Archives par mot-clé : mariage homo

Diverses contributions

 

Philippe Ariño a signé la post-face du livre du père Daniel Ange Mai 2013 : Rébellion!, et a donné sa contribution à l’ouvrage collectif Tous unis pour le mariage (2013) avec Christian Flavigny, Cédric Burgun, Jean-Frédéric Poisson et bien d’autres.

 

Loi du « mariage homo » promulguée : Il faudrait tourner la page et arrêter de faire chier ?

Beaucoup de gens ne perçoivent pas encore la gravité et la nocivité de la promulgation de la Loi Taubira car en effet, la banalisation sociale de la différence des sexes et de la pratique homosexuelle rentre dans un processus de dépression globale et mondialisée qui dépasse largement les personnes homosexuelles : l’ouverture du mariage aux couples de même sexe repose en fait sur la justification hétérosexuelle des divorces, des viols, des maltraitances entre l’homme et la femme ou entre adultes et enfants, des guerres, de la marchandisation des corps, qui se pratiquent depuis bien longtemps dans les familles et entre les pays, sans que les couples homosexuels en soient directement responsables ; elle est un des signes – et pas le seul – de l’éloignement progressif du Réel et de l’Amour chez nos contemporains de plus en plus bisexuels, de plus en plus paumés et de plus en plus irresponsables en amour. Ceux qui trouvent le « mariage homo » beau et équivalent au mariage entre deux personnes de sexes différents sont des gens qui par ailleurs ne croient plus tellement à l’engagement d’amour en général, ni en la politique, qui ont du couple une perception individualiste, athée et bobo basée sur la recherche hédoniste du confort et du bien-être, qui méprisent la famille de sang unie, qui ne croient plus à la société ni au Réel, qui adoptent une vision désenchantée de l’Église et du Monde, qui considèrent les enfants comme des marchandises ou des « potes », qui atténuent la violence de leur(s) divorce(s)/rupture(s) amoureuses, qui trouvent tout « normal » et ne se choquent de rien, qui pensent que notre Monde est gouverné par les médias et qu’ils n’y peuvent pas grand-chose, qui ne se sentent plus responsables de leurs actes. À leurs yeux, la Loi Taubira n’a donc pas l’air dangereuse puisqu’elle est en effet un « scandale de plus » qui se rajoute aux catastrophes d’un quotidien marqué par une déchéance globalisée, une étape supplémentaire d’une dépression sociale déjà amorcée il y a plus de deux siècles. Étant donné que le « mariage homo » n’est pas la seule atteinte à la différence des sexes recensée depuis des décennies dans notre Humanité, nos contemporains sont même prêts à soutenir qu’il ne la menace plus du tout et qu’il n’est pas choquant ! Or, ceci est faux. S’attaquer à la différence des sexes qui, lorsqu’elle est vraiment accueillie dans la liberté, est le socle de l’Humain et de l’Amour, est d’une violence incroyable. Et ce n’est pas parce que la pratique homosexuelle est un des signes sociaux de l’exclusion de la différence des sexes, mais qu’elle n’a pas le monopole de cette exclusion, qu’elle perd de sa gravité et de sa brutalité. C’est la raison pour laquelle il est urgent que la Loi Taubira soit abrogée, même si au départ et en apparences, ce sont les personnes homosexuelles pratiquantes qui semblent être jugées. En réalité, c’est tout un fonctionnement social malfaisant en amour qui est à dénoncer. Alors dans notre opposition à la Loi Taubira, ne rentrons pas dans le jeu pervers de nos gouvernants socialistes qui centralisent les oppositions au « mariage pour tous » autour de l’homosexualité, pour nous traiter d’« homophobes » à la moindre occasion, et surtout pour ne pas entendre que notre dénonciation de la Loi Taubira concerne aussi toutes les familles, tous les couples, toute notre société, tout notre système économique. Soyons larges d’esprit et ayons conscience que nous nous attaquons aux pratiques d’un grand peuple de zombies bisexuels et antifascistes, et non à un simple « lobby gay » instrumentalisé par ce dernier. Rappelons sans cesse que nous n’avons rien contre les personnes homosexuelles mais que c’est leur pratique amoureuse, en tant que signe social d’un abandon globalisé et hétérosexuel de l’Amour et du Réel, qui nous révulse et nous indigne.

 

Comment répondre brièvement au « Pourquoi t’es contre le mariage homo ? »

COMMENT RÉPONDRE BRIÈVEMENT ET EFFICACEMENT À LA QUESTION « POURQUOI T’ES CONTRE LE MARIAGE HOMO? » SANS SE GRILLER ET TOUT EN ÉTANT RAPIDE COMME L’ÉCLAIR

Pour répondre à cette question que beaucoup de pro-mariage-pour-tous ou d’indécis nous posent, comme si déjà ils nous jugeaient sur place, généralement, nous sommes décontenancés, nous mettons trois plombes à répondre, ou bien nous nous engouffrons dans l’argumentaire confus et sans fin des conséquences du « mariage pour tous » sur la filiation, ou bien nous glissons vers le récit de l’incarcération de Nicolas, sans traiter véritablement de notre gêne par rapport à la Loi Taubira en elle-même, qui parle très peu des enfants mais presque uniquement du couple asexué. Sommes-nous en train d’oublier que rien qu’en décrivant la loi Taubira uniquement, nous avons déjà largement ce qu’il faut pour choquer la Planète entière ?

Alors si on vous pose la question fatidique (qui ne résonne plus tellement comme une interrogation, mais plutôt comme une sentence dans la bouche de nos détracteurs), je vous suggère simplement de dégainer ceci rapidement :

« Je suis contre pour deux choses toutes simples :

 

1 – La Loi Taubira banalise la différence des sexes. Or cette banalisation est grave, car la différence des sexes est le socle de l’Humanité et de l’Amour. (On sait que la différence des sexes, quand elle est vraiment accueillie, est la condition la meilleure permettant l’existence de tout être humain, l’expérience durable de l’amour complémentaire, et l’ouverture à la Vie. Elle touche l’individu, le couple et la famille. Qu’une loi disent qu’elle est « annexe » est super inquiétant pour notre Monde.)

2 – La Loi Taubira banalise la pratique homosexuelle en disant que c’est de l’amour universel. Or cette banalisation est grave car la pratique homosexuelle se fonde sur une exclusion (celle de la différence des sexes) qui est extrêmement violente/discriminante (cf. référence aux viols et à l’homophobie) et ne peut en aucun cas servir de modèle d’amour structurant pour une société. Ce constat n’enlève rien à la valeur, à la dignité des personnes homosexuelles en dehors de cette pratique. Mais la pratique homosexuelle est à dénoncer et ne peut être justifiée comme bien commun. »

Ces deux arguments simples parlent vraiment du « mariage unisexe » sans fuir en avant vers des arguments qui semblent futuristes et catastrophistes aux oreilles des pro-mariage-pour-tous. Là, c’est du factuel, du bons sens. Et du coup, c’est efficace et rapide comme l’éclair.

 

Manif de toute à l’heure à la Sorbonne : le contre-exemple qui peut nous faire réussir le 26 mai !

Je reviens juste de la Manif à la Sorbonne (nous sommes le 16 mai 2013). J’y ai vu beaucoup d’amis, et pourtant aussi, tous les ingrédients d’une Manif ratée : ton hargneux des porte-parole, vulgarité (l’arrivée des « Salopards », par exemple), volonté de détruire et de singer une « Révolution » qui n’en était pas une (Mai 68… voire la Prise de la Bastille de 1789), jeunesse provocatrice et incontrôlable, expression stérile d’un ras-le-bol et d’un anti-hollandisme primaire, slogans indigents et violents qui s’éloignent du projet initial de la Manif Pour Tous qui était simplement d’en rester à la demande de retrait de la loi Taubira (exemples : « Hollande Démission ! » ; « Nous sommes tous des enfants d’hétéros ! » ; « Hollande, casse-toi ! » ; le seul slogan potable et qui cadre à peu près avec mes idées, c’était « François, ta loi, on n’en veut pas ! »), fixette sur la filiation ou sur la différence des sexes dénuée d’amour, etc. Bref : Manif nullissime. Cependant, avec ce coup d’essai, nous avons pu vraiment sentir ce qui nous rendrait collectivement très mal à l’aise si nous ne changeons pas d’attitude et d’état d’esprit. Et j’espère que nous comprendrons que seuls le langage pacifique et l’esprit ferme des Veilleurs assureront le succès de la grande Manif du 26 mai prochain à Paris. Je ne vois pas d’autres solutions.

 

« Tu supprimerais même le PaCS ?? »

« Tu supprimerais même le PaCS ??? » me demandent avec angoisse et indignation certains anti-mariage-pour-tous (une majorité?), partisans du ‘moindre mal’ de l’amélioration du PaCS pour éviter les conséquences – désastreuses à long terme – du « mariage pour tous ». Histoire de sauver ce qui peut encore être sauvé. Je réponds : « Évidemment que je le supprimerais ! ». Le PaCS était déjà une justification sociale de la pratique homosexuelle, qui a été créé non pas pour les droits qu’il donnait, mais pour le symbole, pour accorder une équivalence symbolique d’amour universel désincarné et asexué (équivalence que la circulaire Taubira vise aussi). Il n’y a donc pas lieu de s’opposer au « mariage pour tous » sans s’opposer au PaCS. L’un est la passerelle de l’autre, et les deux tendent à justifier une pratique homosexuelle qui est injustifiable. Concernant le PaCS, nous pouvons tout à fait reconnaître que les couples homosexuels existent, les respecter, assurer à chacun de ses membres des droits individuels et des garanties protégeant leur personne, protégeant certains de leurs partenariats relationnels et de leurs projets de vie (tutelles testamentaires, délégation d’autorité parentale, protection de biens communs, etc.) sans pour autant justifier le couple homosexuel en tant qu’acte bénéfique et structurant pour une société. Car en effet, jusqu’à présent, les couples homosexuels ne sont pas assez réels, aimants, unis, stables, exemplaires, paisibles, ouverts sur la vie, pour prétendre à une justification sociale, légale, voire religieuse.

 

Les lendemains du caprice

Maintenant que les pro-mariage-pour-tous ont obtenu « leur droit », ils ont la victoire amère. Comme des adolescents après un caprice, ils deviennent triomphalement agressifs, jouent encore à ceux qui ont perdu et qu’on doit plaindre (alors que c’est quand même à la majorité des Français de se plaindre de ne pas avoir été écoutée). Ils boudent, même, en nous attribuant la faute de leur insatisfaction ou de leur déception d’avoir reçu une loi inutile et dangereuse.