Pourquoi les effets d’annonce de Frédéric Martel, auteur du récent Sodoma (c.f. mon analyse du livre ici), sont des farces, notamment lorsqu’il avance que le Pape François va « dépénaliser l’homosexualité le 4 avril prochain » ? Tout simplement parce qu’il ne décline pas les cinq significations qu’embrassent le terme « homosexualité » (et que je suis le seul à avoir exposées : c.f. le tableau ci-dessous), alors que ces nuances sont capitales : prendre une acception du mot « homosexualité » pour une autre revient à tenir des propos décousus voire contradictoires (puisque Dieu aime les pécheurs et abhorre leurs péchés). Dit autrement, sonner trompette et claironner une dépénalisation de l’homosexualité venant du Pape François (ou de qui que ce soit d’autre), c’est forcément annoncer tout et son contraire : si « homosexualité » signifie « les personnes avec attraction érotique durable pour les personnes de même sexe », à l’évidence c’est tout-à-fait plausible que le Pape en appelle à un accueil/amour/non-condamnation de l’« homosexualité » (et là encore, ça n’a rien d’un « scoop » – sauf pour Frédéric Martel visiblement – puisque c’est déjà dit dans le Catéchisme et que l’amour des personnes homosexuelles reste largement à appliquer sur le terrain) ; si en revanche « homosexualité » est pris dans son acception de « mise en pratique » ou de justification de la pseudo « identité homo » ou du pseudo « amour homo », là, Frédéric Martel fantasme et peut toujours se brosser car jamais le Pape François ne justifiera la pratique/le couple-acte/l’« amour » homosexuels et ne lèvera la condamnation ecclésiale sans réserve qui pèse sur les actes homos. Et ce, quel que soit le « super réseau » d’indics vaticanais que dépeint autour de lui le sociologue français ultra renseigné (avec son oreillette d’Élise Lucet).
Voici l’émission Le Journal de la Libre France animée par Anne-Laure Maleyre, diffusée le 9 mars 2019 sur Radio Courtoisie. Elle dure 3 heures et est en 2 parties. Dans la première partie, il y a 3 chroniques : d’abord celle de François Lejeune sur l’islam en Ukraine (30 min) ; puis celle de Pierre-Yves Rougeyron (du Cercle Aristote) sur l’Affaire Goshn (30 min… en duplex depuis un TGV !) ; et enfin la double chronique de Philippe Ariño (45 min) à propos d’une part de l’Unité comme Nouvelle Gouvernance mondiale et d’autre part du livre Sodoma de Frédéric Martel (sur l’homosexualité au Vatican). Enfin, en 2e partie d’émission, l’invitée est la youtubeuse Virginie Vota, dont la chaîne s’appelle Esprit Franc : récemment convertie au catholicisme, la jeune femme est sédévacantiste, se revendique de la FSSPX (Fraternité Saint Pie X), ne reconnaît pas François Bergoglio comme Pape et le juge « hérétique », s’oppose au Concile Vatican II (1962-1965). Tout le débat se centrera sur l’Église « conciliaire » et sur la supposée « invalidité » du Concile Vatican II… ce qui vaudra un échange plutôt musclé mais néanmoins fraternel.
Vous pouvez retrouver ci-dessous le script des fiches de Philippe Ariño sur ses deux chroniques (en les complétant avec Homo-Bobo-Apo).
L’UNITÉ POUR ELLE-MÊME COMME NOUVELLE GOUVERNANCE MONDIALE (10 min)
Je vous annonce l’arrivée du Gouvernement Mondial (vous savez, cette expression qui fait complotiste). Et je vous dis qu’elle est imminente.
Je m’en rends compte à ma petite échelle car je viens, après 3-4 contributions, de me faire virer d’un mouvement appelé Unité Nationale, inconnu du grand public vu qu’il n’existe qu’en suspension, comme un cloud internet, et qu’il n’a l’air de rien : il se présente comme un non-parti, un courant non-lucratif, alternatif, sans étiquette, sans candidat, sans réel programme, sans visage. Pourtant, ce mouvement a le vent en poupe en ce moment, et est en train de doubler tous les partis politiques en France (je dis bien TOUS : même Macron, Marine Le Pen et Wauquiez lui ont envoyé leurs vœux de Bonne Année et le courtisent !) car il incarne – à sa grande surprise – la future et prochaine Gouvernance Mondiale, centrée sur le concept flou d’unité. Et qui, aujourd’hui, peut s’opposer au rouleau compresseur « apolitique » et « anational » de l’UNITÉ ? Désormais, plus personne… à part Jésus et Marie.
C’est inéluctable : notre monde se dirige unanimement vers la construction d’un Gouvernement d’Unité internationale. Pour leur survie, les nations, les partis politiques et les religions institutionnelles ne pourront pas y couper. Pile au moment où s’effacent les frontières géographiques au profit des frontières virtuelles et émotionnelles, ce mouvement apparaît comme LA solution. Et je crois qu’il sera suivi par tous les pays du Globe. Une redistribution et une refonte complète du pouvoir est en train de se produire : les gouvernants politiques, en tant que souverains nationaux, sont éjectés les uns après les autres. Comme l’annonce saint Jean dans l’Apocalypse, seuls resteront 10 rois autour de l’Antéchrist à gouverner la planète (des rois irréductibles tels que la Russie par exemple : je vois mal Poutine se plier au concert de l’Europe des Nations). Les autres pays continueront d’exister, certes, mais par pur nominalisme et folklorisme (bref, juste pour le pain et les jeux : foot et tourisme). Et ce mouvement d’Unité est inattaquable puisqu’il n’a pas de chef identifié, abrite apparemment tout le monde, n’a pas d’ambition d’argent ni de pouvoir, pas de visées électorales ni politiciennes, prétend tout accepter et tout accueillir (y compris l’inacceptable !), faire de la place à chacun, être une grande Maison Commune où tout le monde aurait sa place et où personne ne serait ennemis. La devise spéculaire et narcissique de l’Unité Nationale (et finalement Internationale), c’est « Notre idéal : défendre le vôtre ! ». Autrement dit, c’est celle du serpent génésique dans la Bible : contenter tout le monde et dire à chacun « Ton désir individuel est notre ordre et notre roi. Tu seras comme un Dieu et tu seras ton propre chef. Ta volonté et ta perception individuelles sont reines. » La règle qu’ils arborent fièrement comme une loi intangible et juste, c’est l’auto-détermination : tu as carte blanche* ! (* … à partir du moment où tout ce que tu demandes, tu ne te l’imposes qu’à toi-même). Et l’interdit tacite, c’est la recherche et la proposition d’une Vérité unique universelle et d’un chef clairement identifiable en la personne de Jésus.
Ma rupture avec Unité Nationale serait arrivée tôt ou tard. Car je savais qu’un jour ou l’autre, on allait se friter sur la question centrale de l’Unité. Que je sois catho, homo, continent, et même opposé au « mariage gay », passe encore (et même très bien ! : c’est exotique, c’est figure puissante de diversité, de changement, de personnalité, de dissidence et de singularité)… mais que je me fasse le promoteur de l’universalité de la divinité de Jésus et que je défende l’Unité autour de Lui et non l’Unité en soi, là, Vade retro !! Que je fasse le recoupement entre leur mouvement et la Franc-Maçonnerie antéchristique – car tel est vraiment le cas (il y a plein de francs-maçons parmi les contributeurs… et j’ai rappelé à toutes fins utiles aux fondateurs d’Unité Nationale que dans le roman Le Père Elijah de Michael O’Brien le Gouvernement Mondial fondé par l’Antéchrist s’appelait « Unitas ») m’a valu un procès verbal en haute trahison ! Tu as le droit de croire en qui tu veux, tu peux même professer que Jésus est Dieu, tu as le droit de t’exprimer publiquement et d’exister tel que tu es, ta croyance ne sera pas remise en question… À PARTIR DU MOMENT OÙ TU LA CIRCONSCRIS À TA SEULE SUBJECTIVITÉ, que tu la fais exclusivement tienne, et que tu ne la présentes pas comme supérieure et universelle. Ces gens-là, au demeurant particulièrement ouverts, n’accueillent le catholicisme que comme un particularisme individuel, un folklorisme de diversité(s) qui ne doit surtout pas dépasser les autres particularismes. Leur ennemi n°1, c’est l’UNIVERSALITÉ DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS. Ils tolèrent que nous soyons catholiques à partir du moment où nous privatisons cette croyance, et à la condition que nous nous en fassions détenteurs et que nous la désuniversalisions. Si nous commençons à leur dire que l’universalité de la divinité de Jésus ne nous appartient pas plus à nous qu’à eux mais qu’en revanche elle les concerne et leur est aussi offerte (car Jésus aime tous les Hommes et est le Dieu unique de tous les Hommes sans exception), si nous soutenons que cette divinité universelle dépasse la croyance personnelle et qu’elle existerait même sans cette dernière, que Jésus est notre unité à tous, là, ça ne passe plus du tout ! On est traînés en procès de fondamentalisme. On a le droit d’être cathos ; mais on ne peut pas être TOUS cathos, ni appelés (au nom de l’Amour universel de Jésus) à le devenir. C’est inconcevable, pour eux !
Pourquoi je vous parle de tout ça ? C’est pour nous avertir de la puissance de frappe de ce mouvement. Car je suis malgré moi un cas d’école, et de surcroît aux avant-postes : s’ils m’ont accueilli moi (qui suis pourtant très impopulaire pour n’importe quel média : me laisser m’exprimer, c’est courir le risque de salir un parti, une revue ou une chaîne toute entière, et faire passer un groupe pour prosélyte, homophobe, fondamentaliste, haineux, dangereux, bizarre), c’est vraiment qu’ils peuvent aller très très loin dans l’audace et l’acceptation de qui vous êtes. Je vous le dis : en apparence, ils acceptent vraiment tout le monde ! Même les criminels ou ceux qui sont associés à ces derniers. C’est dire s’ils rassurent et vont plaire. Et que cette apparente liberté ou « carte blanche » séduira je pense quasiment tout le monde, y compris les responsables de culte soucieux de leur sécurité et de ne pas voir leur Église-Institution sombrer, y compris les profils les plus atypiques et outsiders dans l’Église, qui se diront : « Eh ben ma foi… ce mouvement ne me correspond pas exactement car il défend mes ennemis ou intègre des gens aux antipodes de mes croyances, il ne défend pas la primauté du Christ, mais bon, il a au moins le mérite de me laisser exister, de respecter ma foi et mes croyances, de défendre la culture et la civilisation chrétiennes, de parler de Jésus en des termes positifs, et de me laisser libre de dire ce que je pense, sans censure et sans jugement… donc faute de mieux, je m’y conforme et je consens à ses limites, j’accepte de ne pas lui reconnaître de chef clairement identifiable. » Beaucoup de catholiques (en particulier ceux qui sont civilisationnistes, royalistes, traditionalistes, ou dits « intégristes », tous les mécontents de l’Église ou du Pape François mais quand même attachés à l’Église) vont se laisser séduire pour ce mouvement car ce dernier se présente justement comme une dissidence qui accueillera même les anticonformistes et les brebis diabolisées (ou dites « fascistes ») : Marine Le Pen, avec son mouvement Rassemblement National, le démontre parfaitement. Elle aussi, elle est pour l’unité en elle-même, pour une unité catho-friendly (même si, dans les faits, et officieusement, elle est anti-cléricale et antéchristique) !
Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, lors du « concile » que l’Antéchrist organise à Jérusalem, dans le vaste Temple de l’Unité de tous les cultes, la très grande majorité des fidèles et du Clergé se laisse séduire par le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist et abandonne le Christ. Presque tous les cardinaux et évêques ainsi que la majeure partie des moines et des laïcs rejoignent l’Empereur sur son estrade. Car ce dernier, afin de dissiper toutes les divisions entre chrétiens, et surtout afin de corrompre chacune des trois délégations chrétiennes (catholiques, protestants et orthodoxes), leur a offert de somptueux cadeaux à leur ressemblance : il promet aux orthodoxes la création à Constantinople d’un musée mondial de l’archéologie chrétienne, destiné à promouvoir la connaissance des icônes et de la sainte liturgie, il promet aux protestants la création d’un institut d’études bibliques mondial voué à la recherche sur l’Écriture Sainte, il promet au Pape son rétablissement à Rome, « à la condition qu’ils le reconnaissent tous comme leur unique défenseur et protecteur ».
Pour ne pas céder à ce rouleau compresseur de l’Unité anticonformiste, je vous demande donc avec insistance de ne pas lâcher le Christ, et surtout pas au nom de l’Unité qu’il incarne. Le Christ est l’Unité, mais l’unité n’est pas le Christ. Je vous laisse méditer sur cette phrase.
SODOMA DE FRÉDÉRIC MARTEL : LIVRE NÉO-NAZI ET HOMOPHOBE MAIS CERTAINEMENT PAS ANTICLÉRICAL (20 min)
Sans transition, parlons maintenant du big bazar actuel dans l’Église Catholique autour des scandales sexuels. Désolé, je n’ai que 20 minutes pour aborder ce gros gros sujet. Et je ne vais même pas pouvoir m’appesantir sur les cas – pourtant très intéressants – de la condamnation à 6 mois de prison avec sursis du cardinal Barbarin, ni des religieuses violées par des prêtres. Je vais me concentrer uniquement sur la sortie remarquée du livre Sodoma de Frédéric Martel, présentant le Vatican comme un repaire insoupçonnable d’homosexualité. J’ai 4 « punch-lines » comme on dit aujourd’hui, c’est-à-dire « révélations coups-de-poing » à vous donner (je n’aurai pas le temps de faire plus) :
Première punch-line : Ce livre est homophobe, et non anticlérical. Je connais personnellement Frédéric Martel (suite au Rose et le Noir) : je postule que son livre est une entreprise de vengeance secrète dirigée non contre l’Église (contrairement à ce qu’en caricaturent les médias cathos), ni même contre le célibat consacré, mais contre sa propre pratique sexuelle et contre la communauté homosexuelle : ses descriptions dépréciatives du « milieu homo » et de ses coups bas (p. 22), sa féminisation des prélats, sa haine des personnes homosexuelles « non assumées » selon lui, etc. J’ai vu combien Martel a souffert d’être considéré comme un traître à la Cause LGBT. Son livre, malgré les apparences, n’est pas anticlérical. Il est plutôt revanchard et (malgré les apparences) homophobe. Au moins déjà vis à vis des personnes homos continentes. On le lit entre les lignes : Martel règle des comptes avec ses pairs homosexuels, en se servant des prêtres comme chair à canon. Cette homophobie gay friendly de Martel, personne ne l’a identifiée ni dénoncée. Elle est pourtant là.
Deuxième punch-line : Ce livre est néo-nazi. La présomption d’homosexualité généralisée sur la quasi totalité des prêtres (ou, ce qui revient au même, la présomption d’homophobie intériorisée : Martel avance le chiffre de 80 % pour dire que le Vatican est un repaire ou un vivier d’homosexualité) était déjà une accusation et une manœuvre courante des Nazis pour discréditer l’Église et ses serviteurs : Heinrich Himmler, dans son discours du 18 février 1937 à Bad Tölz, disait ceci : « J’estime qu’il y a dans les couvents 90 ou 95 ou 100% d’homosexuels. […] Nous prouverons que l’Église, tant au niveau de ses dirigeants que de ses prêtres, constitue dans sa majeure partie une association érotique d’hommes, qui terrorise l’humanité depuis mille huit cents ans. » Les anti-fascistes et anti-homophobie sont particulièrement fascistes et homophobes. « Anti » est un miroir.
Troisième punch-line : les deux concepts idéologiques sur lesquels se basent ce livre sont erronés. Il y a 2 mensonges de fond dans Sodoma que personne ne dénoncera alors qu’ils sont énormes, et qu’ils sont les preuves de la fumisterie qu’est cette étude (bien plus encore que la réfutation des sources de l’auteur ou les procès en déformation des faits) : 1) réduction de la continence à l’abstinence (Martel définit la continence comme « contre-nature » – ce qui est en partie vrai puisqu’elle est surnaturelle – et « criminelle » – ce qui est faux -, p. 16) ; 2) réduction de l’homophobie à un refoulement de l’inclination homosexuelle, au fait de ne pas l’« assumer » ; alors que je prouve que la véritable homophobie est surtout le coming outet la pratique homosexuelle, donc une homosexualité « assumée » dans la caricature de soi et dans le rejet effectif de la différence des sexes.
Quatrième punch-line : Avec Sodoma, les catholiques reçoivent leur propre boomerang d’homophobie à la figure. Les médias catholiques sont responsables de ce débordement : de leur part, déni d’une réalité (parmi les catholiques, culture du démenti ou du procès d’intentions) alors que l’homophobie au sein de l’Église est réelle et que la pratique majoritaire de l’homosexualité dans le clergé est réelle (mon cas personnel est significatif : j’ai été désavoué par quasiment tous les cardinaux et évêques, et jamais accueilli par le Pape. C’est dire si effectivement, la défense de la pratique homo est massive dans le clergé !). Ça vous ferait mal de dire « OUI, il y a de l’homophobie de notre part et OUI il y a une pratique homosexuelle sacerdotale massive du fait de cette homophobie » ?? De tendre l’autre joue, au lieu de systématiquement démentir, ronchonner et vous victimiser ?? Par ailleurs, j’ai fait exactement le même travail que Martel sur l’homosexualité sacerdotale, et ce, depuis bien plus de 4 ans (ça fait 15 ans que je parle d’elle). Mais le monde et les catholiques préfèrent leurs ennemis à leurs amis… Ça fait froid dans le dos.
Les catholiques et les mouvements pro-Vie, par homophobie (peur de l’homosexualité et des personnes homosexuelles) nous avaient déjà fait le coup pendant le « mariage gay » : alors qu’il fallait immanquablement parler d’homosexualité et que le traitement du sujet était incontournable (puisque le « mariage homosexuel » est passé – je le rappelle – au nom de l’homosexualité), derrière qui se sont-ils cachés et sur quel thème unique se sont-ils focalisés uniquement ? L’ENFANT !
Et alors que tout le monde sait pertinemment que derrière les attaques contre le Vatican pour pédophilie sacerdotale il y a une claire promotion de la pratique homosexuelle (il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la pédophilie n’est qu’un prétexte pour promouvoir l’homosexualité : le film « Grâce à Dieu » sur l’affaire Barbarin est réalisé par François Ozon, ouvertement homosexuel ; derrière le groupe La Parole Libérée, il y a plein de personnes homos ou/et gays friendly ; et le dernier livre Sodoma de Frédéric Martel ne cache pas du tout son ambition d’homosexualiser tous ceux qui, il y a quelques mois, étaient juste taxés de « pédophiles »), de quoi sont en train de parler le Pape et les cardinaux en ce moment même au Vatican dans le cadre du sommet sur les abus sexuels ? De l’ENFANT !
Moi, je vous propose (même si ça ne sert à rien puisque vous ne m’écoutez pas) de sortir de l’enfance, de devenir adultes, et d’arrêter cette comédie de « parents » se frappant la poitrine face à un landau vide et pour la mauvaise raison (« l’enfant », « les victimes », leur confortable statut de « pauvres pécheurs repentants »). En agissant ainsi, vous n’êtes ni adultes ni même réellement repentants : vous êtes homophobes et vous coulez encore plus la barque de Pierre ; et sous prétexte de condamner la pédophilie, vous y revenez sous une autre forme (sa forme homophobe gay friendly ainsi que mimétique : les adultes jouant les enfants, c’est vous).
L’ironie du sort, c’est qu’alors que j’ai fait un travail en apparence similaire (au niveau thématique du moins : le traitement de l’homosexualité sacerdotale) à celui de Frédéric Martel avec SODOMA, mais bien plus sérieux, ancien (15 ans), documenté que lui, et réellement bienveillant puisque j’y défendais la sainteté de certains prêtres et cardinaux homos de la Curie (je vous renvoie à mon livre 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église écrit il y a 3 ans, ainsi qu’au code « Curés gays » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels publié en 2009… sans compter tous mes articles relatant l’accompagnement de prêtres homos que je connais ainsi que mes conseils), le monde a préféré m’ignorer et déroule le tapis rouge à Martel. Même les prélats et les médias « catholiques » ne m’ont pas invité et n’ont pas reconnu mon travail, et ont préféré laisser un auteur anticlérical parler d’eux à leur place et les salir, plutôt que d’entendre un gars comme moi qui traite vraiment du sujet de l’homosexualité sacerdotale, et en plus en les respectant et en leur montrant un horizon de sainteté (bien éloigné de l’horizon de bonheur de coming out sacerdotal chanté par le père James Martin). Ça fait très longtemps que j’insistais pour dire qu’il valait largement mieux que le thème explosif vienne de nous, avant que nous en soyons dépossédés par nos ennemis anticléricaux et qu’ils nous forcent à le traiter, mais cette fois sous forme de procès contre le célibat continent consacré. Oui, vraiment, les catholiques n’aiment ni les personnes homosexuelles, ni les prêtres, ni les quelques prêtres homosexuels.
Dans son intention de fond (prouver que les catholiques n’aiment pas les personnes homosexuelles), je suis navré de devoir dire que le livre Sodoma de Frédéric Martel a raison (pas dans son intention extérieure : prouver que le clergé est majoritairement de tendance homosexuelle). Oui. Il a malheureusement raison. Nous, personnes homosexuelles, ne sommes pas aimées par les catholiques. Et même celles qui obéissent à l’Église Catholique sont regardées comme des fous, des malades, des dangereux fondamentalistes et des traîtres.
Face au battage médiatique autour de cette enquête, on assiste de la part des catholiques à une vague de réactions de défense aussi diversifiée qu’inefficace (indignation, colère, tristesse, réfutation, procès d’intentions, mépris, déni…). En réagissant ainsi, les catholiques sont à nouveau complètement à côté de la plaque. Car que cherchent au final les détracteurs de l’Église et les ouvrages attaquant l’Église en se focalisant sur l’homosexualité ? À démontrer que les gens d’Église n’aiment pas les personnes homosexuelles. Et ça, c’est la vérité. Les catholiques ne nous aiment pas. Ils nous méprisent, nous ignorent, ne nous écoutent pas. J’en sais quelque chose ! Je n’ai pas été accueilli ni écouté par ma propre famille. Et les pro-gays, qui ne nous aiment pas davantage que les cathos, n’essaient pas, par leurs provocations et leurs enquêtes « scientifiques » de terrain, de détruire ou humilier le clergé, comme le pensent la majorité des clercs et des fidèles catholiques. Ce serait se tromper gravement sur leurs intentions que de le croire. Au contraire, ils cherchent juste à montrer une réalité flagrante : le manque d’amour des catholiques à l’égard des personnes homosexuelles.
Les catholiques peuvent s’offusquer tant qu’ils veulent, jouer les victimes ou les pleureuses, s’indigner ou crier au complot et à la caricature, jurer leurs grands dieux qu’ils ne sont pas homophobes ou que la proportion des prêtres catholiques de tendance/pratique homosexuelle est exagérément grossie voire fictive : rien n’enlèvera cet état de fait – l’homophobie généralisée des catholiques –, et l’objectif premier du livre de Martel – dénoncer cette réalité.
La communauté catholique est donc très mal placée pour pleurer ou s’énerver. Pour se tirer du pétrin, elle devrait humblement reconnaître cette réalité interne désagréable et accablante. Sans récriminer ni discuter. Et surtout, pour répondre au mieux à la demande (agressive) qui lui est faite, il est urgent pour elle de sortir de la comédie hystérique, du débat d’idées ou de l’auto-justification fière et vexée, de confesser qu’elle a été concrètement et massivement homophobe, puis d’aimer les personnes homosexuelles en se laissant enseigner par ces dernières sur ce qu’est véritablement l’homosexualité, l’hétérosexualité, l’homophobie, la transidentité. Autant dire que c’est Mission Impossible et que les catholiques ne feront jamais cet aveu d’homophobie : ils méprisent le terme et ne le voient que comme une insulte.
En ce moment, des illustres inconnus me contactent via les réseaux sociaux et me demandent ce que je pense du livre Sodoma de Frédéric Martel (comme si je l’avais lu avant sa sortie ou que je n’avais pas déjà assez écrit d’articles dessus…). L’aplomb de ces sans-gêne ou voyeurs me fait me mettre en mode « Connasse ». Je joue soit le contre-emploi de la réaction attendue (« Je pense quoi de Sodoma ? Ben rien. Je trouve ça génial, les curés qui s’enfilent ! ») soit l’imbécile irascible à la froideur glaciale, qui ne voit pas du tout où son interlocuteur veut en venir (« Pourquoi vous me demandez ça ? On se connaît ? Que voulez-vous que je vous dise ? Non, je n’ai pas lu le livre. »). Ce dernier finit par cracher qu’il me connaît de loin, qu’il connaît ma notoriété de catho homo ainsi que mon blog (qu’il n’a même pas pris le temps de lire : sinon, il n’aurait pas posé ces questions). Et alors ça m’énerve encore plus. Le Philippe Ariño réduit à son image médiatique caricaturale d’homo homophobe de La Manif Pour Tous (alors que je flingue cette dernière) répond alors laconiquement et avec un agacement contenu : « www.araigneedudesert.fr. Merci de votre visite. Au revoir. »
Les premiers scandales d’homosexualité parmi les prêtres commencent à éclater au grand jour un peu partout dans le monde.
Et, bien entendu, c’est l’amour des personnes homosexuelles par les gens d’Église dont il faudrait se soucier (car il n’est quasiment pas là) ; puis aborder la richesse de l’homosexualité continente. Autant vous dire que personne ne se risquera à le faire, puisque ceux qui l’ont tenté se sont faits jeter comme des malpropres, et allègrement !
À la place, on a droit, côté « catho », aux jérémiades ou à la panique de deux clans qu’on oppose bêtement alors qu’ils sont jumeaux dans les extrêmes. D’abord, il y a les catholiques paranoïaques : ceux qui dénoncent le manque de sérieux du livre Sodoma de Frédéric Martel et qui lui imputent toute une batterie de mauvaises intentions. Tout ça pour ne pas parler du sujet en lui-même (l’homosexualité sacerdotale), ne pas annoncer la Bonne Nouvelle aux personnes homosexuelles (même prêtres), et taper sur l’ensemble des prélats du Vatican et leur « aveuglement/inaction/complicité ». En réalité, ces catholiques accusateurs et distributeurs d’intentions/de responsabilité perdent leur temps face à ce cortège de dénonciations, de supputations, de spéculations, d’accusations (d’homosexualité réellement pratiquée ou refoulée ou fantasmée) tressé par les mass médias. Que ces rumeurs soient le reflet de la réalité ou pas, la plupart de nos contemporains n’iront pas voir la factualité des choses. La suspicion vaudra, selon eux, les faits.
Aux côtés des cathos paranoïaques (tels que Jeanne Smits et les membres de la Réacosphère), on trouve une nouvelle catégorie de fidèles qui émerge en masse en ce moment dans l’Église (et qui ne parlent pas davantage du bon sujet) : les cathos drama (c’est-à-dire les pleureuses théâtrales pratiquant l’auto-flagellation mystique, sur fond de millénarisme apocalyptique). Ça accuse, ça menace, ça s’inquiète, ça bat sa coulpe, ça pleure sa mère… tout ça pour ne pas traiter de l’homosexualité ni accueillir les personnes homosexuelles. Ils préfèrent se traiter de « pécheurs » pour ne pas avoir à se traiter d’« homophobes » (alors que tel est le cas. Remplacer « homophobes » par « pécheurs », c’est plus pratique, plus catholiquement correct, ça cache l’orgueil hypocrite de l’auto-battement de coulpe, ou bien ça détourne l’attention sur les autres).
Bref. Vous l’aurez compris. C’est l’hystérie collective et l’aveuglement complets.
Mais ne vous inquiétez pas : c’est Jésus qui a gagné !^^. Et Lui, au moins, Il nous aime, nous personnes homosexuelles.
Empiezo a recibir correos electrónicos de pánico por parte de ciertos sacerdotes católicos que aterrizan sin querer en mi blog, como en una tierra desconocida, como si se hubieran despertado de un largo sueño… Compruebo que estaban durmiendo (y en realidad, que se burlan de la gente) porque comienzan a halagarme sobre la belleza de mi « testimonio » (que se remonta a 6 años atrás, y que les « tocó » : qué broma) ; después, me hablan de heterosexualidad (en el sentido de la diferencia de sexos : no han entendido nada), y luego de la oleada del próximo libro de Martel (Frédéric, no Charles) – Sodoma – sobre la homosexualidad sacerdotal en el Vaticano, ola que les va a hundir. En resumen, no me conocen y nunca han tratado de hacerlo.
1) No soy un testigo. Si me consideráis como un testigo, será que me habéis escuchado como un cuentacuentos (y mi abuela fuma). Estáis equivocados. Soy un analista.
2) La oblatura (los eunucos por el Reino), hace rato que defiendo la idea (y la vida consagrada que la acompaña), pero los obispos y los cardenales se quedan mudos y no asumen lo que propone el Catecismo sobre la homosexualidad, ni la Buena Nueva por anunciar a las personas homosexuales. Nadie para apoyarnos. Nos ven como apestados y gente peligrosa. Y la asociación ‘Courage’ no tiene el coraje del apostolado : defienden la abstinencia pero no la continencia, y nunca hablan de homosexualidad.
3) Si hubierais leído mis libros, no confundiríais la diferencia de sexos con la heterosexualidad, y no hablaríais de « heteros ». La heterosexualidad es la Bestia del Apocalipsis, y el diablo disfrazado de diferencia de sexos. Creo que he explicado bastante el peligro de la heterosexualidad… pero puesto no os importa un bledo, y que la mayoría de los sacerdotes prefieren beber cerveza y aparecer chulescos…
Pronto vamos a pasar tiempos de dificultad sin precedentes, especialmente en la Iglesia. Es un error y un desperdicio enorme que todo mi trabajo (incluido mi libro Homo-Bobo-Apo : la síntesis de todos mis libros) haya sido descartado (ya no estoy invitado en ninguna parte), ya que la punta de lanza del anticlericalismo mundial actual y de las inminentes persecuciones anticristianas es la homosexualidad. El libro de Martel sólo es un ejemplo entre otros de ello, del letargo sacerdotal y de la respuesta de los opositores de la Iglesia, quienes se apoyarán únicamente en la homosexualidad (y el « matrimonio homosexual ») para atacar a los católicos. A mí los supuestos ‘católicos’ me han puesto en cuarentena. Hasta me rechazan y me atacan. Casi no tengo margen de acción, y no se atreven a mirarme a la cara. Esto significa que pronto la Iglesia humana se va a derrumbar (porque tan sólo defiendo lo que dice la Iglesia).
A todos los sacerdotes que me han ignorado y que ahora vuelven hacia mí, les digo « Es demasiado tarde. ¡ Haberos despertado antes ! ¡ Cuídense ! ¡ y Felices tribulaciones ! »