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Scandales de pédophilie et d’homosexualité sacerdotales dans l’Église Catholique (Frise chronologique + « C’est quoi le vrai scandale ? »)

 

Voici la retranscription de ma chronique sur les scandales de pédophilie et d’homosexualité sacerdotales dans l’Église Catholique, que j’ai lue en intégralité et en direct lors de l’émission Radio Courtoisie du 17 novembre 2018. Vous pouvez retrouver cette chronique à l’oral, à partir de 1h26, sur Youtube, et la compléter par la Frise de l’histoire de l’homosexualité.
 

Merci Anne-Laure de permettre un éclairage sur ce sujet aussi complexe que les scandales de pédophilie et d’homosexualité sacerdotales dans l’Église. Une fois n’est pas coutume, je vais lire ma chronique. En intégralité. Ainsi, elle ne pourra pas souffrir d’interruption. Les sujets sont si explosifs qu’il est extrêmement difficile de laisser une pensée cohérente et aimante se dérouler entièrement. Je vous laisserai néanmoins, dans ma grande bonté (haha), réagir et me poser des questions après. Mon analyse sera en 2 parties : d’abord une frise chronologique des événements ; et ensuite ma définition du vrai scandale qui secoue l’Église par rapport à l’homosexualité et à la pédophilie (je devrais dire « pédérastie » au lieu de « pédophilie » pour parler des abus sexuels adultes sur les enfants, mais par commodité et pour me faire comprendre de tous, j’emploierai quand même le terme « pédophilie » qui est un abus de langage, tout comme le mot « homosexualité », vous m’en excuserez chers auditeurs).
 

FRISE CHRONOLOGIQUE

Commençons d’abord par la frise chronologique fait maison :
 

29 juillet 2013 : Le Pape François, dans l’avion de retour des JMJ au Brésil, sort son fameux « Si une personne est gay, qui suis-je pour la juger ? ».

2015 : L’association lyonnaise La Parole libérée, regroupant des anciennes victimes de pédophilie sacerdotale, attaque Mgr Barbarin, officiellement pour dénoncer le père Preynat, officieusement pour punir le cardinal de s’être opposé au « mariage gay ».

Encore en 2015 : C’est le 2e volet du Synode sur la famille, au Vatican. Coup de théâtre : le père Krzysztof Charamsa, en col romain, fait son coming out médiatique en présentant son copain. Le Cardinal Sarah, quant à lui, flingue les conférences pré-synodales sur l’homosexualité, en disant qu’elle est un non-sujet et qu’il faut se recentrer sur le Christ. Pendant l’ouverture du Synode, il lance un avertissement public au Pape pour qu’il n’aborde pas le sujet. Il dénonce le « lobby gay » comme « satanique », et dit que l’homosexualité n’est pas une réalité africaine (entre parenthèses, je suis allé en Côte d’Ivoire, donc je me marre…). Il défend l’hétérosexualité comme si elle était la différence des sexes.

Toujours en 2015 : Le film « Spotlight » traitant des 250 prêtres de Boston impliqués dans des affaires de pédophilie dans les années 1990, gagne l’Oscar du meilleur film à Hollywood. À côté de ça, les activistes anti-pédophilie cléricale sont les premiers à promouvoir dans leurs films l’amour pédophile quand celui-ci est déguisé en amour homosexuel : je pense à « Call me by your name », « La Forme de l’eau », « The Last Girl », qui essaient de prouver l’authenticité de l’amour conjugal entre adulte et enfant. D’ailleurs, dans « Spotlight » ou dans les séries comme The Young Pope, une grande partie des équipes est composée de personnes homos ou au moins gays friendly. C’est le cas aussi du collectif de la Parole Libérée, qui utilise la lutte contre la pédophilie cléricale pour au fond défendre la pratique homosexuelle et le « mariage gay ». Le coming out raté de l’acteur nord-américain Kevin Spacey qui, en annonçant en 2017 son homosexualité, pensait couvrir et blanchir ses actes pédophiles d’un joli verni gay friendly, est une belle illustration de ce lien mystérieux, paradoxal, et non-causal, entre homosexualité et pédophilie (Pour info, je vous engage à lire le code « Pédophilie » dans mon Dictionnaire des Codes homos, sur mon blog l’Araignée du Désert. Je ferme la parenthèse).

2016 : Le père Michel Baute, à la grotte de Lourdes, pendant un rosaire commenté, a regretté que le Pape n’annonce pas la Bonne Nouvelle aux prêtres pédophiles en l’Année jubilaire de la Miséricorde. Et la même année, le père Pierre-Hervé Grosjean (du Padreblog), aux Journées Saint-François de Sales, traite publiquement ses collègues prêtres pédophiles de « salopards ». Et sur Canal +, il exprime (je cite) sa « rage » et dit que l’Église ne se trouve que du côté des victimes (c’est le contraire de ce que prône Jésus, mais c’est pas grave…).

Février 2017 : Tollé en Espagne à l’occasion de ma conférence sur l’homosexualité dans une simple aumônerie catalane le Café Youcat : j’ai eu toutes les télés du pays qui me sont tombés dessus, le Parlement de Barcelone, 60 journalistes, 3 mouvements de contre-manifestation… Les médias catholiques n’ont pas bougé le petit doigt pour m’inviter. Les évêques non plus. Seul le Cardinal Omella a tenu la barque. Éclatement total des mouvements pro-Vie en Espagne et en Amérique Latine, notamment à cause de la campagne catastrophique des bus anti-Gender du collectif Hazte Oír (le Civitas local). En France, la journaliste Jeanne Smits a utilisé l’événement pour me présenter comme une « victime de la dictature LGBT ».

Octobre 2017 : Affaire Weinstein dévoilant le harcèlement sexuel à Hollywood. Début de la campagne de délation MeToo et Balancetonporc sur Twitter. Officiellement pour lutter contre le sexisme, le harcèlement sexuel, la pédophilie ; officieusement pour défendre l’homosexualité et attaquer l’Église. Cette affaire lance un autre courant délateur tacite : Balancetoncuré. Et le pire, c’est qu’il est surtout porté par les catholiques tradis…

Janvier 2018 : Le Pape François visite l’Amérique du Sud. Au départ, il ne prend pas au sérieux l’ampleur des scandales pédophiles au sein du clergé. Ce n’est qu’en mai 2018 qu’il demande aux 34 évêques chiliens de démissionner pour éviter que tous soient soupçonnés de pédophilie ou de collaboration avec celle-ci. Étant donné le tollé médiatique à l’international, ce limogeage prend avec le temps la forme plus apaisée et « interactive » du volontariat… donc depuis octobre 2018, seulement 5 des 34 évêques ont présenté leur démission au Pape.

Février 2018 : Scandale de Mangiacapra : un escort-boy dénonce les orgies homosexuelles dans lesquelles sont impliquées 34 prêtres et 6 séminaristes napolitains. À l’été 2018, c’est au tour du Grand Séminaire de Tegucigalpa, au Honduras, d’être décrit comme un vivier homosexuel, avec 50 séminaristes soupçonnés. Toujours le même été, découverte dans le palais du Saint-Office à Rome des soirées « sexe et drogues » organisées entre autres par le Cardinal Coccopalmerio et Mgr Luigi Capozzi.

Mars 2018 : Le Parlement Européen interdit pour tous les États-membres de l’Union Européenne les thérapies de conversion de l’homosexualité. Les 7 et 8 mars, annulation des deux conférences de Pau et Narbonne sur l’homosexualité organisées par l’association Courage et parrainée par Mgr Aillet, pour éviter les infiltrations journalistiques et les poursuites judiciaires. C’est la première année aussi que la Communauté de l’Emmanuel, après 3 années d’hébergement, refuse d’accueillir le « Parcours Homosexualité » de l’association Courage à Paray-le-Monial pendant le festival estival des familles.

21 mars 2018 : Diffusion sur France 3 du documentaire « Pédophilie : Un Silence de cathédrale ».

Avril 2018 : Mort du petit Alfie Evans en Angleterre, alors que le Pape avait demandé son transfert pour qu’il puisse être soigné en Italie. Anthony Hayden, le magistrat britannique ayant planifié son euthanasie, est un activiste pro-gay.

Toujours en avril 2018 : Le Pape François reçoit au Vatican 3 victimes de prêtres pédophiles au Chili (dont Juan Carlos Cruz, maintenant adulte, qui déclare que le Pape lui aurait dit que « Dieu l’avait créé homosexuel »). Un peu plus tard, Marin, un étudiant français de 20 ans sauvagement agressé pour s’être interposé en défense d’un couple homo qui s’embrassait dans la rue à Lyon en novembre 2016, a été lui aussi accueilli en audience privée.

15 août 2018 : Éclatement du scandale des 300 prêtres pédophiles de Pennsylvanie (États-Unis). Le rapport de Mgr Carlo Viganò accuse le Pape François d’avoir couvert les pratiques homos d’un autre ex-cardinal nord-américain, Mgr McCarrick. Pour la 1ère fois, la pédophilie sacerdotale ne sert plus de cache-misère à l’homosexualité sacerdotale : la seconde est nommée. Les cardinaux du monde entier s’entre-déchirent sur la question homosexuelle (même si, extérieurement, ils parlent de pédophilie), surtout depuis que le Pape François, dans l’avion-retour du Festival des Familles à Dublin (Irlande), a fait un lien entre homosexualité et psychiatrie. Deux tendances se dessinent : les progressistes (incarnés par le prêtre jésuite américain James Martin, auteur de Building a Bridge, et qui veut enlever les paragraphes « culpabilisants » du Catéchisme sur les « actes homos intrinsèquement désordonnés ») et les conservateurs (incarnés par le Cardinal Sarah, appuyant dernièrement Daniel Mattson, un membre de Courage Etats-Unis qui se dit « homo mais pas gay » et qui demande à ce que les séminaristes homosexuels soient exclus du sacerdoce : super…). À ce propos, on constate un timide rétropédalage du Cardinal Sarah qui fait semblant maintenant de mettre de l’eau dans son vin, en soutenant Mattson, en dissociant les adjectifs « homo » et « gay », et en promotionnant un « accompagnement » plutôt qu’une « éradication » sèche de l’homosexualité. Il a trouvé son homosexuel abstinent de service. Et il reconnaît du bout des lèvres que l’homosexualité est un sujet un peu plus important et complexe qu’il n’y paraissait.

Octobre 2018 : Tenue du Synode des Jeunes au Vatican. Coup d’épée dans l’eau. Le couvercle sur l’homosexualité, la pédophilie et la sexualité a été savamment refermé dès le départ par le cardinal Baldisseri.

Toujours en octobre 2018 : Suicides très rapprochés de deux jeunes prêtres diocésains en France : un à Rouen (le père Sèbe, 38 ans), l’autre à Orléans (le père Fumery, 38 ans aussi).

Début novembre 2018 : À Lyon, le père Pierre Vignon dénonce la compromission du cardinal Barbarin dans les affaires de pédophilie et fait circuler une pétition demandant sa démission.

Novembre 2018 : Durcissement de la Fraternité Saint Pie X : tolérance zéro pour les candidats homosexuels au sacerdoce, expulsés à l’entrée. Les catholiques conservateurs agitent les instructions de 1961 du Pape Jean XXIII, puis du Pape Benoît XVI en 2005, interdisant (je cite pour le 1er) « l’avancement des vœux et de l’ordination religieux aux personnes affligées de tendances néfastes à l’homosexualité ou à la pédérastie ». Le document de 2005 de Benoît XVI peut être lu soit comme une interdiction sèche, soit comme une prudence inclusive, puisque seuls les séminaristes qui (je cite) « soutiennent la soi-disant ‘culture gay’ » doivent être exclus du sacerdoce : quid des autres ? On ne sait pas.

3 novembre 2018 : Conférence des Évêques de France réunie à Lourdes. Dans le cadre de la lutte contre la pédophilie sacerdotale, ils continuent de parler des victimes, de l’accompagnement, jouent les psys. Et toujours rien sur l’homosexualité, alors qu’elle est l’alibi affectif de toutes les lois transhumanistes qu’ils condamnent. Toujours pas d’annonce de la Bonne Nouvelle non plus.
 

C’EST QUOI LE VÉRITABLE SCANDALE ?

Alors maintenant, après cette frise, deuxième partie. Je vais essayer de répondre à cette question : C’est quoi le véritable scandale dans l’Église par rapport à la pédophilie et à l’homosexualité sacerdotale ?
 

Je pourrais vous dire que ce scandale, c’est… :

1) la pratique homo. En tant que pratique désordonnée excluant la différence des sexes.

2) la pratique pédophile. En dénonçant chez certains prêtres non seulement la double vie et la désobéissance à Dieu, mais également la matière même de l’acte homo ou pédophile. L’impureté, le désordre, l’inhumanité et la violence intrinsèques à ces pratiques.

3) que ces actes soient aggravés par le fait qu’ils soient pratiqués par des hommes d’Église, et qu’ils soient couverts par d’autres hommes d’Église (parfois hauts placés : même le Pape) qui, sans être homos ou pédophiles, cautionnent – par leur silence – leurs collègues prêtres.

Je pourrais vous dire que le scandale réside dans le déni des cas homos concrets parmi les prêtres, de la mafia rose infiltrée au Vatican (et je sais qu’elle existe, que ce n’est pas qu’un fantasme conspirationniste), dans le silence du Pape à ce sujet, sa négligence, son manque de poigne, l’absence ou la médiocrité du contrôle des recrues au séminaire, l’hypocrisie du discours padamalgame (pédémalgam, je dis) qui vise à dissocier complètement homosexualité et pédophilie pour taire et justifier l’une en ne parlant que de l’autre, alors que ce sont deux sœurs (bien distinctes mais liées).
 

Mais le véritable scandale de la pédophilie et de l’homosexualité sacerdotales, ce n’est pas ça.
 

Je vais vous dire. Le scandale, c’est de s’axer sur le péché et non sur le pécheur et encore moins sur celui qui les a tous pardonnés : Jésus. Le véritable scandale par rapport à la pédophilie et à l’homosexualité dans l’Église Catholique, il est double. Il y en a un positif : c’est l’amour de Jésus pour les criminels, les pécheurs y compris non-repentis, et même pour le diable. En dépit du fait que Jésus hait le péché. Et puis il y a un scandale négatif : c’est que vous ne nous accueillez pas, nous personnes homos ou pédophiles. Concrètement, vous ne nous aimez pas. Le véritable scandale, il est là. C’est l’absence d’amour du prochain. C’est la sécheresse de cœur. À l’égard des personnes pédophiles d’une part, à l’égard des personnes homosexuelles d’autre part, et quand ce n’est pas les deux ensemble (car je connais beaucoup de personnes qui se disent homos pour ne pas se dire pédophiles, parce que leurs tendances pédophiles les horrifient. Alors ils rehaussent l’âge des personnes qui les attirent). Avez-vous entendu publiquement dans l’Église que Jésus aimait Nordahl Lelandais (pédophile et homosexuel) ? Que Jésus aimait et accueillait les prêtres homos et pédophiles, et que ceux parmi eux qui sont continents – j’en connais – font d’excellents prêtres ? Avez-vous entendu la Bonne Nouvelle scandaleuse de l’Amour de Jésus pour les pécheurs, les malades, les criminels ? Le véritable scandale de la Croix, ce n’est pas que Jésus ait donné sa vie pour ses amis, pour les victimes et les personnes moralement irréprochables. Il a donné sa vie pour les gens pas aimables, pour nous les criminels, alors même que nous étions encore pécheurs et que nous ne méritions pas son sacrifice, que nous n’étions pas convertis. C’est cet amour scandaleux qui a tué Satan à la Croix.
 

Actuellement, l’objet qui à mes yeux constitue le plus gros scandale jamais dénoncé dans l’Église, c’est la présence et la totale impunité de toute une presse, de tendance identitaire, intégriste, traditionaliste et conservatrice, la seule qui malheureusement parle d’homosexualité un peu en Vérité, qui en ce moment monte au créneau et joue au shérif délateur des (je cite) « scandales homosexualistes » dans l’Église pour pallier le silence ecclésial sur le sujet : je pense à Civitas, au Salon Beige, à Citizen Go, à Riposte Catholique, au site Benoît et moi, au blog de Jeanne Smits, à Islam et Vérité, à Réinformation TV, à Gloria TV, à la chaîne EWTN, à LifeSiteNews, etc. Ces médias ont lancé depuis deux ans une véritable chasse aux sorcières contre ledit « clergé pro-homosexualiste » (le cardinal Schönborn, Mgr Bode, le cardinal Marx, le cardinal Coccopalmerio, le père James Martin, le Pape François qu’ils destituent souvent en « Cardinal Bergoglio »). Ils frétillent dès qu’ils entendent une info sur l’infiltration de – je les cite – l’« Internationale homosexualiste » dans l’Église. Ils sont à l’affût du moindre scandale ou scoop qui va salir l’Église par l’homosexualité et sur lequel ils se gendarmeront hystériquement. Ils partent en croisade contre les « prédateurs homosexuels » (je cite Jeanne Smits) dans le clergé. Ils soutiennent leurs cardinaux anti-LGBT (cardinal Chaput, cardinal Müller, cardinal Sarah, Mgr Carlo Vigano bien sûr, Mgr Lantheaume) pour mieux se déchaîner contre l’inertie du clergé dit progressiste, moderniste, gauchiste, anti-cléricalisme, homosexualiste. Cette Réacosphère, c’est vraiment les pharisiens et les chefs des prêtres de la Bible. Pour eux, l’homophobie n’existe pas. L’homosexualité non plus. Nous, personnes homosexuelles, ne devons pas être écoutées. Et ils ne nous proposent aucune solution heureuse. Quand ils parlent de nous, c’est uniquement pour nous transformer en victimes d’un « lobby LGBT » monstrueux et renforcer leur paranoïa. Même quand tu obéis à l’Église ils ne te regardent pas et ne te soutiennent pas. En revanche, ce sont les premiers, quand tu chutes et que tu ne tiens pas dans la continence, à te désigner publiquement comme un imposteur, indigne de leur confiance. Or la continence est un chemin, comme la sainteté, semé d’embuches ; et un chemin collectif. Un prêtre tradi médiatique, lors de la sortie de mon livre Homo-Bobo-Apo, a fait courir le bruit que j’étais en couple et que j’étais devenu un traître gay friendly uniquement parce que j’y raconte une chute l’année dernière avec un homme dont je suis tombé amoureux. Il m’a même sorti que si j’étais encore homo, c’était par manque de foi en Dieu. Sinon, Dieu m’aurait guéri et ôté cette tendance. Pour lui, c’est inconcevable que l’homosexualité soit un terrain humain d’où puisse émerger la sainteté. Pour lui, les personnes homosexuelles, ça n’existe pas. Au fond, il dirait pareil des personnes handicapées, des personnes atteintes d’une maladie, des personnes présentant des troubles psychiques : elles aussi, elles n’existent pas, n’ont pas assez de foi et ne peuvent être saintes que si elles ne ressentent plus cette fragilité, si elles ne chutent plus. Il ne reste plus grand monde dans son paradis…
 

Les personnes homos, lesbiennes, transgenres, transsexuelles, pédophiles, prostitué(e)s, droguées, séropositives, intersexes, ces catholiques conservateurs s’en moquent. Ils rejettent y compris les personnes homos continentes qui obéissent à l’Église Catholique. J’en sais quelque chose. Là-Haut, ils vont prendre très cher. Tout ça sous prétexte de Vérité et de pureté, sous prétexte de nous libérer d’un danger. Vous remarquerez que, comme par hasard, les membres de cette Réacosphère et leurs médias ne parlent quasiment jamais de Jésus, et encore moins de son amour pour tout Homme. Mais, même si ça les fait ricaner quand on leur parle d’homophobie, ou quand le Pape leur dit qu’ils jouent le jeu de Satan en cherchant à accuser les membres homos du clergé ou en jouant les grands nettoyeurs de l’Église, le Pape François a raison. L’important, c’est la Bonne Nouvelle de l’Amour et de la Justice de Dieu pour toute personne, et en premier lieu les personnes pécheresses, criminelles, pédophiles, homosexuelles, continentes ou encore pratiquantes.
 

LETTRE DE THIBAULT

Je finirai cette chronique par la lecture de l’extrait d’un mail que j’ai reçu il y a une semaine d’un jeune de 19 ans :

« Cher Philippe Ariño, Je vous écris ce message pour vous remercier, car c’est à vous et au Saint-Esprit que je dois ma conversion.

Je vous ai découvert en tombant sur 247 questions à l’intérieur de l’Église catholique. J’ai été d’emblée conquis et j’ai commencé à lire votre dictionnaire des codes homosexuels et votre blogue, et c’est la justesse de votre analyse des codes homosexuels ainsi que la Vérité/Charité de votre traitement de l’homosexualité qui m’a donné la grâce de me convertir. J’ai été confirmé et reçu dans l’Eglise lors du Carême. J’ai également choisi d’être continent, mais je n’ai aucune légitimité à me revendiquer en tant que tel vu la fréquence avec laquelle je pèche et l’énormité de mes péchés.

Je suis votre blogue depuis plus d’un an et je dois dire que vous êtes probablement un des seuls commentateurs courageux et justes. J’admire en particulier l’humanité et le courage de votre traitement de la pédophilie, et je pense bien que vous êtes le seul média catholique qui ne déshumanise pas les personnes pédophiles.

Je vous écris aussi ce message pour vous demander le pardon. Pendant un moment j’ai rejeté votre analyse eschatologique de l’homosexualité et je vous ai pris pour un illuminé/conspirationniste, alors que je n’avais pas pris la peine de lire votre livre. J’ai même eu la lâcheté de vous caricaturer en tant que tel face à mon amie catholique : ‘Oui, j’aime beaucoup Philippe Ariño, et son traitement de l’homosexualité est tellement juste. En revanche, quand il commence à parler des fins dernières et de la Franc-maçonnerie il paraît fou et ridicule.’

J’ai réalisé mon erreur en lisant ‘Homo-Bobo-Apo’ et je fais l’effort maintenant de partager vos billets, mais je regrette amèrement la caricature que je vous ai faite subir. Elle était d’autant plus grave qu’elle était ingrate, car c’est à vous que je dois ma conversion. Je vous demande donc de me pardonner.

Suite à ce témoignage qui n’a pas j’espère été trop narcissique, j’aimerais aussi proposer mon aide (modeste). J’ai remarqué tout à l’heure que vous avez publié votre premier billet en anglais et je salue votre initiative. Le monde anglo-saxon a besoin de vos analyses. Je suis malheureusement incapable de traduire vos livres ou votre dictionnaire sans trahir la justesse de vos propos, mais je peux traduire vos billets ou relire ceux que vous avez écrit en anglais.

Merci et pardon, Philippe. Que la paix du Christ soit avec vous.

Thibault. »

Esta mañana varias aclaraciones para ver algo en este lío eclesial (Asunto Vigano + las palabras del Papa en el avión sobre la homosexualidad)


 

Varias cosas esta mañana para ver más claro en este lío eclesial :
 

Primero, en cuanto al asunto Vigano (el ex nuncio « apostólico » que acusa al Papa Francisco de no haber denunciado al arzobispo homosexual – y no únicamente pedófilo como se suele decir – McCarrick mientras este prelado estaba todavía en funcción), en mi opinión, es una tormenta en un vaso de agua, que sólo excita y asusta a los conservadores supuestamente « católicos » enemigos del Papa. Ya que, para las personas fuera de la Iglesia-Institución, sólo les importa la homosexualidad, y no hacen caso para nada de las controversillas familiares internas. Prueba de ello es que esta mañana, los medios generalistas arman un escándalo a propósito de las palabras del Papa sobre la homosexualidad y muy poco sobre el caso Vigano. Les había advertido desde hace ya mucho tiempo que el tsunami contra la Iglesia y contra el Papa Francisco iba a ser la homosexualidad y no la pedofilia (la dimensión pecaminosa del acto pedófilo es mucho más fácil de demostrar que la del acto homosexual entre adultos aparentemente consenteros). Pero puesto que los católicos no me escuchan, y cuando me escuchan no me respaldan, vamos directos al fracaso. Es la homosexualidad (como tema discursivo) el verdadero avispero. No los otros temas.
 

Mons. Vigano cuyo rostro rezuma la amenidad, ¿ verdad ?


 

Por último, con respecto al asuntito Vigano en sí, la gente no verá en él nada más que una mera acusación (entre otras) que incrimina al Papa : no les importa NI el contenido, NI su legitimidad, Y casi nada el nombre de la persona que la ha lanzado. Además, he leído en su totalidad la descripción del objeto de acusación redactado por el ex-nuncio Vigano, bueno en nada salvo hacer temblar los Muros Facebook de los fachas.
 

Este documento de Vigano contiene, en mi opinión, tres indicios que lo hacen inprocedente y deshonesto :

1) No se acusa a alguien sobre la base de un supuesto conocimiento de lo que se le atribuye (a menos que uno vea lo que pasa en su mente y sepa mejor que él lo que piensa). Encima, no se acusa fácilmente a alguien de un presunto pecado por omisión de su parte. Con Vigano, es como si hubiéramos regresado a la época paranoica cuando los jefes de la Iglesia eran acusados de no haber denunciado el nazismo a su debido tiempo, con la distancia del conocimiento que tenemos hoy. La cobardía, el miedo, la ignorancia y sobre todo los celos, son los males o las acusaciones más difíciles de demostrar… y por una buena razón : a menudo son juicios de intenciones sin fundamento, que distorsionan los hechos para obedecer a las fantasías).

2) Justamente, hablando de fantasías, el otro indicio que invalida el testimonio de Vigano es su deseo de erradicación de la homosexualidad… que por otra parte deja ver su verdadero rostro angélico (pero el lado sombrío de los ángeles) de cosechador de cizaña. Primero porque la homosexualidad (incluso sacerdotal) es una raíz particularmente tenaz que no se puede arrancar por mera decisión humana (creo que es el único mal – o signo de mal cuando no es practicada – que puede durar una vida terrenal entera y que requerirá la acción de los ángeles y la Parousia para ser retirada para siempre). En segundo lugar, porque siempre habrá sacerdotes y religiosos que se sentirán homosexuales, y que no sólo es una realidad eclesial imposible de suprimir por arte de magia, sino que además, es una riqueza de la Iglesia para conservar (cuando esta homosexualidad sacerdotal se vive en la continencia). El discurso de Vigano apesta la homofobia y la paranoia anti-mafia-rosa-encubierta que convierten la homosexualidad en « abominación », en « plaga satánica » y en « peligro ». La Buena Nueva sobre la homosexualidad (es decir, la certeza de que la santidad también puede surgir en el terreno de una persona homosexual que todavía siente esta atracción) no están allí. Sólo hay miedo y amenaza en las palabras de Vigano… lo cual lo desacredita por completo.

3) Los prelados que Mons. Vigano cita como testigos creíbles en su acta de acusación no son sólidos – puedo atestiguarlo lo menos para uno de ellos : Monseñor Jean-François Lanthéaume. Vigano despliega una lista de nombres de eclesiásticos totalmente desconocidos para el público en general, e incluso para los católicos, y por supuesto, eso suena bien e impresiona. Sólo que no es suficiente rodearse de testigos reales y de un contexto histórico privado, para que los hechos relatados se vuelvan justos (la verosimilitud no es sistemáticamente la Verdad). Y cuando se conoce, por ejemplo, el caso psiquiátrico de Mons. Lanthéaume (prelado homosexual reprimido – y probablemente pedófilo reprimido también – cuyas publicaciones interminables y anti-papales cubren los muros Facebook desde hace años), fue suficiente para dudar de la probidad de la acusación de Vigano.
 

Mgr Lanthéaume


 

Entonces, para concluir, a vosotros – católicos y demás – que me leéis, vamos a calmarnos sobre Vigano. Es una pista falsa, un falso peligro y un falso escándalo, que nos aleja de las prioridades. Dejad de leer los malos periódicos seudo « católicos » que contaminan vuestro corazón, que no nos informan (ni nos reinforman), y que tienen como único objetivo asustarnos y hacernos odiar al Papa. Centrémonos al contrario en la homosexualidad, cuyo reto de definición y de aclaración es mucho más urgente e importante.
 

N.B. : En cuanto a las palabras del Papa en el avión, en realidad, sobre el tema homosexual, ya dije que no era competente ni bueno en absoluto. No merece ningún titular. Así que no me detengo en ello.
 

Plusieurs choses ce matin pour y voir plus clair dans ce bordel ecclésial (Affaire Vigano + Propos du Pape dans l’avion sur l’homosexualité)


 

Plusieurs choses ce matin pour y voir plus clair dans ce bordel ecclésial :

 

D’abord concernant l’affaire Vigano (ancien nonce « apostolique » accusant actuellement le Pape François de ne pas avoir dénoncé l’archevêque homosexuel – et non pédophile comme ça a été dit – McCarrick alors que ce prélat était encore en fonction), à mon avis, c’est une tempête dans un verre d’eau, qui n’excite et n’effraie que la Réacosphère supposément « catholique » ennemie du Pape. Car pour les gens à l’extérieur de l’Église-Institution, il n’y a que l’homosexualité qui est digne d’intérêt, et ils se moquent royalement des petites controverses familiales internes. La preuve en est que ce matin, France Nymphos et les autres médias pètent un scandale sur les propos du Pape sur l’homosexualité et très peu sur l’affaire Vigano. Je vous avais prévenus depuis longtemps que le tsunami contre l’Église et le Pape François allait être l’homosexualité et non la pédophilie (la dimension peccamineuse de l’acte pédophile est largement plus facile à prouver que celle de l’acte homo entre adultes apparemment consentants). Mais comme les catholiques ne m’écoutent pas – et quand ils m’écoutent ne me soutiennent pas -, nous allons droit au mur. C’est l’homosexualité (en tant que sujet discursif) qui est le vrai gay-pied. Pas les autres sujets.
 

Mgr Vigano dont l’expression de visage respire l’aménité, n’est-ce pas ?


 

Enfin, concernant la petite affaire Vigano proprement dite, les gens ne verront en elle qu’une accusation (de plus) qui incrimine le Pape : ils se foutent ET du contenu, ET de sa légitimité, ET presque du nom de la personne qui l’a proférée. De plus, j’ai lu en entier le descriptif de l’objet d’accusation rédigé par Mgr Vigano, bon qu’à exciter et qu’à faire frémir le Mur des Cons (comprendre = le Mur Facebook de Vincent Rouyer. Je profite au passage pour vous formuler à vous chers amis ce dernier avertissement que, si j’en revois parmi vous « liker » des articles fallacieux postés sur ce Mur des Cons non-homologué, je les virerai immédiatement de ma liste de contacts, sans autre procès. Vous voilà prévenus).
 

Ce document de Vigano contient à mon sens 3 indices qui le rendent irrecevable et malhonnête :

1) On n’accuse pas quelqu’un sur la base d’une prétendue connaissance qu’on lui prête (à moins de voir ce qui se passe dans sa tête et de savoir mieux que lui ce qu’il pense). De plus, on n’accuse pas facilement quelqu’un sur un supposé péché par omission de sa part. Avec Vigano, on se croirait revenus à l’époque paranoïaque où les chefs de l’Église étaient accusés de ne pas avoir dénoncé le nazisme en son temps, avec le recul de connaissance qu’on en a aujourd’hui. La lâcheté, la peur, l’ignorance et surtout la jalousie, sont les maux ou les accusations les plus difficiles à prouver… et pour cause : elles sont très souvent des procès d’intention infondés, qui déforment la réalité des faits pour obéir aux fantasmes).

2) Justement, en parlant de fantasmes, l’autre indice qui rend caduque le témoignage de Vigano, c’est son fantasme d’éradication de l’homosexualité… ce qui lui donne d’ailleurs un côté angélique (mais du mauvais côté des anges) d’arracheur d’ivraie. Car premièrement l’homosexualité (même sacerdotale) est une racine particulièrement coriace qui ne s’arrache pas et ne se nettoie pas par simple décision humaine (je crois même qu’elle est le seul mal – ou signe de mal quand elle n’est pas pratiquée – qui peut durer une vie terrestre et qui nécessitera l’action des anges et la Parousie pour être définitivement ôté). Deuxièmement, parce qu’il y aura toujours des prêtres et des religieux qui se ressentiront homos, et ça, non seulement c’est une réalité ecclésiale qui n’est pas suppressible d’un coup de baguette magique, mais en plus, c’est une richesse d’Église à conserver (quand cette homosexualité sacerdotale est vécue dans la continence). Les propos de Vigano sentent l’homophobie et la paranoïa anti-mafia-rose-infiltrée transformant l’homosexualité en « abomination », en « fléau satanique » et en « danger », à plein nez. La Bonne Nouvelle sur l’homosexualité (c’est à dire la foi que la sainteté peut aussi émerger sur le terrain d’une personne homosexuelle qui ressent encore cette attirance) n’y est pas. Il n’y a que de la peur et de la menace dans le discours de Vigano… ce qui l’invalide complètement.

3) Les prélats que Mgr Vigano cite comme témoins crédibles dans son acte d’accusation ne sont pas – je peux le certifier pour au moins l’un d’eux : Mgr Jean-François Lanthéaume – solides. Vigano déroule plein de noms d’ecclésiastiques totalement inconnus du grand public, et même des catholiques, et bien sûr, ça, ça en jette et impressionne. Sauf qu’il ne suffit pas de s’entourer de témoins réels et d’un contexte historique privé, pour que les faits relatés deviennent justes (la vraisemblance n’est pas systématiquement la Vérité). Et quand on connaît par exemple le cas psychiatrique de Mgr Lantheaume (le prélat homosexuel refoulé – et pédophile refoulé sans doute aussi – dont les publications-fleuve et anti-papales tapissent les murs Facebook depuis des années), on a largement de quoi douter de la probité de l’accusation de Vigano.
 

Mgr Lantheaume


 

Donc en conclusion, à vous, catholiques et autres, qui me lisez, on se calme au sujet de Vigano. C’est une fausse piste, un faux danger et un faux scandale, qui nous éloigne des priorités. Arrêtez de lire des mauvais journaux pseudo catholiques (Salon Neige – ou Lèg’ – et compagnie) qui vous polluent le coeur, qui n’informent (et ne réinforment) pas, et qui n’ont pour but que de vous effrayer et de vous faire détester le Pape. Concentrons-nous au contraire sur l’homosexualité, dont l’enjeu de définition et d’explicitation est autrement plus urgent et important.

 

N.B. : Concernant les propos du Pape dans l’avion, à vrai dire, sur la question homosexuelle, j’ai déjà dit qu’il n’était pas compétent et pas bon du tout. Ce n’est pas un scoop. Donc je ne m’appesantis pas là-dessus.
 

Ceci étant, déformation et extrapolation flagrante de France Nymphos


 

 

N.B. 2 :Ce qui est bien avec La Croix, c’est qu’ils ont le mérite de nous faire rire même en pleine situation critique mdr!!