Archives par mot-clé : loi Taubira

Interview-portrait réalisée par Pascal Girard il y a 1 an pour le blog Terre de Compassion qui l’a refusée (sûrement parce que ce site catholique justifie le « mariage gay »)


 

Lors des Manifs de 2013 contre le « mariage pour tous », était apparu une voix différente, celle de Philippe Ariño, jeune homme homosexuel catholique continent. Philippe a beaucoup de cordes à son arc, il était professeur d’espagnol, il est désormais comédien, écrivain, chanteur… Je l’ai redécouvert au hasard de Facebook. Cee coup-ci, je me suis obligé à vraiment l’écouter. Philippe m’a fait découvrir que l’homosexualité est une blessure identitaire et une peur. Mais cette blessure remise au Seigneur dans la continence ouvre des grâces et que dans l’Église si on prenait au sérieux ces personnes homos, ils deviendraient nos éclaireurs dans nos pèlerinages. Ils nous montrent que nous devons regarder chacun nos blessures, et les offrir, c’est un chemin de sanctification. Célibataire involontaire, couple sans enfant, persécuté au travail, malade, aidant… tous nous avons une ou des blessures, une faille qui nous ouvre à la Grâce ! Je souhaite, qu’un jour, grâce à Philippe et ses amis, en me promenant dans la rue, une personne homosexuelle m’accoste et au lieu de me traiter d’homophobe, de me draguer ou le plus souvent de passer son chemin en baissant la tête de peur du jugement, me montre ma croix au cou et me demande « Vous le connaissez ? Vous pourriez me le présenter ? » « Avec joie ! » et je l’inviterai ensuite à rencontrer un vieux prêtre, bon comme du pain chaud.
 

Dans l’actualité des révisions des lois bioéthiques, dans le bilan de La Manif Pour Tous, dans la place des homosexuels dans notre Église, et même si (peut-être surtout !?), d’un premier abord, son message peut nous étonner, nous énerver, écoutons-le, c’est une voix qui crie dans le désert…
 
 

Pascal Girard, pour Terre de Compassion
 
 

 

1 – Bonjour Philippe, avant d’aborder le thème bioéthique qui nous préoccupe tant aujourd’hui, pouvez-vous en quelques mots vous présenter ?
 

Bonjour et merci à vous, Terre d’Empathie (je ne dis pas « compassion », car la compassion est le péché d’Ève, dixit Fabrice Hadjadj), de me laisser une tribune ! Car ce n’est pas si souvent : en ce moment, je suis extrêmement peu sollicité, et même « black-listé » de partout. On ne m’invite quasiment plus en conférence… alors que pourtant, je serais très utile étant donné que toutes les lois transhumanistes (euthanasie, PMA, GPA, transsexualisme, clonage, etc.) qui sont en train d’être approuvées dans le monde entier passent au nom de l’homosexualité et d’une certaine vision de l’amour qu’elle représente. Et le pire, c’est que je ne me victimise pas : j’en rigole et rends gloire à Dieu ! « Malheur à vous si on dit du bien de vous : c’est ainsi que vos pères traitaient les faux prophètes ! » déclare Jésus (en Lc 6, 26). Ce sont juste les faits : ayant pourtant écrit des livres capitaux sur des sujets tabous qu’il est urgent de traiter (homosexualité, boboïsme, Franc-Maçonnerie, Fins dernières, puce électronique, etc. : vous pouvez à ce propos consulter mon dernier ouvrage, Homo-Bobo-Apo, ainsi que mon blog L’Araignée du Désert pour vous en rendre compte), les gens gays friendly me diabolisent en me présentant comme « un homosexuel homophobe » et un traître à la reconnaissance des « droits homos » ; et les catholiques me voient aussi comme le diable ou me boudent car la plupart d’entre eux, même fervents pratiquants, défendent l’Union Civile, croient secrètement en « l’amour homo », confondent la différence des sexes avec l’hétérosexualité, me considèrent comme un fondamentaliste… ou bien, du côté des catholiques conservateurs de droite et d’extrême droite, ont peur de l’homosexualité et méprisent le sujet et les personnes homos. Le plus triste, c’est que ce désamour des catholiques et des évêques à mon égard est injuste puisque je ne fais que vivre ce que demande l’Église Catholique à toute personne durablement homosexuelle – la continence (abstinence et don de son homosexualité aux autres et à l’Église et au monde) – et que donner les clés de compréhension d’un thème central sur lequel se condensent toutes les tensions sociales et internationales.
 

2 – Pensez-vous que l’homosexualité fait peur encore aujourd’hui ? Et de quoi aurions-nous peur ? L’Église en France semble tenir un langage d’ouverture et d’accueil, le pensez-vous suffisant ? Que manque-t-il aujourd’hui à notre Église de France ?
 

C’est faux : les gens d’Église ne nous accueillent pas. Ils évitent le plus possible le sujet. Et les rares fois où ils nous laissent la parole, c’est pour pleurer sur nous, nous inciter à la pratique homo (pour se donner une image de « catholiques ouverts »), ou bien au contraire pour nous changer et minorer notre tendance sexuelle. Ils n’ont pas compris la Bonne Nouvelle que nous incarnions, ni la joie de l’apostolat par l’homosexualité continente. À la place, et pour nous faire taire (en feignant de nous donner la parole, puisqu’ils nous placent dans des groupes de parole « chaste-thé » où l’anonymat est roi : Devenir Un En Christ, Communion Béthanie, Courage, et autres initiatives paroissiales au nom très flou…), ils nous proposent un accompagnement misérabiliste mais pas une vocation. Ils nous voient comme des « personnes à accompagner » et non des « personnes qui accompagnent ». Au fond, ils n’abordent l’homosexualité que comme une irréalité, un détail et un problème. Et cet aveuglement, je crois, vient d’une peur, d’un orgueil, d’une jalousie, d’un carriérisme, d’un matérialisme, d’une cupidité, d’une luxure, d’une désobéissance et d’un péché, réels. Pour prendre un simple exemple, je sais que beaucoup d’évêques français n’ont rien dit au moment du « mariage gay » en France, non seulement par peur d’être taxés d’« homophobes » et traînés en justice, mais surtout pour des raisons bassement matérielles : l’État et les mouvements pro-gays les ont touchés au portefeuilles et ont menacé leur carrière ecclésiastique. Il y a derrière cette homophobie (peur du même, peur/haine des personnes homosexuelles) ecclésiale de forts enjeux d’argent et de pouvoir. Et concernant l’homophobie des « catholiques de la base », elle s’origine dans une désobéissance croissante à l’Église-Institution, aux sacrements (en particulier du mariage) et dans un consumérisme liturgique. Je crois enfin que si les catholiques rechignent à ne pas parler d’homosexualité, c’est qu’ils sentent que le vent en ce moment est en train de tourner dangereusement pour eux. Plus encore que la menace d’un martyre de sang, ils redoutent d’abord la mort sociale (perte de la réputation, des amis, du travail, des honneurs, de leur place sur les réseaux sociaux) : j’en connais qui, du jour au lendemain, se sont vus suspendre définitivement leur compte Facebook simplement parce qu’ils s’étaient opposés publiquement à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les « couples » lesbiens. Et je ne vous parle même pas des maires et des élus locaux sur la sellette juridiquement parlant à cause de leur opposition au « mariage gay », ni de mes amis actuellement embarqués en procédure judiciaire pour « homophobie » à cause de malheureux tweets postés à la hâte sur Twitter… La police pro-homosexualité et anti-homophobie est puissante, de plus en plus organisée, et a de forte raison de réussir son chantage, puisque l’homophobie dans les rangs catholiques est réelle.

 

3 – Les cathos, on a toujours l’impression d’être sur la défensive en termes de bioéthique : la pilule, l’avortement, le mariage gay, maintenant la PMA/GPA, bientôt l’euthanasie, comment lisez-vous cela ? Comment y faire face, sans perdre l’Espérance ?
 

Si vous avez cette impression, c’est que vous ne vous attaquez pas à la source affective, sentimentale, à la source de croyance, des lois/pratiques que soi-disant vous dénoncez. Car qui défend ces pratiques-là, si ce n’est les promoteurs de « l’amour homo » ? Regardez par exemple qui, dans le monde, a vanté les divorces, la pilule, les avortements et les moyens contraceptifs (préservatif en première ligne) : les laboratoires pharmaceutiques et les mouvements libertaires féministes, antiracistes et homosexuels. Regardez qui a fait voter l’euthanasie des mineurs en Belgique en 2014 : les groupes LGBT (Lesbiens, Gays, Bis et Trans) ! Regardez quelle magistrate se cache derrière la PMA pour les « couples » lesbiens, la GPA et la sédation létale, en France : la très gay friendly Caroline Mécary ! Regardez devant qui se retrouve systématiquement confronté Tugdual Derville sur les plateaux télé ou radio au sujet de l’euthanasie : Jean-Luc Romero, pro-euthanasie… et homosexuel ! Regardez le récent cas du petit Alfie Evans en Angleterre, tué sur ordre du magistrat pro-gays Anthony Hayden. De même, on s’étonne qu’un pays supposément « très catholique » comme l’Irlande signe massivement en faveur du droit à l’avortement (quelques mois après avoir validé le « mariage gay »), sans même identifier la correspondance entre les deux événements… Mais où les catholiques ont-ils les yeux, sérieux ??

Au lieu de reconnaître que ce sont eux qui font girouette parce qu’ils refusent de se positionner sur l’homosexualité, au lieu de reconnaître leur homophobie, ils préfèrent se placer en victimes d’une dictature (qu’ils appellent « Idéologie », « Culture de mort », « Médias », « Lobby gay », « Agenda LGBT », « Gauche », « Modernisme », « Franc-Maçonnerie », « Fin des Temps », « Gouvernement Mondial », et j’en passe) et qui les écraserait injustement. Ils restent le nez collé aux faits, aux conséquences dont ils chérissent/diabolisent les causes, à leur petite conception intellectualiste de la Vérité… sans considérer la réalité intentionnelle, fantasmée, médiatique, collective, spirituelle et surnaturelle, des faits. Sans voir non plus leur propre compromission (j’y inclus les adeptes tradis et anti-mariage-gay du cardinal Sarah) avec l’esprit du monde. Ils ne font par exemple aucun lien entre Islam (ou terrorisme) et homosexualité, alors qu’ils sont pourtant criants. Ils ne font aucun lien entre homosexualité et euthanasie, entre homosexualité et nouvelles technologies, homosexualité et Franc-Maçonnerie, alors que les faits concrets ne font que confirmer ces corrélations (non-causales). Lisez mon livre Homosexualité, la priorité niée, pour vous en convaincre.

Ce que beaucoup de catholiques ont du mal à comprendre, c’est que le diable fait le mal au nom du bien et du Christ, et par amour. L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est donc sur ses bonnes intentions, sur ses croyances sucrées ou justicières, sur la sincérité et la franchise (qui ne sont pas la Vérité), sur les mots derrières lesquels il place « l’amour » (et il n’y en a pas 36 000 : c’est « homosexualité-hétérosexualité-homophobie »… et ensuite le triptyque « amour-différences-discriminations ») qu’il convient de se pencher, et non sur les conséquences mauvaises et les risques réels de ses bonnes intentions. Car les lois transhumanistes ne sont jamais demandées pour leur contenu (de plus en plus honteux et non-assumé par ceux-là même qui les réclament) mais au nom de « l’amour » dont l’alibi principal est l’homosexualité.

Enfin, les catholiques, dans leur ensemble, n’ont toujours pas réalisé la primauté de l’homosexualité dans les débats éthiques, ni la place tout à fait à part de l’Union Civile dans la compendium législatif universel (cette dernière loi constitue une entorse gravissime non seulement à la Loi divine et à l’Église, mais déjà aux simples Droits de l’Homme : pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, à travers l’Union Civile, la différence des sexes est considérée comme une option d’identité, de couple, de famille et d’Église, ce qui est un pur mensonge anthropologique et même surnaturel). Les catholiques ne voient la justification/banalisation sociale de la pseudo « identité » homo et du pseudo « amour » homosexuel que comme une étape parmi d’autre dans l’effet domino des lois décadentes qui menacent l’Humanité, et pensent qu’il faut passer à autre chose, à des dossiers plus urgents. Or c’est totalement faux. Même si en apparence le passage de deux hommes à la mairie est objectivement moins grave que le meurtre d’un enfant par avortement, que l’assassinat d’un papy par euthanasie, qu’un génocide en Syrie ou en Iran, jamais vous ne verrez une mobilisation de plus de 2 millions de personnes comme vous l’avez eue contre le « mariage homosexuel » en France en 2013. La primauté de l’homosexualité est un mystère, mais un mystère bien réel et à respecter ! Ça, La Manif Pour Tous ne l’a toujours pas reconnu, et pense encore renouveler l’exploit des manifs multimillionnaires en fédérant autour du trafic d’enfants qu’est la GPA (Gestation Pour Autrui), autour des droits de l’enfant et de la famille, et même autour de la dénonciation de l’euthanasie : elle se fourvoie lourdement. L’homosexualité n’est pas une problématique comme les autres, ni un sujet d’une époque révolue circonscrite au « mariage gay » : elle a servi d’alibi émotionnel efficace à la négation de l’Humain, et resservira pour d’autres sujets symboliquement homicides qui n’ont apparemment rien à voir avec elle (migrants, Intelligence Artificielle, crise économique, attentats, réchauffement climatique, catastrophes naturelles et écologiques, persécutions anti-catholiques, etc.).
 

4 – Qu’est-ce qu’un homo catho continent peut nous apporter de plus qu’un catho pratiquant bon parent sur la lecture de ces sujets ?
 

Quasiment tout. Car maintenant, l’anticléricalisme mondial s’est cristallisé sur l’homosexualité et sur l’opposition au « mariage gay » (la pédophilie ne constitue que le faux nez médiatique de l’homosexualité) pour se justifier d’attaquer/corriger les catholiques et leurs pasteurs. Uniquement parce que beaucoup de nos contemporains pensent, et en partie à raison (c’est là le drame !), que les catholiques n’aiment pas suffisamment les personnes homosexuelles. Donc la bonne nouvelle, c’est qu’en permettant aux personnes homosexuelles continentes d’expliquer l’homosexualité et sa dimension universelle, l’Église prouvera concrètement qu’elle aime les personnes homosexuelles, et court-circuitera la lourde présomption d’homophobie qui pèse sur elle et qui justifie, du moins en Occident, et aux yeux des anticléricaux, les persécutions contre les catholiques.

L’homosexualité étant le seul mal (ou « signe de péché » quand elle n’est pas pratiquée) au monde à ne pas être identifié comme tel, elle est devenue, en l’espace de trente ans, le principal rideau rose derrière lequel le diable se cache pour attaquer l’Humanité (la différence des sexes) et l’Église (la différence Créateur/créatures), le principal repère (conjointement à l’Islam) derrière lequel il planque toutes les violences et les souffrances humaines (avortements, guerres, prostitution, maladies, etc.). Par sa seule existence, une personne homo catho continente (« un » homo catho continent, ça n’existe pas) vient dévoiler et pulvériser cette mascarade diabolique, comme aucun homme – ou aucune femme – marié ou consacré ne pourra jamais le faire. C’est la place médiatico-politique démesurée qu’a prise l’homosexualité qui veut ça. Je n’y peux rien. La personne homo catho continente nous apporte, à son insu, l’Incarnation de Jésus et de son message évangélique. En plus, de manière très drôle, inattendue et percutante. Toute personne humaine est indivisible : elle est le signe de cette merveilleuse unité et rencontre entre Dieu et l’Humanité. Et c’est d’autant plus impactant quand cette personne est homosexuelle continente puisque cette dernière incarne concrètement deux réalités – l’Église Catholique et l’homosexualité – que le monde aujourd’hui veut absolument opposer ou faire fusionner. Les médias ne mettent pas en opposition le mariage ou la famille avec l’Église. En revanche, ils scénarisent une guerre entre les personnes homosexuelles et l’Église. Par notre présence, nous, personnes homos continentes aimant l’Église, invalidons cette fausse dichotomie homosexualité/Foi et réglons le problème. À une époque où les gens se coupent de Jésus uniquement à cause de leur croyance que l’Église serait homophobe et n’aimerait pas les personnes homos (le pire, c’est que je n’exagère pas), notre existence, à nous personnes homos catholiques, est une vraie bombe. Beaucoup ne se doutent même pas de notre existence. Ils nous relèguent à l’état d’extra-terrestres ou de fictions ! De plus, nos contemporains – et en particulier les jeunes – marchent tellement à l’affectif, et les raisonnements intellectuels (aussi brillants fussent-ils) n’ont tellement plus de prise sur eux, que seul le témoignage par la personne, que seule la vue d’une personne homo en chair et en os, peut calmer leur révolte, les convaincre et toucher leur cœur. Alors les gens d’Église ont bien tort de ne pas profiter de nous, et de chercher à nous dissimuler comme d’embarrassants petits bâtards.
 

5 – En vous lisant et en vous écoutant, j’ai pris conscience que nous pouvons être imprégnés de mots, symboles, attitudes d’influence franc-maçonnes et que cela nous éloigne du Christ, pouvez-vous nous en dire plus ? y compris en se croyant à l’abri dans l’Église Catholique ! N’est-ce pas à ce niveau que le combat commence ?
 

C’est un bon début ! Ouf ! Je n’écris pas totalement pour rien). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie, c’est-à-dire le péché, l’illusion que nous pouvons nous construire et nous sauver nous-mêmes par nos propres actes de solidarité, par nos propres actes de piété, par notre franchise/sincérité et nos bonnes intentions (y compris christiques et pro-Église-Catholique), une fois que nous intégrerons dans notre cœur que nous sommes les premiers francs-maçons, les premiers pécheurs, les premiers bobos (bourgeois-bohème), les premiers homophobes, que les damnés c’est potentiellement nous et non « les autres ». Bref, en conjuguant le péché à la première personne du singulier, et en ne lâchant pas la main du Pape François (même quand il raconte des conneries). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous prendrons conscience que Jésus n’est pas une puissance énergétique ni une civilisation chrétienne humaine ni une Vérité justicière évidente, mais un pauvre vainqueur aux allures de diable et de dangereux criminel. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous délaisserons les mondanités et les respectabilités humaines pour revêtir l’humiliation de la Croix. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie dès que nous aurons identifié que l’hétérosexualité (ce culte de l’altérité absolue, cette idolâtrie de toutes les différences, au détriment de la différence des sexes couronnée par l’Amour et au détriment de la différence Créateur-créatures à savoir Jésus et l’Église-Institution) n’est absolument pas la différence des sexes mais au contraire le pilier idéologique de la Franc-Maçonnerie mondiale. Je peux difficilement être plus clair.
 

6 – Quand on annonce la vérité, tu annonces constamment le martyr, le rejet du croyant catholique, tu n’as pas peur de faire fuir tout le monde ?
 

La Parole de Jésus n’est pas sexy ni publicitaire. Sinon, il aurait été plus entouré à la Croix ! Elle est aimante mais malheureusement pas aimée de tous, y compris mal-aimée de ceux qui semblent la proclamer. Elle est juste, et donc attire les ennuis et déclenche les foudres des gens qui pratiquent l’injustice. Elle nous fait même passer, à cause de cela, pour des « diviseurs » et des traîtres à Jésus, à Dieu et à l’Église eux-mêmes ! Beaucoup de catholiques veulent de la Bonne Nouvelle sans la Croix qui la rend aimante et concrète. Et je m’inclus dans le lot. Ils se trompent alors lourdement sur Jésus et sur l’Amour, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Il ne s’agit pas de se rendre détestable ou intransigeant. Il ne s’agit pas de provoquer. Nous devons nous efforcer simplement d’annoncer la Vérité, dans la Charité, en y collant le plus possible en actes, et en sachant que notre victoire ne sera pas terrestre mais céleste et offerte par Jésus en personne. Et ce désir d’aimer plutôt que d’avoir raison, ce renoncement à briller (même au nom du Christ), ce consentement à ne pas correspondre à l’image clinquante de sainteté ou de martyre de feu construite par une certaine confrérie médiatique catholique traditionaliste, ce refus des honneurs (même ecclésiastiques), cette acceptation d’être ce grain de blé qui doit mourir à lui-même pour ressusciter en Christ, cette abnégation, loin de faire fuir tout le monde, comportent leur lot de joies terrestres, d’humour et d’amis véritables. L’humiliation pour Jésus, mine de rien, ça rapproche. Ça donne des frères. Et on se marre vraiment ! Parce qu’on ne triche plus. Il faut souffrir pour être beau.
 

7 – Avec La Manif Pour Tous, certains croient que les familles cathos ont montré leurs muscles, et qu’il faut compter avec les cathos aujourd’hui. Que pensez-vous de cette affirmation ?
 

Pour moi, Les Manifs Pour Tous ont été un désastre. Ses fondateurs savaient pertinemment que le « mariage homosexuel » passait au nom de l’« amour homosexuel », de l’homosexualité et des personnes homosexuelles, de la lutte contre l’homophobie. Mais ils ont fait la sourde oreille, n’ont parlé que de l’enfant et de la famille, et ont méprisé la communauté homosexuelle (y compris opposée à cette loi !), en nous diabolisant sous forme de « lobby gay » totalitaire. Et au lieu de nous laisser le leadership du mouvement, à nous personnes homosexuelles qui étions les plus légitimes pour nous opposer à une loi que nous incarnions, ils n’ont pensé qu’à eux, ne se sont opposés qu’aux conséquences de la Loi Taubira sur la filiation et non au « mariage gay » en lui-même, se sont occupés de construire leur petite carrière médiatique et politique. Mais personne n’est dupe sur leur malhonnêteté et leur homophobie. Il fallait certes s’opposer à cette loi – gay friendly mais homophobe – du « mariage gay », qui concrètement valide un véritable trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout, de personnes homosexuelles… mais pas comme ils l’ont fait. Ils paieront un jour pour leur peur et leur orgueil. Ceux qui seront sauvés sont ceux qui se seront reconnus humblement homophobes et qui formuleront de vrais pardons. Et au jour d’aujourd’hui, on est encore loin, très loin, de cet aveu.
 

Merci Philippe.
 
 

« Je n’étais pas perdue. On m’a juste dit que je n’étais pas la bienvenue. »

Texte que j’ai écrit sur le site du Grand Débat National (en faveur de l’abrogation du « mariage » homosexuel) : je vous invite à vous exprimer également (avant le 15 mars prochain)

 

Voilà le texte que je viens de rédiger sur le site du Grand Débat National, à la rubrique « Contributions »> »Partagez vos propositions »> »Démocratie et Citoyenneté »… après avoir créé un profil à mon nom… et je vous invite à faire de même ! 🙂 :

 

(Bougez-vous, car vraiment très peu de gens se sont exprimés sur ce sujet pourtant capital)
 

Titre : « ABROGATION DU ‘MARIAGE’ HOMOSEXUEL » :

 

« Cette loi du pseudo « mariage » gay, qui banalise symboliquement et légalement la différence des sexes (alors que celle-ci est le ferment fondateur de notre existence humaine, de l’identité des personnes, de l’amour conjugal, de la famille et de la procréation), en validant/créant de surcroît un trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout de personnes homosexuelles (je suis une personne homosexuelle, et au nom de mes amis homos, je peux dire que nous n’avons jamais voulu ce « mariage » et que nous avons été instrumentalisés), est un scandale. Au nom d’un droit à l’ « adoption pour tous » (comme si on pouvait jouer avec et la distribuer à tous…) et d’un droit à se marier (alors que le mariage n’est pas un droit universel : c’est une réalité bien précise, qui est la différence des sexes !), l’ouverture du mariage aux couples de même sexe a ouvert la voie à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et à la GPA (Gestation Pour Autrui), même si presque personne ne le voit car la plupart des Français et de nos dirigeants dissocient hypocritement le Jour J du « mariage » des liens indissociables du mariage avec la filiation ou des conséquences du mariage sur la famille. En plus de n’avoir fait l’objet d’aucun débat – car l’explication et l’analyse de l’homosexualité nous ont été confisquées – et d’avoir été imposée à toute la population française sans discussion (malgré un mouvement de contestation massif ; par ailleurs, les consultations d’Erwann Binet au Sénat ont frisé le ridicule et ont été bâclées), la Loi Taubira fragilise profondément notre société, car sans protection et défense de la primauté de la différence des sexes couronnée par l’Amour, c’est le socle principal de notre nation et de nos institutions humaines qui est sapé. Les crises (économiques, politiques, religieuses) sont en grande partie liée au vote de l’Union Civile et du « mariage » gay, qui ont nié l’humanité des personnes homos, et ont remplacé la différence des sexes par l’hétérosexualité, en créant une nouvelle humanité (on ne parle plus, dans les textes, des hommes et des femmes, des maris et des épouses, des pères et des mères, mais uniquement d’individus asexués et tacitement homos ou hétéros : c’est ça qu’est devenue la Nouvelle Humanité = les sentiments amoureux et la volonté individuelle ont remplacé la sexualité et la parenté). Tant pis si ça a l’air exagéré de le dire : ce « mariage homosexuel » est une violation des Droits de l’Homme, mais également de l’Humanité (à commencer par l’humanité des personnes homos, qui sont hommes et femmes, et non réductibles à des orientations sexuelles). Il s’agit d’une loi gay friendly ET homophobe, même si peu de personnes le verront. Je demande donc avec insistance son retrait. »
 

Beaucoup de musulmans croient que les catholiques sont en faveur du « mariage » gay… et ils n’ont pas tort

Malgré le déplacement d’un grand nombre de catholiques aux Manifs Pour Tous (qui ne se sont pas annoncées comme « catholiques » d’ailleurs), je constate que beaucoup de musulmans actuels croient que les catholiques (qu’ils assimilent aux Occidentaux libertins et infidèles à Dieu) sont en faveur du « mariage » gay. Et ils n’ont pas tort de faire cet amalgame, car sur le terrain, quand un catholique – qui plus est homo – s’oppose à cette loi, il est écarté, renié et méprisé de quasiment tous ses frères catholiques (je suis bien placé pour le savoir !). Et beaucoup de défenseurs du « mariage » gay (Cécile Duflot, Erwann Binet, Christiane Taubira, François Hollande…) se sont présentés comme « catholiques ». Donc je comprends les musulmans !
 

En revanche, l’effet positif de cet amalgame, c’est que, pour le coup, lorsque les musulmans tombent sur des catholiques opposés au « mariage » gay, une bombe intérieure de conversion explose alors dans leur coeur : à la fois ils découvrent qu’ils ne sont plus les seuls persécutés par rapport au « mariage » gay, mais qu’en plus, ils sont peut-être plus catholiques que musulmans ! C’est amusant.

Grand Débat national biaisé dès le départ

Génial. Au Journal Télévisé de TF1 ce soir, ils ont annoncé les 4 dossiers du Grand Débat proposé par le Gouvernement la semaine prochaine… en prohibant le seul thème qui intéresse vraiment les Français, qui aurait mérité débat, et qui leur a été imposé/confisqué il y a 5 ans sans aucun débat : le mariage gay. Ça promet !
 
#mascarade #mariagegay #foutagedegueule #débatbidon
 

Macron, Le Pen, aucun pour rattraper l’autre ni pour rattraper l’aveuglement des catholiques concernant le « mariage gay » (nul complot dans cette défaite)


 

Ce matin, tout le monde, pris entre la peste (Macron) et le choléra (Le Pen), hurle à la catastrophe et au complot, s’agrippe aux jupons de Marthe Robin. Mais que les catholiques n’aient pas compris la Loi Taubira et fassent inconsciemment partie de la Franc-maçonnerie (en soutenant l’hétérosexualité et l’Union Civile, et donc le mariage gay) est bien plus catastrophique. Et ça, personne ne le verra et ne l’admettra humblement. (Combien placent encore Fillon en victime ?)
 

 

(Je remarque aussi ce matin le silence coupable des blogueurs pseudo « catholiques » de la Fachosphère qui ont opéré leur vote-sanction capricieux pro-FN en coulisses et en silence. Des beaux Judas bobos francs-macs. Je les préviens juste que personne n’est dupe sur leur petit manège, même s’ils se disent anti-FN quand même, et que même après la « victoire » de leur candidate, ils trouvent encore le moyen de râler, d’être mécontents et de renier leur vote. Belle bande de connards)
 

(Et les « catholiques » qui appellent au second tour à voter contre Marine « parce que le FN est une menace » n’ont pas deux sous de jugeote : Macron n’est pas moins une menace que Le Pen, ni un moindre mal. Les deux sont le pire. Lors de son discours de victoire du 1er tour, Macron a emprunté exactement le jargon franc-maçon : « Je serai un président qui transforme, protège et construit. »)

Meeting de Jean-Frédéric Poisson à Issy : Comment ça s’est réellement passé (et ce que l’on ne vous dira jamais)

capture-decran-2016-11-13-a-15-07-52
 

Je me suis rendu hier (12 novembre 2016) à Issy-les-Molineaux (près de Paris) pour le meeting du député PCD (Parti Chrétien Démocrate) Jean-Frédéric Poisson, en campagne pour les élections présidentielles française de 2017. J’avais déjà senti le coup venir à des kilomètres, en écrivant sur Twitter le matin-même les « 4 trucs qui a priori clochent dans le discours de Poisson et que je risquais de ré-entendre : 1) Sa défense de la droite ; 2) Sa fausse promesse d’abrogation du ‘mariage gay’ ; 3) Les ‘convictions’ (ça ne signifie rien) ; 4) Sa culturalisation du catholicisme ». Ça n’a pas loupé. J’ai été atterré par le bas niveau des discours, et surtout par la soumission du PCD – qui se croit pourtant rebelle et novateur – à l’idéologie libertaire socialiste. Les « catholiques » français ne sont pas sortis de l’auberge. Pire, ils y entrent et la construisent en s’imaginant à l’extérieur ! C’est effrayant.
 

Perdu au milieu de plein de gens qui me reconnaissaient (et qui me disaient qu’ils étaient d’accord avec moi alors qu’ils ne me soutiennent concrètement jamais : ça relève de la schizophrénie, à ce niveau-là ; beaucoup d’entre eux s’étonnaient même que je ne sois pas sur le podium), perdu au milieu de la bonne bourgeoisie « catholique » de droite, dans un amphithéâtre bondé qui singeait une nouvelle fois l’engagement politique « comme à la télé », face à cette mascarade, j’ai essayé de garder mon calme. Heureusement, le Seigneur Jésus ne m’abandonne jamais, et Il a eu la délicatesse de m’envoyer Vincent de Longueville (que je n’avais jamais rencontré auparavant) pour me tenir compagnie et être ma soupape d’expression et de décompression.
 

Voilà ce qui s’est donc réellement passé pendant ces quatre heures de meeting, et que ses participants ne vous raconteront jamais (car ils sont embrigadés dans leur peur et leur militantisme idéologique anti-Gender qui ne cherche pas à comprendre le Gender).
 
 

b) L’emmerdant, c’est la gnose :

capture-decran-2016-11-13-a-15-08-05
 

Avant l’arrivée triomphale de Jean-Frédéric Poisson (avec trompettes et Epic Music grotesques), l’assistance a eu droit à la présentation du candidat présidentiable par 7 intervenants : Franck Margain (conseiller régional d’Île-de-France), Aude Etcheberry (mère de famille), Xavier Moreau (Saint-Cyrien et officier parachutiste domicilié en Russie), Stieneke Van der Graaf (conseillère régionale aux Pays-Bas), Charles Beigbeder (homme d’affaires et homme politique), Xavier Lemoine (maire de Montfermeil) et Marie-Alix Roux (PCD Jeunes).
 

D’abord, c’est Franck Margain qui a ouvert les festivités en essayant de nous acheter d’entrée de jeu avec l’« Espérance » (François Hollande aussi, il parle d’Espérance. Le Front National aussi, il parle d’Espérance. Et même que Juppé cite la Conférence des Évêques de France. Et même que Fillon a prononcé le mot « chrétienté » donc il est avec nous. #FoutageDeGueuleMonumental). Avec un enthousiasme travaillé, il nous casait le mot « Espérance » partout. Oui, vous ne rêvez pas. Il s’agissait bien de Franck Margain, celui qui joue au chrétien devant nous pour draguer l’électorat catho, mais qui, face à Jean-Marc Morandini, au moment où ce dernier lui a demandé « Si notre vie ne nous appartient pas, à qui appartient-elle ? », n’a pas été fichu de répondre autre chose que « Ben… elle appartient… à la Vie… » alors qu’à ce moment-là il n’avait pas d’autre solution de Vérité que de parler de Jésus. Les catholiques sont super bien représentés avec ce vaillant chevalier vitaliste !
 

Ensuite, c’est Aude Etcheberry, la mère de famille catho-mais-qui-ne-l’assume-pas qui a débarqué au micro. Quand je dis que le catholicisme n’est pas assumé par ceux qui sont pourtant censés en être fiers, c’est qu’on peut voir très clairement à leur discours que beaucoup de catholiques s’excusent d’être ce qu’ils sont (avant même qu’on les attaque), et transforment, pour bien paraître aux yeux du monde, leur Église en chapelle fermée ou en étiquette réductrice. « Il n’y a pas un vote catho. Il y a un vote français ! » harangue Madame Etcheberry. Ah bon ? Et en quoi c’est gênant qu’il y ait un vote catholique, puisque catholique signifie « universel » ? Et en quoi le catholicisme ne serait-il pas en plus relié au patriotisme et spécifiquement à la France « Fille aînée de l’Église » ? Aude Etcheberry, avec la bénédiction de toute la salle, a pu diluer tranquillement le catholicisme en citoyenneté républicaine invisible. Et bien sûr, le tout en imitant discrètement le Pape François (qui aux Journées Mondiales de la Jeunesse du Brésil puis de Pologne avait explicitement demandé aux jeunes catholiques de « faire du bruit et de foutre le boxon ») mais sans le nommer : « Faites du bruit ! » Parmi les 7 intervenants, beaucoup ont joué le rôle d’agitateurs, de chauffeurs de salle, au lieu de délivrer un message vrai. Ils se sont appuyés tacitement sur la Doctrine Sociale de l’Eglise, mais sans jamais nommer l’Eglise en réalité (ils se contentent de faire de la « Doctrine Sociale chrétienne »). Le pire, c’est que malgré les apparences, ces locuteurs qui se mettent en avant se servent de Jean-Frédéric Poisson comme d’un objet. Par exemple, Aude Etchevarry l’a d’abord vanté/venté comme un « vote utile ». Puis, « humoristiquement », elle a joué la poissonnière qui vend sa marchandise : « Le 20 novembre, le poisson est à 2 euros. » Derrière toute blague, il y a toujours un fond de Vérité…
 

Après, ce fut au tour du parachutiste français venu de Russie : Xavier Moreau. La caricature vivante du Saint-Cyrien, ou de l’expat’ français élevé dans l’ambiance frondeuse de Poutine. Il tenait le discours de l’intransigeance, de la combattivité… mais il n’y avait rien derrière. Un entraîneur de foot ou un chef militaire encourageant ses troupes aurait pu faire preuve du même volontarisme autoritaire, bête et jusqueboutiste. « Il faut se fonder sur les principes ! » ; « Nous sommes ici pour gagner ! » Pour moi, ces mots sont la preuve de la corruption de notre combat. C’est de la prostitution à l’activisme et à l’autoritarisme. Car le propre du Christ, c’est qu’Il n’a ni le pouvoir économique, ni de force armée militaire humaine à ses côtés.
 

En quatrième position, on a eu droit à la députée Stieneke Van der Graaf, une sorte de Miss Pays-Bas version potiche PCD, et qui, avec son accent étranger, s’est transformée en Jackie Kennedy des pays de l’Est, venue exprès pour défendre « les valeurs chrétiennes » (l’expression qui ne veut strictement rien dire) ainsi qu’un autre truc hyper important qui ne veut pas dire davantage de choses : « la liberté religieuse et la liberté d’expression ». Merci Charlie. Encore un discours libertaire (quasiment identique aux discours libertaires des LGBT) sur fond de victimisation face aux pressions antichrétiennes. Ça valait le coût de faire autant de kilomètres pour ça…
 

Puis est arrivé notre Stéphane Bern version « dandy chrétien révolté », Charles Beigbeder, qui a prôné un catholicisme identitaire et une « chrétienté » (et non le Christ : ça change tout), le retour à la monarchie et au Roi (plutôt qu’au Christ : là aussi, ça change tout), un attachement aux « racines chrétiennes » et aux « valeurs » telles que « la confiance », « la liberté ». Bref, un royalisme de bas étage, mâtiné d’humanisme intégral libertaire ainsi que d’autoritarisme bobo mais version anar de droite (Beigbeder s’est quand même félicité de la « victoire éclatante de Donald Trump aux États-Unis » : Allô les #CathosCons, ici la terre). Il a fait du catholicisme une « question de symbole », pas de personne (Jésus) ni d’institution (l’Église). Par ailleurs, il a été applaudi par la salle du simple fait d’avoir été exclu de l’UMP… alors que pourtant, concrètement, il en a conservé tout le discours et toutes les ambiguïtés. Toujours avec son côté présentateur du Juste Prix (l’étoile qui brille sur la dentition parfaite), le révolutionnaire de salon nous a proposé une présentation de Jean-Frédéric Poisson façon « machine-à-remonter-dans-le-temps » médiévaliste, à la fois pour rire, mais aussi pour le transformer en candidat présidentiel providentiel. Pendant ce meeting, on a entendu tous les jeux de mots et les calembours possibles et imaginables avec Poisson (Beigbeder a même osé la « queue de poisson »… mais vu le public de coincés du cul qui était présent, personne n’a réagi à la blague… alors qu’elle était franchement un peu limite)
 

Beigbeder a cédé sa place à Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, celui qui, de tous les intervenants, avait ma préférence. Son discours a commencé de manière originale et percutante, car c’est le seul qui a esquissé un semblant de remise en question de son propre camp. On a senti planer dès les premières phrases un doute, une appréhension, mais aussi une résonance face à une nécessaire et urgente révision de la manière de pensée du PCD. Malheureusement, c’était trop beau pour être vrai : très vite, l’essai n’a pas été transformé et est tombé à plat dans la démagogie personnaliste, électoraliste et publicitaire, toujours avec ce jargon crypto-papal pas assumé, et pseudo messianique : « Jean-Frédéric Poisson est LA Révélation de cette primaire. » ; « Sa politique est en direction de toutes les périphéries. » ; « Il va à la rencontre des électeurs de la souffrance. » (Pas des personnes homosexuelles, en tous les cas…) ; « Il fait œuvre de liberté, de courage, de charité politique. », « reprendre sa liberté » (Toujours ce fichu discours libertaire avec des expressions qui ne veulent rien dire) ; « C’est tous ensemble que nous reconstruirons la France. » (Phrases creuses à la Sarkozy ou Obama) ; « La cohérence parfaite entre les paroles et les actes, c’est nulle part ailleurs qu’avec Jean-Frédéric Poisson. » (Ça m’étonnerait dans le cas de Poisson : rien que sur le mariage gay, il ne tiendra pas sa promesse, car encore eût-il fallu qu’il parle de l’« amour homo », support idéologique mondial de la Loi Taubira, … et il ne le fera pas sans moi).

Petite anecdote qui a toute sa signifiance. Au moment où Xavier Lemoine a essayé de faire participer le public (assistance pourtant unanimement acquise à Jean-Frédéric Poisson), ce dernier a fait un splendide et pathétique lapsus qui, à lui seul, prouve bien la collaboration inconsciente des votants du PCD avec la pensée unique dominante. En effet, Lemoine a lancé une question qui attendait une franche négation : « Allez-vous choisir d’être utiles au Système ? » (Que veut dire, d’ailleurs, la désignation d’un ennemi nommé « Système » ? Absolument rien.) Et mécaniquement, la foule a hurlé un grand « Oui ! », juste avant de se corriger par un grand « Non ! » en rigolant de son aveuglement. Mais au fond, c’est un lapsus qui dit toute l’absence de réflexion des votants Poisson.
 

Le cortège de la caravane publicitaire pro-Poisson s’est fermé avec, je crois, la prise de parole la plus catastrophique des sept : celle de Marie-Alix Roux, représentante des militants « PCD jeunes », originaire de Boulogne (une fille qui a connu certainement la misère, « réunion d’appartement après réunion d’appartement »), activiste qui s’est mise à nous hurler dans les oreilles des slogans sans fond et basés uniquement sur l’intention et l’émotion. Pur produit de la rhétorique humaniste intégrale (construite par des François-Xavier Bellamy, Pierre-Hervé Grosjean, Tugdual Derville, et autres Cardinal Sarah). Elle nous a sorti la Totale de la phraséologie du militantisme « catholique » qu’on nous impose depuis cinq ans aux Manifs Pour Tous et aux veillées des Ronfleurs (pardon… des Veilleurs), ainsi que la phraséologie du libéralisme progressiste : « défendre ses idéaux » ; « ses engagements » ; « ses valeurs » (Tiens ? Elle n’a pas utilisé les mots « transmission » et « héritage »… Étrange…) ; « idées neuves » et encore « idées neuves » (Ben oui, la nouveauté et le progrès, c’est hyper important…) ; « Poisson, c’est la Révélation parce qu’il est différent. Tout simplement. » (La valorisation de la différence en soi : si c’est pas de la connerie relativiste monumentale, ça…) ; « Jean-Frédéric Poisson est notre dernier espoir. » (cf. le code bobo n°9 « Espoir » dans mon livre Les Bobos en Vérité) ; « Jean-Frédéric Poisson est trop libre. » (Comment peut-on être « trop libre » ? … à moins d’être, comme vous, libertaires…). Marie-Alix a aligné tous les poncifs des beaufs LMPT : la victimisation pour ne pas se remettre en question (elle a parlé d’une « kabbale » dirigée contre son candidat), la promotion émotionnelle de la combattivité pour elle-même (« passionné », « passionnant », etc.), la promotion du volontarisme en soi (« Ne lâchez rien ! »), la prévalence du chiffre et du nombre sur la qualité et la Vérité (Oui, Jean-Frédéric Poisson s’est fait dernièrement connaître à la France entière sur TF1 ; oui, le Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux fait salle comble. Et alors ? À quoi ça sert, si c’est pour déblatérer des conneries pareilles ?), le rappel creux au réveil des consciences (« Il est temps que la France se réveille ! Il est temps que la France se lève ! » Marine le Pen et Sarkozy le disent aussi…) Clou du spectacle de Mademoiselle Roux : elle présente l’élection de Trump comme la preuve que le Peuple Français lui aussi pourrait prochainement « retrouver sa souveraineté » (… avec la puce électro et la Blockchain, oui, ça c’est sûr). Marie-Alix a condamné avec verve les « lois de destruction de la famille voulues par le gouvernement de François Hollande ». Je crois qu’il y a erreur. Car ces lois ont été aussi et surtout voulues par vous, les catholiques de France, car vous avez renié votre Église et vous cautionnez l’Union Civile (puisque vous censurez tout discours sur l’homosexualité) et donc la GPA. Rien ne sert de victimiser en beuglant et en excitant les foules. Vous devriez vous cacher de honte de jeter uniquement la faute sur les socialistes. Car votre collaboration avec eux est complète et aveugle.
 
capture-decran-2016-11-13-a-15-08-25
 
 

b) Le Poisson coule :

capture-decran-2016-11-13-a-15-07-21

Un Poisson ne peut normalement pas couler : l’eau est son élément. À moins d’être un poisson humain. Et politiquement, là, Jean-Frédéric Poisson s’est bien coulé. Il n’en mourra pas physiquement. Et ses partisans ne se sont pas (encore) aperçus du naufrage. Il n’empêche que c’est quand même arrivé.
 

Je pensais que l’arrivée de ce candidat (le moins pire de tous les candidats à la primaire de droite et du centre) sur le podium allait sauver un peu son intronisation catastrophique. Mais elle n’a rien rattrapé du tout. Au contraire. J’ai été sidéré de voir que non seulement Poisson a avalisé ses sept pamphlets d’investiture, mais qu’en plus, il a développé exactement les mêmes idées creuses, les mêmes slogans humanistes ou volontaristes ou libéraux sans fond, la même esbroufe crypto-catho mais qui n’annonce pas Jésus (Jésus est remplacé par ses soi-disant « valeurs » et ses « convictions »). Franchement, c’était sidérant.
 

Sur la bande-annonce qui introduisait sa descente des escaliers, on pouvait lire des phrases-choc telles que « Voici mon projet pour agir en Vérité ». C’est à la mode chez les bobos cathos, en ce moment, de caser « Vérité » à tout bout de champ et de se prévaloir d’Elle sans L’annoncer en Jésus. Si la Vérité est figée en slogan qu’on ne développe pas, en idole verbale, en « discours sur le vrai », en lapalissade, à quoi bon en parler ? Je vous pose la question.
 

Pour démarrer son discours de campagne, Jean-Frédéric Poisson nous a fait observer une minute de silence pour les victimes du Bataclan « mortes pour notre liberté » (je cite). WTF ? Qu’est-ce que c’est que cet alignement au discours libertaire ? Que signifie cet hommage (même pas défini comme une prière, auquel cas il aurait pu être vraiment vibrant, et pas simplement narcissique et démago) ?? Les victimes du Bataclan (qui méritent notre prière, ça c’est sûr) ne sont certainement pas mortes « pour notre liberté ». Pas plus que les journalistes de Charlie Hebdo. La liberté n’est liée qu’à la Vérité ; ou alors elle n’est pas.
 

Ensuite, le candidat à la présidence a enchaîné les arguments creux du volontarisme anthropocentré et antéchristique, avec des expressions sincères mais pas vraies : « courage politique » (Qu’est-ce que ça veut dire ?) ; « Il ne peut pas y avoir de pestiférés dans notre société française. » (Oui… sauf les personnes homosexuelles) ; « prendre notre destin en main » (Dire cela est le contraire de l’attitude catholique, car précisément notre destin nous est donné par Jésus et est contrôlé par lui. Considérer qu’on prend son destin en main, c’est de l’humanisme intégral, et la preuve d’un alignement grave à l’individualisme maçonnique) ; « Le Président Trump est en train de redessiner un Nouvel Ordre Mondial où nous Français avons toute notre place. » (Poisson nous parle carrément du NOM : ça ne vient même pas de moi, cette mention du Gouvernement Mondial ; c’est sorti tout seul de lui ! Il a même parlé d’« atlantisme ». Fallait oser !) ; « Mon objectif majeur : que la France retrouve sa liberté. » (Discours libertaire de bas étage : Depuis quand la liberté est un but en soi ? Sans le Christ et sans la Vérité, la liberté se fige en slogan libéral sans fond) ; « France pleinement engagée dans l’équilibre du monde » (Discours bobo de « l’équilibre » : ça ne veut strictement rien dire) ; « retrouver son indépendance » ; « autonomie » (Comme je l’ai écrit dans Les Bobos en Vérité, tout l’argumentaire du boboïsme que le Gouvernement Mondial veut mettre en place est fondé sur la désobéissance, l’autonomie, le progrès, l’avenir, la liberté, l’indépendance) ; « C’est la dignité de la personne humaine qui doit piloter toutes les politiques. » (La « dignité humaine », expression pseudo Doctrine Sociale de l’Église, ne signifie absolument rien. On peut mettre ce qu’on veut derrière. Les libertaires y mettent même le droit de faire ce qu’ils veulent sans entraves : GPA, PMA, mariage gay, etc.) ; « protéger les plus faibles contre ceux qui sont plus forts » (les dictateurs – qui s’identifient bien évidemment au camp des plus faibles pour justifier leur tyrannie et l’habiller de charité, tiennent exactement le même discours. Les catholiques français ne sortent toujours pas de la tisane Derville, c’est affollant !) ; « liberté d’agir » (Encore le jargon libertaire) ; « perte de souveraineté » (Celle-ci n’est pas à diaboliser. Car en Christ, la perte de souveraineté devient le martyr et la sainteté. En fait, Poisson chante, comme tous les autres politiciens pourris, la jouissance de l’autonomie, de l’indépendance et du pouvoir personnel. Ça ne va pas.) ; « On ne peut pas vivre si on n’est pas en sécurité. » (En évoquant le recrutement des policiers, Poisson parle de mettre les bouchées doubles et d’augmenter le budget de la défense : il n’a pas compris qu’il pactise ainsi avec l’appareil de surveillance numérique et joue le jeu du tout-sécuritaire. C’est très grave.) ; « Soyons ambitieux. » (Encore du slogan volontariste qui ne veut rien dire) ; « exercer librement leur choix » ; « accès des jeunes générations à la responsabilité » (C’est le même discours libertaire que l’idéologie libérale socialiste, sauf que la liberté tant vantée est cette fois davantage dirigée vers la responsabilité que vers l’hédonisme… mais ça revient quasiment au même) ; « Le Bien Commun l’emporte sur les aspirations individuelles. » (Oui : ça, c’est aussi ce que prônent les gentils communistes…) ; « rappeler à nos politiques le sens de leur Mission » (Jargon crypto-catho pas assumé) ; « La confiance, ça s’appelle la subsidiarité. » (C’est de la Doctrine Sociale de l’Église, mais sans l’Église) ; « Je suis chrétien. » (Dire qu’on est « chrétien » alors qu’en réalité on est plus que ça – on est catholique -, c’est finalement renier l’Église et faire preuve d’apostasie) ; « Nous devons être absolument intransigeants/ » (Depuis quand l’absolutisme et l’intransigeance seraient des vertus en soi ?) ; « On dit de moi que je suis à la fois d’extrême droite et de gauche : qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? » (On voudrait, Monsieur Poisson, que vous le compreniez comme une dénonciation justifiée de votre boboïsme. Les journalistes ont identifié très inconsciemment chez vous des incohérences, car le bobo parvient justement à être et à paraître les deux à la fois : ET de gauche ET d’extrême droite. Et le comble de la preuve de boboïsme chez le bobo, c’est qu’il finit, face à ce miroir, à exhiber son indifférence. Oui, le bobo joue « le Bel Indifférent ». Exactement ce que vous faites, Monsieur Poisson) ; « Les Français ont besoin de ce discours de Vérité pour reconstruire ce tissu de confiance. » (Alors déjà, les Français ont besoin de la Vérité, et non du « discours de Vérité » ni du « discours sur la Vérité »… car ces lapalissades ou « vérités d’horoscope » pseudo catholiques, on commence sérieusement à en avoir ras la casquette. Et d’autre part, le jargon de la construction personnelle et de l’architecture est typiquement franc-maçon et « humaniste intégral ». C’est une cata.) ; « Nous travaillons à la recomposition d’une partie de la droite française. » (Toujours cette défense absurde de la droite, dans laquelle les gens de gauche – comme moi – ne peuvent pas se reconnaître ; ni même, finalement, les gens de droite) ; « Je ne dis même pas que ma stratégie est la meilleure. C’est juste la mienne. » (Là encore, Poisson s’aligne au primat de l’individualisme subjectiviste libertaire le plus minable). ; « C’est notre tradition. » (Est-ce un argument, la « tradition » ? Il y a des traditions qui sont mauvaises. La durée n’est pas un gage de Vérité.) ; « Je lutte pour la réintroduction des racines chrétiennes dans la Constitution. » (A-t-on entendu quelque chose de plus stupide ? Jésus n’est ni un patrimoine à inscrire sur le marbre, ni une culture, ni un ensemble de valeurs, ni un passé spirituel qui compte, ni un héritage religieux, ni des racines, bon sang ! Et là encore, les « racines chrétiennes » ou la « tradition », ça ne signifie rien. Une chose n’est pas juste par son ancienneté. Jésus aurait pu débarquer hier que je l’aurais soutenu, quel que soit son imprégnation historique et sociale !) ; « Il n’y a pas de bien plus grand que la valeur de la personne humaine. » (Fadaise de l’humanisme intégral, que tous les #CathosCons trouvent hyper profonde et hyper juste. Alors que les Lumières droitsdelhommistes n’ont pas fait mieux !) ; « suprématie de la personne humaine en tant que principe et valeur qui prime sur le marché. » (Discours bobo du transhumanisme altermondialiste) ; « les chrétiens sociaux » (Vous feriez mieux d’être catholiques en actes plutôt que des socialistes « chrétiens » !) ; « La seule chose dont nous avons besoin pour l’instant, c’est d’un mégaphone. » (Non. Les idées justes sont les meilleurs mégaphones du monde. Si on diffuse de la merde en grand nombre, ça restera de la merde.) ; « La philosophie que nous avons l’honneur de porter » (Tout le problème est là : Poisson ne défend pas Jésus, mais un ensemble de « valeurs et de convictions », il ne défend pas le Christ mais une « philosophie » et un système intellectuel : c’est ce qui s’appelle l’humanisme intégral ou bien une idéologie d’inspiration chrétienne. C’est gravissime.) ; « Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est le Bien commun. » (Non. Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est Jésus proclamé et c’est la force de la Vérité. Le propre de tout discours totalitaire, c’est de vouloir appliquer ses bonnes intentions à tous, et notamment à un supposé « Bien Commun ». Même Hitler voulait le Bien Commun et un Homme Nouveau… au détriment de certaines minorités. Même Staline voulait le Bien Commun… au détriment de Dieu. On a vu ce que ça a donné…) ; « Ce qui fait la force d’un homme politique, c’est d’abord sa constance. » (Pas du tout. Là encore, on peut être constant dans la connerie. L’opiniâtreté, l’endurance, la fidélité, le sans-concession, tout ça n’est bon que dans le Christ. Sinon, c’est du slogan, de l’intention, de l’entêtement orgueilleux !) ; « redonner à la France son influence » (Non. Là encore, c’est de l’image et de la cupidité, c’est-à-dire de la recherche de pouvoir. Ce n’est pas là la grandeur de la France. Ce qui fait la grandeur de la France, c’est son humilité et son obéissance à Jésus et à Marie !)
 

Concernant le « mariage gay », Jean-Frédéric Poisson s’est à nouveau drapé dans le fondamentalisme nataliste et familialiste (tout comme Fillon, Juppé, Sarkozy). Il n’a pas compris l’Union Civile ni le « mariage gay » ni la GPA, qui SONT l’homosexualité. Il n’a pas compris que l’homosexualité était LE sujet à aborder d’urgence, et qui à elle seule va flinguer sa candidature et sa campagne (tout comme elle a été le seul et unique levier de l’élection de François Hollande, la seule loi qu’il a fait passer pendant son quinquennat). Que faut-il faire pour faire entendre raison aux orgueilleux catholiques français ?? Quand vont-ils enfin reconnaître leurs torts et obéir aux Cœurs sacrés de Marie et Jésus ?? Jean-Frédéric Poisson a figé l’Enfant, la Vie et la Famille en idoles et en slogans de campagne, à l’instar de La Manif Pour Tous : « Faire de la famille le centre, c’est mon objectif. » C’est totalement inopérant et catastrophique, parce que les promoteurs du « mariage gay » et la GPA défendent eux aussi depuis le départ l’Enfant, la Vie et la Famille. « Notre opposition au mariage pour tous est une opposition de principe. » (Ça, oui, on avait un peu remarqué que votre opposition était sans intelligence, sans finesse et volontariste !) Lorsque Jean-Frédéric Poisson a évoqué le « mariage pour tous », le public de beaufs LMPT de la salle a immédiatement scandé « Abrogation ! Abrogation ! Abrogation ! » (comme les téléspectateurs du Millionnaire avec « Le Million ! Le Million ! Le Million ! »). Sans intelligence. Juste pour prononcer le mot et s’en satisfaire. Et sans se donner les moyens de cette abrogation. Quand vont-ils reconnaître que l’homosexualité est le sujet mondial actuel le plus important ? Jean-Frédéric Poisson a continué à énoncer des phrases qui font bien mais qui sont des lapalissades politiciennes : « Le désir personnel ne peut pas l’emporter sur le désir collectif. » (les phrases creuses qui ne veulent rien dire puisque ni l’un ni l’autre des désirs ne sont définis, et que « le Bien Commun » ne peut pas être un combat en soi) ; « Nous sommes tous nés d’un père et d’une mère. » (Argument LMPT idiot, car les pro-mariage-gay ne remettent pas cela en cause ; et là encore, c’est mal comprendre la Loi Taubira que de la réduire à une question de présence ou d’absence des parents biologiques) Poisson n’a toujours rien capté au « mariage gay ». Il ne parle que de la soi-disant « seconde partie » de la Loi Taubira, partie axée sur l’enfant et la filiation, alors que le problème n’est pas là. C’est la dimension émotionnelle, la réalité intentionnelle et sentimentale du « mariage gay », la bipolarité hétérosexualité-homosexualité, qui ont compté et qui continuent de prévaloir dans la tête et le cœur des gens. C’est la croyance en « l’amour homosexuel en tant qu’amour universel et non spécifiquement homo » qui EST le mariage gay et la GPA. Il faut vous le dire en quelle langue ???? Poisson ne se focalise que sur les conséquences de la Loi Taubira, pour ne pas parler de la loi en elle-même : « Tirez-en toutes les conséquences. » Il se moque de Fillon qui, selon lui, ne va pas assez loin par rapport à la Loi Taubira : « Sa proposition ne va pas au bout de sa propre logique. » C’est vrai. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que lui, Jean-Frédéric Poisson, ne va guère plus loin que lui, puisqu’il ne parle pas davantage d’homosexualité et ne fait pas parler d’elle par les personnes homosexuelles continentes, et puisqu’il ne revient ni sur l’Union Civile ni sur l’hétérosexualité/l’homosexualité. Il est donc différemment illogique et différemment menteur que Fillon, mais tout aussi menteur et illogique que lui ! Que ce soit la promesse de « réécriture de la Loi Taubira » ou d’« abrogation de la Loi Taubira », les deux sont fausses. Donc Poisson est très mal placé pour se moquer de Juppé, de Fillon ou de Sarkozy : « Monsieur Fillon est d’accord avec le principe même de la Loi Taubira. » (traduction : « Il est d’accord avec l’amour homosexuel »). Mais Poisson, lui, se dit en désaccord, mais ne dit pas de quoi et en quoi… ce qui revient finalement au même ! « Notre position est la seule qui soit juste, qui soit défendable. Nous abrogerons la Loi Taubira. » Avec une persévérance basée sur un tel mensonge, difficile de percevoir une once de changement constructif chez Poisson, et une sortie viable de sa campagne ! C’est terminé pour la crédibilité de sa candidature ! Il pense d’ailleurs qu’il va échapper à la menace de la présomption d’homophobie (beaucoup plus menaçante que la menace de présomption d’antisémitisme dont il a fait publiquement l’objet récemment), en balayant d’un revers de main la question du respect des personnes homosexuelles, et en esquivant le sujet : « sans haine contre personne car ce n’est pas le sujet » Comment ça, ce n’est pas le sujet ? C’est précisément le sujet ! C’est précisément cette (présomption de) haine des personnes homos – à travers la non-explication de l’opposition à la Loi Taubira – qui sonne le glas de sa candidature. Comment nier toute la nécessaire explication de l’homophobie ? Comment faire pareille impasse sur l’incompréhension populaire de l’opposition au « mariage gay » ? Comment oser dire que c’est un détail et que ce n’est pas le sujet ? Comment oser imposer pareille censure ? Et si cette « haine des personnes » ne commençaient pas précisément par votre indifférence à leur égard ?
 

Jean-Frédéric Poisson poursuit en disant : « Qui ne sait pas dire les choses avec les mots qui conviennent finit par le dire avec ses poings » C’est pourtant exactement ce qu’il fait à propos de l’homosexualité. Il s’attaque (mal) aux deux pieds de Goliath : en effet, le diable se cache d’une part derrière la pratique homosexuelle (du point de vue de la différence des sexes) et d’autre part derrière l’Islam (du point de vue de la différence Créateur-créatures). Poisson a eu le courage – c’est je crois pour cette seule raison qu’il a sorti son épingle du jeu sur TF1 lors du débat des Primaires – de faire la moitié du boulot, en traitant de front l’Islam, donc d’un des deux pieds du Colosse. Mais en même temps, s’attaquer à l’Islam, à l’heure où mondialement, à cause des dégâts et de la mauvaise image que donne le djihadisme aux Musulmans, il commence à être reconnu comme universellement mauvais, est beaucoup moins courageux et nécessaire que la dénonciation de « l’amour homosexuel », jambe bien plus costaude à rompre que l’Islam, et bien plus dangereuse pour la campagne présidentielle de Poisson, car elle, mondialement, n’est absolument pas identifiée comme mal. En ce qui concerne son discours concernant l’Islam, Jean-Frédéric Poisson a été à la fois très juste et délicat pendant son meeting (il a bien distingué l’Islam des Musulmans, en prônant la « douceur » et le respect de ces derniers), à la fois catastrophique. Il a quand même été capable de sortir devant tout le monde (on a entendu les mouches voler à ce moment-là, d’ailleurs, comme si ça sentait le dérapage) : « L’Islam est à rejeter sans discussion. » Quoi ??? Je regrette mais non ! Ça ne peut être que dans la discussion, les explications, le dialogue, que le mal qu’est l’Islam pourra être rejeté. Autant il faut dissocier (à l’instar de l’homosexualité en tant que pratique) les personnes musulmanes de l’Islam, autant on doit toujours garder en tête que l’Islam seul n’existe pas et qu’il est aussi une réalité qui englobe l’Humain. On se doit, par rapport à la pratique homo ou à la pratique religieuse musulmane, de partir de cette réalité-là : on ne peut pas l’isoler complètement de l’Humain. Par ailleurs, quand Jean-Frédéric Poisson parle d’« aider les pays à aller vers un Islam modéré pour éviter un Islam radical », il se contredit dans les termes et montre une naïveté qui contraste avec son intransigeance exprimée à l’égard de l’Islam : car il n’y a pas d’Islam modéré. L’Islam, c’est l’Islam. Et tous les musulmans vous diront (ou au moins le démontrent en actes) que l’Islam modéré est l’Islam radical. Tout comme il n’y a pas d’homosexualité active modérée. Ça n’existe pas.
 

Enfin, Jean-Frédéric Poisson a conclu son discours par un exercice de persuasion raté : « Je tiendrai mes engagements. » Il a dit cela en nous regardant dans le blanc des yeux, alors que précisément, pour ce qui est de son plus grand (symboliquement et concrètement parlant) engagement (celui de l’abrogation de la Loi Taubira : le seul qui le distingue vraiment de ses collègues des Primaires), il ne le tiendra pas. Car la seule manière d’abroger la Loi Taubira, c’est de dénoncer l’« amour homo » et le travestissement mondial de la différence des sexes par le terme « hétérosexualité ». Donc en gros, Super Menteur vient de conter fleurette sincèrement devant tout un amphi !
 

À un moment, Poisson se moque de ceux qui s’occupent « du papillon et du brin d’herbe » (mais les membres du PCD et lui ne font pas mieux puisqu’ils se noient, comme les poissons, encore plus bas que terre). Pour achever son long discours, il énonce un avertissement très juste : il appelle à ne pas mépriser les personnes qui pensent comme le PCD mais qui, à cause du manque de soutien de ses adhérents à leur égard, risquent de l’abandonner (ce qui est exactement mon cas !). Dans les faits, il fait l’inverse, par exemple avec les personnes homosexuelles qui pourraient le soutenir et lui être d’une précieuse aide, mais que, à cause de son mépris et de sa mondanité carriériste, il écarte. « À force de mépriser ces personnes, vous n’aurez plus de candidat. Un jour viendra où elles ne seront plus là. » (Tu l’as dit, Bouffi ! Mais applique ce que tu viens de dire à toi-même. À force de mépriser les gens qui pensent juste, tu joues ta disparition politique et verra les gens quitter ton mouvement !)
 

Je suis sorti du Palais des Congrès un peu dépité de l’aveuglement et de l’emballement général, en me disant que oui, ce genre de meetings mérite urgemment la composition de son propre miroir, parce que là, ça ne peut plus durer. J’ai vraiment l’impression que les catholiques français ne sont pas loin de vivre le temps (prédit par Marthe Robin) purificateur de l’humiliation et de la sainte prise de conscience de leur orgueil, surtout en ce qui concerne la GPA, l’Union Civile, leur cathophobie et leur homophobie. On n’en est pas encore rendu au mea culpa (sauf timidement en bouche de Xavier Lemoine) mais ça ne saurait tarder. J’ai bonne espérance.
 
 

 
 
 
 

P.S. : Voici un exemple de réaction sur Twitter face à mon article : Les CathosCons se réveillent. Et toujours avec une excellente argumentation. Mes « torts » : Je suis un « malade » (ça, c’est un argument de poids) et je parle du diable (car oui, le minimum pour un catholique, c’est de croire en l’existence du diable et la dénoncer) ; et je « calomnie » parce que je relève les incohérences violentes du PCD. Ils sont mignons, les Beaufs LMPT.
 
capture-decran-2016-11-14-a-15-05-01
 

Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est "maléfique" hahaha (rire sardonique, bien sûr)

Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est « maléfique » hahaha (rire sardonique, bien sûr)

Tant que le militant LMPT lambda n’admettra pas

 

Quand le militant LMPT (La Manif Pour Tous) lambda admettra qu’en ne traitant pas d’homosexualité et en ne laissant pas les personnes homosexuelles continentes le faire à sa place, 1) il est homophobe ; 2) il est à son insu pro-Union-Civile, pro-mariage-gay et même pro-GPA (puisque ces 3 lois sont fondées sur la bipolarité hétérosexualite-homosexualité), les poules auront des dents! L’homosexualité n’est pas un aspect parmi d’autres de la loi Taubira et de la GPA : elle EST ces lois-là, et leur alibi (social, politique, sentimental). Il faut le dire en quelle langue??
 

Moi, je commence à baisser les bras devant la mauvaise foi et l’homophobie inconscientes des pro-Vie. Je viens à nouveau de me faire arrêter dans la rue par l’un d’eux (organisateur) qui à la fois « aime beaucoup ce que je fais » mais ne me soutient et ne m’invite pas, et qui refuse d’entendre raison (« Je suis contre l’Union Civile et la GPA ») et est incapable de reconnaître son homophobie. Et ces connards-là t’avouent après leur paresse intellectuelle et leur arrivisme : ils ne m’ont pas lu et « pensent qu’ils devraient le faire ».
 

Vous savez, le « mariage gay » ne nous a pas été imposé par les socialistes : il est un pur produit des faux (et majoritaires) « catholiques ».

Interview de Madeleine de Jessey (Sens Commun) sur LCI ainsi que le collectif de Ménard « On ne lâche rien ! » : la même chanson

 

Le drame de Sens Commun, c’est qu’ils n’ont toujours pas compris la place première de l’homosexualité dans la Loi Taubira (= « mariage homosexuel » dans la tête des gens). Pourtant, il faut être sacrément aveugle pour nier que la bipolarité homosexualité-hétérosexualité est le fondement et l’alibi (mondial) de l’Union Civile, du « mariage homosexuel », de la PMA, de la GPA et même du transhumanisme.
 

Comment peut-on s’abuser soi-même à ce point-là ? Entre les mouvements qui courbent le dos dans la mollesse (Sens Commun, l’union des droites, La Manif Pour Tous, les programmes électoraux de Fillon, Sarkozy, Poisson, Mariton), prêts à zapper la Loi Taubira en proposant simplement sa « réécriture », ou bien ceux qui au contraire se durcissent en faisant du mot « abrogation » – qui n’est pourtant qu’un moyen – un but électoral et politique (cf. le collectif « On ne lâche rien » avec Ménard et Lochner), pas un pour rattraper l’autre. Ce sont les deux extrêmes d’un même déni de réalité et d’absence de vision des priorités. Ce seraient les moyens qui justifieraient et prendraient la place de la fin…

 

Ils confondent la réécriture de la Loi Taubira avec son abrogation, pour finalement ne tenir aucune de leurs deux promesses (car il leur sera de toute façon impossible de faire l’une ou l’autre sans laisser aborder la question de l’homosexualité par une personne homosexuelle continente). Tandis qu’ils oublient la Loi Taubira et l’Union Civile, ils passent à côté de la réalité intentionnelle, sentimentale, et de croyance de ces deux lois – l’homosexualité et l’hétérosexualité – pour ne s’axer que sur les conséquences sociales, familiales, économiques, mondiales de celle-ci. Du coup, ils s’engouffrent dans le slogan volontariste sans fond : « On ne lâche rien ! » ; « On va réécrire ! » ; « On vous promet l’abrogation ! »… mais sans s’attaquer à la source du problème. Ils croient même par défaut, à l’instar de Sens Commun, que le « mariage gay » est un mariage, puisqu’ils assurent qu’« il n’y aura pas de démariage ». Ils n’ont vraiment rien compris au « mariage gay », ces gens-là !
 

Ils n’ont même pas le courage de dire devant les caméras qu’ils s’opposent à un discours d’un candidat (tel que celui de Sarkozy), tout ça « pour ne pas donner à croire qu’ils s’opposeraient à sa personne ». Vous voyez le côté bébé et la chute (pathétique) de l’interview faite à Madeleine de Jessey sur LCI. Déférence excessive et langue de bois. Non mais franchement, avec des attitudes lâches et carriéristes comme ça, on va où ?

Les contradictions manifestes de La Manif Pour Tous

 

En lisant la nouvelle interview que la responsable de La Manif Pour Tous a accordée pour France Catholique, que j’ai décidé d’en faire une étude de texte et de montrer aux leaders du mouvement qu’ils se contredisent et se trompent de cap.
 
Capture d'écran 2016-01-18 17.16.44
 
 

J’ai commenté en vert chacune des phrases de l’interview de la responsable de la Manif Pour Tous, pour que vous compreniez ma réaction.
 
 

« Avant de parler des régionales, je voudrais rappeler que LMPT vise deux objectifs  : d’une part, empêcher le saccage de la famille par la majorité au pouvoir  ; » C’est fascinant, cette extériorisation du problème sur la gauche et ce partisianisme politicien binaire. Parce que les politiciens et les gens de droite ne saccagent pas la famille, peut-être ? Parce que le saccage par la famille venant de la droite serait plus enviable ? De surcroît, ledit « saccage de la famille » n’est pas dénoncé en lui-même, ni même décrit. Autre absurdité : la focalisation nataliste sur la famille, entendue principalement comme cellule familiale procréative et non d’abord comme « mariage (d’amour, procréatif ou non) »… alors qu’en réalité, le couple femme-femme est la première famille ; alors qu’en réalité, le mariage est la différence des sexes ; alors que la première souche de la famille est l’individu sexué seul. Les leaders LMPT ne s’intéressent qu’aux derniers maillons de la chaîne de la différence des sexes, à savoir leur sacrosainte Famille : pas à la personne, pas à l’amour, à peine au couple et au mariage, et beaucoup trop à l’enfant. Ils n’obéissent qu’à une logique de nombre, de quantité et d’urgence plus que d’essentiel. En n’allant pas à la source du problème du « mariage pour tous », qui est celle de l’identité, du rapport de chacun à la différence des sexes, et de la sexualité de chaque être humain, en ne s’intéressant qu’au bout de la chaîne, ils nous font croire qu’ils ne s’appesantissent pas sur le passé, qu’ils vont de l’avant, qu’ils sont dans le progrès. En réalité, LMPT se justifie de ne pas arracher le mal à la racine. C’est terrible.
 

« d’autre part, préparer la mise en œuvre d’une politique ambitieuse pour la famille et pour l’enfant. » On retrouve systématiquement chez les leaders LMPT ce discours artificiellement emphatique qui le rend électoraliste, publicitaire, plus que véritablement politique et simplement combattif. À l’instar de L’Avenir Pour Tous, mais reprenant d’autres techniques de vente, LMPT est un outil de com’ plus qu’un groupe qui a quelque chose à dire. Les leaders LMPT jouent les communicants, les rabatteurs, les speakers, mais ils ne sont ni vrais ni hommes politiques.
 

« Au cœur de cette politique, il y a bien entendu le retour au mariage homme-femme et au respect de la filiation père-mère-enfant. » Ici, on voit clairement que l’ambition de LMPT est purement hétérosexuelle (et donc, rejoint, dans l’excès inverse, la logique libertaire et familialiste du lobby LGBT). Les leaders de LMPT font du mariage une affaire de procréation uniquement. Et paradoxalement, en n’abordant pas l’Union Civile et l’homosexualité, ils déconnectent amour et fécondité. Ils font de la différence des sexes un bien en soi, ils la figent en schéma froid et sans amour, puis ils la cristallisent (toujours sans amour) en triangle papa-maman-enfant nataliste et procréatif. C’est exactement la rigidité familialiste promu par l’idéologie hétérosexuelle : dans celle-ci, la différence des sexes est célébrée en elle-même et figée en poncif. Idem pour la famille. Les leaders LMPT s’obstinent à ne pas lire et à ne pas comprendre l’idéologie hétérosexuelle, même s’ils ont juste compris qu’il fallait éviter le mot « hétérosexualité » (mais ils ne savent toujours pas pourquoi). Ils ont fait de l’hétérosexualité un « non-sujet », alors que l’hétérosexualité est l’unique pilier (avec l’homosexualité) du « mariage pour tous ». Par ailleurs, ils parlent du respect de la filiation père-mère-enfant : le premier des respects pour la famille serait déjà de la reconnaître comme fragile, non systématiquement procréative, aimante et de voir son origine personnelle, individuelle. Ce qu’ils ne font pas. La famille, pour eux, c’est un protocole productiviste à respecter. Leur raisonnement est lamentable et tout aussi hostile à la vraie famille que le « mariage pour tous », au final.
 

« Ce sont des enjeux d’humanité et de civilisation puisqu’il s’agit aussi bien de tenir compte du fait que l’humanité est homme et femme que de la nécessité de protéger le plus vulnérable, l’enfant, cette réalité et ce principe étant fondamentaux pour notre civilisation. » Les leaders LMPT, là encore, se contentent de figer la différence des sexes en herbier, sans parler du lien d’amour entre l’homme et la femme. Cette élision est typique de la pensée hétérosexiste. L’idéologie hétérosexuelle est incapable de défendre explicitement l’amour dans la sexuation, et encore moins l’amour divin (dans le célibat ou le couple femme-homme stérile et aimant). Elle est fondamentaliste dans le sens où elle fait de la différence des sexes un diktat vidé d’amour, un principe nataliste, productiviste. Toujours avec ce débordement compassionnel, misérabiliste et hystérique sur la « vulnérabilité de l’enfant » (l’enfant est transformé en idole sacrificielle sur son piédestal), sur la « bienveillance et le souci pour les plus fragiles », afin de contrebalancer l’absence d’amour et d’émotion qui caractérisait son discours sur la différence des sexes et sur la procréation. Et toujours avec ce débordement hystérico-religieux sur le devoir, sur l’ordre, sur le principe de réalité, sur le binarisme excessif (typiquement conservateur, manichéen et archaïque, au final) entre « civilisation » et barbarie. Terrifiant.
 

« C’est par la famille que se transmettent de génération en génération culture et valeurs. En bref, promouvoir la famille est essentiel pour l’avenir de la civilisation. » Tout le discours hétérosexuel est fondé sur la « transmission » (pâle redite du discours de François-Xavier Bellamy), sur l’Humanité vue comme une chaîne de filiation droite et hiérarchique, sans écueil, totalement idéalisée, vidée d’amour et d’épreuves. Top crédibilité… En plus, les leaders LMPT se transforment en machine à vomir du slogan de la « morale laïque » du Gouvernement Mondial (droitiste comme socialiste), en ressortant tous les mots qui « font bien » (« valeurs », « respect », « avenir », « essentiel », « culture », « bien commun »…) mais qui n’abordent pas les véritables problèmes. C’est de la langue de bois politicienne.

 

« Les élections régionales s’inscrivaient dans le calendrier électoral qui emmène la France vers la présidentielle, les législatives et les sénatoriales (partielles), échéances qui pourraient constituer le moment d’obtenir une nouvelle politique pour la famille. Ces régionales étaient une étape avant des élections nationales. Telle est la première raison de l’intérêt accordé à cette échéance par La Manif pour tous, mouvement social incontournable dans la vie publique, voulant obtenir que les politiques se positionnent dans le sens de l’intérêt général. » On voit ici les intérêts électoralistes, carriéristes, des leaders LMPT. Les élections régionales ne sont qu’un prétexte pour eux pour viser plus haut, vers les présidentielles. Ils font exactement comme les militants de L’Avenir Pour Tous : ils mangent à tous les râteliers politiques pour se justifier d’être indispensables sur l’échiquier politique et médiatique… alors qu’en réalité, La Manif Pour Tous est un mouvement qui tourne en rond depuis son origine puisqu’il a profité du mariage pour ne jamais le défendre, puisqu’il n’a jamais dénoncé l’homosexualité ni l’hétérosexualité (les deux bases idéologiques de la Loi Taubira), puisqu’il n’a jamais eu d’autre but que lui-même. Rien que le titre absurde de « Manif Pour Tous » l’illustre : ce mouvement (maintenant parti politique) vise tout et rien, tous et personne, et a remplacé le fond par la forme (la manifestation a toujours été un moyen, pas un message). En plus, le nom « Manif Pour Tous », trouvé par Virginie Tellenne alias Frigide Barjot, est un pastiche sincérisé du « mariage pour tous », un mimétisme stérile et ambigu, une gigantesque fumisterie, quand on y pense.
 

« La deuxième raison est le rôle puissant des régions. Elles ont des compétences très larges et le budget correspondant. » Ludovine de la Rochère sait très bien que « La Manif Pour Tous » est à l’article de la mort, étant donné sa déconnection par rapport aux véritables problèmes soulevés par l’Union Civile et l’hétérosexualité, étant donné la démobilisation et le désintérêt croissants des militants par rapport à la Loi Taubira. Alors, pour pomper des sous à droite à gauche afin de camoufler la défaite qu’est son mouvement, afin d’éviter le naufrage de sa carrière politique naissante, elle flatte les régions, cire les pompes des hommes politiques, fait de la politique politicienne à la Frigide Barjot (juste avec plus de classe et moins de vulgarité… mais sinon, ce sont des sœurs jumelles). Et le combat de Ludovine de la Rochère ressemble davantage à une activité économique et à une recherche de sponsoring qu’à un combat spirituel et moral.
 

« Les régions peuvent promouvoir une culture individualiste et familiphobe ou au contraire une culture respectueuse de la famille, de l’intérêt supérieur de l’enfant. » Le récent terme « familiphobe », utilisé uniquement par les familialistes hétérosexuels d’ailleurs, mais qu’on n’entend jamais dans les médias et dans la bouche de la majorité des Français, m’a toujours semblé une « trouvaille » ringarde avant d’être née et d’avoir eu la possibilité d’exister. En plus d’enfoncer notre combat contre l’hétérosexualité dans la victimisation, le mot « familiphobie » est mimétique d’un terme qui en revanche n’a jamais fait l’objet d’une étude par la « Manif Pour Tous » alors que pourtant il aurait pu sauver son combat : c’est « homophobie ». Mais comme LMPT est véritablement homophobe, dans le sens strict du terme (= peur de l’homosexualité, peur des personnes homosexuelles, censure de tout discours sur l’homosexualité et l’hétérosexualité), il n’est pas étonnant qu’elle se contente timidement d’imiter le phénomène de chantage émotionnel nommé « homophobie » en créant grotesquement l’adjectif-doublon « familiphobe », sans aller chercher plus loin le sens des mots et sans chercher à comprendre ce qu’est véritablement l’homophobie, sans comprendre non plus l’immoralité de son exploitation des peurs. Par ailleurs, j’ai remarqué que les leaders LMPT, et tous ceux qui font de l’enfant un étendard militant (quitte à le rendre puissant en accentuant sa fragilité), ont tendance à infantiliser le public auquel ils s’adressent. Ce discours de bourgeoise maternante est inefficace et humiliant.
 

« La plupart des régions financent, depuis des années, les actions LGBT, les gay-prides, des expositions pro-genre ou encore des campagnes de communication subversive, violant la conscience des enfants et la responsabilité éducative des parents. Cela doit cesser ! » Quand j’entends les leaders LMPT, j’ai l’impression de voir des bourgeois qui « se fâchent tout rouge » mais qui en réalité ne savent pas se fâcher, car ils n’ont pas le courage de la Vérité. En même temps qu’ils singent la colère, ils sont tellement dans la retenue, dans la sauvegarde des bonnes manières et des belles apparences, dans la recherche du consensus et du « plaire à tout le monde », que je n’y crois pas une seconde. Leur cinéma est ridicule. Quand ils diront des choses intelligentes et sortiront de leur rôle d’hétérosexuels outrés, je commencerai à les croire. Mais de toute façon, dans ce combat contre le « mariage homosexuel », leur place de leaders est illégitime et non primordiale. Personne n’ose le leur dire, mais moi je le dis. Pour lutter contre l’hétérosexualité et l’homosexualité, seule une personne homosexuelle est compétente et crédible.
 

« J’ajoute que les décisions prises par les régions ont un impact concret sur la vie des familles, même si la famille, en tant que telle, ne fait pas partie des compétences régionales. La région intervient dans la gestion des lycées (subventions diverses, événements, transports, une partie du personnel, bâtiments…), la formation, l’emploi, l’apprentissage, la sécurité, etc. La Manif pour tous est donc intervenue dans cette campagne pour y imposer l’enjeu de la famille. Et, alors que personne ne l’y attendait, cet enjeu a bien été présent et ce, aux deux tours. Si cela s’explique par la mobilisation des militants de La Manif pour tous depuis trois ans, l’organisation de meetings dans presque toutes les capitales des nouvelles régions à l’occasion des régionales en a été le vecteur. » Écoutez les leaders LMPT : « L’enjeu de la famille », « Cet enjeu a été bien présent » « La mobilisation en a été le vecteur » : ce sont des phrases qui ne veulent absolument rien dire. C’est du vent. C’est de l’intention, du slogan, mais concrètement, il n’y a pas de sens ni de réalité derrière.
 

« Pour ces meetings — intitulés Questions pour un Président de région — nous avons invité tous les candidats têtes de liste régionale. Ces meetings ont été lancés à Bordeaux le 30  octobre et les derniers ont eu lieu à Paris et à Nantes le 28 novembre, soit une semaine avant le premier tour des régionales. » Loin d’être une action, le tour de France électoral de la « Manif Pour Tous » est une posture passive et démagogique d’interrogeant. On pose des questions plus qu’on énonce des convictions et des Vérités. En plus, la reprise, pour le titre, de l’émission Questions pour un Champion, marque encore le côté « has been » et « à côté de la plaque » de LMPT, une fois de plus enfermée dans l’image, le mimétisme télévisuel, le passé et l’inaction (inaction qui se donne des allures d’engagement moderne, d’actions « coup de poing »). C’est pathétique.
 

« Le principe de ces meetings était simple : une petite dizaine de questions — toujours les mêmes — ont été posées à chaque candidat par un journaliste politique. Ces questions concernaient leur conception de la politique et leur vision de la famille, leur projet pour la région et leurs propositions en lien avec la famille et, enfin, la question des subventions versées par la région. » Je connais des militants LMPT honnêtes qui se trouvaient dans l’assistance de ces meetings lèche-bottes. Ils m’ont dit combien les questionnaires soumis aux politiciens étaient figés, polis, suintaient la démagogie et l’hypocrisie, étaient caractérisés par la peur (d’exprimer la Vérité, de nommer les réels problèmes et les solutions, de vexer les invités de marque, de sortir du cadre-cocon familialiste), n’abordaient jamais les questions qui fâchent (hétérosexualité, homosexualité, homophobie, Islam, Union Civile), étaient langue-de-bois. Quel invité politique, concrètement, tous bords politiques confondus, aurait été assez stupide pour dire qu’il était « contre la famille et contre l’intérêt supérieur de l’enfant » ? Personne. Quel candidat (même du FN) aurait été assez inconscient pour s’aventurer verbalement en dehors de la thématique sage de la « Famille », et se serait risqué à vraiment traiter des problématiques qui font débat et qui cristallisent les tensions y compris à l’intérieur de LMPT et de l’Église catholique, à savoir l’homosexualité et l’Union Civile, au risque de faire couler sa propre campagne aux régionales ? Personne. Ludovine de la Rochère, m’a-t-on rapporté, était livide quand elle a entendu l’équipe d’Abrogation Sans Concession (la seule association issue de la Manif Pour Tous, et qui a l’honnêteté de dénoncer clairement l’Union Civile comme nœud du « mariage pour tous », car c’est vraiment la Vérité) scander, en plein meeting QPPR, sa demande d’abrogation complète de la Loi Taubira par l’abrogation de l’Union Civile. Les leaders de LMPT sont vraiment l’archétype de l’hôtesse bourgeoise qui reçoit dans son salon une Jet Set politique que jadis elle n’avait pas l’honneur de côtoyer, et qui maintenant la flatte autant qu’elle lui cire les pompes. Ils ne veulent surtout pas faire de vagues. Ils ne veulent surtout pas de débats. Ils créent un simulacre de combat, un simulacre de débat. En réalité, tout comme les leaders de La Manif Pour Tous, ils ont enterré notre combat contre le « mariage pour tous » dans la mondanité et la langue-de-bois. Au lieu d’en sourire, ils devraient se cacher de honte et céder leur place.
 

« Le public a systématiquement répondu présent à ces meetings qui ont fait salle comble : les familles ont très bien compris qu’il s’agissait d’événements exceptionnels puisqu’elles avaient la possibilité d’entendre des candidats têtes de liste (et non l’un de leurs colistiers) de plusieurs partis politiques. En outre, pour élargir l’audience et donc l’impact de ces réunions, les vidéos intégrales de tous les meetings ont été mises à disposition sur le site officiel www.les-regionales.fr » Voilà. Vous avez ici l’illustration du discours démagogique, ampoulé et intéressé des publicitaires.

 

« Les candidats de gauche, en effet, ne se sont pas déplacés, tout comme Christian Estrosi (LR) et Marine Le Pen (FN), les deux seuls candidats des droites et du centre à n’être pas venus. En ce qui concerne La Manif pour tous, au contraire de presque toutes les institutions, partis, intellectuels, etc., nous n’avons pas besoin de la caution de la gauche pour faire la preuve de notre large audience et de notre crédibilité. Je pense que c’était surtout regrettable pour les candidats de gauche et pour notre démocratie. » « Large audience » : regardez-moi ça ! Jamais la « Manif Pour Tous » n’a été aussi impopulaire qu’aujourd’hui en France. Elle fatigue même ces quelques irréductibles résistants restants, rincés de tant de temps et d’argent perdus, fatigués d’entendre toujours les mêmes rengaines LMPTistes qui tournent en boucle (« L’enfant n’est pas une marchandise ! » ; « Abrogation de la Loi Taubira ! » ; « Abrogation de la GPA ! » ; « Stop Gender ! », etc.).

 

« Les candidats de gauche ont, une fois de plus, «  oublié  » qu’une bonne partie de leur électorat est attaché à la famille et considère même que celle-ci ne peut être fondée que sur le couple homme-femme et la filiation père-mère-enfant. Je pense en particulier à l’électorat populaire et issu de l’immigration qui, jusqu’en 2012, votait systématiquement à gauche. Aujourd’hui, la gauche a perdu ce vote, précisément à cause de la loi Taubira, de l’idéologie du genre et de toutes les autres attaques contre la famille. » Voyez ici la bêtise des leaders LMPT et de tous ceux qui ont fait, de par leur éducation et leur soumission à leur famille de « pensée », de la gauche le camp du « mal » et de la droite le camp du « bien ». Ils draguent l’électorat de gauche tout en continuant d’un autre côté à le mépriser, en pratiquant un « manichéisme positif » ou un « sectarisme politicien positif » ou un populisme compassionnel. Là encore, ils balancent des mots-épouvantail (« Gender », « Loi Taubira », « GPA », « PMA ») qu’ils se gardent bien d’expliquer. Parce qu’ils en sont pour le moment tout simplement incapables.

 

« Plus généralement, les candidats de gauche ont «  oublié  » que les Français plébiscitent largement la famille, et encore davantage les jeunes. » Les leaders LMPT s’entendent-ils parler ? La problématique de la famille est le cadet des préoccupations des jeunes d’aujourd’hui, davantage centrés sur l’amour, le sexe, l’identité, l’amitié, l’affectivité et la sexualité bisexuelle, les loisirs et la spiritualité, que sur les réalités du mariage et de la famille. Par ailleurs, je me tue à leur répéter depuis longtemps : la « famille », la « Vie », l’« enfant », ne sont pas des noms efficaces pour défendre notre combat. En face, les pro-loi-Taubira défendent également la « famille », la « Vie », l’« enfant », le « bien commun de tous » ! En revanche, si nous luttions véritablement contre les problèmes qui crispent notre société (l’Union Civile, l’hétérosexualité, l’homosexualité, l’avortement, les contraceptifs…), en les nommant explicitement, si nous luttions vraiment pour les bonnes solutions (le Christ, l’Amour, la Vérité, la verbalisation du mal, le mariage ou le célibat consacré…), nous ne nous cacherions pas derrière les paravents de la famille et de l’enfant, paravents auxquels de moins en moins de personnes croient.
 

« Néanmoins, je sais que plusieurs candidats de gauche étaient tentés de venir, mais ils n’ont pas osé. La gauche qui gouverne actuellement est en effet très idéologue et intolérante : elle ne supporte pas le dialogue avec ceux qui ne sont pas d’accord avec elle et qui, en outre, la renvoient à la réalité de notre humanité, réalité dont elle ne veut pas entendre parler. » Les leaders LMPT, loin de s’éloigner de la pensée unique, et de dépasser celle-ci par la Vérité, reprennent à leur compte tout le jargon socialo-bien-pensant, fondé sur la notion de « dialogue », de « tolérance » et « intolérance », d’« idéologie ». C’est du niveau collège (ou FN) : « Ben bravo, hein. C’est ceux qui parlent de tolérance qui sont les plus intolérants ! C’est celui qui dit qui y est ! » Quelqu’un pour relever le niveau ?

 

« Dans ce contexte, ces candidats n’ont pas assumé de répondre aux Questions pour un président de région, sauf deux d’entre eux — l’un PS, l’autre écologiste — qui l’ont fait par écrit. Les lignes commencent donc à bouger. Il faut être patient  ! » C’est une tradition chez les leaders LMPT, de maquiller leur lâcheté en vertu, en « patience » ou en positive et optimiste attitude.
 

« À propos des positions exprimées par les uns et les autres – Debout la France, Front national, Les Républicains et quelques partis régionaux —, je ne dirai pas que les partis se sont retrouvés proches les uns des autres en termes de positions, tout simplement parce que c’est plutôt une question de personnes : en effet, au sein de chaque parti, il y a des différences notables d’un candidat à un autre. Si vous prenez les propos de Dominique Reynié et de Laurent Wauquiez sur le mariage, ils sont littéralement opposés, ou encore ceux de Marion Maréchal Le Pen et de Wallerand de Saint-Just sur le planning familial, idem. » « C’est une affaire de personnes. » Je ne sais pas pourquoi… ce langage #pasdamalgames me fait penser au discours bobo de l’architecte Otis.
 

 

Encore une fois, par démagogie, langue de bois, peur de dire le fond de sa pensée (si pensée il y a…) et refus de vexer, les leaders LMPT jouent en fond de terrain, pratiquent le relativisme politique… pour ne pas affronter en réalité le clivage intégrisme/progressisme qu’ils craignent tant, car au fond ils sont tétanisés par la présomption d’homophobie ou de fascisme ou de conservatisme qui pèse sur eux (en partie à raison). Rien d’étonnant qu’ils citent ce qui, à leurs yeux (et surtout aux yeux des mass médias), représente « les extrêmes » (Dominique Reynié et Laurent Wauquiez ; ou encore Marion Maréchal Le Pen et de Wallerand de Saint-Just), pour ensuite se placer confortablement sur le fauteuil rouge de la « neutralité », du « juste » milieu, de l’accueil écoutant, poli et « religieux » (mais pas catholique, faut pas déconner).

 

« Avant d’en venir aux candidats qui m’ont paru crédibles dans leurs positions et surtout leurs engagements, je voudrais faire part de ma joie d’avoir entendu – pour la première fois – des politiques de ce niveau (présidents de conseils régionaux, députés, anciens ministres…) s’exprimer longuement sur la famille. De fait, les médias ne les interrogent presque jamais sur ces questions et eux-mêmes n’en parlent pas volontiers. C’était nouveau et ô combien réjouissant… même si la marge de progrès est considérable ! » Je ne vais pas me répéter sur la démagogie caressante et bourgeoise, qui jette des fleurs à tout le monde, et surtout à ceux qui peuvent servir ses intérêts carriéristes futurs.

 

Au fond, obtenir une réflexion avancée et des positions affinées et assumées, ce sera la prochaine étape ! Les leaders LMPT, c’est vraiment les speakerines qui, face à l’absence de résultats concrets, de vraies victoires et de Vérité, répèteNT sans arrêt : « Ça va venir ! Ça va venir ! C’est déjà là ! Oh ! Regardez ! », sans vraiment se donner les moyens de changer, de faire avancer les choses. Car dans les faits, ils sont les rois de la langue-de-bois, de la rétention d’informations, de la censure des sujets cruciaux, de l’invention de fausses solutions (présentées comme de « grandes avancées » révolutionnaires), du personnalisme politique. La dictature souriante de l’aristocratie bobo catho.

 

« Nous avons constaté, en effet, que la plupart n’étaient pas très à l’aise sur ce sujet  : les mots étaient parfois répétitifs, les analyses sommaires, etc. » C’est sûr que si vous leur posez des questions tout aussi répétitives que leurs réponses, et les lancer sur des thématiques annexes et polies (« la famille », « l’enfant », le « Gender », la « GPA », les « racines ») pour éviter d’avoir à vous/les confronter aux vrais problèmes, vous ne risquez pas de récolter de la part des candidats que vous interrogez autre chose qu’un miroir de votre propre lâcheté !

 

« Certains candidats tournaient autour du pot : ils n’arrivaient pas à être concrets dans leurs réponses. Il n’était pourtant pas difficile de l’être sur la question des subventions, par exemple, qui supposait aussi bien d’exposer des principes (le respect de l’intérêt général notamment) que des cas concrets (la LGBT, l’Institut Émilie du Châtelet qui assure la promotion de l’idéologie du genre, etc.). Je pense que les réponses floues étaient dues, selon les cas, au manque de réflexion ou à la peur de sortir du ‘politiquement correct’ ». C’est l’hôpital qui se moque de la Charité. Les leaders de LMPT sont les premiers à ne jamais parler et définir le lobby LGBT (qui est en réalité l’idéologie hétéro-bisexuelle reposant sur l’Union Civile), sont les premiers à ne pas parler d’argent (mais à le quémander/ponctionner à tous en ce moment), sont les premiers à ne pas dire ce qu’est véritablement le Gender (à savoir, en réalité, l’hétérosexualité)!
 

« Nous avons observé aussi que bien peu savaient expliquer ce qu’est la politique. » Parce que les leaders LMPT, qui ne font pas de politique mais de la politique politicienne (la vraie politique écoute le Peuple, ose la Vérité et le service, s’adapte aux réalités de son temps), prétendent nous faire des leçons de politique ???
 

 

« Pour tout vous avouer, j’avais souhaité commencer par cette question parce que je rencontre beaucoup d’hommes et de femmes politiques et j’ai constaté qu’ils ne sont pas toujours au clair avec la finalité de la politique. Il y a cependant eu quelques très belles réponses. » Ludovine de la Rochère se garde bien d’expliquer véritablement ce qu’elle met derrière son expression « finalité de la politique ». En général, dans le jargon lmptiste, ça rime souvent avec ce genre de formules convenues : « bienveillance », « protection des plus faibles et des plus pauvres », « service du bien commun », « valeurs », « essentiels », etc. Blabla politicard de catholiques de droite qui n’assument ni l’Église catholique, ni la Vérité (quitte à ce qu’Elle divise), ni les réalités de leur temps, ni les probables conflits, ni le Christ (remplacé discrètement par les « valeurs humanistes » qu’Il porte).
 

 

« Quant aux candidats crédibles, il y en a eu heureusement plusieurs. Si l’on prend l’exemple de Laurent Wauquiez ou de Marion Maréchal-Le Pen, ils m’ont paru, tous les deux, crédibles parce qu’ils ont été engagés dans nos manifestations, parce qu’ils ont réitéré avec force leur souhait de revenir sur la loi Taubira en affirmant leur soutien au mariage homme-femme et à la famille fondée sur la filiation père-mère-enfant, et enfin parce qu’ils m’ont paru capables d’être des leaders et donc de mettre en œuvre ce qu’ils défendent. » C’est une blague ? Qui, de Laurent Wauquiez ou de Marion Maréchal-Le Pen, a eu le courage de revenir sur l’Union Civile et l’hétérosexualité, seuls et uniques supports du « mariage gay » ? Aucun ! Wauquiez, par exemple, a l’hypocrisie de la plupart des catholiques d’ailleurs : il se dit contre le « mariage pour tous » mais pour l’Union Civile (alors que ces deux lois sont la même réalité intentionnelle et législative : justifier « l’amour homosexuel » en tant qu’« amour universel », et retirer nationalement à la différence des sexes son statut de fondement d’existence humaine et de condition primordiale et universelle d’Amour), il se dit contre la GPA et pour l’« amour » homo, il défend la famille mais croit en son pire ennemi l’hétérosexualité, il chérit les causes dont il dénonce les conséquences. Qu’est-ce que ça veut dire ?? Et surtout, quand est-ce que « La Manif Pour Tous » reconnaîtra sa schizophrénie qui consiste à soutenir ces hommes politiques tenant ce double discours sur l’homosexualité ? Quand est-ce que les leaders LMPT auront l’humilité de ne pas se laisser corrompre par le mot « abrogation » ?? C’est honteux, cette compromission !

 

« Je sais bien que même lorsqu’ils se déclarent favorables à nos propositions, les politiques sont souvent considérés comme opportunistes. C’est possible mais, en tout cas, des propos ont été tenus. Ils engagent désormais ceux qui ont été élus présidents et conseillers. » Quelle pharisaïsme ! Les leaders LMPT non seulement identifient l’hypocrisie de leurs interlocuteurs, mais en plus, ils ne la dénoncent même pas et la présentent malgré tout comme une avancée, un progrès ! Comment osent-ils ???
 
Ludo Valérie Pécresse
 

« Valérie Pécresse, à peine élue, n’a eu de cesse de minimiser le rôle de ses colistiers PCD et d’insister sur l’impossibilité, selon elle, d’abroger la loi Taubira… De fait, Valérie Pécresse est ambiguë et contradictoire et ce, depuis longtemps. Dès le début de sa campagne pour la région Île-de-France, elle souhaitait intégrer des candidats ‘LMPT-compatibles’ sur sa liste, malheureusement pas par conviction semble-t-il, mais parce qu’elle était convaincue que c’était stratégiquement nécessaire. C’est pourquoi elle a intégré aussi bien des candidats PCD que Sens commun et d’autres de la société civile identifiés comme ‘LMPT-compatibles ’, ou ‘Family-friendly’ si vous préférez… » Parce que Ludovine de la Rochère se croit plus cohérente que Valérie Pécresse, en se taisant sur l’Union Civile (et en s’y « opposant » tacitement mais jamais explicitement), en se taisant toujours sur l’hétérosexualité et l’homosexualité ??
 

« Je me réjouis qu’elle nous considère comme incontournables, c’est un début, mais on est très loin du compte évidemment ! » Voilà : comme d’habitude, les leaders LMPT arrondissent superficiellement les angles, excuse les « retards » (« Monsieur le Président est en réunion, mais il est à vous dans quelques secondes. »), diffèrent la Vérité pour, en réalité, s’excuser de ne pas La rechercher.
 

« Comme beaucoup de politiques, elle est impressionnée par le lobby LGBT et ses amis journalistes. Elle n’assume donc pas ses choix, alors même qu’ils sont encore minimalistes. Elle se dit opposée à la PMA ‘sans père’ et à la GPA, mais n’a pas le courage d’aller contre la loi Taubira. » Parce que Ludovine de la Rochère a eu le courage d’aller contre la Loi Taubira (reposant exclusivement sur l’homosexualité et la croyance en « l’amour hétérosexuel » et en « l’amour homosexuel ») ? Absolument pas ! Elle fait la leçon alors qu’elle est très mal placée. Elle m’a même empêché de parler d’homophobie (ma participation à une université d’été de LMPT pour parler de mon livre L’homophobie en Vérité a été anecdotique, alors qu’elle aurait dû être primordiale ; mon livre n’a d’ailleurs pas été promotionné), elle m’a empêché de parler d’homosexualité et d’hétérosexualité (mon allocution au podium du Champs de Mars le 13 janvier 2013 a été accidentelle, et j’ai dû forcer les barrières sinon, on ne m’aurait jamais laissé passer ; on m’a d’ailleurs coupé le micro pendant tout le cortège), elle m’a empêché de dénoncer l’Union Civile (cette opposition à l’Union Civile est fascisée par Frigide Barjot, et pas du tout assumée par Ludovine de la Rochère). C’est très grave, ce qu’ont fait Frigide Barjot et Ludovine de la Rochère. Elles ont opéré un gâchis monumental. Elles ont torpillé notre mouvement et promotionner le « mariage pour tous » et la GPA sans que personne ne s’en rende compte. Et par homophobie gay friendly, en plus !

 

« Notre mobilisation, précisément, doit faire sortir les politiques et plus généralement les leaders d’opinion de cette domination culturelle de la gauche libertariste. » Encore faudrait-il que les leaders LMPT eux-mêmes en soient sortis, de cette « domination culturelle ». La victimisation fait des ravages ! Et que dire de leur emploi de l’expression « gauche libertariste » ? Parce qu’ils s’imaginent que la droite n’est pas libertaire, peut-être ??
 

« Les positions de Valérie Pécresse sont aberrantes à double-titre  : d’abord parce que la PMA et la GPA vont inéluctablement avec la loi Taubira, ensuite parce qu’on dirait qu’elle ne sait toujours pas ce que signifie le mot ‘abrogation’ ! » Et les leaders LMPT ne le savent pas davantage ! Si ils pensent que le mot « abrogation » est magique et qu’il se suffit à lui-même pour ne pas revenir sur l’Union Civile (par le traitement explicite de l’hétérosexualité et par le témoignage primordial des personnes homosexuelles), ils ne l’ont pas compris non plus, je signale !

 

« Abroger une loi, c’est la supprimer, non pour le passé (l’abrogation n’est pas rétroactive), mais pour l’avenir. » Qu’est-ce que c’est que cette phrase et ce raisonnement ? C’est de la poésie taubiresque, sans doute… Les sophistes n’auraient pas fait mieux.

 

« En France, des lois sont abrogées quotidiennement. Lorsque le Parlement vote de nouvelles normes de construction, il abroge la loi précédente. Pour autant, on ne modifie pas toutes les constructions précédant la nouvelle loi pour les mettre aux nouvelles normes : celles-ci sont valables uniquement pour les constructions ultérieures. Ainsi, abroger la loi Taubira ne signifie aucunement ‘démarier’ comme semble le croire Valérie Pécresse au micro de France Inter, soit par incompétence — ce que j’ai du mal à croire —, soit pour écarter le sujet sous un mauvais prétexte. » Ah bon ? Mais qui parle de « démariage » ? Uniquement ceux qui, comme Ludovine de la Rochère, rentrent dans l’esprit du monde et s’imaginent que le « mariage homosexuel » est un « mariage ». Alors qu’il n’est pas un « mariage » puisque le mariage EST la différence des sexes !

 

« Une telle affirmation est d’ailleurs grave puisqu’elle conforte cette idée fausse et rend donc plus difficile l’acceptation de cette abrogation par ceux qui hésitent. » Ce sont les leaders LMPT qui sont autant dans l’erreur que Valérie Pécresse. Une loi se supprime par la racine, et non par ses feuilles ou ses conséquences, ni par morceaux. Et toute loi a des racines, une unité. En l’occurrence, la racine de la Loi Taubira, c’est la croyance en la bipolarité hétérosexualité-homosexualité (qui travestit les Droits de l’Homme en « Droits des homos et des hétéros » puis en « Droits des Amoureux, ni homos ni hétéros »), puis, sur le papier, l’Union Civile. Ludovine de la Rochère parle du « mariage pour tous » comme d’un fantôme en suspension. C’est dramatique. Pourquoi fait-elle cela ?
 

« Quant à l’union civile, que certains voient comme une alternative à la loi Taubira quand celle-ci sera abrogée (tôt ou tard !), c’est un sujet complexe à double titre. D’abord parce que le terme est en réalité flou. Est-ce une institution (comme le mariage) ou un contrat (de droit privé donc) ? Devant qui est-elle célébrée (tribunal, notaire ou maire : ce n’est pas du tout la même chose) ? Quels droits et devoirs ouvre-t-elle ? etc. » Ludovine de la Rochère joue sur les mots et se cache derrière la posture interrogative pour nier la réalité intentionnelle du « mariage pour tous » et de l’Union Civile, ou bien pour cautionner encore une fois l’esprit du monde qui sépare de manière abusive et artificielle « vie publique » et « vie privée », dans le seul but final de mieux relativiser et légitimer l’intimité sentimentale de l’homosexualité (donc l’Union Civile). Comme à leur habitude, les responsables LMPT pratiquent la langue-de-bois, en complexifiant un débat qui est déjà complexe, par la formulation d’un timide « non » à l’Union Civile tout en la cautionnant par le non-dit.

 

« D’autre part, selon la définition juridique qui serait celle de ladite union, le risque est que la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) considère qu’il y a discrimination et qu’elle n’oblige à la considérer comme l’équivalent du mariage, donc ouvrant droit à l’adoption et à la PMA ‘sans père’. Dans ce cas, ce serait un retour à la case départ ! » Ludovine de la Rochère, ici, nous fait le même coup qu’Albéric Dumont que j’ai eu récemment au téléphone. Albéric, en effet, m’appelait pour me reprocher non pas ce que j’écrivais concrètement sur l’homophobie (mot qu’il n’a toujours pas compris, d’ailleurs ; et il m’a avoué que dans le fond, concrètement, il n’avait rien à redire à mes propos et qu’il était d’accord avec mes livres), mais l’image négative que ça pouvait donner à la Manif Pour Tous et les retombées judiciaires que l’emploi du mot à l’encontre de LMPT pouvaient induire contre eux. Ces gens-là, tétanisés par l’image, leur réputation, et la présomption/inculpation d’« homophobie », sont capables de la plus grande couardise. Ils prétendent lutter contre « toute forme d’homophobie » (c’est dans les mots de présentation de leur mouvement), mais en réalité, c’est faux : ils luttent, tout comme Alain Escada de Civitas ou comme Frigide Barjot, contre la « présomption d’homophobie ». L’homophobie, en elle-même, ils s’en contrefichent ! Ils considèrent même que c’est à la fois un argument diabolique et une irréalité, un non-sujet, un piège de la novlangue, une insulte gratuite. Les attaques réelles, les censures (qu’ils cautionnent) et les violences faites à l’encontre des personnes homosexuelles, les mécanismes de ces attaques, ça leur passe complètement au-dessus ! J’entends d’ailleurs dans les propos de Ludovine de la Rochère encourageant à ne pas revenir sur l’Union Civile un chantage et une compromission par rapport à la présomption d’homophobie : « Il ne faut pas demander l’abrogation de l’Union Civile : elle est politiquement incorrecte, elle n’est pas stratégique, elle nous ferait perdre le peu de victoires contre la GPA que nous avons déjà acquises, elle nous ferait passer pour des fachos ou des intégristes ou des homophobes, et EN PLUS, maintenant, elle est condamnable pénalement par la CEDH. Donc la ferme. » Au lieu d’avoir le courage de dire la Vérité et de dénoncer la vraie racine de la GPA et du « mariage pour tous », Ludivine de la Rochère rentre complètement dans l’esprit légaliste du monde qui donne à la présomption d’homophobie (et non à l’homophobie) tous les pouvoirs. C’est de la collaboration en bonne et due forme !
 

« J’ajoute, enfin, que selon la définition donnée à cette union, on peut, ou non, retomber dans le piège de l’idéologie du genre. Il est donc déraisonnable de lancer le sujet n’importe comment ! » À nouveau, chez les leaders , c’est la rhétorique lâche du « moindre mal » qui se fait passer pour de la prudence, de la diplomatie, de la sagesse et de la tactique.
 

« En tout cas, pour le moment, nous vivons ‘sous le régime’ de la Loi Taubira et ce n’est pas avant 2017 que la question de l’alternative se posera. » Bis repetita : discours lénifiant de la patience, du report, de l’action différée. Et ce discours finit par considérer la Loi Taubira comme une réalité, et une réalité importante. C’est faux. Le « mariage homosexuel », tout solidifié par le marbre qu’il soit, est une irréalité. Et l’Union Civile n’est qu’un fantasme, un bout de papier.

 

« C’est pourquoi La Manif pour tous met toute son énergie à dénoncer la loi Taubira et ses conséquences : c’est incontournable pour revenir au mariage homme-femme, c’est-à-dire pour obtenir l’abrogation de la loi. » Dénoncer les conséquences dont on chérit les causes, c’est de la perte d’énergies, de la corruption, du mensonge. Les leaders LMPT font miroiter à leurs militants de bonne volonté une abrogation qui n’arrivera jamais sans un retour sur l’Union Civile, sans une dénonciation et une étude sérieuse de l’hétérosexualité, sans un leadership principalement homosexuel.
 

« Quant à l’alternative envisageable le moment venu, c’est-à-dire quand l’abrogation de la loi Taubira deviendra possible, le collectif de juristes Famille et République, partenaire de La Manif pour tous, y travaille. De son côté, La Manif pour tous – au cours de ses deux dernières Conventions nationales – a défini les critères qui lui permettront de se positionner, le moment venu, par rapport aux alternatives proposées. Autrement dit, chaque chose en son temps ! » Ce sont des mots mais il n’y a rien derrière. Car les Conventions nationales n’ont tout simplement pas compris la Loi Taubira. Sans discernement et sans Vérité, le temps et la patience n’y changeront rien.

 

« Je me réjouis, pour les enfants et les familles, du référendum en Slovénie il y a 10 mois, et de la victoire du ‘non’ à l’ouverture du mariage à et l’adoption pour deux hommes ou deux femmes. J’ajoute qu’un pays qui prend des décisions aussi importantes en tenant compte de la réalité humaine se constitue des assises autrement plus solides et pérennes que des pays dont les décisions sont purement idéologues. Je me réjouis donc, plus largement, pour tout le peuple slovène ! » Les leaders LMPT, une nouvelle fois, n’ont pas compris le corrélation entre l’Union Civile et le « mariage pour tous », et que le référendum slovène est une fausse victoire. Tous les pays, sans exception (y compris ceux qui avaient dit « non » au « mariage pour tous » par voie référendaire) qui ont adopté l’Union Civile finissent par retourner tôt ou tard cette carte en « mariage homosexuel ». Car l’Union Civile fait en sorte que le sentiment amoureux justifie quasiment toute union humaine, et donc homosexuelle. L’Union Civile, c’est une bisexualité commercialisée, un libertinage sentimental et un contrat symbolique qui fait bien plus que ce qu’il indique sur le papier. C’est un mariage déguisé, et la passerelle du « mariage pour tous ». L’Union Civile est le « mariage pour tous ». Dans tous les cas !
 

« Ce qui est intéressant avec ce référendum, c’est que l’on constate à nouveau que lorsque le peuple est consulté, il répond la plupart du temps que le mariage concerne spécifiquement le couple homme-femme. Ainsi, aux États-Unis, lorsque des États ont organisé des référendums sur le mariage de deux hommes ou de deux femmes, le résultat a été défavorable à ce projet. Hélas ! cela n’a pas empêché la Cour suprême d’imposer finalement le mariage gay. » Mais quel aveuglement monumental… !!
 

« Dans bien des pays, dont la France, on a constaté à maintes reprises que les élus ne sont pas représentatifs du peuple sur ces sujets-là. De fait, quand La Manif pour tous a commencé à mobiliser en novembre 2012, nous avons très vite constaté qu’il fallait intégrer à nos slogans des appels à respecter la démocratie. La gauche, d’ailleurs, est connue pour être défavorable aux consultations de type référendum. » Ce qui est dit est faux. La gauche est justement connu pour faire des simulations de référendums à gogo et de consultations démagogiques de « collaboration participative » (même si je ne nie pas que les référendums nationaux, de droite comme de gauche, sont rares parce que coûteux, et que ça fait très longtemps qu’ils n’existent plus dans le monde et au sein des États « démocratiques » dignes de ce nom… et ça, ça n’a rien à voir avec une histoire de gauche !).
 

« Contrairement à ce qu’elle prétend, la gauche n’est pas démocrate ! » La droite non plus.
 

« Il y a eu bien d’autres exemples, hélas ! Dans le processus de vote de la loi Taubira  : les consignes de vote données aux parlementaires socialistes, le scandaleux vote à main levée du Sénat, l’accélération du calendrier parlementaire par François Hollande quand il a vu que les sondages basculaient contre le projet de loi Taubira, mais aussi le traitement odieux des opposants au projet de loi par les forces de police… » Et le traitement honteux par LMPT des personnes homosexuelles opposées à la Loi Taubira, on en reparle ?
 

« Nos élus sont pétrifiés face au lobby LGBT, celui-ci maniant l’accusation d’homophobie dès que ses revendications rencontrent une résistance. » Là encore, c’est l’hôpital qui se moque de la Charité ! Je n’ai jamais vu, à part avec Frigide Barjot, de personne plus tétanisée par la réputation d’homophobe que Ludovine de la Rochère.

 

« À cela s’ajoutent bien sûr les délires égalitaristes et utopiques de certains politiques de gauche, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem et Erwan Binet en tête. » Les leaders de LMPT peuvent parler ! Les « délires égalitaristes » de nos opposants n’ont rien à envier aux délires familialistes et unitaristes de LMPT ! Si d’un côté ils étaient obsédés par l’Amour et l’Égalité, de l’autre ils sont obsédés par la Nature (culturelle) et l’Unité. Je ne sais pas ce qui est le mieux !

 

« Sens commun me paraît être une excellente initiative, quoiqu’elle soit à l’évidence difficile à mener. Mon regret, à vrai dire, c’est qu’il n’y ait pas encore des ‘Sens commun’ dans tous les partis politiques. Il y a eu une tentative de ‘Front commun’ au sein du FN, mais elle a été refusée puisqu’il n’y a pas, officiellement, de courants au sein du FN. ‘Debout les familles’, en revanche, vient d’être créé au sein du parti Debout la France. » Rien d’étonnant que Ludovine de la Rochère soutienne Sens Commun, spécialiste de l’opportunisme politique, qui rassemble des gens qui n’ont pas le courage de parler d’hétérosexualité, d’homosexualité et d’Union Civile, et qui sont davantage préoccuper de draguer les hommes politiques de droite pour s’assurer une carrière (… pardon… pour défendre leurs « convictions profondes », leurs « valeurs », le « bien commun », et désamorcer « l’entre-soi » : jargon insipide maison) que de s’occuper sérieusement des problèmes urgents de notre pays.
 

« Au-delà des partis, je milite tant que je peux pour que, dans toutes les composantes de la société, les défenseurs de la famille deviennent actifs. L’éducation, la formation, les universités et les grandes écoles, les médias, les syndicats… sont autant de lieux stratégiques dans lesquels il faut agir ! » Voilà. Comme dirait François-Xavier Bellamy ou le père Pierre-Hervé Grosjean, « il faut s’engager ». C’est important. Pourquoi c’est important ? Parce que c’est « très fort ». Eh puis voilà.

 

« En ce qui concerne l’élection présidentielle, nous préparons actuellement les actions pour l’étape préalable des primaires. L’enjeu est considérable. Organiser les bonnes actions et au bon moment, est crucial. Et bien sûr, la mobilisation sera essentielle vis-à-vis des politiques pour obtenir la prise en compte de ce que nous défendons, pour changer leurs réflexes ‘politiquement corrects’ ». « C’est crucial », « C’est important », « C’est essentiel ». Euh… pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. »…
 

« Au-delà de ces actions à visée politique, le combat est d’ordre culturel. » Ben oui. C’est les Veilleurs, et c’est François-Xavier Bellamy, et c’est Fabrice Hadjadj (ou bien peut-être Gandhi et Martin Luther King, je ne sais plus) qui l’ont dit.
 

« Le mal-être français – et même occidental – est immense. Il est la conséquence d’une perte de repères, qu’ils soient historiques, anthropologiques ou spirituels. » Perroquetland.
 

« Il s’agit donc de faire bouger les mentalités de nos contemporains. » Oui. C’est Tugdual Derville qui l’a dit : je crois que la solution, c’est de RÉVEILLER LES CONSCIENCES. (On va aller loin avec ça…)
 
Capture d'écran 2016-01-19 14.57.32
 

« Autant de raisons pour lesquelles La Manif pour tous a mis clairement le cap sur 2017 pour faire gagner la famille. » Les célibataires, on s’en moque. Les couples non-mariés ou stériles ou séparés, aussi. Les personnes homos… ça existe ça ?
 

« Nous avons montré, depuis trois ans, que nous ne lâchons rien et que nous obtenons des victoires politiques : reculs successifs sur la PMA ‘sans père’ et sur la GPA, renoncement à la généralisation des ABCD de l’égalité, retrait du désastreux projet de loi ‘Familles’ de Dominique Bertinotti, recul sur l’adoption pour les couples pacsés et concubins… » Faut-il rappeler à Ludovine de la Rochère que depuis le départ, notre mouvement enchaîne les défaites et perd tous ses combats ? L’Union Civile est passée, le « mariage pour tous » est passé, la PMA et la GPA sont en train de passer, l’euthanasie aussi. Nous prend-on pour des aveugles ? Les leaders LMPT vont-ils se remettre un poil en question un jour ??

 

« Le lobby LGBT et ses alliés, en conséquence, ne cessent de chercher des alternatives à la voie législative, pour avancer sur ces sujets. Mais nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre nos actions pour gagner ! » Oui. Il suffit de se rendre au Parlement Européen à Bruxelles pour voir que le lobby LGBT a une majorité écrasante et une longueur d’avance qui est colossale, pour comprendre que le triomphalisme des leaders LMPT est un volontarisme sans fond et sans recul.

 

« La Manif pour tous a-t-elle une stratégie par rapport aux catholiques ? » Oui. Elle les humilie, leur demande de se travestir et de taire leur foi, elle croit en Jésus mais Le cache comme une honte, n’a pas compris que sans le Christ au centre aucune action ne tient et aucun mouvement ne peut rester dans l’Unité, la Force et l’Amour. La « Manif Pour Tous » est un mouvement bobo et anticlérical qui s’ignore
 

« En ce qui concerne l’Église, je ne dirai pas que nous sommes dans une stratégie, mais plutôt dans un dialogue qui se fait de mille manières. » On rappelle Otis.
 

 

« Il nous est ainsi arrivé d’adresser un courrier d’informations – par exemple sur l’ABCD de l’égalité – à l’ensemble des évêques, des dirigeants d’établissements privés catholiques, de l’UNAPEL, des mouvements de jeunes… ce que nous avons fait aussi à l’attention de représentants d’autres religions et d’instances non confessionnelles. Nous avons pu, ensuite, échanger avec nombre de destinataires de cette note. Mais la France est un pays de tradition catholique — n’en déplaise à François Baroin — et ce dialogue se fait donc majoritairement avec le peuple catholique et ses clercs, prêtres et évêques. » C’est bien : les évêques et les fidèles catholiques sont CONSULTÉS. C’est hyper sympa. Ils sont PARTENAIRES (du moment qu’ils ferment leur gueule et qu’ils ne récupèrent pas le logo de la « Manif Pour Tous » : marque déposée ! Les leaders LMPT tiennent à leur copyright !). Affligeant.
 

« Cela est d’autant plus vrai que l’Église est la première institution du monde par l’expertise, l’expérience et le temps consacré à ces enjeux. Certes, tous les catholiques ne partagent pas notre combat, mais cela ne nous empêche pas d’aller de l’avant, avec les encouragements du Saint-Père, qui m’a reçue au printemps 2014. » Aaaah… Cette chère selfie avec le Pape (… pour lui faire dire tout ce qu’on veut… et surtout tout ce qu’il ne pense pas) !
 

(Cette photo n'est pas un montage)

(Cette photo n’est pas un montage)


 

« J’ajoute que, lors du Tour de France que j’ai fait au printemps 2015, au cours duquel je suis allée dans 25 villes en 5 semaines, j’ai été très souvent interrogée, à la fin de ces conférences, sur l’attitude de l’épiscopat. Ma réponse a toujours été la même : d’abord, bien des évêques, dans leur diocèse, soutiennent explicitement le mariage homme-femme et la famille, même si leur communication n’est pas reprise et connue au niveau national. D’autre part, le rôle des évêques n’est pas le militantisme en tant que tel  : l’action militante est plutôt le rôle des laïcs, comme l’a fortement rappelé le pape Benoît XVI. » Ben oui. Séparation de l’Église et de l’État ! Séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel ! D’ailleurs, je crois qu’on est tous d’accord pour dire que Jésus n’a jamais fait de politique (ce qui est, en réalité, archi-faux), que les évêques ne sont ni humains ni citoyens, que les fidèles catholiques doivent s’engager en politique mais ne pas faire de politique en Église… Pauvre schizophrénie de nombreux catholiques qui n’ont rien compris à Jésus, à ce qu’est vraiment la noblesse de la politique et de la sexualité !
 

« Autrement dit, avant de voir ‘la paille dans l’œil’ de certains de nos frères-évêques, regardons d’abord ‘la poutre’ qui est dans le nôtre… » C’est peu de le dire !
 

« Si chacun se lève pour assumer ses responsabilités, c’est déjà une grande et bonne nouvelle pour l’avenir ! » Les leaders LMPT, comme des communicants dignes de ce nom, savent que, pour ne pas passer pour des insensés ou des destructeurs (alors qu’ils ont fait un beau travail de sape de notre combat jusque-là), il convient de finir leurs interviews par une phrase de conclusion bien vaseuse et bien « positive » (et crypto-biblique sans trop que ça se voie). Que leur appel à assumer leurs responsabilités ne soit pas de la jolie formule. Et si c’est le cas, qu’ils comptent sur moi pour leur rappeler leur hypocrisie, leur fausse humilité, et leur irresponsabilité. Car visiblement, ils ne s’en rendent pas compte.
 
 
 
 

P.S. : Et Famille Chrétienne qui ne comprend rien non plus à l’Union Civile…

Le tweet de Noël d’Erwann Binet

L’apostat feint de louer Jésus (en ne Le citant jamais, en Le remplaçant par Son « message », Son « esprit » ou les « valeurs » qu’il Lui prête) et d’être catho sans l’assumer ouvertement. Meilleur exemple de cette fin d’année : le tweet de Noël d’Erwann Binet.
 
Capture d'écran 2016-01-01 14.52.02
 

Binet, député socialiste, est le rapporteur officiel de la loi Taubira (mariage homo) qui, je le rappelle, ouvre au trafic d’enfants et à la banalisation nationale de la différence des sexes (différence qui est « juste » le socle de l’existence humaine et de l’Amour humain…). Et le pire, c’est que le salaud, même après son massacre, joue au mec pieux, catho, avec des étoiles dans les yeux, et qu’il est sincère. Et nous, on continue de se faire traiter d’« arriérés » si on ose simplement rappeler l’inhumanité du « mariage pour tous ». La sensationnelle hypocrisie des gens se disant « hétéros gays friendly »…