’espagnol laisse de plus en plus entrevoir ses obsessions : la franc-maçonnerie, les ‘bobos’ ou encore la fin du monde. En 2017, il écrit un billet pour annoncer qu’il ne participera pas à la troisième session Courage à Paray-le-Monial : ‘Je ne suis pas d’accord avec l’angle misérabiliste, personnaliste, nombriliste, compassionnel, psychospiritualiste et superficiel de ces selfish therapies.’ Véronique Berthe a une autre explication : ‘Il a senti que Courage ne lui laissait pas faire tout ce qu’il voulait, ça l’a énervé. Le gros problème d’Ariño, c’est qu’il a besoin d’être mis en lumière, de faire son show. Il ne se rend pas compte que, par moments, il est complètement décalé.’ » (pp. 198-199).
Rien de toutes ces allégations n’est argumenté. Ce n’est que du procès d’intentions ou de l’accusation dénuée d’exemples et d’illustrations. On se croirait revenus sur la cour du collège (Il m’a bloqué sur Facebook !!) où la rumeur fait loi. Pour info, je n’étais présent qu’à la première session de Courage à Paray, et non à deux (Quand j’ai vu ce que c’était, et que l’homosexualité n’était jamais nommée ni abordée, j’ai pris mes cliques et mes claques et n’ai pas rempilé deux années de suite : je ne suis pas maso). Quant à la supposée « violence » de mon mail à Jean-Michel Dunand, ce n’est en réalité qu’une banale question d’orgueil et d’ego blessé : Monsieur n’a pas supporté que je lui dise que son mouvement (La Communion Béthanie) n’était pas conforme à l’Église ni à l’Évangile car il défend la pratique homosexuelle (Dunand est un moine défroqué vivant en « couple », d’ailleurs)…
Concernant le cas pathologique de Véronique Berthe et son fils Benoît (à qui les auteurs du livre ont fait la part belle, comme par hasard), croyez-moi, il n’y a pas d’écoute et il est très difficile de discuter sereinement avec eux. Ça devient tout de suite frénétique, passionnel, et prend des allures de psychodrame. J’ai tenté de parler avec eux : mission impossible. Ils montent sur leurs grands chevaux, harcèlent sur les réseaux, traînent en procès, accusent, sur-interprètent ou montent en épingle les propos, écrivent des mails-fleuve, deviennent très vite agressifs voire insultants (et après, ils s’étonnent que je les bloque sur Facebook ??… Quelle blague). Ils sont guidés par la peur. Et cela transparaît même dans le livre : « Benoît fait régulièrement, à cette période, des cauchemars où ils se voit ‘brûler en enfer’ » (p. 29) ; « Ce qu’il craint par-dessus tout, c’est d’être exorcisé. » (p. 34). Ils suivent une pente angéliste et luciférienne. D’ailleurs, il est bien dit que leur famille est « déchirée » (p. 287), que leur maison est peuplée de « sculptures d’anges » (p. 37), que le fils flirte avec l’audiovisuel, la lumière électrique et luciférienne (il ne jure que par « sa bonne étoile. », p. 35), la magie noire, la sorcellerie. Et ce sont ce genre de personnes qui sont accréditées pour représenter « les catholiques » et pour faire le procès de l’Église ?? On rêve !
Parce que je défends et tente de vivre ce que demande l’Église aux personnes homosexuelles, et que beaucoup décrètent par principe que c’est « inaccessible » voire « culpabilisant, excluant, radical et fondamentaliste », on me fait tour à tour passer pour un caractériel, un agressif, un radical, une diva en recherche de projecteurs (s’ils savaient tous les passages télé que j’ai refusés, ils souriraient avec moi…), un illuminé, un marginal. « ‘Il a eu un tournant mystique’, décrit Anthony Favier, coprésident de David et Jonathan. » (p. 176). Pour me transformer en mec « dangereux » aux faux airs « décontractés » (p. 175), on s’arrange pour me trouve des proximités « suspectes » avec des célébrités que je n’ai fait que croiser, qui sont autant diabolisées socialement que moi, et avec qui je n’ai aucune accointance de pensée (tout le contraire ! Nous sommes parfois aux antipodes) : « Un temps proche de Frigide Barjot, de l’abbé Grosjean et de Christine Boutin, il est la toute première ‘caution gay’ de La Manif Pour Tous. Il participe au lancement d’Homovox, site internet qui rassemble les voix homosexuelles de La Manif Pour Tous. Le jeune prof d’espagnol s’éloignera à la fois du site et du collectif dès la fin mars 2013, en désaccord avec leur stratégie. » (p. 176). Concrètement, j’ai toujours dénoncé ouvertement les discours erronés d’Homovox, de l’abbé Grosjean, de Frigide Barjot, de Christine Boutin et de La Manif Pour Tous. Et pas pour une affaire de « stratégie » ou d’égo mais pour une affaire de Vérité.
Au lieu de parler de moi et de mon message, on me réduit à mon image et aux instrumentalisations dont j’aurais pu faire l’objet. « À l’époque, Philippe Ariño plaît énormément aux catholiques conservateurs. » (p. 176-177). Au passage, je n’ai jamais « plu énormément aux catholiques conservateurs ». J’ai été détesté d’eux dès le départ, notamment parce que je suis de gauche et que je ne me suis jamais laissé faire ni récupérer. J’ai quitté La Manif Pour Tous quasiment dès les premiers mois et l’ai toujours dénoncée comme une fumisterie homophobe.
Clou du spectacle dans Dieu est amour : on me transforme en l’« obsédé du viol et/ou de l’abstinence » que je ne suis pas. « Philippe Ariño présente les relations homosexuelles comme violentes et l’abstinence comme seule issue désirable » (p. 176) ; « Il n’hésite pas à expliquer l’homosexualité par un ‘viol’ ou, à défaut, un ‘fantasme de viol’. » (p. 177) ; « Les deux premières années, Philippe Ariño répète son éternelle théorie sur le fantasme de viol. » (p. 197). Dites ça à la centaine d’amis homos qui se sont fait réellement violer et qui me l’ont raconté : je suis sûr qu’ils seront ravis d’entendre que leur viol est une « théorie » ou un « fantasme » ! Par ailleurs, je parle très peu du viol dans mes livres et dans mes discours. Justement parce que j’ai toujours refusé d’homosexualiser le viol ou d’offrir une vision doloriste des personnes homosexuelles.
Pour finir sur le chapitre « Môa » et sur toutes les bêtises qui ont été dites sur mon compte dans Dieu est amour, histoire que les lecteurs honnêtes repartent quand même avec une part de la vérité, je tiens à corriger certaines erreurs ou raccourcis importants disséminés dans le texte. Quand Timothée de Rauglaudre écrit « Philippe est prof d’espagnol. » (p. 175), ce n’est pas vrai. J’ai perdu mon travail à cause de mon opposition au « mariage gay », donc à cause de lui et de ses « amis » gays friendly homophobes. Quand il écrit « En 2011, il prend une décision radicale : devenir abstinent sexuel. » (p. 176), c’est faux : j’ai fait le choix de la continence (une abstinence donnée)… mais je doute de Timothée fasse la distinction entre abstinence (refoulement) et continence (don joyeux). Quand il écrit « Il a pratiqué l’abstinence entre 2011 et 2016, puis de nouveau depuis janvier 2019. Il prépare d’ailleurs un documentaire sur le sujet, avec d’autres homosexuels abstinents venus d’autres pays. » (p. 199), c’est encore une fois faux. Il fait comme Frédéric Martel dans Sodoma : pour ne pas regarder la beauté de l’homosexualité et de ce que demande l’Église Catholique aux personnes durablement homosexuelles, il réduit la continence à la sécheresse triste et frustrante de l’abstinence. C’est de la pure désinformation et mauvaise foi. D’autant plus qu’au téléphone, je lui avais bien expliqué la différence entre abstinence et continence. Il dit que Courage prône la continence (p. 199) alors que j’avais bien spécifié que là-bas ils ne vivaient que l’abstinence puisque ce groupe de parole fonctionne sur la base de l’anonymat (leur volet « témoignage » n’est pas public et est très timide) et des Alcooliques Anonymes.
Pour boucler la boucle, Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre sont tellement en manque d’arguments sur mon compte qu’ils ont cru me citer sur un site d’événementiel Wherevent où ils me voient désigné « organisateur », site que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam. Je n’ai jamais créé cet événement (auquel je me suis même opposé tant il était indigent) et ne connaissais pas Wherevent avant de lire Dieu est amour : « C’est aussi lui qui organise avec l’apostolat Courage, en octobre 2014, l’événement au cours duquel se rencontrent le père Philippe de Maistre et Andrew Comiskey. ‘Venu exprès des États-Unis, Andrew Comiskey, créateur de Torrents de vie, ex-protestant converti au catholicisme, viendra nous parler de la richesse et des blessures de la sexualité humaine (enfance, homosexualité, gender, identités profondes de l’homme et de la femme, etc.) lors d’une rencontre-débat, écrit-il sur la page en ligne de l’événement. Sa visite est exceptionnelle, car il est très connu dans son pays et ne viendra pas souvent en France. Merci de diffuser largement cette invitation à toutes les personnes qui seront touchées par son témoignage de joie et de libération. » (p. 177). C’est vous dire quel merveilleux travail « journalistique » ont effectué Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre…. Ceci était un exemple parmi d’autres de ce que j’appelle les fausses citations et les « fausses guillemets » employées par les auteurs du livre… alors qu’ils jurent en introduction qu’ils n’ont rien modifié des propos enregistrés.
Il n’y a pas que moi qui me suis retrouvé dans le collimateur de ces persifleurs. Le cas le plus flagrant de calomnie, c’est avec le père Philippe de Maistre. Ce dernier est décrit comme un homme « dur », « sévère » (p. 186), manipulateur. « Il est très intrusif dans la vie de ces jeunes garçons. » (p. 210). Je connais très bien le père de Maistre. Même si actuellement son discours viriliste (centré sur la masculinité, la paternité, l’identité « sainte et virile ») m’agace parfois, me semble souvent bavard et n’est pas la bonne porte d’entrée pour traiter de sexualité (la seule porte d’entrée pour nos contemporains, c’est l’homosexualité), je peux vous certifier que ce prêtre est un type génial, hyper drôle, joueur, caustique, souvent percutant et pertinent, truculent et pas du tout dangereux. Rien à voir avec le personnage de sombre inquisiteur qu’a construit Jean-Loup Adénor autour de lui pour donner corps à ses fantasmes paranoïaques.
Jean-Michel Dunand y va aussi de son petit couplet complotiste, en taxant de « dangereux » et de « conservateurs » les prêtres comme le père Philippe de Maistre, quitte à agiter la fragilité de la jeunesse : « Il y a tout un bataillon de prêtres de cet acabit qui sont dangereux, sur ce terrain-là particulièrement. C’est grave pour tout le monde, a fortiori pour les jeunes. » (p. 213). Pourquoi c’est grave et dangereux ? On ne saura jamais. Car ces calomniateurs (qui auront à répondre Là-Haut des faux scandales et des fausses réputations qu’ils créent) n’argumentent jamais et n’ont même pas besoin de le faire. Ils sont crus sur parole. Pour un auditoire ignorant (les lecteurs athées ou anticléricaux de Dieu est amour) et pour des journalistes en herbe dont le catéchisme se limite à un « vague souvenir d’enfance » (p. 60), le soupçon vaut argument ! Personne n’ira vérifier à la source et n’aura les moyens de le faire.
À propos aussi des personnalités que les auteurs de Dieu est amour ont consultées, on ne sera pas étonné de trouver tous les anticléricaux notoires du moment (Christine Pedotti, Christian Terras de Golias, Samuel Laurent, etc.) qui – au passage – me détestent sans me connaître.
Pour clôturer cet article, j’ai relevé deux énormités paranoïaques que Dieu est amour présente comme « réelles ». Tout d’abord le mythe de l’« Amour inconditionnel » soi-disant défendu par l’Église. « Voici ce que les catholiques considèrent être le cœur du message de la Bible : l’amour inconditionnel. » (p. 13). C’est complètement faux et pas du tout biblique de nous attribuer une contre-vérité pareille. Pour rester aimant, l’Amour de Dieu s’est posé deux limites (et pas n’importe lesquelles ! Jésus en a suffisamment payé le prix sur la croix !). Les conditions de l’Amour infini de Dieu, c’est l’acceptation de la Croix et c’est le respect de notre irréductible liberté humaine. L’autre énormité sortie par Jean-Loup Perd-le-Nord et Timothée de Rauglaudre, c’est l’amalgame qu’ils font entre les associations Courage/Torrent de Vie et l’Inquisition : « C’est dans la continuité de cette idée de purification de la société de ses éléments ‘sodomites’ que naîtront des siècles plus tard des groupes comme Torrents de vie et Courage, bien décidés à ‘guérir’ l’homosexualité. » (p. 44). Là, il faudrait presque se mordre les joues pour ne pas rire. Et quand je vois que le réalisateur Bernard Nicolas, qui prépare pour novembre Homothérapies : conversion forcée qui sera diffusé sur ARTE, qualifie de « remarquable » l’essai Dieu est amour, je me dis qu’on se retrouve vraiment devant un cas manifeste d’hystérie/paranoïa collective. Qui le verra ? Pas grand monde, hélas.
La loi d’interdiction des thérapies de conversion arrive aussi en Espagne
La loi d’interdiction des thérapies de conversion de l’homosexualité va s’étendre jusqu’en Espagne (je le vois car des articles comme celui-ci sortent en ce moment. Et le plus malhonnête, c’est qu’ils ne précisent pas que McKrae Game est protestant… tout ça pour cultiver l’amalgame entre protestantisme et catholicisme : c’est lamentable.). Et le pire, c’est que lorsque mon tout dernier livre a été proposé aux Éditions Desclée de Brouwer Espagne, ils m’ont répondu qu’il « ne correspondait pas à leur ligne éditoriale »… alors même que le raz-de-marée arrive aussi sur leur pays. No comment.
Lo que no se dice, es que McKrae Game no es católico sino protestante… Veo que la ley de prohibición de las terapias de conversión de la homosexualidad se va a aplicar no sólo a Francia sino a España… pero las editoriales « católicas » cierran los ojos ante este tsunami. Hace 4 días, la editorial Desclée de Brouwer española se negó a publicar mi último libro sobre esa ley, diciendo que « no entraba en su línea editorial »…
Il faut expressément que deux mécènes se présentent et me prêtent chacun 2000 € car le temps presse et l’agenda politique n’attendra pas
Bon, les gars et les filles, je ne vais pas y aller par quatre chemins (et désolé de parler d’argent depuis un certain temps sur mes publications, mais le cauchemar touche à sa fin) :
1 – Pour le tournage de Lourdes, il me manque un parrain qui se risque à me prêter 2000 €. S’il ne se présente pas, nos moyens seront limités, et c’est dommage, vu le message.
2 – Pour mon livre sur les thérapies de guérison de l’homosexualité, accepté à l’instant par les éditions Vérone, il me manque aussi un parrain qui m’avance 2090€ car ces éditions – qui ne fonctionnent pas à compte d’auteur – demandent quand même au départ aux auteurs de payer de leur poche (et avec l’argent que je percevrai sur chaque exemplaire vendu, je pourrai le rembourser au bout de 654 exemplaires vendus, ce qui est faisable ; et s’il se vend super bien, je peux même après rembourser mes autres parrains !). Ce n’est pas un cadeau empoisonné, mais une fleur conditionnelle qui peut être contraignante dans un premier temps.
Toute la question est de savoir si je me lance là-dedans, sachant d’une part que je me couvre de dettes, et sachant d’autre part (et vous le voyez déjà avec les débats calamiteux actuels à propos de la PMA, où les opposants devraient parler d’homosexualité et ne parlent que de l’enfant) que le temps presse, que la loi d’interdiction des thérapies de conversion va passer très prochainement (fin d’année 2019), et que donc je ne sais pas si on peut se payer le luxe d’attendre une meilleure proposition d’édition et de faire la fine bouche. Quand je vois que la députée lesbienne Laurence Vanceunebrock-Mialon en charge du projet de loi sur l’interdiction des thérapies de guérison est en ce moment-même en train de raconter des « paraboles » aux responsables des cultes aux auditions au Sénat pour leur prouver le bien-fondé des PMA pour les « couples lesbiens », je ne peux qu’identifier l’effet domino/la corrélation directe entre la loi d’autorisation de la PMA et la loi sur l’interdiction des thérapies. Ce sont une seule et même loi, portée par la même personne.
Oui. Je crois qu’il faut deux mécènes prêts à mettre 2000 €. Car le timing est serré. Tout simplement. Je sais que mon livre a peu de chance de peser sur le débat. Mais qu’au moins, il arrive à temps pour le « débat » !
Joséphine, Timothée de Rauglaudre et les sous…
Ce matin, je vois que le journaliste Timothée de Rauglaudre, qui m’avait interviewé récemment pour son livre qui va être édité par Flammarion, tombe le masque. Il a fait sur Instagram une capture d’écran du titre de son livre : « Dieu est Amour : infiltré chez les catholiques qui veulent guérir l’homosexualité »… alors qu’il m’avait dit au téléphone qu’il faisait simplement « un livre d’enquête sur les approches chrétiennes de l’homosexualité »… Voilà ce qui s’appelle mentir et surtout jouer les Frédéric Martel paranoïaques ( = je suis un espion, j’ai des scoops ultra gênants qui vont faire trembler le terrible Système ecclésial, le Saint des saints dans lequel j’ai eu l’héroïsme de rentrer). Minable. Et le pire, c’est que son livre, lui, a largement plus de chances d’être publié que le mien, puisqu’il est déjà signé et que c’est une commande. Je l’explique dans mon livre : comme ces journaleux traitent de réalités ignorées du grand public (Teenstars, CLER, Courage, etc.) et ignorées par eux-mêmes, ils donneront aux ignorants l’orgueil et l’impression de « connaître », donc ils vont convaincre un certain nombre d’ignares. Par conséquent, je crois que vous pouvez redoubler d’efforts et de prières pour que mon livre sur les thérapies de guérison de l’homosexualité soit accepté par une des 18 maisons d’édition ciblées. Pour l’instant, j’ai reçu une seule réponse (les éditions Actes Sud) et elle est négative…
Par ailleurs, j’ai vu l’épisode inédit de Joséphine ange gardien (« Enfin libres ! ») hier sur TF1. C’est assez frustrant de manquer de temps pour terminer mon livre sur la série car là encore, j’identifie plein de choses sur le Gouvernement Mondial, sur l’alchimie et la Franc-Maçonnerie (en fait, avec mon livre sur Joséphine, j’ai créé sans le savoir un « Dictionnaire des Codes eschatologiques », sur les Fins dernières). À nouveau hier soir, dans « Encore libres ! », j’avais deviné les dialogues à l’avance (il a été encore question de la « seconde chance », de la Bête, de l’or…). Il faudra attendre la fin du tournage de Lourdes et du montage pour que je puisse m’y remettre et finir ce livre joséphinien si important.
Dernière chose et non des moindres. À compter d’aujourd’hui, je dois trouver en 4 jours parmi mes amis (vous !) deux personnes disposées à me prêter chacune (j’ai bien dit « prêter », pas donner !) 2500 €. J’en ai déjà trouvé une troisième. Je les rembourserai dès que je peux. Et je suis un homme de parole : je le ferai jusqu’au dernier centime, malgré mon petit RSA. Je fais cette demande pour financer la 2e caméra du tournage. L’achat doit se faire début septembre impérativement. Si l’un d’entre vous est prêts à m’avancer cet argent, et à se voir rembourser lentement mais sûrement : 1) qu’il se manifeste à moi en privé ; 2) qu’il soit d’avance béni. Ce n’est pas pour moi que je demande cela. C’est pour les autres (et en particulier le témoin péruvien du tournage, qui est un ami de confiance, vraiment tout donné au Seigneur) et c’est pour une Mission sainte qui dépasse largement le tournage et à laquelle je veux contribuer, quitte à me saigner (sinon, nous nous serions limités à une simple location de matériel… qui de toute façon aurait déjà été onéreuse). À bon entendeur ! Et merci d’avance.
Mon coeur saigne pour tous ces prêtres et évêques infidèles (en particulier les propos scandaleux du père Zanotti-Zorkine aux Semeurs d’Espérance)
Hier soir, je me trouvais invité à un dîner chez un « couple » d’amis homo. Soirée très sympathique. D’autant plus sympathique qu’elle s’est déroulée en toute vérité. Ils savent que je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils vivent, et pour autant, on a pu en parler calmement et j’ai pu argumenter tout en étant respecté, sans qu’on se foute sur la gueule. Et le plus beau, c’est qu’ils se sont cotisés pour nourrir Porcigay (le cochon-tirelire du tournage de Lourdes en septembre prochain)… Tous les « couples » homos amis – et même les amis homos célibataires qui ne se sentent pas prêts à vivre chastes – qui ont donné de l’argent pour un projet qui défend la continence homosexuelle et qui est par conséquent aux antipodes de ce qu’ils vivent ou pensent, me touchent à un point que vous n’imaginez pas. Leur don vaut plus que de l’or. C’est leur manière de dire : « Je ne peux pas encore vivre ce que Dieu m’appelle à vivre, mais j’aide à ma manière mes frères homos à emboîter le pas de ma sainteté. »
Bien sûr, ce genre de rencontres, en même temps qu’elles réveillent en moi de l’émerveillement, de l’envie et de la fascination, me font mal et soulèvent de nouvelles interrogations sur la validité de mon choix de continence, sur mes résistances et mes gênes par rapport à la pratique homo. Mais je dirais que le fond de ma tristesse ne se situe pas dans ce dilemme « Est-ce de l’Amour ? Pourquoi je me prive de ça ? », car j’ai au fond de moi la réponse, et parce que j’ai quand même vu des choses qui n’allaient pas dans ce « couple » homo en apparence « parfait », des choses que je ne souhaitais pas reproduire. Ça a surtout été de découvrir toutes les trahisons des prêtres que chacun des deux hommes avaient rencontrés sur leur chemin de foi et qui expliquent pourquoi ils en sont là aujourd’hui. Oui, ça, ça m’a fait vraiment mal. Ça va de l’évêque qui conseille d’être en couple homo « à partir du moment où on ne fait pas de son corps et du corps de l’autre une marchandise », en passant par le recteur de tel lieu saint très célèbre découvert dans une boîte gay, aux prêches du père Zanotti-Zorkine invité dernièrement aux Semeurs d’Espérance (mai 2019) et défendant ouvertement les « couples » homos. Toutes ces trahisons ecclésiales me désarçonnent et me blessent beaucoup plus que la vue d’un « gentil couple homo respectueux et qui a l’air heureux. »
Concernant simplement la prise de parole de Zanotti-Zorkine (aux Semeurs d’Espérance à l’église bondée de Saint-Gervais, excusez du peu !) en mai dernier, je voulais simplement soulever, puisqu’elle est en ligne sur Youtube, combien c’est scandaleux qu’on laisse un prêtre, qui plus est médiatique et très écouté, tenir de tels propos (dissociation du sacerdoce du mariage, promotion de l’adultère et de l’« authenticité » des situations hors mariage, promotion des « goûts » individuels et de l’« amour homo », idolâtrie pour le célibat qui paradoxalement finit par cautionner la pratique homosexuelle et victimiser/mépriser le célibat…), sans les dénoncer, et combien notre Église Catholique en France va mal à cause de la désobéissance et du carriérisme de certains de nos prélats, avec la complicité de tous (je dis bien « tous ») nos médias chrétiens. Le plus fou, c’est que le père Zanotti a prémédité les choses puisqu’il lit son papier. On ne peut donc même pas l’excuser d’avoir dérapé ou proféré de malheureux lapsus. Non. Il sait ce qu’il dit et il veut les dire. En plus, les propos sont biaisés. Car pour le public ignorant l’homosexualité (supposée) de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, ils peuvent tout à fait penser que Zanotti-Zorkine fait la promotion du célibat, et non de l’homosexualité. Je termine en le citant (57e minute de la vidéo) :
« Puisque je parle des enfants et que nous cherchons aussi leur bonheur, si vous voulez travailler vraiment à leur joie, à leur accomplissement, surtout ne collez pas sur leur dos ce qui vous semble le meilleur avenir pour eux. Écoutez bien leur personnalité, leur caractère et leurs rêves. Laissez-les choisir leur vie, en marchant à leur rythme, selon leurs goûts […]
Nous ne devons jamais regarder de haut les personnes qui, sur le plan affectif, ont apparemment échoué. Regardons plus profond. Et rappelons que le jugement des situations et des êtres ne nous appartient pas. Je suis convaincu que Dieu prend dans ses bras toutes les personnes qui, sur le plan affectif, ont souffert, et peut-être même ne cessent de souffrir. Comprenons aussi que certaines de ces personnes puissent un jour tuer la solitude qui les étreint en vivant un autre amour. En vous disant ça, j’espère que je ne vous scandalise pas. L’Homme est tellement fait pour aimer qu’il se retrouve mutilé dans son être profond quand il ne peut plus exprimer son amour en s’offrant à une autre personne. Nous sommes faits pour aimer un autre être. Et la solitude non-choisie n’est pas un chemin normal pour l’être humain. […]
Laissez-moi maintenant affirmer qu’on peut être heureux, et donc connaître un vrai bonheur en ne se mariant pas. J’en suis l’exemple parfait. [rires de l’assemblée et salve d’applaudissements.] Mais attention, attention. On ne peut pas être heureux si on n’aime pas, si on ne donne pas toute la puissance de son amour à un être, à une cause, à un idéal, à Dieu notre Père, autrement dit, à une réalité capable de remplir la vie et le coeur. Il n’y a pas que le couple sur la terre. Je le redis. Et chacun fait ce qu’il peut. Avec ce qu’il est. Chacun doit aimer dans sa lumière. Personne ne doit être privé de la possibilité d’aimer. Et j’en profite pour dire ce soir dans cette Maison de Dieu qu’il faut respecter les personnes dans leur affectivité propre. Sans les juger. À côté du plan divin, ou pire encore, indignes parce qu’elles n’emprunteraient pas le chemin dit ‘normal’ du couple homme-femme ou du mariage. Un père et une mère de famille comprennent parfaitement – en principe… à moins que les principes les étouffent – les chemins particuliers de leurs enfants. du moins, ils finissent par les comprendre. Chacun ici-bas doit rester dans sa couleur. Que Michel-Ange soit Michel-Ange. Que Léonard de Vinci soit Léonard de Vinci. s’ils avaient eu des enfants, ces deux-là, je ne suis pas sûr qu’ils auraient eu le temps de réaliser les chefs-d’oeuvres qui nous réjouissent encore. À chacun sa vie ! À chacun son être ! Et je suis sûr que le Christ en ce moment, Lui qui m’entend, bénit mes paroles ! »
N’en sois pas si sûr… vu le discours typiquement luciférien, franc-maçon et diabolique que tu tiens. Michel-Marie, si tu ne te convertis pas, tu vas avoir chaud aux fesses Là-Haut pour tout ce que tu as dit, et pour t’être pris pour Dieu et avoir parlé en son nom.