Ceux qui obligent à ne pas « juger » (à propos des actes) obligent en fait à ne pas penser. Censeurs hypocrites.
Ceux qui obligent à ne pas « juger » (à propos des actes) obligent en fait à ne pas penser. Censeurs hypocrites.
Rappelons-le : l’accusation de personnes n’est pas un acte juste. L’accusation d’actes injustes, si. Certains ont tendance à l’oublier, car ils sont pris dans leur élan esthétique et intentionnel de ‘justiciers’ qui crient « J’accuse ! » (à la Zola) pour se dispenser de penser et pour cacher leurs peurs (d’eux-mêmes !), de condamnateurs qui s’imaginent que la fin justifie les moyens, que les gens sont leurs actes et leurs mots. Ils dressent alors des « Murs des cons », des « Murs des homophobes », des « Murs des fachos », comme jadis les « san benito » en temps d’Inquisition (ces vêtements affichés dans les églises et sur lesquels étaient cousus les rumeurs et les accusations délatrices qu’on attribuait à celui ou celle qu’on voulait dénoncer et faire arrêter)… alors que les fascistes qui les ont précédés ont eu exactement la même démarche. L’accusation de personnes n’est pas la justice : elle est fasciste. Et ce n’est pas pour rien que le diable est parfois surnommé « l’Accusateur ».
Dénoncer les actes et les propos mauvais ; proposer les bonnes personnes.
Ceux qui s’opposent au jugement des actes et des discours (justifié), qu’ils confondent avec le jugement des personnes (injustifiable) contre lequel soi-disant ils luttent (parce qu’ils détournent la phrase biblique : « Ne juge pas et tu ne seras pas jugé. »), jugent étonnamment beaucoup les autres.
Révéler des incendies pour mieux les éteindre, cela ne revient pas, contrairement à ce que disent les incendiaires, à les allumer.