Le film « Toute première fois » de Noémie Saglio sort le 28 janvier prochain au cinéma. C’est l’histoire d’un gars homo qui va se découvrir hétéro par accident. Je le sens venir gros comme une maison (car ça a déjà été le cas avec « Guillaume et les garçons, à table ! »), ce chœur enthousiaste des bobos relativistes qui va promouvoir la banalisation de l’homosexualité et faire passer celle-ci pour une incroyable ouverture d’esprit, qui va se féliciter d’avoir enfin vu du nouveau sur la thématique homosexuelle, qui va applaudir euphoriquement à la transgression/déconstruction iconoclaste des « clichés sur l’homosexualité » par « l’humour », qui va s’émouvoir face à la liberté d’être ce que l’on veut à partir du moment où on « aime », où on a « choisi », où on a fait ses expériences et on s’est laissé surprendre, où on désuniversalise son parcours sexuel et sentimental. Bref, je la vois venir à des kilomètres, la sempiternelle célébration de l’individualisme libertaire qui prétend se régénérer de manière révolutionnaire et « drôle ». Et ça me gave. Pendant ce temps-là, qui parle du sens du désir homosexuel et de la gravité de la pratique homo ? Personne.