Le grand scandale construit par ceux qui s’autoproclament pourfendeurs de l’homophobie, c’est que non seulement ils ne dénoncent pas la vraie (à savoir les viols, les agressions réelles contre les personnes homosexuelles) mais en plus qu’ils en construisent une autre, fallacieuse et capricieuse (l’homophobie devient, à les entendre, tout ce qui réfrène la « liberté » ou la moindre « volonté » des personnes homosexuelles), qui fait barrage à la reconnaissance et à l’éradication de la première et de la seule homophobie, voire même qui finalement la soutient et la construit.
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Dancing With The Stars a un message très important à faire passer
Ben voui. Quand je vous dis que je suis malade, débile, inutile, lorsque je parle d’homosexualité, et que je devrais « passer à autre chose », partir deux ans en années sabbatiques pour « prendre du recul »…
À l’instant, aux USA, dans l’émission Dancing With The Stars n°22 diffusée sur la chaîne ABC, la danse défendant explicitement l’homosexualité s’est choisie la chanson de Carmen comme accompagnement sonore et chorégraphique. Ça alors… (cf. le code « Carmen et homosexualité » dans mon Dico)
Non seulement le « message très important » qui était à relever (à savoir que l’homosexualité illustre souvent un viol réel des hommes par les femmes) est étouffé, mais il est remplacé par un autre « message très important » creux et scolairement intentionnel : montrer qu’on est « pour ».
P.S. : Lui aussi, il a un « message très important » à nous délivrer pour l’Eurovision.
Je n’avais jamais résumé le « mariage gay » aussi clairement!
Tiens, au moment de répondre à une des questions d’un journaliste espagnol qui me soumet la sempiternelle question à 1000 euros qu’on te somme de résumer en 2 secondes sur les plateaux-télé « Vous êtes homo, alors pourquoi vous opposer au mariage gay? », je viens d’écrire ça. Et c’est la première fois que j’arrive à résumer aussi bien, je trouve 🙂
Erwann Binet, s’il le lit, mettra peut-être 2 jours à le comprendre, mais bon…
Nouveau discours sacerdotal tordu sur l’homosexualité
Un nouveau discours « sacerdotal » tordu sur l’homosexualité, dans la dernière émission du Jour du Seigneur sur France 2:
– mépris de la sexualité (sexualité confondue avec la génitalité ou le fantasme érotique) : « Ne pas réduire la personne à sa sexualité »
– refus de dire la Vérité : l’homosexualité est figée en « question » (sans réponse), en point d’interrogation insoluble, en posture spirituelle esthétique.
– récupération du lexique franc-maçon : la notion de « conscience éclairée » (et le père Vairon se garde bien de dire par quoi…).
– croyance en « l’amour homosexuel« .
– distinction artificielle entre l’acte et le couple. Le père Vairon est capable, dans la même phrase, de dire que « l’acte homo et péché », mais que « le couple homo, lui, n’est pas péché ». Très logique…
– simulation d’obéissance à la hiérarchie (« J’aime dire que j’obéis à mon évêque.« ) pour, dans les faits, désobéir à ce que dit l’Église.
– déni de l’Incarnation de Jésus dans l’Humanité : « Il y a quelque chose qui m’émerveille : c’est que Dieu ne prend pas le chemin des Hommes. » (dernière phrase de conclusion).
Merci Le Jour du Seigneur, merci France 2, merci Devenir Un En Christ…
P.S. : À suivre, les « 247 questions sur l’homosexualité dans l’Église ».
Les « couples » homos progressivement assimilés à l’assistance paroissiale : je me tais ou j’en dis quelque chose ?
Je remarque dans certaines paroisses catholiques parisiennes que je fréquente (et dont certaines sont excellentes) la présence – discrète mais suffisamment visible pour ne pas passer inaperçue – d’un ou deux « couples » d’hommes homosexuels, inséparables tout en se tenant savamment à distance. La mise en scène est très étudiée. Ils ne font pas étalage de leur statut de concubins. Cependant, ils ne s’en cachent pas non plus. L’œil un minimum averti les repère très bien dans l’assistance. Ils sont d’une discrétion et d’une « exemplarité » millimétriques : ils ne se tiennent même pas la main ; ils ne s’attardent pas en messes basses soufflées à l’oreille pendant l’office ni en regards appuyés et mielleux pendant le baiser de paix ; ils sont encore moins chaleureux entre eux que ne le seraient deux frères de sang. On comprend bien qu’ils ont compris que « malheur par qui le scandale arrive » et « malheur à celui qui choquerait un de ces petits qui sont les Enfants de Dieu ». En général, l’un des deux partenaires du duo, plus extraverti que l’autre, assure les relations publiques avec le reste des fidèles : il fait même quelquefois partie de l’EAP (Équipe d’Animation Paroissiale), sert d’enfant de chœur, lit les lectures, est sacristain ou organiste, fait la conversation ou des blagues aux petits vieux de la paroisse (qui l’« adorent »), jouit d’un capital sympathie et d’une place confortable dans la vie de la communauté.
Le plus étonnant, c’est de constater la complaisance des paroissiens à leur égard (parmi ceux qui comprennent… car beaucoup n’y voient que du feu : plus c’est gros, plus des fois ça passe). Elle ne me gênerait absolument pas si elle traduisait une amitié véritable et individuelle, si elle était le reflet d’un attachement à la Vérité et d’un courageux élan de Charité. Or, ce n’est pas le cas : en réalité, il y a beaucoup de mondanité, de non-dit, de peurs, d’hypocrisie et d’indifférence, derrière cet accueil gay friendly et cette intégration.
Les prêtres de la paroisse ont leur part de responsabilité dans l’intromission bien attentionnée de l’homosexualité actée dans l’Église. Pris entre deux feux, ils veulent accueillir tout le monde et considèrent que Jésus invite tout spécialement les pécheurs à sa table… donc ils croient bien faire en fermant les yeux. Mais ils oublient que Jésus condamne fermement le péché et qu’Il corrige les pécheurs. Il suffit de une ou deux unions homosexuelles dans une communauté ecclésiale, qui plus est investies et tenant des postes-clé dans les équipes paroissiales, pour que l’esprit de Vérité et de cohésion avec l’Église s’effrite, pour que 80% des paroissiens défendent l’Union Civile comme une nécessité et « l’amour homo » comme une « couple béni discrètement par Dieu ».
J’ai entendu pas mal de prêtres catholiques m’avouer que, sous la pression affective des « couples » homosexuels fréquentant leur assemblée et qu’ils n’osaient pas dénoncés, ils se sont retrouvés à taire leur opposition au « mariage gay », voire même à défendre ce « mariage ». Pour éviter, à leurs yeux, « la guerre civile » parmi leurs paroissiens, ils ont préféré ne pas me faire venir témoigner, alors même qu’ils étaient d’accord avec mes idées. Il était plus facile pour eux de me faire passer pour un cas isolé extrémiste que de prendre le risque de se mettre à dos les trois-quarts de leurs ouailles. « Tu sais, quand tu te retrouves, le jour de la rentrée paroissiale, devant cinq couples homos bien intégrés et engagés dans ta nouvelle communauté, tu changes de stratégie, tu rabats ton caquet, et tu caches ta présence aux Manif Pour Tous… ». Je comprends ces curés-là, mais je ne les justifie pas et ça me fait de la peine pour eux. Où se trouve leur courage de surmonter la mondanité et de défendre le discours de Jésus sur l’adultère, le concubinage et même l’homosexualité ? Où se trouve leur courage de défendre leur Église et Sa Vérité ?
Ce midi, je me suis retrouvé précisément dans une église parisienne où le parfait petit couple homo de la communauté siégeait au premier rang, toujours à la même place. Ces deux dandys bénéficient manifestement d’un passe-droit, d’un statut tacite de privilégiés dont la condition de vie est tolérée. Et ce privilège part toujours d’excellentes intentions : « Ce sont des exceptions. C’est la diversité du Peuple de Dieu. » ; « Du moment qu’ils ne s’affichent pas comme modèles… » ; « Ils sont très serviables et font du bien à la paroisse. » ; « La vie privée et sexuelle de mes paroissiens ne me regarde pas ! Je dois rester à ma place. » ; « C’est important de ne pas arrêter les gens à leur sexualité, à ce qu’ils font au lit. Seul Dieu sonde les cœurs. » ; « Ils ont accès à l’Amour de Dieu. De quel droit je les condamnerais et leur interdirais l’accès à l’église, aux messes, aux services liturgiques, à la présence de Jésus ? N’y a-t-il pas dans l’assemblée des personnes bien plus pécheresses qu’eux ? » ; « Qui suis-je pour juger ? » ; « Soyons discrets : l’amour de Dieu pour les Hommes est inconditionnel. » ; etc. C’est la sempiternelle confusion entre le jugement des personnes (indéfendable) et le jugement des actes (nécessaire et indispensable pour que la véritable Charité s’exerce), ou bien entre l’amour inconditionnel de Dieu pour les personnes et les conditions d’amour non-négociables que Dieu pose sur les actes humains.
Je disais donc que pendant la messe, je me trouvais juste derrière ce duo quarantenaire tiré à 4 épingles. Je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir de la tristesse à leur distant contact. Ce n’était pas de la jalousie chez moi, ni de la nostalgie enfouie, ni de la projection homophobe (même si, évidemment, c’est la première hypothèse, la plus criante, qui se présentera à nos esprits). Vraiment, c’était une tristesse saine et sainte. Tristesse pour l’Église catholique toute entière, tristesse pour ces deux hommes, tristesse pour les personnes homosexuelles, tristesse pour leur communauté paroissiale, tristesse pour ce non-dit et ce mensonge qui entourent ces deux hommes et l’homosexualité en général. Ce sont mes frères, et individuellement, je prie pour eux, sans bénir leur acte et leur « couple ». Mais je me suis fait la réflexion que de leur binôme se dégageait une plus grande tristesse, austérité, comédie, stérilité sociale et spirituelle, que la solitude d’une personne homosexuelle célibataire et catholique pratiquante. C’est mystérieux, cette distinction de rayonnements que je vois et que je n’invente pas. Mais elle est là et je ne peux pas faire comme si de rien n’était. L’union homosexuelle, même spiritualisée, même non-tactile, même intégrée culturellement, même bénéficiant d’une aura communautaire et solidaire, même serviable, même tacitement tamponnée et bénie par le curé de la paroisse, comporte son indélébile violence, tristesse, vacuité. Elle dit quelque chose de la corruption morale d’une paroisse.
Publicación en España y América Latina de mi libro La homosexualidad en Verdad
Se está publicando ahora mismo mi libro LA HOMOSEXUALIDAD EN VERDAD en España y América Latina, en la editorial católica Desclée de Brouwer. Un libro corto, claro y esencial, sobre todo en el contexto mundial actual, y con la ola de escándalos que van a surgir (creo yo) próximamente en la Iglesia católica y en el Vaticano acerca de la homosexualidad.
De momento, « sólo » se ataca al clero católico con los temas del aborto y de la pedofilia, temas que poco separan a los católicos y a los sacerdotes entre ellos (menos mal) ; pero más dañoso será el tema de la homosexualidad, que escinde mucho más DENTRO de la Iglesia, y hasta la Iglesia « de arriba », porque la mayoría de los católicos no sabe porqué y cómo oponerse a la Unión Civil y al « amor » homosexual. Entonces, ¡ a leer, para armarse y documentarse ! Y si queréis invitarme a vuestro país o ciudad para una conferencia, esta vez llego con un libro fornido, y apoyado por el obispo de Barcelona Monseñor Omella-Omella (con prefacio suyo). Y además, hablo bastante bien vuestro idioma ;-). Mi email : lahomosexualidadenverdad@gmail.com.
Video : « Católico y homosexual : ¿ compatible ? »
Actuellement est publié mon livre La homosexualidad en Verdad en Espagne et en Amérique Latine, chez la maison d’édition catholique Desclée de Brouwer. Un livre court, clair et essentiel, surtout dans le contexte mondial actuel, et avec la vague de scandales qui vont émerger (je crois) prochainement dans l’Église catholique et au Vatican au sujet de l’homosexualité.
Pour le moment, le clergé catholique est « juste » attaqué avec les thèmes de l’avortement et de la pédophilie, des thèmes qui divisent peu les catholiques et les prêtres entre eux (heureusement) ; mais plus douloureux sera le thème de l’homosexualité, qui divise beaucoup plus À L’INTÉRIEUR de l’Église, et jusque dans l’Église « d’en haut », parce que la majorité des catholiques ne sait pas pourquoi ni comment s’opposer à l’Union Civile et à l’« amour » homosexuel. Donc il est temps de s’armer et de se documenter ! Et si vous voulez m’inviter dans votre pays ou votre ville pour une conférence, cette fois j’arrive avec un livre solide, et l’appui de l’évêque de Barcelone Mgr Omella-Omella (avec la préface signée de lui). Et en plus, je parle assez bien votre langue ;-).
Le véritable drame que dévoile à son insu le film « Spotlight », ce n’est pas le déni ecclésial des viols pédophiles : c’est que l’Église catholique n’a quasiment plus d’appareil critique ni de garde-fous sacerdotaux, intellectuels et journalistiques
Je viens de voir le film « Spotlight » de Tom McCarthy, primé il y a dix jours aux Oscars en tant que « Meilleur Film ». Le thème : la dénonciation par des journalistes d’un quotidien nord-américain le Boston Globe des scandales de pédophilie cachés par la hiérarchie de l’Église catholique, dans les années 2000, aux États-Unis.
Bon, je confirme ce que j’avais pressenti : en plus d’être une merde bobo, c’est bien un film anticlérical et cathophobe, contrairement à ce que prétendent certains catholiques et prêtres démagos. Et je vais essayer de vous le prouver.
Car le scandale de ce film n’est pas qu’il obtienne la consécration oscarienne alors qu’il est nul et ennuyeux, ni même dans le fait qu’il traite du déni institutionnel des viols pédophiles opérés par des prêtres. Ça n’est pas un scoop (= que des films merdiques soient auréolés, ni qu’il existe dans l’Église catholique des horreurs étouffées par l’Institution ecclésiale). Mais la nouvelle moins réjouissante, et dont personne ne parle (parce que personne ne s’en rend compte), c’est la grande démission critique des prêtres et des journalistes catholiques, dans leur quasi majorité. C’est la corruption ecclésiale inconsciente au boboïsme. Aujourd’hui et dans les années à venir, qui va avoir la force de défendre l’Église ? Surtout quand Elle est objectivement, excessivement et injustement attaquée, comme c’est le cas dans « Spotlight » ? Pas grand monde, en fait. Où sont nos penseurs et nos critiques catholiques ? Pour la sortie d’un film anticlérical comme « Spotlight », nulle part ! Anesthésie générale.
a) Boboland :
Quand je vous parle d’invasion de boboïsme y compris dans la maison catholique, je n’exagère pas. Mais comme maintenant, presque tout le monde a les pieds dans cette merde tiède verte et que celle-ci leur tient chaud, il est plus facile de la relativiser. Alors rapidement, je vais faire maintenant l’inventaire des nombreux échos que j’ai trouvés dans le film « Spotlight » avec mes 60 codes bobos de mon livre Les Bobos en Vérité, sachant que je suis certainement passé à côté de répliques importantes car la prise de notes pendant la projection du film était trop rapide :
CODE N°1 – PETITS-FILS DE 68 : Le boboïsme se caractérise par le culte de l’autonomie et de la désobéissance, l’affirmation de soi par l’anticonformisme et l’opposition à toute règle dite « institutionnelle ». On retrouve tout à fait cette rebellitude décontract’ dans le film « Spotlight ». Aucun des héros n’assume de tenir son poste à responsabilité… même les chefs ! Par exemple, Robby, le rédac-chef du Boston Globe joue le pote et le partenaire de ses employés : « Je suis plutôt coach que rédacteur en chef. » ; « Techniquement, je suis rédacteur en chef. ‘Techniquement’… » Quant au Grand Manitou, Marty Baron, c’est vraiment l’incarnation du chef qui ne veut pas avoir l’air d’être chef. Face aux juges, il joue les hors-la-loi : « J’ignore les lois ici. » ; « Je veux contester… » Tous les personnages du film croient que la Vérité s’achète à l’audace anticonformiste, au bagout : « Culoté pour un premier jour » (Robby). Et dès qu’ils se voient recadrés par une interdiction (« Il faut que tu arrêtes. » conseille par exemple Jim à son ami Robby), ils l’entendent comme une injonction à dépasser les limites. Selon eux, la véritable liberté est l’absence de limites, l’opposition, la désobéissance, l’entêtement individualiste, la transgression des règles. « Vous ferez ce que vous voudrez. Comme toujours. » (Phil s’adressant à Sacha Pfeiffer) Ils affichent leur haine des institutions, et en particulier celles de la justice : « Ça dépend du juge… » (Robby) Les avocats et les juges seraient tous véreux et corrompus par la moralité et la mafia ecclésiales. Le credo soixante-huitard du boboïsme repose intégralement sur la désobéissance. Et dans le film « Spotlight », tous les héros bobos désobéissent à un moment donné (et toujours soi-disant « pour le bien et la justice »). Le membre de l’équippe bobo le plus « révolutionnaire » (c’est d’ailleurs lui qui trouve dans les archives les preuves les plus accablantes contre le clergé), c’est le personnage de Mike. Il brise tous les codes de bienséance (il désobéit à la secrétaire de Garabedian et force la porte de son bureau), les codes professionnels (il vient en short au bureau ou interrompt ses collègues), les codes alimentaires (il mange de la mal-bouffe), il répond à son patron Robby et lui gueule dessus, etc. Le film montre l’obéissance uniquement comme une soumission et une collaboration avec l’ennemi. Les cas d’obéissance positive sont totalement évincés. Histoire de faire comprendre que l’obéissance est toujours suspecte, infructueuse et dangereuse. Et on arrive au paradoxe suivant que les promoteurs de la transgression font la morale aux ecclésiastiques par rapport à leur transgression de la différence des générations (= pédophilie). Cherchez l’erreur. Ceux qui désobéissent font la morale de l’obéissance à ceux qui ont désobéi : en effet, les pédophiles sont également anti-institutions (même si parfois ils s’en servent comme camouflage)… exactement comme les bobos. Marty Baron met un point d’honneur à « être indépendant » et à casser toutes les conventions. Les désobéissants se font miroir en croyant s’opposer.
CODE N°2 – « JE SUIS ORIGINAL ! » : Le bobo se rêve sans cesse marginal et absolument unique… sans les autres. On retrouve cette idolâtrie pour l’originalité dans le film « Spotlight » : « T’es hors limites. » (Jim s’adressant à Robby) L’inversion est absolutisée et vue comme la révolution qu’elle n’est pas : « Si on procédait à l’envers ? » (Robby)
CODE N°3 – HAINE DE LA MATIÈRE, DE L’ARGENT ET DES RICHESSES : Le bobo se la joue pauvre de gauche, alors qu’en réalité il est pété de tune et très matérialiste. On en trouve un bel exemple avec le personnage de Marty, le snob gauchiste, qui au gala de charité catholique, feint la sobriété et le dégoût des mondanités : « Pour être honnête, les soirées ne sont pas mon fort. » Bobby et lui refusent même les petits fours. Eux ne mangent pas de ce pain-là, enfin !
CODE N°4 – LE CONSOMMATEUR MASQUÉ : Derrière sa comédie du refus du matériel, le bobo a du mal finalement à se détacher de son petit confort, de ses ordinateurs et de ses affaires. C’est marquant dans le film « Spotlight ». Par exemple, Robby et Jim jouent au golf et viennent de milieux bourgeois. Les héros gravitent dans les médias, dans des bureaux et des open space où le téléphone sonne sans arrêt (comme dans les mauvaises séries nord-américaines, avec l’ambiance survoltée des commissariats de police télévisuels, des hôpitaux, pour singer la suractivité). Ils vivent au milieu des papiers, des ordis, des fichiers informatiques, au crochet de la télé et des nouvelles du JT, même s’ils prétendent faire partie des médias « alternatifs »
CODE N°5 – LA SOLIDARITÉ D’APPARAT : Le bobo se moque du charity business des bourgeois… mais lui ne fait pas mieux ! Il donne son émotion aux pauvres pour ne pas se donner lui-même. C’est exactement le cas des personnages de « Spotlight ». Ils ricanent des galas de charité catholiques (qui d’ailleurs n’existent pas dans la réalité tels qu’ils sont dépeints dans le film, mais bon…), mais eux ne font guère mieux. Leur élan vers les victimes de viol pédophile est très immature, intéressé, purement émotionnel (dans le registre hystérico-fusionnel), mercantile et voyeuriste : il répond aux exigences du business de la victimisation et du buzz éditorial. Les héros-journalistes s’accaparent LEURS victimes, en n’ayant rien à faire de leur personne (leur témoignage et la quantité d’abord !) : « On va chercher d’autres victimes. » (Mike) ; « Restons concentrés sur les victimes. » (Robby) ; « On ne tiendra compte de personne dans cette histoire. » (Robby) Cette focalisation victimiaire vire à l’hystérie identificatoire, à la transposition narcissique et égocentrique : par exemple, Mike désobéit théâtralement à son chef Robby en lui gueulant dessus, dans une crise de rébellion (voulue émouvante et poignante par les réalisateurs du film), alors qu’elle n’est qu’un transfert excessif sur les victimes : « Ça aurait pu être toi, moi, nous !!! » Est-ce que tu te rends compte, Jack ?!? On se croirait dans un mauvais soap opera. Par ailleurs, tout dans le boboïsme est centré sur l’agir (au détriment de l’être), ainsi que sur le savoir-faire, la technique, le rationalisme, la simulation d’action (solidaire), l’esprit d’équipe des executive men et des working girls. Les Experts à Manhattan qui mènent l’enquête. Comme dans les publicités pourries de ManPower, de déodorants ou de dentifrice simulant l’expertise professionnelle. On retrouve ce naturalisme professionnaliste dans le film « Spotlight » : les héros se la jouent entreprenants, hommes et femmes de terrain agissant et réfléchissant dur, sur la base d’un travail exigeant et irréfutable, esthétisant le travail d’équipe « plus fort que tout » : ils font semblant de travailler pour prouver le sérieux de leurs études et le réalisme de leurs articles affectifs. C’est de la vitrine, du simulacre de travail… mais le pire, c’est que la plupart des Nord-Américains y croient à fond, à cet esprit d’entreprise Hollywood Chewing-Gum.
CODE N°6 – PLUS BOURGEOIS QUE BOURGEOIS : L’ÉLITE DU BON « MAUVAIS GOÛT » : Même quand il joue au bourgeois ou au beauf, le bobo se persuade qu’il fait exception parce qu’il en aurait conscience. On voit dans « Spotlight » cette présomption d’exceptionnalité chez bon nombre des héros. Surtout avec Marty Baron (avec un nom de famille qui parle de lui-même !), qui joue à ne pas être patron : « Dis-moi où se trouve le bureau du patron. » Quant à Mike et Ben, ils se la jouent gars relax, capables de s’organiser une soirée pizza-bière tout en gardant la classe !
CODE N°7 – JARGON VULGOS-PÉDANT : Le bobo adopte en général un langage tantôt châtié, tantôt charretier, pour prouver qu’il n’est ni un beauf ni un aristo. On constate dans « Spotlight » que les personnages bobos jurent tout le temps, sortent des gros mots, et cette vulgarité confine à l’hystérie : « Je sais pas pourquoi j’ai explosé. » (Mike, l’impulsif) Le bobo simule souvent le débordement irrépressible d’émotions afin de s’excuser de ne pas les contrôler, ou bien pour « faire cool et excédé ».
CODE N°8 – PARLER ANGLAIS : Avec « Spotlight », au pays des « Ricains », travaillant en plus dans les médias, sur des postes qui louvoient entre information et publicité, on ne pouvait être mieux servi de boboïtude !
CODE N°9 – OPTIMISTE ET ESPOIR : Le boboïsme repose sur l’optimisme. Et on en trouve un bel échantillon dans « Spotlight » avec la taquinerie que le journaliste Joe, un collègue barbu de Mike, lance à ce dernier sur les bancs du tribunal : « Il n’a pas l’air optimiste. »
CODE N°12 – GLOBE-TROTTER : Rien que le titre du journal Boston Globe évoque cette mondialisation métonymique dont fait l’objet la ville de Boston, qui serait à l’image de toute l’Église catholique : il y aurait eu 249 prêtres impliqués dans des abus auprès de mineurs à Boston… donc 6% des prêtres dans le monde seraient pédophiles. C’est global ! Par ailleurs, le personnage de Mike, ainsi que Matt et Sacha, ont vraiment la bougeotte et représentent cet électron « libre » qu’est le bobo.
CODE N°13 – CANAPÉ : On retrouve quelques vieux fauteuils vintage et canapés dans le film « Spotlight ». Et plus globalement, le dilettantisme qu’il représente. Le bobo est l’ambassadeur de la cool attitude et le partisan du moindre effort : « On n’aime pas se précipiter. » (Robby) « Va voir ailleurs, j’ai du boulot. » (un collègue refoulant Mike qui vient le troubler dans son travail à l’agence de presse) ; « Tu cours au travail, toi ? » (Robby raillant son collègue essoufflé Mike, qui vient au boulot comme il fait du jogging) Aux yeux du bobo, le patron, c’est le facho et le sadomaso : « Il épuise tout le monde. » (Ben parlant de son boss travaillant tard dans les bureaux de son entreprise) Le personnage de Garabedian est une dilettante qui cache sa paresse par l’activisme laboral.
CODE N°18 – « VIVE LE VIEUX ! » : Le bobo rejette les vieux mais célèbre le style « vieux », le rétro. Et dans le film « Spotlight », la journaliste Sacha vit en effet dans un appart bohème… mais laisse tomber sa grand-mère et ne se rend plus à la messe avec elle.
CODE N°20 – CLOPE : Comme le bobo se veut cool et décomplexé, il consomme de l’« interdit » (pour cacher ses angoisses dans le paraître). On retrouve des fumeurs et des buveurs chez certains des personnages de « Spotlight ».
CODE N°21 – VILLE : Le bobo vit en général en ville, ou bien comme un citadin quand il est à la campagne. Tout le film « Spotlight » montre ce paradoxe mal résolu du « citadin qui ne s’assume pas comme tel ».
CODE N°24 – « JE NE CROIS PAS EN DIEU MAIS JE FAIS COMME SI » : Le bobo se croit catholique pratiquant même quand il ne va plus à la messe… parce que pour lui, la foi est une question d’adhésion personnelle à Dieu, mais certainement pas une question d’Institution humaine. On en trouve plein, des cathos schizos et individualistes, dans « Spotlight » : « Je ne vais plus à l’église, sauf avec ma grand-mère. » (Sacha) ; « On ne pratique plus. On est catholiques d’éducation. » (Mike et ses collègues) ; « Je ne vais plus à la messe… mais je me sens catholique. » (Richard) ; etc.
CODE N°25 – NOSTALGIE DE LA MESSE DU DIMANCHE ET DE LA VIE COMMUNAUTAIRE : L’église/Église est désertée par le bobo, qui en garde tout de même la nostalgie (« En fait, j’adorais aller à l’église quand j’étais petit. » avoue Mike dans « Spotlight »). Elle est remplacée par l’aide humanitaire et psychologique : à la fin du film, c’est le bureau qui fait office d’église. Et les cloches sont remplacées par les sonneries incessantes des téléphones annonçant de nouveaux témoignages poignants de victimes de viol.
CODE N°27 – NEW AGE ET PSYCHOLOGIE : Au lieu d’aimer, le bobo ressent et raisonne, psychologise. C’est exactement la perversion compassionnelle qu’on observe chez les héros de « Spotlight » : avec une fausse distance et une fausse objectivité journalistique (je dis « fausse » car elle est orientée idéologiquement), ils grappillent la moindre anecdote scabreuse, épient et écrivent soi-disant « tout », écoutent comme de bonnes mères attentionnées : « Ça ne vous dérange pas si je prends quelques notes ? » (Sacha s’adressant à Joe, un homme homosexuel obèse, très anxieux et efféminé, qui a été violé par un prêtre à l’adolescence) Leurs sophismes langagiers confinent à l’infantilisation : « ‘Abuser’ ne suffit pas. » (Sacha voulant lutter contre l’autocensure des victimes qui n’oseraient pas appeler un chat « un chat » ni employer le verbe « violer ») Psychologie Magazine, j’écoute. Les personnages de « Spotlight » ne sont pas que journalistes : ils enfilent leur masque d’enquêteurs-psys, de reporters-psys. Standard téléphonique « S.O.S. Viol » j’écoute. En réalité, ils exploitent. À l’instar de Jacques Pradel. Pour dorloter leur propre misère libertine.
CODE N°28 – NI REMORDS NI PÉCHÉ : Le bobo, en général, ne sait dire ni « pardon », ni « s’il te plaît », ni « merci » (les trois mots de l’Homme priant). Il désire juste « ne rien regretter » et fuit la culpabilité (= donc la responsabilité de ses actes et l’humilité) comme la peste. C’est ce qui arrive avec les personnages de « Spotlight » : « Ne me remerciez pas ! » (Patrick) Le pardon n’a pas du tout sa place dans le film. Il faut punir, un point c’est tout ! Même quand Mike s’emporte excessivement contre son patron Robby, il ne lui formule aucune demande de pardon et n’affiche aucun remord. « Spotlight », ton univers impitoyable. Et après, ses réalisateurs osent nous parler d’acte de justice et de réparation grâce à leur film ??
CODE N°30 – CROISADE ICONOCLASTE CONTRE LES « CLICHÉS » : Comme dans tout régime totalitaire qui évacue le corps et la pensée qu’il méprise sous l’appellation d’« images », de « clichés » et de « préjugés », le boboïsme se lance dans la lutte iconoclaste. Et le film « Spotlight » joue sur cette corde du dévoilement des clichés pour mieux les détruire. Il dévoile certains stéréotypes « interdits » pour mieux en censurer/caricaturer/renforcer d’autres. L’iconoclastie se veut d’ailleurs un gage d’objectivité et de répartition des fautes. Par exemple, le rédac-chef Robby incarne la caution anti-manichéiste du film, parce que lui aussi a pris sa part de responsabilité dans le déni de la pédophilie ecclésiale (il a refusé de couvrir médiatiquement une affaire de pédophilie à ses débuts dans le journalisme). « Tous responsables ! » nous dit le film… pour occulter l’inégalité de l’attribution des fautes. Car Robby reste une exception de collabo dans son propre camp, contrairement aux prêtres qui sont tous mis dans le même panier.
CODE N°31 – SUPER-ZÉRO : Dans « Spotlight », le personnage de Mike a tout du « Super-héros raté » héroïsé. Au départ, il ne paye pas de mine : mains dans les poches, l’air de rien, cool et un peu paresseux. Mais au final, c’est lui qui est présenté comme le vrai héros. Il arrive toujours à ses fins, même quand il se mage des portes closes et des fermetures administratives. Il contourne les règles et soudoie le gardien des archives pour faire des photocopies de documents confidentiels supposément autorisés au public. Il feinte en transgressant la loi du secret, et en remplaçant celle-ci par la loi (non moins enviable) du Talion (= œil pour œil, dent pour dent).
CODE N°32 – LA FOLIE POUR LE BLANC : Le bobo aime bien simuler la pureté virginale en mettant tout en blanc (quitte, après, à le salir). On observe dans « Spotlight » cette monochromie aseptisée rien que dans le design seventies de l’affiche.
CODE N°33 – BARBU : Pour cultiver son style un peu wild et christique, le bobo a tendance à négliger son rasage. On retrouve dans « Spotlight » des beaux archétypes de barbus : Joe le collègue hipster de Mike, Matt le moustachu eighties, Marty Baron le cliché bobo vivant (barbu + lunettes), sans oublier dans la vraie vie Joe Crowley.
CODE N°34 – SILENCE ET PUDEUR SACRÉS : Le bobo, pour s’acheter esthétiquement une humilité et une sobriété de façade, aime bien faire l’éloge du silence ou de la pudeur, même si ces derniers sont en réalité l’expression de sa censure, de sa lâcheté, de sa timidité et de ses complexes. Dans le film « Spotlight », la promotion du silence vise effectivement le voyeurisme, la stratégie, ou l’alibi sensibleriste pour ensuite accuser et briser d’autant plus violemment le silence tant soi-disant « préalablement contenu » : « Il va falloir être encore plus discret que d’habitude. » (Robby) ; « Je devrais me taire. » (Mike) L’argument de la pudeur est également la béquille rhétorique poétisante dont raffolent en général les critiques de cinéma bobos qui n’ont à dire d’un film qu’ils veulent à tous prix célébrer quand même. Cela m’étonnera quasiment personne que le journal La Croix, top bobo chrétien, saute à pieds joints dedans : « Un film fait de finesse et de pudeur. »
CODE N°35 – LA VOIX-OFF INSUPPORTABLE : Comme dans les films à prétention réaliste et antifasciste moralisante (tels que « Imitation Game » par exemple), le film « Spotlight » est encadré, dans le générique du début et celui de fin, par une voix-off ou quelques lignes de commentaires (en général voulues « factuelles » et « choquantes »), rappelant le but et le procès d’intentions de l’œuvre : prouver que l’Église-Institution continue encore et toujours à protéger les pédophiles parmi ses prêtres et à les laisser sans impunité.
CODE N°36 – BOUGIES : Le boboïsme est fana des lumières déchristianisées et esthétisées (c’est normal : il célèbre Lucifer, l’ange de lumière). On retrouve les bougies Nature et Découvertes dans les restaurants du film « Spotlight ». Et bien sûr, le titre même du film renvoie à la lumière (« spotlight » signifie « projecteur » en anglais), une lumière pour le coup sélective, discriminante, jugeante, éphémère, puissante mais éphémère, mercantile et hollywoodienne. On est loin de la lumière d’amour qu’est Jésus.
CODE N°38 – LE BLOGUEUR CATHO (… ET SA BIÈRE !) : Le bobo, en particulier chrétien, a coutume de s’acheter une coolitude rebelle en utilisant la bière. Ça ne loupe pas avec les héros chrétiens (et plus du tout cathos) de « Spotlight » ! « Tu veux une bière ? » propose Mike à Ben ; Sacha et Phil Saviano sirotent également leur « binouze » dans un bar. Huhuhu. C’est humaniste.
CODE N°40 – DANDY QUEER & CAMP : Dans « Spotlight », le dandy négligé, la synthèse du boboïsme, c’est bien le Baron : Marty Baron ! Flegmatique et discrètement insolent
CODE N°42 – PAS D’HUMOUR : Ce qui caractérise le boboïsme, c’est qu’il se prend tellement au sérieux (même quand il prétend être drôle) qu’il perd tout son humour. Et en l’occurrence dans le film « Spotlight », on ne se pisse pas dessus. Il y a même des prêtres qui ont réussi à trouver cet électroencéphalogramme émotionnel plat « émouvant à en pleurer »… « Tu peux être chiant aussi. » (Robby s’adressant à Mike) = seule blague du film. Donc je vous préviens : faut surtout pas la louper ni dormir à ce moment-là !
CODE N°45 – PROMENADE CHORÉGRAPHIQUE : Le boboïsme a tendance à esthétiser l’errance, et en général l’errance urbaine, pour prouver de manière belle, ralentie et nostalgique, la vacuité des comportements humains. Dans le film « Spotlight », les héros bobos sont montrés justement en train d’arpenter la ville de Boston, à la découverte de « l’horreur cachée ».
CODE N°46 – SIFFLOTEMENTS, XYLOPHONES, BANJO ET PIANO : Le bobo accompagne presque systématiquement ses actions mensongères de la même bande-son. Quand c’est un « drame psychologique » qu’il souhaite illustrer, il nous ressort toujours le piano (sur tapis de violons) à la Twin Peaks ou X-Files (les séries nord-américaines pourries des années 1990). Malheureusement, entre-temps, sont arrivées les chanteuses dépressives bobos Adèle, Amy Winehouse et Lana del Rey. Et croyez-moi qu’on nous les ressert à tous les plateaux-repas cinéma, matin midi et soir ! Le film psychololo « Spotlight » n’échappe pas à la règle.
CODE N°47 – LE MONDE ENFANTIN DÉSENCHANTÉ : Le boboïsme s’affaire à dresser le portrait-hommage d’une jeunesse en général détruite par l’ignominie des adultes. C’est exactement le cas dans « Spotlight », où sont juxtaposées la féérie des chants de Noël avec la réalité du viol pédophile, le discours béat du prêtre au micro avec l’abus sexuel. Les quelques enfants montrés dans le film ne parlent jamais, sont des icônes muettes (à part quand ils sont joués par des adultes). On les observe dans la rue. Ils sont enfermés dans des cabinets d’écoute de psys.
CODE N°49 – « L’AMOUR N’EXISTE PAS. LES AMOURS ÉPHÉMÈRES, OUI. » : Bizarre pour un film qui se propose de parler de sexualité… Dans « Spotlight », il n’y a aucune histoire d’amour représentée. Juste, Sacha vit avec son compagnon. Mais sinon, la conjugalité et la différence des sexes ne sont absolument pas célébrées. Or le boboïsme repose précisément sur le rejet de la différence des sexes et de la différence Créateur-créatures (= l’Église).
CODE N°50 – « JE SUIS VIVANT » OU « J’AI AIMÉ » : Voilà le genre d’expressions hédonistes creuses que le bobo sort avec magnanimité pour se justifier de gâcher sa vie en amour. Dans « Spotlight », on en retrouve une belle dans la bouche de Sacha Pfeiffer, quand l’un de ses témoins violés lui demande pourquoi elle tient tant à dévoiler à la face de la terre les scandales pédophiles dans l’Église. Et là, Sacha-Scully nous déclame une réplique (déjà culte !) censée nous émouvoir par sa profondeur et nous convaincre par sa concision laconique : « Je suis là parce que ça m’importe. » Ça mérite la standing ovation, une phrase pareille…
CODE N°54 – « JE NE DRAGUE PAS. ET C’EST PAS SEXUEL. » Le boboïsme a coutume de réduire la génitalité à une asexualité, par hypocrisie (lui dira « par pudeur ») et sentimentalisme. C’est exactement ce qui se passe dans le film « Spotlight ». Et les bobos trouvent ça « très fort », ce côté « violence sexuelle encore plus dure et plus vraie parce que suggérée ». Épate-bourgeois cinématographique que la mise en abîme et la suggestion.
CODE N°57 – LE MARIAGE (OU PAS) : Dans « Spotlight », aucun des héros n’est montré marié. Et certains même revendiquent leur rejet du mariage, comme par exemple Mitch Garabedian, qui a décidé de ne pas s’embarrasser d’une femme, d’enfants et qui ne vit que pour son travail.
CODE N°58 – « FAMILLE, TU ME SAOULES ! » : Non seulement le boboïsme n’aime pas la différence des sexes, mais il expulse également la différence des générations (= rapports adulte-enfant ou père-fils). « Spotlight » en est la parfaite illustration : Marty dénigre le Cardinal Law, Mike insulte son supérieur Robby, Robby bafoue l’autorité paternelle de son ami Jim (confortablement installé dans sa résidence pavillonnaire éclairée pour Noël), etc. Et les mots à l’égard de la famille ne sont pas tendres : « Mon père, c’était un vrai enfoiré ! » (Patrick) Même la famille locale et sociale est présentée comme une veuve noire : « S’il faut un village pour élever un enfant, il faut aussi un village pour l’agresser. » (Garabedian)
CODE N°59 – « L’ENFANT, MON OBJET ET MON POTE » : Dans « Spotlight », les héros bobos sont quasiment tous célibataires et sans enfants. L’enfant est regardé à distance, comme un pote muet (quand il reste physiquement avec son corps d’enfant), comme un alter ego dont on exploite médiatiquement le précieux témoignage (quand il a atteint l’âge adulte après son viol). Les véritables enfants passent à la trappe. Y compris dans la fiche technique du film et la distribution des rôles principaux… alors que c’est quand même un film en hommage aux enfants, à la base…
CODE N°60 – BOBO HOMO : Le boboïsme, par son vœu d’un monde sans limite, « libre » et affranchi de la différence des sexes, se fait régulièrement le promoteur d’une bisexualité que, par ailleurs, il ne voudra jamais nommer ni étiqueter. On observe cette gay friendly (et cette asexual/libertine !) attitude dans le film « Spotlight », qui prend clairement la défense de l’homosexualité tout en la censurant. Les héros et les réalisateurs du film mettent à l’abri leurs amis homos de la présomption de complicité pédophile en brandissant l’épouvantail dissuasif du « #pasdamalgame entre homosexualité et pédophilie » : « La crise n’a rien à voir avec le fait d’être homosexuel. » ; « Rien à voir avec le fait d’être gay. Ces prêtres ont violé des enfants. » (Phil Saviano) Ah bon ? D’où tirent-ils cela ? Moi qui ai étudié les liens non-causaux (mais pourtant bien réels !) entre homosexualité et pédophilie, j’enterrerais un peu moins vite qu’eux le dossier ! Les bobos tapent sur l’Église qui n’aurait rien dit sur la pédophilie, alors qu’ils font de même en taisant la violence pédophile de certains actes homosexuels. En effet, un certain nombre de violeurs pédophiles se prétendent souvent « homosexuels » alors qu’ils sont concrètement pédophiles, pour ne pas être identifiés/arrêtés. Les bobos accusent l’Église d’avoir fermé les yeux sur les viols pédophiles venant des prêtres tout pendant qu’ils couvrent les viols perpétrés dans l’hétérosexualité et l’homosexualité, en promouvant/banalisant l’homosexualité, en censurant toute réflexion sur l’homophobie, et en confondant l’hétérosexualité avec la différence des sexes. Bonjour l’hypocrisie !
b) Un film clairement anticlérical :
Pour faire « open » et « pas coincé », et surtout pour temporiser la vague de nouvelles contestations et de nouveaux scandales que pourrait réveiller un film pareil, un certain nombre de catholiques ont décidé de la jouer fine, lèche-cul et mielleuse, en affichant sur Internet et dans tous les réseaux sociaux le drapeau blanc du « Ce film n’est pas anticlérical ». C’est bien gentil (comme dirait le chanteur)… mais ils se foutent de la gueule de qui ?
Je veux bien relever au hasard certaines expressions employées dans « Spotlight » et vous allez me dire si elles ne sont pas anticléricales ! « un clergé dégénéré » (Robby) ; « un putain de Pape » (Mike) ; « Je pense que nous avons les moyens de nous attaquer à l’Église. » (Mike) ; « Toi aussi, tu en veux à l’Église ? » (Ben s’adressant à Mike) ; etc.
Regardons les choses en face. L’enquête de la brigade anti-prêtres-pédophiles n’est pas humaniste ni altruiste : elle est purement idéologique. Les protagonistes du film veulent carrément éradiquer un « Système » : « On ne tiendra compte de personne dans cette histoire. » (Robby s’adressant à son collègue Mike) ; « C’est ce qui est prévu par le système. » (Eric Macleish parlant de l’Église)
Avec le discours des héros de « Spotlight » et les intentions affichées des réalisateurs, on se trouve bien face à une idéologie. L’idéologie de l’accusation compassionnelle. Le propre de toute idéologie, c’est qu’elle met un thème ou une vérité au-dessus de la personne qu’il/elle est censé(e) servir. « Ces sujets sont la raison d’être de notre travail. » (Marty) L’Église catholique et ses fidèles sont complètement déshumanisés.
Marty Baron, le grand chef de l’équipe journalistique, ironise sur l’autorité dont s’arroge l’Église vaticane, et ne nomme même pas le Pape et ses cardinaux. Pour lui, la gouvernance du catholicisme s’appelle « En-haut » : « C’est venu d’en-haut. » Il fait fi de la rencontre avec les ministres du Christ et avec le Christ. Il veut juste couper la tête de l’Église. Il ne voit pas l’humanité de l’Église, mais uniquement un appareil, une machine infernale, une pyramide indéboulonable : « On doit se concentrer sur l’Institution. Pas les individus. » Il dépersonnifie/déshumanise complètement l’Église pour la diaboliser et justifier son éradication complète : « On s’attaque au système. » Car non : il ne s’agit pas, pour la bande de reporters, d’aider l’Église à faire son nettoyage d’hommerie. Au nom d’un nécessaire nettoyage ecclésial (qui, je le rappelle, ne peut passer que par la reconnaissance des fautes, mais aussi le pardon et la miséricorde), ils veulent carrément passer l’Institution au karcher !
Il ne s’agit pas, dans le film « Spotlight », de démontrer qu’il y a des cas avérés de pédophilie, ni même de s’intéresser véritablement aux victimes. Il s’agit (et là, c’est beaucoup grave) de généraliser l’accusation et la condamnation pour pédophilie à TOUT le système religieux. Par exemple, Robby passe son temps à appliquer à TOUS les prêtres ce qui n’est le fait que de certains (même si émotionnellement, nous sommes tous concernés par le viol pédophile, aussi minoritaire soit-il) : « Toi et tous les autres » (Robby s’adressant à son ami Jim) ; « Ce prêtre pédophile n’est pas un cas isolé : C’est tout le système. » (Robby) Avec « Spotlight », on atteint un degré de paranoïa anticléricale qui saute aux yeux, quand même.
L’ensemble des héros du film encouragent à désobéir à Dieu et à ses ministres, rien qu’en montrant l’horreur pédophile qui se cachent derrière ceux qui prétextent l’obéissance à l’Église pour justifier l’injustifiable (= le viol) : « Comment dire non à Dieu ? » (Phil) La plupart des protagonistes de « Spotlight » expriment leur dégoût haineux de l’Église-Institution : « J’ai arrêté d’aller à l’église avec ma grand-mère. C’était trop dur. J’étais assise là et je me suis mise à penser à Joe Crowley ou à un autre et je… Je me suis mise en colère. » (Sacha) Les prêtres sont même rendus responsables d’avoir odieusement brisé la belle relation naissante entre les bobos et Dieu, d’avoir massacré un rêve de gosse. « En fait, j’adorais aller à l’église quand j’étais petit. » avoue Mike en pleurs.
L’anticléricalisme du film se dégage particulièrement du leader du groupe de journalistes, Marty Baron. Roi du cynisme, il ironise sur « la soi-disant ‘Puissance de Dieu’ ». Il regarde de haut les clercs… même quand il est accueilli dans leur salon ou à leurs galas de charité. Il tourne en dérision le cadeau du Cardinal Law : « Le Cardinal m’a offert un Catéchisme de l’Église catholique. » souffle-t-il cyniquement à l’oreille de Robby. Il refuse ce qu’il juge comme « la grande mascarade de la mondanité catholique ». En fait, il n’a rien compris de l’Église véritable, qui est les pauvres et que Jésus a toujours défendue.
Les héros bobos libertins/frustrés sexuels du film n’ont pas accès à la compréhension de la beauté de la chasteté sacerdotale, du célibat continent. Selon Richard, par exemple, « l’obligation d’abstinence » créerait les abus sexuels dans l’Église. Et Maureen, la vieille « bonne du curé » qui sert le thé au Cardinal Law dans son salon rutilant et cosy, est vraiment filmée comme la concubine cachée.
Le message de « Spotlight » n’est pas du tout bienveillant ni adjuvant vis à vis de l’Église. Tout le contraire. Celle-ci serait la Grande Méchante : « L’Église continue de s’en prendre à moi. » (Richard) D’ailleurs, les bobos chrétiens nord-américains nous font bien comprendre, en traçant une ligne manichéenne entre le « camp du Bien » (c’est-à-dire eux) et le « camp du mal » (c’est-à-dire les catholiques), qu’il va falloir faire le bon choix : « Sois du bon côté. » (Robby menaçant son ami Jim)
À les entendre, l’Église serait une mafia qui broie les personnes et les âmes, qui serait infiltrée partout, qui feraient disparaître les documents et les preuves qui pourraient La compromettre : « Ils contrôlent tout. » (Garabedian) ; « L’Église va tout enterrer. » (Mike)
Ils atteignent le Point Godwin avec Mike qui fait l’amalgame entre la collaboration de l’Église catholique aux côtés des pédophiles avec la soi-disant collaboration de l’Église catholique aux côtés des « bons Allemands ». Aaaah… l’Allemagne nazie… je me disais que ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas entendu parler, tiens…
Quoi qu’en disent les commentateurs cathos qui voient dans « Spotlight » un acte de charité et une occasion de questionnement ecclésial exceptionnels (rien que ça !), les personnages du film, eux, sont beaucoup moins charitables et dans la démarche du dialogue/du pardon. Non. Eux, ce sont les Justiciers qui veulent venger légalement les victimes ! Pas de pitié pour les croissants ! Zéro amour des bourreaux ou des ennemis. « Ne remerciez pas. Coincez ces enfoirés. » (Patrick, victime d’un viol par un prêtre à l’adolescence) Au lieu de permettre la rencontre entre les agressés et les agresseurs, au lieu d’être une main tendue, « Spotlight » innocente totalement les victimes, diabolise totalement les bourreaux, pour qu’ils ne se rencontrent qu’au tribunal ou entre les barreaux d’une prison : « Ces types sont des prédateurs. » (Mike)
Nos héros bobos s’expriment comme des méchants de dessins animés : « On les tient. » (Mike) Et personne ne semble entendre cette voix vengeresse de Gargamel, bien moins drôle que celle de Gargamel d’ailleurs, puisqu’elle est dite sincèrement.
Selon les réalisateurs, l’Église mentirait, minorerait l’horreur voire la justifierait. Elle aurait abusé de « sa clause de confidentialité » (gage de la confiance, de la confidentialité, du secret). Et le travail de reconnaissance, d’humilité, et de nettoyage qu’ont fait Jean-Paul II, Benoît XVI, et maintenant François, que dalle ! Les bobos n’écoutent pas et préfèrent s’hystériser sur le peu qu’ils savent des victimes du passé. « L’Église a discrédité le phénomène. » (Mike) ; « C’est officiel. » (Matt) Le commentaire du générique final laisse entendre que le Cardinal Law, qui n’a pas dénoncé les prêtres pédophiles de son diocèse à temps, coulerait des jours heureux à Rome, sous le giron du Vatican, en toute impunité. Ça aussi, ce n’est pas du tout de l’anticléricalisme, peut-être ?
Sans parler des scènes totalement improbables de semi aveu inconscient de pédophilie (cf. l’interrogatoire insensé et cousu de fils blancs entre la journaliste Sacha Pfeiffer et le père Ronald Paquin)
Comme l’écrit très justement un ami : « La pédophilie est une triste et scandaleuse réalité dans l’Église. Pas moins (mais pas plus non plus, merci de nous en faire le crédit…) que dans d’autres institutions. Mais plus scandaleuse car elle est le fait de certains hommes qui ont revêtu le Christ. Maintenant, la question est de savoir quelle est la finalité d’un tel film. A-t-il pour but d’éviter que de tels scandales se reproduisent, avec un regard bienveillant sur l’Église ou est-ce une énième tentative pour discréditer l’Église… ? » Je lui réponds avec assurance que non. Ce n’est pas parce qu’un film dénonce à juste titre la pédophilie de certains prêtres qu’il en devient bon et « excellent » comme l’affirment certains cathos du web. Ce n’est pas parce qu’un film dénonce les crimes de pédophilie qu’il les dénonce bien, pour les bonnes raisons, et qu’il devient juste et vrai. La qualité d’un film ne se mesure pas à ses « bonnes » intentions mais dans ce qu’il dit et fait. Et en l’occurrence, ce que « Spotlight » dit et fait, même s’il se base sur un substrat de réel (à dénoncer), est faux, exagéré voire carrément violent et irrespectueux.
« Spotlight » fait beaucoup plus de mal à l’Église que de bien. D’une part parce qu’il caricature l’Institution de manière vraisemblable (mais pas du tout réaliste), façon « docu-fiction d’investigation scientifique » (Compléments d’enquête ou Faites entrer l’accusé), si bien que les non-catholiques seront tentés de croire tout ce qu’il avance, sans le recul nécessaire. D’autre part parce qu’on a de quoi douter qu’une personne éloignée de l’Église ait envie de se rapprocher de Celle-ci après avoir vu ce film. Si on veut « dés-évangéliser », c’est sans doute un excellent moyen. C’est peut-être aussi un « bon » film pour faire prendre conscience à des séminaristes de la gravité de tels faits dans les fonctions qu’ils auront à occuper. Pour le reste, « Spotlight » décourage les gens de faire confiance au Vatican, et menace le reste des croyants qui Lui font encore confiance, mais qui seraient des « collabos qui s’ignorent ».
c) Certains prêtres A-DO-RENT visiblement l’anticléricalisme (No problem) :
C’est déjà ahurissant qu’un film qui est, dans son contenu et dans sa forme, aussi maigre qu’un épisode télé des Experts à Manhattan, arrive à gagner l’Oscar du Meilleur Film à Hollywood. On voit bien que cette récompense est idéologique : à l’instar de la Palme d’Or de Cannes décernée à la « Vie d’Adèle » (une daube sans nom), le monde journalistique et cinématographique applaudit l’intention, le parfum de scandale, les idées, prêtés au film, mais ne récompense pas du tout le film en lui-même, en soi très banal, sans réelle profondeur, et bourré de caricatures.
Mais ce qui est encore plus ahurissant, c’est que ceux qui se font gifler par le film rentrent dans la danse de leurs bourreaux, les remercient avec des étoiles dans les yeux, voire pleurent même avec eux. Là, on a de quoi halluciner. Y a-t-il quelqu’un de sensé dans la salle ? Y a-t-il un journaliste de la presse chrétienne qui sait regarder un film et l’analyser ? Quand je vois l’absence d’esprit critique d’Aleteia, de La Vie, de Famille Chrétienne, de France Catholique, du Figaro, du Padre Blog (frôlant l’hystérie de la pleureuse), du Suisse Romain, du Beta ECDQ, de Aleteia le Retour (ils récidivent dans l’auto-flagellation !), de Radio Vaticana, d’Église catholique, de Radio Notre-Drame, et même d’Égalité et Réconciliation (qui pompe sur France Catholique). Seul Causeur sort timidement du lot.
Oui, Cardinal O’Malley, « Spotlight » est un film « important », comme vous dites. Mais pas pour la raison que vous croyez. La nouvelle la plus inquiétante, à mon avis, que nous apprend à son insu « Spotlight » concernant les médias et la Curie cathos, c’est que nous n’avons plus d’appareil critique. Nos journalistes et nos critiques catholiques dignes de ce nom n’existent plus, ne savent plus commenter ni analyser une œuvre, sont corrompus à l’esprit du monde et au boboïsme.
Plus que la qualité du film « Spotlight » en elle-même (s’il ne s’agissait que du film, je n’aurais sans doute pas pris la peine d’en faire un article), j’avoue que c’est surtout la réaction démagogique, bourgeoise épatée, et pas du tout courageuse, de toute une partie du clergé français qui a motivé mon billet. À un moment donné, je me suis même demandé quand s’arrêterait le cortège dithyrambique des cyber-curés snobs. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’anticléricalisme fait les choux gras de certains prêtres médiatiques. Le crime profite même à ceux qui sont visés par lui ! Il ne vient pas que de l’extérieur : l’anticléricalisme provient surtout de l’intérieur de l’Église car il est applaudi en qualité de « claque qui fait du bien à l’Institution ». C’est très étonnant de constater ces élans sadomasochistes internes. Au lieu de dénoncer les attaques objectives qui sont faites à leur Église à travers un film de mauvaise qualité, les prêtres médiatiques collaborent avec leurs ennemis, feignent le débordement d’émotions, félicitent les haineux, s’arrangent pour trouver le film « excellent » et « salutaire », jouent les convertis qui « soudain comprennent/réalisent » et qui battent leur coulpe à la place de leurs collègues, parlent de toute autre chose (du thème du film et non du film en lui-même ; ou bien de la polémique autour du film et non du film). Mon Dieu, kyrie eleison. Ces prêtres savent-ils réfléchir et interpréter une œuvre au-delà de son décorum médiatique ? Savent-ils faire abstraction du qu’en dira-t-on ? Savent-ils qu’on peut faire de très mauvais films avec d’excellentes thématiques et bonnes intentions ? Savent-ils que la dénonciation du mal ne tue pas ? Sont-ils attachés à la Vérité et aiment-ils vraiment l’Église ? Je leur pose sérieusement la question. Car en soutenant un film pareil, j’en doute.
Ceux qui devraient défendre l’Église baissent leur culotte devant le boboïsme et rentrent dans son chantage à la culpabilité. Eh bien moi, en regardant « Spotlight », je suis autant attristé pour les victimes des actes pédophiles que je suis triste devant un certain clergé boboïsant et une certaine presse dite « catholique ». J’attends de vrais prêtres ! J’attends de vrais journalistes catholiques ! Et force est de reconnaître qu’ils se font rares. Alors on va arrêter de jouer aux cons ou aux polis qui remercient ceux qui les attaquent, les calomnient, les culpabilisent, les caricaturent. Le chantage aux sentiments et aux actes isolés, l’exploitation de la souffrance et de la violence de certains, l’utilisation de la compassion pour se venger de toute l’Église, ça suffit ! Catholiques, réveillez-vous !
Enfin, je suis navré de devoir le dire : même si je ne me réjouis absolument pas de ce qui arrive en ce moment au Cardinal Barbarin concernant le scandale de pédophilie dans son diocèse de Lyon, ni de ce qui arrive à Mgr Aillet par rapport à ses prises de position contre l’avortement, je ne peux que constater que ça n’arrive pas par hasard. De même, si le Pape François se fait récupérer aussi facilement par Virginie Tellenne (alias « Frigide Barjot ») à propos de l’Union Civile, c’est bien qu’il y a une brèche et un manque de clarté dans le discours ecclésial par rapport à l’homosexualité, l’hétérosexualité, et la sexualité en général. Les attaques contre l’Église sont permises par Dieu et par un contexte. Si ce n’est déjà largement fait, l’Église catholique va très prochainement se faire tacler sur les points de sexualité (pédophilie, adultère, célibat continent, et homosexualité en première ligne) parce que ses pasteurs n’ont pas osé en parler en Vérité, et que beaucoup ne gèrent pas leur propre sexualité. Je ne fais que prévenir d’une évidence.
L’homosexualité expliquée à un ado de 11-17 ans (133 questions-réponses courtes)
Voici une sorte de suite à L’homosexualité en Vérité, que j’ai écrite en deux jours, entre hier et aujourd’hui (7 et 8 février 2016, juste avant mon départ), pour répondre de manière synthétique à toutes les questions qu’un jeune adolescent de 11-17 ans peut se poser sur l’homosexualité. J’ai essayé de rédiger maximum 3 phrases pour chacune des 133 interrogations. J’ai conscience que certaines phrases comportent encore des mots qui ne sont pas à la portée de tous les collégiens/lycéens français, mais bon, cela prouve que mon travail est aussi destiné aux formateurs à l’affectivité des jeunes. Un outil utile et aussi en PDF libre (PDF ado). Il peut être complété par mes 20 conseils à destination des enseignants.
1 – C’est quoi la sexualité ?
Bien avant d’être un sentiment, un acte génital ou un enfant, la sexualité c’est la différence des sexes (différence homme-femme). En latin, le mot « sexualité » vient du verbe secare qui signifie couper. La sexualité, c’est ce qui nous a coupés dès la naissance pour que nous devenions incomplets mais aussi, pour le coup, complétés par l’Amour vrai à l’âge adulte.
2 – Pourquoi c’est difficile de parler d’homosexualité ?
Parce qu’actuellement, si on en parle, on risque soit de passer pour « un » homosexuel, soit de passer pour « un » homophobe. Donc quasiment tout le monde se tait !
3 – Pourquoi ça vaut le coup d’en parler quand même ?
Seules les personnes bien dans leur sexualité ou pas homosexuelles pratiquantes sont à l’aise pour en parler en Vérité. S’intéresser à elle devient une preuve que tu ne l’es pas, ou que tu l’as dépassée. Surtout si tu es un jeune homme ! L’homosexualité ne fait peur qu’aux personnes homos (refoulées et machos). Alors vas-y !
4 – Est-ce qu’on naît homo ?
On ne sait pas. La mémoire humaine ne remonte pas assez loin. Tout ce qu’on sait, c’est que si l’homosexualité est génétique, elle n’est pas que cela : le cas des vrais jumeaux, dont l’un est homo et l’autre pas, alors qu’ils ont le même patrimoine génétique, le prouve.
5 – L’homosexualité est-elle naturelle ?
Notre nature profonde, c’est la différence des sexes et la différence Créateur-créatures (nous sommes homme ou femme, et Enfants de Dieu. Point). Donc le rejet de celles-ci, qu’est l’homosexualité, n’est pas naturel, même si le ressenti homosexuel ne ressemble pas à un choix et paraît physiologique, se traduit corporellement.
6 – L’homosexualité, qu’est-ce que c’est ?
C’est une attraction érotique pour une personne de ton sexe. Et plus profondément, c’est la peur de la différence des sexes. Peur de ne pas être un « vrai homme », une « vraie femme », peur de l’autre sexe et de la sexualité en général. Et si elle se pratique, cette peur crée des violences, des blessures. Ce n’est pas simple de vivre l’amour sans l’Humanité qu’est la différence des sexes.
7 – D’où vient l’homosexualité ?
On ne sait pas non plus. Il y a des peurs fondées sur des faits réels (souvent violents) et des peurs fondées sur des fantasmes et une manière hypersensible de vivre les événements. Il n’y a donc pas de causes précises de l’homosexualité.
8 – Si l’homosexualité ce n’est pas un choix, pourquoi ce serait un mal, alors ?
Parce qu’on peut porter des blessures qu’on n’a pas choisies. Ce n’est pas une raison pour dire qu’elles n’existent pas, qu’elles sont bien ou banales, ni pour s’y adonner par la suite.
9 – Pourquoi l’homosexualité serait une blessure ?
Parce les personnes homosexuelles la décrivent comme ça. Dans les fictions et leurs témoignages (y compris ceux qui veulent donner une image positive de l’homosexualité), elles se représentent avec une balafre, un visage coupé en deux, une cicatrice. Cf. le code « Moitié » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels).
10 – En évoquant l’homosexualité comme une blessure, ne stigmatise-t-on pas davantage les personnes homos en les transformant en « malades » ou en « malheureux » ?
Tu sais, on est tous malades au niveau de la sexualité. Mais ce n’est pas en évacuant la différence des sexes que ça va s’arranger. Et ce n’est pas en affirmant que les personnes ne souffrent pas qu’elles cessent de souffrir et qu’on résout leur problème.
11 – Pourquoi les actes homos sont une « abomination » selon la Bible ?
Parce que Dieu ne veut pas que les êtres humains rejettent la différence des sexes qu’Il a créée pour eux, qui est à Son image et qui est la seule qui leur permette de vivre un amour vrai, plein et joyeux. La Bible a compris que le rejet de la différence des sexes, concrètement c’est le viol, donc c’est effectivement abominable. J’ai, parmi mes amis homos, 90 d’entre eux qui m’ont révélé avoir été violés. L’homosexualité n’a rien d’anodin.
12 – Puis-je comparer l’homosexualité à un handicap ?
Complètement. Un handicap, c’est un manque objectif (ici, la peur de la différence des sexes et le manque de la différence des sexes). Il est une réalité qui n’a pas été choisie, qui fait souffrir et qui limite la personne qui le porte, sans la condamner et la juger elle. Le reconnaître ne permet que de dévoiler d’autres chemins de bonheur possibles et de s’adapter vraiment à ce que vit la personne.
13 – Est-ce que l’homosexualité, ça peut m’arriver un jour ?
Oui. Mais ça n’arrive pas du jour au lendemain. Pendant l’adolescence qui est un moment de construction et d’hésitation, il est fréquent de connaître des interrogations d’ordre bisexuel. Mais l’homosexualité structurelle et durable à l’âge adulte est rare.
14 – À 10 ans, puis-je savoir si je suis homo ou pas ?
Non. Tu ne peux pas. Tu es trop jeune. Ce n’est pas au moment où ta sexualité se construit que tu peux affirmer que l’édifice est solide et définitif. Même à 99 ans, tu ne pourras jamais dire « Je suis un homo à 100% ! ».
15 – Comment on s’aperçoit qu’on est homo ? Comment on peut le savoir ?
Ça n’arrive pas du jour au lendemain. Il n’y a pas de test ni de vaccin pour déceler ça, parce que l’homosexualité n’est pas une espèce humaine, ni une réalité palpable. C’est un désir souvent évolutif et qui s’estompe avec la maturité. On peut sentir qu’il est durable à travers les rêves, la direction de nos regards, nos goûts fixés par les magazines et la télé. Mais il reste un fantasme qui ne nous définit pas entièrement.
16 – Est-ce qu’on peut être homo à vie ?
Oui. Mais en général, étant donné que la sexualité de chacun est un mystère et un chemin libre, elle peut évoluer et ne se fige pas sur une attraction ressentie à une époque donnée de sa vie. L’important est de ne pas te laisser étiqueter « homo », « hétéro » ou « bi », et de te laisser vivre les amitiés sans drague jusqu’à 20 ans.
17 – Peut-on changer d’orientation sexuelle ?
Oui. La sexualité est un terrain bien plus vaste que tu ne l’imagines. Et je connais bien des personnes qui se croyaient homos et qui ont finalement dépassé leur peur d’adolescence par des rencontres qui les ont transformées. Elles ont aussi été transformées par l’expérience du mariage, de la paternité/maternité ou du sacerdoce. D’un point de vue terrestre, rien n’est définitif en matière de sexualité, à part ta sexuation femme ou homme.
18 – Si je ne peux pas changer d’orientation sexuelle, suis-je condamné à ne jamais aimer ?
Si Dieu permet que tu sois durablement homosexuel, c’est forcément pour quelque chose de grand. C’est forcément pour un Amour plus grand que le couple humain.
19 – Je me sens différent des garçons de mon âge. Je n’ai pas les mêmes goûts, les mêmes centres d’intérêts. Je me sens plus en sécurité dans des milieux féminins.
Sois sans crainte. Les goûts n’indiquent pas une homosexualité. D’autant plus aujourd’hui, où les adolescents sont de plus en plus orientés vers des caricatures de masculinité, des caricatures de féminité, des modèles hypersexués et asexués à la fois.
20 – Mes camarades de classe me traitent de « pédé ». Je dis quoi ?
Je leur souris en me disant intérieurement que s’ils en parlent, c’est que ce sont eux qui sont mal avec leur sexualité et avec l’homosexualité. Et je les bénis par ma joie et mon humour qui désarmeront leur méchanceté.
21 – Mes camarades me disent que je suis homo parce qu’ils me sentent différent. Ont-ils raison ?
Bien sûr que non. On est tous différents. La différence n’est pas un critère d’homosexualité. Ne te laisse jamais dicter qui tu es et quelle personne tu dois aimer, par des gens formatés qui te jugent sur l’apparence et qui ne te connaissent pas.
22 – Je ne suis pas bon en sport, je suis mal à l’aise dans les vestiaires, je suis mal dans ma peau, j’ai peu d’amis. Cela fait-il de moi un homo ?
Bien sûr que non. Ce n’est pas parce que tu n’es pas un macho ni un mec « cool » que tu n’es pas un vrai homme. Aies confiance. À l’âge adulte, la roue tourne.
23 – J’ai aimé le film « Le Secret de Brokeback Mountain » et il m’a troublé. Est-ce que c’est révélateur ?
Non. Ce film et plein d’autres du genre sont efficaces et arrivent à émouvoir presque tout le monde. Tu n’es pas une exception. Garde en tête que ces histoires amoureuses, aussi belles et vraisemblables, ne sont pas réalistes. Le couple homo est beaucoup moins idyllique !
24 – Il m’arrive de trouver les personnes de mon propre sexe belles. Est-ce signe de bisexualité chez moi ?
Non. Il est normal de trouver l’être humain beau et attirant, même quand il est de notre sexe. Et dans les moments où on ne va pas bien, il est normal d’avoir envie d’être davantage cajolé et consolé, d’être touché, même si c’est par une personne de ton sexe. Il ne faut pas érotiser systématiquement ce qui n’est qu’humain et passager.
25 – Pourquoi je n’essaierais pas l’homosexualité, pour être fixé ? pour savoir si c’est mon truc ou pas ?
Parce qu’il y a plein d’expériences humaines possibles. Mais toutes ne nous sont pas profitables. Et l’expérience homosexuelle (émoi, baiser, toucher, coucherie, vie commune) blesse et perturbe énormément. Tous mes amis homosexuels ont mal vécu leur initiation homo (cf. le code « Première fois » dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels) et vivent mal leur pratique homo.
26 – J’ai embrassé un garçon (ou j’ai été embrassé par un garçon) et ça m’a plu, ça m’a grisé et attendri. Suis-je homosexuel ?
Avoir du plaisir ou des sentiments pour une personne de même sexe, c’est en réalité facile et très mécanique. Ça n’a rien d’un scoop. C’est donné à tout le monde. Ça ne veut rien dire de qui tu es profondément. Et aimer, c’est bien plus que simplement d’éprouver un sentiment, une excitation ou une émotion agréable.
27 – C’est quoi l’Amour ?
C’est se donner pleinement à la différence des sexes et à Dieu.
28 – Je me sens bi…
La bisexualité, loin d’être une identité, une ouverture ou une saine curiosité, est l’expression que tu te sens perdu. En plus, cette indéfinition est dangereuse car elle rime en général avec « libertinage », « double vie », « incapacité à se situer et à s’engager en amour », et une possible exploitation : « Je suis ouvert à toutes les expériences et avec n’importe qui. Entrez, c’est open bar ! ». Fais attention : tu n’es pas une prostituée.
29 – Je suis de ceux qui veulent rester ouverts et qui pensent que l’amour n’est pas une question d’orientation sexuelle, mais une personne unique, une histoire singulière, au-delà de l’homosexualité. Je peux tomber amoureux d’un gars ou d’une fille. Peu importe. Du moment que je suis heureux comme ça et que c’est de l’amour avec cette personne. Ai-je tort ?
Oui. Car l’accueil de la différence des sexes est la condition incontournable de l’expérience de l’Amour vrai.
30 – Un camarade m’a dragué. Est-ce signe d’une ambiguïté homosexuelle chez moi ?
Non. On peut susciter des émotions qu’on n’a absolument pas calculées. Le diable prend un malin plaisir à s’introduire dans tout ce qui chez nous est beau et fragile : la jeunesse, la beauté physique, l’amitié, le plaisir, l’innocence, etc. Ne te laisse pas impressionner par la vulnérabilité de l’Amour.
31 – À qui puis-je parler de cet incident sans être jugé ?
Parles-en à un prêtre, à ton père ou à une personne de confiance qui saura te conseiller.
32 – L’homosexualité masculine est-elle différente de l’homosexualité féminine ?
Non. La peur de la différence des sexes est humaine, universelle et a les mêmes caractéristiques, qu’elle soit ressentie par un homme ou par une femme.
33 – Les filles me font peur en amour. Je ne les vois que comme des bonnes copines ou des dangers sexuels.
Je comprends. C’est ta génération qui veut cela. Ne te laisse pas troubler par les filles prédatrices qui cherchent à se rassurer par la séduction alors que ce n’est pas de leur âge. Toutes les filles ne sont pas des pétasses.
34 – Est-ce que, si je me marie ou sors avec une fille malgré ma tendance homo, je prends un gros risque et me mens à moi-même, mens à cette fille ?
Tu prends un gros risque. C’est vrai. Mais parfois, la prise de gros risque se révèle extraordinaire car tu dépasses tes peurs, et c’est ça le vrai Amour (pas d’Amour sans risque, sans combat, sans surmonter ses peurs). L’homosexualité n’est pas ta « vérité profonde » et ne le sera jamais. Toutefois, la prise de gros risque peut être grave, surtout si la Vérité n’a pas été faite. L’important est de ne pas jouer avec les sentiments de l’autre, et de rester vrai, sans te réduire à ton homosexualité, sans la sous-estimer non plus.
35 – Pourquoi il y a plus de garçons que de filles qui se ressentent homos ?
Parce que l’homosexualité, quoiqu’on en dise, c’est plus une affaire de mecs, de porno, de pulsions, d’attaque mondiale généralisée contre la masculinité et la paternité, d’angoisse de la castration, de peur de l’impuissance sexuelle, que de sexualité féminine. La sexualité féminine est davantage orientée vers une bisexualité évasive.
36 – C’est quoi la différence entre l’homosexualité masculine et l’homosexualité féminine ?
C’est la différence des sexes.
37 – Pourquoi certaines filles vont à l’homosexualité ?
Même s’il ne faut pas tomber dans la caricature sexiste « lesbienne = mal baisée », je ne connais pas de fille qui soit allée à la pratique lesbienne pour une raison positive et vraiment librement. En général, les femmes lesbiennes ont été maltraitées ou se sont senties maltraitées par un homme. C’est la peur, la violence ou le sentiment de violence qui les a conduit au lesbianisme.
38 – C’est quoi la différence entre l’homosexualité et la transsexualité/transsidentité ?
L’homosexualité concerne les sentiments plus qu’une remise en cause de son genre sexué, alors que la transsexualité, au contraire, concerne vraiment un trouble de l’identité. Les deux phénomènes restent quand même liés par le rejet de la différence des sexes.
39 – Je voudrais changer de sexe.
Réconcilie-toi avec toi-même d’abord, et vois l’affreuse mutilation qu’est l’opération de changement de sexe, et que les mass médias nous cachent.
40 – Je me sens fille alors que je suis né garçon. Dois-je me faire opérer ?
L’opération chirurgicale de « changement de sexe » est lourde, aussi bien financièrement que psychologiquement. Chez les personnes transsexuelles, qui s’imposent une « transition » sans fin, une mutilation irréversible et une vie de drogués piqués aux hormones, le taux de suicides est élevé. La réconciliation avec soi-même et son genre sexué coûte moins cher, et libère davantage.
41 – Je pense au suicide à cause de mon homosexualité.
L’homosexualité est un vrai handicap : c’est logique que ça te déprime un peu. La relation homo est compliquée, insatisfaisante et violente : c’est logique que ça te décourage. Mais apprends à voir le beau Sens caché de ce que tu n’as pas choisi. Si tu savais comme Dieu t’aime, même avec ton homosexualité ! Tu veux te suicider ? Ok. Fais-le. Mais avant, promets-moi de venir à ma rencontre.
42 – Dois-je faire mon coming out (= sortie du placard) ?
Oui, s’il a des chances d’être compris, et que tu ne t’imposes pas une pratique homo après. Non, s’il risque d’être mal compris et t’enferme dans une identité et une pratique qui ne sont pas toi.
43 – Si mes parents pleurent ou réagissent mal suite à mon coming out, c’est qu’ils sont égoïstes ?
Non. C’est qu’ils sont tristes que tu risques de passer à côté du bonheur d’être aimé en Vérité et d’être parent.
44 – Je vis dans un milieu très hétéro et homophobe où je ne pourrai jamais dire que je suis gay (et encore moins évangéliser). C’est mort. Dois-je absolument prendre le risque de dévoiler mon homosexualité ?
Non. Si tu ne peux pas bien en parler, pas la peine d’en parler du tout.
45 – Je me sens homo et j’ai envie de le dire à mon meilleur ami. Mais j’ai peur de le perdre…
Si tu ne le dragues pas et que tu lui parles de ton homosexualité sans laisser entendre que tu vas la pratiquer (avec lui), ça le rassurera et tu ne le perdras pas, sois sans crainte.
46 – Je suis homo mais pas gay.
Il n’y a pas de différence entre « homo » et « gay », quoiqu’en disent ceux qui veulent créer artificiellement deux milieux homos différents – un décent et un dépravé – pour ne pas voir qu’ils sont le même, et pour se donner bonne conscience. Le « milieu homo », c’est le désir homosexuel. Où que tu sois.
47 – J’ai chopé une MST (Maladie Sexuellement Transmissible). Qu’est-ce que je fais ?
Tu vas voir un médecin. Et surtout, tu ne déprimes pas. Si Dieu l’a permis, c’est pour que tu fasses de cette maladie (parfois irréversible) la chance de ta vie grâce à Lui. Ça a un sens, et un Grand Sens. Réjouis-toi !
48 – Pourquoi je ne peux pas m’en foutre, du sujet de l’homosexualité ?
Parce que la souffrance et la violence d’autrui ne t’indiffèrent pas. Parce que nous sommes tous concernés par la différence des sexes (et son rejet à travers l’homosexualité). Parce que l’homosexualité est devenue un enjeu géopolitique mondial de premier plan.
49 – Est-ce que l’homosexualité est une réalité majoritairement occidentale ?
Non. Elle est extrêmement présente dans les continents qui la rejettent, même si elle prend des formes un peu différentes (tourisme sexuel, prostitution, ascension sociale et politique, inceste, clandestinité bisexuelle, imitation secrète des modes de la télé mondialisée, etc.). Je suis allé en Côte d’Ivoire, au Liban, en Martinique, donc je sais de quoi je parle !
50 – Est-ce que l’homosexualité vient surtout de la modernité ?
Le désir homosexuel, non (il a eu de tous temps, depuis le péché d’Adam, la tentation de la fusion entre personnes de même sexe). L’homosexualité, oui. En tant qu’« identité » (espèce humaine), et « amour » (couple), elle est une réalité très récente, qui date d’un siècle et demi seulement : 1869.
51 – Pourquoi la société actuelle promeut l’homosexualité ?
Parce qu’elle se robotise, se virtualise, se déshumanise et se déchristianise. Elle fait semblant de mettre l’Homme au centre mais pour l’angéliser et le vider de son enveloppe corporelle sexuée.
52 – Y a-t-il un lien entre homosexualité et Islam ?
Oui. Le dénigrement misogyne des femmes, l’importance excessive de la virginité avant le mariage, les mariages sans amour, les violences sexuelles, le machisme religieux, l’inceste dans les familles, le tourisme sexuel, la séparation très marquée des sexes, la promiscuité communautaire, tous ces ingrédients participent de la bisexualité dans la culture religieuse de l’Islam.
53 – Pourquoi on voit l’homosexualité partout aujourd’hui ?
Parce que le diable veut détruire la différence des sexes (qu’il ne possède pas puisqu’il est ange). Et que la meilleure manière qu’il a trouvé de le faire, c’est de la gommer dans les textes de loi, les écrans de ciné, et de présenter à tout le monde ce gommage comme un formidable « progrès », une révolution d’« amour ».
54 – Qui est le lobby LGBT et pourquoi est-il si influent ?
Le lobby LGBT n’est puissant que parce qu’il est le lobby hétérosexuel, qui défend toutes les altérités au niveau de la sexualité, y compris l’homosexualité, la bisexualité et la différence des sexes procréative sans amour.
55 – Pourquoi l’homosexualité gêne encore socialement ?
Parce que l’Humanité et l’Amour sont fondés sur la différence des sexes. Nos contemporains devinent la violence de l’expulsion de la différence des sexes en amour. C’est donc sain qu’ils s’opposent à l’homosexualité.
56 – Pourquoi beaucoup de personnes homos aiment Mylène Farmer, Madonna, Rihanna, Barbara ?
Parce que ces chanteuses incarnent sublimement le fantasme de viol qu’est le désir homosexuel. Mylène Farmer évoque toujours le viol dans ses chansons. Madonna a avoué en 2015 qu’elle avait été violée à l’âge de 19 ans. Lady Gaga, la même chose, cette année 2016.
57 – Pourquoi l’homosexualité ne serait pas de l’Amour ?
Parce que l’Amour authentique, rayonnant et comblant, c’est l’accueil de la différence, et en particulier de la différence des sexes qui fonde tout être humain et qui nous permet de nous donner entièrement, sexuellement. Qu’on soit marié ou célibataire. Quand on rejette la différence, c’est qu’on n’aime pas.
58 – Je connais des couples homos durables, équilibrés, supers et heureux… et je crois que c’est possible…
Si tu en connais en dehors de tes écrans de télé, il va falloir que tu me les présentes de toute urgence, alors ! Car moi, j’en connais un rayon en matière de « couples » homos. Et à ce jour, je n’en ai pourtant jamais croisés de « joyeusement stables ».
59 – La relation homo, ce n’est pas rien, quand même. Ne vaut-il pas mieux que la personne homo la vive quand même, même si ce n’est pas l’idéal, plutôt que de rester seule toute sa vie ?
La solitude, ce n’est pas le bagne. Et côté sentiment, à vouloir juste le « bien » ou le « correct » en renonçant au meilleur, on passe totalement à côté de sa vie, de l’Amour vrai, et on ment à son partenaire. Je crois que parfois, il vaut mieux être un célibataire tout donné aux autres, quitte à en souffrir un peu, plutôt que de souffrir beaucoup plus de vivre un amour qui n’en est pas un.
60 – Quelle est la différence entre un couple homo et un couple femme-homme aimant, ou entre un couple homo et un célibataire consacré ?
Le couple homo est parfois bien, et satisfait rarement. Tandis que le couple femme-homme aimant et le célibataire continent obéissant sont toujours le meilleur et comblent souvent.
61 – Pourquoi les couples homos, ça marche moyen ?
Parce qu’ils sont un mélange de fausse amitié (on connaît l’insatisfaction et la complexité des « amitiés amoureuses ») et de faux amour (on connaît l’insatisfaction et la complexité des « amours platoniques », sans différence des sexes, où se vit en réalité une « sexualité sans sexualité »). Bonjour les dégâts ! … et les envies d’aller constamment voir ailleurs !
62 – Je n’aime pas assez mon copain pour rester avec lui, mais l’apprécie trop pour le quitter. Qu’est-ce que je fais ?
Quitte-le quand même, en le préparant en douceur et en dialoguant. Vous n’avez rien à faire ensemble, à part l’amitié désintéressée. Vraiment. Et tu l’as toujours su, au fond.
63 – Pourquoi je tombe toujours sur des mecs malhonnêtes ?
Personne n’est un connard en soi. Il n’y a que la pratique homo qui rend les deux personnes de même sexe sortant ensemble malhonnêtes et tricheuses, alors qu’elles sont individuellement sincères et capables d’aimer vraiment.
64 – Je suis insatisfait en couple et je suis insatisfait seul. C’est quoi le plan B ?
Je ne suis pas sûr que tu sois fait pour le couple, ni que tu te sois vraiment laissé le temps de goûter au célibat. Peut-être même que le célibat vraiment vécu et tout donné aux autres, c’est carrément ton désir le plus profond. On n’est pas tous fait pour le mariage et pour le couple.
65 – Est-ce que je trouverai l’Amour un jour ?
Oui. Si tu ne réduis pas l’Amour au « couple ». L’Amour vrai rejoint personnellement tout être humain et ne le lâche jamais. Il t’attend.
66 – Pourquoi est-il préférable de ne pas parler de « couple » homo mais d’unions ?
Parce que la conjugalité, ce qui se marie et se complète, cela ne peut se trouver que dans la différence des sexes. Deux hommes ou deux femmes ne formeront jamais « un couple » ou « un mariage ».
67 – Il y a des unions homos qui s’entendent mieux que bien des unions hétéros. Pourquoi je serais plus méfiant avec les unes plutôt que les autres ?
Tu dois être méfiant avec les deux : les « couples » homos et les « couples » hétéros. Pas un pour rattraper l’autre.
68 – Pourquoi dénoncer l’hétérosexualité ?
L’hétérosexualité est une caricature forcée de la différence des sexes, de la sexualité. L’Église ne l’a jamais défendue, d’ailleurs. Elle n’a toujours promu que la sexuation femme-homme, et non une humanité divisée entre « homos » et « hétéros ». L’hétérosexualité, c’est le diable déguisé en différence des sexes.
69 – Pourquoi l’Union Civile pose problème ?
C’est la première loi mondiale qui s’est basée sur l’hétérosexualité, justement, sur l’orientation sexuelle des personnes et non plus sur leur humanité. On a glissé des Droits de l’Homme aux « droits des homos et des hétéros ». Avec l’Union Civile, l’amour est devenu un contrat, ou une affaire de pratique génitale et de sentiments (comme si nous étions des animaux et des anges). Le PaCS (Pacte Civil de Solidarité) n’a vu l’être humain que sous l’angle des sentiments amoureux asexués. C’est donc une loi très grave.
70 – Si les couples hétéros n’existent pas, je dis quoi à la place ?
Tu peux dire « couples femme-homme aimants » ou bien « personnes attirées par le sexe complémentaire ».
71 – Comment aider les personnes homos de mon entourage ?
En leur disant la Vérité sur ce qu’elles vivent, avec exigence, douceur, sourire et humour. Elles te le revaudront. Tant de gens leur mentent « pour leur bien », mais les ignorent et ne leur donnent pas de solutions à leur insatisfaction amoureuse permanente !
72 – Faut-il s’éloigner du « milieu homo » ?
Oui, du point de vue de la pratique homosexuelle. Non du point de vue de l’amitié et de l’étude du désir homosexuel. Plus une personne comprendra sereinement et convivialement comment fonctionne son attraction sexuelle, plus elle s’en libèrera sans se renier elle-même.
73 – Quelle association bien pour les personnes homosexuelles existe ?
De solide, je ne connais que Courage International mais si elle est encore incomplète car elle n’assume pas la proposition du célibat continent.
74 – Pourquoi l’association Le Refuge ne convient pas ?
Même si elle prétend lutter contre l’homophobie, cette association censure toute personne qui explique les mécanismes de l’homophobie. Pire, elle enferme les individus dans une identité et une pratique homosexuelles qu’ils ne sont pas. Elle nourrit donc les problèmes qu’elle prétend résoudre.
75 – Mon meilleur ami me dit qu’il est gay. Qu’est-ce que je dis ?
Tu l’aides à redescendre sur terre. Avec humour et fermeté. Et surtout, tu ne te réjouis pas de son homosexualité. Tu ne te réjouis que du fait qu’il ait le courage et la sincérité de t’en parler.
76 – Mon meilleur ami est gay et je suis amoureuse de lui. Je lâche l’affaire ?
À toi de voir quelle est ta marge de manœuvre et quelle est la profondeur de sa blessure homosexuelle. Touche-la. C’est pas compliqué. Une blessure, ça se tâte, ça se touche, ça s’examine. À l’impossible, nul n’est tenu (et cette maxime marche dans les deux sens !).
77 – Les gars homos sont-ils plus proches des filles, en général ?
C’est la légende qui veut ça. Mais dans les faits, la misogynie (= haine des femmes), le mimétisme jaloux, l’amitié intéressée, sont très marqués dans l’homosexualité. Les hommes homos mettent la femme sur un piédestal pour la tenir à distance et l’utiliser, plus que pour l’aimer.
78 – Mon meilleur ami me présente son copain. Qu’est-ce que je fais ?
Reconnais la sincérité et la réalité de ce qu’il vit (à défaut d’en savourer la Vérité), et aide-le, dans la bienveillance et la patience, à en reconnaître les nombreuses limites.
79 – J’aimerais dire la Vérité sur l’homosexualité à une très bonne amie lesbienne, mais je ne veux pas qu’elle le prenne mal. Comment je fais ?
C’est simple. Tu lui montres qu’elle compte pour toi, tu l’écoutes longtemps, tu la remercies que la Vérité sur l’homosexualité vienne d’elle. Enfin, si tu peux, tu lui parles cash.
80 – Mon papa est parti avec un homme. Qu’est-ce que je fais ?
Tu essaies de continuer à l’aimer malgré tout, sans te venger de son choix ni le justifier, mais au contraire en l’aidant à comprendre que l’homosexualité n’est dans sa situation qu’un alibi pour exprimer une détresse et des problèmes bien plus profonds (dépression, angoisse, insatisfaction dans le couple de tes parents, isolement, crise professionnelle et amicale, etc.) qui dépassent largement l’homosexualité.
81 – Je pense qu’en tolérant davantage le coming out et l’amour homo, l’homophobie reculera et les couples homos vivront vraiment heureux. L’homosexualité n’est pas un problème, mais c’est uniquement le fait qu’on en fasse un problème qui devient problématique.
Non. La pratique homosexuelle, même privée, pose quand même problème. L’homophobie ne vient pas foncièrement de l’extérieur et n’est pas qu’une question de regards, de construction culturelle infondée. Elle repose sur des faits et sur une violence intrinsèque à l’homosexualité.
82 – C’est quoi l’homophobie ?
C’est la peur du même, la peur de l’homosexualité, la peur et l’attaque des personnes homosexuelles. C’est aussi la croyance en l’identité homo et la pratique homo. En effet, tous les actes homophobes connus sont posés par des personnes homosexuelles (même celles qui jouent les hétéros) et ont lieu dans des cadres de pratique homosexuelle ou de coming out. Cf. le code « Homosexuel homophobe » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels.
83 – Je ressens une gêne face à l’homosexualité. Suis-je homophobe ?
Non. Au contraire. Ce serait ton absence de gêne qui serait homophobe. Car l’expulsion, en amour et en identité, de la différence des sexes, c’est objectivement violent. Tu as raison d’être gêné. L’indifférence gay friendly ne rend pas service aux personnes homosexuelles.
84 – Si je pense que l’homosexualité se guérit, ça veut dire que je suis homophobe ?
Non. Ça veut dire que tu as reconnu l’homosexualité telle qu’elle est – une blessure identitaire et une violence amoureuse – et l’action libérante et aimante de Dieu et de l’Amour sur chaque être humain, quels que soient ses actes et ses souffrances.
85 – Attaquer une personne homosexuelle, est-ce de l’homophobie ?
Oui, bien sûr. Tout comme c’est de l’homophobie de défendre la pratique homosexuelle sans dénoncer sa violence.
86 – On me traite d’homophobe. Comment je dois réagir ?
Tu dois accueillir cette accusation comme une Vérité : oui, on peut tous avoir peur de soi-même et du semblable. Ensuite, tu peux demander à ton agresseur ce qu’il met derrière ce mot. Ça l’amènera à déplacer le débat sur les faits réels et à quitter le jugement de personnes. Enfin, tu peux donner ta propre définition de l’homophobie, et remercier joyeusement ton interlocuteur de la perche tendue.
87 – J’ose parler du lien entre homosexualité et souffrance, homosexualité et violence, homosexualité et insatisfaction. Et on me traite d’homophobe. Qu’est-ce que je dis ?
Tu peux répondre que la vraie homophobie, c’est d’ignorer la souffrance réelle des personnes homos qu’on prétend défendre. Il suffit de regarder un peu notre parcours (identitaire, affectif, sexuel, scolaire, amical, familial, amoureux, social et professionnel), de s’intéresser un peu à nous, pour comprendre que l’homosexualité c’est douloureux et compliqué. Même quand nous sommes entourées et accueillies. Nous, personnes homos, parlons souvent de notre blessure.
88 – Pourquoi les seules personnes qui s’attaquent aux personnes homos sont elles-mêmes homosexuelles ?
Parce que l’homophobie, c’est étymologiquement la peur du semblable (« homo », en grec, signifie « même »). Dès qu’un acte homo est posé, les deux personnes impliquées rejettent systématiquement la différence des sexes, donc se rejettent elles-mêmes puisqu’elles sont toutes deux issues de la différence des sexes.
89 – Que puis-je faire pour lutter contre le Sida ?
Défends la fidélité et condamne la pratique homosexuelle, hétérosexuelle, bisexuelle et libertine.
90 – Que puis-je faire contre l’homophobie ?
Rencontre les personnes homosexuelles, intéresse-toi vraiment à nos souffrances et aux violences que nous vivons, et ne pratique plus l’homosexualité.
91 – La Manif Pour Tous est-elle homophobe ?
Oui. Même si beaucoup de manifestants ne le sont pas, et que les leaders de cette organisation se sont défendus de toute homophobie. Par son refus de parler d’homosexualité et de laisser les personnes homosexuelles en parler en priorité, par sa justification de l’Union Civile et de « l’amour homo », LMPT a fait preuve d’une homophobie inconsciente et dramatique pour notre combat.
92 – Quelle a été la plus grosse erreur de La Manif Pour Tous ?
D’avoir négligé la primauté de l’homosexualité dans les débats, et d’avoir négligé la force du témoignage par la personne (homosexuelle, en l’occurrence). Les intervenants du mouvement n’ont pensé qu’à leur gloire perso, ont renié Dieu et l’homosexualité. Ils n’ont pas compris que le Gender était l’hétérosexualité.
93 – Pourquoi tant de manifestations contre le mariage gay ?
Les êtres humains, mariés ou célibataires, ne veulent pas que la différence des sexes – qui est le roc principal de notre identité et de notre amour – soit banalisée dans les textes de lois. La banalisation de la différence des sexes fragilise et menace toute la planète. N’ayons pas peur des mots.
94 – La grande majorité des personnes homosexuelles voulaient-elles du « mariage gay » ?
Non. La plupart considéraient le mariage comme une prison bourgeoise hypocrite hétérosexuelle et voulaient juste qu’on leur fiche la paix. Quelques mois avant l’approbation de la loi Taubira, elles ont changé d’avis par peur de passer pour des homophobes et des traîtres à leur propre camp.
95 – Pourquoi c’est une majorité de personnes hétéros qui ont voulu le « mariage gay » à la place des personnes homos ?
Les personnes qui se présentent comme « hétéros » se sont servies des personnes homosexuelles pour se venger secrètement du mariage traditionnel et religieux dont elles se contrefichent, parce qu’elles en ont fait une expérience ratée et douloureuse.
96 – Je ne vois pas pourquoi m’opposer au « mariage gay » vu que les hétéros ne font pas mieux…
Les hétéros ne sont pas une référence d’amour vrai. Le seul modèle que tu dois suivre, c’est uniquement les couples femme-homme qui s’aiment… et ils sont plus nombreux que tu croies.
97 – Il y a des problèmes plus graves et urgents à régler que le « mariage gay » (le chômage, la crise, les guerres) et il serait temps de passer à autre chose, vous ne croyez pas ?
Non. Un monde qui banalise et nie son socle d’Humanité qu’est la différence des sexes, s’autodétruit. La banalisation de la différence des sexes engendre la négation de tout individu, la destruction des familles et du mariage, et renforce le chômage, les inégalités sociales. La crise économique que nous vivons maintenant est le résultat direct de la banalisation de la sexualité par le « mariage pour tous ». Tout est lié. La Loi Taubira est responsable du chômage.
98 – Les couples homos peuvent fonder une famille et donner de l’amour à un enfant, comme tout le monde. Pourquoi me priverais-je de faire le bonheur d’un orphelin, ou des progrès techniques qui me permettent de transmettre la vie ?
Parce que tu dois à l’enfant que tu souhaites l’amour entre ses deux parents biologiques. Sans cet amour, il souffrira affectivement et identitairement. Regarde les désastres des divorces. Tout enfant a besoin, pour se construire, de savoir de quel amour incarné et complémentaire il est né. Sinon, c’est un drame.
99 – De quoi les enfants qui grandissent dans des couples homos manqueraient-ils ?
De l’amour entre leur vrai père et leur vraie mère de sang.
100 – Mes voisines de pallier (en couple lesbien) s’entendent bien. Et mon pote Jérémy vit avec ses deux « mamans » et ça se passe très bien. Elles sont trop sympas.
Et alors ? En quoi ça prouve l’« amour homo » ? Bien sûr qu’un « couple » homo peut vivre de certains bienfaits de l’amitié et tenir parfois plus solidement que bien des couples femme-homme. Bien sûr que deux personnes homosexuelles peuvent élever correctement un enfant. Bien sûr qu’il y a beaucoup de personnes homos individuellement sympas. La vraie question, c’est « Est-ce le meilleur et est-ce de l’amour ? » Je réponds non.
101 – Mon parrain ou mon oncle ou mon frère ou un ami m’invite à son « mariage » homo. Qu’est-ce que je fais ? J’y vais ?
Il ne m’appartient pas de te dire ce que tu dois faire. L’important est que ton choix soit guidé par l’amour de la personne dans la Vérité. Si ta Charité est couronnée de Vérité (en gros, si tu dis ce que ta foi te commande), la justesse de ta décision en découlera.
102 – Ma mère m’impose sa copine comme deuxième maman (ou bien mon père m’impose son copain comme deuxième papa) et je le vis mal.
Je comprends, et c’est légitime. On t’a volé l’amour entre ton père et ta mère. On t’a même peut-être carrément volé ton vrai père ou ta vraie mère (dans le cas de la PMA – bébé-éprouvette – ou de la GPA – Gestation Pour Autrui). C’est injuste. C’est tellement injuste que tu serais en droit de traîner Erwann Binet, Christiane Taubira ou Najat Vallaud-Belkacem en procès. Alors personne ne te demande de simuler avec la copine de ta mère un lien de parenté artificiel.
103 – Que dit l’Église catholique au sujet de l’homosexualité ?
Elle condamne les actes homos parce qu’Elle aime les personnes homosexuelles et qu’Elle ne veut pas leur mentir, nier leurs souffrances et leurs péchés, ni qu’elles s’auto-détruisent.
104 – L’homosexualité est-elle diabolique ?
Les personnes homos, non. L’acte homosexuel, oui. Car il rejette la différence des sexes, et donc la personne qui le pose. Je te renvoie aux codes « Amant diabolique » et « Se prendre pour le diable » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels).
105 – Les personnes homos risquent-elles d’aller en enfer ?
Oui si elles pratiquent leur homosexualité. Le rejet de la différence des sexes, c’est le rejet de Jésus et de son Église. Or l’enfer n’est pas autre chose que le rejet de Dieu. Te voilà prévenu !
106 – L’Église est-elle homophobe ?
L’Église, non. Les gens d’Église, en général, oui, car ils ont peur de l’homosexualité, peur des personnes homosexuelles, et font de l’homosexualité un « non-sujet » (au nom d’un humanisme spirituel et d’une recherche puriste de vérités positives), au lieu d’en faire une occasion joyeuse de sainteté, de Miséricorde, de Bonne Nouvelle universelle, au lieu de faire connaître à tous la libération qu’est la verbalisation du mal et l’intégration des pécheurs dans le plan de Salut divin.
107 – Les cathos sont-ils majoritairement contre l’« amour homo » ?
Non. Au contraire. Malgré leur réputation médiatique, ils sont à 90% « pour », et en faveur de l’Union Civile. C’est bien ça le drame. Ils sont d’une homophobie sidérante.
108 – Comment va me recevoir un prêtre si je lui parle de mon homosexualité ?
En général, très bien, même s’il existe des curés cons… mais c’est de plus en plus rare.
109 – Pourquoi aller me confesser ?
Parce que la confession (sacrement de réconciliation) efface carrément tes péchés sur ton Livre de Vie. Les démons, au purgatoire, ne pourront plus t’accuser sur les mauvaises actions que tu as avouées à un prêtre.
110 – Que devrait proposer l’Église catholique à la personne durablement homosexuelle ?
Bien plus qu’un simple accompagnement (convivial et spirituel) : carrément une vie, une vocation, une consécration spécifique, un don entier de la personne homosexuelle.
111 – L’Église doit-elle instaurer une pastorale spécifique pour les personnes homosexuelles ?
Oui. La condition homosexuelle, parfois durable pour un certain nombre d’entre elles, est une réalité d’Église. L’Église ne peut pas laisser sur le banc de touche tous ses fidèles concernés par la question. Elle a le devoir de leur faire connaître leur péché et de les y éloigner. Elle a le devoir de leur proposer Grand, de leur proposer le Royaume et la Sainteté.
112 – Une personne est-elle excommuniée (= écartée) par l’Église catholique si elle pratique son homosexualité et est en couple homo ?
Absolument pas. L’Église aime tout le monde, indépendamment des actes que chacun pose, et préfère même les pécheurs ! Elle existe surtout pour eux ! Une personne homosexuelle (même en couple) peut recevoir le baptême, et le sacrement de confession. Pour la communion, c’est autre chose.
113 – Pourquoi l’Église catholique devrait oser parler du thème de l’homosexualité ?
Parce que c’est Elle qui en parle le mieux. Ceux qui défendent l’homosexualité n’y connaissent rien, je te assure.
114 – Pourquoi le silence sur l’homosexualité pendant le Synode en 2015 au Vatican est dramatique et préoccupant ?
Parce qu’il traduit à la tête de l’Église un manque de foi en la beauté du célibat continent, en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, et en la sainteté de tous les célibataires (homos ou divorcés remariés) qui se trouvent hors-mariage et hors-sacerdoce.
115 – Pourquoi l’Église catholique a-t-elle du mal à parler du thème de l’homosexualité ?
L’Église n’a pas de mal à en parler. Seuls les gens d’Église ont parfois du mal, parce que soit ils croient secrètement en « l’amour sans différence des sexes », soit ils pratiquent carrément le rejet de la différence des sexes et l’homosexualité en secret.
116 – Pourquoi y a-t-il autant d’homosexualité parmi les prêtres ?
Parce que certains prêtres ont cherché sincèrement à fuir leur peur de la différence des sexes dans le sacerdoce. Mais ils ne sont pas si nombreux. Et ceux qui ne s’adonnent pas à leur homosexualité sont de grands saints.
117 – C’est quoi le problème des associations protestantes d’accompagnement des personnes homosexuelles ?
En général, elles sont désincarnées. Elles partent du principe que Dieu peut agir dans la vie de l’individu sans la tendance homosexuelle, alors que souvent, Il se sert de celle-ci.
118 – Quel est le chemin de vrai bonheur pour une personne durablement homosexuelle ?
C’est le don entier de sa blessure homosexuelle aux autres et à l’Église, sans la pratiquer. C’est la continence (= abstinence pour Jésus), la fraternité, l’amitié, le service, l’explication de sa tendance homosexuelle, et l’évangélisation. Parfois même le mariage ou le sacerdoce.
119 – Homosexuel et catholique, est-ce compatible ?
Oui grâce à la continence. Non sans la continence. On ne peut pas se donner pleinement à l’Église (qui est la différence des sexes) et vivre un « couple » (même supposé « chaste » et « pratiquant catho ») qui rejette la différence des sexes, donc l’Église. On ne peut pas se donner pleinement à deux maîtres si opposés.
120 – Y a-t-il pour une personne durablement homosexuelle un autre chemin de bonheur que le couple ?
Oui. La continence (qui n’a pas la sècheresse de l’abstinence) permet la joie de la fraternité, de la mission, du combat pour la Vérité, de l’apostolat, de l’évangélisation, de la vocation d’Église, de la sainteté.
121 – Pourquoi devrais-je arrêter de regarder du porno ?
Le porno t’enlève de la joie car tu te donnes à une image qui défigure la beauté de la sexualité. Et il t’enferme sur toi-même. Beaucoup de garçons, en regardant du porno même hétéro, en viennent à se poser la question de l’homosexualité. C’est fréquent. J’ai reçu de nombreux témoignages allant dans ce sens.
122 – Comment arrêter la masturbation et le porno ?
En exerçant ta liberté. Si tu veux que ça s’arrête du jour au lendemain, sans douleur et sans effort, ça s’arrêtera, et pour toujours. Il suffit juste de le décider fermement, sans théâtre ni caprice. Personne ne peut se masturber à ta place ni ne peut te forcer à le faire. Si tu retombes, c’est exclusivement de ta faute. Et une fois que tu arrêtes, tu sors de la honte et de la tristesse éternelles. Allez arrête tout de suite.
123 – Je suis un chaud lapin, très tactile, très câlin, très romantique, qui ne sait pas rester seul et qui adore embrasser. Comment pourrais-je renoncer au couple et être continent ?
Ne te fie pas aux apparences. Les « boules d’émotivité » les plus sensibles et fragiles dans certaines situations se révèlent les plus fortes dans d’autres cadres. C’est mon cas. Nos pulsions, nos lieux de tentation et nos fragilités, bien orientés, peuvent devenir le moteur de sainteté et de force qu’on rejetait et qui nous faisaient jadis tomber quand on s’y adonnait ! Derrière le libertin se cache un grand ascète qui s’ignore. C’est parce que tu es libertin que tu peux être continent !
124 – Quels apports donnent les personnes homosexuelles à la société ?
Le grain de fantaisie et de folie qui détend l’atmosphère, un regard acéré sur le monde, la désinhibition et la décomplexion sociale, l’amitié, la beauté de la fragilité et de la dissidence offertes fraternellement, le jeu avec la différence des sexes, la sensibilité qui peut nous rapprocher des autres.
125 – Les personnes homos sont-ils plus sensibles et créatives que les autres ?
Non. Il ne suffit pas d’être blessé pour devenir sensible, génial et artiste. La souffrance peut nous rendre plus proche et réceptif à celle des autres, tout comme elle peut nous enfermer dans la destruction et l’autodestruction.
126 – Quels apports donnent les personnes homosexuelles à l’Église ?
La preuve humaine de l’Universalité de l’Amour de Dieu, de la Miséricorde et de l’Humour divins, de la préférence de Jésus pour les pécheurs et les fragiles, de la force évangélisatrice qui transcende nos faiblesses humaines sans les nier.
127 – Peut-on être homo et saint ?
Oui. Car c’est par nos fêlures données à Dieu que la lumière de Jésus passe le mieux, de manière plus éclatante, originale et décalée !
128 – C’est quoi les richesses de l’homosexualité ?
C’est l’humour et la convivialité dans la vulnérabilité. Une personne blessée sexuellement, mais qui se donne quand même aux autres sans s’adonner à sa fragilité, ça met tout le monde à l’aise, ça décomplexe. Sa blessure homosexuelle offerte devient une porte où tous les blessés de la vie ont envie d’entrer.
129 – Les personnes homos sont-elles plus proches des pauvres, des gens qui souffrent ou qui sont tristes ?
Si elles reconnaissent et accueillent humblement leur blessure, beaucoup d’entre elles peuvent alors comprendre encore mieux ceux qui souffrent et les rejoindre. Nous, personnes homosexuelles, sommes des évangélisateurs de première catégorie.
130 – Pourquoi le cocktail homosexualité-foi dépote ?
Parce qu’il est inattendu, réel, drôle, et démontre que Dieu appelle vraiment tout le monde, même ceux qui le rejettent ou qui sont des handicapés sexuels.
131 – Que je me sente homo ou pas, je pense de toute façon que Dieu m’aime comme je suis et qu’il me destine à une grande vie.
Il n’y a pas de doute là-dessus ! Je le crois aussi dur comme fer.
132 – J’aimerais faire un cadeau à mon ami homo. Vous avez une idée ?
Envoie-lui ce questionnaire court et facile à lire.
133 – Mon ami homo ne croit pas en Dieu. Comment je lui parle de vous ?
L’homosexualité ouvre tous les cœurs. Et sa combinaison avec la religion intrigue beaucoup plus de personnes homos qu’on ne croie. Les athées seront les premiers à nous évangéliser s’ils se convertissent.
Le discours fallacieux de Jean-Marc Veyron-Lacroix sur l’homosexualité
C’est un sacré bonimenteur, ce Jean-Marc Veyron Lacroix. Il invente des gros mensonges qui paraissent crédibles aux yeux du public puisque personne ne peut en vérifier l’irréalité : il accuse par exemple les personnes homosexuelles croyantes d’ « imposer l’abstinence » (ce qui est faux) et d’ « avoir dégoûté de la foi les autres personnes homosexuelles » (sur quoi et sur qui se base-t-il? Moi, jamais on ne m’a reproché ça, bien au contraire), il défend l’Union Civile comme nécessaire, il extrémise ceux qui ont le courage de la cohérence que lui ne veut pas avoir (il met d’ailleurs sur le même plan le non-choix de sa tendance homosexuelle avec le soi-disant « non-choix » de sa pratique homosexuelle, alors que ce sont deux choses bien distinctes), il caricature la continence en abstinence et la foi en intégrisme, il remplace la différence des sexes par l’hétérosexualité (Face au public de Sens Comique, il déclare texto : « On n’a pas choisi d’être homos… Vous non plus, vous n’avez pas choisi d’être hétéros.« ). Bref, ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on parle d’homosexualité. C’est bien ce qui transparaît dans le discours des témoins Homovox (Xavier Bongibault, Jean-Marc Veyron Lacroix, Clément Borioli, Jean-Pier Delaume-Myard, etc.), qui jamais ne parlent d’homosexualité, qui censurent toute analyse sur l’homosexualité, qui s’acharnent contre le « lobby LGBT » qu’ils décrivent comme minoritaire (parce qu’ils en adoptent secrètement les pratiques et parce qu’ils n’ont pas compris que le lobby LGBT était tenu par les promoteurs de l’hétérosexualité), et qui donnent aux autres l’illusion de parler d’homosexualité simplement parce qu’ils la traitent sur le registre du témoignage émotionnel et du déterminisme tuant le débat (« C’est comme ça, c’est pas un choix, y’a rien à dire, c’est parce que vous me demandez de l’analyser que j’en souffre »). Ces témoins homosexuels font beaucoup de mal à notre combat, sont d’une grande homophobie (ils tapent sur le « lobby LGBT », sur le « milieu », sur leur propre homosexualité, et empêchent toute analyse) et d’un anticléricalisme sous-jacent (qui, pour le coup, dégoûte les personnes homosexuelles de la foi, justement). Bien que la Manif Pour Tous et Sens Commun puissent leur trouver du courage, je crois qu’ils n’ont que le courage de trahir (ET les pro ET les anti-mariage pour tous).
Ènième preuve de l’homophobie au sein de l’Église catholique (Tribune de l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon)
Je tombe sur un compte-rendu d’avertissement contre la campagne gouvernementale contre l’homophobie qui arrive dans les établissements scolaires français, compte-rendu rédigé par « l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon ». Vous n’avez pas voulu m’écouter. L’homophobie est le dossier qui, s’il n’est éclairci et affronté, causera la perte de beaucoup de pays en Europe et dans le monde.
Pas tant la campagne en elle-même que la réponse des catholiques.
Vous faites comme d’habitude face aux mots et aux réalités qui vous font peur : vous ne vous y confrontez pas, les montez en épingle (cf. la diabolisation du mot « Gender », sans le reconnaître comme l’hétérosexualité, en plus !), vous vous drapez dans la victimisation et l’accusation généraliste du nominalisme (« La novlangue, c’est nul et ça n’a pas de sens ! » ; « La déformation du Réel par les mots, c’est pas bien : revenons au sens des mots ! » ; « L’homosexualité et l’homophobie, c’est pas le sujet de fond »), vous vous fermez au dialogue, vous forcez ceux qui n’ont pas vos moyens intellectuels de rentrer dans VOS définitions au lieu de comprendre que c’est vous qui devez vous mettre à la hauteur de compréhension des autres sur leurs mots à eux, vous imposez une censure sur les grands enjeux de société et les néologismes actuels (« hétérosexualité », « homosexualité », « homophobie ») en disant que ce sont des « non-sujets » et que le problème est ailleurs. Vous êtes pitoyables, mes frères « intellectuels » catholiques. C’est aussi à cause de vous (et pas seulement des libertaires) et de vos incohérences que la France va si mal en ce moment !
Vous n’avez pas lu un traître mot de L’homophobie en Vérité, mon livre que vous avez méprisé comme vous méprisez la réalité (violente) des personnes homosexuelles. Vous n’avez que mépris pour le mot « homophobie » alors qu’il pourrait vous sauver ! (j’explique d’ailleurs dans L’homophobie en Vérité que le mot « homophobie » est parfait, et dans ses deux acceptions : « phobie de soi-même ou du semblable » et « phobie/attaque de l’homosexualité et des personnes homosexuelles »). Vous vous contentez de faire du mot « homophobie » un piège sémantique, une insulte infondée, une diversion, un non-sujet, une fausse piste. Vous n’avez rien compris. Au passage, je me permets de vous rappeler que la phobie du mot « homophobie » est la première des homophobies, puisque l’homophobie EST l’homosexualité (= l’identité et la pratique homosexuelles). Et de surcroît, en décrétant que l’homophobie est un non-sens et une irréalité, vous passez à côté de LA solution pour lutter contre le « mariage pour tous », la GPA, et beaucoup de violences sociales de la sexualité, car c’est en regardant ce qu’est vraiment l’homophobie (en actes, et dans ses mécanismes) qu’on reviendra vraiment aux PERSONNES homosexuelles et à la beauté de la différence des sexes.
Lamentables journalistes catholiques qui méprisez mon livre L’homophobie en Vérité (vous devriez pourtant bien vous rendre compte qu’aux manettes de l’Europe, et au niveau politique, c’est sur ce mot que réside le chantage et l’efficacité de la propagande pro-gay le plus redoutable !). Lamentables sont les gens d’Église qui décrètent, comme le Cardinal Sarah que l’homosexualité est un hors-sujet (au nom d’un humanisme intégral et spirituel de bon aloi, en plus ! : « La personne n’est pas que sa tendance sexuelle : ce qui compte, c’est l’identité femme-homme, c’est la sexuation, c’est l’identité d’Enfant de Dieu. » ; « L’emploi et le traitement des mots et des réalités contemporaines est une corruption au monde occidental et au libéralisme économique. » Cf. la navrante tribune de Mgr Aupetit dans Paris-Match). Lamentables êtes-vous, gens d’Église qui décrétez que l’hétérosexualité ne doit pas être nommée ni dénoncée en tant que système (du fait – et c’est vrai ! – qu’elle travestit la différence des sexes et donc la sexualité… mais si on en fait un non-sujet ou un mot tabou, on rentre dans le jeu du boboïsme libertin qui ne verbalise pas le mal pour mieux le relativiser !), que l’homophobie est à la fois un non-sujet et une pieuvre rhétorique de la « dictature LGBT » (cf. le discours insipide de Ludovine de la Rochère et de Jean-Pier Delaume-Myard, qui étouffent l’analyse de l’homosexualité parce qu’ils défendent secrètement « l’amour homo »). Lamentables intellectuels cathos qui ne saisissez pas la chance qu’est l’étude et l’explication des termes qui sont dans la bouche de beaucoup de nos contemporains. Lamentables chercheurs « chrétiens » qui vous fermez sur vos petits concepts humanistes étriqués, qui méprisez l’époque moderne (en épinglant, comme des papys, le « relativisme » et la « perte du sens des mots »… alors que c’est vous qui fuyez le sens des mots !), qui déclarez forfait, qui jouez le jeu de la censure dont vous faites l’objet, qui fermez la porte aux vrais témoins des sujets tabous pour lesquels vous êtes moins légitimes à parler. On n’est pas prêt d’entendre dans l’Église une conférence sur l’homophobie ! On n’est pas prêts de voir dans l’Église catholique des gens courageux et capables de penser ce qu’ils dénoncent ! Surtout en matière d’homosexualité. Déjà, bien rares sont les penseurs de qualité de la sexualité (à part Michel Boyancé, Marguerite Peeters, Inès Pélissié du Rausas, Valérie Ternynck, Victor Larger, pour ne citer qu’eux) dans le monde catholique…
Parce qu’en réalité, il y a tellement d’homophobie dans l’Église (= peur de l’homosexualité et des personnes homosexuelles… sans compter les attaques directes et indirectes à l’encontre des personnes homosexuelles), tellement de refus d’écouter et de dialoguer sur le sujet, tellement de peur de la sexualité en général, tellement de peur de verbaliser les maux de notre temps, que le chemin est pour l’instant bloqué. Le comble, c’est que les chirurgiens qui traitent vraiment de l’homosexualité, de l’hétérosexualité, de l’homophobie, et qui connaissent les solutions, sont jugés dangereux, extrémistes, voire homophobes et méprisables. C’est le monde à l’envers ! Le boboïsme tantôt désespéré et victimisant, tantôt relativiste, tantôt agressif et méprisant, a gagné quasiment tous les rangs de l’Église. Tu me parles d’homosexualité ? C’est pas le sujet ! Tu me parles d’homophobie ? C’est pas le sujet ! Tu me parles d’hétérosexualité ? C’est pas le sujet ! Tu me parles de boboïsme ? C’est pas le sujet. Tu me parles des fins dernières et de l’Antéchrist ? C’est pas le sujet et tu y vas trop fort ! Tu me parles d’Union Civile ? Non, c’est que le mot « mariage » qui pose problème, et les conséquences sur les enfants. Restons dans notre petit jargon pourri mais qui fait bien et catho (mais pas trop catho non plus, pour rester « ouvert » et « stratégique ») et qui ne fait pas avancer les débats : Bienveillance, Engagement, Chasteté, Miséricorde, Espérance, Sexualité, Unité, Charité, Sainteté, Écologie, Valeurs, Bien Commun, Racines, Abrogation, Identité, Mariage, Vie, Famille, Transmission, Humain. Bla bla bla bla des censeurs pharisiens. Où est le dialogue dans l’Église ? Qui va oser sortir de l’homophobie catholique ordinaire et du confort de l’intellectualisme victimisant ?
P.S. : En bonus, la réaction de l’auteur (Sabine Lefaivre) de l’article que j’ai dénoncé ce matin, et qui ne comprend toujours pas où est le problème dans sa censure homophobe sur l’homophobie : il y a de quoi tomber des nues devant l’étroitesse rhétorique des VigiGender! Zéro remise en question.