Archives par mot-clé : homosexualité

Le sacrosaint « Engagement » chez les pro-Vie

 

Hier (le 27 mai 2017), j’ai assisté à une énième conférence sur « Pourquoi s’engager ? » menée par un brave volontaire de La Marche Pour la Vie. J’ai failli me lever pour tout péter.
 

Alors vous allez me dire : Quoi !?? Comment oses-tu critiquer le travail de terrain des associations qui luttent concrètement pour la défense des plus fragiles et de l’Humain, et qui SAUVENT DES VIES ?!? Et vous aurez en partie raison. Il vaut mieux ça que rien. Il vaut mieux proposer que critiquer ou rester les bras croisés. Mais vous devez comprendre que ceux qui massacrent l’Humain le font aussi au nom de « la Vie », « l’Enfant », « la Famille », « le mariage », « l’engagement », « l’Humain », « l’Espérance », « la Conscience », « la Vérité », « l’Engagement », « la dignité », « l’éducation » et même « le Christ ».
 

Alors comment agir ? Vous pourrez défiler à toutes les manifs pro-Life que vous voulez. Vous pourrez multiplier les cycles de conférences sur l’engagement, la culture, l’éducation, la fragilité, la solidarité, le transhumanisme, l’écologie, le Gender, la GPA, la défense de la vie, le silence, le Salut, l’obéissance, et même Jésus (en tant que super Missionnaire), même la Croix (sous l’angle sacrificiel et messianique), même l’homosexualité (sous l’angle du témoignage émotionnel). Ce sera pisser dans un violon. Tout le monde est contre la GPA et pour la Vie et la culture et les personnes homos.
 

Il n’y a que deux mots qui sont mondialement bannis, et sur lesquels se cristallisent toutes les divisions, deux mots qui seuls nous distinguent de nos opposants, qui sont devenus aujourd’hui une question de vie ou de mort, et qui singularisent notre combat pour la Charité-Vérité : Jésus et l’hétérosexualité. Je n’y peux rien.
 

J’ai conscience que je vous propose un combat difficilement réalisable (car les meilleurs pourfendeurs de l’hétérosexualité sont les personnes homosexuelles continentes, et nous sommes peu nombreuses ; et que les mouvements pro-Vie, qui n’assument pas Jésus et ne sont absolument pas prêts à l’auto-remise en question tant ils s’hystérisent sur le sacrosaint natalisme-familialisme et le sacrosaint ritualisme chrétien). Mais c’est le seul bon combat (en parallèle de la prière). Et c’est mon devoir de vous le dévoiler. Si vous ne luttez pas pour le Christ et ne combattez pas l’hétérosexualité, vos combats resteront vains. Je pourrais me contenter du « mieux que rien », voire du bien et de l’utile, qui s’observent dans les Marches pour la Vie et les différents mouvements pro-Life. Mais nous enchaînons trop les défaites et l’approbation de lois graves (passant à cause de notre propre cathophobie et au nom de la bipolarité hétérosexualité-homosexualité) pour que j’applaudisse les bonnes intentions, les initiatives caritatives, et les lents progrès. Je ne veux ni vous prendre pour des bébés, ni vous mentir ni que nous nous trompions de combats. Nos uniques angles d’attaque efficaces, ce sont Jésus et l’hétérosexualité.
 
 
 

P.S. : Et concernant le discours ecclésial sur l’homosexualité, nous (laïcs comme évêques) n’allons pas faire long feu avec le discours convenu « On ne juge pas les personnes homos » et « Reportez-vous aux textes (Bible, Catéchisme) sur le sujet ». En ne dénonçant pas l’hétérosexualité, le Vatican va péter dans peu de temps.

Quand arrivera l’Antéchrist et comment le reconnaîtrons-nous ?

Devise de l’Eurovision 2017 : « Celebrate Diversity »


 

Certains me demandent quand arrivera l’Antéchrist et en quoi nous le reconnaîtrons. Je crois que le signal humain le plus facilement reconnaissable que l’Antéchrist et son faux prophète seront arrivés au pouvoir religieux (Vatican puis Jérusalem), c’est soit leur promotion ouverte de l’hétérosexualité (et ses synonymes : « égalité », « respect des différences », « diversité », « amours », « Charité-s », « Miséricorde », « ouverture des sacrements à tous », tolérance pour les Unions Civiles, etc.) – un peu moins la promo franche de l’homosexualité – , soit le lissage-troncage des 4 paragraphes du Catéchisme de l’Église Catholique sur l’homosexualité. Ce n’est pas plus compliqué que ça. L’hétérosexualité est l’empreinte de la Franc-Maçonnerie internationale et du satanisme.
 

Une rencontre

Incroyable. Je savais que le Seigneur voulait que je rentre à pied pour une raison bien précise (même si la distance n’était pas raisonnable : 52 km). Je suis encore à 7 km de chez moi. De passage à Cachan. Et là, il y a une jeune et jolie jeune femme antillaise, Maëva (j’ai changé le prénom), d’à peu près 25 ans, qui me rattrape, et me demande si je suis Philippe Ariño. Elle me dit qu’elle a lu mon livre L’homosexualité en Vérité. Je lui demande si elle connaît des personnes homos dans son entourage. Elle me confesse qu’elle a des tendances lesbiennes, même si elle n’est jamais passée à l’acte, et qu’elle a lu mon livre grâce à un prêtre qui le lui a prêté. Je lui ai donné mon dernier livre Homosexualité, la Priorité niée qui restait dans mon sac. Elle en avait les larmes aux yeux. Je lui ai demandé si elle avait un saint de prédilection qu’elle a l’habitude de prier : elle m’a dit « Padre Pio ». Alors nous l’avons remercié chaleureusement, ce farceur, en bénissant le Ciel pour notre rencontre si providentielle ! Voilà, rendons grâce.

« Baisers cachés » avec Timsit : le disque de la bienpensance anti-homophobie


 

Le 17 mai dernier, pour la Journée mondiale contre l’homophobie, la chaîne France 2 a diffusé le téléfilm « Baisers cachés » (2017) de Didier Bivel, avec Patrick Timsit. J’ai eu le temps de le voir et de reporter 27 nouveaux codes dans mon Dictionnaire des Codes homos ; néanmoins, je n’aurai pas le temps d’écrire un article pour dénoncer la malhonnêteté et les nombreux mensonges qui assoient le chantage aux sentiments de ce genre de productions télévisuelles gays friendly. Sur ce coup-là, je fais confiance à votre esprit critique (bien rare parmi les spectateurs d’aujourd’hui, malheureusement).
 

Dans « Baisers volés », vous pourrez retrouver quelques-uns des symboles homos suivants : « jardin », « parricide », « déni », « humour-poignard », « solitude », « mère gay friendly », « boxeur », etc. Bonne lecture.

Canular Hanouna : deux homophobies qui se font face


 

Revenons sur le scandale du canular homophobe Hanouna sur Touche Pas à Mon Poste le 18 mai dernier.
 

Parce que d’un côté une homophobie révèle de manière graveleuse la violence de la pratique homosexualité la plus communément partagée dans le « milieu homo », de l’autre côté l’homophobie de la doxa du déni gay friendly de souffrance dans l’homosexualité s’indigne et se déchaîne. Mais qui est la pire entre les deux homophobies (qui sont le reflet d’une même complaisance pour l’homosexualité) ? Aucune. Hanouna se sent « blessé » parce qu’il n’est pas compris dans ses bonnes intentions. Taubira joue la blessée parce qu’elle veut briller par ses bonnes intentions accusatrices. De l’accusé ou de l’accusateur, pas un pour rattraper l’autre. Car au fond, aucun des deux camps ne veut écouter les personnes homosexuelles, ni remettre en question la violence de la soi-disant « identité » homo ni de la pratique homo.
 

Depuis ce matin, c’est le Festival de la Franc-Maçonnerie offert par le Gouvernement Macron ! (et personne ne dit rien, parce que « c’est complotiste »)

 

C’est un festival de la Franc-Maçonnerie depuis ce matin, ma parole ! (depuis la prise de parole de Cédric Villani sur l’Intelligence Artificielle)

 

La nouvelle est tombée et apporte de l’eau à mon moulin sur les liens entre Franc-Maçonnerie et homosexualité (Il me semblait bien qu’il y avait un truc derrière cet enterrement fastueux) : Xavier Jugelé, le policier homo tué le mois dernier aux Champs Élysées, allait rentrer en Franc-Maçonnerie.
 

Par ailleurs, en plus du Figaro Madame de ce matin, qui baptise le président de « Tailleur Macron » (cf. j’ai tout un chapitre sur le tailleur de pierre ou de tissu dans mon prochain livre ; depuis ce matin, ils ont modifié le titre), voilà que le Figaro classique continue dans l’exploitation des deux champs lexicaux de la Franc-Maçonnnerie (lumière + architecture) puisqu’il titre un article : « Macron : le Bâtisseur ». Qui dit mieux ?
 

 

« Qui dit mieux ? » Eh bien le blog Témoignage Chrétien : « Macron saura-t-il recoudre de manière nouvelle un tissus démocratique déchiré ? »
 

 

Enfin, je suis de plus en plus sidéré de voir la complaisance des catholiques face à Macron. Ils ne voient pas le danger, relativisent leurs peurs, se disent que finalement il est beau et bien. J’ai même entendu des prêtres affirmer que le jour de la passation des pouvoirs (dimanche dernier, 14 mai) était « important » (moi, j’aurais dit « grave », mais bon…), qu’il allait être un bon président parce que « nous allions prier pour lui », et qu’il n’était pas loin de la foi « parce qu’il a étudié Paul Ricoeur ». Non mais sans déconner. Il ne leur en faut pas plus pour que Macron soit en odeur de sainteté. Pauvre Église de France ! Elle laisse la place à d’autres religions païennes.
 

 

 

Allez, on finit sur un beau triangle maçonnique digital collectif « pour les J.O. » !
 

Affamé de Vérité

Jésus me prend en ce moment par le colbac, ne me lâche pas, et vient de m’offrir un nouveau miracle que, si je suis honnête, je ne peux nier. Et je suis quasi obligé de vous le raconter.
 

J’étais ce midi à la messe de Saint-Roch (Paris). J’ai chialé comme une madeleine du début jusqu’à la fin : à cause de la précision et de la beauté des textes du jour (qui se référaient précisément à ce que j’ai écrit et vécu dans la semaine), à cause de mes combats et de l’état de la France (d’ailleurs l’aveuglement généralisé sur le sacre de l’Empereur Macron, dont beaucoup de catholiques ne perçoivent pas le danger, me sidère : même le « Club des 7 » autour du bellâtre-imposteur, dont j’ai découvert l’existence cette semaine à la télé, renvoyait de manière inversée, mimétique et antéchristique, aux Actes des Apôtres – Actes 6, 1 – d’aujourd’hui), à cause aussi du secouage de cocotier de Jésus à saint Philippe (Jn 14, 1-12). Bref. Un flot de larmes.
 

Certains voisins ont pu s’imaginer que ce débordement d’émotion lacrymal de ma part était sans doute dû à la présence exceptionnelle de la chorale des petits enfants de la paroisse… alors que pas du tout : j’ai trouvé la démarche louable mais franchement kitsch, et puis la pauvre vingtaine de mouflets chantait vraiment comme des casseroles. Non. C’était pour une toute autre raison que je pleurais. Bien plus surnaturelle.
 

Par une parole bien précise, Jésus a voulu me montrer que je Lui appartiens et qu’Il a préparé une chambre spécialement pour moi dans son Royaume. Comment s’y est-Il pris? Il m’a cité à la virgule près, à travers l’homélie du père Philippe Desgens, alors que cette référence était secrète, n’avait rien à voir avec les textes du jour, et que l’expression citée n’est pas courante dans la bouche des prêtres ni des fidèles catholiques. En effet, au début de la messe, en repensant à une discussion téléphonique que j’ai eue la veille avec un ami, et qui m’a perturbé parce qu’elle manquait de Vérité, je me suis dit pendant l’office que j’allais envoyer à cet ami un texto dans lequel je lui exprimerais en une phrase concise mais bien sentie que « Je suis un affamé de Vérité » et que sans Elle je ne me sens pas rassasié.
 

La messe avait déjà bien débuté. L’homélie du père Desgens s’est déroulée sans encombres : lumineuse, comme à l’habitude, mais sans grand scoop non plus. Puis il a terminé par cette phrase (improvisée et non-écrite à l’avance), juste avant de regagner sagement sa place, phrase qui, vous pensez bien, m’a scotché sur place, m’a achevé pour de bon, et a signé la Victoire de Jésus en mon coeur : « Si nous n’obéissons pas à Jésus, nous serons sans cesse affamés de Vérité. » Jeu, set et match. T’as gagné, Seigneur. Le Corps du Christ, je peux vous dire que je l’ai bien savouré, après!^^

Plus envie

En ce moment, envie de tirer ma révérence. Grand sentiment de vacuité.
 

Je ne suis plus du tout invité en conférence. Alors que pourtant, les besoins sont immenses concernant l’homosexualité et les Fins dernières. Les deux témoignages que je devais donner cet été sont tombés à l’eau. Les catholiques dans leur ensemble n’ont plus/pas envie d’entendre parler d’homosexualité. Et maintenant, ils se sentent même agressés par le mot.
 

Comble du comble. Je suis vu comme le diable incarné par les membres de Courage (alors que je défends « juste » ce que dit l’Église et ce qu’ils sont censés vivre…). Leur responsable à Paris avait suggéré mon nom pour me faire intervenir à un de leurs week-ends. Il n’est pas passé. Ils n’ont pas donné suite.
 

Par ailleurs, en Espagne, des associations LGBT mènent en ce moment même des procédures contre moi en dissèquant ma conférence de février (sans rien y trouver d’homophobe, évidemment, à part ma prétendue « défense de l’abstinence »). Et je suis complètement délaissé par les médias « catholiques » qui devraient me soutenir là-bas. Par ailleurs, le site Forum Libertas bloque sur mon dernier article à propos des évêques espagnols. Je crois qu’ils ne vont pas le publier et que mon rôle de contributeur s’arrêtera là… Je n’aurai écrit que 3 articles. (Ce fut bref MAIS intense. Merci pour ce moment ^^).
 

C’est triste à dire mais je n’ai plus envie de témoigner sur l’homosexualité. Il me reste encore 2 dates à assurer : une ce matin et l’autre à la fin du mois. Mais je me force. La perspective de prochaines sollicitations/conférences m’accable. Le coeur n’y est plus. Impression de faire chier le monde. Et je ne crois même plus tellement à ce que je dis : je sais que c’est juste et nécessaire mais je n’ai plus l’élan pour le dire. J’ai l’impression de ramer comme un gros malade et d’être considéré comme un extraterrestre/un dangereux même aux yeux de mes frères « catholiques ».
Hier, j’ai reçu une invitation d’une aumônerie étudiante de Rouen. De la part d’un énième admirateur de mon soi-disant « courage prophétique »… mais que je n’entends pas plaider ma cause sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas si je vais honorer cette demande. Je suis rincé des catholiques qui m’invitent pour que je leur propose un « regard chrétien pour mieux accueillir et parler d’homosexualité ». Je suis rincé de cette droite conservatrice qui n’a que mépris pour les personnes homosexuelles et qu’il faudrait en plus remercier de « m’avoir offert une visibilité » (non mais sans déconner…). Je suis rincé de l’indifférence de nos évêques et de la très grande majorité des fidèles catholiques, prêts à passer l’éponge sur le « mariage gay », et incapables de nous encourager dans la voie qu’ils nous imposent. Je suis rincé même des gens qui veulent un entretien individuel avec moi (foutez-moi la paix et prenez un « rendez-vous tisane » avec « Courage »). À quoi bon témoigner puisque c’est pour des sceptiques, pour des indifférents à l’hétérosexualité et à l’homosexualité, pour des gens qui font de Macron un « pas si méchant que ça », de Bellamy un « philosophe », d’Eugénie Bastié et de Natacha Polony des « catholiques », et de Marion Maréchal Le Pen la « nouvelle Jeanne d’Arc »?
 

La seule chose qui aujourd’hui me motive et me console, pour tout vous avouer, c’est mon prochain livre. Et il sera conséquent (300 pages), avec du contenu vrai : sur homosexualité/boboïsme (nouvelle religion mondiale)/Apocalypse. Un « best of Ariño », à qui voudra bien l’entendre. Et le seul qui me motive, c’est Jésus, bien sûr.
 

Pour le reste, écoeurement.
 
 
 

N.B. : Ce message n’est pas fait pour que je sois inondé de textos, mails, appels téléphoniques, échanges Skype, restos, verres, ni pour me faire plaindre et recevoir un flot d’encouragements compassés m’appelant à « l’Espérance » et à la « persévérance ». Mais juste pour vous tenir informés de l’état de l’Araignée. Épargnez-moi merci. Et seulement, priez pour moi. Si vous voulez. Mille sabords.

Déterminé

Youhou ! Je suis super content ! Je viens de recevoir un mail personnel de Marino Restrepo ! Il envisage de venir en France prochainement, et comme TV Apocalypse sera prête pour le recevoir, et que je suis bilingue, ça va donner une formidable interview ! Trop heureux !
 

Pour ceux qui ne connaissent pas, Marino Restrepo est un homme qui a visité l’enfer. Colombien (né en 1951) il a entendu de Jésus en personne que nous arrivions humainement « à la fin de la fin des fins des derniers temps ». Homme de show-biz ayant fait carrière en Allemagne et aux États-Unis, il a été kidnappé par les groupes armés de Colombie (FARC) en 1997, à l’âge de 47 ans, en l’échange d’une rançon. Attaché et cagoulé dans la jungle pendant 6 mois, il a fait une chute qui lui a permis de vivre non pas une hallucination mais une « illumination de conscience » (comme il le dit lui-même) proche de la mort imminente (NDE : Near Death Experience). Il s’est retrouvé en enfer, face à ses nombreux péchés (33 années sans confession, ça laisse des traces !) mais aussi face à Jésus-Christ. « J’ai réalisé que Dieu, c’était Jésus, en fait ! » avoue Marino Restrepo qui jadis persécutait les catholiques, était persuadé que l’enfer et l’éternité n’existaient pas, et que lui-même était quelqu’un de très bon car il organisait avec ses potes artistes des concerts caritatifs. Une fois revenu à lui, il a pu s’échapper. Depuis, de manière humble et percutante, il témoigne partout dans le monde et ses mots sont édifiants.
 

Par ailleurs, et enfin, je tenais à remercier Jésus et vous tous. Depuis plus de deux semaines, et en particulier depuis la réception du Sacrement de confession au Sacré-Cœur juste avant la Semaine Sainte (le prêtre m’a mis la main sur le front, et m’a dit avec autorité « Stop : c’est du passé » : la fièvre et ma révolte sont retombées immédiatement. La tempête apaisée), je ne ressens plus de tentations (majeures). J’ai l’impression d’avoir bouffé du Lion (de Judas!^^), d’entamer une nouvelle étape dans mon apostolat, de passer la seconde (même si financièrement je vis au « mois par mois », et que publiquement, je n’ai jamais été aussi isolé). La liberté de chroniqueur que me laisse le site espagnol Forum Libertas, la perspective de TV Apocalypse Paris, le tour que prend mon prochain livre (il dépote), me poussent vraiment en avant. La Semaine Sainte a renforcé ma détermination. J’aurais pu m’écrouler. Mais au contraire, je ressors plus fort, et encore plus déterminé pour annoncer courageusement et joyeusement la Vérité. Je n’ai plus de temps à perdre. En gros, là, ça va chier pour le Seigneur ! ^^ J’avance. Et rien ni personne ne pourra m’arrêter.

Les preuves que Jésus existe dans ma vie


 

Cet article est publié prochainement en espagnol sur Forum Libertas.
 

Quand on me demande depuis quand date ma conversion au catholicisme, je souris car à la fois je ne cesse d’être converti par Jésus chaque jour, à la fois je n’ai jamais vécu de grande conversion. Par exemple, je n’ai pas eu d’apparition, ni de révélation privée, ni de vision. J’ai une vie apparemment banale et aride. J’ai encore du mal à faire oraison. Je n’ai pas de gros miracle ni de big guérison ni de NDE (mort imminente) ni d’enfance malheureuse ni de vie de junkie à raconter. J’ai toujours été catholique depuis ma naissance (baptême le 8 juin 1980) et je n’ai jamais cessé d’aller à l’église. Pendant l’adolescence, pas de crise de foi. Certains catholiques rêveraient que j’aie connu un revirement spectaculaire, une rencontre avec Jésus digne des grands récits bibliques, une chute de cheval à la saint Paul, un avant catastrophique et un après grandiose, un chemin ascendant. Pour hurler au miracle ou à la sainteté, se servir de moi et de mon expérience pour dissuader de la pratique homosexuelle, pour dire que l’homosexualité est inexistante (« Philippe Ariño est un ex gay »), qu’elle se dépasse, ou bien que l’homosexualité vécue dans la foi est un chemin possible qui donnerait matière à faire un film et à convertir les autres personnes homosexuelles affligées. Désolé de les décevoir. Jésus est présent dans ma vie surtout parce qu’il y est invisible et en même temps présent de manière totalement inattendue, drôle, incroyable, évidente. Jésus est présent dans ma vie surtout parce que je suis pécheur, parce qu’il y a la Croix, parce qu’il y a la Vérité.
 

Alors, même si l’amour ne se prouve pas (l’Amour s’éprouve simplement, et il ne s’impose pas, sinon Il ne nous aimerait pas), en relisant ma vie, je vais essayer de vous dire maintenant quels sont les signes discrets – pour moi indéniables – que Jésus est omniprésent dans ma vie, qu’il me gâte à tout instant, et que je lui appartiens. J’en ai compté 14 (même si c’est un peu con d’assigner un chiffre à l’infini…) :
 

1) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il s’est manifesté par la vie de mon père. Je regarde tous les zigzags qu’il a vécus… et je me dis qu’avec autant d’imprévus, il n’y a pas de hasard. Je ne crois ni au hasard ni au destin, mais juste à un plan de Dieu sur nous qui nous laisse malgré tout libres. Et il est certain que la vie de mon père est guidée par le Christ ; et que mon papa, tout en restant libre, ne contrôle pas grand-chose. Il allait être père blanc missionnaire en Afrique. Contre toute attente, et contre l’avis de ses parents, il a tout quitté pour partir en France, sans parler français et sans travail. Il fallait qu’il rencontre sa femme et qu’il ait 5 enfants (dont un prêtre). En plus, mon frère jumeau et moi n’étions pas programmés et sommes arrivés « par accident ». La vie de mon papa (un homme de Dieu, bien pécheur) est tellement improbable que je sais qu’elle est providentielle.
 

2) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est que j’ai toujours cru en son existence, en sa présence, aux anges, aux saints. Je ne me suis jamais révolté. Et les catéchistes étaient ébahies de ce que je pouvais dire en séances de caté. Ma sensibilité pour la lectio divina, ce goût de Dieu, cette appétence, c’est venu très tôt. Ça sortait de moi mais ça m’était donné. Je me suis rarement ennuyé à la messe. C’était naturel pour moi de pratiquer : aller à la messe, c’était aussi indiscutable que d’aller à l’école ou de manger ce que j’avais dans mon assiette. Ça ne se négocie pas. Je crois qu’il y a un arbitraire de la foi. Et pourtant, mes parents n’ont jamais eu à me forcer. La foi est un don qu’on ne fait que cultiver librement. J’adore toujours autant les groupes de parole, et j’adore discuter de Dieu avec qui que ce soit. J’adore témoigner. Parfois, je jalouse (gentiment) les prêtres en homélie, car j’aimerais être à leur place quand leur homélie est médiocre.
 

3) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il s’est manifesté par les sacrements et notamment la confession. Il a fallu que j’attende mes 34 ans pour vivre des signes sensibles de la Présence de Jésus. Pile au moment où justement ma foi ne demandait plus de miracles. Par exemple, en 2014, lors d’une confession à la Basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, un jeune prêtre (ça ne faisait que 3 mois qu’il était ordonné), au moment de l’absolution, a étendu ses mains sur moi… et ça a été le radiateur ! Il était pourtant à 60 cm de ma tête ! L’Esprit Saint, je l’ai senti passer. Sensiblement. Et ce prêtre n’a pas arrêté de me parler de « sainteté » juste avant ce miracle. Alors dans ces cas-là, difficile de nier que Jésus existe ! Par ailleurs, en 2016, pendant l’Année de la Miséricorde, j’ai été un fervent visiteur des confessionnaux, car mes tentations et mes chutes étaient grandes (masturbation ; et même après 5 années de continence, des chutes avec des hommes). Eh bien je peux attester que Jésus parle à travers les prêtres… même ceux qui disent des conneries. Jésus est dans les prêtres. Car ce qu’ils m’ont dit, même des voyantes extralucides n’auraient pas pu être plus précises ! Jésus habite les confessionnaux. C’est hallucinant.
 

4) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il s’est manifesté par la bonté des catholiques. Parmi les membres de l’Église Catholique, il y a le pire (car les fidèles catholiques désobéissants pèchent en connaissance de cause, donc c’est plus grave) et il y a le meilleur (car les fidèles catholiques obéissants sont proches de la Vérité et de la Charité en actes). J’ai découvert dans l’Église Catholique des gens bons, vrais, drôles, serviables, comme nulle part ailleurs. L’Église est la meilleure École d’Amour, le meilleur Chemin de Vérité. Jusqu’à preuve du contraire, je peux en témoigner. Et pourtant, Dieu sait si je connais les péchés de ses membres et que je ne me fais aucune illusion sur les gens d’Église !
 

5) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il s’est manifesté par saint Antoine de Padoue. Entre lui et moi, ça fonctionne mieux que le téléphone. Je lui parle, lui pose une question très précise, et ensuite, à travers la bouche d’un prêtre ou un événement, j’ai immédiatement la réponse. Une réponse toujours inattendue et vraie. Une fois, en 2014, je me trouvais à la Basilique du Sacré-Cœur, et devant la statue de saint Antoine, pendant que je discutais avec lui, je lui ai dit que les petites bougies qui étaient allumées à ses pieds étaient à l’image des êtres humains habités par la lumière du Christ. J’ai confié à saint Antoine que, de retour chez moi, j’allais écrire un article sur les bougies humaines. Puis je suis resté dans la Basilique pour assister à la messe de 22h. Et là, le prêtre polonais qui célébrait a commencé son homélie par ces mots : « J’ai envie de vous proposer une image : nous sommes tous des bougies humaines. » Je me suis mis à fixer le prêtre d’un air inquiet/intrigué, puis a regardé la statue de saint Antoine, en leur demandant intérieurement : « C’est quoi, ce sketch ? Elle est où, la caméra cachée ? » Saint Antoine me fait toujours des coups comme ça ! Il m’a même invité chez lui, en Italie. En effet, le seul prêtre qui m’a contacté spontanément en 2015 pour me faire venir en conférence en Italie, alors qu’il ne parle pas un mot de français ni d’espagnol, c’est don Giovanni Ferrara, de Padoue ! Lui et moi savons que c’est saint Antoine qui nous a réunis. Saint Antoine, par Jésus, est vraiment vivant. Et quand il veut un ami, il l’a !
 

6) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il me parle directement par la Bible. Pas de manière magique. Par exemple, quand j’ouvre ma Bible au hasard (comme le font certains charismatiques superstitieux), ça tombe toujours sur un texte sans intérêt (genre Les Maccabées…). Ça ne marche presque jamais ! haha. En revanche, Jésus me rejoint autrement. Les paroles de la Bible s’impriment en moi comme au fer rouge. Je trouve que ce qui est dit dans la Bible est vivant, sonne juste et vrai à l’instant où je l’entends. La Bible n’est pas un livre : c’est vraiment une personne qui me parle. C’est bouleversant de pertinence. C’est chirurgical. Jésus et ses prêtres m’ont donné le goût de l’exégèse, de l’étude de texte, et le don de l’interprétation. Je constate que ça marche aussi avec les films profanes, les romans païens, les événements du monde. J’aime décrypter, et il se trouve que je le fais bien, et que ça ne vient pas de moi.
 

7) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’il m’a rendu intelligent et visionnaire, alors que moi, je sais que je suis bête et superficiel. Et je le dis sans fausse modestie ni orgueil. Ça n’a rien à voir avec une question de mérite. Je n’ai pas (encore) de don de lecture dans les âmes, ni d’ubiquité, ni de guérison, ni de chant en langues, ni de prophétie. Mais j’ai un charisme de sagesse particulier, qui me vient de l’homosexualité continente, et qui me permet d’identifier qui sont les gens et ce qu’ils vivent dans leur sexualité et dans leur rapport à l’Église. Certains amis me disent que j’ai un scanner à la place du cerveau. Moi qui ai grandi devant la télé, et qui ai regardé des dessins animés et des films pendant toute mon enfance, moi qui écoutais les Spice Girls, je me dis que si je me retrouve à enseigner aujourd’hui les plus grands philosophes, mes professeurs, les évêques, et qu’on me prend pour un mec hyper intelligent voire devin, alors que j’ai tout pour être une pétasse homosexuelle décérébrée, c’est qu’il y a quelqu’un d’autre que moi qui permet ce prodige. C’est qu’il y a une intervention divine derrière tout ça. Je suis tenté de rigoler de l’« imposture (pourtant pleine de Vérité) » de ma propre situation !
 

8) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il m’a pris avec mon homosexualité. Il ne m’a pas accueilli à moitié, ni à la condition que je ne ressente plus cette attraction. Il m’a accueilli en entier. Et pire que ça : il utilise mon homosexualité pour L’annoncer Lui de manière hyper juste et originale. Quelle délicatesse ! Quel culot aussi de sa part ! Je sais qu’il me fait plein de cadeaux, plein de signes, de clins d’œil de connivence et d’amitié homoérotiques. Par exemple, je suis allé voir plus de 700 pièces de théâtre sur l’homosexualité à Paris. Eh bien Jésus s’arrange pour que je retrouve de manière très précise une bonne partie des symboles de mon Dictionnaire des Codes homosexuels. C’est une manière pour lui de semer des petits cailloux sur ma route, de me confirmer sans arrêt dans la continence (abstinence pour Lui), et qui plus est, par mon homosexualité… ce qui semble paradoxal, et une entorse à sa propre volonté puisqu’Il n’a pas voulu mon homosexualité (Il la permet, simplement). C’est fou comme Il s’adapte à moi et comme Il compose avec moi, avec tout ce que je ressens, avec l’objet même de ma honte existentielle. Une fois, je venais de poster le code « Carmen » sur mon blog, dans mon Dictionnaire, et le soir-même, je suis allé voir une pièce (Les sex-friends de Quentin) au hasard à Paris parce que je savais qu’elle traitait d’homosexualité. Rien, dans le résumé, ne pouvait me mettre sur la piste que j’allais y entendre parler de Carmen tout du long ! Jésus me fait vivre un apostolat absolument insoupçonnable voire apparemment contradictoire. Un chemin que je n’ai pas voulu (car je n’ai pas voulu être homo et je n’ai pas voulu être appelé au célibat) mais qui me ressemble.
 

9) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il s’est manifesté à travers mes amis homosexuels et la « culture » homosexuelle. Et Il m’a été annoncé y compris par ceux qui le rejettent et qui ne croient pas en Lui (cf. le code « Se prendre pour Dieu » et « Amant diabolique » dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels). Quelle meilleure preuve de son existence que cette apparente contradiction ? J’ai entendu dans les films, les pièces, dans les associations, dans la bouche de mes propres amis, une correspondance exacte avec ce que j’écris ou avec ce que Jésus dit dans la Bible, alors même qu’ils ne me lisent pas et qu’ils se disent athées. Au fin fond d’une discothèque gay, un gars qui cherchait à m’embrasser sur la bouche m’a qualifié sérieusement de « saint ». Comment pourrais-je, après ça, dire que Jésus n’existe pas ?
 

10) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est que je ne peux sortir avec personne. Ça fait un moment que je me suis fait une raison (même si les tentations sont toujours là). Sortir avec un mec, même adorable et attirant, même croyant, je ne peux pas. Et quand je dis que je ne peux pas, ce n’est pas de la comédie ni une plainte. Ce n’est pas techniquement. Car techniquement, je peux (carrément !). Ce n’est pas socialement ni religieusement. Car personne, ni même mon Église Catholique, ne me l’interdit et ne m’en empêche. C’est surnaturellement que je ne peux pas. C’est au niveau de ma foi et de ma joie intérieure que je ne peux pas. C’est sacramentellement que je ne peux pas. Jésus vient me chercher, et je ne peux pas lui résister (haha). Ma foi est plus forte que le plaisir, que le besoin d’affection, que le besoin de couple. Ma paix intérieure est soumise à la Vérité. C’est plus fort que moi. Ça me fait bien chier de découvrir ça. Mais cette appartenance est incassable. Et elle est donnée. Ce n’est pas vraiment un choix.
 

11) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il me rend insolemment libre. Ça m’étonne moi-même, cette liberté. C’est plus fort que moi : je ne supporte pas le mensonge ni la méchanceté ni l’injustice. Et quand je vois une hypocrisie ou un faux-semblant ou une tiédeur, je me sens appelé à ouvrir ma gueule. À l’inverse, quand quelque chose me plaît, je suis enthousiaste, surprenant et très joueur. Dans mes relations, j’aimerais être plus insouciant, plus relativiste, plus léger, moins exigeant, moins entier, moins libre : ce serait tellement plus reposant pour moi ! Mais je ne peux pas. Quelque chose me pousse à me dépasser, à me donner jusqu’à en mourir, à ne pas me satisfaire de l’acceptable. Par exemple des prêtres qui, pour notre bien, veulent gommer les chapitres du Catéchisme de l’Église Catholique sur l’homosexualité soi-disant « culpabilisants », je ne peux pas laisser faire. C’est la Vérité-Charité ou rien. Cette exigence-là, je sais qu’elle vient de Jésus. Ce n’est pas moi. Car elle est viscérale.
 

12) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est que je suis persécuté d’une manière absolument disproportionnée par rapport à ce que je fais, dis et suis, d’une manière absolument violente, absolument illogique humainement parlant. C’est donc qu’il y a dans ma vie un Mystère d’iniquité qui ne provient pas de moi et qui m’est donné surnaturellement, par le rôle de prophète (et nous sommes tous, par notre baptême, prophètes : ce n’est pas un titre ni une valeur mais un don, une responsabilité et un désir). Je constate qu’il existe dans ma vocation un « Signe de contradiction » (Luc 2, 34) qui est Jésus. Je ne vois pas d’autre explication. Ce n’est ni une question de mérite, ni de valeur personnelle. C’est de l’ordre d’une élection que je n’ai ni choisie, ni construite, ni rêvée. Les attaques que je vis à cause de l’homosexualité et de ma foi me prouvent que Jésus est vivant.
 

13) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est qu’Il me rend joyeux, drôle, doux, convivial, à l’écoute, et qu’avec lui je n’ai plus honte. Alors qu’à la base, je suis un peureux, une mauviette, un misanthrope, un gars mal dans ses baskets, un honteux. Cette force ne vient donc pas de moi. Il y a quelqu’un dans ma vie qui me rend meilleur et beau. Moi, sans Jésus, je suis un gros looser.
 

14) La preuve que Jésus existe dans ma vie, c’est que Forum Libertas me supporte comme chroniqueur ! Ça, ça vaut toutes les preuves de son existence, non ?