Voici la retranscription de ma chronique sur les scandales de pédophilie et d’homosexualité sacerdotales dans l’Église Catholique, que j’ai lue en intégralité et en direct lors de l’émission Radio Courtoisie du 17 novembre 2018. Vous pouvez retrouver cette chronique à l’oral, à partir de 1h26, sur Youtube, et la compléter par la Frise de l’histoire de l’homosexualité.
Merci Anne-Laure de permettre un éclairage sur ce sujet aussi complexe que les scandales de pédophilie et d’homosexualité sacerdotales dans l’Église. Une fois n’est pas coutume, je vais lire ma chronique. En intégralité. Ainsi, elle ne pourra pas souffrir d’interruption. Les sujets sont si explosifs qu’il est extrêmement difficile de laisser une pensée cohérente et aimante se dérouler entièrement. Je vous laisserai néanmoins, dans ma grande bonté (haha), réagir et me poser des questions après. Mon analyse sera en 2 parties : d’abord une frise chronologique des événements ; et ensuite ma définition du vrai scandale qui secoue l’Église par rapport à l’homosexualité et à la pédophilie (je devrais dire « pédérastie » au lieu de « pédophilie » pour parler des abus sexuels adultes sur les enfants, mais par commodité et pour me faire comprendre de tous, j’emploierai quand même le terme « pédophilie » qui est un abus de langage, tout comme le mot « homosexualité », vous m’en excuserez chers auditeurs).
FRISE CHRONOLOGIQUE
Commençons d’abord par la frise chronologique fait maison :
29 juillet 2013 : Le Pape François, dans l’avion de retour des JMJ au Brésil, sort son fameux « Si une personne est gay, qui suis-je pour la juger ? ».
2015 : L’association lyonnaise La Parole libérée, regroupant des anciennes victimes de pédophilie sacerdotale, attaque Mgr Barbarin, officiellement pour dénoncer le père Preynat, officieusement pour punir le cardinal de s’être opposé au « mariage gay ».
Encore en 2015 : C’est le 2e volet du Synode sur la famille, au Vatican. Coup de théâtre : le père Krzysztof Charamsa, en col romain, fait son coming out médiatique en présentant son copain. Le Cardinal Sarah, quant à lui, flingue les conférences pré-synodales sur l’homosexualité, en disant qu’elle est un non-sujet et qu’il faut se recentrer sur le Christ. Pendant l’ouverture du Synode, il lance un avertissement public au Pape pour qu’il n’aborde pas le sujet. Il dénonce le « lobby gay » comme « satanique », et dit que l’homosexualité n’est pas une réalité africaine (entre parenthèses, je suis allé en Côte d’Ivoire, donc je me marre…). Il défend l’hétérosexualité comme si elle était la différence des sexes.
Toujours en 2015 : Le film « Spotlight » traitant des 250 prêtres de Boston impliqués dans des affaires de pédophilie dans les années 1990, gagne l’Oscar du meilleur film à Hollywood. À côté de ça, les activistes anti-pédophilie cléricale sont les premiers à promouvoir dans leurs films l’amour pédophile quand celui-ci est déguisé en amour homosexuel : je pense à « Call me by your name », « La Forme de l’eau », « The Last Girl », qui essaient de prouver l’authenticité de l’amour conjugal entre adulte et enfant. D’ailleurs, dans « Spotlight » ou dans les séries comme The Young Pope, une grande partie des équipes est composée de personnes homos ou au moins gays friendly. C’est le cas aussi du collectif de la Parole Libérée, qui utilise la lutte contre la pédophilie cléricale pour au fond défendre la pratique homosexuelle et le « mariage gay ». Le coming out raté de l’acteur nord-américain Kevin Spacey qui, en annonçant en 2017 son homosexualité, pensait couvrir et blanchir ses actes pédophiles d’un joli verni gay friendly, est une belle illustration de ce lien mystérieux, paradoxal, et non-causal, entre homosexualité et pédophilie (Pour info, je vous engage à lire le code « Pédophilie » dans mon Dictionnaire des Codes homos, sur mon blog l’Araignée du Désert. Je ferme la parenthèse).
2016 : Le père Michel Baute, à la grotte de Lourdes, pendant un rosaire commenté, a regretté que le Pape n’annonce pas la Bonne Nouvelle aux prêtres pédophiles en l’Année jubilaire de la Miséricorde. Et la même année, le père Pierre-Hervé Grosjean (du Padreblog), aux Journées Saint-François de Sales, traite publiquement ses collègues prêtres pédophiles de « salopards ». Et sur Canal +, il exprime (je cite) sa « rage » et dit que l’Église ne se trouve que du côté des victimes (c’est le contraire de ce que prône Jésus, mais c’est pas grave…).
Février 2017 : Tollé en Espagne à l’occasion de ma conférence sur l’homosexualité dans une simple aumônerie catalane le Café Youcat : j’ai eu toutes les télés du pays qui me sont tombés dessus, le Parlement de Barcelone, 60 journalistes, 3 mouvements de contre-manifestation… Les médias catholiques n’ont pas bougé le petit doigt pour m’inviter. Les évêques non plus. Seul le Cardinal Omella a tenu la barque. Éclatement total des mouvements pro-Vie en Espagne et en Amérique Latine, notamment à cause de la campagne catastrophique des bus anti-Gender du collectif Hazte Oír (le Civitas local). En France, la journaliste Jeanne Smits a utilisé l’événement pour me présenter comme une « victime de la dictature LGBT ».
Octobre 2017 : Affaire Weinstein dévoilant le harcèlement sexuel à Hollywood. Début de la campagne de délation MeToo et Balancetonporc sur Twitter. Officiellement pour lutter contre le sexisme, le harcèlement sexuel, la pédophilie ; officieusement pour défendre l’homosexualité et attaquer l’Église. Cette affaire lance un autre courant délateur tacite : Balancetoncuré. Et le pire, c’est qu’il est surtout porté par les catholiques tradis…
Janvier 2018 : Le Pape François visite l’Amérique du Sud. Au départ, il ne prend pas au sérieux l’ampleur des scandales pédophiles au sein du clergé. Ce n’est qu’en mai 2018 qu’il demande aux 34 évêques chiliens de démissionner pour éviter que tous soient soupçonnés de pédophilie ou de collaboration avec celle-ci. Étant donné le tollé médiatique à l’international, ce limogeage prend avec le temps la forme plus apaisée et « interactive » du volontariat… donc depuis octobre 2018, seulement 5 des 34 évêques ont présenté leur démission au Pape.
Février 2018 : Scandale de Mangiacapra : un escort-boy dénonce les orgies homosexuelles dans lesquelles sont impliquées 34 prêtres et 6 séminaristes napolitains. À l’été 2018, c’est au tour du Grand Séminaire de Tegucigalpa, au Honduras, d’être décrit comme un vivier homosexuel, avec 50 séminaristes soupçonnés. Toujours le même été, découverte dans le palais du Saint-Office à Rome des soirées « sexe et drogues » organisées entre autres par le Cardinal Coccopalmerio et Mgr Luigi Capozzi.
Mars 2018 : Le Parlement Européen interdit pour tous les États-membres de l’Union Européenne les thérapies de conversion de l’homosexualité. Les 7 et 8 mars, annulation des deux conférences de Pau et Narbonne sur l’homosexualité organisées par l’association Courage et parrainée par Mgr Aillet, pour éviter les infiltrations journalistiques et les poursuites judiciaires. C’est la première année aussi que la Communauté de l’Emmanuel, après 3 années d’hébergement, refuse d’accueillir le « Parcours Homosexualité » de l’association Courage à Paray-le-Monial pendant le festival estival des familles.
21 mars 2018 : Diffusion sur France 3 du documentaire « Pédophilie : Un Silence de cathédrale ».
Avril 2018 : Mort du petit Alfie Evans en Angleterre, alors que le Pape avait demandé son transfert pour qu’il puisse être soigné en Italie. Anthony Hayden, le magistrat britannique ayant planifié son euthanasie, est un activiste pro-gay.
Toujours en avril 2018 : Le Pape François reçoit au Vatican 3 victimes de prêtres pédophiles au Chili (dont Juan Carlos Cruz, maintenant adulte, qui déclare que le Pape lui aurait dit que « Dieu l’avait créé homosexuel »). Un peu plus tard, Marin, un étudiant français de 20 ans sauvagement agressé pour s’être interposé en défense d’un couple homo qui s’embrassait dans la rue à Lyon en novembre 2016, a été lui aussi accueilli en audience privée.
15 août 2018 : Éclatement du scandale des 300 prêtres pédophiles de Pennsylvanie (États-Unis). Le rapport de Mgr Carlo Viganò accuse le Pape François d’avoir couvert les pratiques homos d’un autre ex-cardinal nord-américain, Mgr McCarrick. Pour la 1ère fois, la pédophilie sacerdotale ne sert plus de cache-misère à l’homosexualité sacerdotale : la seconde est nommée. Les cardinaux du monde entier s’entre-déchirent sur la question homosexuelle (même si, extérieurement, ils parlent de pédophilie), surtout depuis que le Pape François, dans l’avion-retour du Festival des Familles à Dublin (Irlande), a fait un lien entre homosexualité et psychiatrie. Deux tendances se dessinent : les progressistes (incarnés par le prêtre jésuite américain James Martin, auteur de Building a Bridge, et qui veut enlever les paragraphes « culpabilisants » du Catéchisme sur les « actes homos intrinsèquement désordonnés ») et les conservateurs (incarnés par le Cardinal Sarah, appuyant dernièrement Daniel Mattson, un membre de Courage Etats-Unis qui se dit « homo mais pas gay » et qui demande à ce que les séminaristes homosexuels soient exclus du sacerdoce : super…). À ce propos, on constate un timide rétropédalage du Cardinal Sarah qui fait semblant maintenant de mettre de l’eau dans son vin, en soutenant Mattson, en dissociant les adjectifs « homo » et « gay », et en promotionnant un « accompagnement » plutôt qu’une « éradication » sèche de l’homosexualité. Il a trouvé son homosexuel abstinent de service. Et il reconnaît du bout des lèvres que l’homosexualité est un sujet un peu plus important et complexe qu’il n’y paraissait.
Octobre 2018 : Tenue du Synode des Jeunes au Vatican. Coup d’épée dans l’eau. Le couvercle sur l’homosexualité, la pédophilie et la sexualité a été savamment refermé dès le départ par le cardinal Baldisseri.
Toujours en octobre 2018 : Suicides très rapprochés de deux jeunes prêtres diocésains en France : un à Rouen (le père Sèbe, 38 ans), l’autre à Orléans (le père Fumery, 38 ans aussi).
Début novembre 2018 : À Lyon, le père Pierre Vignon dénonce la compromission du cardinal Barbarin dans les affaires de pédophilie et fait circuler une pétition demandant sa démission.
Novembre 2018 : Durcissement de la Fraternité Saint Pie X : tolérance zéro pour les candidats homosexuels au sacerdoce, expulsés à l’entrée. Les catholiques conservateurs agitent les instructions de 1961 du Pape Jean XXIII, puis du Pape Benoît XVI en 2005, interdisant (je cite pour le 1er) « l’avancement des vœux et de l’ordination religieux aux personnes affligées de tendances néfastes à l’homosexualité ou à la pédérastie ». Le document de 2005 de Benoît XVI peut être lu soit comme une interdiction sèche, soit comme une prudence inclusive, puisque seuls les séminaristes qui (je cite) « soutiennent la soi-disant ‘culture gay’ » doivent être exclus du sacerdoce : quid des autres ? On ne sait pas.
3 novembre 2018 : Conférence des Évêques de France réunie à Lourdes. Dans le cadre de la lutte contre la pédophilie sacerdotale, ils continuent de parler des victimes, de l’accompagnement, jouent les psys. Et toujours rien sur l’homosexualité, alors qu’elle est l’alibi affectif de toutes les lois transhumanistes qu’ils condamnent. Toujours pas d’annonce de la Bonne Nouvelle non plus.
C’EST QUOI LE VÉRITABLE SCANDALE ?
Alors maintenant, après cette frise, deuxième partie. Je vais essayer de répondre à cette question : C’est quoi le véritable scandale dans l’Église par rapport à la pédophilie et à l’homosexualité sacerdotale ?
Je pourrais vous dire que ce scandale, c’est… :
1) la pratique homo. En tant que pratique désordonnée excluant la différence des sexes.
2) la pratique pédophile. En dénonçant chez certains prêtres non seulement la double vie et la désobéissance à Dieu, mais également la matière même de l’acte homo ou pédophile. L’impureté, le désordre, l’inhumanité et la violence intrinsèques à ces pratiques.
3) que ces actes soient aggravés par le fait qu’ils soient pratiqués par des hommes d’Église, et qu’ils soient couverts par d’autres hommes d’Église (parfois hauts placés : même le Pape) qui, sans être homos ou pédophiles, cautionnent – par leur silence – leurs collègues prêtres.
Je pourrais vous dire que le scandale réside dans le déni des cas homos concrets parmi les prêtres, de la mafia rose infiltrée au Vatican (et je sais qu’elle existe, que ce n’est pas qu’un fantasme conspirationniste), dans le silence du Pape à ce sujet, sa négligence, son manque de poigne, l’absence ou la médiocrité du contrôle des recrues au séminaire, l’hypocrisie du discours padamalgame (pédémalgam, je dis) qui vise à dissocier complètement homosexualité et pédophilie pour taire et justifier l’une en ne parlant que de l’autre, alors que ce sont deux sœurs (bien distinctes mais liées).
Mais le véritable scandale de la pédophilie et de l’homosexualité sacerdotales, ce n’est pas ça.
Je vais vous dire. Le scandale, c’est de s’axer sur le péché et non sur le pécheur et encore moins sur celui qui les a tous pardonnés : Jésus. Le véritable scandale par rapport à la pédophilie et à l’homosexualité dans l’Église Catholique, il est double. Il y en a un positif : c’est l’amour de Jésus pour les criminels, les pécheurs y compris non-repentis, et même pour le diable. En dépit du fait que Jésus hait le péché. Et puis il y a un scandale négatif : c’est que vous ne nous accueillez pas, nous personnes homos ou pédophiles. Concrètement, vous ne nous aimez pas. Le véritable scandale, il est là. C’est l’absence d’amour du prochain. C’est la sécheresse de cœur. À l’égard des personnes pédophiles d’une part, à l’égard des personnes homosexuelles d’autre part, et quand ce n’est pas les deux ensemble (car je connais beaucoup de personnes qui se disent homos pour ne pas se dire pédophiles, parce que leurs tendances pédophiles les horrifient. Alors ils rehaussent l’âge des personnes qui les attirent). Avez-vous entendu publiquement dans l’Église que Jésus aimait Nordahl Lelandais (pédophile et homosexuel) ? Que Jésus aimait et accueillait les prêtres homos et pédophiles, et que ceux parmi eux qui sont continents – j’en connais – font d’excellents prêtres ? Avez-vous entendu la Bonne Nouvelle scandaleuse de l’Amour de Jésus pour les pécheurs, les malades, les criminels ? Le véritable scandale de la Croix, ce n’est pas que Jésus ait donné sa vie pour ses amis, pour les victimes et les personnes moralement irréprochables. Il a donné sa vie pour les gens pas aimables, pour nous les criminels, alors même que nous étions encore pécheurs et que nous ne méritions pas son sacrifice, que nous n’étions pas convertis. C’est cet amour scandaleux qui a tué Satan à la Croix.
Actuellement, l’objet qui à mes yeux constitue le plus gros scandale jamais dénoncé dans l’Église, c’est la présence et la totale impunité de toute une presse, de tendance identitaire, intégriste, traditionaliste et conservatrice, la seule qui malheureusement parle d’homosexualité un peu en Vérité, qui en ce moment monte au créneau et joue au shérif délateur des (je cite) « scandales homosexualistes » dans l’Église pour pallier le silence ecclésial sur le sujet : je pense à Civitas, au Salon Beige, à Citizen Go, à Riposte Catholique, au site Benoît et moi, au blog de Jeanne Smits, à Islam et Vérité, à Réinformation TV, à Gloria TV, à la chaîne EWTN, à LifeSiteNews, etc. Ces médias ont lancé depuis deux ans une véritable chasse aux sorcières contre ledit « clergé pro-homosexualiste » (le cardinal Schönborn, Mgr Bode, le cardinal Marx, le cardinal Coccopalmerio, le père James Martin, le Pape François qu’ils destituent souvent en « Cardinal Bergoglio »). Ils frétillent dès qu’ils entendent une info sur l’infiltration de – je les cite – l’« Internationale homosexualiste » dans l’Église. Ils sont à l’affût du moindre scandale ou scoop qui va salir l’Église par l’homosexualité et sur lequel ils se gendarmeront hystériquement. Ils partent en croisade contre les « prédateurs homosexuels » (je cite Jeanne Smits) dans le clergé. Ils soutiennent leurs cardinaux anti-LGBT (cardinal Chaput, cardinal Müller, cardinal Sarah, Mgr Carlo Vigano bien sûr, Mgr Lantheaume) pour mieux se déchaîner contre l’inertie du clergé dit progressiste, moderniste, gauchiste, anti-cléricalisme, homosexualiste. Cette Réacosphère, c’est vraiment les pharisiens et les chefs des prêtres de la Bible. Pour eux, l’homophobie n’existe pas. L’homosexualité non plus. Nous, personnes homosexuelles, ne devons pas être écoutées. Et ils ne nous proposent aucune solution heureuse. Quand ils parlent de nous, c’est uniquement pour nous transformer en victimes d’un « lobby LGBT » monstrueux et renforcer leur paranoïa. Même quand tu obéis à l’Église ils ne te regardent pas et ne te soutiennent pas. En revanche, ce sont les premiers, quand tu chutes et que tu ne tiens pas dans la continence, à te désigner publiquement comme un imposteur, indigne de leur confiance. Or la continence est un chemin, comme la sainteté, semé d’embuches ; et un chemin collectif. Un prêtre tradi médiatique, lors de la sortie de mon livre Homo-Bobo-Apo, a fait courir le bruit que j’étais en couple et que j’étais devenu un traître gay friendly uniquement parce que j’y raconte une chute l’année dernière avec un homme dont je suis tombé amoureux. Il m’a même sorti que si j’étais encore homo, c’était par manque de foi en Dieu. Sinon, Dieu m’aurait guéri et ôté cette tendance. Pour lui, c’est inconcevable que l’homosexualité soit un terrain humain d’où puisse émerger la sainteté. Pour lui, les personnes homosexuelles, ça n’existe pas. Au fond, il dirait pareil des personnes handicapées, des personnes atteintes d’une maladie, des personnes présentant des troubles psychiques : elles aussi, elles n’existent pas, n’ont pas assez de foi et ne peuvent être saintes que si elles ne ressentent plus cette fragilité, si elles ne chutent plus. Il ne reste plus grand monde dans son paradis…
Les personnes homos, lesbiennes, transgenres, transsexuelles, pédophiles, prostitué(e)s, droguées, séropositives, intersexes, ces catholiques conservateurs s’en moquent. Ils rejettent y compris les personnes homos continentes qui obéissent à l’Église Catholique. J’en sais quelque chose. Là-Haut, ils vont prendre très cher. Tout ça sous prétexte de Vérité et de pureté, sous prétexte de nous libérer d’un danger. Vous remarquerez que, comme par hasard, les membres de cette Réacosphère et leurs médias ne parlent quasiment jamais de Jésus, et encore moins de son amour pour tout Homme. Mais, même si ça les fait ricaner quand on leur parle d’homophobie, ou quand le Pape leur dit qu’ils jouent le jeu de Satan en cherchant à accuser les membres homos du clergé ou en jouant les grands nettoyeurs de l’Église, le Pape François a raison. L’important, c’est la Bonne Nouvelle de l’Amour et de la Justice de Dieu pour toute personne, et en premier lieu les personnes pécheresses, criminelles, pédophiles, homosexuelles, continentes ou encore pratiquantes.
LETTRE DE THIBAULT
Je finirai cette chronique par la lecture de l’extrait d’un mail que j’ai reçu il y a une semaine d’un jeune de 19 ans :
« Cher Philippe Ariño, Je vous écris ce message pour vous remercier, car c’est à vous et au Saint-Esprit que je dois ma conversion.
Je vous ai découvert en tombant sur 247 questions à l’intérieur de l’Église catholique. J’ai été d’emblée conquis et j’ai commencé à lire votre dictionnaire des codes homosexuels et votre blogue, et c’est la justesse de votre analyse des codes homosexuels ainsi que la Vérité/Charité de votre traitement de l’homosexualité qui m’a donné la grâce de me convertir. J’ai été confirmé et reçu dans l’Eglise lors du Carême. J’ai également choisi d’être continent, mais je n’ai aucune légitimité à me revendiquer en tant que tel vu la fréquence avec laquelle je pèche et l’énormité de mes péchés.
Je suis votre blogue depuis plus d’un an et je dois dire que vous êtes probablement un des seuls commentateurs courageux et justes. J’admire en particulier l’humanité et le courage de votre traitement de la pédophilie, et je pense bien que vous êtes le seul média catholique qui ne déshumanise pas les personnes pédophiles.
Je vous écris aussi ce message pour vous demander le pardon. Pendant un moment j’ai rejeté votre analyse eschatologique de l’homosexualité et je vous ai pris pour un illuminé/conspirationniste, alors que je n’avais pas pris la peine de lire votre livre. J’ai même eu la lâcheté de vous caricaturer en tant que tel face à mon amie catholique : ‘Oui, j’aime beaucoup Philippe Ariño, et son traitement de l’homosexualité est tellement juste. En revanche, quand il commence à parler des fins dernières et de la Franc-maçonnerie il paraît fou et ridicule.’
J’ai réalisé mon erreur en lisant ‘Homo-Bobo-Apo’ et je fais l’effort maintenant de partager vos billets, mais je regrette amèrement la caricature que je vous ai faite subir. Elle était d’autant plus grave qu’elle était ingrate, car c’est à vous que je dois ma conversion. Je vous demande donc de me pardonner.
Suite à ce témoignage qui n’a pas j’espère été trop narcissique, j’aimerais aussi proposer mon aide (modeste). J’ai remarqué tout à l’heure que vous avez publié votre premier billet en anglais et je salue votre initiative. Le monde anglo-saxon a besoin de vos analyses. Je suis malheureusement incapable de traduire vos livres ou votre dictionnaire sans trahir la justesse de vos propos, mais je peux traduire vos billets ou relire ceux que vous avez écrit en anglais.
Merci et pardon, Philippe. Que la paix du Christ soit avec vous.
Thibault. »