Mon décryptage de la conférence du 26 mai 2019 du Cardinal Sarah à l’église Saint-Urbain à la Garenne-Colombes :
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La vision étriquée et misérabiliste de l’homosexualité chez le Cardinal Sarah
Comme en témoigne cette récente interview du Figaro Magazine (c.f. les extraits ci-dessous), et comme je le signale depuis bien longtemps à propos du Cardinal Sarah (qui refuse toujours d’entendre raison et qui est même persuadé de nous aimer, nous personnes homosexuelles, alors qu’il continue de nous mépriser et de ne pas nous écouter), ce prélat n’a encore pas compris l’enjeu puissant de l’homosexualité et des personnes homosexuelles pour l’Église et le monde. Par homophobie primaire (mais a-t-il réalisé que ce même mot n’était pas une simple légende créée par la novlangue « idéologique » contemporaine, comme il dirait, mais bien une réalité ? Je ne crois pas…), il s’évertue à nier l’explication et la profondeur de l’analyse de l’homosexualité, sa place médiatique, politique, mondiale, et même sacramentelle et eschatologique ; il ne peut pas s’empêcher de nous mettre à distance et de nous considérer comme un « lobby » ou une « idéologie » quand nous parlons un peu trop du sujet à son goût (Non-étayé, le terme « idéologie » est lui-même idéologique !) ; et face aux rares personnes homosexuelles cathos homos continentes (donc publiques), il feint l’empathie mais n’adopte de l’homosexualité qu’une vision sacrificielle et misérabiliste, sans comprendre la force joyeuse et réflexive de l’apostolat par l’homosexualité. Pour lui, elle reste un non-sujet, et l’Église aurait déjà tout dit dans le Catéchisme, et serait déjà bien assez aimante.
Avec un cardinal pareil, qui crispe les débats autour de méta-vérités anesthésiantes et d’un discours généraliste sur la sexualité et le Christ, nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Car il donne l’apparence de traiter du thème de l’homosexualité sans le traiter vraiment. Et le pire, c’est que ses propos contentent et tranquillisent une large majorité des catholiques, qui y voient de l’amour et de l’audace (alors que c’est tout le contraire). Les paroles et les livres du Cardinal Sarah sont les symptômes d’une hémiplégie intellectuelle et spirituelle très grave qui handicape/ankylose fortement l’Église Catholique actuelle (alors qu’Elle n’a vraiment pas besoin de cela en ce moment !). Je tire une énième fois la sonnette d’alarme contre le carriérisme de ce prêtre, même si je passe pour un fou ou un jaloux. Je suis tout sauf jaloux des paroles des faux prophètes.
Quel bordel, mais quel bordel…
Regardez-les, ces cardinaux « conservateurs » (Card. Walter Brandmüller, Card. Raymond L. Burke, Card. Carlo Caffarra, Card. Joachim Meisner) qui font la morale au Pape (à juste raison sur Amoris Laetitia au sujet de l’adultère) mais qui ne règlent absolument pas le Gender (Caffarra avait refusé de me recevoir quand je me trouvais à Bologne). Quel bordel, mais quel bordel…
Pauvre Pape…
P.S. : On a intérêt à s’accrocher au Pape (et pas comme ces catholiques sédévacantistes – Vincent Rouyer, Jeanne Smits, Walter Covens et compagnie – qui lui foutent hystériquement la pression en feignant avec lui le rapprochement, le soutien, et la « supplique filiale » : bande d’hypocrites)
Les vérités d’horoscope
La Conférence des Évêques de France (CEF) sur l’engagement en politique. Voilà ce que j’appelle des « vérités d’horoscope ». Ni fausses, ni utiles. Applicables à tous les contextes (sauf à celui de la Croix et du risque de la Vérité). #CEF