Archives par mot-clé : mariage pour tous

Violence des anti-mariage-pour-tous ?

Il est faux de dire ou de laisser croire que les personnes homosexuelles, actuellement en France, ont peur de la violence qu’elles subiraient des anti-mariage-pour-tous. Car il n’y a pas de violence. La plupart de celles qui ont défendu cette loi ont juste honte de leur caprice, de leur fausse victoire, et font preuve d’une violence sans nom.

 

Nouveauté de la Manif du 26 mai 2013 : Esprit radicalement différent

À bon entendeur (surtout pour les excités du Printemps Français, qui crient « HOLLANDE, DÉMISSION! »).

Réponse du Cardinal A. Vingt-Trois à la question : « Que peut-on attendre de la manifestation du 26 mai ? En quoi est-ce nécessaire et utile que des français se mobilisent à nouveau puisqu’ils n’ont, semble-t-il, pas été entendus ?« 

 

AVT : « On ne peut pas dire qu’ils n’ont pas été entendus, on peut dire qu’ils n’ont pas été suivis. Il peut être important aussi que des citoyens expriment qu’ils ne sont pas en accord avec la loi qui a été votée et promulguée et qu’ils pensent qu’il y a quelque chose à faire encore à partir de là. Il ne s’agit pas simplement de dire : on est contre ! La loi c’est la loi, on peut être d’un avis différent mais on ne va pas entrer dans l’insurrection civile. Donc voilà la question qui se pose désormais : comment toute la générosité qui s’est manifestée à travers les différents rassemblements et les différentes formes d’actions au cours des mois écoulés, et qui va encore se manifester à la fin mai, va-t-elle pouvoir s’investir positivement dans un travail de fond sur la qualité de la vie familiale, sur la réflexion à propos du mariage, sur l’éducation affective des jeunes. Quantités de chantiers sont ouverts et peuvent se développer en investissant cette force magnifique dans ce travail.« 

 

Contre le « mariage pour tous » et le PaCS

Je ne suis pas d’accord avec la justification de la pratique homosexuelle (par l’Union civile ou le « mariage pour tous »), car cette pratique éjecte la différence des sexes, et est pour le coup violente. On dit trop peu que l’ « amour » homo, l’ « identité » identité, le « couple » homo, sont les signes d’une violente exclusion de la différence. Or, sans différence, il n’y a pas d’amour vrai ni d’identité vraie.

 

Sommes-nous en train de couler notre propre barque ?

Désolé les amis si cette fois-ci j’utilise beaucoup trop de conditionnels et de « si » à votre goût. Mes observations semblent alors confiner au défaitisme et à la désespérance… et pourtant, je vous assure que je suis plein d’Espérance ! Mais là, je ne peux pas cacher mes intuitions et mes peurs pour l’avenir par rapport au contexte politique français actuel et au projet de loi Taubira.

Si nous avions voulu éviter le pire, c’est-à-dire l’adoption du « mariage pour tous », il aurait fallu démontrer à François Hollande que retirer son projet ne retirait absolument rien aux personnes homosexuelles. Autrement dit, il eût fallu que nous parlâmes calmement avec lui de l’homosexualité, et que les responsables de la Manif Pour Tous ainsi que les manifestants le traitent avec respect, et surtout qu’ils reconnaissent sa sincérité (à défaut de la vérité) de sa démarche. Or pour l’instant, ça n’a toujours pas été le cas, et les occasions s’amenuisent sérieusement de jour en jour, voire sont nulles. Malgré les mutineries-insurrections impressionnantes que l’on voit exploser çà et là cette semaine (M. Montebourg coincé en Gare de Lyon, Mme Taubira cernée à la sortie de l’Opéra à Lyon, prochaine intervention télévisuelle de M. Hollande boycottée demain soir, etc.), le cheminement intérieur – je parle du coeur – de nos ministres et de notre gouvernant n’a pas été fait, n’est pas respecté et n’est que très peu accompagné. Au contraire. Nous brusquons les choses par notre mépris et constatons que les porte-parole de notre mouvement d’opposition, en plus d’être incapables de fédérer, ne comprennent pas qu’ils ne sont pas les plus crédibles et les plus qualifiés pour parler d’homosexualité.

Il y a donc peu de chances pour que notre Président fasse encore machine arrière. Il est même probable qu’il reprenne inconsciemment à son compte le slogan préféré des anti-mariage-pour-tous « On ne lâche rien ! » tellement sa crispation du moment le pousserait à la tétanie mimétique. Sa radicalisation probable n’arriverait pas s’il savait pour quelles raisons valables il doit retirer la loi. Maintenant, l’orgueil risque de prendre le dessus et peut le mener à un durcissement encore plus incohérent et inattendu que prévu.

Et les anti-mariage-pour-tous seraient responsables de cet entêtement. Car ils n’expliquent rien : ils s’opposent maintenant frontalement, et sont même prêts à terroriser (« pacifiquement »). En zappant la phase de négociation et d’explication par des opérations « coup de poing », ils sont en train de griller toutes nos cartouches, et d’encourager notre Président à tout casser avant de se casser (ou d’être délogé). Il va vouloir faire passer au moins la loi avant de capituler et de sortir par les coulisses. C’est le seul acte d’autoritarisme qu’il lui reste. Je suis donc très inquiet.

 

27 mars 2013

 

Arrêtez de me casser les couilles avec votre focalisation sur les enfants et l’adoption !

Arrêtez de me casser les couilles avec votre focalisation sur les enfants et l’adoption! Ils ne sont pas le noyau du problème du « mariage pour tous », ni la raison pour laquelle cette loi va passer en France. Ceux qui veulent que le mariage soit donné aux couples homos n’avancent que l’argument de l’AMOUR (l’amour des personnes homos d’une part, et l’amour vécu dans le couple homo d’autre part). Très rares sont ceux qui demandent le « mariage pour tous » au nom des enfants. Tant que nous n’aurons pas conscience que l’enjeu du débat se situe principalement dans le jugement de l’amour homosexuel en tant qu’acte (c’est-à-dire le jugement sur les couples homos), indépendamment du jugement des personnes homosexuelles, et que ce jugement n’est majoritairement accueilli dans la société que s’il est exprimé par des personnes homosexuelles, nous répondrons à côté. Certes, les conséquences de la loi sur les enfants et la filiation sont déjà une raison suffisante pour s’opposer au « mariage pour tous », mais certainement pas la raison principale ni celle qui doit être mise en avant dans les discussions. Par pitié, cessez de nous parler de la famille et des enfants! La question du mariage telle qu’elle est comprise par l’ensemble des Français se joue sur la réflexion sur l’amour, sur le couple, et au fond sur la reconnaissance de la différence des sexes comme socle d’amour (socle jugé indispensable ou annexe selon les avis).

 

Le mariage comme une flamme

Si je pouvais comparer le mariage à une image, je dirais qu’il est comme la jolie flamme d’une bougie. Il ne reste beau et réchauffant que si on ne s’y approche pas trop. Et la juste distance qui fait qu’on ne s’y brûle pas, c’est précisément la différence des sexes. Ayez la logique insensée de dire que la différence des sexes est annexe dans le mariage et que tous méritent le feu, au nom de l’ « égalité » ou du « droit à ne pas avoir froid », et vous ferez de la bougie un instrument de brûlures graves. C’est la différence qui crée la juste distance, la séparation de vie, la relation, les avantages du feu. Sans elle, la bougie du mariage crame et cramera les mains de ceux qui veulent la posséder coûte que coûte alors qu’elle ne correspond pas à leur réalité de couples.

 

L’attitude de tueurs à gage des pro-mariage-pour-tous

Moi qui maintenant suis amené à côtoyer de près, sur les plateaux-télé et lors des débats, les militants pro-mariage-pour-tous, je peux vous assurer, sans trop exagérer, que le spectacle vaut le détour ! L’attitude de ceux qui se présentent comme les défenseurs des opprimés, de la liberté, de l’Égalité, de la tolérance et de la lutte contre les discriminations, est fascinante à observer en coulisses. Ils se comportent au mieux comme des robots ou des individus froids, qui n’adressent la parole à personne, qui ne te regardent même pas dans les yeux, qui ne te posent aucune question, qui ne sourient jamais (il n’y a que nos ministres socialistes pour avoir encore l’énergie du faux-cul), au pire comme des tueurs à gage, limite qui te foutent les boules par leur mutisme et leurs yeux qui t’ont déjà diabolisé avant même de te connaître (parce qu’on leur a dit que tu ne pensais pas comme eux, donc que tu étais forcément un « méchant homophobe » à éliminer et à mépriser). D’ailleurs, le jour où je suis passé, fin décembre 2012, sur la chaîne MCE, une des invités du plateau qui avait été parachutée dans le camp des « pro-mariage-pour-tous » parce qu’elle n’y connaissait rien au thème, et qu’a priori, son environnement social l’avait prédisposé à jouer innocemment le rôle « sympatoche » de la nana « ouverte et gay friendly« , m’avait trouvé tellement convivial et affable lors du maquillage qu’il lui a fallu un temps pour capter que je n’étais pas pour le projet de loi mais contre. Elle a halluciné. Pour elle, seuls les pro-mariage-pour-tous pouvaient être « sympas et cools »… Elle a doublement halluciné quand, à l’antenne, elle s’est rendue compte combien les défenseurs du « mariage pour tous » étaient agressifs, de mauvaise foi ou carrément vidés d’humanité. Je crois que cette petite expérience télévisuelle l’a poussé, sinon à changer d’avis, au moins à revoir ses clichés sur la gentillesse et l’ouverture des « progressistes »… qui en actes et en attitudes, ont tout des pires réactionnaires.