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Le Réel fonde et est fondé par la différence des sexes

Le Réel humain est fondé sur la différence des sexes et fonde la différence des sexes. L’Amour incarné est fondé sur la différence des sexes et fonde la différence des sexes (les célibataires consacrés n’échappent pas à l’expérience de cet Amour puisque l’Amour de Dieu pour son Église est à l’image de la différence des sexes). Le mariage est par nature fondé sur la différence des sexes et fonde la différence. Les couples les plus solides et aimants sont fondés sur la différence des sexes et PARFOIS, dans un second temps, si ça leur est donné, fondent la différence des sexes et son fruit, l’enfant. Dire que la différence des sexes est annexe dans un couple et dans le mariage, c’est finalement attaquer le Réel, l’Humanité et l’Amour. Ni plus ni moins. Et dire que le sujet de l’homosexualité ou de l’Amour n’a rien à voir dans les débats sur le ‘mariage pour tous’, c’est très grave car c’est nier l’importance de la différence des sexes, et l’importance des raisons pour lesquelles est demandé le mariage (la première de ces raisons, qu’on le veuille ou non, c’est l’amour homosexuel). Suite à la ‘Manif pour tous’ du 13 janvier, nos détracteurs et nos hommes politiques pro-mariage-pour-tous sortent l’artillerie lourde, et parlent déjà d’ « amour » et d’ « homosexualité » à tout bout de champs. C’est bien plus vendeur que l’enfant et la famille (et même, que le mariage) !

 

Prier, c’est…

Prier, c’est laisser le Réel se connecter en nous. Et ensuite, le seul boulot qu’il nous reste à faire, c’est d’en avoir conscience. La prière, c’est vraiment la conscience du Réel. C’est pour cela qu’elle est donnée à tout le monde.

 

Urgence de rester dans le Réel

20 juillet 2012 : Dans une salle de cinéma diffusant en avant-première le film « Batman », James Holmes, 24 ans, tue de sang-froid 12 personnes à Aurora (Colorado, USA). Curieusement, il a choisi de tirer au moment d’une scène d’action, située vingt minutes après le début du film. Ce détail est saisissant et très signifiant pour moi : il a voulu calquer le réel sur la fiction, et c’est là qu’il a exprimé sa folie pulsionnelle préméditée. Le germe de la violence humaine, je le crois, est dans la confusion entre réalité et fiction. Pas d’abord dans le fait d’avoir vu des images violentes ou de vouloir être méchant. D’où l’importance, pour aimer, de rester dans le Réel.

 

Le Réel : notre meilleur allié pour parler d’homosexualité

Au fond, à propos de l’homosexualité, on nous fait peur et fuir avec uniquement ces deux petites interrogations : « Qu’est-ce qui différencierait le couple homo des autres couples ? » ou bien « Pourquoi l’amour homo serait-il moins plein qu’un autre, puisque c’est de l’amour ? » Car le plus gros tabou sur l’homosexualité qui soit, c’est finalement le thème de l’authenticité de l’amour homosexuel. Nous n’avons pas à nous défiler face à ces questions-bulldozer qui ne soutiennent rien mais qui donnent l’air de soupçonner/condamner d’avance. Au contraire, nous devons juste nous aider du bon sens et de l’observation du Réel.

Déni de Réel

Déni de Réel

 

Nous le constatons tous les jours, à tout instant. Quand les êtres humains s’éloignent du Réel, ils s’éloignent aussi au bout du compte de l’humain, de ce que sont vraiment les personnes, de l’amour durable et heureux. C’est ce qui est précisément en train de se passer à l’heure actuelle en France avec le projet de loi sur « la proposition du mariage pour tous ceux qui le désirent ». Nos législateurs et gouvernants ont quitté intellectuellement le Réel et s’avancent pour Le gommer sous des prétextes paradoxalement humanistes et corporels. On les entend nous soutenir, avec une franchise confondante, que « L’amour n’a pas de sexe, n’a pas d’âge, n’a pas de frontière, n’a pas de règles, n’a pas d’autre maître que notre subjectivité humaine, nos sentiments, nos intentions individuelles, notre sensibilité, notre sincérité, notre tendresse, le désir de notre partenaire amoureux, etc. ». Mine de rien, ils nient l’existence des quatre « rocs » du Réel sur lesquels notre Humanité se fonde et peut rester concrètement aimante : la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, et la différence entre Créateur et créature(s). Dans l’idée, ils aiment tout le monde… mais pas leur prochain, là, présent, en chair et en os, nécessairement inégal à nous. Ils défendent la « vie » et la « liberté » sans en reconnaître les limites et le prix. Ils donnent corps à leurs fantasmes bien-intentionnés et à leurs pulsions sous couvert d’un humanisme athée, certes libertaire, sensitif et chargé d’émotions mais peu incarné et peu libre.

 

C’est cette fuite du Réel qui explique, à mon sens, la violence inouïe du projet de loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent » que la France s’apprête à voter les yeux fermés. Une fois passé le joli discours sur les discriminations et la sincérité des couples homosexuels, nous réalisons et devinons tous que le couple homosexuel, aussi possible soit-il, n’est pas, par nature, ancré dans le Réel puisqu’il en éjecte purement et simplement le roc principal : la différence des sexes qui, je le rappelle, est le socle fondamental du Réel humain/humanisant, sans lequel nous ne serions même pas là pour en parler ! Notre société mesure également que la filiation que certains couples homosexuels souhaitant se marier défendent est conjugalement irréelle : l’union homosexuelle, par nature, n’est pas procréative. Par la légalisation du « mariage pour tous », l’adoption, la présomption de paternité, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation Pour Autrui), ce sont maintenant les trois autres rocs du Réel qui secondaient la différence des sexes – à savoir la différence des générations, des espaces, et Créateur/créature – que nos idéologues-apprentis-sorciers veulent faire sauter. C’est très grave, leur éloignement du Réel, car il nous pousse collectivement vers l’inhumain, l’irraisonné, le désincarné, le manque d’amour, la négation des personnes. Et le rappeler n’est pas alarmiste ni religieux : c’est réaliste ! Il en va de la sauvegarde de l’Amour ! Cet Amour que socialement nous n’aimons plus assez et que nous ne voulons plus reconnaître !

 

Il est urgent (et il n’est pas trop tard) que nous sortions de nos spéculations sentimentalistes, victimisantes et législatives, pour revenir au Réel et aux personnes qui vont le plus pâtir de ce projet de loi sur le mariage – les enfants, certes, mais avant tout et surtout les personnes homosexuelles, qui sont les « dindons aux plumes roses » de cette farce sérieuse.